En effet, la direction du musée, assurée par Madame Catherine Maunoury (deux fois championne du monde de voltige) avait décidé de convier la presse au sens large (donc y compris les web-médias) à une visite partiellement élargie aux coulisses du musée.

L'arrivée de Madame Maunoury en 2010 a permis de donner un nouvel élan à ce musée si particulier. Créé en 1919 sous le nom de Conservatoire de l'Aéronautique du Ministère de l'Air, c'est l'un des premiers musées aéronautiques au monde, tant par son ancienneté que par la richesses de ses collections (environ 450 aéronefs et des milliers d'artefacts).

Composé de deux principaux bâtiments d'environ 2000 m² dont l'ancienne aérogare de Paris Le Bourget ainsi que des hangars de l'ancienne base de Dugny qui servent de réserves, ce musée a une particularité unique : il est situé sur une plate forme aéronautique très active (premier aéroport d'affaires d'Europe). Cela lui permet, tout en étant un lieu de mémoire et de conservation, de faire un pont tout à fait particulier entre l'histoire (c'est là qu'atterrirent Lindbergh après sa traversée de l'Atlantique, et l'escadron Normandie-Niemen à son retour d'URSS en 1945) et  la modernité (cente de simulation de Falcon Service et le nouveau site Airbus Helicopters).

Le Musée a le statut de Musée d’État, sous double tutelle des ministères de la Défense et de la Culture. Il emploie une centaine de personnes dont environ 40 directement impliquées dans la conservation et la restauration. Son statut n'est pas sans contraintes : aucun des avions présents ne vole, ils sont là pour être conservés, au même titre que des parchemins à la Bibliothèque Nationale par exemple. Un des conservateurs le qualifiant ironiquement de "musée sans avions".