La couverture n'est, à mon goût, pas des plus réussies; mais qu'importe, Djihad à Paris est un de ces excellents romans que l'on aimerait lire plus souvent sous la plume (à défaut de signature) d'un écrivain français. En effet, l'auteur du roman publié par Pierre de Taillac est décidé à rester anonyme (quoiqu'au petit jeu du "qui es-tu?", certains lecteurs devineront vite qui est ce Marc Bowman, officier général d'active, ancien des forces spéciales etc).
Djihad à Paris, qui bénéficie d'une bonne mise en place, devrait plaire aux amateurs de thriller. L'écriture est alerte, le style coulant. Le texte est sans lourdeur, sans références trop techniques. L'auteur a aussi évité l'écueil, dans lequel sombrent de nombreux néophytes, de vouloir tout dire. Quant à l'intrigue, elle mêle assez adroitement l'actualité nord-africaine, les guéguerres franco-françaises, l'histoire de réseaux clandestins otaniens, le marigot mondial des services de renseignements etc.
Pierre de Taillac en publiant ce roman que je suggère sincèrement de lire (pour se faire plaisir) fait un double pari: celui de se lancer dans le "thriller mili" et celui d'inaugurer ainsi une collection ("Actions clandestines") dont le second opus pourrait bien se passer au large de l'Afrique.
Pour voir le teaser de "Djihad à Paris", c'est ici.
Djihad à Paris, sortie le 13 mai, 464 pages, 11,90€.