Pour Arromanches 3, le Charles-de-Gaulle au "tout" Rafale

Mon camarade d'Ouest-France Eric de Grandmaison est sur le Charles-de-Gaulle depuis mercredi pour suivre la montée en puissance du groupe aéronaval (TF 473) composé du porte-avions Charles de Gaulle et de sept navires : la FAA Cassard, la FDA Chevalier Paul, la FASM Jean de Vienne, le BCR Marne, un sous-marin nucléaire d’attaque, la frégate américaine USS Ross, la frégate allemande FGS Augsburg. Le GAN devrait, selon JYLD, contribuer aux opérations pour la reprise de Mossoul pendant un mois.

Voici la contribution de mon confrère à Lignes de défense:

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Sur le pont du porte-avions Charles de Gaulle, en Méditerranée orientale, les décollages et appontages se succèdent jusqu’à 40 par jour. Depuis le 19 septembre, la Task Force 473 met les bouchées doubles. L’engagement de la France dans le Golfe Arabo-Persique, dans le cadre de l’opération Arromanches 3 se concrétise de jour en jour.
IMG_2962.JPGHier, des Rafale Marine – capables d’emporter trois fois plus de bombes que les Super Etendard – ont été catapultés avec leurs bombes armées pour un exercice de tir.
Pour la première fois de son histoire, le Charles de Gaulle emporte deux flottilles de Lann-Bihoué et Landivisiau. 24 avions Rafale Marine sont embarqués. Avec les douze Rafale de l’armée de l’air déjà prépositionnés, c’est une force de frappe de 36 Rafale, jamais encore réunie avec ce type d’appareil, qui sera en mesure de prendre part à la bataille de Mossoul.
La France est ainsi, après les Etats-Unis, le second contributeur le plus important de la coalition. "C’est le théâtre d’opérations qui dicte la façon dont on va équiper les avions", explique le capitaine de frégate David, commandant les opérations à bord du Charles de Gaulle.
Cet officier préparer le porte-avions à envoyer ses avions en mission. "L’arrivée du Charles de Gaulle va signifier une augmentation de la capacité de la France à frapper Daech", prévient-il. "Les attaques aériennes de la France devront traduire l’effet politique souhaité".
Le "tout" Rafale à bord du Charles de Gaulle impose de nouvelles organisations :"C’est une gestion différente du rangement des avions, dont les ailes ne se plient pas à la différence du Super Etendard. Par ailleurs, chaque Rafale nécessite l’intervention de plusieurs pilotes selon les missions".
Sur le porte-avions, "c’est toujours un équilibre entre sécurité et performance". Il y a jusqu’à 15 avions simultanément sur une pontée. Le chef Ops doit veiller à chaque détail : "Le diable se cache dans les détails", dit-il. "Sur le Charles de Gaulle, c’est toute une ville de 1850 marins qui travaille, avec un seul but : envoyer des avions".

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Sur la durée de la mission, c’est encore l’inconnu : les marins ignorent s’ils seront rentrés ou non pour Noël. Une certitude : c’est la dernière mission avant 18 mois de cale sèche.
"Pas plus de pression qu’auparavant", assure le capitaine de frégate. A bord du porte-avions, l’équipage est serein et motivé. "La mission a pris une résonnance particulière depuis le 13 novembre et les attentats de Nice. Les gens sont fiers de servir sur le Charles de Gaulle", ajoute-t-il.

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Publication : vendredi 23 septembre 2016