L'EMA s'interroge: "Quelles limites à l'externalisation du soutien en opération?"

eclair001.pngL'EMA poursuit sa réflexion sur l'externalisation du soutien en opération. Cette externalisation est une réalité qu'illustrent les marchés passés à répétition dans le domaine du transport aérien (cf. le récent contrat attribué à Daher pour positionner un An-32 à Gao), de la restauration et de la maintenance, entre autres.

Mais l'EMA veut aller plus loin et, surtout, savoir jusqu'où il peut aller. Sur quelles entreprises civiles peut-il compter, quelles prestations peut-il demander, quel statut octroyer aux personnels civils déployés? Quels sont les enseignements étrangers dans ce domaine? etc. Autant de questions légitimes qui tournent autour du fameux "périmètre".

Pour répondre aux interrogations de l'EMA, le SGA veut faire lancer une étude sur le sujet de l’externalisation du soutien des engagements opérationnels.

"L’externalisation du soutien est devenue en opérations un mode d’action fréquemment utilisé par le commandement. Devant l’absence d’éléments récents et synthétiques sur le sujet, le bureau politique du soutien aux opérations de l’Etat-major des armées (EMA/BPSO) puis le contrôle général des armées (CGA) ont travaillé sur la question. L’EMA dispose désormais ainsi en interne d’un état de l’art récent, mais incomplet", explique un document figurant dans le dossier "Etude prospective et stratégique no 2016-36", étude intitulée: "quelles limites à l'externalisation du soutien en opération ?".

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L'étude demandée "vise à découvrir des éléments que les travaux collaboratifs entre armées, directions et services interarmées n’auraient pas aperçus" et elle "doit permettre de dégager les limites à ne pas franchir dans l'externalisation du soutien en opération".

Cette étude qui, de façon surprenante n'englobe pas les ESSD (encore une fois, il y a confusion sur le sens de ce terme qui ne se limite pas, en réalité, aux seules entreprises de sécurité), doit permettre :
"- d’analyser le retour d'expérience des opérations françaises récentes, voire étrangères (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Russie) ;
- d'élaborer un état de l'art des réflexions déjà parues sur ce thème. Cet état de l’art est accompagné d’une proposition de mécanisme d’aide à la décision d’externalisation. Ce mécanisme comprend une grille de lecture des externalisations du soutien en opérations qui doit permettre d’identifier des cas dans lesquels l’externalisation présente des conséquences opérationnelles, mais aussi économiques et budgétaires notamment favorables aux armées, au Ministère de la défense voire à la personne publique (dans quelles conditions, selon les types d’activités, la durée d’externalisation, les actifs nécessaires à la réalisation de l’activité, l’environnement extérieur, etc…)."

 

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Publication : vendredi 23 septembre 2016