Une question écrite publiée au JO de ce 17 janvier porte les affrètements tactiques, en particulier dans la BSS:
"François Cornut-Gentille attire l'attention de M. le ministre de la défense sur l'affrètement aérien tactique au profit des forces armées. Engagées sur de vastes théâtres d'opération dont la zone sahélo-saharienne, les forces armées nécessitent un soutien tactique d'ampleur auquel leurs moyens aériens propres ne peuvent répondre en intégralité. Aussi est-il nécessaire de faire appel à des sociétés privées d'affrètement tactique par voie aérienne, françaises ou étrangères. En conséquence, il lui demande de préciser le régime juridique et les procédures des marchés passés par le ministère de la défense avec les sociétés privées d'affrètement tactique aérien intervenant sur le théâtre sahélo-saharien et d'indiquer les procédures internes de contrôle mises en place par le ministère de la défense pour s'assurer du respect de ce cadre juridique."
Du stratégique (voir mon post sur la lettre du député à la Cour des comptes) au tactique...
François Cornut-Gentille, rapporteur spécial de la commission des finances, semble bien décider à susciter un coup de balai dans le petit monde des affrètements. Au moins pour y voir plus clair en triant dans les rumeurs actuelles sur des pratiques que certains jugent discutables. La question écrite porte sur les conditions d'attribution des marchés par le commissariat de Barkhane et de Sabre et sur les conditions de suivi des prestations.
Le temps que les réponses ministérielles parviennent au député, l'occupant de l'hôtel de Brienne aura peut-être changé. François Cornut-Gentille, que l'on verrait bien à la tête de la future commission de la Défense (voire plus si affinités), a la patience des "vieux" élus mais aussi leur ténacité.