En 2012 et 2013, les dépenses liées aux externalisations ont représenté 22% et 23% des surcoûts OPEX, affirme un rapport parlementaire qui détaille l'évolution du poids financier ainsi qu'en témoigne le tableau ci-dessous:
Ces chiffres proviennent du rapport contrôle budgétaire de Yves Krattinger (Soc, Haute-Saône) et Dominique de Legge (UMP, Ille-et-Vilaine), rapporteur spéciaux pour les crédits de la défense, sur les externalisations en opération extérieure (OPEX). Ces élus sont membres de la commission des finances du Sénat, présidée par Philippe Marini (UMP, Oise) et dont le rapporteur général est François Marc(Soc, Finistère).
Côté chiffres, le rapport est finalement assez pauvre (je note toutefois que 120 tonnes de fret de Bamako à Gao coûtent 265 000€ via un Antonov privé, contre 1,02 million d'euros via des moyens militaires). La faute au ministère qui n'a pas souhaité détailler certains postes (combien coûte à la DRM la location d'un avion ISR de CAE Luxembourg?) qui "auraient été révélateurs d'une certaine fragilité" selon Dominique de Legge qui pointe aussi sur "la difficulté à analyser les surcoûts".
Outre les rares données chiffrées, les rapporteurs ont émis six recommandations dont je retiens la première (pour l'avoir souvent exprimée): "Clarifier le champ de l'externalisation en opex; déterminer les fonctions pouvant être confiées à un prestataire extérieur", et la troisième: "mettre en place les outils (comptabilité analytique) nécessaire à l'évaluation du coût des fonctions assurées en régie".
On pourra consulter ce rapport, qui reste très éclairant en dépit du manque de précisions chiffrées, ici.