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Affichage du contenu avec la meilleure réputation le 15/09/2013 dans toutes les zones

  1. Reportage de TF1 sur les tribunaux islamiques.On apprend que 4 tribunaux islamiques contrôlés par le Front Al-Nusra sont installés à Alep, dont dans des écoles et des hôpitaux (qui servent accessoirement de lieu d'exécution). On y juge un peu près tout ce qui se présente dans une société, des vols, des adultères mais aussi des "traitres, espions et shabiha". Les méthodes utilisées sont assez classiques, torture, simulacre d'exécution, mauvais traitement. Ce qui est marrant c'est que si jamais une bombe venait à toucher cette école ou hôpital tribunal de la Sharia, tout ce beau monde, accessoirement très sympathique, se transformeront en civils désarmés massacré par un dictateur sanguinaire. http://www.liveleak.com/view?i=90c_1379185035 La vérité : - l'échec de la politique Française sur la Syrie qui s'était construite sur la base de l'expérience Libyenne pensant que le régime Syrien ne tiendrait pas plus de quelques mois de soulèvement armés soutenus par les occidentaux. - L'échec des renseignements Français qui n'ont pas su évaluer le soutien de Bachar tant à l'intérieur de la Syrie que par l'Iran et la Russie. - L'échec de l'Europe qui n'a pas su parler d'une seule voie. - L'abandon de la toute ambition politique souveraine par la France inféodée aux intérêts des pétro-dictatures du Golfe. - La nature véritable des rebelles Syriens qui n'ont plus rien avoir avec les démocrates de 2011. - La relégation de la France au rang de puissance secondaire par la Russie et les E-U. Mais je ne me fais pas d'illusion, il continuera la "politique de fermeté" de la France ;)
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  2. L'US Army va introduire un unique casque balistique pour ses équipages de blindés en lieu et place des deux actuellement en dotation : http://kitup.military.com/2013/09/army-unveils-modular-helmet-prototypes.html
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  3. On est en plein justification d'une politique étrangère que les Français ne comprennent pas. La rhétorique de gentils démocrates se soulevant contre une dictature ne marchant visiblement pas, les Français, mais aussi les américains ont également additionné une justification d'ordre sécuritaire après l'attaque chimique qui n'a pas non plus adhéré aux E-U tant l'opposition à toute action militaire était grande dans les deux chambres. Après, il est claire qu'un pays qui dispose de stock considérable d'armes chimiques en plein guerre civile peut représenter un risque pour la sécurité nationale des pays occidentaux parce qu'il est très difficile de sécuriser ces armes dans de telles circonstances et que les candidats à l'obtention de ces armes sont nombreux . Mais en attendant, ce risque est exacerbé par la politique occidentale qui est menée dans ce pays faisant le lit des islamistes qui recherchent justement à mettre la main sur ces armes chimiques. D'un côté on dit que les armes chimiques représentent une menace grave pour la sécurité nationale et de l'autre on arme publiquement des rebelles "modérés"( Remarquez les guillemet taille 48 ^^) sans mettre la pression sur la Turquie et les pays du Golfe Persique pour stopper le flux des djihadistes radicaux qui cherchent en autre à mettre la main sur ces armes chimiques. Heureusement, la question des armes chimiques Syriennes devraient être réglée de manière diplomatique et avec la supervision de la communauté internationale conformément au calendrier Russo-américain. Cela voudrait donc dire que la Syrie ne représentera plus une menace pour la sécurité nationale en France malgré le fait que la guerre civile continue. A moins qu'il y ait amalgame entre la sécurité de la France et les intérêts des pétro-dictatures du Golfe... Dans ce cas, le bruit que vous entendez sous vos pieds, c'est le général De Gaulle qui se retourne dans sa tombe mais il commence à prendre l'habitude je pense O0 C'est en tout cas confirmé par RIA Novosti. EIIS vient de déclarer la guerre à l'ASL après avoir subi plusieurs attentats ( on appelle ça l'ironie chez moi ^^) qui leur sont attribués. http://fr.rian.ru/world/20130914/199300660.html
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  4. Pour la note: Stilicon est tué en 408, alors qu'il était pressé par une invasion de l'Italie par des bandes de germains (suèves et vandales surtout), encore en délicatesse avec Alaric qu'il venait de vaincre et de rallier, en tension avec l'orient post-Théodose (risque de guerre entre les 2 empires, sous forme de "guerre civile" pour la domination: on rêve encore de direction unifiée dans certains cercles).... Et évidemment par l'arrivée massive d'envahisseurs via le Rhin, ce qui suscitait tout un tas de nouveaux problèmes en Gaule (invasion, et soulèvements locaux/régionaux contre le centre qui n'aidait pas). Beaucoup de sollicitation au mauvais moment, équilibre instable au centre du pouvoir occidental, et là-dessus, Stilicon se fait buter.... Le système de prise de décision à la tête de l'empire d'occident disparaît dans les faits pour quelques temps.... Au pire des moments. Y'a pas tant une crise économique qu'une crise fiscale soudaine qui s'ajoute aux problèmes fiscaux récurrents et structurels (régions ponctuellement pillées/envahies ne paient pas d'impôts pendant un temps, autonomismes antifiscal des élites provinciales).... Elle tout simplement au fait que de nombreuses régions sont aux abonnés absents, principalement pour cause de présence hostile, genre étrangère, sur leur sol. Combine ça avec des finances impériales en flux tendus (généralement le cas pour tout Etat, surtout quand l'équilibre politique du pouvoir est délicat -cad qu'il faut distribuer à tous), et ça résume vite la chose. Maintenant, si la crise économique mise en cause est celle du IIIème siècle, difficile de la dégager du paysage: c'est le grand creuset de l'histoire romaine de l'antiquité tardive, et elle résulte de la structure même de la dépense publique et de l'économie romaines du Haut Empire. C'était une crise inflationniste inévitable (parce que l'inflation n'était pas un phénomène analysé) en raison de la croissance constante, mais surtout irrégulière et disproportionnée (par rapport à l'économie et à son assise dans la population "fiscalisée", en réduction par polarisation des richesses) de la dépense militaire et publique, et de la part ponctionnée par les élites. Tout le IIIème siècle et la réfondation de l'Empire par Aurélien, Dioclétien et Constantin en découlent, avec le passage au "Dominat" (le type de régime qu'est l'empire de la fin du IIIème siècle au Vème siècle en occident, et plus en Orient). C'est principalement une "illusion de carte": la frontière orientale est de fait plus facile à défendre (sous réserve d'avoir à demeure les effectifs pour, ce que généralement l'empire a eu), et il a fallu la conjonction exceptionnelle de causes structurelles et ponctuelles nombreuses pour rendre possible les désastres du court épisode des années 260 (défaite et capture de Valérien, razzias sur la Syrie et le sud de l'Asie Mineure). Et même dans ces désastres, on a vu les limites des capacités de l'Empire Perse même sous l'apogée de Shapur Ier: - l'empire perse ne peut frapper loin: toujours une entité féodale et à l'élite centrale de culture nomade/cavalière, la nature de son pouvoir empêche le souverain de s'éloigner longtemps du centre - l'armée perse a un besoin logistique fort (consommables pour hommes et chevaux en grand nombre, flèches....) et aucun moyen d'appro naturel au MO, et les moyens d'acheminement sont peu souples et ont une capacité limitée (les Romains sont bien meilleurs là-dessus), tout comme les possibilités de stockage sont très inférieures à celles des Romains. - l'Orient romain est très urbanisé: beaucoup trop de villes à prendre (donc avec des sièges lents et bouffeurs de moyens) pour une armée perse peu "segmentables" en sous-entités chacune capables de prendre une ville (de fait, ils ne peuvent mener plus de 2 sièges à la fois). Et ils ne peuvent se permettre de laisser de centres urbains/logistiques derrière eux, autant parce qu'ils en ont besoin que parce que les Romains en profiteraient. Malgré l'urbanisation, la ville reste "rare" en orient, relativement au terrain entre les villes, qui ne peut soutenir aucune troupe (sauf en Mésopotamie, qui fut comme par hasard la seule zone réellement disputée -sur le terrain- entre les 2 empires): la concentration des stocks alimentaires y est donc d'une importance relative infiniment plus grande qu'ailleurs. - au-delà de la Mésopotamie, le terrain est difficile pour les Perses: leur armée est avant tout cavalière (même si une infanterie naît sous Shapur), et sa force reste centrée dessus. Hors, passé l'espace désert, on n'a que du terrain accidenté, puis montagneux. Les défenses de l'Orient romain (hors Mésopotamie) sont réellement là: quelques passes seulement ouvrent la porte de la Méditerranée, et elles sont facilement défendables contre des Perses qui, par ailleurs, même s'ils passaient, ne pourraient pas exploiter leur victoire (lignes de communication fragiles et surétendues, incapacité à soutenir l'effort, trop grand nombre de villes à contrôler sur la côte). L'histoire ultérieure des guerres perso-byzantines le démontre d'ailleurs. Et l'histoire de l'invasion arabe le rappelle: il a fallu que l'empire byzantin soit exténué (et le perse aussi) à s'être frité le perse pendant des siècles, qu'il ne puisse plus remplacer ses pertes, pour que la conquête musulmane puisse prendre le MO, avec en plus le fait que cette conquête aurait été dix fois plus dure pour les Rashidun s'il avait réellement fallu conquérir les régions et villes. Tel que c'était, l'essentiel des populations se sont ralliées par ras le bol des guerres perso-byzantines et leurs conséquences. A l'inverse, la frontière rhéno-danubienne est un cauchemar à défendre pour Rome, passé le Ier siècle: - poussée démographique constante, accrue par l'arrivée de nouveaux acteurs migrants dans la région au IIIème siècle - organisation des adversaires existants et des nouveaux en fédérations de peuples, les faisant changer d'échelle dans l'organisation, la taille et la fréquence des offensives armées (et avec la poussée démographique, la fréquence est encore accrue.... Et sur toute la longueur de la frontière) - insuffisance des effectifs pour couvrir toute la distance ET disposer de suffisamment de troupes d'intervention concentrées capables de taper fort (en préventif, en interception ou en représailles), surtout de taper fort des adversaires plus nombreux (et surtout des adversaires de grande taille plus nombreux: là où, au Ier siècle, il n'y a eu que peu de menaces atteignant "l'échelon" armée, au IIIème, il y en a plusieurs en permanence et plusieurs attaquant en simultané en divers points du limès) - permanence des raids de petite à moyenne envergure, avec une intensité croissante, sur toute la frontière: là aussi la sollicitation est énorme pour l'effectif militaire qui a aussi d'autres impératifs (y compris les guerres civiles, soulèvements et grandes expéditions). Quand les moyens viennent à manquer au IIIème siècle, l'effet est radical - la frontière rhéno-danubienne concentre la grande majorité des effectifs romains, même si la menace perse est celle qui a, pour elle seule, le plus de moyens attribués en propre (la frontière rhéno danubienne représente beaucoup d'adversaires, dont le nombre et l'effectif individuel croissent sans cesse): elle est pourtant assez peu densément occupée, ce qui rappelle qu'il s'agit d'une zone très difficile à défendre. Les distances, le relief et l'absence de profondeur stratégique (les zones habitées commencent souvent pas loin du limès, voire dessus; en face, il n'y a pas de "visibilité" autre qu'immédiate, entre autres en raison de la couverture boisée, et le renseignement ne peut qu'être parcellaire et irrégulier, malgré l'entretien de royaumes clients, l'espionnage/diplomatie et les reconnaissances). Le monde dit "germanique" a été "assombri" par l'historiographie romaine pas parce que l'adversaire en lui-même était si menaçant, mais parce que cet espace était peu "connaissable" (trop grand, pas de sédentarisation, "politique" interne bordélique et mouvante, pas de défrichement....). Entre Andrinople et Alaric, y'a beaucoup de temps et de changements fondamentaux qui s'opèrent. Et il faut dimensionner les choses: Valens, empereur d'orient, est tué, et son petit corps expéditionnaire improvisé (d'ailleurs une "joint venture" de forces d'orient et d'occident, ce qui limite l'impact relatif sur les deux armées) est bousillé, mais au lendemain d'Andrinople, les armées d'occident et d'orient restent importantes, les empires en place, et les "Goths" ne sont alors pas capables de représenter une menace lourde: capables de menacer une ville, voire un diocèse ou deux, voire un peu plus, oui, mais guère plus (et encore, ils n'ont pas de machines de siège). Ce qu'ils sont alors est un petit "proto peuple" nomade se baladant dans les frontières d'un Empire qui n'a ponctuellement plus de marge de manoeuvre militaire: les troupes du Danube, en flux tendus, ne peuvent dégager de réserves d'intervention (elles en ont déjà perdu trop rapidement dans les années 376-378 dans cette histoire), et l'essentiel des comitatus, palatins et scholes disponibles en orient sont vers la frontière perse, puisque c'est là que Valens les avait concentrées (pour aller taper le perse) avant d'avoir à revenir faire de l'ordre dans les Balkans (et on sait ce qui lui est arrivé) avec ce qu'il avait pu grapiller. Ce qui a été démoli, c'est essentiellement le comitatus des provinces balkaniques, et c'est cette région qui n'a plus de réserves à fournir dans l'immédiat (avec la perte momentanée de centres d'entraînement et de production d'armements dans ce coin). Les "Goths des Balkans", cette petite partie de l'ensemble qu'on appelle "Goths" (et qui ne sont pas un peuple) et qui est arrivée à l'occasion de cette crise de 376-378, devient du coup, dans ce contexte, une pièce dans l'échiquier intérieur du "double empire romain", et on pourrait dire la cause du divorce entre les deux entités jumelles, la "pomme de discorde", en somme, et ce principalement à cause de Théodose et de la grande réaction antibarbare qui suit les lendemains d'Andrinople. Passé un immédiat de compromissions (on les paie pour qu'ils pillent pas et se tiennent un peu calmes, on en recrute en unités constituées et dans des unités romaines -en individuel, là- et on leur alloue une région des Balkans), l'empire d'Orient (entendre en fait: la scène politique intérieure, donc de fait les quelques grandes villes du "centre" plus quelques autres incontournables comme Antioche ou Alexandrie) opère une purge en réponse à l'hostilité croissante de populations plus "pro actives". Théodose a donc pu ainsi gagner le temps pour reformer des troupes et retrouver de la marge de manoeuvre. Résultat, il change leur région d'implantation plusieurs fois, toujours "un peu plus à l'ouest" comme dirait l'autre. Et un peu plus à l'ouest, ben ça emmerde la cour de Ravenne quand ça devient "sur la ligne de démarcation". Du jour au lendemain, l'empire d'occident, tout aussi en flux tendus militaires que l'orient, a une frontière de plus à défendre, au nord est de l'Italie, et pas vraiment de réserves pour le faire (ou pas les moyens d'en lever assez), alors même que: - la sollicitation sur le Danube, le Rhin et en Ecosse est au beau fixe: ça bouge de partout, tout le temps, en grande quantité - nombre de peuples se sont mis aux raids maritimes longue distance (Saxons sur la côte est de l'Angleterre, Francs en Gaule et Hispanie) 4 siècles avant les Vikings - les temps de réponse accrus aux menaces (moyens en flux tendus) accroissent les véléités autonomistes des élites provinciales qui asseoient leur domination sur leurs zones: les contestations, voire soulèvements/tentatives de coups d'Etat locaux, sont plus nombreuses, ou coûtent plus cher à étouffer dans l'oeuf ou à contenir/punir - tout ce climat n'aide pas à retrouver des marges de manoeuvre militaires et financières. L'impôt rentre moins régulièrement, et surtout moins souvent à plein régime: y'a toujours quelques zones qui font défaut -contestations-ou peuvent moins payer -parce qu'envahies, ou en crise- voire qui paient moins par cause de grapille accrue -corruption, triche, rétention. Et ça, l'empire peut beaucoup moins se le permettre qu'avant vu sa "sollicitation" plus grande - conséquence de tout cela et de causes plus "internes" au pouvoir: la direction politique de l'empire est plus dure. Plus de factions plus antagonistes, plus d'avidité et des moyens étatiques stationnaires ou en régression (surtout relative par rapport aux besoins).... Trouver des compromis est plus dur, plus long, plus cher; conquérir le pouvoir est plus dur, et le garder longtemps encore plus. Autrement dit: INSTABILITE. En soi rien d'inhabituel dans l'histoire romaine, si ce n'est que Rome n'a jamais couvert autant d'espace à défendre face à autant d'adversaires siignificatifs à la fois: elle n'a jamais eu si peu droit à l'erreur. Or, quand on regarde Orient et Occident à ce moment, on voit que l'Orient a plus de marge de manoeuvre: sa frontière orientale disputée en Mésopotamie est en fait solide et tenable plus à l'ouest, ses ressources fiscales sont à ce moment plus importantes, ses ressources démographiques plus vastes, ses "morceaux" plus autonomes les uns des autres (Lybie et Egypte sont encore très facilement tenables, hors d'atteinte et rapportent pas mal par exemple).... Les Balkans sont assez vite redressés: on s'aperçoit que cette région n'a jamais pu être entièrement menacée par les "barbares". C'est toujours une sous-région à la fois. Et c'est une zone très peuplée et productive, qui fournit beaucoup de contingents, de ressources et d'armements (elle n'est jamais complètement "hors service"): sa segmentation en plusieurs sous-entités cloisonnées par la géographie montagneuse a beaucoup aidé, de même que la faible capacité de siège des peuples germains (qui rançonnent ou monnaient leur départ plus qu'ils ne pillent: ils ne peuvent piller que des villages et petits bourgs, ou des "latifundiae"). Ce que Théodose a fait, c'est accélérer le rétablissement de l'orient en s'appuyant sur sa résilience plus grande (plus de ressources, plus de zones "hors de danger", donc plus de capacité à retrouver des forces et à concentrer des moyens, surtout militaires, sans dégarnir les frontières) et en négociant avec la nuisance relativement mineure que sont les Goths des Balkans (même s'ils ont commencé à faire venir des copains d'au-delà du Danube, à enrôler des esclaves et colons/serfs romains, ou des citoyens mécontents), pour gagner du temps et les forcer à déménager toujours plus un cran à l'ouest. De fait, il a choisi l'empire d'orient au détriment de la conception de l'orbis romain en général: et ça, l'occident n'en avait pas les moyens à ce moment là, par absence de marge de manoeuvre (sollicitation intérieure et extérieure constante) et par paralysie politique au sommet (l'un et l'autre s'entretenant mutuellement: genre la poule et l'oeuf). Je minimise les arguments de "dépopulation" de l'empire d'occident cependant: même s'il a connu une baisse relative, on estime la population des 2 empires entre 55 millions (estimation moyenne jusqu'il y a peu, aujourd'hui c'est l'estimation basse, voire très basse) et 80-90 millions d'habitants, avec une répartition 55-45 ou 60-40 entre orient et occident. Ca laisse de quoi faire, surtout quand on évalue les plus grandes "hordes" de peuples migrants à des maximum de 100 000 individus (tout compris, donc autour de 20 000 combattants de tous types et valeur, au maximum). Le problème, comme mentionné plus haut, est plus la base fiscale, laquelle s'est réduite par la concentration des richesses qui accompagne la provincialisation économique de l'empire (les élites locales, comme l'élite romaine de la fin de la république, ont concentré le fric et appauvri la paysannerie -par ailleurs asservie- et les "classes moyennes" urbaines); y'a moins à prélever sur la grande partie de la population, et les concentrations de fric sont politiquement moins "atteignables", alors même que ces élites, comme les élites impériales, demandent toujours plus (avantages, fric....) et coûtent plus cher à avoir dans sa fouille. Par ailleurs, la polarisation de cette structure socio-économique rend la société plus instable: maintenir l'ordre coûte plus cher partout, la contestation est plus importante et plus fréquente, l'effort "citoyen" (service dans les milices, volontariat, "corvées"....) est plus dur à obtenir.... Rappelons quand même que ces "immigrés" sont armés et en unités constituées (avec leurs familles/"civils"), en garnison un peu partout en Italie, et que par ailleurs, même quand une partie est en Italie pour faire ça, il faut toujours en plus avoir des troupes à la frontière italie/balkans vu que d'autres groupes menaçant y sont encore, soit une frontière de plus que le cahier des charges, et une garnison qui doit être prélevée sur les seules troupes disponibles: les troupes palatines (pas de comitatus en Italie), déjà en nombre limité par rapport aux besoins (estimation maximale: environs 30 000 palatins et Scholes présents en Italie à la fin du IVème siècle, probablement moins, sans compter les "indisponibilités" structurelles de toutes troupes, par essence jamais à son effectif/disponibilité maximal). Celles qui restent en Italie ont beaucoup à faire: tenir la péninsule, appuyer les milices côtières, sécuriser les lignes intérieures (communications, carrefours commerciaux) collecter l'impôt, faire la police (en soutien d'autres corps locaux, généralement liés aux institutions urbaines), patrouiller le nord.... ET garder un certain niveau de concentration pour servir le but premier de "réserve impériale"..... Seulement l'Italie elle-même, à ce moment, a désormais aussi besoin d'un éventuel soutien de cette réserve impériale, si bien que quand arrive la grande invasion de 406 sur le Rhin, la sollicitation (effective et potentielle) est déjà telle que Ravenne doit choisir entre remplir le devoir impérial en Italie ou en Gaule, les 2 ensembles étant impossibles vu que tenir la frontière italo-balkanique ET tenir l'Italie face aux éventuelles tentatives des Germains qui s'y trouvent accapare tout le monde disponible. Ironiquement, à ce moment, la frontière danubienne dans sa portion occidentale (pas en repos, attention) est celle qui ne pose pas de problème (y'a les troupes qu'il faut). Dernier point sur cet aspect "quantitatif/orbat/opérationnel": des années 380 aux années 400, l'activité des troupes réglées romaines, et plus encore des troupes de réserve, est très importante, et cette activité est souvent meurtrière pour elles, moins face aux "barbares" que.... Face à d'autres troupes romaines. Entre les expédition de Théodose en occident (une fois forcé d'intervenir face à l'inertie de la cour de Milan/Ravenne, une fois intervenu par ambition/volonté de maîtrise du monde romain, une fois en réaction face à un général soulevé), les accrochages avec les Goths en interne (qui coûtent en fait plus de Goths -enrôlés pour l'occasion- que de Romains), et les affrontements de Stilichon avec les Goths, des insurgés et d'autres, y'a du boulot en plus des sollicitations "traditionnelles" aux frontières, pour des armées qui sont en flux tendus. Les combats entre armées romaines ont ceci de particulier qu'ils sont nettement plus meurtriers, et se font souvent, puisqu'il s'agit d'affrontement de puissants ambitieux, avec les meilleures troupes qui connaissent donc des saignées ponctuelles malvenues pour le maintien du niveau moyen d'expérience/aguerrissement d'un grand nombre d'unités. Rapprochés dans le temps, ces événements fragilisent l'armée romaine: même si c'est pas au point de rupture (les possibilités de reconstituer demeurent), le rythme est quand même trop rapide alors que les menaces sont plus nombreuses, plus importantes et de meilleure qualité. La marge de supériorité romaine s'affaiblit en même temps que la capacité de l'empire à être partout se réduit encore plus. Et c'est beaucoup plus vrai en occident qu'en orient: la bataille du Frigidus (la dernière de Théodose) contre un "usurpateur" romain coûte un maximum de troupes d'intervention, que l'occident peut moins supporter de perdre (et ça s'ajoute au décompte continu déjà engagé avant): l'usure opérationnelle est trop rapide par rapport à la capacité de renouvellement: il s'agit, encore une fois, moins d'un supposé "long déclin" que d'une crise de court terme qui n'a pas pu être surmontée en raison de l'enchaînement des événements. C'est tolérable en orient, surtout avec un empereur compétent (Théodose sur toute la période, puis les ministres successifs du faible Arcadius, et plus tard, Marcien, après le long épisode de Théodose II -que l'empire d'orient a quand même pu se payer sans trop de casse), ça ne l'est pas dans un occident trop pressé de partout. Même le caractère exceptionnel de Stilicon n'aurait pu faire face à tout ça, ce qui est d'ailleurs d'une ironie cruelle, puisque Théodose a passé la deuxième partie de son règne à essayer de réparer le bordel qu'il avait créé en occident pour relever rapidement l'orient, et a "passé la mission" à son pote Stilicon qui a lui aussi peiné à avaler ce sandwich au caca. C'est couillon quand même. Quand à savoir ce qu'aurait fait Stilicon.... Il pouvait pas chier des troupes nouvelles, et sa marge politique a été bouffée par l'invasion de 406. Mais il aurait au moins pris des décisions. Cependant, les événements montrent que Théodose avait eu les moyens d'une réaction antibarbare après Andrinople (et de l'exploiter) là où l'occident ne les avait pas: ça rappelle à quel point la menace Rhéno-Danubienne, non à cause d'un ennemi particulier mais par sa "taille" en général, était énorme au regard des moyens disponibles (avec en plus la Bretagne, l'Afrique), et devint ingérable avec l'arrivée d'une nouvelle "frontière" entre Italie et Balkans, et le surnombre (aux frontières puis aussi à l'intérieur -Gaule, Hispanie et Afrique) créé lors du passage du Rhin de 406 par les Vandales, les Alamans et d'autres.
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  5. Le transitaire te répondra que cet argent lui permet de manger lui et ses enfants…...accessoirement de leur payer des études à Yale, des vacances en Toscane, de s’acheter un yacht et un loft à maitresse :lol: .
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  6. C'est ta vérité qui est un point de vue mais honnêtement, qu'est-ce que tu veut qu'on reproche à Hollande sur ce coup? Ce n'est pas la menace de frappes qui a poussé Assad à ratifier l'abandon des armes chimique? Si. Ce n'est pas la France qui s'est montrée partisane de frappe dès la preuve de l'utilisation d'armes chimique le 21/08? Si C'est la France qui a à moitié saboté le rapport de force sur le régime syrien en laissant entendre que la représentation nationale refuserait ces frappe? non Franchement, autant on peut dire qu'Hollande est totalement incapable de maitriser la dépense publique, je veut bien, autant sur ce coup là ceux qui viennent lui chercher des noises ont des arguments qui sonnent foireux.
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  7. http://breakingdefense.com/2013/09/11/the-pentagons-own-road-to-damascus/ (11 septembre 2013) Pour Nathan Freier, professeur au US army war college, la crise Syrienne révèle l'inadaptation de la nouvelle doctrine américaine au monde tel qu'il est. Cette nouvelle doctrine, inscrite dans le Defense Strategic Guidance de 2012 définit trois principes : 1 - Se reconcentrer sur les adversaires étatiques. L'idée sous-jacente est qu'un État qui se comporte de façon irresponsable est toujours un plus grand danger qu'un acteur non-étatique. 2 - Se concentrer sur les conflits traditionnels qui pourraient défier le potentiel américain de frappes de précision à haute dose. À titre annexe, cela permet aussi d'avoir une capacité de frappes de précision utilisable contre des terroristes. 3 - Faire faire le "sale boulot" des opérations "face à face" (il veut dire au sol ?) aux alliés. C'est mal parti quand on voit la trajectoire budgétaire britannique et le récent vote au parlement de Westminster. La réalité est tout autre. La réalité est que les États-Unis demeurent le « captif non consentant » de la « nouvelle normale » du Proche-Orient. Une « nouvelle normale » qui est, grosso-modo, le chaos, activé par des forces incontrôlables telles que la démographie, les injustices et les haines. Les Etats-Unis peuvent tout au plus atténuer ces conflits, mais pas les résoudre. La domination sans rival par les États-Unis de l'air, de la mer et de l'espace adjacent ou impactant un théâtre ne garantit pas que la situation va évoluer comme les États-Unis le souhaitent.
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  8. le PB dans cette affaire ,s'est que je m'aperçois que contrairement à se que j'aurais pu pensé en lisant les réactions sur se file s'est qu'il y a un truc qui m'a flashé : je suis allé fureté pour voir les images relatant les faits et là on voit qu'il y a plusieurs militaire ou gendarme ,en France et aussi ailleurs en Europe (il me semble avoir vu des suisses ) qui "s'amuse" avec se geste . je m'aperçois que la on est pas dans le cadre de petits nazillons vu qu'il y a de la diversité "ethnique" sur ses photos . sur une on voit une photo de dieudonné en arrière plan ,se qui semble montré un intérêt pour certains envers cette personne . sur d'autres on a l'impression que s'est un geste fait de manière disons effet de groupe ,ou sa semble pas disons orienté politique . donc on se retrouve dans le doute au final sur la proportion réel de cette "quenelle" en terme des véritables visés (une minorité qui donne un sentiment et d'autres qui le font par un geste devenu "banal" car plus mis dans un contexte "politique" ,juste tu t'est fait "mettre" pour une "baise" dans le boulot ) . mais je m'aperçois que celle prise à côté de la synagogue par les 2 chasseurs ,les 2 gars sont loin d'avoir un profil d'extrême-droite ,au vu de leurs origines enfin pour l'un des deux (rien de raciste dans mes propos ) mais en connaissant l'antagonisme israël/pays musulmans peut-être une cause à effet . se qui laisse quand même un truc qui me rend perplexe ,quand on voit la diversité de gens représenté sur ses photos et l'image néo nazi que l'on veut présenté ... je comprend se que veut expliquer Serge ,tout comme je comprend se que dit Colonio . après sur le fond ,je suis d'accord sur le fait qu'on sanctionne ,mais comme le dit Colonio faut que sa soit fait à tout les niveaux . je trouve quand même qu'on était moins emmerdé avant quand je servais dans le sens ou au final ,ben la politique s'était rarement discuté au niveau militaire du rang ,et même si on "devinait" l'orientation politique de quelqu'un ,il ne disait rien et nous on lui demandé rien . le seul mec qui voté par procuration quand on partait en opex dans la section était un caporal/chef antillais . au final ,inconsciemment on pensait que peu importe qui commande le pays ,nous sa changé rien au fait qu'on était dans un statut de servir la France ou que simplement sans avoir de sentiment "je sers la France" le mec faisait son contrat et le reste ben aucune importance ,on laisse sa au civils . @ Colonio : PS: pour les deux caporaux face à la synagogue ,j'ai le doute quand même . au final ,on était peut-être plus bourrin et moins au fait des choses vu qu'on avait pas internet et toute ses journaux tournant en boucle sur la la télé ,et donc encore moins envie d'avoir d'avis politique et autres . un truc con ,avant dans la presse on aurait plutôt parlé de comportement brutal à l'armée après des débordements en terme d'acte bourrin en discipline . aujourd'hui s'est sur des actes orienté politique ,ou tout simplement d'un geste ou acte répréhensible en termes d'images ,même si s'est pas forcément voulu question orientation politique sur le fond (même si je le rappel ,les deux chasseurs à Paris j'ai le doute ) . s'est une autre époque ,et comme le dit Colonio si on puni et que s'est avéré faut aussi punir les grand chefs qui se sont lâché sur un sujet . au final ,le lien armée nation que l'on veut gardé et peut-être devenu l'inverse ,la nation est plus installé dans l'armée quelques part . en espérant ne pas être mal interprété .
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  9. La France étant pourtant exclue du jeu des grands qui se fait à Genève, François Hollande tente d'attribuer le succès diplomatique à la fermeté de la France. http://www.lefigaro.fr/international/2013/09/13/01003-20130913ARTFIG00563-hollande-sur-tf1-pour-rester-dans-le-jeu-syrien.php J'aimerai bien avoir sa réaction sur l'exclusion de la France des négociations diplomatique autour des armes chimiques.
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  10. Puisque le débat est relancé (alors qu'il existe un topic dédié non ?) C'est un avis perso (comme toujours) et qui n'engage que moi. Mais pourquoi suivre les américains (et d'autres) dans le développement d'un avion tout furtif, alors que: -L'emploi d'un avion totalement furtif, avec son seul armement en soute ne sera utile que... on peut pas donner de chiffre, mais... pas beaucoup. Pour ce pas beaucoup, il représente la mission d'entrée en premier dans un territoire hostile bien défendu les premiers jours d'un conflit. On a donc d'autres outils. Missiles de croisières longue portée, ou futur drone furtif dédié à cette mission. -Le second effet kisskook est l'impérieuse nécéssité d'une maintenance beaucoup plus lourde pour la gestion de la maintenance. Surface de l'avion, opérations de maintenance alourdies à cause de la difficulté de l'accès aux trappes, stockage de l'avion dans des conditions particulièrement exigeantes... -La structure, la soute impliquerons une masse beaucoup plus importante. Déjà qu'on a du mal à se payer le Rafale, d'où sortirons nous l'argent pour nous payer un avion dont les coûts à l'achat et la MCO seront bien plus importants ? -Dans 20/30 ans, la définition de furtivité aura évoluée, les moyens de détections étant améliorés, et les acquis actuels dépassés. C'est un peu comme investir en bourse pendant un crack boursier. On y risque beaucoup ! Les deux campagnes où le F-117 fut excellemment utilisé furent le Panama et la première guerre du Golfe. Les ennemis ne s'étaient pas préparés à affronter une telle menace, le faucon de nuit agissait donc en totale impunité. J'oublie la seconde guerre du golfe durant laquelle les anglo/américains avaient déjà le monopole de l'espace aérien, et le kosovo nous a montré que contre un ennemi malin, et sans soutien et tactique approprié, un avion furtif peut se révéler à courts d'arguments. Deux furent touchés dont un abattu. Bien qu'une SER réduite permet de compliquer la tâche d'un défenseur, il y a beaucoup d'autres façons de le gêner. La furtivité, dans ma vision des choses, traîne beaucoup trop de casseroles pour permettre à l'armée de l'air qui l'utilise sur ses avions de combat d'être un argument de choix. Cela influera forcément sur un avion plus lourd, moins performant, plus difficile à entretenir, et plus cher. Gardons la voix du tout furtif pour un drone dédié. Oublions-la pour l'utilisation sur un chasseur. Inaccessible pour nous Ou alors, attendons sa démocratisation, et achetons quelques F-35 ? Je sors... Vite!
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  11. Personnellement, il ne sortira rien de constructif avec les anglais, leur choix sont trop différents des notre. Mais sans revoir totalement l'avion, on peut faire un super rafale ng, plus grand avec une soute interne et des réservoirs de plus grande capacité, des moteurs 9t m88 avec les qualités du 7,5t, une furtivité accrue, avec tout ce qu'on a pas pu faire dessus, il faut capitaliser sur les acquis du premier rafale et des avancés du neuron. cela assura 30 ans de plus, sur le plan aérodynamique et de la structure, ce n'est pas cela qui coute le plus cher mais tout le reste derrière. Qu'on reste à 180 pour le rafale actuel pourquoi pas, mais avec 180 raffy ng de plus, on assure l'avenir rafale, ils commenceront à remplacer les rafale de première génération en service. j'aime pas laisser tomber quelque chose qui est bourré de potentiel non exploité. on évite de faire l'erreur du f35 Sur ce principe, c'est ce qu'on fait les suédois pour le gripen. ca coûtera bien moins cher qu'un avion totalement nouveau même en coopération avec les anglais.
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  12. Je te comprends, mais ca m'étonnerait fort (sauf pour la capacité à opérer avec des drones, le Rafale actuel le pourra certainement déjà). Si je devais parier, je miserais beaucoup plus sur une sorte de gros Rafale, avec une capacité d'emport encore plus importante, et un rayon d'action accru. Ca semblerait logique suite aux récents retours d'experiences. Les missions de très longue durée, qui multiplient les ravitaillements en vol, on a prouvé qu'on savait faire, mais ca demande de la disponiblité aux ravitailleurs (certains scénarios peuvent aussi rendre le recours à ces derniers compliqué), et avec des pilotes qui commencent à fatiguer, multiplier les ravitos ce n'est pas non plus sans risque. Cela étant, ce n'est là que l'opinion que je me suis forgée à travers les différentes infos glanées ça et là. Ca n'engage que moi, et je n'ai aucune infos croustillantes à ce sujet.
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  13. Le militaire, tout comme le policier (mais aussi le fonctionnaire, et ça on l'oublie trop) ne s'appartient pas. En cela que ses actes, ses dires ne sont pas les siens mais ceux du gouvernement. C'est le propre des fonctions régaliennes. Il est inadmissible que l'on puisse manifester publiquement ses opinions en se revandiquant des armées, de la police, de toute fonction publique. J'ai vu une unité sauter de joie à l'annonce d'un résultat d'élection. Même si cela ne se prépare pas, c'est spontané, cela reste inadmissible. Dans la même veine, c'est pour cela que je suis contre les mouvements de manifestation externe comme ceux des gendarmes dernièrement. Le coups du bandana au Mali est différent car tient plus de la circonstance que d'autre choses. Les chefs ont juste à faire valoir le mauvais goût ici. Rien d'autre. À titre personnel, j'ai toujours pu parler politique très librement au sein de l'institution. J'ai même eu des hommes qui venaient me voir avant les élections pour comprendre les programmes politiques. Tant que c'est au sein des l'unités, que c'est voulu par les hommes, que tu annonces ta position tout en conduisant une analyse, cela passe très bien. Mais, il faut être conscient que ton interlocuteur ne partage pas tes vus et que si tu es son chef, tu dois être neutre dans ton jugement professionnel. Or ce dernier point n'est pas toujours réalisé. Attention, il ne faut pas seulement penser aux petits échelons mais aussi aux hauts gradés pour lesquels des luttes politiques existent.
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  14. http://aerodefensenews.net/2013/09/13/jean-yves-le-gall-il-faut-tout-faire-quariane-6-arrive-le-plus-vite-possible-pour-cela-il-faut-gagner-un-ou-deux-ans-sur-le-calendrier-president-du-centre-national-d/ L'effet Elon Musk
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  15. La phase préliminaire En septembre 1943 l'État-Major de la Marine Impériale Japonaise mit la dernière main à l'élaboration de sa nouvelle politique opérationnelle. Le principe en était de concentrer toute la puissance de la Flotte Combinée pour détruire la Pacific Fleet au cours d'une rencontre décisive. Alors que depuis le début de 1943 le potentiel du corps de bataille japonais était soigneusement préservé après les pertes subies au cours des durs combats des Salomons; l'État-Major nippon en revenait au vieux mythe de la «grande bataille» susceptible de déterminer à elle seule l'issue du conflit. Le 1er mars 1944 vit la création de la Première Flotte Mobile. Regroupant près de 90% des moyens de surface de la Flotte Combinée, elle fut placée sous le commandement du Vice-amiral Ozawa. Deux ans après les Américains, les Japonais organisèrent leur commandement à la mer autour de la composante porte-avions. Désormais, au sein d'une escadre c'était le commandant des porte-avions qui assumait le commandement tactique de la formation. Le 3 mai 1944 l'Amiral Shimada, Chef d'État-Major de l'IJN, enjoignit au commandant de la Flotte Combinée, l'Amiral Toyoda de provoquer dès que possible une rencontre avec la 5ème Flotte au plus près des bases de la flotte japonaise. 1 - Le plan A-Go: Le plan A-Go prévoyait d’attirer la 5ème Flotte soit près de l’archipel des Palau soit dans les Carolines occidentales pour deux raisons: -leur proximité des bases aériennes des Mariannes et des Philippines -ces deux théâtres plaçaient la Flotte Combinée à moins de 1000 milles nautiques de ses bases de ravitaillement de Bornéo. Néanmoins, les discussions au sein de l'État-Major japonais firent rapidement apparaître le risque de voir les Américains attaquer directement les Mariannes avant le mois de juillet; ceci bien avant que les planificateurs japonais ne disposent des réserves de mazout nécessaires pour faire opérer la Flotte Combinée dans les parages des Mariannes à 1 600 milles de Bornéo. En conséquence il fut décidé début mai d’utiliser le pétrole brut non raffiné directement dans les chaudières des navires de la 1ère Flotte Mobile et d’organiser une base avancée dans la rade de Tawi-Tawi dans l’archipel des Sulu à 180 milles au nord-est de Tarakan à Bornéo. Une flotte d’une dizaine de pétroliers devait stationner sur rade pour constituer un stock flottant, effort d’autant plus conséquent que les tankers étaient une denrée rare au Japon. Les Américains eurent une idée assez précise des forces en présence à Tawi-Tawi, grâce à la capture de documents à Hollandia. Ces informations furent recoupées par les observations des sous-marins disposés aux point de passage obligés entre les bases indonésiennes et la Mer des Philippines. A partir du 14 mai le Bonefish et le Ray signalèrent des convois de tankers à destination de Tawi-Tawi. Vers le 25 mai les coastwatchers philippins identifièrent 6 porte-avions, 10 cuirassés et croiseurs, 30 destroyers et une dizaines de pétroliers mouillés dans la rade. Le plan japonais s’appuyait sur la participation des avions basés à terre à partir d'un chapelet d’aérodromes s’échelonnant entre Chichi-Jima dans l’archipel des Bonins, Saïpan et Guam aux Mariannes, Yap dans les Carolines et enfin les Palau. 540 appareils y furent déployés. Les avions japonais menèrent des reconnaissances à très longue distance à compter du 27 mai. Le 5 juin la TF 58 fut découverte dans le lagon de Majuro. 2 - La pêche miraculeuse de l’England: Mai 1944 fut un mois faste pour les forces anti-sous-marines américaines. Dix-sept des 25 submersibles japonais opérant entre Bougainville, les Mariannes et la Nouvelle-Guinée furent coulés. Sur les 7 bâtiments composant la ligne NA; orientée sud-ouest/nord-est au Nord-est de Manus (archipel des Amirautés) 6 furent coulés par le seul destroyer d’escorte England entre le 26 et le 31 mai. L’England opérait au sein de la ComCortDiv 39. Ces succès empêchèrent les Japonais de regrouper leurs sous-marins quinze jours plus tard, quand la 5ème Flotte se positionna devant Saïpan. 3 - L'appareillage de la 1ère Flotte Mobile: Le 13 juin, la 1ère Flotte Mobile prit la mer cap au nord nord-est vers les Philippines. Après un ravitaillement à la mer effectué dans le détroit des Guimaras, l'État-Major d'Ozawa reçut le 15 vers 09h00 l'information selon laquelle les forces américains débarquaient sur Saïpan. L'opération A-Go était lancée et au sortir du détroit de San Bernardino vers 18h35 la 1ère Flotte Mobile, accompagnée à distance par les tankers, mit le cap vers les Mariannes pour engager la 5ème Flotte. Les Japonais furent repérés par le sous-marin Flying Fish au sortir du détroit. Il était prévu que la 1ère Flotte Mobile soit rejointe le 16 juin dans l’après-midi par la puissante escadre de l'Amiral Ugaki en Mer des Philippines. Le 17 au soir l'Amiral Ozawa reçut des informations précises sur les forces américaines opérant autour de Saïpan. Celles-ci faisaient notamment état du fait que 2 des 4 Task Groups américains opéraient des raids sur l'archipel des Volcanos au Nord. Les Japonais avaient également appris que Spruance commandait de la 5ème Flotte. Ozawa pressentit que son prudent adversaire ne s'aventurerait pas au-delà d'une certaine distance des sites de débarquement. En clair il lui faudrait aller débusquer les porte-avions de la TF 58. Si les forces japonaises étaient largement inférieures à la Carriers Force américaine en revanche Ozawa savait pouvoir compter sur un triple avantage: -le soutien de l'aviation basée à terre à Guam, Yap, Rota et Saïpan. -un rayon d'action de ses appareils en moyenne supérieur d'environ 200 nautiques aux avions américains. -les alizés de sud-est permettait aux Japonais de lancer leurs raids aéronavals tout en continuant à se rapprocher des forces américaines soit un gain non négligeable d'une trentaine de milles. 4 - Les faiblesses du plan A-Go: Outre l'échec de leurs sous-marins, les Japonais n’eurent pas d’idée précise sur l’objectif des Américains avant la mi-juin. Seulement 172 avions furent envoyés dans les Mariannes. Le 27 mai les forces de Mac-Arthur lancèrent une offensive sur Biak sur la côte nord de la Nouvelle-Guinée achevant de semer le trouble au sein de l'État-Major japonais. Dans le même temps début juin le «Silent Service» préleva son tribut sur le train d'escadre japonais dans les eaux de Tawi-Tawi. Lorsque le 11 juin la TF 58 lança ses premiers raids sur Saïpan la 1ère Flotte Mobile avait déjà perdu 3 pétroliers et 4 destroyers. Le plan A-Go était fragilisé par l'excessive place donnée aux appareils basés à terre. La chaîne de commandement prévalant pour l'emploi de ces avions était complexe et si Ozawa en avait la responsabilité de fait, ces forces; la 1ère Flotte Aérienne de l’Amiral Kakuta; étaient directement rattachées à l'Amiral Toyoda. D’autre part, les aviateurs de la marine japonaise étaient dans leur ensemble inférieurs à leurs adversaires américains. La plus grande partie des derniers bons pilotes était affectée à l'instruction au Japon. Grâce aux bases à terre Ozawa comptait lancer ses appareils embarqués au-delà de leur rayon d’action théorique dans le but, une fois l’attaque réalisée, de les faire atterrir pour ravitaillement et reconditionnement sur les aérodromes de Guam et Saïpan en vue d’une nouvelle attaque. Ceci avait l‘avantage de placer la 1ère Flotte Mobile en dehors du rayon d’action des Catalina basés à Manus dans l’archipel des Amirautés ainsi que des avions de la TF 58. D’autre part ces attaques devaient se coordonner avec celle des 500 appareils de la 1ère Flotte Aérienne basés principalement dans les Palau (134 appareils), à Yap et Truk (107) et aux Mariannes. Mais rapidement les escadrilles des Mariannes allaient être quasiment anéanties par les attaques préventives menées entre le 11 et le 18 juin. Le 11, 225 Hellcat, furent lancés des porte-avions sur les aérodromes des Mariannes. Ils détruisirent au sol ou en l'air les trois-quart des appareils de la 1ère Flotte Aérienne pour la perte de 12 avions. Les Japonais perdirent 124 appareils rien qu'au dessus de Saïpan lors des combats aériens. Kakuta pour sauver la face minora considérablement ses pertes lors de ses compte-rendus à Ozawa. Quand la 1ère Flotte Mobile lança ses raids le 19 juin, ses forces étaient devenues négligeables. 5 - Du 15 au 17 juin côté américain: En avril 1944 une conférence inter-armes avait fixé l’objectif de la prochaine poussée américaine dans le Pacifique: les Mariannes. Cet archipel était un nœud de communication essentiel pour les Japonais entre la métropole et les derniers bastions du Pacifique. D’autre part les îles de Guam, Saïpan et Tinian offraient la place nécessaire à l’érection d’aérodromes pour les B 29. L’invasion aurait pour nom de code Forager, il était prévu de s’emparer de Saïpan le 15 juin puis de Tinian et de Guam. Pour ce faire les Américains alignaient 775 navires de tous types portant 250 000 marins et 100 000 soldats de l’Army et des Marines. Spruance fut informé de l’appareillage de la 1ère Flotte Mobile le 13 juin grâce à une observation du sous-marin Redfin, alors que ses forces matraquaient Saïpan depuis deux jours. Le chef de la 5ème Flotte ordonna alors un raid aéronaval sur Chichi et Iwo Jima pour y museler les appareils japonais stationnés dans les Bonins et les Volcanos au nord de Saïpan. Ce raid fut réalisé du 14 au 16 juin par les Task Group 38.1 et 4 sous le commandement du Contre-amiral Clark. Malgré de mauvaises conditions météorologiques et après une première série d'attaque aux résultats mitigés, une trentaine d'appareils japonais furent détruits au sol dans la matinée du 16 juin sur Iwo Jima. Les contraintes de temps données par Spruance frustrèrent Clark d'un succès plus marquant mais le 17 au soir la force de raid était revenue dans la giron de Mitscher. Jusqu'au 18 juin, seuls les sous-marins apportèrent des indications quant à la progression japonaise. Le Seahorse parvint le 15 juin à repérer l'escadre de ligne du Contre-amiral Ugaki à 200 milles dans l'est de San Bernardino. Cette information venant s'ajouter aux autres, incita Spruance à repousser le débarquement sur Guam initialement prévu le 18 juin. Le 17 juin à 05h40 le Cavalla repéra deux pétroliers et trois destroyers à 400 milles dans l'est de San Bernardino. Il s'agissait de la 2ème Flotte Logistique suivant à 100 milles plus au nord la force principale d'Ozawa. A 21h15 le Cavalla repéra une partie de la 1ère Flotte Mobile. L'information n'arriva à Mitscher sur le Lexington que vers 03h45 le 18 juin. Prenant contact avec Lee il lui proposa de lancer le plus rapidement possible ses cuirassés rapides sur l'escadre japonaise pour provoquer un combat de surface en attendant au lever du jour une attaque en règle des appareils de la TF 58. Lee s'opposa à ce plan. Convaincu de la supériorité de ses sept cuirassés en matière de détection, de conduite de tir et de volume de feu, le chef du TG 58.7 ne voulait pas hypothéquer cette supériorité au cours d'un combat de nuit hasardeux; soumis aux aléas des communications, au manque de maîtrise de certains de ses équipages et surtout à l'emploi des long lance par les croiseurs lourds et des destroyers japonais. 6 - Le 18 juin et nuit du 18 au 19: Fidèles à leur habitude les Japonais lancèrent dès l'aube leurs hydravions de reconnaissance. Il était essentiel de repérer au plus vite la TF 58 afin de frapper les Américains en limite de portée. Vers 15h30 l'Amiral Ozawa reçut un rapport détaillé de l'hydravion 15, confirmé plus tard par le n°17. La TF 58 fut identifiée à 100 milles dans l'Ouest de Saïpan à 420 milles de la 1ère Flotte Mobile. En fin d'après-midi après concertation avec son État-Major Ozawa ordonna un cap sud-ouest pour conserver un écart de 400 milles. Le but du maître tacticien japonais était de frapper dès le lendemain matin, en dehors du rayon d'action des appareils américains. A réception du message de l'hydravion 17 le Contre-amiral Obayashi ComCarDiv 3 (Zuiho, Chitose, Chiyoda) décida de lancer sur les Américains. 67 avions commencèrent à décoller à 16h30. C’est alors que survint l’ordre de mettre cap au sud-ouest. Cela signifiait que le raid aurait à atterrir à Guam. Or on avait aucune nouvelle des installations de l’île, régulièrement bombardées. La mission fut annulée. Les reconnaissances aériennes menées par les Américains dans l'après-midi du 18 manquèrent la 1ère Flotte Mobile de 60 milles. Il faut garder à l'esprit que durant le même temps les appareils de la TF 58 matraquaient les aérodromes et les infrastructures japonaises sur les îles. Après le raid sur Chichi et Iwo Jima les quatre Task Group achevèrent de se regrouper et Spruance prit alors une décision qui allait s’avérer capitale pour le déroulement de la bataille qui s’annonçait. Il choisit de privilégier la couverture des opérations sur Saïpan. Spruance décida de recaler les porte-avions vers l’ouest lors de la journée du 18, avant de les rapatrier vers l’est en soirée, peu soucieux lui aussi de perdre sa supériorité dans un combat de nuit jugé par trop aléatoire. Ainsi après avoir fait route à l’ouest sud-ouest sur 115 milles durant l’après-midi , les porte-avions firent cap à l’est nord-est au crépuscule, au moment où le raid lancé par l’Amiral Obayashi aurait pu arriver au contact. Mitscher pensait qu’il fallait se rapprocher de l’escadre japonaise dont les écoutes électroniques venaient de donner une position à peu près correcte à 300 milles dans l’ouest sud-ouest du point de demi-tour américain. Pour lui, les porte-avions d’escorte pouvaient très bien couvrir le débarquement en cours et assurer les frappes sur les îles. Spruance après concertation avec son staff décida vers 01h50 de maintenir une route vers le nord-est. Craignant que les écoutes et les observations des sous-marins Stingray et Finback; n’aient identifié qu’une partie de l’escadre japonaise et de risquer d’être débordé par le nord ou par le sud, Spruance joua la prudence en se repliant vers l’archipel. Les Japonais avaient habitué leurs adversaires à opérer selon des plans complexes avec plusieurs escadres réparties sur une vaste zone. Mais là, paradoxalement, ce n’était pas le cas. Les reconnaissances nocturnes lancées par l’Enterprise, lancées de trop loin, manquèrent l’avant garde d’Ozawa d’une cinquantaine de milles. Spruance ignorait encore que vers 01h15 un PBM Mariner; arrivé depuis peu à Garapan sur la côte ouest de Saïpan; avait obtenu un contact radar identifiant 40 navires en deux groupes à seulement 300 milles de la position de la TF 58. Son message radio ne fut pas capté. Si le rapport de contact avait été connu au cours de la nuit on peut penser que Mitscher aurait été autorisé à lancer un raid dès le petit matin. La bataille de la Mer des Philippines Le 19 juin au lever du jour, un premier appareil d’éclairage japonais fut aperçu. Vers 06h00 un second fut abattu par une Combat Air Patrol à 37 milles de d'Indianapolis le navire amiral de Spruance. Çà sentait la poudre et les Américains n’allaient pas avoir longtemps à attendre. 1 - Le «tir aux dindons des Mariannes»: Le 19 juin, il règne sur la zone un temps clair, assorti d’une visibilité exceptionnelle. Venue cap au sud-ouest depuis l’aube (06h19 exactement), la TF 58 située au vent de la flotte japonaise allait devoir revenir périodiquement en route aviation au nord-est (à 07h06, 07h41, 08h00 et 08h30) pour lancer et récupérer les patrouilles et les reconnaissances. Durant toute cette matinée les porte-avions américains restèrent grosso modo dans la même zone en faisant d’incessants allers-retours. Spruance «suggéra» à Mitscher de mener une nouvelle série de raids de neutralisation sur Guam et Rota si les premières reconnaissances matinales vers l’ouest ne donnaient rien. Mitscher et le Contre-amiral Montgomery y étaient ouvertement opposés et recommandaient de se consacrer à la recherche de le flotte japonaise en vue d’une frappe en divertissant un minimum d’appareils sur Guam. Les amiraux de la TF 58 n'appréciaient pas d'être coincés entre les îles et les porte-avions japonais. Mais Spruance refusa en argumentant du fait que l’essentiel était de couvrir les opérations de débarquement. En manœuvrant ainsi les forces américaines pouvaient gêner les tentatives japonaises d’utiliser les bases à terre pour attaquer la TF 58 ou pour ravitailler les raids aériens en provenance de la 1ère Flotte Mobile. Et c’était exactement ce qu’envisageait le plan A-Go. --Les premières attaques japonaises en provenance de Guam: Vers 05h30 les radars détectèrent les premiers appareils en provenance de Guam. Un Judy fut abattu par un Hellcat du Monterey et un Val descendu par la DCA. De 05h50 à 10h00 les CAP furent dirigées vers une succession de pistes radar en provenance du sud. Entre 06h30 et 07h20 une section du Belleau Wood fut envoyée sur Guam à 100 milles du porte-avions pour reconnaître un écho. Les chasseurs américains tombèrent sur un essaim d'appareils japonais au-dessus de l'aérodrome d'Orote. Les contrôleurs aériens battirent le rappel et environ une trentaine de Hellcat se retrouvèrent à converger vers Guam. Quelques appareils japonais furent abattus les autres eurent le temps de se poser. Peu après 08h00 un nouveau contact fut établi à 80 milles au sud-ouest volant en direction de Guam. Là encore il ne pouvait s'agir d'un raid lancé de porte-avions. Une trentaine de Hellcat furent lancés par trois des Task Group. A 08h24 certains des chasseurs américains opérant sur Guam furent eux aussi dirigés vers ce groupe d'hostiles. Ces appareils arrivait en fait de Yap et de Truk. L'Amiral Kakuta tentait de renforcer ses forces décimées par une semaine combats. Le dog-fight qui s'en suivit opposa 33 Hellcat et une trentaine de Zero qui furent presque tous abattus. A 09H59 les radars de veille s'illuminèrent de nouveaux échos cette fois-ci plein ouest à 150 milles. A 10h10 Mitscher ordonna une fois de plus aux porte-avions de prendre la route aviation et de se préparer à envoyer tous les chasseurs disponibles. A 10h23 il fut rappelé aux postes de combat alors que le message «Hey Rube» était envoyé aux chasseurs en action au dessus de Guam leur intimant l'ordre de rallier; les porte-avions lancèrent des sections de Hellcat vers l'ouest. Les bombardiers, eux aussi lancés pour dégager les ponts d'envol et limiter les risques d'incendies, furent placés en stand-by à quelques distances dans l'est. Les Japonais arrivaient. --Les quatre raids de l'aéronavale japonaise de 10h00 à 14h50: -Le premier raid japonais décolla à 08h30 des porte-avions de la CarDiv 3 située 100 milles en avant du corps de bataille d’Ozawa au plus près des Américains. Il s’agissait de 61 Zero dont 45 équipés d’une bombe de 550 livres et 16 en protection, ainsi que de 9 torpilleurs Jill. Ce raid était un peu tardif car les premières reconnaissances lancées dès 04h45 (16 hydravions Jake des croiseurs et cuirassés de l'avant-garde) puis à 05h15 (14 Kate des porte-avions de la CarDiv 3) n’avaient transmis que des résultat fragmentaires. La moitié des appareils lancés par les porte-avions fut abattue par les CAP. Néanmoins à 07h30 un Jake aperçut le TG 58-4 et les cuirassés de Lee. C’est sur ce point de contact, désigné «7 I», qu’Ozawa dirigea le premier raid. Les 64 appareils japonais qui étaient parvenus à leur point de regroupement en vue de l’attaque cerclèrent quelques instants à environ 70 milles du Lexington. Ces quelques minutes de délai permirent aux chasseurs lancés vers 10h25 de se placer en position d’interception. Vers 10h40, 8 Hellcat de l’Essex engagèrent un groupe de 40 appareils japonais à 60 milles du Lexington; 24 Zero bombardiers flanqués des 16 chasseurs d’escorte. Il s’en suivit une mêlée au cours de laquelle les pilotes du «fabled fifteen» revendiquèrent 20 victoires. Puis rallièrent 8 Hellcat du Cowpens, 12 du Bunker Hill ainsi que des sections du Princeton et du Hornet. 25 avions japonais furent abattus lors de cette première interception. Les 40 autres poursuivirent leur chemin vers les porte-avions mais furent pris à partie par de nouveaux groupes de Hellcat notamment du Monterey, du San Jacinto et des «Grim Reapers» de l’Enterprise qui en descendirent 16 de plus. La vingtaine d'appareils restants, purent s’approcher du TG 58.7 disposé en cercle autour de l’Indiana qui opérait la direction radar du groupe. Les cuirassés éleva un puissant rideau de DCA qui gêna considérablement les assaillants. Seuls trois ou quatre purent mener à bien leur attaque et un Zero parvint à toucher le South Dakota qui malgré 27 morts et 23 blessés resta à son poste. Les croiseurs lourd Minneapolis et le Wichita furent manqués. A 10h57 la première attaque était terminée. Les avions appontaient peu à peu pour ravitailler, à lui seul le TG 58.2 avait mis en l’air 50 Hellcat. Les premiers rapports verbaux des pilotes montrèrent que si, une fois les combats individuels engagés, les pilotes japonais tiraient bien partie des qualités manœuvrières de leurs avions et opéraient habilement par paire; en revanche ils ne mettaient en œuvre aucune tactique défensive au niveau des formations. Les chasseurs laissaient les bombardiers livrés à eux-mêmes et ces derniers se firent tailler en pièces. Les sources japonaises confirmèrent que 42 appareils avaient été abattus: 8 chasseurs de couverture, 32 chasseurs bombardiers et 2 torpilleurs. -Le deuxième raid japonais fut le plus important de la journée. Il comprenait 53 Judy, 27 torpilleurs Jill et 48 Zero. C’était une formation homogène et puissante composée des meilleurs pilotes, ceux du CarDiv 1 comprenant les porte-avions Taiho, Shokaku et Zuikaku. Sur ces 128 appareils plusieurs connurent des soucis mécaniques et durent revenir à leur porte-avions. De plus la formation passa au-dessus de l’escadre d’avant-garde de l’Amiral Kurita dont les canonniers, un peu nerveux, abattirent ou endommagèrent 10 avions supplémentaires. Ce furent 109 avions qui furent détectés à 11h07 au sud-ouest à 115 milles du Lexington. Ils approchaient par l’ouest en direction du point «7 I». L’Essex obtint un écho à 160 milles, mais il s’agissait de leurres largués par un Judy du Taiho. La ruse fonctionna car plusieurs CAP furent envoyées sur ce point. A 11h39 le raid fut d’abord intercepté par une douzaine de Hellcat de l’Essex. Les pilotes de l’Essex furent rejoints par 43 autres Hellcat: une grande partie de la VF 16 «Airedales» du Lexington, puis 13 appareils du Yorktown et enfin 4 avions du Bata an qui dégringolèrent de l’altitude de 24 000 pieds après une course effrénée de 20 minutes pour se joindre à la curée. Ce fut un massacre: sur une surface de 12 milles de long l’océan était piqueté de tâches de carburant et de débris enflammés. Mais une vingtaine de Judy et de Zero s’extirpèrent du combat et parvinrent en vue du TG 58.7. Navigant sur l’arrière des porte-avions le groupe Lee se retrouvait en première ligne après le demi-tour opéré vers l’est par l’ensemble de la Task Force à 10h23. Les survivants du raid n°2 furent accueillis par une DCA déchaînée sans compter 16 Hellcat du Yorktown placés en maraude. L’Alabama, l’Iowa et le «Sodak» furent attaqués sans résultats, l’Indiana encaissa un chasseur qui le frappa à la ligne de flottaison. 6 Judy plus avisés poursuivirent vers l’est et tombèrent sur le groupe Montgomery. Quatre bombardiers attaquèrent le Wasp et les deux autres le Bunker Hill. Dans les deux cas les explosions des bombes tombant à proximité firent des morts et des blessés. Seuls deux avions purent rallier comme prévu Rota et Guam. Quelques torpilleurs Jill et 6 Judy parvinrent jusqu’au groupe de «Black Jack» Reeves un peu plus au nord et attaquèrent l’Enterprise et le Princeton sans résultats, bien qu’une torpille ait explosé dans le sillage du Big E. 97 appareils sur les 128 que comptait le raid n°2 furent détruits: 42 Judy, 23 Jill et 32 Zero. -Le troisième raid était constitué de 47 avions du CarDiv 2: 15 Zero, 25 Zero chasseurs-bombardiers et 7 Jill. Il fut lancé entre 10h00 et 10h15 vers le point «7 I» dont on a vu que suite au demi-tour des porte-avions américains il était devenu sans objet à partir de 10h23. Le groupe fut donc redirigé vers un nouveau point de contact, «3 Ri» situé plus au nord, où vers 10h00 une reconnaissance du Shokaku avait identifié trois porte-avions et leur escorte. Seuls 20 avions du groupe reçurent le message. La majorité rallia le point de contact initial et n’y trouvant rien retourna vers ses porte-avions. Les autres atteignirent le point «3 Ri» puis obliqua vers le sud à 12h55. Le groupe japonais était traqué depuis une demi-heure par les radars du TG 58.1 situé au nord-est de l’escadre américaine. Le Capitaine de corvette Ridgway contrôleur aérien du groupe Clark dirigea 8 Hellcat du Hornet, et 4 du Yorktown sur l’hostile alors que trois sections du Langley furent placées en position d’attente. Les chasseurs du Hornet revendiquèrent 6 Zero à partir de 13h01, alors que deux Hellcat du Langley abattirent un septième vers 13h20 alors qu’il venait de prononcer une attaque infructueuse sur l’Essex. Le raid n°3 ne perdit que 7 avions. -A partir de 11h00 le CarDiv 2 lança 64 avions, soit 27 bombardiers en piqué Val, 9 Judy et 28 Zero dont 10 bombardiers. S’y rajoutèrent 18 chasseurs lancés du Zuikaku. Les 82 avions se dirigèrent vers un point «15 Ri» relevé par les reconnaissances du Shokaku. Néanmoins la position de ce contact était fausse, 120 milles au sud de la TF 58, suite à une erreur de navigation. N’ayant rien trouvé au dessus du point de contact une partie des appareils se dirigea vers Rota. Ce faisant il tombèrent sur le groupe Montgomery en pleine opération de récupération d’une partie de ses chasseurs. Les Judy attaquèrent le Cabot, le Wasp et le Bunker Hill vers 14h30 mais une fois de plus sans succès. 8 Judy furent abattus ainsi que des appareils du Zuikaku pris en écharpe par les CAP du Wasp. L’intensité de la DCA et les qualité manœuvrières des commandants de porte-avions; notamment Clifton Sprague sur le Wasp; permirent d’éluder les attaques de ce raid qui faillit bien surprendre les Américains. Ce fut une des rares occasions de la journée durant laquelle les contrôleurs aériens évaluèrent mal l’altitude des assaillants ce qui explique que ceux-ci échappèrent aux chasseurs du Monterey dépêchés sur place les premiers mais à une altitude trop importante. Le reste du raid se dirigeait sur Guam. Sur le point d’arriver à Orote ils furent interceptés à 14h49 par une des dernières CAP encore en l’air, 12 Hellcat du Cowpens. Ce groupe fut rallié par 7 chasseurs de l’Essex et 8 du Hornet, ces derniers étant en l’air depuis 11h30. Les Hellcat
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