J'ai presque fini le livre et on y apprend énormément de choses. Certaines sont vraiment frappantes.
- L'ampleur des combats, qui opposaient souvent des dizaines de milliers d'hommes, avec des pertes en proportions. C'est assez effarant que ces deux pays aient pu encaisser de telles saignées.
- L'avantage matériel de l'Irak (avec des armements sophistiqués et dévasateurs) se payera au prix d'un endettement colossal. L'Iran, en nette infériorité matérielle, préservera néanmoins ses finances.
- L'ineptie des dirigeants iraniens au plan tactique et du commandement, qui revenait dans les mains des pasdarans. En refusant de faire confiance aux militaires ils ont été la cause de pertes colossales et probablement de la "défaite" iranienne.
- L'entêtement des dirigeants iraniens qui veulent poursuivre la guerre alors que Saddam Hussein a tout au ong du conflit proposé d'y mettre un terme.
- Contrairement à ce que l'on a raconté par la suite (lors des deux guerres du Golfe suivantes), les commandants irakiens ne sont pas incompétents, au contraire. Certains savaient s'adapter, réagir intelligemment, avaient de réels talents de meneurs et étaient très bien formés.
- Les officiers irakiens craignaient plus Saddam Hussein que les Iraniens.
- Le jeu incroyablement compliqué des pays du Golfe qui soutiennent l'un sans pour autant se couper totalement de l'autre.
- Les pays occidentaux ont largement profité de cette guerre pour faire des affaires en or avec l'Irak... pour ensuite se retourner contre Saddam Hussein trois ans plus tard seulement lors de l'invasion du Koweit. Invasion largement consécutive à cette guerre qu'ils ont pourtant encouragée.
Pour nous autres, l'aventure irakienne doit quand même rappeler que disposer d'un arsenal moderne et performant donne un avantage conséquent mais que celui-ci peut être finalement annulé face à un adversaire déterminé (fanatisé) qui a les moyens de combler ses pertes. Sans oublier qu'une guerre avec ce type de matériels est incroyablement ruineux.