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Affichage du contenu avec la meilleure réputation le 28/11/2013 dans toutes les zones

  1. Et sans char ce serait pire ... Force est de constaté que la tactique syrienne gagne. L'ennemi n'est pas tres épais m'enfin les chars font le job. Cas particulier. Utiliser les MBT comme car de CRS pour une armée d'occupation forcément ca marche moyen... La aussi c'est un peu spécial notament au niveau du terrain et des poste de combat, la situation était favorable au fantassin ne mode défensif, meme si a la fin de l'offensive des que le terrain s'est ouvert l'avance a été bien plus vive. Un Javelin par exemple c'est 60 000€ ... le pelot et 200 000 le poste de tir. Et ça tire péniblement a 2500m. Si le char déploie une écran de fumée qui va bien ... le missile est perdu. Oui mais on ne le fait pas parce que ca fait mal a la bite de coller une camera qui vaille plus cher que le chassis qui est dessous... chassis qui est d'une survivabilité douteuse pour la menace qu'on souhaite traiter avec la camera dessus. C'est pas pour rien qu'on a abandonné les chasseur de chasseur genre VAB mephisto, qu'on a pas de missile sur les VBCI - contrairement a d'autre nation - etc. Tellement qu'on est obligé de pondre un EBRC bancal pour essayer de rattraper tout ces choix douteux.
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  2. En majorité, ils accueillent cet accord de manière très positive. Il y a d'abord ceux qui se réjouissent sur le plan économique. Certains n'ont pas compris les termes de l'accord et pensent que leur situation économique va rapidement changer. Ceux qui sont plus lucides, savent que cela va reprendre plus de temps mais ont la conviction que le pays est sur le bon chemin en gardant la technologie nucléaire à des fins civils tout en évitant que cela représente un fardeau insupportable pour l'économie. Il y a ceux qui voient d'un bon oeil une amélioration des relations entre l'Iran et les E-U pensant que cela va soutenir la société civile iranienne à partir de laquelle émergera une véritable démocratie. Et de toute façon, ce qui est mauvais pour les arabes, est bon pour l'Iran pour être simpliste. Après une minorité, des partisnas de la monarchie ou des MEK, sont plus critique pensant que cet accord est très mauvais pour eux car ça sauve la mise au régime actuel et enterre définitivement la politique de changement de régime de Washington.
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  3. Certes çà coute cher, mais acheter et développer des nouveaux engins çà coute aussi un bras. On en a déjà parlé sur d'autres fils mais pourquoi est ce qu'on ne récupère jamais rien? Est ce que remotoriser l'engin ne serait pas la solution? Est ce que reprendre tout ou partie de l'optronique et de l'armement pour d'autre matériel ne serait pas économique? Je regarde les israéliens qui font du neuf avec de l'ancien, voir avec de l'ennemi depuis longtemps. Cette solution ne s'applique pas qu'aux XL.
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  4. Bien dit, mettre des XL à la poubelle n'apporterait rien. Le faire évoluer vers des capacités plus employables pourquoi pas. Retrofiter les plus vieux pour en faire des véhicules qui nous manquent cruellement, dépanneurs, génie d'assaut, automoteur d'artillerie, véhicule AA d'accompagnement, VCI lourd etc.
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  5. Des engin anti char plus puissant ca implique de mobiliser des moyen plus lourd pour les porter. Les fantassins ne peuvent mettre en oeuvre que des armement de masse contrainte. Emporter plus puissant donc plus gros et plus lourd impose de les mettre en œuvre depuis des véhicule. Véhicule qui se retrouve dans le meme cadre que précédemment. S'il est pas blindé il sera a la merci de telle ou telle arme d'infanterie, donc il faut le blindé contre les lance rocket antichar d'infanterie, donc en faire un truc qui ressemble a un char ... ou accepter d'en perdre a la pelle. Le souci c'est qu'accepter de perdre a la pelle des engin tres technologique c'est rapidement lourd a gérer. L’intérêt du blindé lourd c'est justement d’être relativement a l'abri de l'infanterie puisqu'elle ne peut pas porter d'engin assez puissant, du moins pas en quantité. L'autre gros intérêt de la cavalerie c'est le combat sous blindage et donc en atmosphère contaminé. Il ne faut pas forcément jeter le bébé avec l'eau du bain, mais rentabiliser les matériels dispos en les rendant plus utilisables. En gros faire plus avec autant. Exemple bête ... le Leclerc - la ajout de munition plus polyvalente lui donne enfin une vrai capacité d'appui feu polyvalente, démolition, antipersonnel etc. - l'ajout d'une lame dozer, pourrait permettre de s'épargner quelques moyen de génie ou faciliter la mobilité d'autre élément. - l'ajout d'un système de veille 360° - un bête mat télescopique installé en conteneur depuis les porter bidon - pourrait permettre d'alimenter pour pas trop cher tout le SIT du bataillon. Y compris depuis une position tres dangereuse. - Pour aller plus loin ... une tourelle "plugin" polisé donnerait une capacité artillerie a la plateforme, avec le plus drone kamikaze. Le gros problème de Leclerc c'est que pour je ne sais quelle raison on a voulu le cantonner a la mission super spécialisé de chasseur de char ... résultat il ne sert a rien ou presque. Ce problème d'employabilité - et de polyvalence - et existe pour d'autre matériel, souvent pour de petit détail comme le manque d'une radio, le manque d'armement, ou d'un chouilla de blindage deci dela. On retrouvera probleme le meme souci avec l'EBRC si pour satisfaire un coup les humeurs de l'artillerie de la cavalerie ou de l'infanterie, on l'empeche de faire ci ou ca, d'avoir un trop gros machin ou un trop petit truc. La "bétise" pour moi par exemple c'est le VBCI seulement 25 ... un panachage avec la version T40 plus missile proposé dans le golfe aurait rendu bien plus de service, suffit de voir combien de missile on tiré les Bradley a Falloujah.
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  6. Se débarrasser des Leclerc c'est comme dire, on se débarrasse des frégates AA et ASM car de toute façon nos ennemies sur mers n'ont que des esquifs avec des RPG et Kalash, donc à quoi bon avoir des navires de plus 6000 tonnes quand une simple corvette de 3000 ou 500 tonnes peut faire le taff, puis contre les menace un peut plus sérieux ce ne les empêche pas de d'emporter des Exocet. Alors que tout le monde est conscient qu'au premier ennemie un peu coriace et aux premières pertes, le moindre de nos blindé deviendra un vrai bunker qui prendra facilement 4 ou 5 tonnes de blindage supplémentaire dans les dents. Que les Leclerc seront sans doute appelés à la rescousse et qu'eux aussi vont se voir ajouter du blindage supplémentaire. Puis qu'en cas de vrai guerre n'importe quel MBT actuel, se retrouvera facilement avec 10 ou 15 tonnes de plus pour améliorer sa protection. Rien ne peut remplacer un MBT, car rien ne fait mieux au niveau protection, puissance de feu, mobilité et moyen d'observation. Dans les Balkans les Leclercs étaient souvent utilisé comme moyen d'observation car au niveau terrestre il n'y avait rien avec une aussi bonne suite optronique.
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  7. La piste de HAO , base arrière CEP/DIRCEN , était aussi considérée comme un plan B d’atterrissage de la navette spatiale et il me semble avoir capté lors de mon passage que la NASA y avait injecté qqes dollars . http://fr.wikipedia.org/wiki/Hao Y a tellement de « jus » dans la passe Kaki qu’on y a perdu un pousseur et puis récemment l’IFREMER, aidée par la Marine Nationale , a fait des mesures de courantologie en vue d’y installer une hydrolienne http://wwz.ifremer.fr/cop/content/download/51828/735995/file/Rapport%20Ifremer%20Etude%20des%20courants%20-%20Hao%20-%20septembre%202011.pdf
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  8. je tiens à rappelé qu'au départ ,on s'en foutait un peu de se qui se passé dans se pays du point de vue des USA ,le but s'était de foutre sur la gueule d'al quaida et par la même occasion et faire payé la note aux talibans qui avaient accueilli ben laden . après on a pas mal joué sur le côté sensibilité pour avoir l'opinion public dans la poche :" on va les aidé à évolué ,à se modernisé " pour se justifié du fait qu'on reste en Afghanistan après une période d'erreur stratégique sur se qu'on allé faire dans l'après . soit s'était mission accompli et on se casse juste après la chute des talibans ,ou on s'investit complètement dans le reconstruction de l'Afghanistan . vu que les US ont laissé le bébé à leurs alliés , pour partir en Irak ... le PB s'est que l'Afghanistan s'est pas l'ex Yougoslavie ou le Kosovo question gestion "après guerre" ... donc avec la pression des talibans sur le retour ,on est parti dans un mode de violence tout en essayant d'apporté les bien fait de la civilisation occidentale ...et les US ont du revenir en force pour aidé les camarades qu'ils avaient laissé presque tout seul ... erreur d'avoir sous estimé la capacité de nuisance des talibans ... les discours politique sur le côté moral de nos actions en afghanistan ,s'était pour la "forme"et justifié notre présence auprès de l'opinion au niveau national et juste fermé la parenthèse de notre mésentente avec les US . sur le terrain nos soldats ont certainement voulu faire au mieux ,se disant qu'ils ont pas fait sa pour rien mais ils n'étaient pas dupe ,l'apport des bien faits du monde occidental qu'ils ont apporté reste infime dans la complexité de l'Afghanistan ,surtout dans le cadre d'ordre qui leur était donné par nos politiques ... résultat ,la presse en France qui trouvait que sa faisait long et que rien n'évolué et qu'il était peut-être temps de quitté l'Afghanistan au vu de tout nos soldats morts trouve aujourd'hui choquant se retour à la lapidation au moment ou tout le monde décide ou est parti d'Afghanistan ... je veux bien qu'on nous ai vendu cette guerre avec les petites filles qui avaient le droit de se mettre du vernis au doigt et que notre rôle était d'apporté les bonnes choses du monde occidental à se pays ,m'enfin moi je vois surtout qu'on a mal pris en compte la complexité de se pays ... et que les médias m'ont semblé naïf et on un peu oublié les vrais raisons de départ de cette guerre ... certes leurré par le manque de véritable stratégie des américains qui comme je le dit plus haut ont merdé ... mais du point de vue strictement français ,désolé mais derrière l'image de l'apport de notre civilisation s'est surtout en premier notre relation avec les US qui a primé . entre nos 2 touristes qui ont compliqué le boulot de nos soldats ,la réduction des opérations sur le terrain qui mettait la pression aux talibans après avoir subi de lourde pertes en soldats Français juste avant le 14 juillet parce que s'était pas bon côté opinion en France au vu des prochaines élections présidentielle d'avoir trop de casse ,puis du débat sur le retrait effectivement j'ai des gros doutes sur le véritable enjeu de notre présence en Afgha qu'on nous a vendu ... moi s'est surtout le travail de nos militaires que je salue, coincé entre les ordres des politiques (assez incohérent ) qui voyait plus leur image qu'avait l'opinion française ,et la complexité de l'Afghanistan . quand on a perdu nos soldats avant se 14 juillet (un kamikaze qui s'était fait sauté au milieu de nos paras ) ,s'était une action à double tranchant car nos soldats allé cherché le taliban ,celui-ci commencé à être moins à l'aise donc l'animal blessé qui réagit mais en même temps les talibans ont joué sur le poids de l'opinion ,poids qui fout la pression à nos politiques . résultat ,on a frustré nos militaires qui avaient réussi à faire évoluer la situation dans leurs zone ...malgré l'inconfortable situation qu'il devait géré (nos politiques et les afghans ) . et puis avec une population le cul entre deux chaises ,surtout pour celle des campagnes qui savaient très bien qu'on resterait pas ad vitam eternam à contrario des talibans ben le choix il a pas était aussi difficile en terme de soutien aux insurgés ... donc à Kaboul ,ou "l'occidentalisation " peu se faire ,ben dans le reste du pays sa ne sera pas le cas ... et puis faut oublié un truc ,avant que ben laden foute son bordel ,les US avaient discuté avec les talibans pour une histoire de gaz ,et à l'époque on lapidé les femmes sans que sa gêne personne ... je sais pas si mon post est clair ,mais voilà ma vision sur le sujet . pour les exilés demandeur d'asile ,je suis persuadé qu'un bon paquet vienne des villes ,surtout de Kaboul et qu'il n'y a pas beaucoup de campagnard afghan dans le lot . comme quoi "l'occidentalisation" de l'Afghanistan "profond" reste compliqué ... moi je ne vois pas de raisonnement raciste dans se que dit Kiwi . pour l'Afrique ,il faut-être honnête dans certain pays se sont nos intérêts qui jouent même si on essai d'apporté de l'humanisme ,mais pour d'autres s'est que sa la foutrait mal question image de ne rien faire car étant l'ancienne puissance coloniale . on a bien vu la difficulté de rameuté les Européens en se qui concerne l'Afrique ...certains pays d'Europe voyant pas l'intérêt d'allé aidé la France dans son pré carré africain ,à tord ou à raison . de toute façon pour l'Afrique ,comment faire jouer le mode démocratique quand automatiquement s'est le principe d'ethnie qui jouera sur les électeurs ... automatiquement ,l'ethnie la plus grande gagnera toujours ... un exemple simple : mon beau-frère travaillé comme jardinier chauffeur à la résidence du président djiboutien à Arta .du jour au lendemain il a perdu son job pour laissé la place à un autres gars issu de la même ethnie que les mecs au pouvoir ... lui étant un arabo-éthiopien et les autres Issa ... il fait parti d'une minorité qui ne pourra jamais ouvrir sa gueule ... enfin voilà comment je vois le truc sur la complexité de l'Afrique ;) je suis un peu hors sujet là :D
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  9. Commémoration: il y a 2 jours, les USA auraient du célébrer "Evacuation Day" (dont la proximité avec Thanksgiving permet des blagues assez.... Gastriques, le jour de célébration arrivant en fait le lendemain de Thanksgiving.... Post digestion) si la fête n'étaient pas tombée dans l'oubli dans la 2ème moitié du XIXème siècle, après avoir été l'un des jours les plus célébrés de l'année, surtout à New York. C'est quoi Evacuation Day? Tout simplement la commémoration du jour du départ définitif des Anglais, le 25 novembre 1783, et le jour où a été tiré le dernier coup de feu de la guerre d'indépendance américaine (un coup de canon tiré depuis un navire britannique s'éloignant de New York.... Qui n'a touché personne). On oublie qu'après Yorktown (1781), il y a encore eu des combats, et que la paix n'a été signée qu'en 1783 à Paris. Mais Evacuation Day est aussi particulièrement lié à NY, puisque ce fut la dernière portion de territoire américain occupé par les britanniques, qui avaient pris la ville en 1776 et ne l'ont jamais perdue dans cette guerre avant d'être forcés, par les conventions de la paix, de l'évacuer. Ce fut une occupation dure pour la ville (pourtant au départ assez loyaliste), particulièrement notable en ce qu'elle était le lieu de concentration des prisonniers américains/insurgents, qui étaient rassemblés sur les tristement célèbres prisons flottantes anglaises, les "pontons", des navires désarmés convertis en geôles surpeuplées et hautement insalubres, où les prisonniers mourraient vite (une expérience commune aux soldats américains et marins français). 11 000 Américains (essentiellement des soldats, miliciens et volontaires armés) sont morts dans les pontons new yorkais pendant ces 7 années, soient plus que le total cumulé des pertes au combat au cours de la guerre (je crois pas cependant que ce comparatif tienne compte des soldats morts de maladie en campagne, ou morts de leurs blessures plus que dans les heures suivant le combat, mais je suis pas sûr; les campagnes de l'époque tuaient de toute façon plus hors du champ de bataille). Si bien que le jour du départ des Anglais est aussi la dernière occurrence de libération de prisonniers de guerre; c'est l'un d'eux qui arracha le dernier Union Jack accroché à une hampe pour le remplacer par le "stars & stripes" devant les Anglais rembarquant et sous les hourras de la foule. Une fois n'est pas coutume, Abraham Lincoln est à blâmer: c'est lui qui, en consacrant Thanksgiving comme fête nationale, a mis Evacuation Day au rencart....
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  10. La phase préliminaire En septembre 1943 l'État-Major de la Marine Impériale Japonaise mit la dernière main à l'élaboration de sa nouvelle politique opérationnelle. Le principe en était de concentrer toute la puissance de la Flotte Combinée pour détruire la Pacific Fleet au cours d'une rencontre décisive. Alors que depuis le début de 1943 le potentiel du corps de bataille japonais était soigneusement préservé après les pertes subies au cours des durs combats des Salomons; l'État-Major nippon en revenait au vieux mythe de la «grande bataille» susceptible de déterminer à elle seule l'issue du conflit. Le 1er mars 1944 vit la création de la Première Flotte Mobile. Regroupant près de 90% des moyens de surface de la Flotte Combinée, elle fut placée sous le commandement du Vice-amiral Ozawa. Deux ans après les Américains, les Japonais organisèrent leur commandement à la mer autour de la composante porte-avions. Désormais, au sein d'une escadre c'était le commandant des porte-avions qui assumait le commandement tactique de la formation. Le 3 mai 1944 l'Amiral Shimada, Chef d'État-Major de l'IJN, enjoignit au commandant de la Flotte Combinée, l'Amiral Toyoda de provoquer dès que possible une rencontre avec la 5ème Flotte au plus près des bases de la flotte japonaise. 1 - Le plan A-Go: Le plan A-Go prévoyait d’attirer la 5ème Flotte soit près de l’archipel des Palau soit dans les Carolines occidentales pour deux raisons: -leur proximité des bases aériennes des Mariannes et des Philippines -ces deux théâtres plaçaient la Flotte Combinée à moins de 1000 milles nautiques de ses bases de ravitaillement de Bornéo. Néanmoins, les discussions au sein de l'État-Major japonais firent rapidement apparaître le risque de voir les Américains attaquer directement les Mariannes avant le mois de juillet; ceci bien avant que les planificateurs japonais ne disposent des réserves de mazout nécessaires pour faire opérer la Flotte Combinée dans les parages des Mariannes à 1 600 milles de Bornéo. En conséquence il fut décidé début mai d’utiliser le pétrole brut non raffiné directement dans les chaudières des navires de la 1ère Flotte Mobile et d’organiser une base avancée dans la rade de Tawi-Tawi dans l’archipel des Sulu à 180 milles au nord-est de Tarakan à Bornéo. Une flotte d’une dizaine de pétroliers devait stationner sur rade pour constituer un stock flottant, effort d’autant plus conséquent que les tankers étaient une denrée rare au Japon. Les Américains eurent une idée assez précise des forces en présence à Tawi-Tawi, grâce à la capture de documents à Hollandia. Ces informations furent recoupées par les observations des sous-marins disposés aux point de passage obligés entre les bases indonésiennes et la Mer des Philippines. A partir du 14 mai le Bonefish et le Ray signalèrent des convois de tankers à destination de Tawi-Tawi. Vers le 25 mai les coastwatchers philippins identifièrent 6 porte-avions, 10 cuirassés et croiseurs, 30 destroyers et une dizaines de pétroliers mouillés dans la rade. Le plan japonais s’appuyait sur la participation des avions basés à terre à partir d'un chapelet d’aérodromes s’échelonnant entre Chichi-Jima dans l’archipel des Bonins, Saïpan et Guam aux Mariannes, Yap dans les Carolines et enfin les Palau. 540 appareils y furent déployés. Les avions japonais menèrent des reconnaissances à très longue distance à compter du 27 mai. Le 5 juin la TF 58 fut découverte dans le lagon de Majuro. 2 - La pêche miraculeuse de l’England: Mai 1944 fut un mois faste pour les forces anti-sous-marines américaines. Dix-sept des 25 submersibles japonais opérant entre Bougainville, les Mariannes et la Nouvelle-Guinée furent coulés. Sur les 7 bâtiments composant la ligne NA; orientée sud-ouest/nord-est au Nord-est de Manus (archipel des Amirautés) 6 furent coulés par le seul destroyer d’escorte England entre le 26 et le 31 mai. L’England opérait au sein de la ComCortDiv 39. Ces succès empêchèrent les Japonais de regrouper leurs sous-marins quinze jours plus tard, quand la 5ème Flotte se positionna devant Saïpan. 3 - L'appareillage de la 1ère Flotte Mobile: Le 13 juin, la 1ère Flotte Mobile prit la mer cap au nord nord-est vers les Philippines. Après un ravitaillement à la mer effectué dans le détroit des Guimaras, l'État-Major d'Ozawa reçut le 15 vers 09h00 l'information selon laquelle les forces américains débarquaient sur Saïpan. L'opération A-Go était lancée et au sortir du détroit de San Bernardino vers 18h35 la 1ère Flotte Mobile, accompagnée à distance par les tankers, mit le cap vers les Mariannes pour engager la 5ème Flotte. Les Japonais furent repérés par le sous-marin Flying Fish au sortir du détroit. Il était prévu que la 1ère Flotte Mobile soit rejointe le 16 juin dans l’après-midi par la puissante escadre de l'Amiral Ugaki en Mer des Philippines. Le 17 au soir l'Amiral Ozawa reçut des informations précises sur les forces américaines opérant autour de Saïpan. Celles-ci faisaient notamment état du fait que 2 des 4 Task Groups américains opéraient des raids sur l'archipel des Volcanos au Nord. Les Japonais avaient également appris que Spruance commandait de la 5ème Flotte. Ozawa pressentit que son prudent adversaire ne s'aventurerait pas au-delà d'une certaine distance des sites de débarquement. En clair il lui faudrait aller débusquer les porte-avions de la TF 58. Si les forces japonaises étaient largement inférieures à la Carriers Force américaine en revanche Ozawa savait pouvoir compter sur un triple avantage: -le soutien de l'aviation basée à terre à Guam, Yap, Rota et Saïpan. -un rayon d'action de ses appareils en moyenne supérieur d'environ 200 nautiques aux avions américains. -les alizés de sud-est permettait aux Japonais de lancer leurs raids aéronavals tout en continuant à se rapprocher des forces américaines soit un gain non négligeable d'une trentaine de milles. 4 - Les faiblesses du plan A-Go: Outre l'échec de leurs sous-marins, les Japonais n’eurent pas d’idée précise sur l’objectif des Américains avant la mi-juin. Seulement 172 avions furent envoyés dans les Mariannes. Le 27 mai les forces de Mac-Arthur lancèrent une offensive sur Biak sur la côte nord de la Nouvelle-Guinée achevant de semer le trouble au sein de l'État-Major japonais. Dans le même temps début juin le «Silent Service» préleva son tribut sur le train d'escadre japonais dans les eaux de Tawi-Tawi. Lorsque le 11 juin la TF 58 lança ses premiers raids sur Saïpan la 1ère Flotte Mobile avait déjà perdu 3 pétroliers et 4 destroyers. Le plan A-Go était fragilisé par l'excessive place donnée aux appareils basés à terre. La chaîne de commandement prévalant pour l'emploi de ces avions était complexe et si Ozawa en avait la responsabilité de fait, ces forces; la 1ère Flotte Aérienne de l’Amiral Kakuta; étaient directement rattachées à l'Amiral Toyoda. D’autre part, les aviateurs de la marine japonaise étaient dans leur ensemble inférieurs à leurs adversaires américains. La plus grande partie des derniers bons pilotes était affectée à l'instruction au Japon. Grâce aux bases à terre Ozawa comptait lancer ses appareils embarqués au-delà de leur rayon d’action théorique dans le but, une fois l’attaque réalisée, de les faire atterrir pour ravitaillement et reconditionnement sur les aérodromes de Guam et Saïpan en vue d’une nouvelle attaque. Ceci avait l‘avantage de placer la 1ère Flotte Mobile en dehors du rayon d’action des Catalina basés à Manus dans l’archipel des Amirautés ainsi que des avions de la TF 58. D’autre part ces attaques devaient se coordonner avec celle des 500 appareils de la 1ère Flotte Aérienne basés principalement dans les Palau (134 appareils), à Yap et Truk (107) et aux Mariannes. Mais rapidement les escadrilles des Mariannes allaient être quasiment anéanties par les attaques préventives menées entre le 11 et le 18 juin. Le 11, 225 Hellcat, furent lancés des porte-avions sur les aérodromes des Mariannes. Ils détruisirent au sol ou en l'air les trois-quart des appareils de la 1ère Flotte Aérienne pour la perte de 12 avions. Les Japonais perdirent 124 appareils rien qu'au dessus de Saïpan lors des combats aériens. Kakuta pour sauver la face minora considérablement ses pertes lors de ses compte-rendus à Ozawa. Quand la 1ère Flotte Mobile lança ses raids le 19 juin, ses forces étaient devenues négligeables. 5 - Du 15 au 17 juin côté américain: En avril 1944 une conférence inter-armes avait fixé l’objectif de la prochaine poussée américaine dans le Pacifique: les Mariannes. Cet archipel était un nœud de communication essentiel pour les Japonais entre la métropole et les derniers bastions du Pacifique. D’autre part les îles de Guam, Saïpan et Tinian offraient la place nécessaire à l’érection d’aérodromes pour les B 29. L’invasion aurait pour nom de code Forager, il était prévu de s’emparer de Saïpan le 15 juin puis de Tinian et de Guam. Pour ce faire les Américains alignaient 775 navires de tous types portant 250 000 marins et 100 000 soldats de l’Army et des Marines. Spruance fut informé de l’appareillage de la 1ère Flotte Mobile le 13 juin grâce à une observation du sous-marin Redfin, alors que ses forces matraquaient Saïpan depuis deux jours. Le chef de la 5ème Flotte ordonna alors un raid aéronaval sur Chichi et Iwo Jima pour y museler les appareils japonais stationnés dans les Bonins et les Volcanos au nord de Saïpan. Ce raid fut réalisé du 14 au 16 juin par les Task Group 38.1 et 4 sous le commandement du Contre-amiral Clark. Malgré de mauvaises conditions météorologiques et après une première série d'attaque aux résultats mitigés, une trentaine d'appareils japonais furent détruits au sol dans la matinée du 16 juin sur Iwo Jima. Les contraintes de temps données par Spruance frustrèrent Clark d'un succès plus marquant mais le 17 au soir la force de raid était revenue dans la giron de Mitscher. Jusqu'au 18 juin, seuls les sous-marins apportèrent des indications quant à la progression japonaise. Le Seahorse parvint le 15 juin à repérer l'escadre de ligne du Contre-amiral Ugaki à 200 milles dans l'est de San Bernardino. Cette information venant s'ajouter aux autres, incita Spruance à repousser le débarquement sur Guam initialement prévu le 18 juin. Le 17 juin à 05h40 le Cavalla repéra deux pétroliers et trois destroyers à 400 milles dans l'est de San Bernardino. Il s'agissait de la 2ème Flotte Logistique suivant à 100 milles plus au nord la force principale d'Ozawa. A 21h15 le Cavalla repéra une partie de la 1ère Flotte Mobile. L'information n'arriva à Mitscher sur le Lexington que vers 03h45 le 18 juin. Prenant contact avec Lee il lui proposa de lancer le plus rapidement possible ses cuirassés rapides sur l'escadre japonaise pour provoquer un combat de surface en attendant au lever du jour une attaque en règle des appareils de la TF 58. Lee s'opposa à ce plan. Convaincu de la supériorité de ses sept cuirassés en matière de détection, de conduite de tir et de volume de feu, le chef du TG 58.7 ne voulait pas hypothéquer cette supériorité au cours d'un combat de nuit hasardeux; soumis aux aléas des communications, au manque de maîtrise de certains de ses équipages et surtout à l'emploi des long lance par les croiseurs lourds et des destroyers japonais. 6 - Le 18 juin et nuit du 18 au 19: Fidèles à leur habitude les Japonais lancèrent dès l'aube leurs hydravions de reconnaissance. Il était essentiel de repérer au plus vite la TF 58 afin de frapper les Américains en limite de portée. Vers 15h30 l'Amiral Ozawa reçut un rapport détaillé de l'hydravion 15, confirmé plus tard par le n°17. La TF 58 fut identifiée à 100 milles dans l'Ouest de Saïpan à 420 milles de la 1ère Flotte Mobile. En fin d'après-midi après concertation avec son État-Major Ozawa ordonna un cap sud-ouest pour conserver un écart de 400 milles. Le but du maître tacticien japonais était de frapper dès le lendemain matin, en dehors du rayon d'action des appareils américains. A réception du message de l'hydravion 17 le Contre-amiral Obayashi ComCarDiv 3 (Zuiho, Chitose, Chiyoda) décida de lancer sur les Américains. 67 avions commencèrent à décoller à 16h30. C’est alors que survint l’ordre de mettre cap au sud-ouest. Cela signifiait que le raid aurait à atterrir à Guam. Or on avait aucune nouvelle des installations de l’île, régulièrement bombardées. La mission fut annulée. Les reconnaissances aériennes menées par les Américains dans l'après-midi du 18 manquèrent la 1ère Flotte Mobile de 60 milles. Il faut garder à l'esprit que durant le même temps les appareils de la TF 58 matraquaient les aérodromes et les infrastructures japonaises sur les îles. Après le raid sur Chichi et Iwo Jima les quatre Task Group achevèrent de se regrouper et Spruance prit alors une décision qui allait s’avérer capitale pour le déroulement de la bataille qui s’annonçait. Il choisit de privilégier la couverture des opérations sur Saïpan. Spruance décida de recaler les porte-avions vers l’ouest lors de la journée du 18, avant de les rapatrier vers l’est en soirée, peu soucieux lui aussi de perdre sa supériorité dans un combat de nuit jugé par trop aléatoire. Ainsi après avoir fait route à l’ouest sud-ouest sur 115 milles durant l’après-midi , les porte-avions firent cap à l’est nord-est au crépuscule, au moment où le raid lancé par l’Amiral Obayashi aurait pu arriver au contact. Mitscher pensait qu’il fallait se rapprocher de l’escadre japonaise dont les écoutes électroniques venaient de donner une position à peu près correcte à 300 milles dans l’ouest sud-ouest du point de demi-tour américain. Pour lui, les porte-avions d’escorte pouvaient très bien couvrir le débarquement en cours et assurer les frappes sur les îles. Spruance après concertation avec son staff décida vers 01h50 de maintenir une route vers le nord-est. Craignant que les écoutes et les observations des sous-marins Stingray et Finback; n’aient identifié qu’une partie de l’escadre japonaise et de risquer d’être débordé par le nord ou par le sud, Spruance joua la prudence en se repliant vers l’archipel. Les Japonais avaient habitué leurs adversaires à opérer selon des plans complexes avec plusieurs escadres réparties sur une vaste zone. Mais là, paradoxalement, ce n’était pas le cas. Les reconnaissances nocturnes lancées par l’Enterprise, lancées de trop loin, manquèrent l’avant garde d’Ozawa d’une cinquantaine de milles. Spruance ignorait encore que vers 01h15 un PBM Mariner; arrivé depuis peu à Garapan sur la côte ouest de Saïpan; avait obtenu un contact radar identifiant 40 navires en deux groupes à seulement 300 milles de la position de la TF 58. Son message radio ne fut pas capté. Si le rapport de contact avait été connu au cours de la nuit on peut penser que Mitscher aurait été autorisé à lancer un raid dès le petit matin. La bataille de la Mer des Philippines Le 19 juin au lever du jour, un premier appareil d’éclairage japonais fut aperçu. Vers 06h00 un second fut abattu par une Combat Air Patrol à 37 milles de d'Indianapolis le navire amiral de Spruance. Çà sentait la poudre et les Américains n’allaient pas avoir longtemps à attendre. 1 - Le «tir aux dindons des Mariannes»: Le 19 juin, il règne sur la zone un temps clair, assorti d’une visibilité exceptionnelle. Venue cap au sud-ouest depuis l’aube (06h19 exactement), la TF 58 située au vent de la flotte japonaise allait devoir revenir périodiquement en route aviation au nord-est (à 07h06, 07h41, 08h00 et 08h30) pour lancer et récupérer les patrouilles et les reconnaissances. Durant toute cette matinée les porte-avions américains restèrent grosso modo dans la même zone en faisant d’incessants allers-retours. Spruance «suggéra» à Mitscher de mener une nouvelle série de raids de neutralisation sur Guam et Rota si les premières reconnaissances matinales vers l’ouest ne donnaient rien. Mitscher et le Contre-amiral Montgomery y étaient ouvertement opposés et recommandaient de se consacrer à la recherche de le flotte japonaise en vue d’une frappe en divertissant un minimum d’appareils sur Guam. Les amiraux de la TF 58 n'appréciaient pas d'être coincés entre les îles et les porte-avions japonais. Mais Spruance refusa en argumentant du fait que l’essentiel était de couvrir les opérations de débarquement. En manœuvrant ainsi les forces américaines pouvaient gêner les tentatives japonaises d’utiliser les bases à terre pour attaquer la TF 58 ou pour ravitailler les raids aériens en provenance de la 1ère Flotte Mobile. Et c’était exactement ce qu’envisageait le plan A-Go. --Les premières attaques japonaises en provenance de Guam: Vers 05h30 les radars détectèrent les premiers appareils en provenance de Guam. Un Judy fut abattu par un Hellcat du Monterey et un Val descendu par la DCA. De 05h50 à 10h00 les CAP furent dirigées vers une succession de pistes radar en provenance du sud. Entre 06h30 et 07h20 une section du Belleau Wood fut envoyée sur Guam à 100 milles du porte-avions pour reconnaître un écho. Les chasseurs américains tombèrent sur un essaim d'appareils japonais au-dessus de l'aérodrome d'Orote. Les contrôleurs aériens battirent le rappel et environ une trentaine de Hellcat se retrouvèrent à converger vers Guam. Quelques appareils japonais furent abattus les autres eurent le temps de se poser. Peu après 08h00 un nouveau contact fut établi à 80 milles au sud-ouest volant en direction de Guam. Là encore il ne pouvait s'agir d'un raid lancé de porte-avions. Une trentaine de Hellcat furent lancés par trois des Task Group. A 08h24 certains des chasseurs américains opérant sur Guam furent eux aussi dirigés vers ce groupe d'hostiles. Ces appareils arrivait en fait de Yap et de Truk. L'Amiral Kakuta tentait de renforcer ses forces décimées par une semaine combats. Le dog-fight qui s'en suivit opposa 33 Hellcat et une trentaine de Zero qui furent presque tous abattus. A 09H59 les radars de veille s'illuminèrent de nouveaux échos cette fois-ci plein ouest à 150 milles. A 10h10 Mitscher ordonna une fois de plus aux porte-avions de prendre la route aviation et de se préparer à envoyer tous les chasseurs disponibles. A 10h23 il fut rappelé aux postes de combat alors que le message «Hey Rube» était envoyé aux chasseurs en action au dessus de Guam leur intimant l'ordre de rallier; les porte-avions lancèrent des sections de Hellcat vers l'ouest. Les bombardiers, eux aussi lancés pour dégager les ponts d'envol et limiter les risques d'incendies, furent placés en stand-by à quelques distances dans l'est. Les Japonais arrivaient. --Les quatre raids de l'aéronavale japonaise de 10h00 à 14h50: -Le premier raid japonais décolla à 08h30 des porte-avions de la CarDiv 3 située 100 milles en avant du corps de bataille d’Ozawa au plus près des Américains. Il s’agissait de 61 Zero dont 45 équipés d’une bombe de 550 livres et 16 en protection, ainsi que de 9 torpilleurs Jill. Ce raid était un peu tardif car les premières reconnaissances lancées dès 04h45 (16 hydravions Jake des croiseurs et cuirassés de l'avant-garde) puis à 05h15 (14 Kate des porte-avions de la CarDiv 3) n’avaient transmis que des résultat fragmentaires. La moitié des appareils lancés par les porte-avions fut abattue par les CAP. Néanmoins à 07h30 un Jake aperçut le TG 58-4 et les cuirassés de Lee. C’est sur ce point de contact, désigné «7 I», qu’Ozawa dirigea le premier raid. Les 64 appareils japonais qui étaient parvenus à leur point de regroupement en vue de l’attaque cerclèrent quelques instants à environ 70 milles du Lexington. Ces quelques minutes de délai permirent aux chasseurs lancés vers 10h25 de se placer en position d’interception. Vers 10h40, 8 Hellcat de l’Essex engagèrent un groupe de 40 appareils japonais à 60 milles du Lexington; 24 Zero bombardiers flanqués des 16 chasseurs d’escorte. Il s’en suivit une mêlée au cours de laquelle les pilotes du «fabled fifteen» revendiquèrent 20 victoires. Puis rallièrent 8 Hellcat du Cowpens, 12 du Bunker Hill ainsi que des sections du Princeton et du Hornet. 25 avions japonais furent abattus lors de cette première interception. Les 40 autres poursuivirent leur chemin vers les porte-avions mais furent pris à partie par de nouveaux groupes de Hellcat notamment du Monterey, du San Jacinto et des «Grim Reapers» de l’Enterprise qui en descendirent 16 de plus. La vingtaine d'appareils restants, purent s’approcher du TG 58.7 disposé en cercle autour de l’Indiana qui opérait la direction radar du groupe. Les cuirassés éleva un puissant rideau de DCA qui gêna considérablement les assaillants. Seuls trois ou quatre purent mener à bien leur attaque et un Zero parvint à toucher le South Dakota qui malgré 27 morts et 23 blessés resta à son poste. Les croiseurs lourd Minneapolis et le Wichita furent manqués. A 10h57 la première attaque était terminée. Les avions appontaient peu à peu pour ravitailler, à lui seul le TG 58.2 avait mis en l’air 50 Hellcat. Les premiers rapports verbaux des pilotes montrèrent que si, une fois les combats individuels engagés, les pilotes japonais tiraient bien partie des qualités manœuvrières de leurs avions et opéraient habilement par paire; en revanche ils ne mettaient en œuvre aucune tactique défensive au niveau des formations. Les chasseurs laissaient les bombardiers livrés à eux-mêmes et ces derniers se firent tailler en pièces. Les sources japonaises confirmèrent que 42 appareils avaient été abattus: 8 chasseurs de couverture, 32 chasseurs bombardiers et 2 torpilleurs. -Le deuxième raid japonais fut le plus important de la journée. Il comprenait 53 Judy, 27 torpilleurs Jill et 48 Zero. C’était une formation homogène et puissante composée des meilleurs pilotes, ceux du CarDiv 1 comprenant les porte-avions Taiho, Shokaku et Zuikaku. Sur ces 128 appareils plusieurs connurent des soucis mécaniques et durent revenir à leur porte-avions. De plus la formation passa au-dessus de l’escadre d’avant-garde de l’Amiral Kurita dont les canonniers, un peu nerveux, abattirent ou endommagèrent 10 avions supplémentaires. Ce furent 109 avions qui furent détectés à 11h07 au sud-ouest à 115 milles du Lexington. Ils approchaient par l’ouest en direction du point «7 I». L’Essex obtint un écho à 160 milles, mais il s’agissait de leurres largués par un Judy du Taiho. La ruse fonctionna car plusieurs CAP furent envoyées sur ce point. A 11h39 le raid fut d’abord intercepté par une douzaine de Hellcat de l’Essex. Les pilotes de l’Essex furent rejoints par 43 autres Hellcat: une grande partie de la VF 16 «Airedales» du Lexington, puis 13 appareils du Yorktown et enfin 4 avions du Bata an qui dégringolèrent de l’altitude de 24 000 pieds après une course effrénée de 20 minutes pour se joindre à la curée. Ce fut un massacre: sur une surface de 12 milles de long l’océan était piqueté de tâches de carburant et de débris enflammés. Mais une vingtaine de Judy et de Zero s’extirpèrent du combat et parvinrent en vue du TG 58.7. Navigant sur l’arrière des porte-avions le groupe Lee se retrouvait en première ligne après le demi-tour opéré vers l’est par l’ensemble de la Task Force à 10h23. Les survivants du raid n°2 furent accueillis par une DCA déchaînée sans compter 16 Hellcat du Yorktown placés en maraude. L’Alabama, l’Iowa et le «Sodak» furent attaqués sans résultats, l’Indiana encaissa un chasseur qui le frappa à la ligne de flottaison. 6 Judy plus avisés poursuivirent vers l’est et tombèrent sur le groupe Montgomery. Quatre bombardiers attaquèrent le Wasp et les deux autres le Bunker Hill. Dans les deux cas les explosions des bombes tombant à proximité firent des morts et des blessés. Seuls deux avions purent rallier comme prévu Rota et Guam. Quelques torpilleurs Jill et 6 Judy parvinrent jusqu’au groupe de «Black Jack» Reeves un peu plus au nord et attaquèrent l’Enterprise et le Princeton sans résultats, bien qu’une torpille ait explosé dans le sillage du Big E. 97 appareils sur les 128 que comptait le raid n°2 furent détruits: 42 Judy, 23 Jill et 32 Zero. -Le troisième raid était constitué de 47 avions du CarDiv 2: 15 Zero, 25 Zero chasseurs-bombardiers et 7 Jill. Il fut lancé entre 10h00 et 10h15 vers le point «7 I» dont on a vu que suite au demi-tour des porte-avions américains il était devenu sans objet à partir de 10h23. Le groupe fut donc redirigé vers un nouveau point de contact, «3 Ri» situé plus au nord, où vers 10h00 une reconnaissance du Shokaku avait identifié trois porte-avions et leur escorte. Seuls 20 avions du groupe reçurent le message. La majorité rallia le point de contact initial et n’y trouvant rien retourna vers ses porte-avions. Les autres atteignirent le point «3 Ri» puis obliqua vers le sud à 12h55. Le groupe japonais était traqué depuis une demi-heure par les radars du TG 58.1 situé au nord-est de l’escadre américaine. Le Capitaine de corvette Ridgway contrôleur aérien du groupe Clark dirigea 8 Hellcat du Hornet, et 4 du Yorktown sur l’hostile alors que trois sections du Langley furent placées en position d’attente. Les chasseurs du Hornet revendiquèrent 6 Zero à partir de 13h01, alors que deux Hellcat du Langley abattirent un septième vers 13h20 alors qu’il venait de prononcer une attaque infructueuse sur l’Essex. Le raid n°3 ne perdit que 7 avions. -A partir de 11h00 le CarDiv 2 lança 64 avions, soit 27 bombardiers en piqué Val, 9 Judy et 28 Zero dont 10 bombardiers. S’y rajoutèrent 18 chasseurs lancés du Zuikaku. Les 82 avions se dirigèrent vers un point «15 Ri» relevé par les reconnaissances du Shokaku. Néanmoins la position de ce contact était fausse, 120 milles au sud de la TF 58, suite à une erreur de navigation. N’ayant rien trouvé au dessus du point de contact une partie des appareils se dirigea vers Rota. Ce faisant il tombèrent sur le groupe Montgomery en pleine opération de récupération d’une partie de ses chasseurs. Les Judy attaquèrent le Cabot, le Wasp et le Bunker Hill vers 14h30 mais une fois de plus sans succès. 8 Judy furent abattus ainsi que des appareils du Zuikaku pris en écharpe par les CAP du Wasp. L’intensité de la DCA et les qualité manœuvrières des commandants de porte-avions; notamment Clifton Sprague sur le Wasp; permirent d’éluder les attaques de ce raid qui faillit bien surprendre les Américains. Ce fut une des rares occasions de la journée durant laquelle les contrôleurs aériens évaluèrent mal l’altitude des assaillants ce qui explique que ceux-ci échappèrent aux chasseurs du Monterey dépêchés sur place les premiers mais à une altitude trop importante. Le reste du raid se dirigeait sur Guam. Sur le point d’arriver à Orote ils furent interceptés à 14h49 par une des dernières CAP encore en l’air, 12 Hellcat du Cowpens. Ce groupe fut rallié par 7 chasseurs de l’Essex et 8 du Hornet, ces derniers étant en l’air depuis 11h30. Les Hellcat
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