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Affichage du contenu avec la meilleure réputation le 13/11/2017 dans toutes les zones

  1. De ce qui se trame actuellement, rien n'est encore fixé mais il semble qu'un faisceau grandissant d'éléments converge vers une volonté militaire et politique d'uniformiser la flotte d'avions de combat en Europe sur la base d'un produit US, avec toutes les conséquences que cela impose y compris les forces et les lacunes que cela engendrerait*. Mais avant tout, une fois pour toutes, il faut remettre les pendules (et la raison) à l'heure: Choisir le F-35, pour l'Allemagne, la Belgique ou tout autre pays européen, c'est automatiquement se mettre en dehors de tout programme crédible de chasseur à court ou moyen terme. En effet, comment ces pays pourraient-ils définir un besoin qui serait la suite ou le complément d'un appareil qu'ils ne connaissent pas encore dans un environnement doctrinal qui est à peine en phase d'ébauche? (Pour rappel, la Belgique estime que sa future flotte sera pleinement opérationnelle vers 2035, c'est d'ailleurs un petit détail révélateur de l'impartialité de cette fameuse RFGP). Cette question (de la suite) se posera éventuellement pour les pays équipés de cet avion dans une vingtaine d'années, pas avant, pour une mise en service dans quarante ans environ. Pas parce cet avion est en avance mais plutôt parce qu'il est en retard. Ce délai nous mène à fin des années 2050, début des années 2060 et ce serait sans doute un peu tard pour la France**. Ensuite, pour revenir un peu sur le passé et l'expérience acquise par l'Europe en terme de coopération dans le domaine spécifique de l'aviation de chasse, le seul constat objectif que nous puissions faire c'est que l'embryon existant, c'est à dire essentiellement le consortium PANAVIA/EUROFIGHTER, n'a pas réussi, malgré un demi siècle d'existence, des milliards investis et des centaines d'appareils produits à établir un pôle "européen" cohérent et compétent dans ce domaine. Pourquoi et comment, en partant de la même démarche pourrait-il en être autrement d'une éventuelle suite? Je ne vois que deux solutions: faire différemment ou abandonner l'idée d'une solution "européenne" à ce problème. Faire autrement c'est s'appuyer sur des compétences réelles, pas sur des compétences souhaitées. Un exemple existe, celui du nEUROn. C'est sûr, l'ambition du nEUROn n'était pas de caresser tout le monde dans le sens du poil et à vrai dire il valait mieux puisque certains étaient totalement imberbes sur tout ou partie des corps de métier. En tout cas, le résultat est là, probant, il vole, est plein d'enseignements et peut même constituer une base de départ crédible pour qui souhaite avant tout être opérationnellement crédible. L'autre choix c'est s'en remettre aux produits US, donc à la politique extérieure US du fait des contraintes liées aux FMS, donc à la posture de dissuasion US et c'est un choix non réversible. Et je pèse mes mots. Ce serait la fin de la moindre indépendance stratégique en Europe, la fin de l'autonomie, de la souveraineté, la fin même d'un point de vue européen qui compte. On pourrait toujours causer, débattre, philosopher, à la fin celui qui prendrait la décision ne serait jamais plus un européen, même en cas de conflit en Europe. L'indépendance, c'est d'abord et avant tout bassement matériel. On peut toujours tenter d'imiter les ados revêches en mal de lutte symbolique mais, comme eux, on sera vite mis devant l'évidence incontournable que celui qui commande in fine, c'est celui qui a le trousseau de clefs complet. Nos dirigeants sont-ils au moins conscients de tout cela? Si oui, y a t-il une réelle volonté d'y échapper? Quels intérêts sont en jeu exactement? *Que l'on soit un fervent admirateur du F-35 ou son détracteur le plus assidu, on ne peut que constater l'hyper spécialisation de cet appareil taillé selon ses géniteurs pour l'avenir et selon d'autres, taillé pour un scénario bien précis en dehors duquel sa spécialisation peut devenir une faiblesse. **sauf si le projet FCAS avec l'UK qui ne peut être qualifié de projet européen débouche sur la suite/le remplaçant du Rafale, ce qui n'est pas, pour l'instant, l'objet de ce programme.
    7 points
  2. On est petit joueur là à réfléchir à faire un avion européen avec les Allemands. En fait l'Europe devrait s'allier avec la Russie pour l'aider à conserver la Sibérie qui sinon finira par être revendiqué par la Chine. Dans ce contexte, un candidat sérieux pour une coopération est Sukhoi. Là il y aurait une vraie rupture avec les US et on pourrait commencer à rigoler.
    6 points
  3. Je pense qu'ils en sont conscient et qu'ils considèrent cela comme une fatalité. Non il n'y pas pas volonté d'y échapper. Pour la plupart cultiver un hégémone hors union est un facteur de stabilisation de l'union et plus largement de l'Europe. L’intérêt c'est justement que l'union soit un groupement d’intérêt de "second couteau" sans trop d'ambition militaire... et donc l'absence de tentation de se mettre sur la gueule autrement que de manière économique et civilisé. L'objectif revendiqué in fine c'est qu'il n'y ai pas de début de commencement d'un hégémonie interne à union... Partant de là et sans union fédérale... le seul garant/hégémone ne peut être qu'externe. Dans ce cadre une France "militariste" ou du moins active militairement est vu comme une menace.
    5 points
  4. Vivement du nouveau, on tourne en rond depuis pas mal de temps...
    5 points
  5. Pour ne répondre que sur le cas de la Belgique, si on sait qu'un ancien ministre de la défense par ailleurs très atlantiste et promoteur du F-35 visait le secrétariat général de l'OTAN (qu'il n'a pas eu), je ne pense pas que la question se pose dans ces termes. La Belgique n'a pas besoin de ça pour "se placer" au sein de l'OTAN, et a du reste assez peu de galonnés cherchant une "fin de carrière dorée" à placer. La Belgique est un pays atlantiste qui a construit sa défense contemporaine autour de l'OTAN. Aucun parti en Belgique, sauf le PTB d'extrême-gauche populiste, n'envisage la Belgique sans l'OTAN. Qu'elle achète le F-35, le Rafale ou autre chose, elle restera un membre central de l'OTAN sur le plan politique (elle en héberge le siège et le quartier général, et surtout elle joue un rôle d'entremetteur entre pays membres sur différents dossiers sensibles: en cela, la diplomatie belge interne à l'OTAN semble appréciée tant des américains que de ceux qui sont plus critiques à leur égard). Ceci étant, tout en étant très atlantiste dans sa conception de la défense, elle n'est pas "aux ordres" des USA, comme certains le prétendent caricaturalement et périodiquement ici: elle s'est par exemple opposée à la guerre en Irak autant que la France (elle a mis son veto —avec la France et l'Allemagne— au conseil de l'OTAN contre un déploiement OTAN en Turquie dans le but de cette opération, elle a menacé les USA de fermer le port d'Anvers au ravitaillement américain, le parlement a voté une résolution condamnant l'attaque américaine et le concept de frappe préventive), ou a mené des opérations "hors OTAN" (avec la France, essentiellement). En fait, cet argument (qu'on lit ça et là) ne repose sur aucun élément documenté, et est même contredit par les faits: Pieter De Crem (le fameux ministre qui voulait devenir secrétaire général en fourguant le F-35) a dû se trouver un autre boulot, et personne ne pose la question des postes OTAN que la Belgique devrait logiquement perdre quand elle achète des avions de transport, des ravitailleurs et des hélicoptères français et italiens, des blindés allemands, italiens et français, des frégates néerlandaises, des drones israéliens, etc. Si on trouve des contre-exemples sans difficulté, on a, a contrario, du mal à trouver des exemples probants.
    5 points
  6. C'est marrant en quelque sorte (façon humour très noir): à force de considérer les Etats modernes comme un acquis auquel on ne pense plus, à force de lire des bouquins d'histoire où les différents systèmes de gouvernance sont rapidement chevauchés sans que la notion de temps ne nous frappe réellement en tant que lecteur (alors qu'ils ont nécessité des siècles d'évolution, des chocs catastrophiques, des océans de souffrance et de bordel, de lentes reconstruction....), on ne se rend pas compte de ce que des trucs comme ça pourraient nous amener à voir et à subir de notre vivant. Un Etat tient avant toute autre chose à sa légitimité (fondée sur un cocktail d'adhésion et d'atavisme/habitude/coutume/continuité d'un côté, et de contrainte de l'autre, dans des proportions qui varient selon le système et/ou la période) et à sa structure fiscale (la seule chose qui permet de financer les fonctions qui rendent un Etat nécessaire, et dont le reste découle, y compris avant tout la structure même de la propriété privée). Pour un pays comme les USA, laisser l'IRS partir en couille, peut-être au-delà du seuil où le mouvement sera récupérable (surtout si la volonté politique au sommet reste aussi clivée, polarisée, donc bipolaire en comportement, bloquée la plupart du temps, donnant des coups de barre brutaux dans un sens puis un autre pendant de brèves périodes de majorité absolue d'un parti), c'est de facto un danger majeur ET quelque chose qui peut en fait arriver très vite. Et les conséquences en seraient catastrophiques, sur le pays, et, bien au-delà, pour tout le monde, vu le poids de ce pays. L'économie mondiale (dont la stabilité financière dépend tellement de la place de NY, des décisions de la Fed et des bons du trésor US) dans un premier temps, mais au-delà, tout le système géopolitique. Parce que sans un IRS fonctionnel et rapportant suffisamment, il n'y a pas d'Etat fédéral, et les Etats n'ont que des structures de levée d'impôts très limitées. Je vois déjà les Rand Paul-like (pas lui pour l'instant, il est à l'hosto pour un bon moment) en appeler à un retour à un degré ou un autre d'affermage de la levée de l'impôt, parce que "l'Etat est nul en tout et le privé est magique par essence et s'adaptera super vite et fera tout mieux et moins cher" (on connaît la chanson).... Sans doute via une privatisation de fait de ce qui restera de l'IRS, ou une autre méthode. Et là, la société Big Brother va prendre un sens encore plus radical, parce que les entités ainsi créées, comme les géants de l'internet, ne s'embarrasseront pas d'éthique et de respect de la vie privée ou des libertés fondamentales (avec en plus aucune autorité en mesure de les réguler, ou même de comprendre ou savoir ce qu'elles font). Les Etats se rendront compte de leur dépendance à l'Etat fédéral et devront alors faire face à leurs vraies dépenses (que beaucoup ne réalisent pas aujourd'hui), devant lever nettement plus de contributions et/ou laisser beaucoup de trucs partir en couille, tandis que ce qui restera d'Etat fédéral sera dans une négo permanente avec des "fermiers généraux" privés terriblement puissants (sans doute venus de Wall Street et d'autres secteurs ayant beaucoup de cash à mettre dans l'entreprise initiale), aptes à jouer les tyrans, à se livrer à tous types de comportement pour lever l'impôt, et à imposer leurs conditions à un Etat ne pouvant qu'exprimer un montant donné de recettes attendues. Ces "fermiers", tels des parrains en cols blancs, seront plus accommodants avec les grandes entreprises, qui négocieront leurs impôts entre gens du même monde, et cracheront au bassinet plus ou moins selon leurs "bargaining chips" (bref, les petits sont écrasés). Ce sera ça ou une lente déliquescence sans affermage: un IRS anémié, une délinquance fiscale croissante impossible à juguler, et un Etat s'asphyxiant lentement, s'enfonçant dans une fuite en avant dans l'endettement (déjà assez gratinée aujourd'hui). Très pré-1789, tout ça. J'ai l'air de délirer façon Sci-Fi dystopienne, mais beaucoup de ça est assez mécanique. Y'a un moment où quelque chose doit lâcher: la population US ne peut raquer que jusqu'à un certain point, surtout si les 4-5% au sommet (ceux qui peuvent se payer un fiscaliste, voire des lobbyistes) s'exemptent encore plus qu'aujourd'hui et si les 10-15% qui suivent (qui paient l'essentiel de l'IR aux USA, et ce qui donne ses marges de manoeuvre au gouvernement) peuvent plus contourner les règles et obtenir, de fait et/ou de droit, plus de rabais. Et ce qui risque de lâcher, ce sont les grands programmes qui tiennent encore la population ensemble (Medicare/Medicaid et la Social Security avant tout, plus un tas d'autres programmes plus réduits, et nombre d'agences gouvernmentales), parce que les forces maintenant le budget défense tiendront plus longtemps et plus fort avant de devoir lâcher, et celles bloquant l'augmentation de la fiscalité (et/ou plus de justice dans sa conception) encore plus. De fait, dans le système politique tel qu'il fonctionne, la grande majorité de la population est l'entité la moins bien représentée et défendue qui soit. J'ai surtout une grande impression que le comportement actuel du GOP ressemble à leur projet de loi sur la fiscalité (en traitement accéléré au Congrès): c'est un bordel sans nom, sans cohérence, où tous les gens qui pèsent ont mis leur wish list sans penser à la cohérence d'd'ensemble, au réalisme de la chose, ou aux conséquences (même de court terme), avec personne ne regardant au-delà de la fin de la semaine. Aucune direction, aucune vision, juste le souci de l'urgence purement politicienne du jour (en l'occurrence, pouvoir dire qu'ils ont fait quelque chose en 2017 vu leur bilan absolument vide pour l'instant). Pour continuer dans la veine dystopienne, si c'est vraiment là que s'aiguillent les USA par ce genre d'entropie accélérée à laquelle s'ajoutent des coups de feux répétés dans les pieds, on peut éviter de penser à la catastrophe globale qui en découlerait, et voir l'aspect comique de la chose: une nation aussi puissante, dominante, qui pourrait être foutue par terre en moins d'une génération par une petite bande de pieds nickelés donnant la pleine mesure de leur nullité et inaptes à l'autocritique, persistant dans l'erreur via un mélange de certitudes idéologiques et de contraintes politiciennes. Il y avait plus d'une centaine de postes de juges fédéraux (de districts et d'appels) non pourvus au départ d'Obama (bloqué dans ses nominations depuis 2010, en fait): le remplissage accéléré qui est fait actuellement est un détournement monstrueux du système, qui sera ensuite bloqué pour une ou deux générations (vu que ces postes sont à vie, indéboulonnables par l'exécutif une fois la nomination faite) avec la barre fixée sur un cap visant le passage entre Charybde (la débilité, l'incompétence, la corruption) et Scylla (l'idéologie.... Le facteur qui doit être accepté en temps normal, jusqu'à un certain point). Parce que tu as oublié une caractéristique des juges nommés: ils sont jeunes. Ils vont être là loooongtemps. Les juges d'appels sont l'essentiel de la jurisprudence fédérale aux USA (ils traitent un truc du genre 94% des dossiers dont ils sont de fait la dernière instance possible), bien plus que la Cour Suprême.... Mais même celle-ci est vulnérable, vu l'âge de deux d'entre eux, dont Ginsberg (plus de 80 piges). Qu'un seul casse sa pipe ou doive se retirer, et la majorité absolue permanente sera un point d'équilibre entre ultra conservateur et taré conservateur.
    5 points
  7. @Gibbs le Cajun, @Algerino Selon des éléments fuités de l'enquête, le béret vert tué aurait découvert que les Seal Team 6 se servaient dans la caisse (fonds pour rémunérer les informateurs). https://www.thedailybeast.com/green-beret-discovered-seals-illicit-cash-then-he-was-killed Ils lui auraient proposé une part du gâteau. Il aurait été tué dans la bagarre résultante : ça ne semble ni voulu ni prémédité , les ST6 l'ont amené à une clinique française, trop tard. Leur histoire de victime qui a trop bu n'a pas tenu très longtemps devant l'autopsie... Bref, une sale histoire.
    5 points
  8. @Bat : autant, effectivement, il est absolument nécessaire de déterminer ce que seraient les axes d'une politique étrangère et de sécurité commune, pour quoi on la veut mener, autant continuer à prétendre que la France (ou le RU) entend, encore actuellement, "régir" le monde est quand même très, très, très caricatural. Oh, je ne doute pas qu'en écoutant soigneusement notre brillante classe politique on trouve encore, de ci, de là, toutes les grosses déclarations visant à affermir cette thèse, tous les discours sur la "grandeur de la France" (avec trémolos), même si la "mission civilisatrice" a tout de même déserté le discours public depuis un sacré bout de temps. Mais sur le fond, c'est du flan : personne de sérieux en France ne s'illusionne ni n'a l'ambition de régir le Monde ni même de beaucoup exporter la Démocratie à la pointe du fusil. Qu'il s'agisse de l'Afghanistan, de la Lybie, de la Côte d'Ivoire, de l'Afrique sub-saharienne ou de la Centrafrique, toutes les dernières interventions se sont faites avec l'aval de l'ONU et la non-désaprobation des alliés européens, sans dédaigner le cadre multi-latéral et même, la plupart du temps, en le valorisant et en s'appuyant dessus. Cette idée de la France aventureuse est un peu un marronnier vu de moi, un argument régulièrement sorti pour ne pas avoir à préciser ce que serait la doctrine. Doctrine par ailleurs mécaniquement assez floue une fois dépassée l'évidence : la défense européenne sert avant tout la défense de l'Europe et des territoires de ses membres ; là on a déjà peut être des éclaircissements à attendre pour ce qui concerne les territoires outre-mer, mais ça ne concerne pas que la France. Ensuite viennent les obligations liées à la participation aux missions de maintien de la paix, plus ou moins musclées, définies dans un cadre multilatéral, et je n'ai aucun doute que la Belgique y prenne sa part. Il faudra certainement débattre enfin de ce que nos présidents entendent par la défense des "intérêts vitaux" de nos pays au-delà de ce qui vient d'être décrit. Le Mali rentrait dans ce cadre, et les migrations récentes, jusqu'en Suède, indiquent qu'il est probablement moins étroit qu'on ne pourrait le souhaiter : en fait il s'agit de poser la question, et d'y répondre, au cas par cas, plutôt que de se mettre la tête dans le sac comme le souhaiteraient pas mal de politiciens, dans toute l'Europe, parce que c'est là que ça commence à piquer... Il y a des arbitrages à faire et des décisions à prendre, dans un cadre aussi incertain, avec des informations parfois incomplètes, et il y a des risques.
    4 points
  9. Je pense qu'on est tous d'accord pour dire que le projet qui a finalement donné le Typhoon II a été mal emmanché, avec des divergences et chamailleries entre partenaires sur le rôle de l'appareil et sa doctrine d'emploi (une des raisons pour lesquelles la France a quitté ce qui allait devenir le consortium Eurofighter) et sur le partage du "gâteau" industriel (ce qui donne ce "modèle" de production si... particulier et de multiples sous-versions pas vraiment cohérentes). Par ailleurs, son développement a pris part dans une période où les besoins initiaux identifiés par un certain nombre de partenaires ont disparu ou ont fondamentalement changé (chute du bloc de l'est), plombant encore un peu plus un développement déjà bancal, à la fois en réduisant et étalant les crédits à l'excès et en faisant que chaque pays finit par changer d'avis sur le rôle que devrait tenir cet avion. Ceci étant dit, la question n'est pas de savoir qui est "plus responsable" de ce relatif échec ou si les Allemands (ou qui vous voudrez) pourriraient par essence un projet européen, mais comment faire pour ne pas le reproduire. Dans cette perspective, sans absolument être dans le secret des Dieux, je pense que l'Allemagne (ou la Belgique, même si elle n'était pas membre du consortium, puisqu'impliquée dans le programme F-16 avec les Pays-Bas, le Danemark et la Norvège) ont une approche prudente de la question qui tire, au moins en partie, les enseignements de l'Eurofighter: découpler le choix de l'avion pour 2025-2040 de la question de l'appareil à construire (qui ne volera pas avant 15 ou 20 ans) et gérer le marché post-Tornado (ou post-F-16) d'une part, et envisager l'E-F-X de manière politique (plus que d'abord technique et industrielle) d'autre part. Cela me semble une bonne idée car avant de savoir qui doit bariquer l'aile gauche ou le train d'atterrissage, il faut surtout se mettre d'accord sur "à quoi va servir cet avion après 2040", autrement dit quelle politique il est censé servir (ce que n'a pas fait le programme Eurofighter, héritier de la guerre froide où la questions e posait peu, puisqu'il s'agissait d'affronter le PaVa dans le cadre de l'OTAN). De ce point de vue, je note que la France a aussi fait un pas important en ce sens dans sa proposition hors RfGP à la Belgique, qui est une position beaucoup plus politique que technique (d'où la non-recevabilité même indirecte de l'offre française à la RfGP, puisqu'elle ne porte pas sur les aspects techniques identifiés par la procédure). Je pense que c'est positif, mais que la mayonnaise ne pourra prendre que si on construit en même temps un cadre de politique étrangère et de défense commun, c'est-à-dire l'identification de ce que seraient les intérêts européens à défendre et une doctrine commune pour le faire. Sinon, on va retomber dans les travers de l'Eurofighter non parce que les Allemands sont allemands, mais parce que chaque pays va vouloir tordre le projet commun pour sa lorgnette particulière, les uns exigeant un appareil d'assaut nucléaire, les autres voulant dieu sait quoi d'autre, ceux qui sont pour n'importe quoi du moment que c'est fait chez eux et ceux qui voudront un moteur différent parce qu'ils ont un champion local et ça double les coûts. Intellectuellement, c'est juste. Après, c'est un peu la quadrature du cercle: c'était finalement le projet JSF (qui a donné le F-35: un appareil commun à toutes les armes, pouvant tout faire et remplaçant tous les autres pour pas cher - au final on a des coûts de développement qui ont explosé et un avion qui sait un peu tout faire mais pas très bien, et décliné en de multiples sous-versions en partie responsables des problèmes de mise au point et surcoûts). Plus que penser à l'avion parfait, il faut à mon avis surtout tendre vers une plateforme très saine avec un grand potentiel d'évolution au service d'une approche commune, voire d'une armée de l'air intégrée (rêvons un peu), comme l'est aujourd'hui le Rafale pour la génération actuelle d'avions et la doctrine française. Sinon, les différences de spécification entre la France, l'Allemagne, la Belgique ou d'autres risquent de donner un peu la même chose que les exigences différentes et contradictoires de l'Air Force de la Navy et des Marines pour le F-35 (sans même parler des interférences économico-politiques où chaque état se bat pour avoir l'usine de ceci ou cela).
    4 points
  10. Le chef de l'IRS (fisc) est sur le départ et se lâche. Il décrit une administration (super-rentable) en cours de destruction par la volonté du congrès, Républicain. La série de chiffres égrenée est impressionnante (déflation des effectifs de 20% en 7 ans, enquêtes -30%, contrôleurs des impôts -30% aussi, spécialistes du recouvrement -50% depuis 1954, etc...). Attente interminable des administrés au téléphone... Le tout alors que la population a augmenté, bien sûr, et le code des impôts s'est probablement complexifié, ainsi que les possibilités de fraude et leur subtilité. S'y ajoute une informatique hors d'âge pouvant claquer à tout moment, et il décrit également la vraisemblable apparition de phénomènes de seuil : à un moment, quand le contribuable lambda a l'impression d'être le seul à payer ou s'il juge qu'il a peu de chances de se faire pincer, il est tenté, et ça fait boule de neige...
    4 points
  11. La conception "française" de la défense, absolument pas originale, est en fait d'une banalité totale, la copie conforme de la conception US, russe, chinoise... Il s'agit de conserver en propre les moyens et savoir-faire concourant à la souveraineté, de manière à limiter les possibilités de coercition violente par des tiers indélicats, et dans la durée. A l'échelle française, du fait de l'hyper-dépendances économique de l'Europe vis à vis de tiers et de la sophistication croissante des systèmes de combats, il arrive à ses limites. Le modèle "belge", et en fait ouest-européen hors fr+uk+se (et japonais), s'apparente en pratique à celui des protectorats, où les protégés allouent des moyens pour pouvoir contribuer à une défense qui est censée être fournie avec un tiers majeur (en l'occurrence, l'alliance otannienne, dominée par les USA), dont on achète les faveur s'il ne les prodigue pas gracieusement du fait de ses intérêt propres. L'approche belge par rapport à ça me semble assez lucide et saine (travail en coalition), mais le modèle touche sa limite quand le gros allié protecteur commence à partir en vrille et/ou à abuser de sa position, ou lorsqu'il exige des contributions croissantes et pénibles. Ou lorsqu'il impose des politiques absurdes (Irak 2003, gestion de la crise ukrainienne pour partie, gestion pas super-maline post-1989, décadence politique interne...). Bref : si on veut effectivement faire évoluer les termes internes à l'OTAN, la transformer en une alliance toujours forte mais entre deux égaux plutôt qu'entre un gros et une multitude de plus ou moins nains, je pense qu'on a guère de choix, en fait, il n'y a pas trente six modèles parce que les dynamiques de coercition et de domination sont toujours un peu ressemblantes, et les moyens nécessaires pour s'en prémunir aussi. Si on ne veut pas simplement d'un ensemble fédéral basique, assurant la fonction "souveraineté", l'originalité de ce qu'il faudra concevoir pour l'UE tient plus aux mécanismes de décisions et de contrôle démocratique plutôt qu'aux objectifs politiques de cette défense. D'une certaine manière, la prévalence du F-35 partout où l'Eurofighter avait été fait (sauf pour l'instant en Allemagne) et la perte de souveraineté associée (ALIS, purée ! et les délais, les coûts, la totale incertitude quant aux capacités du bidule...) est la démonstration qu'une relation aussi déséquilibrée est basée sur la naïveté et susceptible de partir en vrille au gré des intérêts et dérives du "boss". Or le "boss" part en vrille depuis des années, maintenant, politiquement comme par rapport à son modèle économique et sociétal, Trump n'étant que la cerise sur le pudding.
    4 points
  12. Tout cela est plutôt de l'ordre du ressenti. Ce n'est pas sans importance mais cela me semble un peu décalé quand on parle d'équipement militaire, un monde qui suppose ou suggère en tout cas une vision la plus froide et la plus terre à terre possible. A vrai dire, même bourré, je ne me suis jamais senti universel non plus. Et je pense que c'est le cas d'à peu près tous mes concitoyens, sauf peut-être ceux à chemise blanche et à égo démesuré, mais ils ne sont pas bien nombreux. Cette histoire d'universalité remonte à un temps que les moins de 200 ans ne peuvent pas vraiment comprendre. Depuis il y a eu quelques évènements douloureux qui ont remis en place ces idées ou plutôt qui les ont forcé à changer d'âme, comme les mouches changent d'ânes à l'approche du gué. D'ailleurs, ceux qui se positionnent en tant que phare du monde libre, ils en pensent quoi les belges? Sinon les méchants capitalistes d'ici sont plus laids et vilains que les méchants capitalistes de là-bas? Comment peut-on les distinguer maintenant que tout est globalisé?
    3 points
  13. Je te conseil humblement d'aller voir sur ce site. Tu y trouveras un certain Tanker qui est, selon moi, une des personnes possédant l'acuité du monde de la ferraille comme personne. C'est une sommité dans ce domaine, il donne de temps en temps des conférences sur justement les premiers blindés Français. Méconnu du grand publique (par volonté), je ne lui connait pas grand monde lui arrivant à la cheville. Et là je pèse mes mots. http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Pages-d-Histoire-Artillerie/Artillerie-Speciale-chars-d-assaut/artillerie-speciale-association-sujet_2744_1.htm Bonne chance.
    3 points
  14. On m'anonce une visite imminente du PM Catalan à St Cloud, les spéculations vont bon train et... ah non en fait : il s'arrête à la Santé.
    3 points
  15. Honnêtement, à part des forumeurs de comptoir (comme nous ), je vois assez peu de reproches faits à la France de maîtriser ces savoir-faire parmi les Européens et dirigeants européens. Ce qu'il y a, c'est que la plupart des pays européens dont on parle ici refusent de prendre pour argent comptant l'idée que "la meilleure solution européenne, c'est la solution française", parce qu'ils envisagent les questions de défense dans un cadre (un peu ou très) différent que ne le fait la France. On ne reproche pas son expertise à la France, mais ce qui est perçu (peut-être à tort, btw) comme une difficulté de la France à comprendre que ses partenaires ont aussi de bonnes raisons d'envisager les choses de la manière dont ils le font (pour parler concrètement, débarquer à Bruxelles en disant "vous n'avez rien compris, arrêtez votre procédure et ses critères à la con, c'est nous qu'on a la seule bonne solution rationnelle pour l'Europe et vous êtes franchement couillons si vous ne la suivez pas" comme certains forumeurs ici semblent vouloir le faire, c'est a priori pas la meilleure façon de convaincre — fort heureusement, je note que ce n'est pas la méthode adoptée par le gouvernement français). Ceci étant, on peut tourner les choses dans tous les sens, on retombe toujours sur le même problème: tant que la politique étrangère et la défense ne seront pas une compétence de l'union (ou principalement une compétence de l'union), on aura 28 politiques de défense plus ou moins coordonnées, et donc 28 politiques d'équipement, d'investissement, d'engagement des forces, etc., différentes laissant libre chaque état de faire ce qu'il veut à sa sauce. Je pense que si on veut une véritable défense européenne, il faudra fédéraliser ces 2 compétences, d'une manière ou d'une autre, assez vite, mais je ne développe pas plus pour ne pas partir en HS total sur ce fil.
    3 points
  16. Ils n'ont pas de motoriste et le M346 n'est qu'un avion d'entraînement avancé, c'est à dire un ersatz d'avion de combat opérationnel. On peut retourner le truc dans tous les sens, il n'y a qu'en France où on trouve l'ensemble des savoir-faire (cellule, moteur, systèmes, essais). Les autres l'ont perdu ou ne l'ont jamais eu.
    3 points
  17. On pourrait dire de façon très simplifiée que le Typhoon a été designé pour être un appareil de supériorité aérienne (et dans ce cadre, il paraît qu'il se débrouille pas trop mal) qui devait être complémenté par un remplaçant séparé pour le Tornado. Sauf que le remplaçant n'a jamais été lancé, qu'on a tenté tant bien que mal de faire rentrer des bombes au chausse-pied sous les ailes du Typhoon (pour pouvoir l'appeler "chasseur multi-rôle"), que du coup, il faut bien un "vrai" appareil air-sol et que donc le F-35 arrive comme une fleur comme remplaçant désigné du Tornado. Pour le coup, ceux qui sont à blâmer, ce ne sont pas les US, mais les membres du consortium Eurofighter qui n'ont pas été jusqu'au bout du raisonnement (ou les Soviétiques pour avoir cessé de représenter une menace suffisante pour justifier les financements militaires de la Guerre Froide). Bien entendu, les US sont tout à fait responsables d'en avoir profiter pour démanteler tout ce qu'ils pouvaient mais c'est une autre histoire. Le Rafale est quand à lui un chasseur multi-rôle dès l'origine (le marketing dit "omni-rôle") éliminant par conséquent le besoin de deux appareils. Le Gripen est une autre histoire, correspondant aux besoins Suédois que je connais mal. Quant à l'Autriche, c'est assez simple: les pays de l'Est sortent de la Guerre froide, ils n'ont ni les fonds, ni les capacités de se payer des Typhoons au début des années 2000, la France a fait son trou dans son coin, les Suédois ont fait de même, les Belges, Danois, Grecs Norvégiens, Néerlandais et Portugais sont occupés avec leurs F-16 qui sortent à peine des chaines de montages lorsque le Typhoon vole pour la première fois et les Finlandais et Suisses reçoivent leurs F/A-18 juste après. Au final, il n'y avait pas beaucoup de clients possibles... Ce n'est bien sûr pas la seule raison mais le calendrier n'a pas joué en faveur du Typhoon. De même, la même question pourrait être posée pour le Rafale qui n'a pas non plus vu beaucoup d'exportation en Europe jusqu'à maintenant, alors que le calendrier est enfin favorable (pour les pays qui ne sont pas déjà rentré dans le programme JSF). Comment est-ce qu'on fait pour éviter que ça se reproduise? On conçoit d'emblée l'appareil pour couvrir le plus grand spectre de mission possible et éliminer le besoin du développement d'un autre appareil qu'on ne pourra pas financer. De ce point de vue là, le Rafale est d'ailleurs une réussite.
    3 points
  18. Une fois n'est pas coutume je poste sur ce fil. Le Last Week Tonight with John Oliver qui détaille un peu les différentes techniques utilisés par Trump pour noyer le poisson et ne pas répondre aux questions qui lui sont posés. Rien de bien nouveau en fait mais outre "l'exemplarité" venant du fait qu'il s'agit de POTUS, le degrés atteint par Trump dans ces exercices est quelque part affolant.
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  19. C'est vrai, c'est du ressenti. Mais du ressenti qui guide l'électeur. Alors on peut voir les choses autrement: la difficulté tiendrait au fait que les quelques Français qui tiennent ce discours sont dans les ministères. Il ne s'agit pas pour moi de faire de l'essentialisme en disant que "tous les Français (ou Allemands, ou Belges, ou autres) sont comme ceci, par nature", mais d'expliquer pourquoi la politique française est parfois perçue comme cela, en particulier dans les "petits" pays d'Europe centrale ou du nord. Je reste sur mon exemple de la Belgique: on sait bien que tous les Français ne sont pas impérialistes arrogants (on le sait d'autant mieux qu'on a des mais français, qu'on va en vacances en France, etc.), néanmoins on peut voir tous les jours les médias français (regarder un journal français est répandu, en Belgique francophone) où se succèdent politiques et éditorialistes qui, en partie, l'ont. J'ai beau savoir que le Français moyen me ressemble beaucoup, si le chef de chacun des partis, à gauche, à droite, au milieu et sur les bords, dit que "la France a vocation à répandre ses valeurs universelles dans l'univers", en Belge terre-à-terre, je me dis dis: "houla, wé, mais ils se prennent pour qui, ces peïs? Ils pensent quand même pas faire ça ici ou quoi?"
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  20. En fait, plus exactement, ce que je pense problématique (mais là on est en total HS sur ce fil donc je fais bref) n'est pas tant la volonté d'aller de l'avant que de le faire d'abord pour des raisons de politique intérieure. Vos 4 derniers présidents (en comptant l'actuel) ont tous eu leur phase "je vais aller à Bruxelles [voire à Berlin] exiger la réforme de... [mettez ici le dossier européen que vous voulez] au profit de... [mettez ici la clientèle électorale franco-française que vous voulez] et on va voir ce qu'on va voir". Que ça marche (parfois) ou pas (généralement) n'est pas la question: la plupart des dossiers sont instrumentalisés à des fins de politique intérieure (notons que la France est loin d'être la seule coupable de ce dévoiement), ce qui démonétise a parole de la France quand elle prétend incarner/initier la défense européenne: "si quand elle intervient sur la PAC c'est pour les producteurs bretons de porc et le lobby agro-alimentaire, quand elle intervient sur l'écologie c'est au profit de Total et du lobby automobile, quand elle intervient sur les travailleurs détachés c'est pour calmer la CGT et le FN, alors forcément quand elle intervient sur la défense c'est au profit de Dassault" est un peu le raisonnement lié (je l'ai même entendu de la part de conseillers ministériels a priori intelligents, ici en Belgique). Et quand il y a une vraie avancée européenne, c'est "gâché" par une théâtralisation un peu ridicule visant à faire croire que l'Elysée a remporté une victoire contre l'Europe qui peut pas mal agacer ailleurs. Et c'est réellement dommage parce que parfois, la France a de très bonne idées que l'Europe devrait s'approprier et développer: je pense que c'est le cas sur la nécessité d'une défense européenne.
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  21. En gros c'est l'histoire d'un menuisier 59 ans qui souffre d'un problème cardiaque et une mères célibataire qui sont tout deux confrontés au fonctionnement ubuesque de l’équivalent de pole emploi en GB, avec ses exigences dignes de l'administration romaine dans les "douze travaux d'Asterix".
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  22. Bien sûr, il ne s'agit pas pour ces 2 pays de prétendre être le "chef du monde", mais il y a une prétention claire à peser sur la marche globale du monde autrement que par la diplomatie et le commerce. Prétention qui n'existe pas (ou peu: chez certains courants politiques mais pas d'autres) dans beaucoup d'autres pays de l'Union: l'idée c'est que c'est cher, source d'ennuis et assez vain. Il ne s'agit pas de ma part d'opposer de vilains impérialistes aux autres mais d'expliquer qu'il y a une réelle différence de philosophie, même si elle est parfois hypocrite (car, comme tu le rappelles, certains de ces pays sont parfois contents de voir la France porter le fer et le feu ça et là, de sorte à ce qu'on ne leur demande pas de le faire eux-mêmes). Mais cette différence de philosophie est un fait, culturel et politique, qu'il faut comprendre si on veut avancer: ce qui fera émerger une défense européenne réellement intégrée est la garantie que cette politique vise essentiellement la protection du territoire sur place, pas à l'autre bout du monde ni au profit d'une industrie nationale (ce qui n'exclut pas des participations balisées à des coalitions). La difficulté, à mon sens, c'est la place du complexe militaro-industriel européen (à construire): il est à la fois négativement connoté (pour deux raisons: d'une part, par analogie, en référence aux excès du complexe militaro-industriel américain (*); d'autre part parce qu'il se concentre actuellement dans les 2 ou 3 grand pays, ce qui effraie les "petits" pays qui se méfient comme de la peste d'une Europe où ils seraient marginalisés, avec la crainte d'être instrumentalisés au profit de ces "grands") et nécessaire à la construction d'une véritable défense européenne qui tienne la route à terme. Du coup, un enjeu central est de savoir quel modèle inventer pour ce complexe militaro-industriel et comment le "vendre" aux opinions en donnant des garanties démocratiques sur la manière de l'encadrer et le contrôler. (*) C'est une dimension qu'il ne faut pas sous-estimer, y compris en France qui a pourtant quelques beaux fleurons. En fait, en-dehors des passionnés de géopolitique et des gens qui y bossent, c'est un secteur assez peu populaire, qui sent le souffre, considéré comme plus ou moins amoral, pompe à argent public et j'en passe. [Sans développer, deux exemples: je pense que nous connaissons tous des gens qui pensent que si la France achète le Rafale, c'est "juste pour enrichir Dassault" qui a conçu "un avion cher et inutile mais qu'il paie avec notre argent"; en Belgique, le fleuron de l'armement est la FN-Herstal, mais celle-ci ne peut pas signer un contrat sans que cela ne soulève une polémique publique et parlementaire (je le constate sans entrer dans les détails - il est vrai que vendre à Khadafi ou à l'Arabie saoudite n'est pas exactement la même chose que vendre au Luxembourg ou à la France).]
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  23. Oui enfin, peut-être pas si sûr ... A part le prix du bestiaux ... Les "hommes en noirs" étaient bien là, à Sion, avec tout leur fourbis, stand, simulateur F35 hight Tech et tout le tralala traditionnel. Par ailleurs il semble bien que leur lobbying se mette gentiment mais sûrement en place ... Pas trop les sous-estimer.
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  24. Eh .... Mais çà va pas bien .... Ou bien ??????????? Malheureux, dis pas çà à un savoyard ........ Aller, je suis fairplay, comme ce n'est point volontaire et dit sympathiquement je fais comme si je n'avais rien vu ......................... => La Savoie N'A JAMAIS ÉTÉ ITALIENNE. Elle a été un état du Royaume de Savoie Piémont Sardaigne. Mais la Savoie est à l’origine de la création de l'état italien, tout d'abord royaume d'Italie en 1861- avec notre dernier roi en tant que savoyards : Victor Emmanuel II- après la cession/annexion/rattachement de la Savoie à la France, puis République à la fin de guerre WWII, mais officiellement en 1948 (constitution). L'histoire de Savoie, elle, débute vers 1025 avec Humbert aux Blanches Mains, très très loin alors d'un quelconque "état italien" ... Mais autre sujet, même si territoire d'Europe.
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  25. Je nuancerais quand même: je ne pense pas que le "manque d'ambition" soit le seul responsable: historiquement, culturellement, la plupart des pays de l'Union n'ont en fait jamais prétendu faire autre chose que vivre et commercer paisiblement sans prétendre défendre par la force des intérêts autres que leur territoire. La Finlande, la Scandinavie (avec l'exception ambigüe du Danemark), une bonne partie des pays d'Europe centrale, le Benelux et l'Allemagne actuelle (même si son comportement est ambivalent, superpuissance économique, tiraillée entre son histoire et le souci de redevenir une puissance politique majeure) n'aspirent pas à dominer qui que ce soit militairement ou diplomatiquement. La plupart a d'ailleurs été neutre une bonne partie de leur histoire récente, et/ou intégrées à des alliances destinées à les protéger d'un grand voisin remuant (la France, l'Allemagne, l'URSS, la Russie). Considérer qu'il y aurait un "renoncement" de la part de nombre pays de l'Union est par conséquent discutable: ile ne "renoncent" à rien, stricto sensu, ils cherchent juste à faire ce qu'ils ont (plus ou moins) toujours fait mais à l'échelle européenne. En fait, les seuls pays qui ont eu ou ont toujours cette prétention sont, dans l'Union, le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne jusque 1945, dans une moindre mesure l'Italie et l'Espagne. Si ce sont le splus gros pays de l'Union en termes de population ou de puissance militaire, ils n'en demeurent pas moins assez minoritaires par rapport à l'ensemble des membres.
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  26. merci pour ces commentaires particulièrement gentils. sur Athéna défense vous pourrez trouver des photos, des articles d'actualité... Le dernier en date traite du budget de la défense 2018. http://www.athena-vostok.com/budget-des-armees-2018-cochon-qui-sen-dedit-monsieur-macron Roland Pietrini
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  27. Sinon ça déprime sévère chez les British: https://www.theguardian.com/commentisfree/2017/nov/13/britain-irrelevant-world-transatlantic-brexit
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  28. Arrêter de jouer au caliméro, c'est incroyable.
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  29. Des articles américains inquiets sur l'avenir de l'Arabie Saoudite et de la région : https://www.brookings.edu/blog/markaz/2017/11/07/trumps-bet-on-saudis-looks-increasingly-dangerous-and-the-110-billion-payoff-unlikely/ (7 novembre 2017) Tout cela suggère que les conspirations et le pouvoir jouent bien au-delà des limites de la politique saoudienne normale. Mais la politique royale au sein de la famille a observé un certain décorum. Si un prince ou un ministre était destitué, il gardait son honneur et son intégrité, personne n'était humilié. Si un prince ou une princesse s'était mal comporté, il ou elle était discrètement détenu, sans publicité, pour une réhabilitation privée. Le licenciement de Mohammed bin Nayef a au contraire été accompagné de rumeurs de toxicomanie et il a été maintenu en résidence surveillée depuis lors. De puissants groupes d'intérêt au sein de la famille ont maintenant vu leurs centres de pouvoir de longue date démantelés. Leurs fortunes sont saisies par l'État, qui est à court d'argent en raison de la faiblesse des prix du pétrole et du gaspillage des dépenses. Le jeune prince se fait beaucoup d'ennemis. Arrêter et peut-être même tuer des opposants politiques n'est pas de nature à encourager les investisseurs. Agiter la violence confessionnelle ne peut qu'alimenter les turbulences. Une région dangereuse devient plus volatile. https://www.cfr.org/expert-brief/saudi-arabias-shaky-experiment-modernization (7 novembre 2017) L'histoire de la dynastie des Pahlavi en Iran est un rappel brutal des dangers de la consolidation. La monarchie a survécu pendant des siècles en partie parce qu'une élite agile et intelligente a trouvé des moyens de sortir des nombreuses crises iraniennes. Au milieu des années 70, le chah commença à purger cette élite, de sorte que tout le pouvoir reposa entre ses mains. Quand la tempête révolutionnaire est arrivée, il n' a pas pu mettre fin lui-même à la crise ni compter sur la noblesse iranienne pour sauver son règne. http://lobelog.com/saudi-arabia-a-chilling-message-to-foreign-investors-and-dissidents/ (7 novembre 2017) Le prince Alwaleed est le partenaire commercial de Rupert Murdoch dans les médias d'Arabie saoudite, (...) Il est difficile d'imaginer que son arrestation et celle d'autres dirigeants d'entreprises de premier plan encourageront les investisseurs et partenaires étrangers dont MBS a besoin pour son plan économique à long terme connu sous le nom de Vision 2013. http://foreignpolicy.com/2017/11/10/donald-trump-has-unleashed-the-saudi-arabia-we-always-wanted-and-feared/ (10 novembre 2017) L'administration Obama a commis une erreur cruciale en tentant d'obtenir l'assentiment de l'Arabie saoudite à l'accord nucléaire iranien en se montrant complaisante à l'égard de l'aventure malencontreuse du royaume au Yémen. Mais malgré cette décision importante et tout à fait regrettable, l'ancien président a eu raison de maintenir les États-Unis à distance de l'Arabie saoudite et de ne pas se laisser prendre au piège du côté de Riyad dans son différend avec l'Iran. Aussi douloureux que cela puisse être pour le président Trump, il doit emprunter une page de la partition d'Obama en s'appuyant fortement sur le roi et son fils pour désamorcer ce conflit et rétablir l'équilibre des relations de l'Amérique avec l'Arabie saoudite et l'Iran.
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  30. Hypothétique le F4? le financement est déjà inscrit dans la LPF 2018. (900 M€ dont 50 en 2018 je crois me souvenir)
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  31. A mon avis, les 2, mon général. En plus, la destruction de l'appareil administratif d'état collait bien à l'idéologie affichée des soutiens (Breitbart, Koch). Un peu dans le même registre (démolition/affaiblissement de l'état), @collectionneur a déniché un article sur les capacités dégradées de la NSA. Cette fois, ce n'est pas vraiment la faute de Trump (*), plutôt la conséquence des fuites à répétition, grillant les outils d'espionnage, déclenchant une chasse aux sorcières/traitre permanente. Bref, c'est le blues, et du coup, il y a des départs croissants vers le secteur privé (* quoique la contestation permanente de Trump sur les ingérences russes ne doit pas aider ... y a encore eu un tango présidentiel dessus ce week-end, cf le fil criailleries2 , si j'ai le temps)
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  32. Sinon, parler sous le protocole "chatham House" n'a rien à voir avec une conférence au think tank sis à cette adresse. Je dis ca... Pas faux. Ce retour de l'Europe en grâce (qui personnellement me réjouit) est très dépendant d'un symbolisme européen et de l'incarnation de Macron. Un "anti-symbole" pourrait avoir des effets dévastateurs dans l'opinion française.
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  33. Plusieurs détails importants: l'article confirme plusieurs détails importants sur la série de fuites depuis 15 mois: la chasse aux "traîtres" / fuites n'a toujours pas permis d'identifier la source Shadow Brokers (les 3 fuiteurs connus n'ont pas de contact connu avec les SR Russes (sauf indirectement, celui qui s'est fait pomper son PC via Kaspersky) ) Le contenu des fuites couvre un périmètre très large (outils de hacking + doc + détails des ops passées + contenu de piratages passés) : soit il y a encore plusieurs "traîtres" non identifiés, soit il y a eu pénétration systématique (et non détectable) de plusieurs serveurs de la NSA. Jake Williams, le hacker US trollé par les Shadow Brokers a confirmé être un ex membre de la NSA, département TAO (hackers : photo en couverture de l'article). Et les Shadow Brokers l'ont trollé avec les détails d'opérations auxquels il a participé. Et il n'a eu aucun support / contact de la NSA depuis la révélation de ses activités ... Il est assez amer. EDIT: Tous les outils d'attaque compromis par les Shadow Brokers et les fuites Vault7 de Wikileaks doivent être abandonnés et reconstruits en partant de zéro. Des années de travail en perspective (alors que la fuite n'est pas identifiée), et pendant ce temps, les USA ont perdu beaucoup de sources de renseignements (sans parler de celles grillées par les gaffes de POTUS ...) EDIT2: j'avais loupé ça : Stuxnet : nom de code de l'opération : "Olympic Games" ou "Nitros Zeus" Chasse aux sorcières, plein d'opérations gelées, moral en berne. Du coup, il y a des départs en série vers le secteur privé, où les ex-NSA peuvent gagner nettement plus. Et la NSA perd du capital humain. A rapprocher avec la mystérieuse perte de toutes les sources chinoises de la CIA/FBI pendant plusieurs années : fuite ? traître ? Toujours non résolue
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  34. Révise tes notions d'ironie et de second degré. Tu fais la même analyse que l'auteur mais tu n'as pas capté la moquerie de son titre.
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  35. +1 Attention au retour de flammes dans l'opinion française sur L'idée même globale de l'Europe si F35 en Allemagne, ce qui semble bien se dessiner ... Le rejet (en France) risque d'être cinglant, ce dont je crois que les allemands sous-estiment complètement. Et pour moi ce serait alors un avion franco-allemand mort-né : le successeur du F35 allemand sera ... le F35 bis ... C'est à dire "opérationnel".
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  36. Perspectives sexy de la défense européenne http://www.dedefensa.org/article/perspectives-sexy-de-la-defense-europeenne
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  37. Tu sais, si tu n'as rien à dire, il y a toujours l'option de ne rien dire. Je t'assure, ça ne te coûte rien et ça t'évite de passer encore plus pour une baltringue.
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  38. @Bat Et ça ne choque personne en Belgique et plus encore en Allemagne qu'après 30 ans de dev et des dizaines de milliard d'€ dépensés dans le précédent projet européen tous les participants (sauf l'espagne) en sont à acheter l'avion US ? Pourquoi le standard est-il le F-35 et non l'Eurofighter ? Pourquoi 1 seul pays européen (l'Autriche) autre que les 4 partenaires originaux a acheté l'eurofighter (et encore il veut s'en débarrasser) Pourquoi même les pays partenaires de l'Eurofighter "doivent" acheter le F-35 ? Pourquoi ni les Français, ni les Suédois n'éprouvent le besoin de se doter du F-35 ? Comment faire pour que cette situation ubuesque ne se répète pas avec le prochain projet européen ? Tu veux mon avis : l'Eurofighter a fait le lit du F-35. Le royaume-unis (pour avoir tout fait pour éjecter la France du projet et grassement financé le F-35) et l'Allemagne (pour avoir constamment plomber le projet) portent une énorme part de responsabilité dans cet échec.
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  39. @Bat : ce fil belge est définitivement indissociable de celui (ceux !) consacré à l'Europe de la Défense Pour autant, je trouve que tu caricatures un peu l'idée française en la réduisant à un "d'abord l'industrie, ensuite le politique" qui serait inverse à la position allemande. D'une part parce que ces dernières décennies ont vu beaucoup de convergences des vues franco-allemandes sur nombre de sujets de politique étrangère, avec des hiatus (Lybie, ex-Yougoslavie, éventuellement la Syrie) mais surtout des accords (le plus marquant vu de moi étant l'opposition à la 2e guerre d'Irak en 2002, qui portait à conséquence, mais on doit aussi citer l'Ukraine ou le Mali). D'autre part parce que, comme illustré par la dissertation de Macron à la Sorbonne, il est question de faire converger les doctrines militaires, jusqu'au plus haut niveau, et le nombre de fois où la France a proposé de monter des états-majors communs l'illustre assez bien. La réponse est globalement non sur ce sujet. "On ose pas" : zut, quoi ! L'Allemagne, par ailleurs, est affectée par des difficultés à articuler sa doctrine, plus que la France : du fait du passé et des réflexes anti-militaristes, nobles mais fatalement handicapants dès qu'on cause de défense... du fait du même passé/passif, du fait de la posture allemande vis à vis d'Israël, qui est quelque peu handicapante, ou l'a été, sur beaucoup des dossiers du Proche-Orient. du fait de son hyper-déséquilibre commercial, à la fois facteur prodigieux de prospérité et source de faiblesse dans les relations avec la Chine, par exemple. Et puis il y a évidemment l'éléphant dans le couloir : la dissuasion nucléaire, dont les allemands comme beaucoup comprennent bien l'utilité sans avoir aucunement envie d'avoir à clarifier leur position sur ce sujet. Z'en voulez ? Z'en voulez pas ? Voulez-vous que ça reste franco-français parce que c'est confortable mais surtout sans que la "garantie" associée soit explicite ? Faut-il que ça devienne explicite ? Et comment les ricains vont-ils le prendre, et les russes ? Est-ce que ça se paye ? Qui veut d'un système à double (ou triple) clé et si oui qui les détient ? Voulez-vous des ASMP-A sous vos ailes, oui ? Non ? Comment ? J'entends rien ! Le premier de ces points induit des langueurs dans la prise de décision militaire voire diplomatique côté allemand qui sont tolérables pour certaines crises mais ne le seraient absolument pour d'autres. Il y aurait certainement à redire sur les processus de décision français, sur le contrôle démocratique et la nécessaire tempérance qui serait parfois utile dans certaines crises, mais où sont les proposition allemandes ou autres sur ce sujet ? Si demain il fallait, hélas, décider d'intervenir ou non en Lituanie suite à l''apparition inopinée de petits hommes verts très professionnels devant les bases militaires locales, on aurait absolument pas le temps d'attendre un vote du Bundestag. Alors, côté français (et UK) c'est clair, et pour les autres, quoi ? On attend le top-départ de Washington ? Et en matière politique, où sont même les questions adressées à la France ? En quoi bloque-t-on ? Dernier point, complémentaire de la réponse de @Kovy : les histoires industrielles ne peuvent pas passer après, d'une part parce que après il n'y aura plus d'industrie de défense européenne, ou alors résiduelle (les USA ont fait beaucoup d'efforts très efficaces pour la flinguer, alors qu'on a pas encore commencé à seulement entr'appercevoir ce que l'industrie chinoise de défense va nous tailler comme croupières...), d'autre part parce que la question politique et pratique de la nécessité d'une industrie liée à la défense d'un bloc militaire souverain d'une certaine ampleur a toujours été tranchée, dans un seul sens, par tous les "blocs" sérieux. C'est simple, clair, et net : si on a pas d'autonomie de l'industrie de défense, c'est comme si on a pas d'autonomie alimentaire ou plus d'approvisionnement énergétique : on a déjà perdu. Je conçois que l'idée de devoir dépendre de ceux qui ont réussi à préserver ce type de souveraineté soit "énervant" pour de petits pays habitués à être dépendants de ce point de vue, je conçois parfaitement qu'ils aient envie de garanties pour éviter de se retrouver ficelés dans un ensemble là où précédemment ils pouvaient espérer jouer la concurrence, mais là encore ils doivent expliciter leur doctrine : quelles garanties, quels mécanismes voulez-vous ? Là encore, la question ne s'adresse pas à la France : sa doctrine est beaucoup plus claire, et ses finances publiques en partie grevées par son attachement à la dite doctrine, depuis 1945 au moins. Je résume en caricaturant : en matière de défense européenne et de diplomatie, il n'y a pas beaucoup d'adultes dans la salle du Conseil et, chez les basses, ça cause français, surtout depuis le départ du ténor léger anglais. Il faudrait voir à renforcer ce pupitre. EDIT : j'oubliais un point, illustré par les campagnes de recrutement de la Marine : on ne peut pas réduire l'ambition militaire européenne aux seules frontières de l'UE ou de l'OTAN. La première ligne est au large.
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  40. Le problème c'est que "plus tard" risque d'être "trop tard". Comme déjà dit, l'aviation de combat (comme le spatial) est un domaine industriel où l'expertise se perd très rapidement et qui prend des décennies à s’acquérir. C'est donc un domaine qui demande des investissements lourds et continus. De ce point de vue, L'Allemagne est en pleine crise de schizophrénie : Elle se lance dans un projet européen d'avion de 6e génération tout en envisageant d'engraisser de 10 milliard d'€ l'industrie américaine ...(sous présidence trump en plus !). Ce manque de claire-voyance et de logique est effarent.
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  41. Dans le même esprit je propose qu'on renomme le HK416 équipé avec une optique FELIN en "Fusil Léger d'INfanterie Géolocalisateur d'Unités Ennemies" (F.L.I.N.G.U.E). Simple, efficace, facile à retenir, français, satisfaisant notre amour des acronymes, et plutôt viril. Je compte sur nos biffins pour lancer une pétition en ce sens en régiment.
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  42. Vu de loin, Dokdo, Corée. les wasp et l'america on l'avant bien carré, seuls les tarawa auraient pu, mais sont en réserve.
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  43. Hello, D'après l'article, Les ukrainiens achètent 700 000 tonnes de charbons pour 80 millions $; Le cours actuel étant d'environ 64$/tonne, ça nous fait 44,8M$. Ça laisse une sacrée marge pour le transport. A+/Yankev EDIT: Affinage: en fouillant un peu, il s'avère que le contrat est passé avec "Xcoal Energy & Resources", qui sur son site, annonce extraire du charbon en Pennsylvanie et en Virginie occidentale, deux États, dans les Appalaches centrales. Selon l'EIA, le le cours du charbon provenant de cette région est actuellement de 59,85$/t soit un total de 41,89M$. Ouaip, y a pas à dire, ça laisse une sacré marge pour le transport... Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi les ukrainiens ne se fournissent pas en chez les pays limitrophes, ou proches... Pas assez chers peut-être?
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  44. J'ai un truc en tête ... Je ne sais pas si c'est opportun de le partager ici ... Aller j'ose le dire (attention ça n'engage que moi !!!), même si bien sûr je peux complètement me tromper ... Ou peut-être suis-je un poil "parano", possible ... Bref voici : Dans le cas du N°2, n'y a t-il pas en plus de tes propres arguments que j'entends bien, mais qui sont peut-être à nuancer à mon humble avis (genre le post de Prof.566 et autres), la possibilité que la fourniture US ne permet-elle pas à certains galonnés de confortablement s'assoir sur une fin de carrière "dorée" au sein de l'Otan ou dérivés ? L'attitude "unilatéraliste" "Otaniste" de certains (ces derniers temps) peuvent le faire penser à force, à tord ou à raison ... Dans le cas du N°1, ben y'a pas grand chose à attendre de ce côté ! Mais certainement que le contexte me rends un poil trop parano ... "Pas taper", ce n'est que du ressenti, absolument rien de rationnel ... Sauf qu'au Brésil, la part "risque" était sans commune mesure ...
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  45. ... Et ce qui fait qu'aujourd'hui "l'Europe" (niveau défense/projection de force) est réellement crédible du fait de l'existence même du Rafale C/B/M (avec bien sûr le soutien des Air Force européennes et Otan). Pour être sûr de ne pas se planter à ce niveau, c'est de concevoir un appareil (puisqu'il devrait-être in fine par définition l'unique épine dorsal de l'aviation de combat européenne) capable de larges capacités performantes Air/Air, Air/Sol, Air/Mer, être navalisé et compatible vecteur Nuc (en gros sans rentrer dans les détails), tout en ayant des caractéristiques furtives et non handicapantes & de connectivités efficientes. Voilà l'oiseau rare qui vaudrait d'être le consensus européen en la matière. Véritablement omni-rôles, mais aussi comme tu le dis très bien adapté à tous les scénarios politiques européens (comme intra-européens) en s'affichant du coup "omni-politiques" de par ses larges capacités ... Et à toutes les bonnes et sincères volontés européennes, y compris française donc, cet oiseau rare est POSSIBLE !!! Pas une excuse ... Et ce qu'a fait la France et DA ... Et à l'époque le crédo était bien pour toute l'Europe de l'ouest de savoir contrer le PaVa. Personne n'avait compris dans ces temps pas si lointain le sens d'un appareil efficient véritablement multirôles (même pas les US), mis à part un certain Marcel Dassault et certaines personne de l'AdA et de la DGA, qui surent ensuite convaincre (pas toujours de façon aisée) les décideurs divers ... De l'exemple, la lumière est arrivée ensuite à tous les étages US, et l'idée du F35 en découla tout en "évoluant" à la sauce furtive déjà avancée chez eux. (laissons de côté ici les aventures tourmentées de cet avion LM) Voilà tu définis exactement ce qu'est le Rafale aujourd'hui (je te cite) : "une plateforme très saine avec un grand potentiel d'évolution au service d'une approche commune". (actuellement commune aux forces françaises, mais absolument transposable à l'échelon européen avec évolutions nécessaires si la volonté commune est bien là) Je le répète : la piste est "simple" pour qui veut bien ne serait-ce que la voir ...
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  46. Tu regardes l'A400M, tu regardes l'Eurofighter et tu as une idée de ce qui nous attend. Mais probablement en pire. Les Allemands abandonneront l'Oiseau comme ils l'ont fait avec l'EF, et à la charge des autres les coût de modernisation. c'est écrit.
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