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Affichage du contenu avec la meilleure réputation le 20/09/2021 dans toutes les zones

  1. « selon la SonntagsZeitungde Zurich », c’est l’info en boucle auto-entretenue habituelle: Petite parodie: Après l’Australie et les Etats-Unis, des relations tendues entre AirDefense et la Marine Nationale. Par Jacky Touch (ReutAFP, correspondance) L’Etat Major de la Marine Nationale française aurait été menacé. En cause, la décision de Florence Parly de doter les POM de canon de 20mm tellement petits qu’à les voir, on les voit à peine, justement. Le lobbyiste Fusilier Oto-Melara d’AirDefense, avait sollicité lui-même l’entrevue, dans les plus brefs délais. Reçu au ministère de la marine à Paris, il y a quelques jours, il a simplement transmis l’ultimatum de son forum préféré à ses interlocuteurs «éberlués», selon le Petit Chroniqueur des Affaires qui Passent, qui révèle l’information dimanche 19 septembre. Teneur du message : vous allez coller du 127 sur les POM, sinon... Il n’y a donc pas que la crise diplomatique avec les Etats-Unis et l’Australie après que cette dernière a renoncé à l’acquisition de sous-marins français pour lui préférer des engins américains à propulsion nucléaire dans le cadre du nouveau pacte stratégique Aukus (Australie, Royaume-Uni, Etats-Unis). Le forum AirDefense est aussi très remonté contre la Royale, et là encore, c’est la perspective de voir gréer les Patrouilleurs Outre Mers de Narwhal dans un premier temps et de RapidFire en option pour une éventuelle version combat qui a mis le feu aux poudres. A noter que le forum AirDefense s’est signalé ces dernières semaines, et selon des sources bien informées au sein de l’administration des douanes, par la radicalisation croissantes d’intervenants qui n'hésitent plus à revendiquer ouvertement des armes sur les bateaux militaires et à envisager leur utilisation dans un contexte violent.
    12 points
  2. Entendu ce matin sur BFM. Biden n'est pas content que la fâcherie de la France prenne le devant de la scène par rapport au l'AUKUS qui passe au second plan et devient donc une affaire moins audible.
    11 points
  3. pardon Une petite prolongation ( source OF du 20/09/21) l’article frégate redirigé vers le fil marine Australie
    10 points
  4. Nos avions sont en L16 et L22 pour un problème d'inter-opérabilité Qui assume que chaque partenaire fera sa part de travail en cas de gros pépin Or gros pépin, ici je ne vois que la Russie et la Chine que l'on ne pourrait gérer seuls Qui a envie de se poutrer l'un ou l'autre pour que les USA conservent leur hégémonie ?. Ils sont à pied joint dans le piège de Thucidyde cad qu'ils craignent tellement de perdre le podium au profit de la Chine qu'ils vont asticoter l'Empire du Milieu jusqu'à la rupture Et en même temps ils se comportent comme l'Athènes de la ligue de Délos cad que c'est avec nous ou avec nous et en plus vous fermez vos mouilles y compris quand on vous pique le trésor commun (lois extraterritoriales, coups de putes sur les contrats .et c'est pas le premier cf Rayethon, les 5 eyes et tous les scandales politicoindustriels de ces 20 dernières années) Ben désolé mais à un moment donné, si y'a un gros con à table, soit tu lui mets les spaguettis bolo dans la tronche, soit tu quittes la table Manquerait plus qu'en plus on paie son addition
    8 points
  5. Autrefois, les Diesel pouvaient tout à la fois assurer la propulsion à grande vitesse en surface et la recharge des batteries au travers de génératrices électriques. Ces génératrices pouvaient être même les moteurs de propulsion qu'on adaptait à cette tâche. Le hic, c'est qu'en cas de plongée en urgence, il fallait débrayer les lignes d'arbre des Diesel, les freiner et les embrayer ensuite sur les moteurs électriques. Ce qui pouvait laisser le sous-marin sans propulsion un temps plus ou moins long. C'est le principe porté au summum par les fameux Elektroboat allemands de la fin de la 2ème GM. Principe qui sera repris par beaucoup de pays. Depuis les années 60 /70, le système est différent. On ne dispose que d'une seule ligne d'arbre entraînée en permanence par le moteur électrique, toujours alimenté par la batterie. La recharge de celle-ci se fait par un ou des Diesel générateurs que l'on peut enfermer dans une enceinte "insonorisée" et protégée contre les vibrations. Fonctionnant à un régime constant bien maîtrisé, il est alors moins bruyant. Mais c'est une approche très très générale sur le sujet
    7 points
  6. Est-ce qu'il y a des jours dans la semaine où tu ne te plains pas ?
    7 points
  7. Biden était connu pour ses couacs oraux à l'échelle nationale. J'ai l'impression qu'il le sera pour sa frivolité au niveau international, ou autrement dit son incapacité à attacher de l'importance à des aspects pouvant paraître futiles mais étant pourtant tout à fait essentiels.
    7 points
  8. Ils ont peut-être senti que certains d’entre nous étaient un peu à fleur de peau et font le dos rond pour ne pas envenimer les choses ? Ou c’est le décalage horaire ? Ou c’est que les étrangers sur le forum y restent souvent très peu, car on leur fait un accueil de merde.
    6 points
  9. Sachant qu'Ursula n'aurait jamais pris cette position sans avoir vérifié avant avec Merkel (qui ne peut pas s'exprimer pour cause de campagne électorale), le message a une certaine valeur. C'est un message sur CNN donc au monde anglo-saxon : aux australiens (l'accord de libre échange est en jeu) et aux Etats-Unis (c'est important de réparer la relation avec la France, les effets collatéraux pourraient toucher d'autres sujets au niveau UE). C'est pas mal !
    6 points
  10. Ca commence par une série d'assertions très discutables sur l'état du contrat... et d'ailleurs contredites par les déclarations officielles australiennes répétées jusqu'au 30 août au niveau ministériel, et même ces jours derniers par l'ambassadrice d'Australie à Paris, qui dédouane complètement Naval Group et la partie française. Pour la fin : on retrouve le thème de qques think tanks de gauche à Washington, qui signalent que tant que les ministère des armées européens sont à 90% noyautés par des gens qui ne défendent que les intérêts US, qui dictent la "politique" de défense et la stérilisent, les gouvernements, les parlements et les peuples européens n'ont aucun intérêt à investir dans la défense, et n'y investissent d'ailleurs pas. Et conseillent de nous lâcher la grappe. Apparemment - je viens de le lire sans plus savoir où - la rumeur indique que le Département d'Etat US, son patron Blinken et les promoteurs de ce type d'option et d'une meilleure relation avec l'UE sont systématiquement court-circuités par le National Security Council, et son patron, patron qui est apparemment au centre de l'AUKUS. On avait déjà lu que Blinken n'était pas sur la même ligne que d'autres lors du retrait d'Afghanistan. -- Traduit du fil de Benjamin Haddad (un français) : En parlant aux officiels français, une chose importante à noter. Les Français ont perçu un malaise, ont eu des doutes [NDT : sur les intentions australiennes : nucléaire ou pas ? ] et ils ont demandé directement à leurs homologues américains. "Ils nous ont rassurés. On ne nous a pas menti par omission, on nous a menti ouvertement" m'a dit un officiel. C'est là où l'on retrouve le patron du NSC. -- Politico : Clément Beaune (un très proche de Macron) déclare que la conclusion de l'accord de libre échange entre Australie et UE est désormais inenvisageable. A noter : le soutien d'un allemand à cette position dans le même article, qui juge que ce sont les capacités de ventes européennes qui sont menacées. -- Le coup de fil prévu entre Biden et Macron la semaine prochaine, à la demande du président US, pourrait être distrayant.
    6 points
  11. Voila justement la question que je me pose ??? l'Australie est un des très, très rare pays a figureé en vert pré sur la carte mondiale de l'OCDE sur la corruption et la compliance (la France est en Jaune... la Chine Rouge, la Russie bordeaux pétant) . Offrir un café en Australie est déjà presque de l'ordre de la corruption active. Tout doit suivre un long, très long processus d'appel d'offre, de mise en concurrence, d'examen, de vote ... pour ma part, j'estime les australiens comme étant parmi les gens les plus honnête au monde ! d'ailleurs aussi les plus anti nucléaires aussi ! On est pour ou contre, mais Quand Naval Group a eu son contrat, ce fut après des années de négociations et de mise en concurrence, et les soums conventionnels ont été choisis car le nuke aurait pas passer le barrage de l'opinion publique. La dessus, le gvt Australien a vendu le contrat comme 60% de la valeur restant en Australie. Au delà des sous marins, c'est l'industrialisation et l'emploi high teck de tout un pays dont ont parle ici !! et qui a claqué dans les doigts ! Car que le deal Aukus ait été concrétisé la semaine dernière ou il y a 6 mois ou je ne sais quand quand importe peu: Les Australiens l'ont découvert en même temps que les Français, la semaine dernière par Biden a la télé ! Ou alors c'est qu'ont a des services d'ambassade Français en Australie qui ne lise même pas les journaux le matin... (ca ne m'étonnerait même pas) Quid du processus d'appel d'offre, de mise en concurrence, de souveraineté, d'emploi et d'industrialisation, de non prolifération nucléaire, ou de prix "trop cher" des Français ? Car bon... la mer de Chine et les chinois, d'accord... mais elle est ou la frontière entre la Chine et l'Australie ?? Il y a le feu au lac a ce point la ?
    5 points
  12. Ouais enfin tu fais pas la même chose avec 1 million en France et en Russie ^^
    5 points
  13. Plus possible aujourd'hui nos équipement sont OTAN compatible nos PC sont certifiée OTAN etc... Il a fallu 10 ans pour y arriver. Nos Avions Bateaux sont en L16 , L22 se retirer de l'otan c'est ne plus avoir de soutien sur les AWACS/ HAWKEYE ne plus avoir de cloud tactique pour les JTAC ne plus avoir de données satellite pour les drones etc.. Se retirait aujourd'hui c'est avoir une armée qui ne fonctionnerait plus. Les americains nous bloqueraient les liaisons de données le GPS etc... Même l'armée de terre aurait de gros probléme les CMD3D deviendrait inoperent idem pour ISR . Dans l' Armée francaise on a eu le tournant Guerre du golf en 1991 ou il a fallu racler dans tous les régiments pour monter la division Daguet . Puis en retex la professionalisation l'achat d'AWACS et la création du COS . Puis en 2008 Uzbin ou on c'est rétrouvé sur un model d'armée professionel dépasser. Qui nous a fait revenir dans le commandement intégrés OTAN en 2009 pour retrouver des capacitées . Soit 10 ans pour professionnaliser l'armée, post conscription. Et encore 10 ans pour la moderniser. Et il nous faudra encore 10 ans pour la numériser avec des équipements neufs. Soit fin 2030. Alors sortir pour aller ou ? faire quoi ? Comment on fait marcher notre systeme militaire sans les US ? La formationdes pilotes aero est au US idem pour certains drones etc.. On pourrait dans un premier temps commencer à ne plus fournir les moyens que l'otan nous demande à nous, parce que les autres ne peuvent pas fournir ( un SGTIA Blindée en Estonnie pour couvrir les pays baltes , des Ravitailleurs, une Fregates en mer noire). Parce que nous quand on demande des moyens pour le Sahel "nada" Ensuite revoir les accord à l'intereur de OTAN pour faire bouger les choses mais sortit non. Quand à l'Australie nous avons d'autre accord dont il serait difficile de sortir, car la aussi, ça nous arrange, d'avoir des patrouilles commune dans le sud de l' ocean indien. http://temeum.ofb.fr/fr/actualites/ratification-dun-accord-franco-australien-sur-la-surveillance-de-la-peche-dans-locean#:~:text=L'Australie a ratifié le,île Heard et aux îles Mainteant il faut absolument que la France arrive à faire respecter ses intérerts dans sa ZEE de l'indo-pacifique qui je le rappel s'étend des Kergellens au sud de l'Ocen Indien à Clipperton au milieux du Pacifique. Alors vivement les POM les FS NG et les AVISMAR NG. C'est tout ce que nous pouvons faire. Nous ne sommes ni les USA ni la Chine. Et il faut aussi arreter l'hypocrisie de dire on ne fait pas de business avec la Chine ou la Russie ils ne sont pas démocratique les allemands par exemple n'ont pas ces états d'ames.
    5 points
  14. Ca va vite quand même. La réaction de l'ASEAN devrait être interessante un article sur le sujet. Clairement il va y avoir de nouvelles annonces très rapidement. L'indonésie semble prendre le taureau par les cornes. https://theconversation.com/why-is-southeast-asia-so-concerned-about-aukus-and-australias-plans-for-nuclear-submarines-168260 L'annonce d'une nouvelle alliance stratégique entre l'Australie, les États-Unis et le Royaume-Uni (AUKUS) a pris beaucoup de monde par surprise. Outre la France, qui a réagi avec fureur à l'abandon par l'Australie d'un important contrat de sous-marins avec une société française, peu de pays ont été aussi surpris que les voisins du nord de l'Australie, les membres de l'ASEAN. En particulier, l'Indonésie et la Malaisie se sont fermement opposées au projet de l'Australie d'acquérir une flotte de sous-marins à propulsion nucléaire avec l'aide des États-Unis et du Royaume-Uni. Même Singapour, l'allié le plus fiable de l'Australie dans la région, a exprimé son inquiétude. La débâcle de l'Afghanistan a laissé un mauvais souvenir dans de nombreux pays de la région indo-pacifique, et certains se demandent si l'annonce de l'AUKUS n'a pas été faite dans le but de montrer la puissance américaine dans la région afin de rassurer des partenaires inquiets. La crainte d'une course aux armements nucléaires Pour comprendre la profonde anxiété qui règne à Kuala Lumpur, à Jakarta et dans d'autres capitales de l'ANASE, il faut savoir d'où elle vient. Tout d'abord, nombre d'entre eux pensent qu'il est impossible d'acquérir des sous-marins à propulsion nucléaire sans la perspective d'acquérir des armes nucléaires à l'avenir. L'Australie n'a pas adhéré au traité sur l'interdiction des armes nucléaires, qui oblige les parties à s'engager à ne pas développer, tester, produire, acquérir, posséder, stocker ou menacer d'utiliser des armes nucléaires. Le gouvernement Morrison affirme que le traité serait incompatible avec son alliance avec les États-Unis, une puissance nucléaire. À lire aussi : Le traité d'interdiction des armes nucléaires est révolutionnaire, même si les puissances nucléaires ne l'ont pas signé. L'Australie a toutefois ratifié le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires en 1973 et le traité d'interdiction complète des essais nucléaires en 1998. Et le Premier ministre Scott Morrison a déclaré la semaine dernière que l'Australie n'avait "aucun projet" d'armement nucléaire. Pourtant, certains pays de l'ANASE craignent que l'accord AUKUS ne soit un signal clair que l'Occident adoptera une position plus agressive envers la Chine en admettant l'Australie dans le club nucléaire. L'Indonésie (chef de file officieux de l'ANASE) et la Malaisie craignent que l'AUKUS n'entraîne une course aux armements dans la région indo-pacifique. Le potentiel de conflit en mer de Chine méridionale Le nouvel accord indique également que les États-Unis, l'Australie et le Royaume-Uni considèrent la mer de Chine méridionale comme un lieu clé de cette lutte contre la Chine. Les nations de l'ANASE ont toujours prêché le maintien de l'Asie du Sud-Est comme une "zone de paix, de liberté et de neutralité", libre de toute ingérence de puissances extérieures. En 1995, les États membres ont également signé le traité de zone exempte d'armes nucléaires en Asie du Sud-Est, qui s'engageait à maintenir les armes nucléaires hors de la région. Pas une seule puissance nucléaire n'a signé ce traité. Bien que tout le monde sache que la Chine, les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France ont ignoré ces protocoles en manœuvrant des navires de guerre armés dans la mer de Chine méridionale - sans parler de la construction par la Chine de bases militaires sur des îles contestées dans cette région - l'ANASE ne veut pas voir ce nombre augmenter. Une frégate chinoise lance un missile antinavire. Une frégate chinoise lance un missile anti-navire lors d'un exercice militaire en mer de Chine méridionale. Zha Chunming/Xinhua/AP Les sous-marins australiens à propulsion nucléaire pourraient changer la dynamique en mer de Chine méridionale et rendre les Chinois beaucoup plus nerveux. Il y a déjà eu de nombreux incidents de "rencontre rapprochée" entre les marines chinoise et américaine dans les eaux contestées, ainsi qu'entre la marine chinoise et des navires appartenant à des membres de l'ASEAN. La région n'a pas besoin de s'inquiéter d'une nouvelle "rencontre rapprochée" potentielle. Les États de l'ANASE sont déjà très inquiets de la rivalité entre la Chine et les États-Unis qui se joue dans leur arrière-cour. Et le nouvel accord AUKUS renforce l'idée que l'opinion des membres de l'ANASE compte peu lorsqu'il s'agit des superpuissances et de la manière dont elles opèrent dans la région. À lire aussi : La visite de Jokowi montre que les relations entre l'Australie et l'Indonésie sont solides, mais que des failles subsistent. La région a toujours insisté sur l'idée de la "centralité de l'ANASE" dans ses relations avec le monde - à savoir que les membres de l'ANASE doivent décider de ce qui est le mieux pour l'Asie du Sud-Est - mais comme le montre AUKUS, les nations nucléaires jouent un jeu différent. L'Indonésie est d'autant plus mécontente de l'Australie que le nouvel accord l'affectera directement, compte tenu de leur frontière maritime commune. M. Morrison avait déjà été contraint d'annuler son prochain voyage à Jakarta après que le Premier ministre Joko Widodo eut déclaré qu'il ne serait pas disponible pour une rencontre - une décision qui avait été prise avant l'annonce de l'AUKUS. Cette décision ajoutera une nouvelle couche aux relations tendues. L'accord fait-il des heureux ? Si, en public, la plupart des gouvernements d'Asie du Sud-Est ont exprimé leur malaise à l'égard de l'AUKUS, il existe une école de pensée selon laquelle les voix les plus belliqueuses de la région accepteront probablement l'accord à long terme, car il contribuera à contenir l'agressivité de la Chine. Pour les faucons, la principale menace à long terme pour la sécurité régionale est la Chine. Nombreux sont ceux qui pensent que l'équilibre stratégique des forces a trop penché en faveur de Pékin au cours de la dernière décennie, notamment depuis que la Chine s'est empressée de construire des bases militaires en mer de Chine méridionale et d'utiliser sa marine pour protéger les navires de pêche chinois dans les eaux contestées. Ils estiment donc que toute initiative visant à rappeler à la Chine qu'elle n'a pas carte blanche pour faire ce qu'elle veut en Asie du Sud-Est est une bonne chose. Le Japon et la Corée du Sud sont clairement dans ce camp et leur réaction discrète à l'AUKUS suggère qu'ils sont en faveur d'un "rééquilibrage" dans la région. Taïwan et le Vietnam sont probablement aussi de ce côté. Le seul inconvénient est que l'Australie pourrait utiliser ses sous-marins à propulsion nucléaire pour intimider les pays de l'ANASE. Si Canberra utilise ses sous-marins nucléaires comme monnaie d'échange, cela ne fera que retourner l'opinion publique de la région contre l'Australie. Implications pour les relations Australie-ANASE Le mouvement de l'AUKUS a renforcé la perception largement répandue selon laquelle le mantra de l'Australie selon lequel elle fait "partie de la région" n'est, en fait, qu'un "discours creux". L'Australie a fermement signalé son intention de donner la priorité à ses alliés anglophones des États-Unis et du Royaume-Uni. L'AUKUS renforce également l'idée que l'Australie ne peut être acceptée comme partenaire ou acteur régional. Ce n'est bien sûr pas nouveau. Pendant des années, le bloc de l'ANASE a considéré l'Australie comme le "shérif adjoint" des États-Unis, même si cette opinion n'était pas nécessairement partagée en public. Ainsi, bien que l'AUKUS ait été une surprise pour beaucoup dans la région, une alliance de ce type devait probablement se produire. C'est juste que personne ne s'attendait à ce qu'elle se produise si tôt.
    5 points
  15. Effectivement je ne pense pas qu'ils s'attendaient à tant de vent contraire. AUKUS est destiné à montrer que eux sont les super héros contre la Chine. La réaction ultra-rapide de Macron pose un problème de communication plus stratégique qu'il n'y parait. Pour que AUKUS prenne de la légitimité il faut qu'ils arrivent à attirer de nouveaux larrons non anglo-saxons. Là tout de suite c'est le Japon qui semble une cible de choix. Or en fait la réaction de la France permet une levée de bouclier probablement mal évaluée par les stratèges AUKUS. Ce qui a été mal géré dans cette histoire c'est d'annoncer simultanément l'AUKUS et la fin du contrat de SOUM. Tout le monde a compris que AUKUS correspondait à leur propre marginalisation. Est-ce que AUKUS pouvait faire autrement ? Je ne le crois pas parce que malgré tout il y a urgence avec la Chine à trouver une solution sous-marine à l'Australie. Le Japon pourrait vouloir intégrer un espace qui respecte beaucoup plus sa culture. L'ASEAN pourrait devenir un bloc avec le Japon en plus ?
    5 points
  16. Extrait du lien : Jean-Yves Le Drian et Subrahmanyam Jaishankar ont également convenu au cours d'un appel d'approfondir leur partenariat stratégique, "fondé sur une relation de confiance politique entre deux grandes nations souveraines de l'Indo-Pacifique", a indiqué le ministère dans un communiqué samedi. Les deux ministres ont convenu de se rencontrer à New York la semaine prochaine, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies, pour travailler "sur un programme commun d'actions concrètes pour défendre ensemble un ordre international véritablement multilatéral", a-t-il ajouté. (...) Cet appel téléphonique a eu lieu un jour après que le gouvernement français a rappelé ses ambassadeurs aux États-Unis et en Australie, après que Canberra a renoncé à une commande de plusieurs milliards de dollars de sous-marins français en faveur d'un partenariat avec Washington et Londres dans la région indo-pacifique. Ca n'a pas traîné. Excellent. Il faut battre le fer quand il est chaud. (*) Et l'Inde est effectivement le premier pays à appeler. Pas le dernier. (*) Je le sens chaud, là, le PR. Pas au point d'aller gifler des kangourous dans un zoo, mais ...
    5 points
  17. C'est pas le fait qu'ils soient étrangers le problème. C'est qu'ils ne pensent pas comme nous ! Si un australien fait 10 alléluia Rafale il sera j'en suis sûr très bien accueilli ^^ Le forum manque un peu d'ouverture ...
    4 points
  18. Petite reflexion, actuellement la réponse de la France a été principalement dû à la colère de s'être fait bouffer un contrat et d'avoir été écartée d'une alliance stratégique en indo-pacifique. La réaction des pays locaux en revanche a été principalement dû au fait que cette alliance pourrait s'apparenter à un OTAN bis et donc de rendre la zone encore plus militarisée qu'elle ne l'est déjà (notamment dû au SSN qui changent clairement la donne) La position de la France ne pourrait-elle pas évoluer dans ce sens afin de se rassembler autour de ces pays, et donc de critiquer une ultra-militarisation (ce qui serait sans doute bien vu localement, peut être même par la Chine qui y verrait là une opposition occidentale à L'AUKUS). Qu'en pensez vous ?
    4 points
  19. C'est tout le volet diplomatique qui a été salopé pour AUKUS. La France en premier lieu, mais pas que : aucun des pays de la zone n'a eu droit à un "heads-up" sur le sujet, il n'y a eu aucune concertation qui aurait permit de prendre en compte d'éventuelles inquiétudes et "polir" le projet pour qu'il soit mieux accepté. Ils ont juste déboulé dans la magasin de porcelaine de manière brutale et imprévue. Et l'acte de rébellion français (qui reste très symbolique) trouve une résonance car la plupart des chancelleries ont eu à souffrir de ce manque de tact un jour ou l'autre ces dernières années.
    4 points
  20. Un article de BBC News : https://www.bbc.com/news/world-europe-58614229 Très surpris de lire ce genre de choses dans un média britannique. Si cette idée fait son chemin dans d'autres pays européens, ça pourrait totalement se retourner contre les USA
    4 points
  21. oui Un gros 35 tonnes pour les 2 ensembles moto réducteur Une double suralimentation par ligne de Vé autorisant des taux de 4 de mémoire et une puissance par cylindre de 184 KW , ce fût le PA4 le plus puissant développé par Pielstick . Le PA4 est encore utilisé sur nos soums classique ou nuk , on doit avoir aussi l’alternative du MTU
    4 points
  22. @Hirondelle, https://www.faz.net/aktuell/politik/inland/konflikt-um-u-boote-frankreich-wirft-usa-luegen-vor-17543915.html Maintenant l'Allemand lambda ne soucis guère de cette affaire... Les élections approchent, il y a pour eux des affaires beaucoup plus importantes, maintenant chez les industriels et les politiques qu'ils soient de droite ou de gauche, devront après les élections se rallier à une Europe voulue par la France où alors s'allier de façon ferme aux US. La politique des fesses entre deux chaises à je pense plus guère de sens...
    4 points
  23. Étonnant... il a pourtant une bonne tête, ce Sullivan. Jeunot (donc frais comme un gardon) et surtout francophone, de ce qui se dit.
    4 points
  24. C'est l'inverse, Morrison devait passer voir le président indonésien, mais celui-ci avait piscine.
    4 points
  25. C'est une analyse. Cela dit, l'idée de "construire avant" est celle qui a conduit à notre premier rapprochement partiel avec les structures de l'OTAN, décidé par Chirac en 1996, et motivé à l'époque par l'idée que "de l'intérieur, et après avoir montré patte blanche, on convaincra mieux nos voisins de construire une 'identité européenne' au sein de l'OTAN". Vingt-cinq ans plus tard, les résultats ne sont pas exactement au rendez-vous... Il est possible aussi de penser que l'heure est à la clarté. Oui, mais non pas tellement en fait. La classe "Attack" aurait été très chère, à cause du système de combat américain notamment. Nettement plus chère que les SNA type Barracuda. Et l'Indonésie n'est pas un pays riche. Bon évidemment on ne peut pas vendre des SNA à un autre pays. Ca ne se fait pas. D'ailleurs personne ne l'a jamais fait... euh attendez ! (bon c'est une blague, hein... il est possible maintenant de vendre des SNA, mais ça ne veut pas dire en permanence et à tout le monde)
    4 points
  26. Si les indonésiens se sentent un peu seuls, Naval Group vient de développer sur plans un superbe " sous-marin conventionnel de supériorité régionale avec des performances exceptionnelles" ...
    4 points
  27. Voici un texte intéressant, publié par la BBC. Je n'ai pas dit que j'étais d'accord avec tout. Mais il y a des choses qui sont très vraies... et exprimées sans fard, dis-donc ! Le pacte Aukus livre à la France de dures vérités Lorsqu'ils se seront relevés de leur humiliation, les Français devront rassembler leur sang-froid et affronter quelques vérités cruelles. La première : il n'y a pas de sentiment dans la géostratégie. Les Français doivent comprendre qu'il ne sert à rien de se lamenter d'avoir été maltraités. Ils l'ont été. Mais qui a déjà entendu parler d'une nation qui réduirait ses priorités en matière de défense pour ne pas froisser ? Le fait est que les Australiens ont calculé qu'ils avaient sous-estimé la menace chinoise et qu'ils devaient donc renforcer leur niveau de dissuasion. Ils ont agi avec un mépris total pour les préoccupations de la France, mais c'est ce que font les nations lorsqu'elles sont dans l'urgence. C'est presque la définition d'une nation : un groupe de personnes qui se sont réunies pour défendre leurs propres intérêts. Les leurs, pas ceux des autres. Bien sûr, il arrive que des nations décident que leurs intérêts sont mieux servis en rejoignant des alliances. C'est ce qu'ont fait les États-Unis en supprimant leurs instincts isolationnistes au siècle dernier. C'est la partie la plus faible du texte. Parce qu'il n'est pas dans l'intérêt de l'Australie d'attendre dix ans de plus pour des sous-marins nettement plus chers qui ne peuvent que servir à projeter des forces loin du pays dans un endroit dangereux au service d'une superpuissance, même si cette superpuissance leur a promis la protection qu'elle avait aussi promise aux Kurdes et aux Afghans qui l'ont aidée. Et parce que la France ne se plaint pas que l'Australie ait changé son fusil d'épaule, mais d'avoir été gravement trompée. Mais la deuxième vérité douloureuse révélée par l'affaire Aukus est que les États-Unis n'ont plus grand intérêt dans le mastodonte dépassé qu'est l'OTAN. Ils n'éprouvent pas non plus de loyauté particulière envers ceux qui se sont tenus à ses côtés. Les gaullistes en France - et le président Emmanuel Macron en fait partie - rêvent d'un pays comme une puissance totalement indépendante, exerçant sa force pour le bien grâce à une présence mondiale et une force militaire soutenue par le nucléaire. Dans la pratique, et non sans une grande réserve, la France s'est liée à l'alliance dirigée par les États-Unis parce que cela lui semblait à la fois moral et opportun. Mais aujourd'hui, les questions résonnent autour de Paris : Pourquoi nous sommes-nous donné cette peine ? Qu'est-ce que nous y gagnions ? "Ce coup est tombé du ciel", déclare Renaud Girard, analyste principal des affaires étrangères au journal Le Figaro. "Macron a fait tellement d'efforts pour aider les Anglo-Saxons. Avec les Américains en Afghanistan ; avec les Britanniques sur la coopération militaire ; avec les Australiens dans l'Indo-Pacifique. Il n'a cessé de dire : "Nous vous suivons, nous sommes de véritables alliés". " Et il a fait l'effort non seulement avec Biden - mais aussi avec Trump ! Tout ça, et puis ça. Pas de récompense du tout. Traités comme des chiens." Les Français vont maintenant réévaluer leur rôle au sein de l'Otan. Leur participation militaire à l'organisation a été suspendue par De Gaulle en 1966 et seulement rétablie par Nicolas Sarkozy en 2009. Il n'est pas encore question d'un second retrait. Mais n'oubliez pas qu'Emmanuel Macron est l'homme qui a qualifié l'OTAN de "mort cérébrale" il y a deux ans. Il n'aura pas changé d'avis. Un commentateur britannique. De la BBC. Et qui écrit que l'OTAN est un "mastodonte dépassé". A peine plus gentil que "en état de mort cérébrale". Et qui souligne avec justesse que la France a fait de grands efforts pour aider ses partenaires de l'OTAN, qu'elle ne reçoit rien en échange, que les Etats-Unis n'éprouvent de loyauté envers aucun de leurs alliés européens. Et qu'en somme la France n'a vraiment plus grand chose à faire dans cette galère. Un sujet de Sa Très Gracieuse Majesté ! Mais la troisième et dure vérité est qu'il n'y a pas d'autre moyen évident pour la France de réaliser ses ambitions mondiales. La leçon de la semaine dernière est que la France est trop petite pour peser sur les affaires stratégiques. Tous les quatre ans, les Chinois construisent autant de navires qu'il y a de navires dans toute la flotte française. En cas de crise, les Australiens préfèrent être proches d'une superpuissance, pas d'une mini-puissance. Non. Ce commentateur oublie que la France est l'un parmi seulement deux pays en Europe qui sont autonomes pour leur Défense y compris leur dissuasion nucléaire, et capable d'exporter indépendamment jusqu'à des avions de combat hautes performances et des SNA. Et que l'autre, c'est la Russie. La France n'est pas dans la situation de la Grande-Bretagne. La solution conventionnelle pour sortir de l'énigme a été pour les Français de dire que leur avenir militaire se trouve en Europe. L'UE - avec sa vaste population et ses ressources technologiques - serait le tremplin de la mission mondiale de la France. Mais 30 ans n'ont rien donné d'autre que quelques brigades conjointes, un peu de planification des achats et des contingents mineurs de l'Estonie et de la République tchèque au Mali. Pour Renaud Girard, l'idée de faire de l'UE une force militaire est une "blague totale". C'est tout à fait vrai. La défense européenne est et restera une vaste blague. Ce commentateur ne le dit pas parce qu'il est un représentant de la "perfide Albion", mais parce qu'il a des yeux pour voir. Alors que peut faire la France ? Accepter les réalités. Essayer de former des alliances ad hoc (comme Macron a effectivement essayé de le faire dans l'Indo-Pacifique). Continuer à pousser les Allemands à se débarrasser de leurs complexes du 20e siècle et à agir comme la puissance qu'ils sont vraiment. Et gardez une porte ouverte sur les Britanniques. Ce n'est peut-être pas la suggestion la plus facile en ce moment. Les relations entre Paris et Londres sont à leur pire niveau depuis de nombreuses années. Les Français ont du mal à dissimuler leur mépris pour Boris Johnson, et beaucoup de Londoniens semblent ressentir la même chose en retour. À court terme, il est tout à fait possible que la France cherche à punir le Royaume-Uni pour son rôle dans l'affaire Aukus, dit M. Girard, peut-être en réduisant la coopération nucléaire secrète qui fait partie des accords de Lancaster de 2010. Il pourrait y avoir des retombées dans d'autres domaines également, comme le contrôle des migrants transmanche. Mais le Royaume-Uni est la seule autre armée sérieuse en Europe. Les deux pays ont une histoire et une expérience du monde similaires. Leurs soldats se respectent mutuellement. Sur le long terme, la coopération franco-britannique en matière de défense est trop logique pour être ignorée. C'est peut-être la dernière des vérités douloureuses de Macron. Oui et non. Oui, la Grande-Bretagne a été et sera à nouveau dans l'avenir un partenaire utile pour la France. Probablement même le plus utile parmi tous ses voisins. Non, cette coopération ne peut être sérieusement activée pour l'instant. Il y faudra notamment un dirigeant sérieux en Grande-Bretagne. Cela arrive souvent, le dernier dans ce genre était Theresa May. Mais tant qu'une telle situation n'est pas restaurée, la France ne peut pas vraiment être proche d'un dirigeant qui se comporte comme un clown.
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  28. Pas mal d'études indiquent qu'un des gros foyer de transmission c'etait l'hopital (cliniques et centre de soin) au point de transformer le COVID19 en première infection nosocomiale (cad transmise en environnement de soin) Avec de tête (étude du CDC je crois) les malades eux même comme première source de cas (dans les 48%) Les soignants venant derrière (dans les 35 à 37%) Les visiteurs dans 6 à 8% des cas (chiffres de t^te on doit y être à 2-3% près) 1/3 des cas liés au personnel soignant c'est pas rien Et je ne comprendrais jamais cette réticence de personnels en contact avec les malades à refuser de prendre toutes les précautions pour protéger les dits malades C'est vrai avec le COVID mais aussi la grippe saisonnière (moins de la moitié des personnels médicaux vaccinés = hécatombe tout les ans notamment dans les EHPADs) En fait ca revient à passer d'un malade à un autre sans gants et sans se laver les mains cad à véhiculer des tas de cochoncetés types staphylocoques, pyocianiques, levures et champi divers et variés Il a certes fallu du temps pour (ré)-intégrer l'hygiène à la Semmelweiss (lavage des mains, bordel) mais quand même ....
    4 points
  29. Éditorial de The Observer (la version dominicale du journal, un cran plus prestigieuse) https://www.theguardian.com/commentisfree/2021/sep/19/observer-view-on-anglo-french-relations-aukus-pact L'exclusion de la France du pacte Aukus expose le Royaume-Uni à un risque d'isolement supplémentaire après le Brexit. La décision extraordinaire de la France de rappeler ses ambassadeurs aux États-Unis et en Australie reflète la profonde colère suscitée par son exclusion du pacte de défense Aukus négocié secrètement et par l'annulation par Canberra d'un contrat de construction de sous-marins de 48 milliards de livres sterling. Aucune mesure similaire n'a été prise à l'encontre de la Grande-Bretagne. Mais cette querelle marque un nouveau point bas dans des relations anglo-françaises déjà bien dégradées. Ce n'est qu'un des nombreux défis que doit relever la nouvelle ministre des affaires étrangères, Liz Truss, qui a remplacé Dominic Raab lors du remaniement ministériel de la semaine dernière. Est-elle à la hauteur de la tâche ? Bien qu'elle soit populaire parmi les militants du parti, son bilan en tant que secrétaire au commerce international, promotrice du Brexit, manque de réalisations significatives. Sa nomination, comme celle d'autres membres du cabinet, suggère une fois de plus que Boris Johnson préfère les amis à la compétence. La querelle d'Aukus met en lumière les problèmes fondamentaux du projet de "Grande-Bretagne globale" que défend Truss. L'un d'eux est la subordination croissante du Royaume-Uni aux États-Unis, alors que l'administration Biden affiche de fortes tendances unilatéralistes. La Grande-Bretagne a été entraînée dans le sillage des États-Unis lors de la débâcle afghane, qui a causé la perte de Raab, contraint de suivre une politique de retrait qu'il ne soutenait pas. L'été dernier, Biden a promis aux partenaires européens que l'Amérique post-Trump était "de retour" en termes de coopération transatlantique. Ce n'est pas ce qu'il semble maintenant, alors que Paris, Berlin et Bruxelles envisagent un désaccord majeur sur la conduite et la structure de la politique de sécurité dans l'Indo-Pacifique. La Chine a condamné l'Aukus mais se réjouira du désarroi des alliés occidentaux. Les vues peu originales et prévisibles de Truss sur la Russie, l'Iran et la nécessité de "se montrer dur" avec la Chine pourraient être approuvées par certains lorsqu'elle accompagnera Johnson aux États-Unis cette semaine. Mais une dépendance excessive à l'égard d'une Amérique peu fiable serait fatale. Elle rendra un mauvais service à la Grande-Bretagne si elle ne saisit pas la nécessité de maintenir le Royaume-Uni et l'Europe alignés sur la sécurité, la défense et d'autres questions. Malgré la rupture du Brexit, malgré le "coup de poignard dans le dos" d'Aukus et malgré les tensions anglo-françaises sur les migrants et le poisson, il est, ou devrait être, évident que l'UE et la Grande-Bretagne conservent un intérêt partagé à maintenir un front commun dans de nombreux domaines. C'est ce que Mark Rutte, le Premier ministre néerlandais, aurait dit à Johnson la semaine dernière. Avec le soutien de la France et de l'Allemagne, Rutte a redéposé une proposition visant à renforcer la collaboration avec l'UE en matière de sécurité et de défense. Pour faciliter le processus, Bruxelles a adopté une position plus conciliante sur les contrôles douaniers aux frontières irlandaises. Cette attitude devrait trouver un écho auprès de Mme Truss, compte tenu du nouvel avertissement lancé par la démocrate Nancy Pelosi, selon lequel un accord commercial entre les États-Unis et le Royaume-Uni ne sera pas conclu si le Brexit compromet la paix en Irlande. La Grande-Bretagne et la France sont les deux plus grandes puissances militaires d'Europe, avec des capacités que d'autres, notamment l'Allemagne, n'ont pas. Leur programme commun s'étend à la lutte contre la crise climatique - une autre grande épreuve pour Mme Truss à l'approche du sommet de la Cop26 - et à la menace renaissante du terrorisme islamiste. Il est essentiel que les soupçons de la France d'être victime d'une conspiration de l'"anglosphère" ne s'enveniment pas. La réaction furieuse d'Emmanuel Macron, le président français, au pacte Aukus ne concerne pas simplement la perte d'affaires, bien que cela fasse sans aucun doute mal. Il s'agit d'une humiliation nationale et diplomatique qui survient sept mois avant une rude bataille électorale contre l'extrême droite renaissante. Truss et Johnson veulent-ils vraiment se retrouver face à une présidente Marine Le Pen hostile et xénophobe ? Les derniers développements vont certainement intensifier la pression au sein de l'UE, dans l'ère post-Merkel, pour le type d'autonomie stratégique préconisé depuis longtemps par Macron. La semaine dernière, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission, a exhorté les États membres à trouver la "volonté politique" de développer une force militaire européenne crédible et indépendante. Quelle que soit l'intention, une telle force, si elle était créée, affaiblirait l'OTAN, première et dernière ligne de défense de la Grande-Bretagne. Voici une question pour la nouvelle ministre des affaires étrangères : si les États-Unis, de plus en plus inflexibles, vont dans un sens et que l'Europe, en colère et aliénée, va dans l'autre, où va la Grande-Bretagne ?
    4 points
  30. Feu de paille ou mise à feu ? https://www.liberation.fr/international/europe/laffaire-des-sous-marins-australiens-une-chance-pour-la-defense-europeenne-20210920_OX2DZFNPU5GATFXXDIQ74YFTBU/
    3 points
  31. Le forum, non Certains membres parfois, oui
    3 points
  32. L'interview en question : https://edition.cnn.com/videos/tv/2021/09/20/amanpour-ursula-von-der-leyen-aukus-eu-france.cnn « one of our member states has been treated in a way that is not acceptable. We want to know what happen and why, and therefore, first of all, clarify that before you keep ongoing with business as usual ». Bref, faut pas espérer grand chose à ce niveau. Mais c'est déjà notable qu'elle fasse preuve d'un minimum de solidarité avec la France.
    3 points
  33. Pas un tweet, indiqué en direct sur CNN.
    3 points
  34. Ben, a priori, le Shortfin pas construit et déjà à franciser, ça va être plus cher et plus long qu’un Suffren. Et si on voulait un p’tit truc pour balayer devant Brest et Toulon et roder devant Suez, on pourrait toujours construire du petit Scorpene. Si c’est avec la grosse pénalité de dedite australienne, je suis sûr que les doctrines les mieux ancrées peuvent évoluer Je n’ai qu’un mot qui me vient à la bouche : padamalgame Si au moins c’est put@ins de comoriens pouvaient reprendre les -9 émiratis...
    3 points
  35. La stratégie française est bien plus menacée par le référendum des Kanaks et d'autres mouvements indépendantistes du coin! Forcément vu qu'on dépense plus pour toute sortes de gens qui ne nous aiment pas et qui n'ont rien à faire au sein de l'histoire de France, que pour nos propres DOM-TOM... On parle de défense mais de défendre quoi? On ne défend même pas les mahorais contre les invasions de comorriens... Et qui est derrière et prêt à ramasser les fruits de notre débâcle et de notre faiblesse? Les chinois évidemment. Qui lorgnent sur les richesses locales et étrangement à qui personne ne fera la remarque que ça pollue de les exploiter. Alors tu parles que les australiens nous prennent pour des singes... et les américains encore pire.
    3 points
  36. Le probleme n'est pas la vente de sous marin ... l'arrangement AUKUS met à plat toute la stratégie française en indo-pacifique ... ... l'Australie et tout un tas d'autre nation "amies" devaient servir de soutien logistique entre autres aux opérations française dans la zone. L'Australie étant la clef de voûte du dispositif ...
    3 points
  37. Bon, cela fait très longtemps que je n'ai pas posté ici (une éternité même). Mais cela me semble un bon prétexte puisque je me trouve précisément dans cette situation (et c'est moins source de conflits et enflammades que certains sujets liés à une certaine actualité). Je n'ai jamais lu les bouquins et je ne connaissais de Dune que ... le nom avant de voir les BA du film. Donc autrement dit, je ne connaissais rien vu que je ne connaissais aucune référence ou quoi que ce soit d'autre. Pour dire, j'ai appris hier que ça avait été écrit dans les années 60-70. Pour le coup, ma réaction au film est en deux temps. A la sortie du film, ça avait du mal à passer tellement le film est dense pour un non-initié. En effet, quand on ne connait rien à l'univers (mais qu'on sait et devine vite qu'il est complexe), on a énormément d'informations à emmagasiner pour ne pas avoir la crainte d'être perdu. Et vu tout ce qui est raconté dans le film (qui dure plus de 2h quand même), ça fait beaucoup d'infos. Quand j'en suis ressorti, j'ai, par contre, pris une énorme claque visuelle. Clairement, pour moi, c'est amplement supérieur à ce qui a pu être fait. Oui, comme tu l'as dit, il y a un véritable côté oppressant qui est voulu. En revanche, quand j'en suis sorti, j'étais complètement largué à cause de la somme d'informations et d'événements. Et il a fallu du temps pour tout remettre à plat (d'où la réaction en deux temps). Visuellement, on est juste à un autre niveau. Certes, les méchants sont caricaturaux. Mais cela passe malgré tout sans trop de problème. Ce n'est pas aussi caricatural que dans d'autres films et ils n'essaient pas de détruire juste pour détruire. On sent qu'il y a une réelle motivation derrière, un but. Bref, ce n'est pas le méchant caricatural. . Les décors sont magnifiques, les effets spéciaux sont géniaux (mention spéciale aux vers des sables qui sont splendidement réalisés et font plus vrais que nature). Bref, on a atteint un autre niveau dans le cinéma. Perso, si ce n'était le côté indigeste du nombre d'informations, j'aurais été très facilement plongé dans le film et complètement immergé dedans (tout en ne laissant pas le cerveau de côté, ce qui est appréciable). A froid, je me suis aperçu que le film fait vraiment réfléchir. Les méchants sont certes relativement caricaturaux visuellement, mais ne le sont pas tant que ça dans leurs comportements. Ils ont de réelles motivations, de vrais buts avec des objectifs. Ils ne veulent pas juste tout casser et tout détruire ou dominer le monde, la galaxie, l'univers et les quarante douze univers alternatifs. Bref, c'est appréciable d'avoir un ennemi avec des objectifs clairs et "concrets". Toujours à froid, j'ai aussi pu réfléchir un peu plus à toute la complexité politique qui transparaît dans le film. On a un premier aperçu à chaud, mais en y réfléchissant, on s'aperçoit qu'il y a un énorme contenu possible et j'ai l'impression qu'on n'a qu'effleuré la surface (aucune idée toutefois si c'est vrai ou non). De même, j'ai compris assez rapidement dans le film l'importance et la rareté de la Voix et la structure plus ou moins féodale de l'univers (au sens littéraire). On est plus proches du moyen-âge sur les structures (notamment militaires) que des vastes armées de la SGM. Et c'est appréciable parce que l'ensemble est cohérent entre lui. Evidemment, on n'a pas beaucoup de détails sur le sujet, mais ça transparait assez rapidement. Bon, en revanche, malgré le jeu d'acteurs, j'ai toujours aussi peu d'émotions. A part pour la mère du héros (qui est tiraillée de tous les côtés), je n'ai pas réussi à ressentir la moindre émotion vis-à-vis des personnages. Leur mort comme leur survie ne me faisait ni chaud ni froid. Parfois un peu de surprise, certes. Mais rien d'autre. Pire, le côté "je veux être un héros mais je ne veux pas en être un" du personnage principal à certains moments m'insupportait plus qu'autre chose (c'est du moins l'impression que j'ai eu). Bref, pour un non-initié, je pense le film vraiment excellent. Pas parfait, certes. Mais déjà le côté posé et lent fait beaucoup de bien pour un film de SF. Cela change des Marvel, DC et Star Wars et permet de mieux absorber les pelletés d'informations balancées tout au long du film (et qui servent, je précise). Et clairement, j'irai voir le deuxième volet s'il sort un jour (vu qu'ils en ont prévu au moins deux visiblement).
    3 points
  38. Les américains et les britanniques essaient maladroitement d'apaiser la colère française avec de belles déclarations lyriques d'amitiés.. Sauf que l'humiliation subie est mondiale et qu'ils semblent juste prendre conscience que les américains sont allés un peu trop loin en matière de coup foireux qui se font en général en toute discrétion. Maintenant est la question est de savoir comment ils pourront se rabibocher avec la France sans qu'elle puisse perdre la face.
    3 points
  39. Imaginez le contenu de l'appel téléphonique à venir entre Biden et Macron.
    3 points
  40. ça n'invalide pas mon raisonnement. Il faut faire attention à considérer une chose comme plus (ou moins) cher qu'une autre simplement en se fiant au prix de cette chose. C'est ce qu'on appel "l'illusion nominale" par opposition aux prix exprimés en terme réel, c'est à dire ajusté de toutes sortes de paramètres. Bref, que leur production soir réellement moins cher que celle de leurs homologues occidentaux ou autres, n'est pas une évidence et demande à être examiné au cas par cas. Et s'ils produisent plus, ça veut peut être juste dire qu'ils dépensent plus et ventilent différemment leur budget. Juste ! La productivité dépend de l'ensemble des facteurs de production et de leur combinaison. Mais on parlera de productivité apparente du travail si on veut ne considérer que la contribution du facteur travail dans la création de richesse. Même chose pour le capital où l'on parlera de productivité apparente du capital.
    3 points
  41. https://www.asafrance.fr/item/sous-marins-le-nouvel-aip-de-naval-group-tient-ses-promesses-3.html
    3 points
  42. Un autre petit plaisir égoïste : cette aimable revue du think tank ASPI suggère que comptes tenus des délais que prend le projet des Classe Hunter et leur CEAFAR (radar) domestique, des coûts croissants et des incertitudes techniques, autant les remplacer en prolongeant la serie des Classe Hobart. Ca serait beaucoup plus rapide, sûr, et 2, 3, voire 4 fois moins onéreux pour des performances quasi équivalentes. https://www.aspistrategist.org.au/should-australias-navy-have-more-hobart-class-air-warfare-destroyers/ The Strategist n’y met qu’une condition : QUE LA RAN RÉSISTE À LA TENTATION DE DEMANDER DES ADAPTATIONS, son péché mignon Cherry sur le cake : Mais si cette substitution advenait, probablement BoJo et BAE admettraient ils que c’est pas grave, car leur amour des Aussies est et restera IN-DE-RA-CI-NABLE.
    3 points
  43. Le décodage de ce qu'il avait dit se fait à deux niveaux : - La multiplication des pays dotés du F-35 isole la France puisqu'en devenant par la force des choses le standard de l'OTAN tout ce qui est différent se trouve tôt ou tard mis de côté. - Le F-35 offre sur un plateau la capacité d'entrée en premier, ce qui était jusque là une de nos exclusivités de ce côté-ci de l'Atlantique. Le risque de déclassement, il est là. On se retrouve noyés dans la masse, voire exclus si la spécificité de ne pas avoir de F-35 devient une gêne.
    3 points
  44. Pas content, je comprends, se faire traiter de Trump sans les twitts, c’est vache. Sur le fond, il ne peut pas ne pas avoir validé personnellement toute cette affaire. Donc les conséquences stratégiques, c’est pour sa pomme. Et on peut comprendre que sur ce point, la France les lui brise menu. Mais c’est le début de la séquence ouverture du parapluie, non ? C’EST LA FAUTE A UNE MAUVAISE COMMUNICATION, donc aux Aussies, au Département d’Etat, au NSC... En réalité, même si ce n’était comme on voudra le faire croire qu’une question de com, il y aurait déjà une faute majeure et personnelle à n’avoir pas veillé à ce que la moitié de la planète ne prenne pas l’annonce de l’AUKUS comme une baffe. Ca pose quand même la question de la capacité de cette administration à s’amender, quelques semaines après les maladresses afghanes. A moins qu’elle n’en ait nulle intention.
    3 points
  45. Rapport à télécharger de 646 pages : LES OPÉRATIONS D'INFLUENCE CHINOISES UN MOMENT MACHIAVÉLIEN https://www.irsem.fr/ Pendant longtemps, on a pu dire que la Chine, contrairement à la Russie, cherchait davantage à être aimée que crainte ; qu’elle voulait séduire, projeter une image positive d’elle-même dans le monde, susciter l’admiration. Pékin n’a pas renoncé à séduire, à son attractivité et à son ambition de façonner les normes internationales, et il reste essentiel pour le Parti communiste de ne pas « perdre la face ». Mais, en même temps, Pékin assume de plus en plus d’infiltrer et de contraindre : ses opérations d’influence se sont considérablement durcies ces dernières années et ses méthodes ressemblent de plus en plus à celles employées par Moscou. C’est un « moment machiavélien » au sens où le Parti-État semble désormais estimer que, comme l’écrivait Machiavel dans Le Prince, « il est plus sûr d’être craint que d’être aimé ». Ce qui correspond à une « russianisation » des opérations d’influence chinoises. Ce rapport s’intéresse à cette évolution, avec l’ambition de couvrir tout le spectre de l’influence, de la plus bénigne (diplomatie publique) à la plus maligne, c’est-à-dire l’ingérence (activités clandestines). Pour ce faire, il procède en quatre parties, présentant successivement les principaux concepts ; les acteurs mettant en œuvre ces opérations, notamment la base 311 de l’Armée populaire de libération ; les actions conduites par Pékin à l’égard des diasporas, des médias, de la diplomatie, de l’économie, de la politique, de l’éducation, des think tanks et en termes de manipulations de l’information, entre autres leviers ; et enfin quelques études de cas (Taïwan, Singapour, Suède, Canada, et les opérations ayant visé les manifestants hongkongais en 2019 ou cherché à faire croire à l’origine américaine de la Covid-19 en 2020). La conclusion revient sur cette « russianisation », qui a trois composantes : Pékin s’inspire de Moscou dans plusieurs registres, il subsiste évidemment des différences entre les deux, et il existe aussi un certain degré de coopération. Pour finir, le rapport évalue l’efficacité de cette nouvelle posture chinoise qui peut s’enorgueillir de certains succès tactiques, mais constitue un échec stratégique. Auteurs : Paul Charon (directeur du domaine « Renseignement, anticipation et menaces hybrides » de l’IRSEM) et Jean-Baptiste Jeangène Vilmer (directeur de l’IRSEM).
    3 points
  46. Je l'ai vu hier: mon impression est que, comme mentionné partout, la cinématographie est absolument exceptionnelle. La qualité visuelle, les effets spéciaux, les angles et vues, les décors, les costumes.... Tout est à un niveau rarement égalé au cinéma, y'a absolument aucun doute. Pour l'histoire, j'avoue une limite dans ma capacité d'analyse: ayant été un avide lecteur des bouquins, je n'ai aucun mal à suivre et à remplir les vides et nombreux silences que Villeneuve a préféré mettre pour un vrai récit visuel, plutôt que de s'essayer aux monologues intérieurs si présents chez Lynch et si essentiels dans la lecture des bouquins. Je ne peux donc pas vraiment voir comment ce récit marche pour un non lecteur de la série. Mais donc côté récit, rythme, intrigue.... Je dirais que ça pâtit un peu de la qualité de l'image, qui essaie beaucoup d'imposer les humeurs: contemplatif en grande partie, fait pour l'exposition (peut-être cela changera t-il s'il y a une suite), le film est LENT et franchement souvent morose, avec un sentiment continuellement oppressant (recherché, non sans raison) et fataliste qui peut finir par peser. Et je dirais qu'il y a un petit problème, en tout cas pour moi, d'attachement aux personnages. Leto, par exemple, a été vraiment réduit à la portion congrue à mon avis (et sa fin, du coup, marque moins), et les relations entre les persos souffrent de ne pas vraiment marquer par leur force, alors que beaucoup de la puissance du récit dépend précisément d'elles. Là aussi, je ne peux vraiment voir la chose par les yeux d'un spectateur non branché sur Dune étant donné que j'avalerais pratiquement n'importe quoi dans cet univers, y compris la vieille série SyFy aux visuels si pourris et cheaps, et à la qualité d'écriture objectivement douteuse. Comme les films de cape et d'épée, je consomme sans hésiter et j'en redemande, même si c'est un peu de la merde. Mais un non afficonado "rentrera" t-il aussi facilement dans le récit?
    3 points
  47. S'il fallait l'expliquer : la France est un pays qui a été profondément marqué et meurtri par la défaite de 1940, par l'occupation ; la Suisse n'a pas connu ça, heureusement pour vous. Les élites (et le peuple en bonne partie) ont pleine conscience du quasi-miracle gaulliste à la Libération, d'où la doctrine du "plus jamais ça !", la dissuation nucléaire et la notion de souveraineté qui sous-tend une bonne partie de la posture de politique internationale du pays, d'où aussi l'investissement dans les armées et dans une industrie de défense de premier plan. Et en parallèle nous ne disposons que des ressources (humaines et techniques essentiellement !) d'un pays de 67 millions d'habitants : pour produire des armements de classe mondiale, pour nous les payer, nous devons les exporter. Tout spécifiquement ici, sur ce forum, quand des basses manœuvres nous en empêchent, quand un produit au top est retoqué par un proche voisin auquel il conviendrait parfaitement dans des conditions louches (c'est bien le cas du F-35 en Suisse, ne te déplaise), ça nous fait mal.
    3 points
  48. Atlantic Trident est le fruit d'un partenariat entre trois nations: US, UK, FR nommé "Trilateral Strategic Initiative" dont le but est la préparation tactique. Ni l'Eurofighter, ni le Rafale, ni le F-22 ou le M2000 ne sont équipés de la MAD Link. Le F-35 n'y est donc pas employé pour son système d'arme mais comme vecteur parmi d'autres. Le système d"arme du F-35 est fermé, compatible uniquement avec lui-même. Ceux qui l'utilisent ont un devoir contractuel de confidentialité et ce n'est pas seulement pour protéger des brevets ou des données militaires, c'est aussi pour verrouiller les utilisateurss dans une bulle informationnelle. Les propos d'André Lanata disaient la même chose, en plus enrobé. Il a cité la furtivité aussi en précisant que l'avion n'était pas, en 2017, détecté par les radars "actuels". Depuis, beaucoup de littérature est sortie sur la capacité de détection des furtifs. La Chine et la Russie publient régulièrement leurs avancés dans le domaine et les US eux-mêmes mettent en avant cette possibilité avec leurs derniers radars, notamment celui du E-2D. Par ailleurs, les US, Israël, L'UK, c'est à dire les pays susceptibles d'employer leurs avions en dehors d'une coalition n'ont jamais envisagé d'utiliser le F-35 seul dans leur flotte. Un général US et plus tard un haut responsable Japonais ont même déclaré publiquement que le F-35 ne se suffisait pas à lui-même. C'est donc bien un appareil de coalition, qui donnera tout son potentiel en formation de 4 parmi d'autres systèmes connectés compatibles. Pas vraiment taillé dès l'origine pour la Quick Reaction Alert sur Cessna en panne de radio mais plutôt pour le combat collaboratif haute intensité. D'où mon interrogation sur le besoin réel de la Suisse. Par ailleurs, les premières briques du SCAF seront intégrées rapidement dans les appareils européens. Pour l'Eurofighter, on parle du P4E à priori et ce serait à partir de 2025 pour le Rafale F4. C'est le NGF qui est délicat à cerner pour l'instant, pas le SCAF (Système de Combat Aérien Futur).
    3 points
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