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Affichage du contenu avec la meilleure réputation le 23/09/2021 dans toutes les zones

  1. Ce n'est pas cohérent, parce que si la raison était seulement "nous voulons maintenant des sous-marins nucléaires", alors l'Australie aurait ouvert des discussions avec les deux fournisseurs potentiels, l'Amérique et la France (la Grande-Bretagne n'est pas au même niveau, ils ont du envoyer un SOS aux Etats-Unis parce qu'ils n'arrivaient pas à terminer leurs Astute, ce sont des ingénieurs américains qui ont terminé le design pour eux) Au-delà du respect envers un partenaire, en l'occurrence la France, c'était tout simplement l'intérêt même de l'Australie ! Recevoir des informations et étudier les deux options aurait permis de décider laquelle était la meilleure pour Canberra. Rien qu'en se basant sur les sources ouvertes, on peut dire : Avantages de la solution française - Sous-marins moins chers, les Suffren coûtent moins que les Virginia à la construction - Disponibles plus rapidement, puisqu'il se serait agi d'une modification, certes importante, d'un contrat existant, pas de mettre tout à la poubelle et de recommencer tout à zéro sans le moindre plan - Moins provocants du point de vue du TNP, parce que les bâtiments américains utilisent de l'uranium très enrichi, proche du combustible des armes nucléaires, tandis que les bâtiments français fonctionnent à l'uranium plus faiblement enrichi, proche du combustible des centrales nucléaires Avantages de la solution américaine - Pas de rechargement du cœur nucléaire tous les dix ans Seule une étude sérieuse et approfondie aurait permis d'arriver à définir deux projets clairs, et l'Australie aurait pu alors choisir le meilleur. En dehors d'éviter de se brouiller avec la France, pays voisin et influent en Europe - même si la France avait perdu la compétition pour des SNA australiens, elle aurait perdu "à la loyale", cela aurait été décevant mais sans aucune trahison - cela aurait surtout permis à l'Australie de choisir les yeux ouverts et sérieusement ce dont elle a besoin pour sa Défense. La politique de Morrison consiste à : - Passer d'une position défensive face à la menace chinoise à une position offensive, puisque les sous-marins nucléaires peuvent faire des transits longs tout en restant discrets, permettant à l'Australie d'intervenir par exemple autour de Taiwan - Passer d'une stratégie au service de l'Australie à une stratégie au service de l'Amérique : contribuer le cas échéant à l'effort de guerre américain en Asie du Nord-Est - Remplacer l'autonomie - le contrat des sous-marins français incluait le transfert de technologie - par un degré sans doute assez poussé de dépendance, sauf à ce que l'Australie soit aidée à construire une industrie nucléaire en partant de zéro, ce qui d'une part n'est pas dans les manières de la maison Amérique, d'autre part prendrait encore plus de temps - Décaler le premier sous-marin opérationnel de nombreuses années, probablement une décennie - Augmenter les coûts S'il avait poursuivi cette politique ouvertement, par exemple en discutant les options possibles à la fois avec Américains et Français, il aurait risqué un retour de bâton de la part de ses opposants australiens... un retour de bâton de type lance-flammes ! Il a voulu créer des faits accomplis. Ce n'est pas des Chinois ni des Français qu'il devait se protéger. Mais des Australiens. De mon point de vue, la meilleure manière de réagir pour la France vis-à-vis de l'Australie est de faire clairement et publiquement la différence entre le pays, dont nous souhaitons qu'il reste un partenaire proche sur le moyen-long terme, et son dirigeant actuel, qui est un incompétent et un menteur. Je crois qu'il ne serait pas de trop que Macron lui-même utilise ces mots dans une communication publique pour décrire Morrison. En expliquant de manière courte mais claire pourquoi il mérite d'être appelé ainsi. Et tout en disant que le fond de notre relation avec l'Australie ne changera pas. Seules des difficultés de court terme sont prévisibles, étant donné qu'il est plus difficile d'avoir un partenariat efficace lorsque la personne en face - la personne, pas le pays - est un fourbe certifié. Il n'y aucune raison de chercher à "punir" l'Australie par le biais du traité commercial en préparation. En revanche, il est vrai comme l'a dit Von der Leyen qu'il y a des difficultés spécifiques à faire des affaires quand il n'y a pas de confiance. Ces difficultés là sont inévitables. Il faut voir comment il pourrait être possible de les surmonter. "Aussi problématiques que la Chine" ? Euh... y a pas un peu d'exagération, là ? Tout ce que Morrison pourra dire sera non crédible. Il ne sera pas premier ministre éternellement.
    12 points
  2. Dommage que les britanniques et les italiens ne fassent pas un consortium, car si tu associes BAE et Leonardo, tu obtiens le « Bernardo » , ce qui serait dans la continuité du Tornado, le cheval de zorro l’argument marketing qui va avec : le bernardo l’avion le plus silencieux de sa génération
    8 points
  3. Argument rejeté, les besoins australiens n'ont pas évolué entre 2015 et 2021 ... Le Shortfin Barracuda était fait pour opérer très loin de ses bases en Australie avec une propulsion classique française et un système de combat US. Les Américains ne savent pas faire de la propulsion classique, ils ont abandonné le concept et les recherches associées depuis les années 50. En proposant (ou en imposant) le nucléaire aux Australiens ils établissent avant tout un nouveau partenariat stratégique mais ne répondent nullement à un nouveau besoin australien apparu comme par enchantement cette année. Proposer la technologie nucléaire à un pays qui n'a AUCUNE culture nucléaire est avant tout un moyen de contrôle.
    8 points
  4. Il ne s'agit pas d'un design français mais australien. Le sous marin "Attack" est a base d'un sous marin nucléaire français, le "Barracuda", sur lequel une propulsion "classique" est substituée à la propulsion nucléaire à la demande de l'Australie. Mais pour que les USA agréent ce marché, il a fallu doter le sous marin "Attack" d'un système de combat US.
    8 points
  5. Ne t'excites pas trop. L'avion européen c'est le F-35, n'oublie pas.
    7 points
  6. Jackjack, il se passe quoi, aux prochaine élections si le sieur Morrisson est éjecté, y aura t-il consensus sur le pacte AUKUS et toutes les promesses faites ou au contraire une remise en question ? Je sens que cette affaire est loin d'être terminé et que le dernier mot reviendra aux Australiens ce qui est en définitive tout à fait normal puisqu'il n'a pas été consulté sur les imbrications et conséquences à venir. Après tout, la valeur des signatures sur un contrat/pacte faite aujourd'hui, pourrait également être défaite demain ! Ce serait une bonne leçon à donner à tout dirigeant qui s’octroie les pleins pouvoirs dans une démocratie ou on doit normalement rendre des comptes.
    7 points
  7. Assez d'accord. Il y a eu un gros loupé sur la manière. voilà. On gueule un coup au niveau diplomatique pour dire qu'on est pas des larbins. Normal. L'Australie fait un nouveau choix d'engagement stratégique. On prend acte. On a le droit de penser que c'est une connerie (ou pas). Mais vous êtes quand même libre de changer d'avis de et choisir une politique plus axé sur les US. Il ne faut pas le prendre "personnellement" en tant que "France". Leur seul trucs c'est que 3 semaines avant il y a eu des signatures de trucs qui vont pas dans ce sens. D’où le loupé. Et d’où la vexation. Maintenant on est des grands garçons, on présente l'ardoise. l'Australie paye ou nous dédommage via autre chose. On se sert la main et on reste amis, tout en notifiant que ça ne nous a pas plus, et qu'au prochain truc du genre on se fâche vraiment.
    7 points
  8. Mais pourquoi avoir répondu à la France à plusieurs reprise que vous ne cherchiez pas de sous-marins nucléaires ? Tu sais que les Barracuda sont une version non-nucléaires des Suffren nucléaires ? Non : la vérité est que l'Australie, ou plus exactement une toute petite équipe autour de Scott Morrison, veut des sous-marins nucléaires américains. Pourquoi exactement, on ne sait pas ; peut-être une question d'armement ou parce que les Etats-Unis proposent d'en louer "tout de suite" avec des équipages ? Et/ou parce que les USA ont fait pression (et ça, c'est très déloyal). Ce qui reste à éclaircir, pour moi en tout cas, est la raison pour laquelle Morrison tenait à ce que les négociations avec Washington restent secrètes : il ne dit pas pourquoi, la justification est tautologique : "on comprend bien pourquoi la France est furieuse que ce soit resté secret mais vous comprendrez qu'il fallait que ça reste secret." Ah bon ? Pour cacher quoi ?
    7 points
  9. Un article finlandais qui rapporte une réaction Suédoise: Ruotsalainen kommodori kehottaa ruotsalaisia varautumaan Venäjän laajenevaan reviiriin: "Tarvitsemme kaikkia ystäviä, jotka vain saamme" Le commodore suédois exhorte les Suédois à se préparer à l'expansion du territoire russe : "Nous avons besoin de tous les amis que nous pouvons avoir". Un commodore suédois met en garde contre le potentiel croissant de la Russie à étendre son territoire dans la région de la mer Baltique. Une occasion en or pourrait s'offrir à la Russie pour commencer à améliorer sa position dans la mer Baltique et la région nordique, avertit le commodore Lars Wedin dans un éditorial publié dans le Svenska Dagbladet. La Suède doit se préparer à l'arrivée d'Aukus sur le "plateau de jeu". Selon M. Wedin, la Suède devrait accélérer son propre réarmement et se préparer à la possibilité que le nouvel accord de coopération en matière de défense Aukus affaiblisse la présence britannique et américaine dans le voisinage de la Suède. L'alliance de défense entre l'Australie, la Grande-Bretagne et les États-Unis va bouleverser toute la donne en matière de politique de sécurité - y compris pour la Suède. L'alliance montre clairement comment les États-Unis donnent la priorité aux développements dans la mer de Chine méridionale, écrit Wedin. Le Royaume-Uni semble également renforcer sa présence dans la région (Pacifique). Résultat : la présence américaine et britannique dans la partie suédoise du monde sera considérablement réduite. "Une opportunité en or peut soudainement s'ouvrir pour la Russie" Wedin souligne également comment la coopération Aukus a également créé un fossé dans les relations entre les partenaires occidentaux de l'OTAN. Lorsque l'Australie, la Grande-Bretagne et les États-Unis ont annoncé cette nouvelle coopération, cela a également signifié l'effondrement du projet de sous-marin franco-australien. La France s'est sentie trahie par ses alliés. Elle a invité chez elle les ambassadeurs de Washington et de Canberra. Pour la Russie, cette fracture des relations avec l'Occident et la priorité croissante accordée à la Chine en Grande-Bretagne et aux États-Unis signifient une augmentation de sa propre marge de manœuvre en Europe. La Russie pourrait soudainement avoir une occasion en or d'améliorer sa position stratégique dans le Nord et la mer Baltique. "Nous avons besoin de tous les amis que nous pouvons avoir" Pour la Suède, dit M. Wedin, le plus important est de maintenir les relations transatlantiques, mais l'incertitude a maintenant augmenté. Le président Joe Biden partage l'avis de son prédécesseur Donald Trump selon lequel la Chine est la priorité numéro un - il équilibre simplement davantage ses propos. La décision des États-Unis montre également que le pays est prêt à assommer un proche allié sans avertissement. La Suède doit comprendre cela, dit Wedin, en soulignant que la Suède et les États-Unis ne sont pas des alliés. Selon Wedin, la Suède devrait commencer à changer son attitude tiède envers la défense commune de l'UE. Il est grand temps que la politique de sécurité suédoise reflète le réalisme. Nous devons cesser de nous opposer à la défense commune de l'UE. Nous avons besoin de tous les amis que nous pouvons avoir. Mais au final, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes - et peut-être sur nos voisins nordiques. Le commodore Wedin, âgé de 74 ans, a commencé sa carrière dans la marine suédoise dans les années 1960 et 1970, mais est passé à un rôle de spécialiste au début des années 1990. Ces activités l'ont amené à occuper un poste de conseiller à la CSCE, puis au ministère suédois des affaires étrangères, à la tête du département de stratégie du Collège de défense nationale suédois, et enfin à l'État-major de l'UE à Bruxelles. Wedin est également membre de l'Académie royale suédoise des sciences militaires.
    6 points
  10. Notre Premier ministre a fait une déclaration. Il dit qu'il y a eu un changement de sécurité dans la région ces dernières années, ce qui a nécessité un changement de plan pour aller vers le nucléaire. Il n'a pas critiqué le sous-marin français, seulement que l'exigence avait changé. Donc il exerce la clause de ne pas passer au contrat suivant. Je vais essayer de trouver un article à ce sujet et le poster plus tard. 18: 00-25: 00 https://www.abc.net.au/news/2021-09-23/morrison-waits-for-french-call-as-ambassadors-return-to-us/100484956 Le Premier ministre Scott Morrison ne s'attend pas à ce que les relations entre l'Australie et la France s'améliorent de sitôt, révélant qu'il a tenté de contacter le président Emmanuel Macron sans succès. "L'Australie a décidé de ne pas donner suite à un contrat de défense très important et, de manière compréhensible, nous savons que la France en est déçue", a-t-il déclaré lors d'une visite à Washington. "Je pense que ces questions prendront plus de temps à être résolues que celles qui sont traitées entre les États-Unis et la France." À la question de savoir s'il avait essayé d'appeler M. Macron pour discuter de la question, M. Morrison a répondu : "oui, nous l'avons fait". "L'occasion de cet appel ne se présente pas encore", a-t-il dit. "Mais nous serons patients, nous comprenons leur déception". "Notre porte est grande ouverte, notre invitation est là, nous comprenons la blessure et la déception et nous serons patients et nous avons hâte de travailler à nouveau avec de vieux amis."
    6 points
  11. Discussion à haut niveau entre les dirigeants de Chine et d'Australie Du côté chinois, on cherche à comprendre la stratégie australienne en matière de sous-marins. La conclusion est un peu rude certes, mais au fond parfaitement logique. On connaît peut-être à Pékin la maxime de Napoléon : "Quand l'ennemi commet une erreur, surtout ne l'interrompez pas"
    6 points
  12. @capmat Très intéressant, merci. Je note : - Le langage au sujet de la Grande-Bretagne, qui est, comment dire... plus direct L'amiral rappelle vers la fin que le RU n'a pas su terminer ses SNA, ils ont eu besoin de 100 Américains pour terminer le projet. Surtout, décrivant la dépendance envers Washington de Londres en phase de renégociation des accords de Nassau qui lui permettent d'être une puissance nucléaire en utilisant les technologies des missiles balistiques, corps de rentrée et armes nucléaires américaines, l'amiral ne dit pas, comme on aurait peut-être dit dans d'autres circonstances, que "c'est une limite à l'indépendance du RU" ou quelque chose de ce genre. Non, il dit littéralement : "c'est pour ça qu'ils sont vraiment comme des petits chiens en laisse" Boris, Boris... t'as pas les oreilles qui sifflent ? - L'option qui est décrite, non d'exporter des SNA à n'importe qui évidemment, mais vers des pays sérieux, raisonnables, qui ne sont pas dans l'affrontement direct entre les nouveaux blocs C'est moi, ou des pays de ce genre, lors de la première guerre froide on les aurait appelés des "non-alignés" ? Le président américain a de fait ouvert la boîte de Pandore, comme dit l'amiral.
    5 points
  13. Il se prend pour Churchill ! Churchill a sa statue sur les Champs Elysées, Bojo.... atteindrait peut être le niveau de nain de jardin en Ecosse.
    5 points
  14. Petit hommage dans la dernière mise à jour de Counter Strike
    5 points
  15. Pourquoi tu t'épuises à défendre l'indéfendable ? Je parie en plus que t'aime pas Scott Morrison, comme la plupart des australiens, alors à quoi bon chercher des explications rationnelles/pertinentes à sa politique ? Quand je lis les australiens sur le net, il semble y avoir consensus sur le fait que Morrison est un incompétent et qu'il est totalement indigne de confiance. Un mélange de Trump et Johnson en gros C'est typiquement le genre d'abruti de wasp incapable d'imaginer autre chose qu'un alignement total avec les uk/us, même si ça va à l'encontre des intérêts australiens. Depuis que Trump n'est plus là, et avec Johnson qui veut prouver la pertinence du brexit, il avait un boulevard devant lui pour détruite les projets de son prédécesseur. Je ne serais pas étonné aussi que Morrison soit un adepte de la terre brulé, et qu'il ait volontairement mis le feu aux relations avec la France justement pour que son sucesseur ne puisse pas revenir en arrière.
    5 points
  16. On parle pas des sous marin mais du partenariat géostratégique qui allait avec les sous marins.
    5 points
  17. Il semblerait que la partie française ait interrogé les australiens sur l'éventualité d'une propulsion nucléaire dès 2009, c'est-à-dire l'année même de parution du rapport Defending Australia in the Asia Pacific Century: Force 2030, au sein duquel était établi le besoin de remplacer les 6 Collins par 12 sous-marins. A cette époque, le nucléaire n'était pas une option. Du moins, celle-ci n'était pas admise. Et l'appel d'offres a été rédigé en fonction.
    5 points
  18. Je peux te garantir qu'en Corse dans les années 60, c'était pas jojo. La Charente non plus. Idem dans les mines lorraines. La Défense près de Paris... construite sur un immense bidonville. Alors oui, pas tous pauvres. Mais c'est comme l'URSS de la même époque : ils se sentaient bien parce qu'on leur avait construit des logements et qu'il avaient l'eau courante. 'Fin bon. Je me méfie des "c'était mieux avant" et des "on va y arriver tous seuls". EDIT : Sinon, une balle pas perdue pour tous, épisode 7 :
    5 points
  19. Biden's submarine deal is an own goal in the contest against China https://thehill.com/opinion/international/573223-bidens-submarine-deal-is-an-own-goal-in-the-contest-against-china
    4 points
  20. @jackjack La retranscription et traduction (merci DeepL) du premier article I pretty much did not have to alter the automatic translation at all. You lose some of the "form" of the interview, and some nice sentences, but will get the meaning and information I think. Sorry it took me so long, long day at work, and I underestimated the time it took me to finish it. DeepL fonctionne super bien je trouve, je n'ai pratiquement rien eu à changer. Et, c'est long à faire en fait, surtout après une journée bien longue de base...
    4 points
  21. Un Stalingrad pour le gaz naturel Par Dmitry Orlov – Le 15 septembre 2021 – Source Club Orlov Le prix au comptant du gaz naturel en Europe a dépassé les 900 dollars par millier de mètres cubes, le seuil psychologiquement important de 1 dollar par mètre cube n’étant pas loin. Il s’agit d’un prix astronomique qui risque de mettre en faillite un grand nombre de compagnies d’énergie européennes tout en provoquant la mort de leurs clients cet hiver. Rien qu’au Royaume-Uni, où environ 10 000 personnes meurent de froid au cours d’un hiver normal avec des prix normaux, jusqu’à présent, PfP Energy, MoneyPlus Energy, People’s Energy et Utility Point ont dit adieu au monde, leurs clients étant récupérés par l’organisme de réglementation gouvernemental Ofgem. Agissant avec sagesse, Ofgem a augmenté le plafond annuel des prix pour un ménage type de 139 £ pour le porter à 1 277 £. Qu’est-ce qui se cache derrière tout ce chaos et cette pagaille ? Appelez ça le salaire de la stupidité. Le Royaume-Uni a tout misé sur les énergies renouvelables – éoliennes et solaires – en ignorant le fait que « s’asseoir dans un jardin anglais en attendant le soleil », comme le chantaient les Beatles, est une quête futile. Et maintenant, il s’avère qu’il n’y a tout simplement pas assez de vent pour faire tourner les turbines. En conséquence, la demande de gaz naturel, qui est le combustible de prédilection pour combler les trous béants dans l’approvisionnement en énergie renouvelable, dépasse ce qui est disponible, ce qui entraîne des prix exorbitants pour l’électricité. Pour rendre les choses encore plus intéressantes, le câble sous-marin qui fournit de l’électricité au Royaume-Uni depuis la France vient de tomber en panne, privant ainsi le pays d’une puissance de 1 GW sur une liaison de 2 GW. Dans l’Union européenne, le gaz n’a pas été pompé dans les stockages souterrains en quantité suffisante pour passer un hiver normal et modéré, tandis qu’un vortex polaire arctique forçant l’air froid loin au sud épuiserait les réserves bien avant le printemps. Mais il y a aussi de bonnes nouvelles : La société russe Gazprom vient d’achever la pose du dernier tronçon du gazoduc NordStream2, qui relie la côte baltique dans sa région de Leningrad à la côte allemande. Sous réserve des lenteurs bureaucratiques allemandes et des ingérences américaines, il devrait livrer son premier gaz en décembre. Les Américains sont, bien sûr, livides et les sénateurs républicains menacent de bloquer les nominations à des postes au sein du département du Trésor parce que l’administration Biden n’a pas réussi à bloquer l’achèvement du gazoduc. Trump voulait vendre du gaz naturel liquéfié américain à l’Europe, mais Biden a fait échouer ce plan et a permis l’achèvement du pipeline. Bien sûr, il n’y a pas assez de gaz naturel liquéfié américain disponible pour faire une différence, et le gaz qu’il y a va en Asie, pas en Europe, car c’est là que les prix sont les plus élevés. « Rien de personnel », comme les Américains aiment à le dire, « juste les affaires ». Mais la politique est différente des affaires : pour le bien de l’unité politique occidentale, si les Américains ne peuvent ou ne veulent pas vendre suffisamment de gaz à l’Europe, les Européens doivent se taire et se figer lentement dans l’obscurité. Ils ne doivent certainement pas se précipiter et acheter beaucoup de molécules de méthane russes totalitaires pour combler la différence. En attendant, les entreprises énergétiques européennes voient dans NordStream2 une bouée de sauvetage essentielle. Il est bien moins nuisible sur le plan écologique et plus sain sur le plan économique que ne le serait l’expédition de gaz de schiste liquéfié depuis l’autre côté de l’océan. Le gazoduc est plus court de 2000 km que tous les gazoducs existants vers l’Europe et utilise deux fois moins de stations de pompage. Les Allemands estiment que le lancement de NS2 rendra leur industrie plus écologique et permettra une collaboration avec la Russie dans le domaine des énergies vertes. Plus précisément, à l’avenir, le NS2 pourra transporter une certaine quantité d’hydrogène avec le méthane, qui sera séparé à la livraison et utilisé pour alimenter toutes sortes de choses très dangereuses mais très vertes. Pendant ce temps, la pauvre Estonie, qui jouxte la région de Leningrad d’où provient le gaz, et qui se trouve à l’extrémité oubliée de ce qui reste de l’Union européenne, a été contrainte de rouvrir sa centrale électrique alimentée par du schiste que les Soviétiques avaient eu la prévoyance de construire pour elle il y a longtemps. Ils l’avaient auparavant fermée parce que la combustion du schiste dégageait de nombreuses molécules de CO2 que Greta pouvait voir depuis Stockholm et qui la mettaient hors d’elle. Mais les prix élevés du gaz naturel ont obligé les Estoniens à oublier le réchauffement climatique et à se ré-soviétiser. De plus, en regardant le golfe de Finlande, large de 80 km, ils ont vu les Finlandais passer un contrat avec la société russe Rosatom pour construire un, voire deux, réacteurs nucléaires, et ils ont pensé : « Oh, eh bien… » Tout cela est, bien sûr, terrible, mais le Parlement européen est sur le coup, puisqu’il vient d’approuver les détails d’un rapport préparé par Andrius Kubilius, ancien premier ministre de la Lituanie, pays voisin de l’Estonie. Son rapport appelle l’UE à renforcer son potentiel pour contenir la Russie. À cet égard, les Lituaniens sont un cas exemplaire. Ils ont fermé leur station d’énergie atomique d’Ignalinskaya (comme condition préalable à l’adhésion à l’UE), que les Soviétiques avaient si soigneusement construite pour qu’elle dure jusque dans les années 2030. À la place, ils louent un terminal de regazéification de gaz naturel norvégien, stationné à Klaipeda et appelé « Independence », pour 189 000 dollars par jour. Ils utilisent parfois ce terminal pour acheter du gaz naturel aux Américains… qui à leur tour l’achètent aux Russes, en faisant le plein dans un terminal gazier situé au coin de la rue, dans cette même région de Leningrad, et en le majorant de 100 %. Mais la plupart du temps, ils se contentent d’importer de l’électricité du Belarus voisin, où Rosatom vient d’allumer une nouvelle centrale nucléaire située à proximité de la défunte Ignalinskaya AES.
    4 points
  22. New AUKUS nuclear bloc won't just battle China, it will take West into confrontation with Russia too, Moscow's security chief says Le nouveau bloc nucléaire AUKUS ne se contentera pas de combattre la Chine, il entraînera l'Occident dans une confrontation avec la Russie, selon le chef de la sécurité de Moscou. Un nouvel accord géopolitique qui verra les États-Unis et le Royaume-Uni s'associer à l'Australie pour stationner des sous-marins nucléaires dans les profondeurs de l'océan Pacifique est une mesure hostile visant non seulement Pékin, mais aussi Moscou, affirme un haut responsable russe. Nikolay Patrushev, secrétaire du Conseil de sécurité russe, a déclaré mardi au journal Argumenty i Fakty que le pacte entre les trois nations, connu sous le nom d'AUKUS, sera inévitablement un autre bloc militaire visant à contenir et à affronter les deux plus grandes puissances non occidentales. Selon l'interview, Patrushev a comparé le pacte à QUAD, un format de dialogue stratégique entre les États-Unis, l'Inde, le Japon et l'Australie, conçu pour renforcer la position de Washington en Asie. Selon lui, ce groupe est "un bloc militaro-politique au caractère pro-américain prononcé." "L'autre jour, un autre bloc militaire a été formé dans la région - l'American-British-Australian AUKUS, qui poursuit les mêmes objectifs", a poursuivi le haut fonctionnaire. Selon lui, le nouvel accord, qui verra Londres et Washington transmettre le savoir-faire technique permettant à Canberra de développer et de déployer des sous-marins à propulsion nucléaire, constitue une menace pour "l'ensemble de l'architecture de sécurité en Asie". La France, qui a vu son contrat de plusieurs milliards de dollars, longtemps retardé, visant à fournir à l'Australie une flotte de nouveaux sous-marins, annulé à la suite du nouveau pacte, a réagi à cette décision. Au cours du week-end, Paris a ordonné à ses ambassadeurs à Washington et à Canberra de rentrer chez eux dans le cadre d'une réponse furieuse à cette décision, l'envoyé français en Australie accusant son pays d'accueil de "trahison en devenir". Jean-Pierre Thebault a déclaré que toutes les options étaient sur la table en termes de réponse diplomatique après que sa nation ait été "poignardée dans le dos".
    4 points
  23. Je n'ai pas voté pour Morrison, je suis de l'autre côté de la politique. C'était maladroit, mal fait et une honte pour l'Australie. J'essaie juste d'être factuel. Certaines personnes ici se comportent comme des écolières, qui ont été frappées là où elles ne devaient pas l'être. Cependant, la France sera toujours contrariée, quelle que soit la manière dont cela a été fait.
    4 points
  24. Il y a des problèmes mais l'amirauté valide l'étape suivante. Faisons simple : savez-vous ce que vous voulez ?
    4 points
  25. La Russie agit contre nous au Sahel et en Centrafrique. L'Amérique agit contre nous en Océanie. La Chine agit contre nos industries. Le point pour les Russes, je suis d'accord, c'est qu'ils sont beaucoup moins faux culs. Un peu comme Trump : il y avait beaucoup de critiques à lui faire, mais l'hypocrisie n'était pas son défaut principal. Même quand il mentait, ce qui arrivait à peu près aussi souvent que quand il ouvrait la bouche, il le faisait tellement mal, c'était tellement transparent, que c'était pratiquement équivalent à la sincérité De même, quand Poutine essaie des armes chimiques en Angleterre, quand il tente d'assassiner des opposants ou quand il truque les élections, c'est tellement forcé, tellement évident, que c'est presque comme si c'était sincère. Bon, reste quand même que ça ne fait que un point positif. Pas deux. Ca ne change quand même pas grand chose sur le fond. Puisqu'on parle de la Russie, et je partage le même tropisme que toi @wagdoox, c'est le moment de citer le tsar Alexandre III - vous savez, l'alliance franco-russe, le pont à Paris... "Nous n'avons dans le monde entier que deux alliés fidèles - notre armée et notre marine. Tous les autres se retourneront eux-mêmes contre nous à la première occasion" C'est là qu'on voit que la France d'aujourd'hui a bien de la chance. Puisqu'elle a non pas deux, mais trois alliés fidèles. En effet, il ne faut pas oublier l'armée de l'air. Depuis le départ de Theresa May, tout se passe comme si le 10 Downing Street était passé en mode tabloïd.
    4 points
  26. Tiens ! Gibraltar... Je pensais l'affaire entendue, mais en fait les dispositions convenues étaient provisoires et supposent ratification d'un nouveau traité. Et le RU ne veut pas. Enfin, si, mais pas comme ça ! La négociation n'a pas encore commencé mais les anglais ne sont pas d'accord avec... le brouillon de mandat de négociation prévu par l'UE. Ils ont bien compris qu'une fois la Commission dotée d'un mandat, la négociation devenait un peu compliquée pour eux - ils apprennent ! donc ils se battent avant la négociation. Super-malin. Qu'est qui coince donc ? ils ne veulent voir que des fonctionnaires européens de Frontex pour tenir la douane à l'aéroport de Gibraltar, et pas des espagnols. -> on n'a qu'à leur coller des espagnols de Frontex au tarif espagnol, avec la bonne casquette. "problème suivant !" Pour le reste, c'est assez technique : It also “overrides” the agreement in principle by granting Madrid power to issue visas and residence permits for Gibraltar, to make decisions on asylum claims made in Gibraltar, and to enforce the law on the ground, Morton said. The U.K. minister argued that the Commission is proposing a “wholesale application” of EU law as well as a governance framework which is “totally disproportionate to the small scale of goods” which flow between Gibraltar and the EU. She pointed to 2020 figures showing the EU exported €3.8 billion in goods to Gibraltar, whereas the Rock exported €160 million in goods to the EU. -> [le mandat de négociation] "outrepasse" également l'accord de principe en accordant à Madrid le pouvoir de délivrer des visas et des permis de séjour à Gibraltar, de prendre des décisions sur les demandes d'asile présentées à Gibraltar et de faire appliquer la loi sur le terrain, a déclaré M. Morton. La ministre britannique a fait valoir que la Commission propose une "application globale" du droit communautaire ainsi qu'un cadre de gouvernance "totalement disproportionné par rapport à la faible quantité de marchandises" qui circulent entre Gibraltar et l'UE. Elle a rappelé les chiffres de 2020 montrant que l'UE a exporté 3,8 milliards d'euros de marchandises vers Gibraltar, alors que le Rocher a exporté 160 millions d'euros de marchandises vers l'UE. Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite) Et c'est là où je ne comprend plus trop, puisque l'accord initial prévoyait : pour les hommes une frontière tenue par l'UE à l'aéroport de Gibraltar, et rien entre Gibraltar et l'Espagne, mais l'établissement des contrôles et formalités douanières sur la frontière terrestre pour le trafic de marchandises. Ne me dites pas qu'ils cherchent encore une méthode pour bénéficier quelque par, n'importe où, d'un trou de souris pour pouvoir exporter le cheddar sans taxe vers l'UE, comme avant, comme quand ils n'en étaient pas sortis ? !
    4 points
  27. Bien possible puisque la classe Attack devait réussir là où le S-80 avait échoué: intégrer un système de combat US/LM dans un sous-marin conventionnel. Pourquoi le S80? Parce que les espagnols bénéficiaient de la techno française. Après un échec dont l'Espagne même n'est pas encore sortie, les US ont dû se dire "if you can't beat them join them" et c'est là-dessus que ce partenariat avec la France s'est fait jour. Donc allez savoir si LM échaudé par l'industrie d'armement française n'essaie pas de faire de la politique? L'affaire du CTA40 sur le véhicule AJAX que LM "n'arrive pas à intégrer" pour dieu sait quelle raison alors que Nexter le fait sur un engin 15 tonnes moins lourd et à roues, va dans le même sens. Ça pourrait leur retomber sur la figure et franchement ça ne me déplairait pas. Et bien ce n'est peut-être pas si certain que cela que l'admin biden donne gratuitement sa protection à l'Australie. À mon avis ça se paie, et la facture a pu augmenter. Oui aussi. C'est également pour ça que je suis contre les coopérations soit-disant supposées porter l'Europe de la défense. Non seulement parce qu'on est un plan Z pour tout le monde et que le plan A ce sont les USA, mais aussi parce qu'on subit le même pillage, les mêmes trahisons, de la part des gens avec qui on prétend coopérer. Et QU'EN PLUS ça fait de nous des cibles aux yeux des gros joueurs que sont les USA, la Russie, la Chine... Ils ont dit le 16 que nos sous-marins étaient "les meilleurs du monde". Donc t'en fais pas trop dans les jours à venir il devrait y avoir un désamorçage du déficit d'image possible. Mais n'allons pas croire que cette affaire ne sera pas montée en épingle non plus par certains prospects, notamment néerlandais pour qui l'occasion sera trop belle. Ensuite "consolidation de la défense de l'UE" = marginalisation de la France. C'est assez hallucinant qu'on gueule sur les australiens dans ce contexte, alors que nos chers voisins nous mettent des bâtons dans les roues depuis toujours, comme l'ont encore fait les allemands de TKMS en Australie et les suédois de Kockums sur les sous-marins, d'ailleurs. Mais là pas de rupture, pas de réaction outragé de l'Elysée? Tout va se jouer autour des déclarations conjointes éventuelles entre NG et l'Australie. Excellente comparaison pour le coup. Et quelque part c'est un peu ça. Mais surtout c'est un désavoeu de la politique de chien savant que mène la France à l'égard de ses alliés. Il faut dire ça à Macron alors! Alors les chinois n'ont pas lu Napoléon puisqu'ils ont dit que l'Australie était devenue une cible légitime pour leurs armes nucléaires! Uniquement s'il y a un intérêt pour les USA. La facture a juste augmenté, c'est tout. Attends, il n'est pas non plus dit que la prolongation des Collins se fasse! Imaginons que demain ils rechangent d'avis pour dire "finalement on va pas attendre 2040 on va plutôt prendre quelques sous-marins conventionnels pour patienter, mais pas 12 et pas aussi chers que les Attacks". C'est parfaitement possible. Et si les allemands gagnent cette fois on dira quoi? LOL. C'est vrai, et rien ne dit qu'il n'y en aura pas d'autres non plus. La France ne devrait pas trop en faire mais notre classe politique combinée, de gauche à droite et des extrêmes au centre, est au moins aussi conne que BoJo + ScoMo + Sleepy Joe combinés! La voix de la raison. À lire la presse les australiens étaient majoritairement favorables à un arrêt du programme. Les mêmes sont aussi pour beaucoup favorables à un arrêt du F-35 parce que "trop cher". Certains ont été abusés par les factures fantaisistes présentées par une certaine presse. On a vu les mêmes manoeuvres en Inde dans le cadre du contrat Rafale. On peut considérer, si les méthodes sont avérées, qu'il s'agissait d'une guerre de quatrième génération. De la part de qui? Au profit de qui? Je crois LM assez cons pour torpiller cet accord avec NG contre qui ils sont concurrents en Grèce et ailleurs (LCS v/s FDI). Mais est-ce si certain? Après tout LM avait 2/3 des retombées économiques dans la construction des subs! Est-on sûrs que des intérêts chinois n'étaient pas non plus à la manoeuvre? Ce sont eux les grands gagnants jusqu'ici, ils ont une nouvelle cible et celle-ci est pour l'instant désarmée et sans plan, ni infrastructures! Attends je comprends pas... Tu parles du SCAF ou du MGCS? Et les intérêts de la France ne sont pas ceux de l'UE non plus, du coup ça tombe bien! Oui, il le faut. Mais à côté il faut au contraire qu'on se rencentre sur nos équipes. Qu'on passe en mode guérilla commerciale avec tout le monde. Qu'on utilise les mêmes méthodes de putes que celles employées à notre égard. Pour un oeil les deux yeux, pour une dent toute la gueule. Encore une fois je ne comprends pas la véhémence à l'égard de l'Australie quand l'Allemagne nous a fait 10 fois pire depuis 10 fois plus lontemps! Pareil. Économies pour les USA qui coopteraient cette partie de la marine australienne Maintien en service actif de sous-marins nécessaires à la projection de puissance en Pacifique Obtention d'une capacité à générer une "pince" allant du nord-est au sud-ouest et se rejoignant au niveau de la polynésie et autres îles où les chinois essaient de faire leur trou pour justement couper l'Australie des USA. Justification de la construction d'installations adaptées de maintenance carénage etc, servant aussi bien aux USA qu'à l'Australie C'est très logique.
    3 points
  28. Et la traduction de cet article, plus centré sur le Royaume-Uni que l'Australie ou les USA dans cette affaire, mais qui peut aussi intéresser @jackjack Je ne suis pas sûr de ma relecture pour celui là par contre, j'espère juste qu'entre les expressions et les acronymes et surnoms utilisés, ça n'a pas perdu trop de son sens. Si c'est le cas, je suis encore une fois bluffé par les capacités de DeepL à traduire des textes pas si simples que ça et bourrés de références quasi culturelles...
    3 points
  29. dans un premier temps je ne serais pas surpris outre mesure de voir arriver des 688I réformés par l'US Navy
    3 points
  30. Je n'ai pas accès à l'ensemble de l'article, mais ce point est intéressant à rappeler En l’espèce, Pékin a tout fait pour précipiter Canberra dans les bras de Washington. La Chine militarise à tout-va les îlots – territoires disputés avec ses voisins – dont elle s’est emparée par la force dans le Pacifique occidental. Elle a multiplié opérations d’espionnage et d’influence politique à Canberra. Pour punir l’Australie d’avoir osé demander une enquête internationale sur l’origine de la crise du Covid, les Chinois ont déclaré une impitoyable guerre commerciale aux Australiens. Signe des temps : Aukus a été salué partout en Asie, à Tokyo, à Delhi, à Taipei. Ca donne du contexte à la décision australienne. Qui reste aberrante du point de vue des intérêts australiens, mais cette aberration ne vient pas de nulle part. De la part de Morrison et de son gouvernement, il faut peut-être parler d'une réaction de panique ? Je note aussi cette nouvelle rapportée par The Hindu, et intéressante pour l'Inde et le Japon - voire carrément hallucinante - et encore pour la France Les États-Unis excluent d'ajouter l'Inde et le Japon à l'AUKUS "L'annonce d'AUKUS la semaine dernière n'était pas censée être une indication, et je pense que c'est le message que le président a également envoyé au (président français Emmanuel) Macron, qu'il n'y a personne d'autre qui sera impliqué dans la sécurité dans l'Indo-Pacifique", a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, lors de sa conférence de presse quotidienne du 22 septembre 2021. Mme Psaki répondait à la question de savoir si des pays comme l'Inde et le Japon, dont les dirigeants seront à Washington cette semaine pour le premier sommet quadrilatéral en personne, feraient partie de la nouvelle alliance de sécurité. (...) "AUKUS" ? Que deviendrait-il ? JAUKUS ? JAIAUKUS ?" a dit Psaki dans un moment de légèreté avant de donner la réponse à la question. La phrase (original : "there is no one else who will be involved in security in the Indo-Pacific") est soit dit en passant d'une maladresse incroyable ! Le message à peine dissimulé - faut-il dire : claironné ? - c'est que seuls les bons Anglo-Saxons peuvent être impliqués dans la sécurité en Indo-Pacifique. Ce n'est pas pour les wogs (*) ! Moi je dis qu'entre wogs, je veux dire Indiens, Japonais et Français, on peut s'entendre ! (*) Métèque. S'applique tout particulièrement aux personnes originaires du sous-continent indien. Sans oublier bien sûr cette affirmation traditionnelle que "les Nègres, ça commence à Calais". Bon Dieu, et ils disaient que Biden serait un champion de la diplomatie !!!
    3 points
  31. Tel que je le comprends les SNA australiens seront autant australiens que les F-35 belges sont belges. C'est à dire pas beaucoup. Du coup auront-ils le droit de s'en servir par eux-mêmes ou seront-ils limités à en faire usage dans le cadre définis par les accords AUKUS? Pour les américains est ce vraiment handicapant de décaler leur livraisons de SNA dans leur colonie Océanienne plutôt qu'en métropole?
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  32. Le discours d'E Trappier reste encore très vague : des signaux d’Indonésie et d’Égypte (je n'ai pas suivi le film mais il me semblait que le financement avait été acté via un pool bancaire Français avec garantie d'état) , lors de l’inauguration du nouveau bâtiment de Dassault à Mérignac, Éric Trappier, le PDG du groupe, n’a pas échappé à une question sur l’annonce, par l’Australie, de la rupture du contrat passé avec l’industriel tricolore Naval Group pour l’acquisition de 12 sous-marins. Et ce, au profit de navires américains. Si cette affaire a provoqué une crise diplomatique entre Paris et Washington, Éric Trappier n’a pas découvert-là les capacités de persuasion des États-Unis: «Les Américains ont toujours été un concurrent féroce. Nous, avec les avions de combat, on a toujours eu à souffrir de l’influence américaine dans un certain nombre de pays.» En particulier, comme il l’a rappelé, en «Corée et à Singapour». Mais aussi en Australie où, comme Naval Group, Dassault a échoué: «Au milieu de l’appel d’offres, alors même que les équipes australiennes travaillaient avec nous, le Premier ministre de l’époque est rentré en disant: ‘‘J’ai acheté du F35 (l’avion de combat américain)‘‘.» Pour autant, si la Suisse vient elle aussi de préférer le F35 au Rafale de Dassault - et ce juste après la visite de Joe Biden… -, Éric Trappier livre l’analyse suivante: «Il n’y a pas le méchant Trump et le gentil Biden, les présidents américains défendent les intérêts américains, on ne peut pas le leur reprocher complètement.» Néanmoins, il ne s’attend pas à une compétition plus sévère encore dans les mois à venir: «Ça a toujours été très dur. Il ne faut pas être naïf et créer des positions de forces. La France plaît aussi à certains pays.» De fait, au chapitre des bonnes nouvelles figure la confirmation par la Grèce de l’achat de six Rafale supplémentaires. Lesquels viennent grossir cette commande de 18 appareils, six neufs et douze d’occasion prélevés sur le parc de l’armée de l’air française. Au-delà, Éric Trappier attend aussi des signaux d’Indonésie. Et surtout d’Égypte, LeCaire ayant l’intention de commander 30 nouveaux Rafale. Il l’assure: «Il y a des perspectives importantes pour le Rafale.»
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  33. Voici la version originale en russe de la communication de Moscou А как насчет нас? Мы тоже являемся тихоокеанской державой, да, не только Франция! И мы полностью солидарны с нашей сверхдержавой. То же самое, что и Великобритания, да, за исключением того, что мы - другая. Нет, не как во Франции, нет, вы видели, к чему это привело? Алло, Пекин? Этого достаточно для вас? Je donne ci-dessous une traduction : Et nous alors ? Nous aussi on est une puissance du Pacifique, oui y a pas que la France ! Et puis on est tout à fait solidaire de notre superpuissance de tutelle. Pareil que la Grande-Bretagne oui, sauf que nous c'est l'autre. Non, pas comme la France, non, z'avez vu à quoi ça les a menés ? Allo, Pékin ? C'est bon là, ça vous suffit ? Tout à fait, c'est de la part de l'Australie le choix de rechercher une protection extérieure, plutôt que de chercher à combiner armement autonome et relatif éloignement du théâtre principal pour se protéger. La contrepartie de ce choix, c'est naturellement de devoir contribuer aux actions - et aux guerres - de la superpuissance dont on recherche la protection. L'Australie avait bien davantage le choix entre stratégie d'alignement et de service de la superpuissance et stratégie de défense autonome qu'elle est plutôt loin de la zone où Pékin veut imposer sa domination. Ce n'est pas qu'il soit impossible de se protéger sans superpuissance de tutelle quand on est voisin d'une grande puissance potentiellement hostile, mais c'est nettement plus difficile - n'est pas la Finlande qui veut. Mais l'Australie a choisi. Ou plutôt, elle a choisi d'abord l'une, puis l'autre de ces stratégies. Et Morrison a fait en sorte de brûler les ponts, c'est vrai. Théoriquement possible oui, mais les chantiers américains sont chargés au max pour fournir autant de Virginia que possible à l'US Navy, qui doit retirer un grand nombre de Los Angeles dans les années qui viennent et s'inquiète de son affaiblissement. Il n'y a pas de créneau de production disponible. Tout SNA qui sera livré "en avance de phase" à l'Australie sera donc un SNA de moins pour l'US Navy... Washington le fera t il quand même ? Je demande à voir.
    3 points
  34. Ce nouveau Prime Minister sera exactement dans la même situation que Morrison, à savoir "à quel saint me vouer pour être en mesure de voir l'influence chinoise contrecarrée dans le Pacifique occidental ...". Le débat porte aujourd'hui sur la qualité et les capacités de la puissance qui sera en mesure d'épauler les Australiens face à la Chine dans le Pacifique dans les 40 ans qui viennent: la France ses 67 millions d'hbts ses 36 milliards de budget militaire et ses confettis Pacifique, ou bien les États-Unis et leur budget militaire, leur rivage Pacifique et leur communauté d'action avec les Aussies? Je rappelle quand même qu'Américains et Australiens se battent ensemble dans le Pacifique en Nlle-Guinée et dans les Indes Néerlandaises entre 42 et 45, que les Australiens se sont battus au Vietnam etc etc ... On peut raisonnablement parier à une livraison en avance de phase de SNA US (un peu ce qui firent les Russes avec l'Inde). Les SNA qui seront livrés à l'Australie dans le cadre d'AUKUS seront des clones US point barre il ne pourra en être autrement en vertu du fait que l'Australie sera un sous-traitant clé des USA dans la région.
    3 points
  35. Tout à fait d'accord sur la convergence des intérêts australiens et français dans cette situation. Deux difficultés supplémentaires ont été créées par la décision de Morrison : - La relation entre deux des pays inquiets de cette situation est rendue plus difficile du fait que la parole du PM australien a perdu toute crédibilité à court terme - c'est-à-dire jusqu'au moment où vous aurez un nouveau premier ministre - L'Australie devra conserver des sous-marins anciens jusque dans les années 2040, leur remplacement par des bâtiments plus modernes est un gros point d'interrogation en termes de date, de coût et de dommages portés au traité de non-prolifération Ces dommages étant là, il faudra bien vivre avec. A Pékin, peut-être se rappelle-t-on avec amusement de la maxime de Napoléon : "Quand l'adversaire fait une erreur, surtout ne l'interrompez pas !" Le dernier mot reviendra en effet aux Australiens... pour ce qui est au pouvoir de l'Australie. Comment et quand livrer quels SNA à l'Australie, avec quelle implication locale (tout en assurant les livraisons de Virginia à la Marine américaine, qui ont priorité absolue), pour quel prix et en échange de quels engagements (combien de navires australiens sous commandement américain si la Chine agit contre Taiwan, par exemple)... ce seront des décisions pour les Américains. ==>C'est ça, choisir une politique d'intégration militaire à une superpuissance plutôt qu'une politique d'autonomie militaire avec le support d'un pays qui n'est pas une superpuissance Ca ne sera absolument pas une surprise. Si Johnson est surpris lorsque c'est confirmé, c'est qu'il est encore plus un clown qu'on ne peut le supposer. Tiens, voici la petite sœur de la mignonne que tu nous montrais
    3 points
  36. De même que Trump l'a fait pour l'Amérique, peut on croire un partenaire si à chaque changement de dirigeant on déchire la feuille qui a été longuement négociée et satisfaisait (assez) les deux parties ? Les intérêts de l'UE ne sont pas ceux de la France. J'espère qu'on aura une attitude constructive pour le bien de tous, une leçon de démocratie et de responsabilité permettant de comprendre que l'UE n'est pas un seul pays ou qu'un marché.
    3 points
  37. Le problème avec les livres, c'est qu'ils ne sont pas actualisés. Ce qui était vrai à l'origine juste après la livraison des premiers exemplaires obtenus dans l'urgence et opérés en association faute d'avoir du personnel qualifié ne l'est plus aujourd'hui.
    3 points
  38. Je ne suis pas abonné au Figaro, mais d'autres médias reprennent l'information : https://www.europe1.fr/economie/crise-des-sous-marins-le-pdg-de-naval-group-sort-du-silence-4067939 A noter que le PDG de Naval Group sera auditionné à l'Assemblée Nationale le 28 septembre.
    3 points
  39. j'avais cru que le peuple australien etait fondamentalement contre les nucleaire. comment le gvt morrison va t'il faire passer la pilulle au peuple australien ?
    3 points
  40. Franchement Jackjack, tu y crois à ton interprétation ? Quand tu signes un contrat après un appel d'offre ouvert à toute la concurrence c'est il me semble que tu as fait le tour de la question et que tu as choisi l'offre qui te correspondait le mieux d'après le cahiers des charges fixé préalablement tant du coté technique que tarifaire ! Le contrat est signé en 2016 et depuis tu es en train de nous dire que parallèlement une étude était en cours pour élaborer la faisabilité d'un autre type de sous-marins alors que tous planchaient sur le design de NG depuis 5 années ! Personnellement, je pense que ce contrat signé avec NG gênait beaucoup de monde et pas que chez vous, (d'ailleurs j'avais été surpris à l'époque mais pas enthousiaste après lecture du dit contrat ou la presse se gargarisait du montant total impressionnant mais en définitive dilué en 1/3 pour nous et 2/3 pour les US )! S'en est suivi un lobbying intense en interne appuyé par des gens qui nous veulent que du bien du coté des "perdants" et ceux exclus de cet appel d'offre et intensifié par les changements géopolitique entre les US/Chine qui vous impactait directement. Ce prétexte était il me semble suffisant pour modifier votre demande auprès de NG et de notre GVT et j'ignore si ce changement de cap aurait été accepté (j'en doute) mais plus que l'acceptation c'est le tarif qui n'aurait plus été le même, alors que le projet en cours suivait une courbe tarifaire ascendante au fur et à mesure des demandes et intégrations, cibles de critiques incessantes ! A ce moment là, il était possible de casser le contrat, la raison était recevable et il ne dépendait que de NG et notre GVT de répondre favorablement ou défavorablement à cette nouvelle demande. Tout le monde en seraient sorti "grandi" et on aurait évité cette situation qui met tous le monde dans l'embarras et crée des divisions qui desservent l'objectif fixé d'un partenariat sincère et durable. Mais voila, rien n'a transpiré et à l’initiative de votre premier sinistre voilà 18 mois si j'en crois ce qui à été écrit ou dit aurait par l'entremise de Boris émis le souhait d'obtenir des sous-marins à propulsion nucléaire via les US/UK et de là serait née cette alliance AUKUS dans le plus grand secret de peur que la France ne la face capoter ! N'est-ce pas ce qui c'est passé ? Je ne sait pas si vous allez y gagner quelque chose avec la mentalité des dirigeants US/UK mais de notre coté vous y perdrez sûrement beaucoup, le bizness est une chose qui ne peut coexister sans la confiance sur le long terme. On restera des alliés de circonstances mais je pense que l'on y regardera à deux fois avant de s'engager sur quoi que ce soit pour longtemps !
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  41. https://www.t-online.de/nachrichten/ausland/internationale-politik/id_90838750/eu-versus-usa-hinter-vorgehaltener-hand-fuerchten-sie-das-schlimmste.html (22 septembre 2021) Mais ce n'est pas tout ce qui s'est passé à New York. La France a également annulé une réunion prévue dans le format dit "quadruple" entre la France, l'Allemagne, les États-Unis et la Grande-Bretagne. La raison en est "le mécontentement du côté français", comme l'a confirmé le ministre des Affaires étrangères Heiko Maas. L'homme politique du SPD a également annulé sa participation à la réunion. En outre, selon les diplomates de l'UE, la partie française fait pression pour reporter indéfiniment le premier Conseil conjoint UE-États-Unis sur la technologie et le commerce, qui se tiendra mercredi prochain à Pittsburgh. "Ce que nous voyons là-bas a rendu beaucoup de choses plus difficiles. Et je crains qu'après tout, cela reste plus difficile pendant un certain temps", a déclaré le ministre des affaires étrangères Maas à New York. "Ce qui a été décidé là-bas et la manière dont cette décision a été prise sont irritants. Et cela donne à réfléchir, pas seulement pour la France". Cependant, le ministre allemand des Affaires étrangères a répondu à la question de savoir si les relations transatlantiques sont désormais menacées d'une nouvelle ère glaciaire, comme elles l'étaient sous Trump, par un "non" clair.
    3 points
  42. Non, ils vont vous commander quelques centaines de Rafale M pour leur aéronavale à la place des F-35C
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  43. Certes, certes, mais le sujet ici c'est l"Australie. On se recentre vite avant le dérapage à venir.
    3 points
  44. C'est un lieu commun qui est semble-t-il assez discutable. J'avais déjà parlé de Paul Bairoch : https://claude-rochet.fr/paul-bairoch-mythes-et-paradoxes-de-lhistoire-economique/ Paul Bairoch, Mythes et paradoxes de l’histoire économique, Paris, La Découverte/Poche, 1999. Frédéric Schneider : L’auteur s’attaque tout d’abord au mythe de l’industrialisation de l’Occident grâce aux matières premières importées du tiers monde au XIX siècle. Le commerce international des combustibles commence véritablement avec le développement des machines à vapeur qui rend le charbon indispensable. Celui-ci n’est cependant pas importé par les Occidentaux au tiers monde : le Royaume-Uni exporte même du charbon vers le tiers monde. La commercialisation du pétrole est beaucoup plus tardive et elle est au départ une source d’énergie d’ordre secondaire. Il ne devient très convoité qu’après que son prix ne chute en dessous de celui de la houille. C’est dans les années 1960 que l’Occident commence à importer une grande quantité de pétrole en provenance des pays du Moyen-Orient principalement. En ce qui concerne les produits miniers, la situation est similaire. Sur l’ensemble du XIX siècle, l’Occident produit 99% de sa consommation de minerais. Ce n’est que dans les années 1960 que le tiers monde devient le fournisseur en minerais de l’Occident. https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/les-couteuses-colonies-de-la-france_1414563.html(1er juin 2003) Jacques Marseille : En longue durée, au contraire, les colonies ont accumulé à l'égard de la France des déficits commerciaux dont le montant mesure le volume des crédits que cette dernière a dû consentir pour leur permettre d'équilibrer simplement leurs comptes. De 1900 à 1971, ces crédits s'élèvent à un peu plus de 50 milliards de francs 1914, soit plus de quatre fois le montant des emprunts russes, soit plus de trois fois le montant total des aides américaines à la France de 1945 à 1955 ! A cet égard, l'ampleur des crédits offerts de 1945 à 1962 (32,5 milliards de francs-or) peut aujourd'hui surprendre. Représentant, bon an mal an, près de 10 % des recettes budgétaires de la France, ces crédits mesurent aussi ce qui a fait défaut à la métropole pour reconstruire son économie dévastée par la guerre et mieux loger ses habitants, à une époque où l'abbé Pierre entamait sa campagne en faveur des sans-logis. Autant de constats qui amenaient les esprits les mieux avertis et les comptables les plus secs à souhaiter la rupture précoce des liens qui unissaient la France à ses colonies. Dès les années 30, certains hommes d'affaires se posaient déjà la question. Envoyé en mission en Afrique noire par le ministre des Colonies Paul Reynaud, au mois de décembre 1931, un jeune inspecteur des finances, Edmond Giscard d'Estaing, père de l'ancien président de la République, écrivait à son retour qu'il valait mieux, " pour l'avenir même du pays, ne rien faire plutôt que d'engloutir des fonds destinés à se perdre, s'ils [étaient] versés dans une économie qui n'[était] pas faite pour les utiliser au bon endroit et de façon productive ". C'était reprendre l'argumentation des économistes libéraux qui, un demi-siècle plus tôt, s'étaient opposés aux conquêtes.
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