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Affichage du contenu avec la meilleure réputation le 15/06/2022 dans toutes les zones

  1. Message pour Cracou et Akhillieus : vous ne pourriez pas avoir votre échange en MP ou sur un fil dédié car franchement votre échange pollue ce fil de discussion pour un intérêt proche de zéro
    13 points
  2. Pour continuer sur les chars, interview très intéressante d'un tanker de T-80BVM avec les points positifs/négatifs, on apprend pas mal de choses https://telegra.ph/Nemnogo-o-T-80BVM-06-03 Je vais résumer pour ceux qui n'ont pas envie de lire (et dommage pour vous) - Les chars n'embarquent de 10 obus, il explique cela par le fait qu'il s'agit de réduire le risque d'explosion en cas de dégâts sur le chars, mais également dû au fait qu’énormément de stocks ont été consommé au début de la guerre, Il précise également que généralement un coup suffit pour détruire les chars ukrainiens, car ils sont bourrés de munitions et explosent facilement (alors information à relativiser, les chars russes qui explosent facilement sont aussi monnaie courante en Ukraine) - L'optique n'est pas excellente, mais suffit largement face aux chars ukrainiens - Mécaniquement il indique de la T-80BVM est fiable (au delà des espérances) et que son blindage est efficace. - Les duels de chars sont recherchés par les équipages de T-80BVM, car supérieurs en vitesse aux T-64BV ukrainiens - Consommation de carburant excessive - Un seul T-80BVM aurait été perdu au combat en 3 mois de guerre contrairement aux T-72 qui ont subi de lourdes pertes en zone urbaine (à voir avec les chiffres d'Oryx) et à voir si il parle de la guerre dans la globalité ou seulement des zones urbaines, les joies de la traduction
    11 points
  3. Dites, j'ai aucune autorité mais évitez de vous abaissez dans votre concours de kiki quand même. On voit bien que vous avez des avis différents, bah présentez les, c'est intéressant. Par contre ça vire plus au dénigrement de la personne par moment et c'est embêtant et ça abaisse tout l'intérêt.
    11 points
  4. Cette guerre a démarré en 2008 avec le projet américain d'étendre l'OTAN à l'Ukraine et à la Géorgie. Tant que les Américains ne renonceront pas à ce projet, la Russie tant qu'elle le pourra, tant qu'elle ne se sera pas effondrée sur le plan économique et militaire, sera en guerre contre ce projet. Dès l'instant où les Américains renonceraient à ce projet, je ne vois pas ce qui empêcherait la Russie d'accepter un retour au Statu Quo pré-2008.
    9 points
  5. Quelques réflexions en vrac : Dans ce forum, l'importance du Bundestag est quelque peu surestimée. Ici, on a l'impression que le Bundestag est une foule déchaînée qui se met constamment en travers de la route du gouvernement. En réalité, cela fait des années que la presse déplore que le Bundestag devienne de plus en plus docile et impuissant. Au Bundestag, il existe ce que l'on appelle la "contrainte de groupe". Cela signifie que les députés ne peuvent pas voter comme ils le souhaitent. Ils votent normalement en bloc avec leur parti/groupe. Ceux qui ne le font pas ne sont pas reconduits par leur parti lors des prochaines élections. En bref, si le gouvernement veut absolument le FCAS, il peut l'imposer. Patrick ne cesse de rappeler que la France doit absolument éviter que l'on puisse lui imputer un éventuel échec du FCAS. Du point de vue de l'opinion publique allemande, je ne pense pas que cela soit si important. Premièrement, l'opinion publique allemande ne connaît presque pas le FCAS et s'en moque. Aucun citoyen allemand ne reprocherait à la France de se retirer du projet. Comme nous, Allemands, ne demandons pas d'autonomie stratégique, le public se contenterait d'acheter un produit américain en rayon. Deuxièmement, l'élite politique/médiatique ne serait pas non plus indignée. La CDU mettrait cela sur le dos du SPD. De toute façon, le SPD n'aime pas les armes. Les journaux traitent à peine le sujet. Et quand ils le font, ils sont plutôt objectifs et font référence à des projets d'armement plus ratés d'Airbus. Ce projet FCAS est perçu ici comme beaucoup, beaucoup moins important pour l'intégration européenne que vous ne l'imaginez. Je ne sais pas si l'on parle beaucoup en France des achats d'obligations par la BCE, mais ce sujet est ici environ mille fois plus important. Où il y a un grand malentendu : Chez nous, Macron est présenté comme pro-européen. Lorsque les Allemands entendent ce mot, ils partent automatiquement du principe que cela signifie la dissolution des États-nations et un transfert de souveraineté à l'UE. L'opinion publique allemande ne comprend pas le concept français d'une Europe souveraine, qui consiste à ce que les différents États-nations se rendent aussi puissants que possible et coopèrent ensuite. A nos oreilles, cela ressemble au nationalisme du 19e siècle. Ce concept français serait sans doute populaire auprès d'une partie de la population, mais il est mal vu par l'élite politique (notamment le SPD et les Verts).
    8 points
  6. Personnellement, je vois quand même beaucoup de monde ici qui tire des plans sur la comète en disant que les Ukrainiens ne peuvent pas reconquérir le terrain perdu ou au contraire qu'ils peuvent le faire. La vérité, c'est qu'on en sait rien. Strictement rien. En 1915, la France n'avait pas les moyens de libérer ses territoires occupés, et pendant trois ans la situation est restée bloquée jusqu'à ce qu'en cent jours l'armée allemande soit balayée et vaincue en rase campagne. De même, début 42 les Soviétiques semblaient tenir le coup d'un cheveu, et la "libération" (faut voir l'accueil des populations) des pays baltes, de la Biélorussie ou de l'Ukraine semblait bien loin. Pourtant un an plus tard il était acquis que la guerre serait gagnée à moyen terme. Nous sommes dans un monde qui va vite, très vite. Ce genre de renversements pourrait arriver très tôt, ou jamais, voire l'inverse arriver et une débâcle ukrainienne dans le Donbass. Moi le premier, j'ai dit beaucoup de conneries là-dessus. Mais la vérité, c'est simplement ça : on en a aucune idée, et il est plus que probable que les belligérants et leurs soutiens n'en ont aucune non plus.
    7 points
  7. J'ajouterais que même en cas de victoire militaire de l'Ukraine, à un moment, il faudra parler parce qu'en face c'est pas le Boukistan oriental (sans vouloir offenser nos nombreux contributeurs Boukistanais)
    6 points
  8. Oui, cela dit je crois que ce dernier point est assez universel quelle que soit l'arme : mieux vaut ne pas tirer quand un obstacle proche obstrue le passage de la munition Y en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes.
    6 points
  9. Je me méfie comme de la peste des titres de journaux et autres "résumés" qui sont en fait des interprétations tendancieuses et déforment ce qui a été dit. Exemple : "Macron a dit qu'il ne faut pas humilier Poutine", alors qu'il avait dit de ne pas humilier la Russie. J'ai donc cherché des citations directes des paroles exactes de Macron. J'ai trouvé ça "La seule issue souhaitable du conflit est soit une victoire militaire de l'Ukraine, soit une discussion (...) qui permet un accord entre l'Ukraine et la Russie. Donc à un moment, il faudra parler" Que j'approuve personnellement, et surtout qui me semble difficilement attaquable ! - "La seule issue souhaitable" : parce que les deux autres sont d'une part une victoire militaire de la Russie, d'autre part un conflit gelé mal éteint type Donbass 2015-22 mais en dix fois plus grand. Qui au juste préfèrerait l'une de ces issues-là ? - "Souhaitable" : eh oui, le fait que ces deux issues soient préférables à victoire russe et conflit permanent mal éteint... ne signifie pas que c'est ce qui se passera ! La victoire russe est tout à fait possible, le conflit semi-gelé qui continue à tuer aussi - "Donc il faudra parler" : c'est affirmer en filigrane que l'une des deux issues souhaitables est totalement irréaliste et n'arrivera pas. "Soit l'Ukraine gagne soit il faudra parler, bon bah donc il faudra parler"... l'hypothèse sous-jacente non explicitée est qu'il n'y aura pas de victoire militaire de l'Ukraine au sens de libération des territoires occupés pour revenir à la ligne du 24 février Ce dernier point est d'ailleurs à la fois exact... et impopulaire. ==>N'est-ce pas pour cette raison en fait que Macron est attaqué ?
    6 points
  10. Je pensais que c'était pour pas oublier la liste des voyelles classiques.... Son anglais est excellent mais ça sonne désespérément comme le colonel Klink.
    6 points
  11. Eh bien je ne connaissais pas le colonel Markus Reisner. Qui soit dit en passant appartient bien à la Heer l'armée de terre... mais celle de l'Autriche non de l'Allemagne. Ca se voit notamment à la devise "AEIOU" sur son insigne. Dont le sens à la fois en latin et en allemand est qu'il revient à l'Autriche de dominer le monde entier - certes, ça date quelque peu Cela dit, même s'il est en effet très typique de l'image des militaires germaniques - ce que je ne saurais personnellement lui reprocher - je trouve qu'il fait un effort notable pour se mettre au goût otanien du jour. Je veux dire, il a évité le monocle
    6 points
  12. Un basic design c’est pas rien , dans le processus de conception d’un navire c’est le jalon d’avant construction ( détail design ) correspondant au bouclage des études fonctionnelles et autres dans les volumes et surfaces impartis ; les grands bilans y sont définis. Pour un navire de surface çà correspond au jalon d’approbation des plans et schéma par la société de classification . Pour qu’un tel projet de soum réussisse il faut travailler en relation de confiance totale tout au long du processus, c’est très difficile d’échanger au frein à main malgré le balisage de confidentialité. A partir de détails , des intéressés peuvent faire du retro ingénierie comme nous on le fait quand on visite un navire en escale. Peu importe ce qu’on donné ou pas , mon sentiment est que dans cette union de mariage à trois , la team France s’est fait imparablement cocufier, au sommet de l’état on a justement parlé de trahison ,terme fort et révélateur.
    6 points
  13. https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/les-canons-caesar-français-en-action-dans-l-est-de-l-ukraine/ar-AAYvceU? Les canons Caesar français en action dans l'Est de l'Ukraine SOURCE AFP Dans l'Est de l'Ukraine, des soldats de l'unité d'artillerie de la 55e brigade installent un canon Caesar camouflé, monté sur un camion. Trois coups sont tirés, accompagnés de détonations assourdissantes et d'éclairs lumineux. L'Ukraine a fait la démonstration mercredi, depuis un lieu dont elle a demandé à ce qu'il ne soit pas révélé, d'un de ses canons automoteurs français Caesar qui visent l'artillerie russe dans le Donbass, au moment où Kiev exhorte ses partenaires occidentaux à lui fournir "davantage d'armes" puissantes. Impossible de savoir quelle est la cible. "C'est un secret", commente un officier ukrainien aux journalistes conviés pour l'occasion, dont l'AFP, précisant toutefois qu'elle était "à moins de 38 kilomètres". Le système d'artillerie Caesar est très prisé par les partenaires militaires de Paris pour sa précision. L'Ukraine en a reçu six exemplaires ces dernières semaines pour tenter d'endiguer la progression de l'armée russe dans le Donbass, ancienne région minière essentiellement russophone. Le président français Emmanuel Macron avait assuré mi-mai à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky que la France allait "intensifier" ses livraisons d'armes à l'Ukraine "dans les jours et les semaines qui viennent". Très maniable et mobile" La démonstration de l'armée ukrainienne mercredi se déroulait le jour où le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin réunissait ses alliés occidentaux à Bruxelles, pour les appeler à "redoubler d'efforts" pour aider l'Ukraine face à la Russie. Produit par le groupe industriel français Nexter, le Caesar est un canon de 155 mm monté sur un camion capable de tirer six coups par minute à une distance de 40 kilomètres. Selon un commandant ukrainien sur le front ukrainien, surnommé "Glib", il a rendu la défense ukrainienne plus agile, moins prévisible. "Ce système est principalement très maniable et mobile. C'est un facteur très important dans une guerre contemporaine comme celle-ci", explique-t-il, opposant les Caesar "aux vieux systèmes ukrainiens non mobiles". "Grâce à cette arme, nous gagnons beaucoup de temps, de sorte que l'ennemi ne peut pas nous attaquer ni riposter rapidement", se félicite-t-il. Besoin d'armes de longue portée "Glib", qui ne donne aucune indication précise sur les endroits où les Caesar sont déployés, affirme à l'AFP avoir été formé en France pendant une semaine, "un temps très limité" selon lui: "J'ai dû m'entraîner rapidement et me souvenir de tout". Les Français ne sont pas les seuls à avoir envoyé des armes de longue portée à l'armée ukrainienne. Les Américains et autres partenaires de Kiev ont fait de même, sans toutefois satisfaire l'état-major ukrainien qui réclame quotidiennement "plus d'armes" - notamment des armes de longue portée - pour repousser l'avancée russe autour des villes-clé de Severodonetsk et Lyssytchansk. Les séparatistes prorusses, soutenus par Moscou dans la région depuis 2014, accusent de leur côté l'armée ukrainienne d'utiliser des armes avec des munitions de 155mm - celles notamment utilisées par le Caesar - pour tirer sur la population de la grande ville de Donetsk et d'autres localités alentour. Une accusation formellement rejetée par "Glib": "La sécurité des civils est l'une de nos priorités. Nous ne tirons pas sur des zones résidentielles". 15/06/2022 18:07:55 - Dans l'Est de l'Ukraine (AFP) -
    5 points
  14. Il est parfois intéressant de voir à quel point la perception de soi et la perception des autres diffèrent. En général, nous nous considérons comme extrêmement pro-européens, alors que nous pensons que beaucoup d'autres sont nationalistes. Chez nous, il y a beaucoup de voix dans la gauche politique qui seraient prêtes à laisser l'Allemagne se fondre dans l'UE (je ne parle pas de l'extrême gauche, je parle du SPD et des Verts). La droite leur reproche alors de vouloir échapper par ce biais à l'histoire allemande qu'ils détestent. Elle met en outre en garde contre le fait que pratiquement tous les autres peuples de l'UE sont bien plus nationalistes que les Allemands. Les Français et les Européens de l'Est, en particulier, ne seraient jamais prêts à renoncer à leur souveraineté. La situation est si paradoxale que l'on a du mal à trouver les mots justes. C'est peut-être le cas (attention, il y a un peu de polémique et de cliché) : L'Allemagne est heureuse de ne pas avoir de souveraineté en matière de défense et de politique étrangère. Elle a autrefois cédé ce fardeau aux Etats-Unis, et elle aimerait aujourd'hui le céder à l'UE, car cela lui permet d'échapper à son histoire sanglante. En même temps, notre cauchemar est de céder notre souveraineté fiscale et budgétaire à l'Europe. Nous l'avons eue pendant la guerre froide, et nous l'avons exercée de manière exceptionnelle. Chez vous, c'est l'inverse : votre souveraineté en matière de défense est sacrée, mais vous vous moquez de la souveraineté budgétaire. Vous aviez l'habitude d'imprimer de l'argent et vous partez naturellement du principe que l'UE imprimera de l'argent pour tout le monde. Rien ne change. Je pense que l'on peut faire trois reproches à l'Allemagne, dont nous ne sommes pas aussi conscients qu'ils devraient l'être : Premièrement, nous sous-estimons massivement la nécessité d'une armée réellement capable d'agir et disposée à se battre. Deuxièmement, nous ignorons que le modèle économique de l'Allemagne est une rare curiosité qui part comme si de rien n'était du principe qu'il est possible d'exporter dans le monde entier et d'accumuler d'importants excédents commerciaux. Nous ne percevons pas que le libre-échange intra-européen pourrait constituer une menace pour quelque autre pays que ce soit. Troisièmement, nous ne voyons pas la pression de la souffrance dans d'autres pays européens. Notre péché est de vouloir maintenir le statu quo. Cette combinaison de zone de libre-échange UE et d'océans protégés par les États-Unis est si merveilleuse pour nous, pourquoi les Grecs sont-ils trop stupides pour en profiter autant que nous ? Il est normal qu'il y ait toujours du ressentiment contre l'Allemagne dans l'UE, puisque nous avons la plus grande économie (je ne parle pas d'hégémonie, puisque notre PIB ne représente que 26% de celui de l'UE). Mais nous devons écouter attentivement quand ce ressentiment général se transforme en colère justifiée. Pour en venir au SCAF : L'Allemagne a ici deux intérêts. Elle souhaite obtenir la plus grande part possible du chiffre d'affaires économique, des emplois, etc. Elle souhaite également conserver/gagner des compétences technologiques. Ce qui nous importe en revanche peu, c'est de savoir s'il en résultera une arme valable et combien de temps cela prendra. Comme nous ne voulons pas nous battre, nous n'avons besoin de l'avion que comme objet d'exposition. Lorsque la France nous propose de coopérer au SCAF, nous ne considérons pas cela comme une invitation honorable dans le saint des saints de la souveraineté française, mais comme une banale affaire entre commerçants, de la même manière que Mercedes et Renault se mettent d'accord sur le développement commun d'un moteur à combustion pour la Kangoo. Alors oui, la colère sur le forum est justifiée. Maintenant, il y a une zone de tension : la France ne peut pas tolérer cela, mais elle serait contente de ne pas devoir supporter seule les coûts. Mon souhait serait que l'Allemagne fasse des compromis jusqu'à ce qu'il en résulte une arme utilisable dans un délai raisonnable.
    5 points
  15. Le pouvoir ukrainien pense que le temps joue pour eux ... et ils auront peut être raison. L'idée c'est que l'armée ukrainienne remonte en puissance avec l'armement occidental qui arrivera en volume ... et les nouveaux soldats qui seront un peu aguerri. Dans le même temps la Russie se sera consommer et sera donc probablement moins "forte" sur le terrain. En gros il s'agit d'espérer un nivellement pas le bas dans un premier temps ... puis un pourrissement dans un second temps. A priori c'est ce pourrissement qui pourrait obliger la Russie à un arrangement avec l'Ukraine pour au moins un cessez le feu. Mais ça pourrait prendre du temps ... on parle en mois voir en années. Par exemple la remonté en puissance de l'armée ukrainienne est attendue pour dans deux à trois mois. Et la Russie à parlé d'opération jusqu'à la fin de l'année. La question c'est surtout quand et comment la Russie va mobiliser pour aller combattre en Ukraine ... parce que s'ils font all in ... on va se retrouver à terme avec deux armée d'un million d'homme chaque se mettant sur la gueule.
    5 points
  16. Malheureusement au vu du cout politique économique et humain de l'opération je doute que les russes se satisfassent du statu quo ante. Reste à voir s'ils ont encore les moyens de leur politique.
    5 points
  17. Bah oui... Cold launch ... éjection à 5 ou 10 m avant l'allumage du propulseur. Mais normalement, tu as un angle minimum d'élévation du tube, angle qui garantit que le missile ne repassera pas sous le niveau de la bouche du tube. Il ne faut donc juste pas tirer sous cet angle, ni avec un obstacle qui vient obstruer le plan horizontal au niveau de la bouche.
    5 points
  18. Emmanuel Macron: "À un moment donné, le président ukrainien devra négocier avec la Russie" https://www.bfmtv.com/politique/emmanuel-macron-a-un-moment-donne-le-president-ukrainien-devra-negocier-avec-la-russie_VN-202206150244.html J'ai vraiment du mal à comprendre pourquoi Macron force là dessus en ce moment, la Russie ne nous aimera pas plus pour autant et au contraire nos alliés et l'Ukraine voient ce genre de propos d'un œil très hostile
    5 points
  19. Reportage très intéressant sur les rouages du pouvoir au début de la guerre, puis sa transformation. Projet de loi discuté sur Telegram, vote éclair en présentiel, lobbying actif à l'UE, profils des gens qui gravitent dans les hautes sphères du pouvoir. Une remarque intéressante sur la réforme de la police, qui semble avoir visiblement payé. Guerre en Ukraine : dans les rouages de la machine Zelensky https://www.lemonde.fr/international/article/2022/06/15/guerre-en-ukraine-dans-les-rouages-de-la-machine-zelensky_6130470_3210.html
    4 points
  20. Attention avec ce genre de channels YT qui font des montages à la noix sur fond de voix off robotique. Pas fiable.
    4 points
  21. Excellent article de Marc Chassillan à propos de l'avenir des blindés https://www.frstrategie.org/publications/defense-et-industries/quels-blindes-pour-conflits-futurs-2022 Une remarque très judicieuse à la fin : la MCO des véhicules à moteurs thermiques dans les années 2040-2050 ... Avec la volonté des autorités publiques de ne plus avoir de chaines de valeurs/productions autour de la motorisation thermique à ce moment là, comment assurer la MCO de véhicules entrés en services entre 2020 et 2030 et qui seront surement encore en parc à ce moment ... Clairon
    4 points
  22. Merci... Bon, et qu'on ne vous y reprenne plus hein, sinon... Sinon je vote pour vous envoyer en classe de tactique militaire auprès de l'inénarrable Oberst Markus Reisner de la Bundesheer Et de profiter de sa légendaire bienveillance Teutonne... Son crâne rasé, son regard psychopathe, sa petite baguette et ses références nostalgique aux vieux matériels (T-62) et à une certaine période de l'Histoire où l'on avait les couilles, dans la même région, de perdre 3200 soldaten par jour. O tempora, o mores
    4 points
  23. Il faut noter le mot qui en russe résume cet avis technico-opérationnel sur le projet 22160 : седламердь Prononcer : cédlamerd' Un parallèle de la situation Inde / Pakistan avec la situation Russie / Ukraine présente certaines ressemblances, oui. Une différence essentielle cependant : l'Ukraine n'avait pas d'armes nucléaires. L'effacement en est quelque peu facilité. C'est une stratégie - mieux vaudrait d'ailleurs parler de grande stratégie - beaucoup plus ancienne que le tic langagier de notre président actuel. Ca s'appelle du non-alignement tout simplement Lors de la première guerre froide, cette stratégie aurait été impraticable pour la France, sachant que la pointe des armées soviétiques en RDA stationnait "à deux étapes du Tour de France de Strasbourg". Dans cette deuxième guerre froide en revanche, les armées chinoises sont un peu plus loin qu'à deux étapes du Tour de France Ce qui pourra ouvrir certaines possibilités à la France - pour peu que nous ayons assez de jugeote pour ne pas manquer une opportunité évidente et de dimension historique.
    4 points
  24. Un article intéressant de CNN (là) où entre autres choses, on en apprend plus sur l'impact des livraisons d'armes. Déjà, il faut que les armes arrivent jusqu'à l'utilisateur final. Il y a parfois des incohérences entre les rapports occidentaux qui clament que les armes arrivent et sont utilisées et ceux des soldats ukrainiens sur le terrain qui rapportent des pénuries d'armement et de munitions. Ce qui pose la question de l'efficacité de la logistique ukrainienne. Ensuite, il y a un délai de formation qui retarde la mise en oeuvre des armements les plus sophistiqués. Par exemple, un HIMARS nécessite trois semaine avant que les opérateurs soient capables de l'utiliser efficacement. Il faut aussi que les unités ukrainiennes estiment que cet investissement en formation (pendant lequel les soldats sont retirés du front) vaille le coût. L'article cite par exemple le cas des fameux switchblades qui a priori dans bien des cas sont restés dans leurs emballages. De nombreuses unités ukrainiennes continuent à utiliser des drones du commerces bidouillés car plus "user-friendly". En revanche, pour ce qui est des pièces d'artillerie occidentales, on sait que les ukrainiens les utilisent intensivement. Les réparations se font en effet principalement hors du pays (dans les pays frontaliers de l'OTAN, j'imagine) et donc les services occidentaux peuvent constater leur utilisation intensive. Pour ce qui est du matériel ex-soviétique, les USA sont en ce moment en train de faire les fonds de tiroir des pays possédants des munitions pour ce genre de pièces d'artillerie, mais l'article précise que l'attrition est telle que ce type de matériel a tendance a disparaître rapidement. Ce qui est aussi intéressant, c'est que l'article dit que les services américains estiment avoir une vision assez précise des pertes russes (et elles sont massives) mais ont beaucoup plus de mal à analyser ce que font les Ukrainiens (en bien comme en mal). Les Ukrainiens ne disent pas tout aux occidentaux et la localisation géographique des combats dans l'est du pays très proche de la frontière russe complique la collecte de renseignement. Mais tout ça pour dire que les américains ne savent pas vraiment où en sont les ukrainiens (notamment en termes de stocks de munitions) ce qui complique la prise de décision de leur côté (qu'elle soit politique ou juste des questions de soutien militaires). Ce qui est sûr néanmoins, c'est que les deux camps sont confrontés à des pertes très lourdes et que la question des effectifs ne va pas tarder à se poser face à une telle attrition. L'Ukraine a de nombreux volontaires sous les armes mais se pose la question de leur entraînement et, partant de leur efficacité, tandis que la Russie peut potentiellement déclarer une mobilisation partielle mais cela poserait des problèmes politiques. Pas vraiment de certitudes sur ce que va faire Vlad à l'avenir. Une chose est sûre, il demeure persuadé que la victoire est au bout du chemin et qu'il parviendra à faire passer tout ou partie de l'Ukraine sous son contrôle. Et l'imaginer arrêter l'opération bientôt en déclarant une victoire plus ou moins inexistante du fait d'objectifs revus drastiquement à la baisse est à l'heure actuelle illusoire.
    4 points
  25. Je ne sais pas si tu as vu, mais jusqu'ici c'est plutôt la logistique civile russe qui assure les besoins de l'armée que l'inverse... Alors s'il faut que la logistique de l'armée vienne, EN PLUS de la logistique civile elle-même revenue à la vie civile, assurer les besoins de l'industrie et du commerce russes, on peut définitivement dire que la guerre est finie. Allez, avec un peu de chance on doit pouvoir remplacer la tourelle d'un T-XX par un conteneur ISO soudé à la caisse du char. Ça devrait le faire et ce serait plutôt classe, des chars porte-conteneurs.
    4 points
  26. Je lis beaucoup d'exagération ici. Pas la peine de faire appel aux vieilles lunes de "c'est un coup de la CIA ! Cf. les couveuses koweïtiennes !". En l'occurrence, les Russes ne sont pas des oies blanches. Je crois même qu'ils ont invoqué récemment qu'un Su-25 ukrainien avait sciemment abattu un avion civil juste pour emmerder la Russie. Et en attendant, je le répète : ceux qui attaquent ici sont bien les Russes.Quand bien même l'Ukraine voisine serait un repaire de nazis bandéristes ectoplasmiques.
    4 points
  27. @Manuel77 merci pour tes contributions. Quelque chose me questionne tout de même : de ton point de vue l'Allemagne serait elle prête à acheter "sur étagère" un NGF développé par la France, au même titre qu'elle serait prête à acheter US, si le produit répond à ses besoins ? Si non pourquoi ?
    3 points
  28. Y'a 9 T-80BVM documentés détruits sur Oryx, 27 perdus au total (beaucoup de captures il est vrai). Rapporté à la population totale des T-80 BVM engagés, j'ignore ce que ça représente en pourcentage. Et les pertes sur Oryx représente environ 70 - 80% des pertes réelles, surement encore moins maintenant depuis le front bouge beaucoup moins (ratio entre les pertes documentés Oryx et le journal de bord d'un officier de la 4e ABG, qui avait consigné les pertes en début de conflit). Ratio semblable lorsque les US avaient communiqué sur environ 1 000 chars perdus par la Russie (on était dans les 700 documentés sur Oryx). Edit: en tout cas les Ukr semblent d'accord pour dire que le T-80BVM fait le taf
    3 points
  29. Je ne vois pas pourquoi les Russes voudraient finir avant que la Chine n'attaque ? Pour ne pas que l'OTAN intervienne en Ukraine au principe que c'est une seule et même guerre ? C'est tordu
    3 points
  30. Le CAESAR peut utiliser n'importe quelle munition de 155 OTAN. Il me semble que, aux frontières UKR et Bielorusse, il y a des dépôts avancés, dits OTAN, utilisables par n'importe quelle force déployée en avant.
    3 points
  31. DSI sur les déclarations de ce matin du PR, dont je partage les interrogations.
    3 points
  32. On peut. Mais concrètement, le Sri Lanka aussi pourrait faire l'affaire. Et moins cher. Le en "même temps". On prend des coups de tout le monde et on ne gagne rien.
    3 points
  33. Oh non, zut alors, notre ami Bocquet défendu par certains ici est un véritable escroc, pas faute d'avoir prévenu
    3 points
  34. Je pense que c'est un peu comme sur Karkov. Les villes servent de centre de ravitaillement et de regroupement des unités et les gros QG y sont souvent planqués quelque part. C'est plus discret que de le faire en rase campagne. Il y a donc des bombardements sur des cibles d'opportunité plus ou moins bien identifiés probablement par image satellite, détection EM ou renseignement humain.
    3 points
  35. En anglais on utilise : illuminator ou pointer ... pour le rôle informationnel. Ca marche pour les visée laser sur les fusil, aussi bien pour pour les "lampe torche laser" et autre systeme qui dessine un point ou un tache en lumiere laser sur un objet qu'on veut mettre en valeur. designator ... pour le rôle de guidage armement SALH, avec laser modulé crypté. En français c'est pas super clair par contre, du moins pour le pointeur illuminateur ... pour le "désignateur" ça semble plus accepté de dire que c'est le systeme de guidage de l'armement SALH. Pointeur à une acception plutot civile, le "stylo laser" que tout le monde connais. Et "illuminateur" rentre un peu en confusion avec désignateur. Il me semble qu'une périphrase ou une définition est presque nécessaire dans chaque article un peu précis en francais.
    3 points
  36. Tu observeras donc que l'Inde est totalement bloquée par la Chine et que au-delà des Maldives, elle a tenté d'investir en Afghanistan, ce qui s'est fini sur un grave échec. Au-delà de Bollywood, le soft power indien a aussi du mal à s'exporter. Que l'Inde gratte du pétrole à pas cher n'est pas une stratégie d'influence, juste de l'opportunisme commercial.
    3 points
  37. Ca ne me parait pas évident. Je pencherais plutôt pour un atterrissage en zone boisée, masquant de fait une partie des explosions et de la chaleur dégagée à la caméra.
    3 points
  38. Très révélateur d’une vision manichéenne devenue évidente ici. Et qui déforme tout (« ce n’est pas la Tchétchénie » devient « ce n’est rien ») pour ne laisser place qu’à un discours binaire sans nuance possible. Sur la forme, il est évident que les actions russes comme ukrainiennes, aussi condamnables soient-elles, sont par définition compréhensibles, dans le sens où elles se fondent sur des causalités, dépassant le seul aspect moral. Faire de toute volonté d’identification de ces causalités une justification morale des actions est une déformation militante. Sur le fond, la vidéo en question (ukrainienne rappelons-le) ne montre qu’un mouvement de foule avec en fond sonore des coups de feu. Les Ukrainiens eux-mêmes ne parlent que de quelques blessés (page wiki citée par Heorl), ce qui implique une maitrise du feu. Nous ignorons tout des évènements eux-mêmes. Pour mémoire, et sans postuler une équivalence puisqu’encore une fois nous avons peu d’éléments, l’armée française a tiré sur une foule à plusieurs reprises ces dernières années (notamment hôtel Ivoire en RCI et Burkina-Faso l’an dernier). Cela caractérise-t-il une volonté de violence délibérée sur les civils ? Evidemment non. Par ailleurs et hormis les témoignages, qui sans être sans valeur doivent évidemment être pris avec un très grand recul, nous disposons de vidéos ukrainiennes sur la zone de Kherson qui montrent surtout des confrontations très peu violentes entre soldats russes et population, voire même des convois reculant devant la foule. Cela non pas pour dire que les Russes sont les gentils (par définition ils occupent la région), mais qu’au vu de ces éléments il semble que leur approche locale ne soit pas basée sur une violence aveugle comme cela a pu être le cas en Tchétchénie puisque c’était la comparaison qui avait été faite. C’est une constatation qui a une signification stratégique (volonté probable de ne pas s’aliéner la population, vraisemblablement dans le projet de sécurisation de long terme et/ou d’annexion du territoire) et militaire (engagement de la Rosvgardia et du FSB, il semblerait même que la police de la DNR y ait été observée, plus que des militaires). Évidemment cela peut être faux ou évoluer, mais les Ukrainiens n’auraient aucun intérêt à ne pas communiquer d’images de violences massives, ce qui rend cette interprétation plutôt plausible en l’état et actuellement. Cette inefficacité ne se limite pas aux actions offensives mais à l’ensemble des missions de combat de l’unité.
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  39. La Fin du consensus européen sur l'Ukraine : https://blogs.lse.ac.uk/europpblog/2022/06/15/have-we-passed-the-high-water-mark-of-european-unity-on-ukraine/ Les dirigeants européens ont présenté une réponse unie au lendemain de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Pourtant, alors que la guerre se poursuit, cette unité est mise à rude épreuve. Selon Luigi Scazzieri, il existe désormais un risque réel que les dissensions suscitées par le conflit s'enracinent, sapant la cohésion européenne sur des questions qui dépassent largement la guerre en Ukraine. Lorsque Vladimir Poutine a lancé son invasion de l'Ukraine en février dernier, les dirigeants européens ont rapidement accepté d'imposer des sanctions radicales à l'économie russe et de fournir à Kiev une assistance militaire et financière. Mais alors que le conflit entre dans une nouvelle phase, l'unité européenne est mise à rude épreuve. Au début de la guerre, une victoire russe semblait probable. Mais l'Ukraine a réussi à stopper l'assaut russe sur Kiev, obligeant Moscou à se concentrer sur le Donbas et le sud de l'Ukraine. Même ici, l'offensive russe semble avoir un élan limité. La Russie a subi des pertes importantes et aura du mal à mener des opérations offensives de grande envergure. Dans le même temps, les forces ukrainiennes auront plus de mal à reprendre un territoire qu'à le défendre. Les deux parties auront du mal à réaliser une percée. À mesure que le conflit se poursuivra, les divisions entre les pays européens s'accentueront. Les divisions sur l'augmentation des sanctions contre la Russie sont déjà très visibles. Il a été difficile pour l'UE de se mettre d'accord sur le sixième train de sanctions à la fin du mois de mai, notamment sur les importations de pétrole russe. Pour surmonter l'opposition de la Hongrie, les dirigeants européens ont dû accepter de ne pas sanctionner les importations par oléoduc. Il sera encore plus difficile pour l'UE de sanctionner le gaz russe, car des États membres comme l'Allemagne, l'Autriche et la Hongrie, qui sont très dépendants du gaz russe, craignent de ne pas pouvoir faire face à une coupure totale. Cela accroîtra les tensions avec les États membres qui affirment que les revenus du gaz sont essentiels pour alimenter l'effort de guerre de la Russie. Les divergences en matière de stratégie deviennent également très apparentes. Les États membres de l'Est de l'UE, en particulier la Pologne et les États baltes, craignent d'être envahis ensuite si l'Ukraine perd et sont convaincus de la nécessité de fournir à Kiev un soutien important pour l'aider à l'emporter. Ils pensent également que les négociations avec la Russie sont inutiles, car on ne peut faire confiance à Poutine pour appliquer un quelconque accord. À l'inverse, si les États de l'UE occidentale comme la France, l'Allemagne et l'Italie ont apporté un large soutien à l'Ukraine, ils pensent que le conflit doit se terminer par une négociation entre la Russie et l'Ukraine, impliquant éventuellement des compromis de la part de Kiev. Les pays de l'UE occidentale ne pensent pas qu'il y ait un risque que la Russie attaque les pays de l'OTAN, mais s'inquiètent plutôt du risque que le conflit dégénère en un conflit OTAN-Russie. Cette attitude de l'Europe occidentale fait craindre aux États de l'Est, qui sont des faucons, que les Européens de l'Ouest soient disposés à apaiser Poutine et qu'ils sous-estiment la menace russe. Ces craintes ont été aggravées par les retards de l'Allemagne dans la livraison d'armes à l'Ukraine. De même, les références du président français Emmanuel Macron à la nécessité d'éviter d'humilier la Russie sont perçues comme des signaux indiquant qu'il est prêt à pousser l'Ukraine à faire des concessions à la Russie, même s'il le nie. La France, l'Allemagne et l'Italie ont toutes appelé à un cessez-le-feu, ce qui a provoqué des tensions avec les États membres de l'Est, qui pensent que cela renforcerait le contrôle russe sur certaines parties de l'Ukraine. La bataille d'usure dans le Donbas pourrait finalement persuader la Russie et l'Ukraine d'accepter un cessez-le-feu. Mais cela pourrait creuser davantage les différences européennes. Si l'avancée de la Russie obligeait l'Ukraine à accepter des pertes territoriales dans le cadre d'un accord, la plupart des pays de l'UE seraient favorables au maintien de l'essentiel des sanctions pour éviter de légitimer les gains de Poutine. Mais au fil du temps, les appels à l'assouplissement des sanctions pourraient se multiplier, ce qui accentuerait les divisions. À l'inverse, si les avancées ukrainiennes persuadaient Poutine qu'il est dans son intérêt de se retirer des territoires occupés depuis février, cela pourrait diviser encore davantage. Les États européens belliqueux voudraient maintenir les sanctions et rejeter toute tentative de normalisation des relations avec la Russie tant que Poutine sera au pouvoir. Les pays plus modérés, quant à eux, seraient probablement favorables à la levée de certaines sanctions et tenteraient de reconstruire une relation plus stable avec Moscou, en se concentrant par exemple sur les pourparlers relatifs au contrôle des armements. Les plus grandes divisions européennes se produiraient si l'Ukraine parvenait à reprendre des territoires. Poutine pourrait accepter de perdre les territoires que la Russie occupe depuis février, et peut-être même les parties du Donbas que la Russie contrôle depuis 2014. Mais ni Poutine, ni aucun successeur potentiel, ne pourrait facilement accepter de perdre la Crimée. Si elle était confrontée à une telle possibilité, la Russie redoublerait d'efforts dans la guerre, et le risque que Poutine soit prêt à utiliser des armes nucléaires pour forcer Kiev à faire marche arrière augmenterait également. Comme l'a récemment souligné le directeur de la CIA, Bill Burns, dans une interview, Poutine "ne croit pas qu'il puisse se permettre de perdre". La plupart des pays de l'UE ne seraient pas à l'aise avec une escalade aussi risquée, mais certains pourraient insister sur le fait que Poutine bluffe. Trois mois après que Ru
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  40. ET maintenant les répercussion sur le plan religieux : le pape rentre dans le camp de ceux qui ne veulent pas prendre parti. https://www.cbsnews.com/news/pope-francis-ukraine-war-russia-putin-perhaps-somehow-provoked-not-prevented/ Le pape François estime que la guerre en Ukraine "a peut-être été provoquée d'une manière ou d'une autre ou n'a pas été empêchée". PAR ANNA MATRANGA 14 JUIN 2022 / 12:45 PM / CBS NEWS Rome - Le pape François a déclaré à un groupe de rédacteurs en chef jésuites européens que la guerre en Ukraine a été "peut-être d'une manière ou d'une autre provoquée ou non empêchée", et il a mis en garde contre une simplification excessive du conflit. Dans une interview publiée mardi dans la publication jésuite "La Civilta' Cattolica", le pape a déclaré que dans la guerre de la Russie contre l'Ukraine, "il n'y a pas de bons et de méchants métaphysiques, dans un sens abstrait". Il a ajouté que quelques mois avant la guerre, un chef d'État l'a averti que l'OTAN "aboyait aux portes de la Russie" et que la Russie ne le tolérerait pas, ce qui pourrait conduire à la guerre. Le dirigeant, que François n'a pas identifié, "a été capable de lire les signes de ce qui se passait", a déclaré le pontife. Dans sa conversation avec les Jésuites, François a condamné "la brutalité et la férocité des troupes russes" qui envahissent l'Ukraine et la pilonnent à l'artillerie. Il a qualifié l'utilisation de mercenaires, en particulier, de "monstrueuse". Mais le pape a mis en garde contre le fait que se concentrer uniquement sur la violence de la Russie pourrait empêcher les gens de comprendre "l'ensemble du drame qui se déroule derrière cette guerre, qui a peut-être été en quelque sorte provoquée ou non empêchée". Et de noter l'intérêt pour les essais et la vente d'armes". François a fait des remarques similaires en mai, lorsqu'il a déclaré au journal italien Corriere della Sera qu'il n'avait "aucun moyen de dire si la rage [du président russe Vladimir Poutine] a été provoquée, mais je soupçonne qu'elle a peut-être été facilitée par l'attitude de l'Occident". Dans un autre discours prononcé mardi à l'occasion de la Journée mondiale des pauvres, François a adopté un ton différent, affirmant que la guerre en Ukraine était "l'intervention directe d'une "superpuissance" visant à imposer sa propre volonté en violation du principe d'autodétermination des peuples." Il a également blâmé implicitement Poutine lors d'un discours prononcé en avril dans la capitale maltaise de La Valette, lorsqu'il a décrié "les vents glacés de la guerre" en Europe et déclaré qu'"un potentat, tristement pris dans des revendications anachroniques d'intérêts nationalistes, provoque et fomente des conflits". François a condamné à plusieurs reprises la guerre en Ukraine, la qualifiant d'"abominable", de "macabre", de "massacre" et d'"agression armée inacceptable". Mais il a également été critiqué pour ne pas avoir désigné explicitement la Russie et Poutine comme les instigateurs du conflit. Sa motivation pour essayer de marcher sur une ligne aussi fine est probablement enracinée dans la position historique du Vatican de maintenir un dialogue ouvert avec toutes les parties dans les conflits mondiaux, afin qu'il puisse aider à la médiation pour la paix. Lors de l'entretien avec les journalistes jésuites, François a souligné qu'il n'était pas pro-Poutine. "Je suis simplement contre la réduction de la complexité à la distinction entre les bons et les méchants sans raisonner sur les racines et les intérêts, qui sont très complexes", a-t-il déclaré. "Si nous voyons la férocité, la cruauté des troupes russes, nous ne devons pas oublier les vrais problèmes si nous voulons qu'ils soient résolus." Il a également salué la bravoure et l'humanité du peuple ukrainien. "Je voudrais vraiment insister sur ce point : L'héroïsme du peuple ukrainien. Ce que nous avons sous les yeux est une situation de guerre mondiale, d'intérêts mondiaux, de ventes d'armes et d'appropriation géopolitique, qui martyrise un peuple héroïque", a-t-il déclaré. François a déclaré qu'il souhaitait organiser une rencontre directe avec le chef de l'Église orthodoxe russe, le patriarche Kirill, au Kazakhstan en septembre. Kirill a fourni une justification religieuse à la guerre en Ukraine, ce qui a incité François à l'avertir qu'il ne pouvait "devenir l'enfant de chœur de Poutine". Les deux hommes devaient se rencontrer en juin, mais cette rencontre a été reportée.
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  41. Sauf qu'une conversion d'un véhicule à roues en véhicule à chenille est généralement stupide. Mis à part miser sur la simplification de la maintenance et des économies d'échelles sur l'acquisition d'une flotte des deux versions il n'y a aucun intérêt a faire ça. C'est se coltiner le pire des deux mondes. Un véhicule a roue est souvent plus large et plus haut qu'un véhicule a chenille pour un même volume interne protégé. Il faut tout simplement laisser de la place pour les roues et leurs suspensions (c'est pour ça que les VCI 8x8 et 6x6 modernes sont aussi énormes). Les roues sont en soit plus légère que les chenilles et apportent des avantages logistiques et de simplicité de maintenance sur lesquels on ne va pas revenir ici. En contrepartie les roues imposent un véhicule plus volumineux (plus de surface à protéger) ce qui on le rappelle implique un véhicule plus lourd à niveau de protection équivalent. Il y a un optimum entre masse intrinsèque du système de roulage (roue/chenille) et masse ajoutée par l'augmentation du volume du aux roues qui se situe aux alentours de 30 tonnes (masse moyenne des VCI 8x8 qui vont grosso modo de 25 à 35 tonnes). Convertir un véhicule a roue en véhicule à chenilles sans modifier le châssis revient à se coltiner la masse intrinsèque (et les problèmes logistiques) des chenilles tout en conservant un énorme volume à protéger imposé par les roues. Donc soit ce Boxer a chenilles est extrêmement lourd pour le même niveau de protection que le Boxer soit il fait la même masse que le Boxer mais son blindage est en papier mâché (visiblement ils ont choisi la première option). Je ne sais pas à quoi pensaient KMW et RhM quand il ont imaginé ce véhicule, mais ils ne sont pas les premiers à avoir essayé. GDLS avait déjà présenté une conversion du Stryker à chenilles dans le cadre du programme AMPV de l'US army et ils ont rapidement abandonné et ont proposé le Stryker version roue à la place. Et encore GDLS avait fait ça de manière plus intelligente que sur cette conversion du Boxer, car ils avaient retravaillé un petit peu le châssis (abaissement de la caisse entre autres). Pour la même raison que convertir un VCI en pseudo MBT/Char léger/moyen est une mauvaise idée, convertir un véhicule à roue en véhicule à chenille est également illogique. Plus de volume à protéger (qui ne sert à rien en soit) veux dire plus de surface à blinder donc une protection inférieure à masse équivalente.
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  42. Pas étonnant. Je reviens d'un road trop moto. L'un des bikers a une Goldwind boite auto livrée en novembre. Appel ces derniers jours de sa concession Honda qui lui demande s'il ne veut pas la revendre : reprise au prix auquel il l'a touchée malgré les 7000kms au compteur !
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  43. Bon, alors comme visiblement tu ne connais pas les termes de base et que tu ne connais pas le domaine, je me permet de rappeler quelques évidences. Là tu cries au monde ton incompétence sur le sujet. Au fait, aurais tu des éléments sur le sujet pour prouver une compétence quelconque? (genre un ouvrage publié avec ton nom dessus?). Définition Combat ineffective : en regardant la définition exacte (c'est la base des définitions, c'est le bon vieux FM 101-5-1), c'est "unité qui est entre 50 et 69% de sa dotation théorique". Ce n'est pas le "dernier état avant destruction" pour deux raisons: "dernier état avant destruction" n'a aucun sens militaire et surtout il existe une situation en dessous, c'est la situation "a besoin d'une reconstitution avant la prochaine mission". C'est même une définition classique, avec un code couleur usuel qui ne date pas d'hier. Je cite donc le document qui est leur équivalent de nos TTA. Chez nous ça devrait être du côté du 106. GREEN indicates that the unit is at 85 percent or greater strength (combat capable) AMBER indicates that the unit is at 70 to 84 percent strength (combat capable with minor deficiencies) RED indicates that the unit is at 50 to 69 percent strength (combat ineffective, unit has major losses or deficiencies) BLACK indicates that the unit is at less than 50 percent strength (requires reconstitution before next mission). Dans le langage courant, "combat inefective" veut dire spécifiquement "incapable d'une mission (d'attaque) avec efficacité". Ce n'est pas qu'il ne peut pas le faire, mais que la probabilité de succès est très réduite à cause de problèmes dans l'unité. Cela correspond au cas des BTG qui ont perdu de l'infanterie, par exemple, et qui ne peuvent plus attaquer avec efficacité. La mesure de l'efficacité au combat C'est un domaine de recherche très classique où l'on tente de comprendre les éléments qui permettent de mesurer l'efficacité au combat. Il existe un grand nombre d'articles (on ne peut pas tous les lister), en particulier à la Combined Arms Library (qui reprend pas mal de mémoires de l’école d'application de l'armée de terre US ou de ce qu'on pourrait appeler "l'école de guerre interarmes). Un exemple typique est le papier de Wainstein dans l'IDA (ça date, c'est 86) Lien: https://professionalwargaming.co.uk/TheRelationshipBetweenBattleDamageAndCombatPerformance.pdf Un autre exemple de mémoire sur le sujet, orienté vers les changements d'un TO&E au niveau compagnie/battalion: https://apps.dtic.mil/sti/pdfs/ADA441883.pdf Une version scandaleusement simplifiée de la formule serait Efficacité = (% de dotation en armement)*(moral des hommes en %)*(ravitaillement en %)*(formation des hommes en %). Une unité qui aurait tout sauf un bon moral a une efficacité réelle très faible. Une autre qui a tout sauf une bonne logistique a aussi une efficacité faible. Dans les deux cas, elles sont "combat inneffective" pour des raisons très différentes et avec des conséquences très variables. Les conséquences de la mesure de l'efficacité au combat L'établissement de prévisions sur les pertes et les conséquences d'un action sont fondamentales, aussi une fois que la mesure de l'efficacité a été introduite, on s'est logiquement demandé comment deux armées opposées réagiraient. C'est une version simplifiée et modifiée qui a été introduite dans des titres de wargames comme The Operation Art of War III, par exemple. C'est là qu'on parle des équation de Lanchester, ou plus exactement de la modification géométrique des équations. C'est très imparfait, mais cela présente fort bien l'attrition relative des deux armées: https://en.wikipedia.org/wiki/Lanchester's_laws pour une introduction très rapide. C'est juste un système de deux équations différentielles. Et donc toi, tu peux me sourcer exactement ton affirmation: "Combat ineffective est le dernier degré d'efficacité avant destruction des unités." ?
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  44. En fait ça peut être une réponse allemande aux déclarations de Dassault sur le plan B. Maintenant, le KF51 leur donne un moyen de pression contre les français dans leurs négociations sur l'ensemble des programmes du genre si on cède pas ils reprennent leurs billes (KMW) et ils font leur futur char sur une base du KF51 dans un futur couple Rheinmetall/KMW.
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  45. Bof les stocks qu'elle a cramée pour l'essentiel c'est rien du tout, la plupart étaient des antiquités de l'URSS, qui même modernisées, étaient largement obsolètes (le T72, ça fait 30 ans que le concept est merdique) et bonnes pour la casse. C'est surtout les pertes humaines qui sont terribles pour ce pays, mais bon après la vague covid, la population doit encore être trop sonnée pour réaliser.
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  46. Moui enfin à Marignane personne ne se bats pour bosser avec NHI ou sur le plateau NH. Même le 175 est préféré (c'est dire !). Après on ne va pas repartir sur les coopérations contre nature les délires politiques et les délires d'ingénieurs (Airbus tout seul avec son 400M prête déjà assez le flanc), mais le NH90 est mal né et il semble de plus en plus probable que Leonardo comme AH vendront des familles 101 ou famille SP bien longtemps après avoir fermé la chaîne NH (qui se situe essentiellement en Allemagne si ça peut donner des clefs à certains).
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  47. https://nationalinterest.org/feature/case-against-finland-joining-nato-202542 (22 mai 2022) Plaidoyer contre l'admission de la Finlande dans OTAN Les intérêts de la Finlande ne sont pas les mêmes que ceux des autres pays de l'OTAN, et ses avantages potentiels pour l'alliance, en particulier pour les États-Unis, sont faibles et dépassés par les coûts. Une invasion russe de la Finlande, un risque lointain en temps normal, est encore plus faible aujourd'hui, avec des forces russes immobilisées en Ukraine et qui sont perdues sans remplacement à court terme. La Russie possède peu de ressources, militaires, politiques ou économiques, pour une attaque contre la Finlande. Si l'armée finlandaise est probablement suffisante pour dissuader toute attaque contre elle, elle ne contribue guère à l'OTAN au-delà. La Finlande ne s'entraîne pas, et ne s'est pas équipée, pour autre chose que la défense territoriale. Il y a peu de raisons de croire que l'armée finlandaise pourrait contribuer à des missions en dehors de la Finlande. Si la Finlande est relativement sûre et ne peut guère contribuer à l'OTAN en dehors de ses frontières, pourquoi l'admettre face aux coûts que cela implique ? Les coûts financiers ne sont pas énormes, mais pas insignifiants non plus. Un rapport récent a estimé que l'entrée de la Finlande dans l'OTAN coûterait aux États-Unis entre 1 et 5 milliards de dollars au départ et entre 550 et 730 millions de dollars par an. Mais les coûts plus généraux sont plus importants. Le plus important est qu'il recentre la sécurité européenne autour de l'OTAN à un moment où les États-Unis, confrontés à d'énormes problèmes économiques dans leur pays et à une détérioration de la situation sécuritaire en Asie, devraient remettre l'Europe aux Européens. Le choc de l'attaque russe en Ukraine a poussé les États européens à faire davantage pour leur propre sécurité. Le réveil de l'Europe combiné à l'incompétence de la Russie montre que l'Europe peut se défendre. Les États-Unis devraient quitter discrètement la scène du théâtre européen plutôt que de reprendre leur rôle de pacificateur de l'Europe. Il n'est peut-être pas surprenant que M. Stoltenberg, un Norvégien, pousse si agressivement l'OTAN à s'étendre à la Finlande et peut-être à la Suède. Une réalité durable de l'OTAN est que les États de la ligne de front ont toujours soutenu énergiquement le fait de repousser la frontière de l'OTAN vers un nouvel État de la ligne de front. Les États-Unis doivent revenir aux fondamentaux en Europe, ce qui signifie laisser les États capables équilibrer la puissance russe. Ils n'ont pas versé leur sang et sont morts dans deux guerres européennes au XXe siècle pour les enjeux périphériques que l'OTAN leur demande de défendre aujourd'hui. Ils ont fait la guerre et dépensé sans compter pendant la guerre froide pour empêcher un pays de dominer le cœur industriel de l'Europe, une évolution qui aurait pu menacer la sécurité nationale des États-Unis. Quoi que nous pensions de l'agression russe contre l'Ukraine, ou potentiellement contre la Finlande, elle ne menace pas notre sécurité. La Finlande se porterait très bien sans l'OTAN, et les relations des États-Unis avec Helsinki n'ont pas à souffrir beaucoup du fait qu'ils lui refusent la protection américaine. Si les Européens veulent la défendre, ils doivent le dire et élaborer des plans pour le faire. Aujourd'hui, l'OTAN sert principalement de véhicule pour des paiements de transfert des contribuables américains vers les contribuables européens. Se retirer de l'Europe permettrait aux États-Unis d'économiser au moins 80 milliards de dollars chaque année. L'heure est venue pour les États-Unis de se retirer d'Europe, et non de s'y étendre.
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