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Affichage du contenu avec la meilleure réputation le 29/09/2022 dans toutes les zones

  1. L'interview du général Yakovleff est incisive et il utilise un ton dévastateur que l'on ne voit pas habituellement sur les chaînes françaises Il répète ce qui a été dit des centaines de fois comme quoi il est sidéré sur l'impreparation des russes mais il rajoute que cela ne fait que empirer avec cette fameuse mobilisation partielle. Il répète que vu le degré de préparation des 300 000 homme, ce ne seront pas des soldats mais du bétail qui seront envoyés à l'abattoir. Ce sont ses mots ! Et que l'apport offensive de cette mobilisation partielle sera de Zéro ! Voir négatif ! Car cela va demander beaucoup de ressources logistique pour les amener et les entretenir... Ils multiplies les punchline avec des termes très rudes. Selon lui, Poutine ne pourra être renversé que par les militaires qui tôt ou tard en auront assez de subir cette humiliation mondiale et que l'orgueil des généraux russes est terriblement atteint et que leur seuil de tolérance est aussi dans les limites.
    20 points
  2. Yakovleff, pour ceux qui ne le connaîtraient pas, est du niveau de Goya voire au-dessus en termes d'analyse de la guerre. Son traité de tactique théorique est devenu une référence non seulement en France mais a été très apprécié des officiers étrangers francophones qui l'ont lu. Il est mis régulièrement à égalité avec Ardant du Picq, et c'est un compliment exceptionnel.
    18 points
  3. Les Ukrainiens font vraiment la guerre du 21e siècle, là ou les russes en sont resté à 1945 .. Comment saboter de l'intérieur la société russe et ne pas changer des prisonniers en bêtes sauvages ivres de vengeance Clairon
    16 points
  4. Bon, il va y encore y avoir beaucoup de choses à retirer et retranscrire de ces auditions. Voilà donc un verbatim des propos liminaires de Trappier, avant les questions, avec de rares corrections parce que parfois la syntaxe et Trappier ça ne fait pas deux, ses pensées allant plus vite que ses propos. Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, merci de nous recevoir dans ce format pour pouvoir répondre principalement à vos questions. Je vais faire un propos que j'essaierai de ne pas faire trop long. D'abord, je voudrais pas sous-estimer la nouvelle commission de la défense, puisqu'on s'adresse à une nouvelle commission de la défense, mais le fait majeur de l'année c'est effectivement comme vous l'avez rappelé le retour de la guerre en Europe. Et en particulier en Ukraine face à un pays qui s'appelle la Russie et que nous connaissons bien, de par l'histoire. Je pense que de ce côté là la mission d'information qui avait eu lieu il y a quelque temps sur la préparation à la haute intensité était non seulement justifiée je pense mais presque prémonitoire. Et une des conclusions de cette mission a été qu'il faudrait revoir les formats et surtout la massification des équipements si on était engagés nous-mêmes dans une guerre ce qui n'est pas le cas aujourd'hui mais qui est une préparation à cette potentialité. Je pense que nous vivons depuis la chute du mur sur une politique, du moins jusqu'à la fin de l'année dernière, dite des dividendes de la paix, c'est-à-dire d'être capables d'éviter la guerre, et en particulier la guerre en Europe, et ceci a conduit de nombreuses lois de préparation militaires dans le déclin des budgets. Et donc avec quand même une priorité qui était de préserver la technologie, préserver le développement de matériels du futur, donc préparer le futur, mais avec des formats un petit peu réduits par rapport à ce qu'aurait pu être la demande face à une situation plutôt de crise. Donc la dernière loi de programmation militaire, 2017-2022, celle qui est en cours, a essayé de corriger déjà ce gap de capacité, ces lacunes capacitaires, et donc on l'a souvent appelée dans notre jargon, une LPM de rattrapage. Rattrapage veut pas dire que le tout est rattrapé, mais en tout cas on a tous noté l'effort qui avait été fait dans cette nouvelle loi de programmation militaire, qui se termine, ce qui va ouvrir la voie à une nouvelle loi de programmation militaire et des budgets associés. Cette future loi je pense que l'industrie y contribuera, fortement, et on est tout à fait prêts à y travailler, en particulier avec la DGA et j'en reparlerai dans cette problématique que vous avez exposée, sur l'économie de guerre. Je voudrais d'abord faire un préambule sur, parce que c'est finalement la première de vos questions, et c'est ce que j'avais préparé, sur l'état de l'industrie. État de l'industrie, virgule, et état de l'industrie de défense. Mais on va commencer par l'industrie, et comme vous le savez, j'ai une autre casquette de l'UIMM, ce qui m'amène à beaucoup voyager en territoire et à rencontrer, dans les territoires, de nombreuses PME, organisées sur ces territoires et qui contribuent fortement à notre industrie. Nous sortons d'une crise majeure le Covid vous le savez tous, dans laquelle le "quoi qu'il en coûte" a permis de préserver un certain nombre de compétences et de capacités, mais a néanmoins affaibli le tissu industriel d'une manière générale. La reprise a été forte, cette reprise ayant été forte, la crise que nous avons traversé jusqu'à aujourd'hui était une crise, c'est d'ailleurs toujours une crise, de l'offre. C'est-à-dire finalement y a plus de demande que d'offre, c'est vrai en France et c'est vrai dans beaucoup d'autres pays, ce qui a créé des pénuries. Pénuries de composants liée très directement à la crise du Covid en Asie, crise d'un certain nombre de demandes qui ne pouvaient pas être livrées, et donc l'inflation a aussi immédiatement augmenté compte-tenu de cette pression. Qui dit inflation, qui augmente d'ailleurs un peu moins en France que dans d'autres pays en Europe, il faut le noter, c'est tant mieux, mais malgré tout une tension à haut niveau, et ça a créé aussi des tensions sur nos salariés et sur les problématiques du pouvoir d'achat des français. L'arrivée de la guerre en Ukraine, à ce moment-là précis il y a 6 mois, a donc renforcé cette problématique de pénurie. Pénurie des matières premières comme vous l'avez dit, on est venus vous en parler, cette pénurie reste. C'est-à-dire que c'est toujours très difficile de, je prends l'exemple aéronautique, de trouver du titanium. Mais on y arrive, mais on y arrive à court terme. C'est-à-dire qu'en réalité on arrive pas à faire des stocks aussi importants que ça, n'oublions pas qu'on passe pratiquement d'une fourniture russe à une fourniture américaine. Donc c'est pas tout à fait pareil, heureusement, mais quand même ça pose la problématique de mettre en place des nouvelles filières pour aller acheter du titane et surtout le traiter avant qu'il soit utilisable par exemple par l'aéronautique. Mais c'est vrai aussi de l'acier, où les aciéries ont beaucoup baissé de production etc, l'Ukraine s'est effondrée, la Russie, et donc y'a eu tension soudaine. La transition énergétique a mis la tension sur des matières comme le cuivre, comme le nickel, qui étaient aussi, bon voilà... Donc... ça reste. ça reste un sujet. L'industrie de défense y arrive, face à ces pénuries, mais c'est compliqué. Pénurie de main-d'oeuvre. Alors, c'est un peu moins vrai dans les grands groupes parce que les conditions de rémunération sont meilleures, les conditions sont meilleures en général dans les grands groupes. Mais c'est beaucoup plus difficile dans les territoires, dans les PME en particulier, où le problème de l'emploi est un sujet compliqué, et où toutes les PME cherchent à embaucher. Dans notre industrie, et dans notre industrie de défense en particulier, on cherche aussi des gens compétents. Le geste de la main, la capacité à piloter des robots, ce sont de la main d'oeuvre de haut niveau, et donc on a cette problématique de la formation qu'on ne peut pas dans l'immédiat traiter, mais qu'on essaie en amont de faire venir avec des écoles de production, et tout un tas d'organisations, et même des grandes sociétés qui s'organisent pour former qui des chômeurs, qui des jeunes, qui voudraient venir dans nos entreprises. Le vrai sujet du jour, et je dirais du mois de septembre, c'est le prix de l'énergie. Vous n'imaginez pas la détresse, et j'ose utiliser ce mot, j'utilisais le mot "inquiétude" jusqu'à il y a quelques jours, j'utilise maintenant le mot de "détresse", d'un certain nombre de nos PME en territoire. Elles peuvent être dans l'industrie de défense mais elles sont dans l'industrie en général. Car, ce coût, qui explose, quand les renouvellements de contrats de l'électricité, et de gaz, interviennent, c'est des coûts qui vont jusqu'à multiplier par dix les factures. Alors on l'a vu dans certaines industries de la verrerie c'est juste insupportable et donc on met la clé sous la porte, mais je peux dire qu'hier j'étais en Gironde, dans le territoire girondin, avec l'UIMM girondins, y'avait toute l'assemblée générale des PME qui était là, et effectivement, cette tension nouvelle, supersede (sic) toutes les autres. Donc c'est le sujet du moment, le prix de l'énergie. Comment on va faire pour que le prix de l'électricité, certes capé pour nos concitoyens, capé pour les électro-intensifs, mais pas forcément capé pour un certain nombre de petites sociétés, et puis le prix du gaz, qui aide à faire de l'électricité, malheureusement mais c'est comme ça, et le prix du gaz de manière générale pour l'industrie. Donc la sobriété n'est même plus le sujet, tout le monde va essayer de se serrer la vis, il va même y avoir une sobriété forcée, puisque certains vont soit mettre la clé sous la porte soit arrêter de produire compte-tenu du coût de production. Donc ceci va affaiblir l'industrie, et n'oubliez pas que l'industrie de défense est totalement tributaire de l'industrie en général. On a des métiers qui font que l'on travaille très directement dans la métallurgie, que ça soit l'aérien, le marine ou le terrestre. Donc ceci est le sujet réellement du moment qui fait que notre tissu industriel est mis en difficulté. Donc aux deux questions que vous avez posées, et je répondrai pas à la place de mes collègues néanmoins je donnerai une tendance: est-ce que ça va être plus long? Pour l'instant on se bat pour essayer de faire face à toutes les pénuries. Donc je dirais que la performance unique de l'industrie de défense aujourd'hui c'est d'arriver encore à livrer à l'heure. C'est un miracle. Alors on nous demande d'essayer d'aller plus vite... Donc je le dirai après on va s'inscrire dans des groupes de travail pour essayer de réduire les cycles ou de trouver des méthodologies pour réduire les cycles, mais c'est dans l'instant, difficile. L'augmentation des prix. Ben je vais vous dire... tout le monde le dit, il faut augmenter les prix, parce qu'il faut augmenter les salaires, ce qui ne me paraît pas complètement idiot non plus, enfin... il faut augmenter les salaires parce qu'il y a une inflation forte et c'est normal vis-à-vis de nos salariés. On augmente les salaires, la matière première augmente, le prix de l'énergie augmente, je vois pas comment on augmente pas les prix. Donc y'a bien une problématique de prix qui va arriver. Est-ce que c'est du niveau du coût de l'inflation, et puis ça veut dire quoi le coût de l'inflation, est-ce que c'est le 5.6% 5.7% de fin août cumulé sur un an, ou est-ce que ça va être plus, ou est-ce que la récession va faire en sorte que enfin l'inflation, enfin, soit freinée avec des taux d'intérêts etc? On va le voir. Le secteur bancaire c'est aussi un sujet. Alors je vais y venir au secteur bancaire parce qu'effectivement nos PME, dans toutes nos filières, elles ont à rembourser en général les PGE (nb: prêts garantis par l'état), ce qui est normal, y'a rien à dire, selon les mécanismes que vous connaissez bien. Elles font face à une augmentation de l'offre, augmenter l'offre c'est quoi, c'est augmenter le BFR (Besoin en fonds de roulement), parce que quand vous augmentez l'offre vous devez d'abord investir pour mettre plus de gens avant d'être payé, donc c'est l'augmentation du BFR. C'est l'augmentation de l'énergie qui devient complètement dingue, donc quelque part une difficulté en cash qui va se traduire immédiatement par des problématiques de risques de mises en faillites d'un certain nombre de tissus. Donc je rappelle que nous GIFAS (nb: Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales) pendant le covid, on avait mis en place une tour de contrôle pour essayer d'identifier ces problématiques-là. Elle est restée active, parce que le covid s'est pas arrêté du jour au lendemain, elle est active, et bien sûr elle va opérer complètement pour aider. Et les quatre grands du domaine de l'aéronautique (nb: Airbus Dassault Safran Thalès) avaient mis un fond qui permettra à ces sociétés qui étaient en difficulté, soit de se consolider, soit un apport de fonds propres pour passer ce cap, sachant que les carnets de commande sont pleins. Donc c'est pas une faillite par manque de commandes. La DGA avait aussi mis en place un fond, et je pense qu'elle va le réactiver, en tout cas ça fait partie des travaux actuels, pour identifier, ceux qui sont pas forcément... je pense le GICAT (nb: Groupement des industries françaises de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres) et le GICAN (nb: Groupement des Industries de Construction et Activités Navales) je pense, complèteront ce que je dis. Sur la problématique de l'économie de guerre, alors il y a une problématique... il faut qu'on fasse venir de la main d'oeuvre. Donc il faut être attractifs. Je l'ai dis, a priori on est plutôt pas mal payés dans les métiers qui sont ceux de l'industrie de défense, que ce soit terre air mer. Mais je vous rappelle qu'il y a encore un an, on se battait y-compris avec vous, en tout cas on exposait le problème devant vous et vous nous souteniez, sur le fait qu'à Bruxelles, on faisait de la taxonomie sociale. Taxonomie sociale c'est je rappelle: "ah bah vous vous pouvez pas être dans la taxonomie sociale et puis vous faites des armements, donc c'est pas bien". C'est quand même incroyable, c'est-à-dire que nous industriels de la défense, travaillant pour notre propre pays, travaillant pour l'Europe dans certains programmes européens, on est montrés du doigt, stigmatisés, parce qu'on est une industrie de défense. C'est vraiment à se taper la tête contre les murs. Nous on s'attendait plutôt à avoir des médailles. C'est plutôt normal d'avoir des médailles quand on contribue à la souveraineté de son pays. Alors ça a été mis un peu de côté... je mets des grands guillemets évidemment et c'est pas cynique ce que je vais dire, "grâce à la guerre en Ukraine". Ça a permis d'ouvrir les yeux de ceux qui ne faisaient qu'écouter ou regarder ce que leur montraient les ONG basées toutes à Bruxelles. Donc cette taxonomie sociale on en parle moins, je suis pas sûr qu'elle soit pas encore active. Et sa première conséquence, qui va rejoindre, vous allez voir, mon propos d'avant, c'est les financements ; j'ai même vu, je suis désolé de vous le redire, des papiers de la banque de France qui stigmatisaient l'industrie de défense en France. Donc, alors, ça a été corrigé, c'est maintenant écrit d'une manière telle que ça peut éviter les industries de défense, ceci dit ça maintient le doute. Ça maintient le doute et aujourd'hui, certaines banques, certains fonds, continuent à exclure les industriels de la défense quand il s'agit de demander des prêts, et donc de couvrir ces besoins en fonds de roulement, alors que les carnets de commande sont pleins, ce qui est dramatique dans l'instant à cause du renchérissement du prix de l'énergie. Donc ce sujet n'est pas complètement terminé. Et c'est pas les grands hein, c'est pas le problème de Dassault, c'est pas le problème, je suppose, de Naval Group. Mais c'est le problème de toute la supply chain. S'ils n'acceptent plus aucun financement, ça sera compliqué. Les cinq champs dans lesquels nous travaillons, c'est bien sûr maintenir la recherche et la technologie. C'est fondamental pour avoir de l'avance de continuer à travailler dans ces domaines-là, même si ça ne couvre pas les besoins à très court terme, ça couvre les besoins dans le futur. Les grands programmes, dans leurs deux aspect, les développements, mais aussi la production, comment on massifie et donc comment on produit plus dans des délais qui sont toujours plus courts, voulus, compte-tenu du fait que la crise arrive vite. Dans ce domaine des grands programmes, le sujet de l'exportation dont on avait parlé, je fais juste une aparté, il est évident que sans l'export on a pas les nécessaires volumes. Donc on a besoin de l'export. Deuxièmement c'est pas simplement un problème de volume, c'est aussi un problème d'engagement de la France vis-à-vis de partenariats stratégiques, voulus, dans lesquels nous sommes nous derrière engagés à fournir les matériels pour alimenter ces partenariats stratégiques. Donc l'export est clé, je vois pas honnêtement entre nous un export décidé à Bruxelles. Parce que si vous voulez que 26 pays donnent leur avis, ça sera le principe du plus petit commun multiple, c'est-à-dire personne, y'en aura bien un qui dira non. Moyennant quoi comme ça sera 1 sur 26, ça bloquera l'export. Donc nous ne sommes pas d'accord et nous avons alerté, en particulier c'était l'idée de certains allemands, puisque les groupes mêmes de défense allemands, d'industrie de défense allemands, préconisaient de faire ça à Bruxelles, en espérant que ça soit plus facile d'exporter à partir de Bruxelles qu'à partir de Berlin. Ce sujet est un des sujets majeurs pour s'engager dans les grands programmes de coopération du futur pour être sûr que les propos de la ministre de la défense peuvent aller dans le bon sens. Encore faut-il s'en assurer et garantir que ça sera sur le long terme. Je rappelle qu'un programme de coopération débutant aujourd'hui c'est dans 20-30 ans qu'on fera l'export. Donc il faut avoir des engagements dans ce domaine-là. Sur l'Europe, nous sommes tout à fait associés à ce qui a été le fond européen de défense. On l'a préparé. Et donc on a accueilli tous positivement le fond européen de défense, j'y mets juste un bémol, c'est que le cursus contractuel actuel voulu par la commission, est quand je dis peu praticable, pratiquement pas praticable aujourd'hui. Donc on maintient des discussions sur ce qu'on appelle un "grant agreement", pour permettre de faire en sorte que les projets qui ont été décidés ou qui sont en train d'être décidés, soient capables d'être contractualisés, au risque d'arrêter sinon d'arrêter assez rapidement ces initiatives qui sont pourtant accueillies favorablement par nous. Le dernier point c'est le soutien. Donc le soutien nous sommes mobilisés depuis le premier jour de ce guerre vis-à-vis de nos forces armées, pas parce que nos forces armées font la guerre, mais parce que, elles sont venues renforcer les pays limitrophes de la russie dans les opérations que vous connaissez, et donc immédiatement nos équipes se sont mises à leur disposition pour imaginer des améliorations de disponibilité ou des astuces pour arriver à augmenter ça. Sur l'économie de guerre, j'en viens maintenant très concrètement à ce qui a été fait, donc les trois groupements regroupés dans le CIDEF (nb: Conseil des Industries de Défense Françaises) se sont organisés avec la DGA pour mettre en place des groupes de travail de réflexion qu'on a présentés au ministre lors de la réunion dont vous avez parlé. Donc ces groupes de travail vont aller sur plusieurs sujets, ça a été rappelé. Comme on travaille avec les armées pour avoir un besoin le plus ajusté possible? pas en rajouter, ou du moins faire des bons choix coût-efficacité, et donc ça c'est très important. La problématique contractuelle, comment on peut aller plus vite dans la contractualisation? Et donc on a aujourd'hui des règles, l'instruction 1618 que vous connaissez (nb: https://www.legifrance.gouv.fr/circulaire/id/44542) qui peut peut-être être adaptée, d'ailleurs y a des modes dérogatoires je pense qui peuvent peut-être être utilisés, donc on y travaille dans des groupes de travail. La supply chain, on en a parlé tout à l'heure, la surveillance de la supply chain pour vérifier qu'il n'y a pas effondrement. La mise en place, aussi, de filières d'approvisionnement de la matière première, stratégique, à nos industries de défense, pour regarder comment, entre la fourniture, la logistique, on peut ne pas se retrouver en situation de pénurie. La constitution de stocks pour essayer d'avancer et de produire plus vite si déjà la matière première et un certain nombre de pièces primaires ont été préparées. L'augmentation des cadences, ce qui a été fait par certains, moyennant la capacité à avoir la main-d'oeuvre ad-hoc, parce qu'il y a pas qu'un problème d'outils (nb: lapsus, il voulait dire "main d'oeuvre") mais il y a aussi des problèmes d'outils, c'est-à-dire dupliquer d'une certaine manière les outillages, pour être capables de produire plus. Tous ces sujets sont bien sûr traités dans le groupe de travail que nous avons mis en place avec les DGA, et dont les premiers résultats sortent et doivent sortir tout au long de la fin de cette année. Voilà ce que je voulais vous dire en propos liminaires. Je rajoute pour le compte du GIFAS, que l'arme aérienne, j'ai pas besoin de vous le rappeler, est fondamentale dans la constitution de ce genre de conflit, c'est pas très facile à lire aujourd'hui en Ukraine parce que le ciel n'a pas été maîtrisé par l'un ou l'autre des adversaires, mais qu'en général toute opération terrestre ou navale nécessite d'avoir un contrôle du ciel pour éviter les pertes trop fortes. Donc ça ce sont bien sûr des avions de combat. Le ravitaillement des armées, être capables de déployer des armées, avec tous nos avions de type A400M. Les opérations de soutien aux forces armées sur le terrain, à base d'hélicoptères, à base d'avions de combat. L'espace, le renseignement avec les satellites qui sont des éléments-clés aujourd'hui du champ de bataille, et tout ce qui est avion d'intelligence et de reconnaissance qui sont nécessaires. Tous ces domaines-là intéressent bien sûr l'ensemble des industriels du GIFAS, et sont du domaine de l'excellence de la France. La suite avec les réponses de Trappier aux remarques et questions, quand je pourrai ou si quelqu'un d'autre veut s'y coller.
    16 points
  5. Bilan matériel de l'opération spéciale publié aujourd'hui par le ministère de la défense Russe. Les bilans Ukrainiens apparaissent d'un coup presque raisonnables. ........ Les chasseurs de l'armée de l'air russe ont abattu un MiG-29 ukrainien près du village de Kurakhovo, en République populaire de Donetsk, et un Su-24 ukrainien près du village de Kaluga, dans la région de Nikolaev. Huit drones ont été touchés par des véhicules de défense antiaérienne près des villages d'Aleksandrovka dans la région de Nikolaev, de Bruskinskoye, de Raiskoye, de Sadok dans la région de Kherson, de Yasenovka dans la République populaire de Lougansk, de Pavlovka et de Petrovskoe dans la République populaire de Donetsk. En outre, dix-sept obus de systèmes de roquettes à lanceur multiple "HIMARS" de fabrication américaine et un missile antiradar "HARM" de fabrication américaine ont été détruits dans les zones de Novaya Kakhovka, dans la région de Kherson et dans la ville de Kherson.(pas clair si c'est aujourd'hui ou depuis le début) Au total, 307 avions, 155 hélicoptères, 2 107 drones, 377 systèmes de missiles sol-air, 5 147 chars et autres véhicules blindés de combat, 855 lance-roquettes multiples, 3 439 pièces d'artillerie de campagne et mortiers, et 5 973 véhicules militaires spéciaux ont été détruits depuis le début de l'opération militaire spéciale. https://fr.mil.ru/fr/news_page/country/more.htm?id=12439790@egNews
    14 points
  6. @Deres C’est les pastilles d’inviolabilitées. Elles sont posées par le dernier contrôleur qui a contrôler la soute. Dessus y’a également son visa de contrôleur. Bon il reste pas longtemps dès que l’avion a volé. Les vis sont peintes sur les avions neufs. Puis au fur et à mesure que les trappes et soutes sont ouvertes la peinture part et n’est pas forcément refaite. D’où les avions français avec les vis apparentés. Y’a pas de dent de requin ni de matériaux RAM en plus sur les avions exports par rapport aux avions Français. C’est juste que les avions Français ont bcp bcp volés et les dents de requin prennent très cher. Il n’y a que les avions marins qui ont le vide vite en France. Pas les avions de l’armée de l’air, pas jugé nécessaire. il y’a un pays export qui l’a pris en revanche il me semble, je ne sais plus lequel.
    13 points
  7. Un fil passionnant (une fois de plus) de Anna Colin Lebedev sur la mobilisation russe. Avec une explication très intéressante des raisons pour lesquelles elle s'est déroulée sous forme de rafle puis ou moins indiscriminée: la contrainte temporelle. En effet, la campagne de conscription automne-hiver 2022 va commencer le 1er octobre et l'armée va devoir gérer l'arrivée de 120 000 conscrits sous les drapeaux. D'où une pression pour en finir avec la mobilisation rapidement quitte à envoyer des vieux ou des malades. Lebedev pense également que vu que le tabou de la mobilisation est tombé (ce qui était quand même loin d'être acquis), celui de l'envoi des conscrits sur le front pourrait tomber à son tour. Un autre fil (je ne connais pas cette personne donc je ne sais pas si elle est crédible...) mais qui rapporte des exemples vus sur les réseaux sociaux qui doivent nous inciter à ne pas considérer que la mobilisation se passe de manière aussi pathétique que certaines vidéos virales pourraient nous le laisser penser. Selon elle, les conditions de vie réservées aux mobilisés dépendent très largement du niveau de compétence et de corruption de la hiérarchie locale. Quelques points à garder en tête: les exemples relayés en masse sur nos réseaux sociaux le sont aussi sur les réseaux sociaux russes ce qui force les autorités à réagir pour mettre fin aux abus les plus criants. Même quand l'armée et le régime sont manifestement défaillants à fournir de l'équipement aux soldats, des crowdfundings peuvent être organisés pour recueillir l'appui financier des franges les plus nationalistes de la population et ainsi pallier les manques. Les gens manifestement inaptes au services ou alcoolisés en permanence sont certes "raflés" mais, une fois arrivés au centre de mobilisation sont, dans bien des cas, renvoyés chez eux donc le mobilisé russe moyen ne ressemblera pas aux images de vieillards presque cacochymes que l'on a vues à Sébastopol. Bref, rien n'indique que la mobilisation va fournir des troupes de choc mais attention peut-être à ne pas basculer dans l'extrême inverse. Un troisième et dernier fil (là, on est sur un posteur qui pense que l'armée russe a subi en Ukraine une catastrophe bien supérieure aux estimations même les plus élevées, comme ça vous vous savez d'où on part) d'une personne qui tente de suivre les utilisations des différents véhicules de l'armée russe. Selon lui, (il le développe dans d'autres fils), entre les pertes et les pannes, l'armée russe est arrivée au bout du rouleau en ce qui concerne les IFV qu'elle peut envoyer en Ukraine. Donc les mobilisés vont constituer une force d'infanterie. Il appuie son propos car d'après lui, l'armée russe à commencer à "mobiliser" les camions civils en Russie pour fournir aux troupes une forme de mobilité. Ce qui annonce une moindre efficacité militaire et une catastrophe logistique en puissance pour opérer une flotte aux normes civiles moins robuste et aussi diversifiée. Sans parler des conséquences sur l'économie russe. Bref, je ne sais pas si c'est vrai mais c'est un point à surveiller de près, je pense.
    11 points
  8. Hum... Certains raisonnent peut-être ainsi. Sont-ils nombreux, sont-ils influents ? Au risque de passer pour profondément méprisant, j'ai plutôt l'impression que la "grandeur russe" sert surtout d'alibi et d'auto-intoxication, qu'elle constitue un récit destiné à justifier et à rendre présentable les méfaits à grande échelle d'une caste mafieuse principalement intéressée, en fait, par son train de vie et par les "joies" que procure le pouvoir, arbitraires si possible. Et que la Russie fonctionne comme ça depuis très longtemps, avec un peuple largement passif et une élite délirante lui servant des bobards de grandeur pour mieux l'abrutir et vivre sur la bête. Dans cette optique là, l'Ukraine est un terrain de prédation perdu, avec ses bordels, ses casinos, ses rentes qui changent de crêmerie, les gagneuses qui se syndiquent : intolérable. D'où les Y' connaissent pas Raoul, à ma pogne j'les veux ! en boucle, les rats qui quittent la péniche quand les marins font des phrases, les premiers couteaux qu'on afute et les seconds qui tombent des fenêtres. Kiril est un bonimenteur et, au Kremlin, personne ne croit au fond ni à la Grande Russie, ni à Dieu, ni à diable.
    10 points
  9. Images de la "mobilisation partielle" dans le journal russe Kommersant Trente quatre photos au total, des hommes arrivant au bureau de recrutement, passant en commission médicale, bénis par un pope, quittant leurs proches, certains en larmes... Je n'en copie que quelques-unes Ce sont des photos "ambiance". Il est assez probable que les ratés et les couacs de la mobilisation, dont on entend parler par ailleurs, ne trouvent guère d'écho dans un journal à grande diffusion - qui sinon pourrait rapidement avoir des ennuis juridiques. Les photos représentent plutôt les situations où "ça se passe plutôt sans problème". Ca reste intéressant à mon sens, parce que c'est une autre partie de la réalité de cette mobilisation. Il n'y a pas des problèmes partout. Et ce ne sont pas tous les jeunes Russes qui fuient à l'étranger - il y a environ 20 millions d'hommes entre 18 et 40 ans en Russie. Quant aux commentaires sur cette page, il y en a 6. Y compris - "Anarchiste" : "Les gens pleurent pour une raison, hein ? Camarade Volodine, expliquez pourquoi les citoyens russes ont une humeur si sombre ?" - "Lève-toi" : "Arrivant en Ukraine, mains en l'air et vers l'ouest. La seule façon de vivre et de ne pas être un engrais" La censure n'a pas la main très lourde ...
    9 points
  10. Ça peut aller plus vite qu'on ne le pense, l'Histoire est faite de surprises qui sont justement la réalisation de choses qui étaient rationnellement improbable ou impossible. Qui pensait que les français allaient couper la tête de leur roi? Qui pensaient que l'assassinat d'un archiduc allaient plonger l'Europe dans une guerre mondiale ? Ou pour rester plus proche de la Russie, qui pensait voir venir la révolution de 1917? Qui pensait voir la chute de l'URSS ? Qui pensait voir l'armée russe mise en échec en Tchétchénie ? Qui pensait voir l'armée russe envahir l'Ukraine et se retrouver à être dans une situation si terrible qu'elle en est venue à mobiliser sa population comme lors des deux seules fois de son Histoire, qui ont été les deux guerres mondiales ? Les militaires sont l'instrument du politique mais les militaires ont des limites. Quand le politique pousse au sacrifice, il compte sur les officiers pour le mettre en œuvre avec tous les moyens qu'ils peuvent, quitte à leur donner des pouvoirs exceptionnels pour contraindre les hommes qui sont engagés, jusque là, le système peut fonctionner. Mais quand en bas le sacrifice n'est plus accepté (moins le combat a du sens moins le sacrifice sera accepté), qu'on refuse les ordres et qu'on finit par ne plus avoir de résultats ou que de mauvais résultats, les officiers perdent de leur pouvoir, de leur intérêt, ils deviennent inutiles et incompétents aux yeux du politique. C'est alors que le politique va s'ingérer dans les affaires militaires, dégageant des officiers pour que les politiques jouent les chefs de guerres et ou bien souvent leur volonté et leur idéologie amène à réaliser des actions militaires illogiques qui se payent souvent très chèrement. Au bout d'un moment, ça peut basculer, quand vous avez plus à perdre qu'à gagner, que vous n'avez pas de résultats, que la troupe ne comprend pas pourquoi elle devrait se sacrifier, que les officiers deviennent des fusibles servant aux politiques à se déresponsabiliser, que la société se retrouve opposée à la guerre. Oui au bout d'un temps de nombreux officiers et responsables comprendront qu'il y a un réel intérêt à mettre fin à la guerre, quitte à la perdre, plutôt que s'obstiner pour l'idéologie du pouvoir en place. Des officiers pourraient très vite obtenir de gros soutien pour mettre un terme à la guerre, tant dans leurs rangs que dans la population, m'il faut dégager Poutine pour y arriver. Mais même si on assiste déjà depuis un certain temps à des signaux, je pense qu'il faudra attendre la mort de nombreux appelés et le blocage militaire voir la continuité de l'initiative et l'avantage ukrainien sur l'armée russe pour que ça se fasse. Je l'ai déjà dit, cette guerre n'est pas celle de la survie de la Russie, mais celle du système Poutine. Les russes vont le comprendre de plus en plus et la propagande marchera de moins en moins car la guerre n'est plus juste à l'écran, elle vient chercher et obliger actuellement le père, le fils, le frère, l'ami à combattre, elle va demain en faire rentrer plus d'un les deux pieds devant, ce sera un moment de mécontentement croissant. Ceux qui pensent que cette mobilisation n'est qu'un sursaut militaire qui va donner plus de moyens humains à l'armée russe se trompe, c'est un gros problème en perspective pour le système Poutine.
    8 points
  11. IL EST ARRIVE LE MOMENT DE PARLER DE PAIX Pour celà il faudrait: 1-Convaincre Zelensky d'un CESSER LE FEU----Les russes suivront 2-L'ONU DEPLOIT CES CASQUES BLEUS LE LONG DE LA LIGNE DE FRONT POUR GARANTIR LE CESSER LE FEU, ETC 3-ON LAISSE PUTIN ET ZELENSKY NEGOCIER SEULS. J'AI DIT : SEULS 4-ON ARRETE DE PARLER DE GUERRE ET ON SE CONCENTRE SUR LA PAIX ET LA STABILITE DANS LE MONDE 5-ON PRIE
    7 points
  12. "..."Le commandant du "groupe Wagner" Oleksii Nahin, surnommé "Terek", a été éliminé en Ukraine. Il aurait été tué au combat dans une bataille près de Bakhmut. »
    7 points
  13. Apparemment, ça aurait déclenché une fronde politique même au sein de son propre parti conservateur. (à confirmer) Insulte suprême : elle serait traitée de pire que BoJo... par des poids lourds conservateur. J'ai du mal à croire qu'elle soit déjà menacée d'être éjectée 3 semaines après sa prise de pouvoir. https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/09/29/le-royaume-uni-s-enfonce-a-nouveau-dans-la-crise-politique_6143631_3234.html https://www.huffingtonpost.fr/international/article/au-royaume-uni-liz-truss-a-vecu-un-premier-mois-cauchemardesque_208318.html Je sais que chaque pays a ses propres pratiques constitutionnelles (constitution explicite ou par pratique coutumière ), mais ailleurs, la démission de BoJo de juin aurait déclenché de nouvelles élections générales par les 45M+ d'électeur britanniques. (plutôt qu'avoir juste un petit groupe 100 000 militants conservateurs qui désignent le nouveau chef de gouvernement ... avec un agenda politique qui me semble mal adapté aux circonstances actuelles)
    7 points
  14. Je suis bien d'accord sur cette partie. Des rares éléments dont on dispose, cet incident (accident ou sabotage) semble techniquement à la portée de tous les états maritimes. Voire même d'ONG civils : z'êtes sûrs que Greenpeace/Sea Shepherd n'ont rien revendiqué ? D'ailleurs, depuis que je lis le forum (bientôt 10 ans), les infrastructures sous marines (+ pipelines) sont pointées comme des grosses vulnérabilités de nos civilisations technologiques (même si on parlait plutôt des câbles de communication internet). Et depuis le début de la guerre, c'est pointé par tous les thinks tanks comme mesure de rétorsion simple, puissante (et non nucléaire) (cf le doc cité par @g4lly sur les scénarios d'escalade) ça ne devrait pas être aussi choquant pour des observateurs de défense aguerris. J'allais poster une grosse analyse, mais je vais attendre que la pression baisse (celle du forum, pas du gazoduc ) <mode détente ON> Objection votre honneur! Les fuites de méthane peuvent aussi avoir une origine biologique. Cf l'arme secrète de l'amiral Benson dans Hot Shots 2. (libre à vous de poster l'équivalent russe ou chinois, faudrait pas que le forum soit accusé de partialité anti américaine )
    7 points
  15. Les effets de la surpression de l'explosion de 89 kg de Tolite ou de Tritonal, c'est pas les mêmes que ceux des 90 g d'une grenade offensive... Je peux comprendre les dégats internes d'un blast de Mk 82 à proximité, mais le délabrement interne de quelqu'un de protégé (protections balistiques et sac d'équipement individuel du fantassin pour amortir) ne sera pas du tout du même ordre de grandeur, à part s'il est au contact direct de l'explosion. Sinon, parmi les grenades classiques, effectivement, il y a des différences : la défensive a moins d'explosif, mais une enveloppe à fragmentation pour disperser des shrapnels. Elle est défensive parce que le rayon létal des éclats peut dépasser la portée du lancé manuel, et qu'elle doit ainsi être utilisée depuis des positions abritées permettant au lanceur de se soustraire à l'explosion, d'où un usage principalement en défense (et en suppression des assaillants qui n'ont, potentiellement, pas d'abri pendant leur assaut. l'offensive, elle, est l'échelon +++ de la grenade incapacitante (ou de la flashbang). Son explosion "choque", pas nécessairement de manière létale, mais elle assourdit, désoriente, voire barotromatise plus ou moins intensément le défenseur et le prive temporairement de ses moyens de riposte. Idéalement, elle est lancée en préambule immédiat à un assaut de la position, pour permettre une intrusion sans risquer de se prendre une rafale.
    7 points
  16. C'est justement le principe des tourelles avec équipage en caisse (ou du moins le plus bas possible) et chargeurs automatique. Ce qui prend le plus de place dans un char c'est l'équipage, si tu dégage l'équipage de la tourelle tout de suite il y a moins de surface à protéger et donc tu fais significativement baisser la masse pour un niveau de protection équivalent. Certains des concepts préliminaires du Leclerc utilisaient ce genre de solutions : Idem pour la version modernisée du Leclerc qu'on avait proposé aux Turcs pour l'Altay et pour le K2 sur lequel le char Turc s'est finalement basé : A moins d'utiliser une tourelle complètement inhabitée, tu ne peux pas vraiment faire mieux en terme d'efficience du blindage que ce genre de tourelles à profil bas. Le seul désavantage (qui peut être considéré comme majeur par certains) est que pour assurer un débattement vertical décent du canon tu est obligé de faire une bosse au dessus du canon qui est pratiquement impossible à blinder correctement de flanc.
    6 points
  17. Un peu facile comme réponse un peu dénigrante ... entre l'envoi d'une carte "votre fils est vivant", et la possibilité répétée d'avoir ses proches au téléphone et de faire passer ainsi toute une série de "messages" renforcant la stratégie de communication Ukrainienne ... Pourquoi les Russes ne laissent-ils pas les prisonniers Ukrainiens appeler leurs proches ? Regardez ce que font les Ukrainiens dans leurs communication à propos de soldats Ukrainiens sauvant des animaux domestiques et ayant des "mascottes" récupérées sur le front, c'est un message "positif" adressé à toute une partie de la population généralement moins intéressée par la guerre (essentiellement féminine et/ou plus agée) mais qui est sensible à ces aspects et qui donc a une vision plus "positive" du soldat Ukrainien Clairon
    6 points
  18. Les noms d'oiseau, dès le matin ? Est-ce vraiment nécessaire ? La connaissance du passé est indispensable pour bien comprendre le présent. Et elle est en permanence à risque d'être influencée / trafiquée, volontairement ou involontairement, que ce soit par manipulation directe ou par le simple désir bien humain de retenir seulement les faits les plus confortables. Le phénomène est bien visible en Russie, où on a commencé par revenir sur la reconnaissance du massacre de Katyn commis par les Soviétiques contre les Polonais lors de la conquête conjointe de la Pologne par le IIIème Reich et l'URSS, pour ensuite attaquer verbalement tous ceux qui rappelaient cet accord et quasi-alliance 1939-1941 entre Staline et Hitler... et enfin on a fait une loi contre ! Ou encore en Turquie, où rappeler le génocide arménien est passible de poursuites. C'est particulièrement visible pour nous d'une part parce que c'est fort... et aussi parce que ce n'est pas chez nous Mais ça existe chez nous aussi. Parmi les faits qui ne sont pas exactement cachés ni réprimés (ça se trouve assez aisément si on cherche, et je ne risque pas la prison pour les rappeler) mais maintenus aussi loin que possible de la conscience publique, et on dit parfois exactement le contraire dans la sphère publique (avec la pensée de groupe, souvent ça passe crème) ou du moins on fait comme si le fait n'existait pas, je peux citer par exemple : - La Géorgie a attaqué la Russie en 2008. Pas le contraire - Le président ukrainien Yanoukovitch, renversé en 2014, était légitime Et oui, les différentes promesses - mais pas de traité - et assurances verbales qui ont servi à tranquilliser Gorbachev et les autres dirigeants soviétiques "Oui, vous pouvez relâcher votre contrôle sur l'Europe centrale, on ne va pas en profiter pour étendre vers l'est la structure militaire otanienne" sont aussi un fait, pas vraiment caché ni réprimé, mais disons dont on se garde de trop parler. Parce que ce n'est pas très confortable. Cela peut gêner certains récits. On peut interpréter un fait de différentes manières. On n'est pas obligé de considérer ce fait de manière négative. Par exemple, on pourrait dire "On a promis vers 1990, mais c'était verbal ça ne compte pas". Ou bien "On a réussi à berner les Russes qui le méritent bien, bravo c'était bien joué". Mais on ne doit pas l'oublier ni le nier, ni volontairement ni involontairement. Le fait est que le président de la CDU Merz était en train de faire exactement comme si ce fait n'existait pas. Si on refuse de mettre les faits inconfortables down the memory hole (dans le trou de la mémoire) comme on dit en anglais d'après l'expression d'Orwell (1984), on réagit. Un trou de la mémoire est un mécanisme permettant d'altérer ou de faire disparaître délibérément des documents, des photographies, des transcriptions ou d'autres enregistrements gênants ou embarrassants, par exemple d'un site web ou d'autres archives, notamment dans le but de donner l'impression que quelque chose ne s'est jamais produit. Le concept a été popularisé pour la première fois par George Orwell dans son roman dystopique de 1949, Dix-neuf cent quatre-vingt-quatre, où le ministère de la Vérité du Parti recréait systématiquement tous les documents historiques potentiellement gênants, réécrivant ainsi toute l'histoire pour qu'elle corresponde à la propagande d'État, souvent changeante. Ces changements étaient complets et indétectables. Ce n'est pas du gâtisme, et non ce n'est pas du désespoir
    6 points
  19. C'est assez simple à surveiller. Des drones sous marin avec voie optique. Des drones sous marin avec sonar haute fréquence. Pour le tuyau lui même on peut utiliser les ultrason. On peut aussi utiliser a demeure des capteurs sonar pour écouter le bruit du tuyau/gaz. Vu l'investissement c'est assez classique comme solution surtout par haut fond et gros traffic. Le gros risque étant une crosse d'ancre ou de chalut. Sans surveillance tu ne peux détecter les petite fuite facile à corriger ... Et tu risques de ne le savoir que quand le tuyau est tout fissuré. Il est toujours possible d'installer une charge un peu loin du tuyau ... Pour passer sous les radars. La question c'est pourquoi mettre de l'explosif préventivement quand c'est toi qui contrôle le débit dans le tuyau... Pour garder la possibilité de faire un false flag peut être un jour. Et comment on l'a déclenche la charge? Elle fonctionne sur pile? Avec un téléphone sonar? Il y en a déjà ne serait ce que pour éviter les pertes d'exploitation. Moi si j'étais un état dépend d'une infrastructure critique... Je ferais très soigneusement surveiller le chantier avant et après la mise en oeuvre. Les marines on des moyens spécifique pour se genre de job. Elles s'en servent pour surveiller les infra militaire mais aussi des infra stratégique civile, a supposer que l'énergie soit civile.
    6 points
  20. Voilà ce qu'il en est. La priorité et la préoccupation majeures des États-Unis et de l'administration Biden sont de préserver l'unité de l'Occident et de l'OTAN en ce moment. Ce serait un désastre de faire sauter l'infrastructure actuellement inutilisée d'un membre important de l'OTAN. Les résultats seraient absolument catastrophiques pour l'intérêt national, même sans tenir compte de ce que cela signifierait pour les infrastructures essentielles et de grande valeur que les États-Unis possèdent sous l'océan ou en orbite. Alors, à votre avis, qui a pensé que ce serait une très bonne idée de faire sauter un pipeline qui ne serait plus jamais utilisé, dans l'espoir de semer la discorde entre les membres de l'OTAN ou, plus précisément, la discorde entre les États-Unis et l'Europe/l'Allemagne ? Il suffit de remarquer quels membres du forum et quel modérateur troll (oui, c'est un sacré paradoxe, celui-là) ont accouru dès qu'ils ont entendu le sifflet du Kremlin pour comprendre.
    6 points
  21. Parfaitement d'accord. Avec cette nuance que le Russe moyen n'a pas forcément envie de se lancer là-dedans. Les thread d'Ana Colin Lebedev (et son livre "Jamais frères" que je recommande) sont très instructifs à ce propos. Le "contrat social" que Poutine a passé avec le peuple c'est en gros : Je vous apporte : - De la stabilité politique - Une relative prospérité économique - Une fierté nationale retrouvée à travers des victoires de prestige "faciles" et peu sanglantes (Géorgie, Syrie, Crimée) En échange vous renoncez à vos droits politiques et vous restez passif Désormais, avec la mobilisation et la poursuite de la guerre, ce contrat social est rompu. Comme Lebedev le souligne, ça ne conduira pas forcément à une révolution (en tout cas probablement pas par le bas) car l'appareil répressif est massif et ce n'est de toute façon pas dans la culture politique russe. Par contre, ça va entraîner une systématisation des comportements d'autoprotection qui ont toujours existé en Russie : contournement du service obligatoire, corruption, départ vers l'étranger pour les plus aisés, ect. Et cette forme de contestation passive, sans être spectaculaire, risque d'entraver d'autant plus l'effort de guerre russe. Ca grippe la machine. A l'inverse, on a vu chez les ukrainiens une hyper-mobilisation de la société civile en faveur de l'effort de guerre, qui a sans doute permis de compenser beaucoup de faiblesses de l'institution militaire ukrainienne. On répète à raison que l'armée russe n'est plus dimensionnée pour recevoir un tel afflux de mobilisés. Mais l'armée ukrainienne l'était-elle d'avantage ? probablement pas, au contraire (moins de soldats d'actives, moins de matériel, territoire national entièrement vulnérable à des frappes russes). Mais quand tu as des gens motivés pour se battre et un élan populaire derrière eux pour leur fournir tout ce dont ils manquent, ça aide à lisser beaucoup de problèmes logistiques et matériels, surtout conjugué à l'aide occidental. D'ailleurs, on remarque qu'en dépit de la fuite en avant de Moscou, le discours sur le statut de la guerre demeure ambigüe. Poutine parle de menace vitale, de l'OTAN, on monte de grandes manifestations patriotiques à Moscou. Mais dans le même geste on limite la portée de la mobilisation (l'insistance sur les 1% des réservistes mobilisés), Peskov continue à parler d'"opération militaire spéciale", ect. Cette ambiguïté, ce malaise du pouvoir russe concernant la manière de vendre la guerre à sa population illustre la conscience qu'ont Poutine et son cercle d'être en train de briser le contrat social tacite qu'ils avaient noués, et de leur doute quant à la possibilité de vraiment mobiliser la population russe pour cette guerre.
    6 points
  22. 6- ON SE PRÉSENTE LÀ http://www.air-defense.net/forum/30-presentez-vous/ NOTAMMENT POUR EXPLIQUER SON JOLI CHOIX DE PSEUDO. 7- ON ÉVITE À L’AVENIR D’UTILISER UN PRONOM INDÉFINI TROP FACILE 8-ON ÉVITE D’ÉCRIRE EN MAJUSCULE. 9-ET ON N’ECRIT JAMAIS EN ROUGE, COULEUR RÉSERVEE AUX MODÉRATEURS LORSQU’ON DERANGE LEUR SIESTE (la communauté d’AD veille sur la longévité et la qualité de vie de ses modos) Edit : grillé par Boule et d’autres. Tu auras compris que notre belliqueuse assemblée n’en est pas moins courtoise et à cheval sur l’étiquette
    5 points
  23. Je note une exacerbation de certains propos ... Je ne saurais trop recommander le calme et la pondération
    5 points
  24. Bah maintenant qu'ils ont des mobilisés en face et plus des soldats pros, ils ont tout intérêt à multiplier ce genre d'initiatives. De une pour la contestation possible en Russie, de deux parce que les gars envoyés à l'abattoir ne joueront peut-être pas les extrêmistes s'ils ont la conviction qu'ils seront bien traités après leur capture.
    5 points
  25. Récit de l'opération Blackleg sur l'épave du Coventry (coulé aux Malouines) par le plongeur Ray Sinclair. Opération réalisée en 1982, à une centaine de mètres de profondeur pour sécuriser et détruire diverses armes (destruction de missile seadart) , récupérer des données sensibles dont des bandes magnétiques et des documents codés (en ouvrant le coffre dans la cabine du capitane), et d'autres non militaire mais tout aussi important symboliquement comme la croix en clous de la cathédrale de Coventry https://www.navylookout.com/protecting-the-secrets-of-a-wreck-diving-on-hms-coventry/
    5 points
  26. Trappier ce jour devant la commission Defense de l'AN, il continue à mettre des claques, ses commentaires à partir de 3:33:00. https://videos.assemblee-nationale.fr/video.12193774_6333ef73a3e49.commission-de-la-defense--auditions-diverses-28-septembre-2022
    5 points
  27. Défense : un projet de budget qui consacre le retour des livraisons Après des années de disette en matière de livraisons d’appareils neufs, l’Armée de l’Air et de l'Espace sera payée de sa patience en 2023. 42 Dassault Rafale pour l'Armée de l'Air et de l'Espace Le projet de budget de la défense 2023 signe comme prévu une nouvelle marche à 3 Md€, à 43,9 Md€, à comparer aux 32,3 Md€ de 2017. La marche à 3 Md€ amène un surcroît de ressources dans le MCO (550 M€) et les programmes à effets majeurs (455 M€) mais c’est la masse salariale qui absorbe une part non négligeable (669 M€). 1 500 postes nets sont créés, ce qui amène le niveau de recrutement annuel à 29 700 (dont 24 100 militaires). L’Armée de l’Air et de l'Espace va enfin pouvoir renouer avec les livraisons d'avions de combat Rafale : 13 rejoindront les bases aériennes de Mont-de-Marsan (8) et de Saint Dizier (5) qui ont dû ces dernières années… en fournir 24 pour l’export de la Grèce et de la Croatie. 42 Dassault Rafale seront aussi commandés. Ravitailleurs et avions de transport Airbus Trois ravitailleurs Airbus Phénix, deux avions de transport Airbus Atlas, 13 Mirage 2000D rénovés et 8 PC-21 seront livrés sur les bases d’Istres, Orléans, Nancy et Cognac. 59 postes SAIM (système d’aide à l’interprétation multi-capteurs) rénovés vont aussi être perçus par les unités du renseignement. La Marine recevra trois ATL2 au standard 6 (9 ont déjà été livrés sur 18 prévus) et 5 H160 : le premier a été réceptionné à Hyères le 22 septembre, mais ces appareils ne sont que loués pour 10 ans à Babcock, avec le soutien associé. L’Armée de Terre percevra encore cinq Caïman à Etain et neuf drones SDT à Chaumont (les premiers sont attendus en fin d’année). Les premiers six systèmes de lutte antidrone Parades seront aussi utilisables, à temps pour la coupe du monde de rugby. MBDA est loin d'être oublié Le projet de budget met aussi et enfin le paquet sur les munitions, mais le ministère des Armées s’est refusé à détailler sa liste de commissions, pour des raisons de sécurité. Le projet évoque néanmoins, au chapitre des munitions, des livraisons (prévues) de MICA remotorisé et d’Exocet, et confirme le premier vol du MICA de nouvelle génération. MBDA est loin d'être oublié. Des Aster 30 Block 1 NT avec capacités renforcées et des missiles de moyenne portée doivent être commandés, avec des équipements pour Casa 235, deux palettes d’évacuation médicale pour les Aster..
    4 points
  28. Hier on évoquait le fait de 100 tonnes de TNT ne semblait pas crédible en raison des retex malheureux Coole et Cheonan pour ne citer que ces cas là , comprendre plutôt 100 kg. On reste dans ces ordres de grandeur lorsqu’on fait des essais de chocs sur nos soum et frégates à des distances spécifiées Dans ce lien on abordait le facteur de choc ou Shoch facteur en anglais renseigné du tableau 10.1 ( degré des dommages) qui précisait une rupture de collecteur navire avec un SF de 0.2 , http://www.air-defense.net/forum/topic/12794-cvn-classe-gerald-ford/page/14/#comment-1254292 l’extrait dont formule et tableau sont en unités US est sourcée chapitre 10 du doc sur yumpu https://www.yumpu.com/en/document/view/9770130/us-navy-salvage-engineers-handbook-volume-1 Bon maintenant en faisant tête sur les données précitées on pourrait se hasarder à subodorer que pour une charge de 100 kg TNT soit 220 lbs avec un SF de 0,2 , sauf erreur on en déduit de la formule une distance de 74 ft soit 24 m théorique. Bref dans "mon aventure" une charge de 100 TNT à une vingtaine de mètres serait censée de bien secouer le pipeline , plus près rupture , de contact çà vole en éclats. MAIS faut voir de près ce qu’il en est , les experts sauront bien discriminer sabotage ou pas
    4 points
  29. Je pense qu'il y a une espèce d'inconscience ou d'optimisme pas très fondé à croire qu'en cas de coup contre lui Poutine serait remplacé par un "modéré" qui voudrait arréter la guerre. Y a au minimum autant de chance qu'il soit remplacer par quelqu'un d'encore plus dur...
    4 points
  30. Et le Tsar Nicolas II était légitime aussi. Tout comme Louis XVI ou Charles I. Que dire, alors, des députés de la Rada qui votent la destitution de Yanoukovitch en suivant la procédure légale pour ça ? Légitime, ou pas ? Je ne vois pas l'intérêt de passer son temps à revenir là-dessus, parce qu'avant tout c'est une affaire ukrainienne, pas une affaire russe. Si on cherche la légitimité, il n'y en a pas à faire de l'ingérence dans les affaires d'un autre pays sans mandat de l'ONU. C'est pour ça que la guerre d'invasion de l'Irak par les Américains était illégitime, et c'est pour ça que l'invasion de l'Ukraine par la Russie est également illégitime. Le statut de Yanoukovitch n'a rien à voir avec le schmilblick, désolé.
    4 points
  31. William Manchester, qui a écrit un excellent livre sur son expérience de la Seconde Guerre mondiale, a très bien expliqué le principe de relativité. Pour un éclaireur derrière les lignes ennemies, les lignes de front étaient la "zone sûre" et pour les troupes de première ligne, la "zone sûre" était les bases logistiques, mais pour les logisticiens, la zone sûre était les États-Unis. Et il y a une personne sur les quais en Californie qui se plaint que les civils sont dans la "zone sûre" et ne font pas face au travail et aux dangers de leur "front". Cela existe encore aujourd'hui Pour un Ranger de l'armée de terre, une base de l'armée de l'air est un petit coin de paradis. Pour une personne de l'armée de l'air, c'est la "ligne de front". Cette bande dessinée a au moins 30 ans, et je ne plaisante pas quand je dis qu'elle est si vieille que ce que nous appellerions aujourd'hui un "mème" - devait être copié avec une photocopieuse et le papier distribué aux amis et aux collègues : Je viens de poster sur le fait que l'USAF cherche désespérément à augmenter la taille des escadrons, et c'est à la fois une bénédiction et une malédiction. Si vous parliez au personnel de l'USAF, vous constateriez qu'il est truffé de "systèmes D" qui ont été fabriqués avant sa naissance et dont la production a été arrêtée depuis des décennies. Ou bien, il s'agit d'un avion de première ligne qui, bien que moderne, a été utilisé à 300% de sa durée de vie initiale en 20 ans de guerre continue et les pièces de rechange ont disparu il y a 10 ans lorsqu'un sous-traitant a fait faillite. L'USAF reçoit sûrement beaucoup d'argent. Mais il faut se rappeler que le "beaucoup d'argent" disparaît très rapidement parce que le beaucoup d'argent est toujours considéré comme le "minimum" pour faire fonctionner les plus de 3 100 avions (la flotte de ravitailleurs date de l'ère Eisenhower) que l'USAF possède sur toute la planète. Même dans ce cas, on se plaint d'un manque d'heures de vol (ce n'est pas seulement un problème lié aux F-35, même si les gens veulent que ce soit le cas), qui ont été réduites pour... économiser de l'argent. C'est beaucoup d'argent, mais ils ont aussi beaucoup de bouches à nourrir et de tâches à accomplir, donc ce n'est pas tout rose. Même la flotte de C-5 qui a été mentionnée a été un cauchemar à soutenir logistiquement, presque dès le début le programme C-5M a aidé mais même cela a été douteux. Il n'y en a pas tant que ça, mais il n'y a pas non plus d'autre option comparable, donc ils restent un gouffre financier. Ils l'ont toujours été. Vous devriez voir le désert de l'Arizona, où les queues de C-5 sont visibles à des kilomètres à la ronde, et combien d'entre eux ont été retirés du service pour continuer à réduire la force et arrêter l'hémorragie. La dernière chose que je dirai est que l'USAF n'est pas exactement agile en termes de personnel. L'USN et l'USMC, en raison des limites de taille du personnel pour l'USMC et de la taille des navires pour la Marine, font que la plupart des marins et des USMC doivent effectuer plusieurs tâches. Le fait est que sur un CVN, il y a plus de travail que ce que même 5000 personnes peuvent accomplir. Ainsi, la plupart des marins exercent deux ou parfois même trois métiers différents à bord du navire, ce qui implique des cours et des qualifications multiples. C'est en fait pire sur les petits navires. Il y a moins de marins, mais toujours beaucoup de travail. Il est vrai que l'USAF est "grosse" dans le sens où elle utilisera soit une personne d'un rang plus élevé (les tâches confiées aux officiers de l'USAF seraient des tâches confiées aux simples soldats dans la plupart des services), soit répartira le travail sur un plus grand nombre de personnes. L'USN préfère surmener 2 personnes à mort plutôt que d'en engager 3. L'USAF recrutera une 3ème personne, voire une 4ème. L'USAF ne sait pas vraiment comment être "allégée", mais il faut espérer qu'elle s'améliorera dans ce domaine, mais l'autre aspect important de tout cela, qui inclut les commodités et les belles bases, c'est qu'elle doit recruter des personnes intelligentes en termes de systèmes, puis leur accorder une promotion excessive pour que le salaire soit au moins compétitif par rapport au monde civil. Dans l'USAF, certains sont diplômés du camp d'entraînement la même semaine. Six semaines dans l'USAF et ils sont là où les meilleurs USMC sont en termes de structure. Il y a aussi le budget opérationnel. Le budget opérationnel comprend TOUT, pas seulement les avions. Le budget opérationnel de l'USAF couvre tout, des camions aux salles d'audience. C'est beaucoup d'argent, mais il disparaît assez rapidement dans des milliers de gouffres différents. Il y a aussi de simples complications logistiques. Une base aérienne peut être chargée d'objets de valeur à transporter vers le "front", mais sans camion en état de marche, les marchandises restent sur place. Ce ne serait pas la première fois qu'une unité de la ligne de front manque de quelque chose et qu'une base située à seulement 10 km en a des centaines, mais ne peut pas les acheminer là où elles doivent aller. Toute personne ayant participé à des opérations amphibies vous dira que la distance la plus longue dans l'espace et le temps est celle qui sépare le navire du rivage. Il s'avère que le déchargement des navires sur les plages et les ports est un véritable art. Les navires peuvent être chargés d'assez d'équipement pour équiper des divisions entières, mais s'ils ne sont pas déchargés exactement de la bonne manière, l'équipement peut tout aussi bien se trouver sur Mars. Même pendant la Seconde Guerre mondiale, on a découvert qu'il y avait des différences dans le "chargement de combat", c'est-à-dire la manière dont les navires étaient organisés pour décharger des fournitures pendant une bataille, et d'autres types de chargements plus réguliers. Mélangez-les, et vous risquez un désastre. Les stocks de munitions ne servent à rien si c'est la dernière chose à quitter le navire. C'est une question de compétences, de connaissances et d'expérience, pas nécessairement d'argent, et les personnes qui peuvent le faire valent leur pesant d'or. à défaut d'un clou
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  32. Je parle du visa à l’encre, pas de la pastille qui fait degueulasse 5 ans après
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  33. L'expression "NAFO expansion is non negotiable" est révélatrice. Ce principe transcende la démocratie. Même si les peuples ne sont pas d'accord, même si les peuples votent non à tous les référendums, cela sera imposé. Alors que la démocratie est un contrat social, une négociation permanente. C'est un militarisme qui sacrifie toutes les valeurs sur l'autel du dieu Moloch de la guerre.
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  34. De base je suis globalement d'accord avec ce que tu dis mais je ne présenterais pas ça de cette manière. Effectivement il est toujours tentant de réécrire l'histoire et de mettre sous le tapis ce qui nous gène mais la par exemple pour ces deux points: La Géorgie n'a pas attaqué la Russie hein, elle a attaqué deux de ses régions séparatistes qui était "occupé" par une force d'interposition Russe. Et précisément a attaqué les milices (et la population) de ces régions. Ce qui est en gros une guerre civile avec en troisième acteur un beaucoup plus gros voisin qui a tout intérêt a ce que ces régions fassent sécession vu qu'elles semblent vouloir le rejoindre (ces mouvements plus ou moins motivé par cet acteur d'ailleurs). Alors oui je schématise, c'est pas exactement ça et c'est plus poreux des deux cotés, mais il est faux de dire que la Géorgie a attaqué la Russie. C'est au final pareil que ce qui s'est passé dans le Dombass en 2014 avec l'Ukraine qui essai de reprendre la main sur des régions semblant vouloir faire sécession (et fortement aidées, incitées, organisées par la Russie). Pour justement le deuxième, je n'ai pas récemment vu de remise en cause de l'élection légitime de Ianoukovytch. Par contre oui il a été renversé après des prises de position différentes de ses engagements (oraux?) et une rébellion qui dérive de plus en plus vers la lutte armée, pour au final être renversé par son propre parlement. La ou c'est plus tendu c'est qu'il manquait des députées pour atteindre le seuil du vote (après vérification il y a eu 328 votes pour et il fallait 75% soit 338 sur 450) ainsi qu'une enquête présidé par ce président pour valider totalement légalement ce renversement. Donc en gros la justification c'est du fait de ses manœuvres contre la population et le parlement, il ne peut plus être légitime et ils se sont passé de la différence de député nécessaire. Par contre le déclencheur final de tout ça c'est l'essai par Ianoukovytch de museler le parlement en faisant un retour a la constitution d'avant et la il perd son soutien parlementaire qui fait s'arrange pour le virer avant d’être viré en gros. Enfin tout ça pour dire, oui on a tendance à présenter les choses par le coté que l'on préfère, mais bien souvent c'est vachement plus gris, que blanc ou noir, ce que tu essais très bien de démontrer. Mais on persiste souvent à oublier les nuances et ça se voit même dans ta façon de les présenter (et surement dans la mienne car je fais aussi des gros traits la ou ça devrait surement être plus fin).
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  35. Niveau matériels lourds, les services de sécurité intérieure n'en ont quand même pas tant que ça et ça ne dépasse pas le niveau blindé léger. Surtout, l'armée aurait un seul avantage : elle n'est pas aussi détestée que le FSB et la troupe pourrait être favorisée par son côté populaire, là où les services ce sont un peu des élites. Quant à la Rosgvardia, ses capacités militaires n'ont pas franchement été démontrées et il n'est pas dit qu'elle aille se faire tuer pour le régime, surtout si elle n'en voit pas la peine. Avec des si, l'AJA gagnait la Ligue des Champions. Mais concrètement, ce n'est pas dans la culture locale de tenter des coups. Joukov ne l'a pas fait alors qu'il aurait pu. L'armée tsariste n'a pas vraiment regimbé non plus. En 1991, les unités putschistes ont été envoyées à Moscou sans vraiment savoir pourquoi et la majorité de l'armée n'a pas bougé une chenille pour soutenir le complot contre Gorbatchev. Le seul officier de l'histoire récente à avoir tenté sa chance, c'était Lebed et ça s'est fini très vite pour lui dès qu'il a pu représenter l'ombre d'une menace pour Eltsine. Que la troupe se plaigne publiquement, oui. Que les échelons inférieurs refusent d'aller au casse pipe et protestent, oui. Que certains officiers supérieurs démissionnent ou se fassent porter pâle pour ne pas donner des ordres stupides, oui. Mais qu'il y ait un ultimatum au Kremlin ou pire, une révolte ouverte, je n'y crois pas. Pas dans les conditions actuelles. Ce serait assimilé à de la trahison et au mieux, à de l'incompétence et Poutine surferait fort bien là-dessus sur le thème "l'OTAN nous attaque de l'intérieur, je suis entouré de traîtres, voilà pourquoi la guerre va mal, tous derrière moi et à mort les tièdes !". Et puis... un détail un peu sale. Qui dit que les officiers supérieurs ne veulent pas de cette guerre ?
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  36. En parlant des fameux Leclerc stockés... et sans doute le stock visé en cas de don à l'Ukraine
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  37. Tactiquement et doctrinalement, Gerassimov aussi était très apprécié il y a encore quelques mois. Mauvais esprit ? A peine. Le coup de la révolte des militaires, j'y crois très mollement. Parce que l'officier général russe standard est peu porté à sortir de sa sphère de compétences, qu'il fait rarement de la politique et que ceux qui dépassent la tête de la tranchée ne font généralement pas long feu, sauf appui visible du Kremlin. L'autre point est que la population russe n'adhèrera pas à un putsch qui rappellera trop de mauvais souvenirs et permettra à Poutine de ressouder sa base. Il est en revanche possible que certains officiers généraux fassent remonter à Moscou que la troupe renâcle de plus en plus et perd toute capacité offensive. Et qu'il faut faire quelque chose et vite, ce qui pourrait amener de la part de Poutine une nouvelle fuite en avant façon offensives Brousillov ou "faisons tapis".
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  38. Et pourtant si vous ne la comprenez pas vous ne saurez pas l'empêcher de survenir à nouveau. Maintenant, imaginez que la prochaine fois les russes soient moins incompétents qu'aujourd'hui. Parce qu'on a de la chance qu'ils ne soient pas à la hauteur de leurs ambitions, soyons clairs. J'en profite pour signaler que ces questionnements, ce "que voulez-vous?" c'est ce que Blinken a essayé de demander à serguei lavrov sans obtenir de réponse avant le début des hostilités. J'ajoute qu'après 1945 il y a eu le plan Marshall y-compris en Allemagne. Et cette fois? L'occident va-t-il faire du nation-building en Russie? Ce qui n'a pas été fait après 1991 et a abouti à la situation actuelle? Va-t-on considérer plutôt que ça ne sert à rien et les laisser dans les bras de la Chine? Si l'ambition est simplement de détruire tout ce qu'il y a de pourri en russie (il y a du travail...) alors où cela nous mène-t-il? Sinon à ce que poutine devienne une sorte de nouveau saddam hussein, mais cette fois avec un immense territoire, une production agricole et industrielle démesurée, un allié chinois, des ressources en matière première insensée, et tout un tas d'armes nucléaires? Aussi dur que ce soit à admettre, malgré leur dépravation, terme que je pense approprié, il reste à poutine et à ses amis oligarques quelques traces de rationalité. J'ai dis "quelques". Mais que se passera-t-il si ils sont remplacés par des gens qui ne sont plus du tout rationnels, justement?
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  39. Qui en doutait voyons? C'est le vrai remplaçant du Tornado, et d'un point de vue allemand, il est non seulement légitime, mais parfait dans ce rôle. C'est la fin d'une anomalie historique qui avait vu le F-4 être le dernier appareil américain, très apprécié de ses pilotes allemands au demeurant, et lourdement modernisé au point d'avoir des capacités très avancées, à avoir été en service dans la Luftwaffe. Une fois encore tout ça est d'une implacable logique, et je n'ai aucun doute sur le fait que l'Allemagne ne s'arrêtera pas à 35 F-35 tant ses besoins seront importants à terme. Surtout avec les nouveaux moteurs qui sont dans le pipeline, sans mauvais (double) jeu de mots. Toute la question sera désormais de savoir à quoi s'en tenir en ce qui concerne les Typhoon T2. Le plan pour 110 AESA ECRS mk1 sera-t-il respecté en Allemagne? Que cela signifiera-t-il pour la flotte d'Eurofighters? Etc etc. Ce n'est qu'à partir de là qu'on pourra déterminer si un NGF est seulement pertinent ou possible, et à quelle date.
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  40. Dans le système Poutine et l'idéologie qu'il cultive, un extrême plus radical existe. C'est assez logique car cette idéologie a tellement joué sur le sentiment d'une supériorité morale, militaire, culturelle (etc...) de la Russie avec un discours de confrontation (sans jamais se confronter, du moins directement). Cette idéologie a nourrit une frustration, un peu comme parler de bouffe pendant des heures à quelqu'un qui meurt de faim en lui promettant un steak frites et à la fin vous lui donnez une photo de ce plat. Il y a donc bien un extrémiste russe qui avait besoin concrètement de se "défouler" et de confronter leurs idées, leurs envies à la réalité. Cette guerre en Ukraine a été leur diner, mais le plat est arrivé froid, l'assiette peu rempli, le steak un peu trop cuit, les frites non croustillantes (je ne vais pas refaire l'historique du conflit jusque là). Ces extrémistes veulent toujours plus, ils n'acceptent pas la défaite et restent convaincus que la Russie ne peut pas perdre et que tout doit être fait pour gagner. Mais aujourd'hui le vent d'opposition qui amènerait un hypothétique renversement du pouvoir n'est pas celui des extrémistes, bien au contraire, c'est ceux qui voudront mettre fin à la guerre et arrêter les frais au plus vite. Ce ne sont pas des plus radicaux que Poutine qui viendront vendre une guerre XXL et encore plus de confrontations, de dangers, de problèmes. Cette guerre est et sera pour le nationalisme russe un échec et il calmera les extrémistes, il consumera leurs certitudes, il consumera les "volontaires" aussi sûrement qu'il a consumé les tchétchènes de Kadyrov, laissant sur place une Tchétchénie et son chef, on peut le dire, sur le cul et "vidé" de sa substance (ses croyances et certitudes idéologiques). Oui c'est ça, cette guerre est celle de la survie du système poutinien et non de la Russie. Elle devra se terminer à l'intérieur de la Russie, il n'y aura pas de victoire militaire qui mettra un terme à la guerre.
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  41. https://www.spectator.co.uk/article/this-crisis-started-with-brexit (28 septembre 2022) La question se pose : pourquoi un homme aussi dangereux est-il même au Trésor ? La réponse se trouve dans le rétrécissement post-Brexit du parti conservateur, qui est passé d'une large église à une secte bizarre qui fait paraître les scientologues raisonnables.
    3 points
  42. Génial! Ma théorie d'un référendum pro-russe à Saint-Jean Cap Ferrat gagne en crédibilité! Merci Vladimir!
    3 points
  43. Bah je vois toujours pas le rapport. Ai je écrit que j'étais content, que la guerre c'est fun, que j'appréciais le spectacle? Alors si c'est ce que vous en aviez déduit, déjà, de toute évidence, c'est que vous ne me lisez jamais, de deux, je sais pas, une petite tisane peut-être?
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  44. Pour le coup l'Ukraine ne fait qu'appliquer l'esprit de la convention de Genève qui date de 1929 (pour la partie prisonniers). Celle-ci parle d'envoi de lettre et de carte. Pas vraiment un concept du XXIe siècle
    3 points
  45. Entendu de la part de Frédéric Encel sur C dans l'air hier soir, la théorie originale que les auteurs pourraient être russes, mais ne représenter qu'une faction et non Poutine lui-même. Sur la base de l'idée comme quoi les factions plus nationalistes ("Vas-y plus fort, Vladimir !") pourraient avoir les ressources pour monter une telle attaque. Je n'y crois pas trop, car cela suppose quand même d'assez gros moyens, il faudrait qu'une partie des services secrets ou de l'armée ait partiellement échappé au contrôle central. Mais après tout qui sait ? Ca marche d'ailleurs avec d'autres pays. Une faction américaine plus agressive, sans implication de Biden, ou les Verts allemands qui auraient le contrôle d'une partie du BND le service secret allemand... Voire un jeune homme bien sous tous rapports mais cherchant à renforcer le poids relatif de son pays en Europe. Et qui n'aurait missionné la DGSE que parce qu'au fond il en veut encore aux Allemands pour Sedan. Ce serait d'ailleurs une bonne nouvelle, ça voudrait dire que nous avons fait quelques progrès depuis l'époque du Rainbow Warrior ! Au final, on n'a pour l'instant aucune certitude. Et nous ne nous écharpons depuis hier que sur la vraisemblance relative de telle ou telle théorie
    3 points
  46. La Russie vient de distribuer des armes à des centaines de milliers d'hommes qui ne veulent pas se battre et qui, pour certains, ont eu le choix entre ça et la prison. Tout ça versé dans une armée à bout de souffle et surtout au commandement défaillant. Imagine un seul instant ce qu'il pourrait se passer dans la tête d'une toute petite partie d'entre eux s'ils en venaient à discuter et à réfléchir... Je trouve que tout est en place pour qu'on se retrouve dans une situation explosive.
    3 points
  47. C’est un « travail de soudure » qui a déclenché la combustion d’un revêtement calorifuge, dans un local de stockage de vivres du sous-marin nucléaire d’attaque Perle, victime d’un incendie le 26 septembre, a expliqué au marin le préfet maritime de la Méditerranée Gilles Boidevezi, le lendemain. https://lemarin.ouest-france.fr/secteurs-activites/chantiers-navals/le-feu-du-sous-marin-perle-lie-une-soudure-44782
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  48. Est-ce qu'ils avaient vraiment le choix ? Le F404 est obsolète pour les années 2020. Continuer d'améliorer le RM12 était peut-être possible, mais il y a quand même une génération de retard. Remotoriser le Gripen était probablement obligatoire pour rester au top. L'alternative au F414 qui impose de tout grossir revenait à choisir le M88 ou l'EJ200 qui viennent d'un autre motoriste (avec toutes les conséquences politiques associées) Le choix du M88 aurait compliqué la charge de travail de SAAB à devoir tout redessiner pour alléger son Gripen et profiter du réacteur plus petit/léger. Et lors du choix, la France n'arrivait pas à exporter le Rafale, on n'aurait peut-être pas aidé un concurrent. Le choix de l'EJ200 optimisé pour les interceptions aurait pu être un choix cohérent. Plus puissant que le F404 mais encore plus léger que le F414. Le Gripen EJ200 aurait un peu moins grossi. Il aurait pu avoir de bonnes performances air-air et devenir un très bon intercepteur. La comparaison avec le Typhoon aurait pu être vraiment cruelle pour le Typhoon, je ne suis pas sur que le consortium aurait accepté de le fournir. Et c'était prendre le risque qu'à chaque exportation un des 4 pays producteurs fasse un embargo pour favoriser le Typhoon.
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