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Affichage du contenu avec la meilleure réputation le 05/12/2022 dans Messages
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La Russie est le plus grand pays du monde, avec des ressources naturelles gigantesques et quelques pôles d'excellences. Si les dirigeants russes avaient passé un peu plus de temps à rendre leur économie fonctionnelle et utilisé leur argent pour investir dans l'éducation et dans les infrastructures du pays, ça pourrait être une puissance globale tout à fait crédible, avec une géographie lui permettant de discuter avec tout le monde et d'avoir un vrai poids international. L'idée d'un choix binaire qui se serait offert à la Russie entre "envahir l'Ukraine" et "devenir une colonie américaine" est parfaitement ridicule et démontre une vision à la fois extrêmement pauvre et paranoïaque de ce qu'est être une "puissance". La force de l'OTAN, c'est justement d'avoir une force de frappe qui dissuade sans avoir à faire couler le sang. Ca a marché pendant 45 ans face à un adversaire autrement plus dangereux que la Russie actuelle. Après, libre à toi de considérer l'Ukraine comme un espèce de pays de semi-sauvages, impropre à la souveraineté et dont la vocation métaphysique est d'être une colonie russe peut importe ce qu'en pensent ses habitants.12 points
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Le point de vue du groupe sur les dernières avancées du SCAF. Il ne faudrait pas négliger l'influence qu'ils ont eu sur le soutien de la position de Dassault depuis 2017, ni celle de Cabirol, ni celle de AD.net. Vauban agit au niveau Politique comme influenceur, AD.net agit comme collecteur et commentateur de l'information. QUand je veux un fil complet sur ce sujet on cherche un blog et AD.net est sur le sujet depuis le début. Enfin Cabirol a accès a des info de première main mais son avis montre que le premier cercle est parcouru lui-même de doutes sur le devenir du SCAF. https://www.latribune.fr/opinions/scaf-victoire-francaise-vigilance-dans-la-duree-et-vision-strategique-de-long-terme-943279.html SCAF : victoire française, vigilance dans la durée et vision stratégique de long terme Le PDG de Dassault Aviation Eric Trappier a annoncé jeudi dernier qu'un accord avait été trouvé avec Airbus pour débloquer le programme d'avion de combat européen (SCAF). Le groupe Vauban analyse les conséquences de cet accord et tire les perspectives sur la coopération franco-allemande. Le groupe Vauban* 05 Déc 2022, 7:00 Dans le vocabulaire allemand, en effet « partenaire » veut dire « co-décisionnaire », « partage » de la propriété intellectuelle voulant dire « pillage » de l'héritage technologique, « coopérer » n'est pas toujours synonyme d'« exporter»... (Crédits : Reuters) Victoire, vigilance et vision : voilà les trois mots qui viennent à l'esprit après la signature de la phase 1B du SCAF. Victoire française, capitulation allemande Victoire française, la signature de la phase 1B l'est incontestablement. Le camp allemand, tant étatique qu'industriel, a capitulé après dix-huit mois de tensions sur l'ensemble des points fondamentaux sur lesquels il s'accrochait sans raison ni argument mais avec beaucoup d'arrière-pensées. La capitulation allemande est en effet nette et sans appel sur trois points essentiels. Premièrement, face à la résistance de l'avionneur, l'État français a enfin pris au sérieux le rôle que l'accord franco-allemand du 13 juillet 2017 lui a assigné, à savoir l'exercice plein et entier de la maîtrise d'ouvrage du programme. Il se revendique enfin « chef de file du programme ». Ce rôle est tout sauf anodin comme le rappelle le ministre de la Défense dans une lettre écrite le 26 novembre à quelques parlementaires et rendue publique pour bien en renforcer les termes : « nous veillons à chaque instant à nous assurer de la compatibilité de ce programme avec nos intérêts stratégiques, incluant donc notre souveraineté technologique et industrielle, non sans lien avec les forces aériennes stratégiques et la force aéronavale nucléaire ». Deuxièmement, comme le rappelle là aussi la lettre du ministre, « le rôle central de Dassault Aviation dans le projet SCAF est essentiel ». Ce rôle est celui d'un maître d'œuvre totalement souverain sur le projet : en ce sens, l'avionneur national aura réussi, par sa résistance, à imposer un modèle de coopération européenne proche de celui du drone de combat nEURon, c'est-à-dire un maître d'œuvre qui pilote des équipementiers compétents et non un modèle qui a donné des catastrophes industrielles comme l'Eurodrone où tout est trop long, trop cher, trop lourd et inexportable ; le modèle du « co-co-co » où chacun des trois partenaires se mêle de tout sans être responsable de rien est le pire de tous : il n'aboutit à rien et mécontente tout le monde, armées, gouvernements et industriels. De mauvaise foi de bout en bout, l'Allemagne n'aura eu pourtant de cesse de contester la place de Dassault dans l'organisation du programme alors qu'elle la revendiquait avec aplomb pour Rheinmetall dans le projet de char de combat, dans un surprenant déséquilibre des formes... Dans le vocabulaire allemand, en effet « partenaire » veut dire « co-décisionnaire », « partage » de la propriété intellectuelle voulant dire « pillage » de l'héritage technologique, « coopérer » n'est pas toujours synonyme d'« exporter»... Il est bon que l'Allemagne ait eu en face d'elle une résistance de bon sens qui remet le programme sur ses rails et lui évitera la litanie des catastrophes à laquelle elle est si habituée et qui explique l'état déplorable de ses forces armées : surcoûts, sous-performances et retards de la presque totalité de ses programmes d'armement. Le ministre de la Défense dit la même chose avec d'autres mots : « le programme SCAF devra être aussi soutenable financièrement, avec un modèle économique et industriel robuste ». Le contribuable allemand pourra remercier Dassault... Troisièmement, l'exportation. Le ministre assure que « notre capacité à exporter cet avion vers nos partenaires, notamment dans l'Indopacifique, est une donnée d'entrée connue de l'Allemagne et de l'Espagne, sur laquelle nous ne reviendrons pas ». Cette affirmation qui est une claque à directe à Mme Neumann, la croisée anti-française de la campagne anti-exportation, semble confirmer là aussi une capitulation allemande amorcée dans les discours de Mme Lambrecht (le 12 septembre) et du Chancelier Scholz (le 16 septembre) d'autant plus remarquable qu'elle est la décision d'une coalition décidée à conduire une politique restrictive sur l'exportation d'armement. On ne sait quel pays, dans l'Indopacifique visait le ministre, mais il est évident que la France doit exporter au Proche-Orient et Moyen-Orient et en Asie, ses marchés traditionnels, sans restriction. Au bilan, l'Allemagne aura donc capitulé devant la résistance opiniâtre française. Cette capitulation n'aura jamais dû avoir lieu si l'Allemagne, à l'instar du Royaume-Uni, avait eu plus de pragmatisme et moins d'idéologie. Vigilance face aux finasseries allemandes Néanmoins, compte tenu des trahisons allemandes (dans le spatial et l'avion de patrouille maritime) et de ses cavaliers seuls (Tigre MkIII, défense sol-air) et de l'instabilité de la coalition, voire de la scène politique allemande, un revirement allemand est toujours possible : c'est pourquoi la vigilance dans la durée s'impose. L'Allemagne n'a pas renoncé de gaieté de cœur à trois de ses revendications. A l'avenir, elle pourrait être tentée de reprendre ce qu'elle a concédé. Comme en 1918, où, pour détricoter le Traité de Versailles honni, elle a « finassé » (pour reprendre le terme du Chancelier Stresemann dans sa lettre fameuse au Kronprinz de septembre 1925), elle pourrait demain être tenté de « finasser » de nouveau. Comment ? Plusieurs leviers s'offrent à elles. D'abord la Commission du Budget du Bundestag, vrai lieu du patriotisme industriel allemand, qui ne manquera pas de lier, comme elle l'a fait récemment, avancée de l'avion de combat et progrès du char de combat. A elle seule, cette condition, déjà émise en juin 2019 dans une lettre comminatoire à Mme von der Leyen, alors ministre de la Défense, démontre que le Bundestag n'y connaît rien en matière d'armement et de conduite de programmes d'armement mais tout à la défense catégorielle de Rheinmetall... Son exigence d'obliger le gouvernement à consolider l'industrie de défense terrestre allemande, c'est-à-dire en pratique de fusionner les deux frères ennemis du secteur - Krauss-Maffei Wegmann et Rheinmetall - achève de la décrédibiliser tant l'objectif est irréaliste. Réclamant pour Airbus dans le SCAF un rôle qu'elle dénie à Nexter dans le MGCS, cette commission hors-sol et dogmatique peut, si elle le souhaite, hypothéquer par des exigences nouvelles, la politique de défense française, au moins dans sa dissuasion aéroportée et sa dimension aéronavale. Le ministre de la Défense français en a-t-il conscience ou sera-t-il l'Aristide Briand de Scholz ? Ensuite, l'État profond allemand, c'est-à-dire tous ceux qui ont toujours refusé la coopération avec la France - direction politique du ministère de la Défense et Kommando Luftwaffe à Berlin, BAAiNBW de Coblence - n'a pas dit son dernier mot. Il a déchiré les accords spatiaux de Schwerin de 2008, imposé par deux fois (en 2018 puis en 2022) le choix du F-35A au nom de la mission nucléaire de l'OTAN, rompu le projet d'avion de patrouille maritime, stoppé net la modernisation du Tigre. Chacune de ces décisions est soit un cadeau à l'industrie américaine soit à l'industrie allemande, mais jamais à la France. Il serait très étonnant que cet État profond allemand qui, depuis juin 1963, a si consciencieusement torpillé la coopération de défense avec la France, ne soit pas tenté de rééditer un de ses coups bas devant lesquels les décideurs politiques allemands s'effacent si lâchement et si facilement. Là aussi, les biais sont multiples : sur-spécifications qui alourdissent le poids de l'avion et en surenchérissent le coût, commandes additionnelles de F-35 asséchant les budgets et les appétits, chicaneries sans fin sur l'organisation, menaces d'alternatives, etc. Le ministre des Armées français dispose-t-il vraiment des moyens d'anticiper un brutal revirement de la part d'un partenaire allemand si versatile ? Enfin, si la Défense et la Chancellerie sont revenues à la raison sur l'exportation, qu'en sera-t-il du ministère de l'Économie qui est chargé de rédiger la future loi sur l'exportation ? Que feront les Verts, déjà secoués d'avoir dû avaliser des exportations vers l'Égypte, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU), au nom, - déjà - de la coopération européenne ? Que fera Mme Neumann, elle qui a si soigneusement ciblé la France dans toutes ses attaques ? On a peine à croire qu'ils accepteront ce que M. Scholz leur demande, c'est-à-dire d'être enfin réalistes et non plus idéalistes. Comment le ministre des Armées français qui s'est engagé sur ce point très imprudemment dans une lettre rendue publique, pourrait-il garantir à l'industrie française l'exportabilité totale du futur avion de combat dans les décennies à venir sans un nouvel accord Debré-Schmidt, voté cette fois par le Bundestag ? Une Vision stratégique à ne pas perdre de vue On le voit : rien n'est réellement garanti et les assurances du ministre, étranger aux réalités allemandes, de peu de poids. C'est pourquoi seule la poursuite d'un plan B peut apporter paradoxalement un gage de crédibilité au projet actuel. Concrètement, de quoi s'agit-il ? D'abord de financer des études en vue d'un plan B national : le Sénat a ouvert la voie qui est excellente. Compte tenu de l'importance de la double dimension, nucléaire et aéronavale, du futur avion, « explorer la faisabilité d'un plan B national » est nécessaire pour « anticiper une éventuelle impasse des négociations ». Si ce n'est aujourd'hui, demain ou après-demain, c'est la voie de la sagesse. Ensuite, en poursuivant naturellement l'évolution du Rafale, de standard en standard, afin de le faire évoluer vers un Rafale de plus en plus connecté et de plus en plus lourd. Compte tenu des retards du projet bilatéral et de l'importance de la supériorité aérienne dans la doctrine française de haute intensité, c'est là aussi la voie de la sagesse même. Enfin, tant l'évolution du Rafale que la succession du nEURon doivent aiguiller les études nationales vers la vraie révolution stratégique, celle qui assurera, par un avion spatial, la supériorité aérienne française dans le haut-atmosphère et le bas-spatial. Là et seulement là sont la vraie rupture, la vraie frontière, le vrai défi. Le SCAF est décidément un avion trop court. En conclusion : si tu veux le plan A, prépare le plan B Personne ne croit ou ne peut faire croire décemment que le SCAF sera un long fleuve tranquille. Si l'Allemagne sera tentée, par une pente naturelle constatée si souvent dans son Histoire contemporaine, de reprendre « en finassant » ce qu'elle a actuellement concédé, la position de la France, elle, tient bien moins de « l'engagement » (pour reprendre l'expression du ministre dans la lettre du 26 novembre) que de l'apaisement : qu'a-t-elle fait quand l'Allemagne a déchiré les accords spatiaux de 2008 ? Rien. Qu'a-t-elle dit au moment de la rupture du projet d'avion de patrouille maritime ou de l'abandon du Tigre ? Rien. L'apaisement conduit à la défaite. Vous voulez le SCAF ? Alors préparez l'avion spatial..12 points
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Comme dirait @Clairon , recentrage sur les opérations svp... à ce rythme là, ça sera bientôt pire qu'à Bakhmut ici.9 points
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Tu te souviens de la vidéo (parodique) de la justification du besoin de ses sous-marins ? Elle est passée au moins 2 fois sur le forum justement. Honnêtement, elle est sans doute plus sérieuse que la stratégie australienne à propos de sa flotte de sous-marins https://youtu.be/MTCqXlDjx189 points
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Je je sais pas ce que tu as à faire. Je constate juste. Et ? Toi tu l'es et si t'es à l'image du comportement qu'un modo doit avoir, c'est pas gagné. Avant qu'j modérateur n'intervienne, le forum en lui même via ses différents intervenants se modère lui même. Et j'ai pas besoin d'être modo pour donner mon ressenti. Ce genre de comportement pourri les échanges et laisse une sale ambiance. Non. Et personne n'est parfait. Mais j'essaie d'être sympa. J'essaie. Je pense pas qu'on puisse me reprocher d'avoir des airs supérieurs et de rabaisser les autres. Et même si le plus con d'entre nous te ferait le reproche, ceci n'est pas une excuse. J'aimerai bien. Mais ce qui est bête, c'est que je me priverait d'un contenu intéressant parce que quand tu dis quelque chose, c'est souvent intéressant. C'est la forme que j'execre. Je fais pas le chevalier blanc. Je viens sur le forum parce que j'y apprend beaucoup de choses. Et entre différentes interventions, je lis ce genre de choses, suffisamment souvent pour que ça me pourrisse mon "expérience utilisateur". Et donc ? Loi de la jungle ? Non mais c'est l'impression que tu donne. Moi je sais, les autres c'est de la merde. Si j'en suis là c'est que j'en ai juste marre de voir des gens se prendre la tête de cette façon. Je compte les points de personne, et tu remarqueras que j'attaque pas le fond. Heu... Oui, je le fais. Mais j'ai pas l'impression que j'envoie les gens péter. Et si c'est le cas je m'en excuse. Et si on me le rappelle je m'excuse et je ferme bien ma mouille. Tu en as tout a fait le droit. Mais pas comme ça. Oui, on sait. Si tu n'es pas là, le contenu du fil deviendra de la merde. Tu nous le fait souvent bien comprendre, ô pauvres êtres incultes que nous sommes.8 points
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Sur le contenu, j'ai l'impression message après message que le but n'est que de contredire. Sur la forme, c'est insultant et détestable. Le pire c'est que loin de démontrer l'infériorité intellectuelle de ton interlocuteur et le bruit qu'il fait, ça se retourne contre toi. Il serait temps que tu t'en rende compte. A force de prendre de haut dès qu'un argument ou une position ne te plaît pas, tu colles une ambiance de merde. Je pense pas que je sois le seul a le penser. Un peu d'humilité et de douceur d'esprit ne ferait pas de mal. Vraiment. Voilà. Ça aussi c'est dit.8 points
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Ce point de vue n'est pas si éloigné de celui répandu par les propagandistes russes comme quoi la guerre en Ukraine serait "existentielle" pour la Russie. Ils rajoutent simplement que la Russie aurait été "obligée" de lancer la prétendue opération spéciale, mais le point d'accord est que sans victoire la Russie disparaîtrait en tant que grande puissance. Est-ce vrai ? En théorie, je ne pense pas. La France a reconnu sa défaite dans la guerre d'Algérie, et ne s'en est pas trouvé plus mal - plutôt mieux en fait. Les Etats-Unis ont quitté le Vietnam, ce qui ne les a empêché par la suite ni de produire la véritable révolution qu'a été l'informatique moderne ni de remporter par défaut la guerre froide. En pratique, c'est peut-être vrai. Car l'avancée de l'OTAN américano-centré en Ukraine - peu probable avant le 24 février, très probable si la Russie perd la guerre - jointe au maintien indéfini des mesures de guerre économique - l'Occident ne sait pas mettre fin à un régime de sanctions, demander à Téhéran pour les détails - sans compter une très possible instabilité politique en Russie voire au pire un nouveau désordre sanglant comme celui des années 1990 risqueraient bien de faire disparaître la Russie en tant que puissance sérieuse, oui. Le problème de ce constat, c'est que la conséquence logique en est, non seulement pour Poutine, ses affidés et les nationalistes les plus échevelés, mais aussi pour tout Russe un peu soucieux de l'avenir de son pays - même, éventuellement, un Russe qui vouerait Poutine aux gémonies pour avoir déclenché cette guerre - est que la seule planche de salut pour la Russie est de remporter la victoire. Quoi qu'il en coûte. Quelles que soient les extrémités auxquelles il faudra aller. Tripler la mobilisation, détruire toutes les infrastructures ukrainiennes, détruire tous les ponts sur le Dniepr, passer aux armes chimiques (VX, etc.), passer en économie de guerre etc. La grande difficulté pour trouver une issue positive à cette guerre, c'est qu'il faut à la fois que l'Ukraine parvienne à résister à des assauts russes de plus en plus déterminés - escalade de la mobilisation, escalade de la campagne anti-infrastructures... - sinon sa souveraineté disparaîtra, et il faut pour parvenir à convaincre la Russie d'arrêter sa guerre lui trouver une issue... qui ne soit pas une défaite ! C'est un "En même temps" de taille à décourager les plus grands spécialistes de la chose Emmanuel Macron s'y attelle, il essaie, et je crois qu'il a raison. On se moque de sa forme d'esprit et de son fameux "et en même temps", je ne suis pas le dernier à en être parfois irrité... mais c'est bien une pensée complexe qui est nécessaire si on espère une issue pas trop dégueulasse à cette guerre. Sa récente sortie sur la nécessité de donner "des garanties pour sa propre sécurité à la Russie le jour où elle reviendra autour de la table" des négociations est à mon sens à interpréter dans ce contexte. Comment attirer la Russie vers une issue positive donc négociée, comment l'inciter donc... sans que ce soit aux dépens de l'Ukraine ? Si ce n'est pas Kiev qui fait des concessions drastiques à Moscou... il faudrait probablement que ce soit le bloc occidental ? Ou sinon, qui d'autre ? Nous faisons la guerre "jusqu'au bout", c'est une position claire et moralement confortable - enfin au moins du point de vue de la morale de la pureté, pas forcément de la morale des conséquences. Mais la conséquence la plus probable de cette position, c'est d'accepter la poursuite de l'escalade dans cette guerre jusqu'à ce que l'Ukraine soit écrasée. Une position pure oui. Mais je préfère personnellement que le président de mon pays préfère prendre en considération les conséquences et chercher le chemin le moins mauvais possible, plutôt que de se draper dans une position supposée pure, mais qui mène un pays - certes étranger, mais tout de même ! - l'Ukraine à l'abîme.7 points
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Et le récit comme quoi les Américains ont poussé l'extension de l'OTAN vers l'Est pour menacer la Russie n'est pas un conte pour enfants ? La réalité historique montre que ce sont les pays de l'Est qui ont fait beaucoup, beaucoup, beaucoup de lobbying pour intégrer le club. Effectivement, une fois le mouvement amorcé, l'Amérique s'y est ralliée avec enthousiasme, mais c'est surtout parce qu'entre temps l'OTAN était devenue le CAMA. C'est à dire le Club des Acheteurs de Matériel Américain. Au début il y a eu beaucoup de réticences. Même chose. L'extension de l'UE vers l'Est était mûe par l'idée de créer la plus grande zone de libre-échange possible. À la place il vont être colonisés par la Chine. Plutôt litéralement dans le cas de la Sibérie. Et il n'y a pas de cohérence à vouloir la "sécurité commerciale" tout en refusant l'intégration commerciale. À moins de vouloir l'autarcie complète. Pour ce qui est de l'inacceptabilité de cette supposée colonisation occidentale, j'aimerais en discuter avec tous les Russes qui envoient leurs enfants étudier en Europe ou en Amérique, qui ont des résidences secondaires en Europe, etc. quand ils sont assez riches pour ça. Ou, pour ceux qui ont moins de moyens, qui émigrent en Occident. Les migrations internes à la Russie vont vers les trois districts "européens" : Nord-Ouest (Saint-Petersbourg), Central (Moscou), et Sud (Rostov). Les autres se dépeuplent. Les migrations externes depuis la Russie vont aussi principalement vers l'Ouest, suivi de l'Asie Centrale. Selon les divisions de ce cartogramme, Europe de l'Est, suivi d'Asie Centrale, puis Europe de l'Ouest, Europe du Nord, Europe du Sud, et Amérique du Nord. Les statistiques migratoires montrent bien le contraire. Au point d'ailleurs que c'est devenu un thème de l'extrême droite occidentale comme quoi c'est "le cosmopolitisme américano-centré" qui veut disparaître sous tout un tas d'autres cultures...7 points
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"tentations embryonnaires" "s'intéresserait" "Au moins une centaine d'appareils, voire 200, sont évoqués" "Mais la signature d’un contrat est encore très hypothétique" "signal encore très faible, porté par des discussions informelles et préliminaires" "Des signaux à bas bruit... " Voilà. Après les films de Noël dont Netflix a bien compris l'intérêt d'un public en mal d'histoires d'amour gnangnan à cette période, nos journalistes aussi se mettent à faire du tricot avec des recettes bien connu aux pauvres fanboy que nous sommes. 100 à 200... Et il fallait bien que le chiffre soit enorme pour que : 1- on en vende plus que de typhoon pour bien faire plaisir à notre égo 2- on a fini par devenir blasé avec tout ce qu'on a déjà vendu, un contrat pour moins de 100, on l'aurait tout simplement ignoré... Faut bien vendre du papier ma bonne dame...7 points
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Rien vu passer sur des missiles, sur des obus d'artillerie oui Et même ca je suis pas certain que ce soit un bon indicateur de stock On part du principe que les russes utilisent le first in, first out. Mais ca c'est pour de la log en temps de paix aux USA. Moi je vois bien un hub logistique russe ou des caisses arrivant de partout s'empilent et ou les logisticiens ne trient pas par date. Dernière caisse arrivée (celle sur le haut de la pile), première partie Si ca se trouve y'a des km3 de caisses en dessous Ou pas Mais tirer un état des stocks d'obus sur la date d'une saisie ponctuelle dans un dépot lambda, c'est s'avancer un chouille6 points
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Bon ben si la presse française souhaite énerver les allemands et faire réagir le Bundestag pour faire capoter le SCAF, elle ne s'yprendraient pas autrement Déjà le deuxième article du genre après celui de Merchet Sauf que Merchet est un juste journaliste spécialiste auteur d'un blog alors que l'article en question vient du principale journal économique français. Opinion | Avion de combat : une défaite allemande | Les Echos En effet, si on leur rappelle trop fort que Dassault a été le grand winner du duel alors les parlementaires allemands vont réagir . Déjà que certains parlementaires allemands ont du mal à avaler le Boa constrictor américain pour le contrat des 10 milliards du F35 avec retour investissement de ZEROS euros ! Alors si la presse française en rajoute une couche en fanfaronnant la victoire de Dassault sur le SCAF, l'orgueuil industriel allemand ne le supporterai pas ... Deux couleuvres en moins de 2 semaines, ce serait trop ...6 points
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Le problème est comment est-ce qu'on définit "pencher vers un côté". La menace que représente l'Ukraine pour la Russie n'était pas d'ordre militaire. Aucun déploiement militaire américain ou occidental n'était en vue ou même envisagé. L'adhésion à l'Otan n'était pas à l'ordre du jour étant donné les vetos allemands et français. La menace que constituait l'Ukraine pour la Russie selon la logique impériale russe, c'est qu'elle se développe économiquement en adoptant les standards occidentaux en sortant du système du chef et de sa cour d'oligarques corrompus qu'elle partage avec la Russie. Même Mersheimer le dit, pencher vers l'Occident pour un état européen, c'est s'intégrer économiquement à l'UE et adopter un système politique pluraliste. La question n'est pas militaire, elle est politique, économique et même symbolique.6 points
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Le problème de la Belgique c'est la géographie ... et tu refuse d'adresser ce problème. Si elle était ailleurs ça serait différent, bien-sûr, mais il se trouve qu'elle est à la frontière avec la France, alors ces belges là sont bien gentils mais c'est un précarré français et Paris a bien eu raison de lancer ses Leclercs à la conquête de Bruxelles, c'est juste du réalisme (et puis personne ne veut mourir pour Anvers de toute façon). Tu vois à quel point cet argument est ridicule ? Tu pars du principe que la Russie a, contrairement à 99% des pays de la planète, un droit inaliénable à dominer ses voisins de gré ou de force. La seule limite à l'expansionnisme russe, ce sont ses forces et notre propre courage. Si on avait laissé l'Ukraine à la Russie et refusé d'intégrer les pays de l'Est dans l'OTAN, on aurait le même cinéma en Pologne ou en Slovaquie, avec d'autres arguments sur la prétendue "insécurité de Moscou" qui a besoin de se sentir rassurée face à on-ne-sait quelle menace très très grave contre ses intérêts vitaux. A un moment donné, stop. La Russie est un état belliqueux, régi par une incapacité totale à envisager ses relations avec le monde extérieur autrement que par la menace et la coercition, et ayant échoué à développer tout soft power positif. Elle a eu mille occasions de s'intégrer au concert des nations européens et on lui a presque tout pardonné, et malgré ça on voudrait encore la faire passer pour la victime sous pretexte que ses méchants voisins/ex-colonies aspirent à autre chose qu'au triptyque soumission/corruption/stagnation.6 points
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L'intégration des pays de l'Est s'est faite tout d'abord (et tu l'oublies un peu vite je trouve à considérer les peuples de cette région comme de simples pions totalement dépourvu de pouvoir d'agence) car ces pays le désiraient. Elle s'est faite deuxièmement pour des raisons économiques, avec l'idée (vraie ou fausse) d'un bénéfice mutuel en la matière. Elle s'est faite enfin pour des raisons politiques et idéologiques (ce qui n'est pas toujours un gros mot) au nom de l'idée européenne, avec une grande communauté de peuples décidant de gérer en commun un certain nombre de domaines. L'adhésion à l'OTAN était considérée par ces pays comme une assurance vie face à un retour de l'impérialisme russe... et on peut dire qu'ils avaient bien raison de le craindre quand on voit les évênements actuels. Notre vraie responsabilité dans l'affaire, c'est de ne pas avoir fait rentrer l'Ukraine dans l'OTAN rapidement et proprement quand c'était encore possible. Si l'Ukraine était un pays de l'OTAN, cette guerre n'aurai jamais eu lieu. Mais on a laissé l'Ukraine dans un entre-deux mortel, lui faisant miroiter les sirènes de l'Occident sans lui apporter les garanties de sécurité qui allaient avec, la laissant à la merci de l'ancienne puissance coloniale revancharde.6 points
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construction de passages à gué avec du matériel civil Ca montre que le franchissement de "petits " cours d'eaux est faisable avec du matériel basique (et ce type d'ouvrage fait avec un empilement de gravier est assez simple a monter ..... ). Bien sur pour des cours plus larges ca devient tout de suite plus complexe6 points
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Justement ça peut être plein de choses différentes. Oui, haute altitude et longue endurance avec supercroisière à mach ?, ainsi que de courtes périodes de vol à plus de mach 5 pour donner une impulsion à des armements spécifiques leur permettant d'aller très loin malgré une taille réduite. L'objectif pourrait par exemple être d'émuler, sur des distances bien plus grandes et sans ravitaillement en vol, ce que furent certains vols de Mirage IVA/P. Par exemple permettre en un seul vol, bien plus rapidement, et sans posé, des missions type Heifara Wakea, avec délivrance d'une arme à l'arrivée. En gros, une sorte de "global prompt strike" à la sauce française. Oui ou comme Vehra qui a été longtemps "vendu" par Dassault qui espérait un financement pour une navette européenne. Or tout dernièrement est sortie l'info selon la lettre A, que Dassault travaillerait sur un business jet spatial pour 2040, nom de code "Astrée". https://www.lalettrea.fr/entreprises_defense-et-aeronautique/2022/11/18/avec-astree-dassault-se-positionne-sur-le-creneau-de-l-aviation-spatiale-d-affaires,109866015-art Et tu peux être sûr que ce qui est développé pour le secteur civil donnera lieu comme d'habitude à un ensemble de technologies duales destinées à être réutilisées dans le militaire. Voler trop vite et trop haut pour la plupart des systèmes de défense AA, pouvoir essouffler les armes assaillantes en manœuvrant pour leur faire dilapider leur énergie, mettre en oeuvre des armes elles-mêmes hypersoniques, voir le champ de bataille par le haut et pointer vers lui des radars plaque larges et puissants avec une excellente résolution, à l'instar du radar de cartographie du Mirage IV, pour précisément déceler les moyens de l'adversaire, et même, prosaïquement, voir les autres aéronefs d'en-haut, aspect sous lequel leur SER est bien plus élevée qu'en frontal. Moi et bien d'autres nous en avons en effet parlé quelques fois, par contre pour retrouver un post vraiment synthétique je suis un peu embêté. Je n'ai moi même strictement aucune opinion sur la faisabilité d'un appareil haut-endo ou bas-exo atmosphérique surtout du point de vue de la motorisation. Je suis par exemple dubitatif sur le moteur "Sabre" des britanniques, peut-être à tort. Le concept même de l'avion spatial me pose plein de questions. Tout au plus admettrais-je que passer "dans l'espace" au-dessus de la frontière physique admise délimitant les espaces aériens nationaux, serait un énorme avantage pour la mobilité stratégique d'un tel moyen, et un argument qui à lui seul justifierait de développer une solution afférente, car elle libérerait l'avion des contraintes liées au respect des frontières. Mais cette limite parfaitement administrative pourrait très bien sauter à l'avenir. De même, physiquement, se limiter à 100km serait passablement cavalier, avec un risque qu'il existe à l'avenir une "no-man's altitude" trop peu pratique pour s'y aventurer sereinement, trop basse et donc trop vulnérable aux armements ennemis, et avec encore trop de frottements ralentissant inutilement l'appareil, ce qui condamnerait tout engin souhaitant utiliser le bas exo-atmosphérique à devenir de facto un vaisseau spatial avec corps de rentrée, plus qu'un avion spatial single stage to orbit au sens auquel on le conçoit dans l'imaginaire collectif. Cela nous amènera nécessairement vers des engins dronisés type X-37B plus que vers des avions pilotés ne pouvant rester en l'air qu'aussi longtemps que leur permettraient les limites physiologiques de leurs pilotes. Cependant, Dassault, avec Astrée, semble bien vouloir vendre une solution de transport de passagers point à point. Donc il y a fort à parier qu'il s'agisse bien d'un SSTO ou d'un Vehra-bis dans leur esprit. Une contrainte cependant: le posé, avec des risques de déroutement qui imposeront un contrôle aérodynamique total en phase de vol aérobie, et demanderont l'emploi de solutions comme celles observées sur Bourane, qui était capable de vols atmosphériques de pur convoyage grâce à une paire de turbofans, lesquels devraient dans le cas d'une solution commerciale, être rétractables pour les protéger, au même titre que le train d'atterrissage. Je verrais donc bien à titre personnel un mistel Vehra-like, avec une navette portée en piggyback par un appareil lourdement motorisé électriquement par des open rotor de Safran, semblable au Stratolaunch américain de par sa taille (un créneau pour une coopération avec Antonov?) et amenant sans aucune émission de CO2, grâce à ses batteries électriques possiblement cumulée à une pile à combustible à hydrogène, à très haute altitude mais pas nécessairement à haute vitesse ni à une grande distance, une navette elle-même propulsée par un mélange LoX + H. Puisque l'un des objectifs poursuivis par Dassault est vraisemblablement de s'affranchir des contraintes environnementales futures pour continuer à faire de l'aviation d'affaire, sachant que les SAF (Sustainable Aviation Fuel) ne seront pas éternellement une solution, ce qui imposera le zéro émissions et donc les solutions hydrogène-oxygène, le méthane étant amené à être lui aussi banni, comme l'est déjà l'hydrazine par exemple. Restera la question du coût, de l'acceptation sociale, des contrats opérationnels et des cahiers des charge réclamés par les militaires, du "business plan" surtout international, et de la sécurité, parce qu'il faudra bien entendu protéger les passagers et les équipages efficacement. Ça fait beaucoup de sujets à traiter.5 points
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La différence, c'est que d'un côté t'as pas un pays A mais une quarantaine de pays qui pèsent 50% du PIB mondial, de l'autre un état en déclin avec le PIB de l'Italie. L'Ukraine penchera toujours mécaniquement vers l'Ouest pour des raisons évidentes : tout le monde préfère être un pays souverain intégré à l'UE qu'un protectorat russe. Le seul contre-exemple connu est la biélorussie où les dirigeants (qui ont eux un intérêt évident à rester dans l'orbite russe jusqu'à un certain point) ont réussi à maintenir un système autoritaire et à cadenasser efficacement le pays. Le drame de la Russie, c'est qu'elle se rêve comme une grande puissance sans l'être mis à part au niveau nucléaire. Ils n'ont aucun soft power culturel ni économique, leur modèle n'attire personne mis à part des désoeuvrés et quelques trolls africains. Comment tu veux à la longue rivaliser avec l'Occident ? Aujourd'hui, la population ukrainienne haï la Russie et la pression démocratique pour élire des dirigeants pro-UE et pro-OTAN sera gigantesque. La Russie le sait très bien. La seule digue sera donc le bon vouloir de l'occident à ne pas intégrer l'Ukraine. Je doute que ça suffise à Moscou, qui voudra s'assurer "physiquement" que l'Ukraine ne puisse jamais rejoindre l'ouest. La solution de la "neutralité" réelle de l'Ukraine est totalement inenvisageable. Il y aura une Ukraine "occidentale", et peut être un bout de l'Ukraine plus ou moins grand qui sera russe, mais aucune Ukraine neutre entre les deux, car ni les russes ni les ukrainiens n'en veulent pour les raisons citées précédemment.5 points
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Il me semble que les décisions poutiniennes sont en train de positionner la Russie en jouet de la Chine. Si au lieu de se recroqueviller sur les deux mammelles de la Russie que sont autoritarisme et corruption, les Russes avaient continuer à s'ouvrir sur le monde et à s'intégrer au bloc européen -- je ne dis pas rejoindre l'UE, car le pays est trop grand pour que ça soit réaliste, ce qui est aussi le problème de la Turquie -- ils seraient maintenant dans une bien meilleure position économique. À la place ils ont préféré déclarer une guerre sainte à l'Occident sataniste et nazi, et déclarer l'amitié éternelle avec le Parti Communiste Chinois. Et lancer une guerre de haute intensité en Europe. Ils font comme ils veulent, hein, mais je ne vois pas comment ça leur donne des gages de sûreté ou de sécurité.5 points
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Faut que tu comprennes que personne ne te reproche de reprendre les autres ou de corriger des erreurs. Ce qui t'es reproché c'est la FORME avec laquelle tu le fais et les attaques personnelles.5 points
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Le démantèlement de l'URSS n'est certainement pas la conséquence d'une "offensive" occidentale. Bush Père a passé l'année 91 pendu au téléphone avec Kravchouk, Eltsine et Gorbatchev pour essayer de convaincre tout le monde de rester uni, par peur des conséquences d'une prolifération nucléaire post-éclatement. Le livre de Serii Plokhy "The last Empire" qui revient en détail sur les quelques mois (entre juin et décembre 1991) décisifs le montre bien : le rôle de USA y fut très mineur et leur position fut de défendre autant que faire se peut l'idée d'un maintien de l'URSS sous une forme ou une autre. La chute de l'URSS est avant tout la conséquence : 1) de la crise socio-économique profonde du modèle soviétique 2) de la démocratisation initiée par Gorbatchev 3) de la rivalité Gorbatchev-Eltsine, avec 4) le putch raté et 5) le référendum ukrainien que Kravtchouk endosse un peu malgré lui face à la pression populaire qui finissent de clouer le cercueil de l'URSS. Et je suis très heureux d'apprendre que l'Ukraine (et les pays de l'est en général) sont le "paillasson" de la Russie.5 points
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Ce n'est malheureusement pas nouveau. Ces buts de guerre, que l'on peut résumer comme la rééducation de la population ukrainienne afin qu'elle soit heureuse de vivre dans le giron russe que ce soit par intégration dans son territoire officiel, ou dans un Etat fantoche à l'indépendance illusoire, et que Rogozine identifie avec d'autres comme des buts de long terme, sont ceux des nationalistes (ou faut-il dire impérialistes ?) radicaux. Le genre de gens qui en 2015 étaient mécontents de Poutine le faible et le pro-occidental, qui signait les accords de Minsk avec Berlin et Paris. Et qui sont en 2022 satisfaits de Poutine, parce qu'il a rejoint leurs vues. Je ne suis pas d'accord avec toi @Patrick, ce discours n'est pas ridicule. C'est un projet qui pourrait vraiment être réalisé. Tout dépend de la poursuite du soutien du peuple russe à ses dirigeants alors qu'ils continueront d'escalader la pression militaire sur l'Ukraine pour parvenir à l'écraser - la Russie a commencé à escalader avec une mobilisation partielle et avec la campagne anti-infrastructures électriques pour enlever à l'Ukraine les moyens de soutenir son armée, ces mesures d'escalade n'ont pas encore eu le temps de prouver ou non leur efficacité, et Moscou disposerait de moyens d'aller plus loin si ces premières mesures s'avéraient insuffisantes (mobilisation supplémentaire, extension de la campagne anti-infrastructures par exemple aux ponts sur le Dniepr, voire armes chimiques). Et cela dépend bien sûr aussi des coûts pour la Russie d'escalader sa pression, qui dans un scénario favorable pourraient faire renoncer Moscou, débouchant sur une "guerre gelée" à la coréenne plutôt que sur la fin de l'indépendance ukrainienne. A la fin du XVIIIème siècle, la Pologne a été démembrée par les Etats voisin. Sa révolte en 1830 fut écrasée dans le sang. En 1914 - @Wallaby a posté il y a quelques temps un lien sur le sujet - les Polonais ont réagi majoritairement par le patriotisme au début de la guerre. Par patriotisme... russe. C'est ce genre d'avenir que les nationalistes russes radicaux ont en tête pour l'Ukraine. Ils sont prêts à un effort générationnel pour "convaincre" les Ukrainiens d'accepter leurs conditions. Ils savent fort bien que l'école est cruciale, c'est une future génération d'Ukrainiens heureux d'être Russes qu'ils espèrent - ils savent bien que la génération actuelle n'acceptera pas l'occupant. C'est le genre de choses qui a réussi en Tchétchénie dans les années 2000. On ne parle plus des Tchétchènes maintenant comme d'un peuple que la Russie veut subjuguer, mais comme des soldats parmi les plus décidés de la Russie. C'est avec ce genre de projet que le Deuxième Reich a annexé l'Alsace et la Moselle. C'est de ce genre de choses que parlait De Gaulle quand il disait que la guerre d'Algérie quoique ingagnable pour la France pourrait être remportée "avec les méthodes russes". Mais dont il pensait - comment lui donner tort ? - qu'elles ne convenaient pas à la France. Sur le long terme, il y a de bonnes raisons de s'attendre à ce qu'ils échouent, de même que la Pologne est indépendante et l'Alsace française comme elle le souhaite. Sur le très long terme... ça pourrait ne pas être en ce siècle. Sauf bien sûr à ce qu'il soit possible de faire renoncer Moscou à subjuguer entièrement l'Ukraine, afin de lui éviter une longue "éclipse" comme celle de la Pologne qui a duré plus d'un siècle. Ce qui est peut-être possible, mais n'est certainement pas fait.5 points
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Je vois deux problèmes méthodologiques à la position du PR : - En relation internationale, toute vérité n'est pas forcement bonne à dire. Ce n'est pas parce que vous avez raison dans l'absolu d'une situation, qu'il faut absolument le dire, au risque de provoquer une réaction adverse qui rendra votre Vérité ou Justesse de la position, complètement caducs. Les processus sont itératifs: l'acte d'expression public d'une position participe autant à la construction de votre position, que le fond de celle-ci. - en 2003, Chirac prend une position radicale : il ne fait pas dans le "en même temps", il ne ménage pas la chèvre et le choux. Dans le conflit actuel, très rares sont les pays qui peuvent avoir une vraie position de ligne de crête, et chaque fois qu'on l'a observé, c'était en raison d'un contexte spécial ou d'une puissante main geostrategique vis à vis de la Russie : Chine, Turquie, Israël. Nous n'avons rien de tout ça en France vis à vis de la Russie, et on aurait intérêt pour notre position et influence, à sortir dune ambiguïté néfaste, qui ne correspond même pas nos valeurs et idéaux. C'est vrai ta remarque sur ce fil, je vais donc rationnellement retourner ton raisonnement. La Russie n'a toujours pas intégré qu'elle est durablement voisine de l'Europe et qu'à ce titre, il va falloir qu'elle continue à vivre avec des pays voisins indépendants... Sauf à génocider l'Ukraine. Oh wait a second... (et non je ne crois pas réellement qu'un génocide est en cours. Beaucoup de crimes de guerre par contre).5 points
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Est-ce que ce serait les drones cité par @Métal_Hurlant un peu au dessus qui seraient responsables de l'attaque sur un aérodrome situé si loin ? une tête de 75 kg d'explosif ne ferait pas une si grosse explosion, mais tout dépend de ce qui a été tapé (dépot de munition, carburant, etc.) Punaise en première lecture j'ai lu Rakleta... Même pas 11H, je crois que le froid plus la dalle naissance ont déjà raison de moi...5 points
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Je pense que c'est encore et toujours un lièvre pour débloquer des ventes anglo-américaines (déblocage typhoon etc.). Si ça se fait vraiment c'est que : - MBS a définitivement la main sur la politique du pays et que la nouvelle position du royaume est celle des Emirats Arabes Unis : on est allié avec vous américains mais si on ne peut pas avoir du matériel décent à un prix décent on se tourne vers des solutions alternatives mais amies (je ne pense pas que le Royaume se tournerait vers la Chine ou la Russie). - Jackpot pour Dassault avec le Rafale qui s'impose officiellement comme l'appareil du Moyen-Orient. et de façon plus personnelle j'ajouterai : - Avec une centaine on passerai devant le typhoon en nombre total d'appareils construits. Et on enlèverait Airbus son dernier argument pour tenter de justifier sa position face à Dassault. - L'incommensurable plaisir de foutre un coup de pied AUKUS des anglois dans un de leurs jardins. - la joie d'avoir (D'après la classe politique) les moyens de dire bon vent aux allemands pour le SCAF. - L'impatience de voir une patrouille de Rafale en livrée dorée faire une démonstration au dessus de Neom/the Line. Mais bon encore une fois je n'y croit que très très modérément mais j'espère me tromper.5 points
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Ca n'est que mon avis mais que j'espère partagé par les autres lecteurs. Ce concours de bites entre vous deux ne pourrait-il pas être poursuivi en MP, pour la clarté de ce fil, SVP? Rien contre vous deux, j'ai plaisir à vous lire sauf quand ça tourne à ce genre de concours Cdlt John5 points
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40% avant la guerre. Beaucoup de paroisses ont changé d'affiliation depuis. Je pense qu'il est trop tôt pour connaître sa distribution religieuse depuis. Je me désole qu'une Église soit interdite, mais depuis 2014, les Églises orthodoxes autocephales et l'Église catholique ukrainienne sont interdites dans le Donbass sous contrôle russe et en Crimée sous prétexte de la guerre. Et cette interdiction s'étend aux territoires nouvellement conquis. Dans cette affaire, c'est Kiev qui s'est montré plus ouverte, pas Moscou et ses affidés.4 points
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EDIT De nouvelles photos donc je vais éditer complètement mon post, avec les nouvelles images satelites Photo HD de la base le 4 décembre https://twitter.com/Mike_Eckel/status/1599782032997220353 Photo de la base après l'attaque Pas de dégâts visibles En revanche, certains semblent voir de nouvelles traces de brulures sur le taxi On remarque qu'entre hier et aujourd'hui, certains avions ont été déplacés et que la trace de "brûlure" semble être au niveau d'un Tu-160 qui semble être parallèle à la piste et non de face4 points
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Un donateur français anonyme a financé un drone naval ukrainien Il est nommé "Crime et Châtiment"4 points
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Sauf que quand A décide d'envahir B, la neutralité de C est oubliée ; et C n'a par elle-même aucun moyen de maintenir la stabilité parce que justement les pays ne sont pas des pierres statiques et immobiles. L'Allemagne est passée par la Belgique en 1914 et en 1939, et elle a essayé de passer par la Suisse aussi mais celle-ci a mieux pu se défendre. Et après l'agression russe, ce que l'Ukraine veux est une réelle garantie de sécurité, ce qui passe par l'appartenance à l'OTAN. C'est ce qu'à fait la Belgique après deux guerres mondiales où elle a été traitée par l'agresseur comme une simple autoroute pour chars d'assaut. Elle a décidé d'abandonner sa neutralité pour devenir membre fondatrice d'une alliance militaire avec les grandes puissances qui avaient vaincu son agresseur. C'est quand même rigolo à quel point les garanties de sécurité pour la Russie sont importantes, alors que celles pour l'Ukraine, bof, OSEF, qu'ils crèvent du moment que le maître du Kremlin est content.4 points
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Au surplus, est-il besoin de rappeler que la Russie a déjà cinq frontières communes avec des pays de l'OTAN : Norvège, Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne. Qu'est-ce que l'adhésion de l'Ukraine changerait à l'équation ? Passage de la distance de Moscou de 600 km à 450 km ? Est-ce bien sérieux ? La Finlande a annoncé sa candidature à l'OTAN et, à part de gros froncements de sourcils, nous n'avons pas vu la Russie envahir la Finlande en représailles ou par précaution alors que la frontière commune est encore plus longue que celle avec l'Ukraine... La raison est donc bien ailleurs et les Russes eux-même le savent.4 points
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En effet, les neutralités belge et néerlandaise ont permis de préserver ces pays de toute invasion au cours du XXe siècle comme chacun sait... Que l'Ukraine ne s'est-elle contenté, à leur instar, de la garantie de souveraineté donnée par la Russie en 1991 ?4 points
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Si c'était vraiment le cas, on aurait assisté à une mobilisation totale et à une déclaration de guerre en bonne et due forme. Ça n'a pas été fait parce qu'il n'est pas possible de convaincre la grande majorité des russes qu'ils sont dans une situation ou leur état lui même est menacé.4 points
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Et la Russie devrait se poser les bonnes questions plutôt que d'agir comme un seigneur agitant son knout devant les moujiks. Est-ce trop demander que de pousser les dirigeants russes à réfléchir au-delà de savoir si leur missile est plus gros que celui du voisin ? Elle est là la branlette. Les Russes avaient tout pour réussir dans les années 2000. Aujourd'hui, leur seule perspective est de vassaliser la Biélorussie et d'agiter une fois par mois la Transdnistrie. A ce niveau de branlette, on est au niveau du gant farci de nouilles dans une chambre d'adolescent prépubère se masturbant devant un numéro de l'Echo des Savanes ! Quant à aller se flageller parce que mince, les Russes ont été en-dessous de tout et que tout le monde a décidé de partir avant le naufrage, non merci. Plus envie. Il faut qu'ils grandissent.4 points
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Les Russes, ce peuple de grands inquiets qui ne conçoit sa sécurité que par huit cents kilomètres de glacis et des peuples esclaves frères pour couvrir leur cul. Déprimant.4 points
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Parce qu'elle a décidé de devenir l'ennemi de ses voisins, nuance.4 points
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T'es encore la toi? A bahhhh non t'es plus la ...4 points
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Victor Orban et son gouvernement vont-ils avoir des ennuis? Pour rappel, la majorité qualifiée, c'est quinze pays sur vingt-sept, représentant au moins 65 % de la population totale de l’UE. Et pour éviter le procès contre la méchante Europe qui interfère avec les affaire des états, je tiens à rappeler que personne ne force la Hongrie à prendre l'argent de la Commission. C'est comme pour une banque: si tu veux qu'elle te prête de l'argent, soit tu acceptes ses conditions, soit tu en trouves une autre. Mais je ne suis pas sûr que Moscou dispose de 13 milliards à fournir gracieusement à Budapest. En tout cas, le sommet du 15 décembre s'annonce intéressant4 points
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Cela avait été indiqué ici : http://www.air-defense.net/forum/topic/12390-australie/page/55/#comment-1557719 L'info de ces derniers jours, c'est la sanction prise par le parlement.4 points
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C'est exactement le contraire. Si tu ne veux pas des Français tu fais en sorte qu'aucun accord de compensation ne soit trouvé et tu laisses les parties aller au tribunal, ce qui prendra des années, et pendant ce temps impossible de faire des affaires. Donc le fait qu'un accord ait été trouvé assez vite témoigne à minima que le gouvernement Australien actuel ne veux pas exclure les Français en laissant pourrir les conséquences d'Aukus. Est ce que cela veut dire que la France peut gagner des deals avec le gouvernement Australien actuel ca je n'en sais rien, et je pense que toi non plus.4 points
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Mais non ! Il faut voir le bon côté de la science soviétique : Un vieux drone subsonique arrive à déjouer une défense moderne stratifiée. CCCP vaincra !3 points
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Ca confine au troll de comptoir cette remarque. Les Brittons ont toujours employé des expressions vagues du style "are running out / are running low", avec une conjugaison en présent continue pour indiquer que le processus de "manquer" de missiles est en cours (donc pas - encore - terminé). Ils n'ont jamais dit que les Russes n'avaient plus de stock. On est dans une situation verre moitié plein / moitié vide. Qu'on soit d'accord ou pas, on n'a pas de meilleure estimation connue et les chiffres donnés font vraiment pas déconnant: l'effort d'estimation par famille de missiles, avec l'estimation de la production depuis le début de la guerre, mérite d'être salué. Ca se corrobore même avec des témoignages comme quoi des missiles fabriqués en aout 2022 ont été identifiés, par les marquages retrouvés dans les débris. Donc pour rappel, les estimations UKR: Quant aux tirs d'aujourd'hui, ça peut gloser sur les interceptions, mais on a vu plus de vidéos d'engins tirés en l'air que de ceux qui ont atteint leurs objectifs au sol. En fait aucune vidéo (pour l'instant). Pas de bilan de victimes civiles non plus, contrairement aux précédentes attaques. Première photo de l'aéroport touché.3 points
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Mouais. Je vais la jouer Tmor, acheter de la corde et attendre que MBS puisse acheter du F-35 en échange d'un assouplissement de sa politique de production après que le Rafale ait servi de boute en train.3 points
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On répète toujours la même chose aux nouveaux conscrits. Ne pas jouer avec des allumettes. Et ne pas fumer dans des zones sensibles. Pour un pays qui n'est pas en guerre ils devraient faire plus attention . Un accident est si vite arrivé.3 points
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Ce que je pense aussi. L'Ukraine se doit d'être agressive intelligemment (càd frappes limitées aux installations militaires). Le pouvoir russe a une très forte probabilité de répondre (contrainte politique interne), et en maintenant la pression, on peut espérer voir l'ennemi faire un moins bon usage de son potentiel offensif. Une mission coordonnée d'attaque multi-axes, multi-vecteurs (missiles de croisière, missiles tactiques et drones) c'est une opération complexe à organiser (de la détermination des cibles à la couverture cap/sead au moment très "crucial" de pénétration des missiles). Mettre la pression sur une riposte "à l'émotion" (/politiques interne), c'est probablement la meilleure carte à jouer quand on sait que les mêmes munitions nous seraient de toutes façons destinées, mais dans un emploi plus dangereux.3 points
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Oui, au XIXe siècle. A une époque où on considérait que taper sur son voisin plus petit est une manière tout à fait acceptable de régir les relations internationales. Il se trouve que depuis on a un poil progressé en Europe sur cette question. Après, si l'idée de ton propos est de dire que la Russie en est resté au XIXe siècle en ce qui concerne les relations internationales, nous sommes d'accord. Et puis, de toute façon, pour que cette neutralité soit respectée par la Russie, il faut bien un moyen de dissuasion, sinon elle pourra recommencer quand ça lui chante. Et à part une adhésion à l'OTAN ou une présence permanente d'américains en Ukraine, je ne vois pas très bien ce qui pourrait dissuader Moscou. Donc, la solution d'une Ukraine neutre et indépendante est totalement fantasmagorique, sauf si par "indépendante" on entend une biélorussie 2.0 totalement inféodée de facto au bon vouloir de Moscou.3 points
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L'Irak en 2003 n'avait envahi personne, contrairement à l'Irak en 1991 quand la France n'avait pas réchigné à contribuer à l'intervention. Non, en 2003, c'est l'Amérique qui avait décidé qu'il fallait, pour sa propre sécurité, démilitariser et dénazifier, pardon, dé-WMD-ifier et débaathifier, l'Irak pour rétablir un gouvernement démocratique et bla bla bla. Bref. Toujours est-il que dans ce contexte d'agression brutale et injustifiable de la part de la Russie, les déclarations de Macron, si elles permettent de prétendre avoir une pensée complexe car non-simpliste, servent simplement à discréditer complètement la position de la France en Europe de l'Est. Si le but de Macron est de faire en sorte que personne dans l'UE écoute la France et que l'on reste pour toujours placés dans une position minoritaire où le reste des pays européens chercheront à nous saboter systématiquement car on est vu comme le cheval de Troie de Moscou, pourquoi pas ; c'est une bonne politique qui permettra d'atteindre facilement et durablement cet objectif. Excellent timing de la part de Macron.3 points
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Il y a au moins un point sur lequel les Allemands ont lâché du lest, du moins dans les discours de leur gouvernement à default du Bundestag, c'est celui du contrôle des exportations d'armements.3 points
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Mouais, pour ma part j'attendrai de voir l'évolution de la situation avant de critiquer telle ou telle posture. Là vous nous faites la réaction US quand la France a refusé de rejoindre le team du bien en 2003. Et quand je vois l'histoire du XXe siècle, je me dis que les solutions simplistes "Y a qu'à les écraser" ou "Laissons faire pour ne pas faire la guerre", n'ont pas été une réussite.3 points
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Ils proposaient un Type 216 en Australie, et désormais proposent un 212 CD aux Pays-Bas. Ce dernier sous-marin se positionne clairement sur la même ligne que le Shortfin Barracuda lui aussi proposé aux Pays-Bas dans une version franco-française cette fois: un gros SSK avec beaucoup d'équipements et une forte distance franchissable. Or je suis prêt à parier qu'une offre allemande pour l'un ou l'autre design part déjà avec plusieurs longueurs d'avance sur toute offre française équivalente ou non (le Type 216 vendait 10400 miles nautiques, mais le Shortfin lui en promettait 18000). Encore une fois il faut rappeler qu'alors qu'AUKUS se jouait et laissait une France flouée, au même moment l'Australie signait avec l'Allemagne une coopération dans le renseignement spatial! Ça ne te met pas la puce à l'oreille sur les pays qu'avait décidé de privilégier l'Australie pour ses "partenariats stratégiques"? Je pense qu'il faudrait un cataclysme géopolitique pour qu'une offre française redevienne compétitive sur le marché australien. Les histoires de "la France a plein de ressortissants dans le Pacifique blabla, on est des alliés blabla, c'est une puissance qui compte dans la région blabla", c'est du flan complet. Regarde les déboires du NH90 et du Tigre, présentés là-bas comme des hélicos français. Il y a une défrancisation en cours sur plusieurs marchés, et l'Australie est concernée, c'est un fait. Enfin bon... Une récente vidéo de notre Xav national et local, présentant ce qui pourrait être le concurrent de l'offre Shortfin Barracuda sur plusieurs marchés:3 points