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Affichage du contenu avec la meilleure réputation le 07/12/2022 dans toutes les zones

  1. Tu fais les tirages de carte et tu prédis les résultats du loto aussi ? Non car, comme le souligne ton propre message posté juste en dessous, l'adhésion à l'UE implique mécaniquement des procédures de contrôle strictes en matière de corruption. Donc, tu en viens à critiquer une révolution dont l'objet était justement de se rapprocher de l'UE, avec la perspective d'une baisse sensible de la corruption, pour préférer un rapprochement vers un état authentiquement mafieux (et qui ne s'en cache absolument pas) comme la Russie. Si la question de la corruption en Ukraine te préoccupe vraiment, alors tu devrais ardemment soutenir l'adhésion de l'Ukraine à l'UE, qui est de loin la meilleure chance pour les ukrainiens de débarrasser leur pays de la corruption, plutôt que de t'évertuer à trouver toutes les bonnes raisons possibles et imaginables de laisser l'Ukraine se faire asservir par ce qui se fait de pire en terme d'état de droit et de corruption (la Russie).
    13 points
  2. Peux-tu expliquer cela plus précisément ? Je ne comprends pas. Je parle de l'épuration après 45 ans et des hauts postes. J'ai l'impression que tu as une mauvaise appréciation de ce qui se passe dans la société allemande. Tu dois tenir compte de deux choses : En Allemagne, l'élite politique est moins coupée de la population que dans de nombreux autres pays. Il n'y a pas ici d'universités d'élite ou de dynasties politiques. Bien sûr, les fonctionnaires politiques sont plutôt des enfants d'universitaires, mais dans l'ensemble, la politique représente assez bien la "volonté du peuple". De plus, je suis sûr que le nationalisme est plus présent dans les classes populaires. Les classes supérieures sont cosmopolites et pro-UE, comme dans la plupart des autres pays européens. Ce ressentiment anti-français, souvent supposé, n'existe tout simplement pas en Allemagne, c'est une projection. Je vais l'expliquer très simplement : Je suppose que la plupart des Français ont une opinion sur l'Allemagne, positive ou négative. Tout comme ils en ont une sur les Etats-Unis. En Allemagne, la plupart des gens n'ont pas d'opinion déterminée sur la France, pas plus que sur l'Italie ou l'Espagne. En revanche, beaucoup ont une opinion sur les Etats-Unis, il y a les transatlantiques et les américanophobes. C'est un véritable facteur politique. Si tu googles le mot "francophobes" en allemand, tu trouveras des entrées dans le dictionnaire pour éviter les fautes d'orthographe. Il n'y a pas d'entrées dans les journaux, pas de politiciens, rien. Il n'y a que 896 entrées sur Google. Il n'y a pas de facteur politique. Si tu googles "Antiamerikanismus", tu trouves 92000 entrées. Cela fait constamment partie de nombreux débats. La politique allemande fonctionne selon la devise : ce qui est bon pour l'Allemagne est bon pour l'Europe. C'est donc un motif d'intérêt personnel et parfois d'arrogance. MAIS : ce n'est pas un agenda d'affaiblissement ciblé de la France ou d'autres pays.
    10 points
  3. Légère digression mais ça m'est régulièrement arrivé la même chose au Brésil. De mon côté, je trouvais que la France se brésilianisait . Néanmoins, mes lectures consécutive d'Anna Colin Lebedev et de Catherine Belton dont j'ai fait part précédemment me laissent peut-être (ac)croire que d'un point de vue caractère social (ceci est à prendre avec toutes les pincettes de rigueur et distance, je sais bien que toute généralisation est abusive), le peuple ukrainien a plus d'espoir d'améliorer son fonctionnement politique que le peuple russe dans l'empire de Patrouchev (dont mes lectures m'incitent à penser que c'est le Svengali russe, et qu'il n'est pas par hasard secrétaire du Conseil de Sécurité de la Russie). En effet, en dépit de toutes les crises, l'Ukraine depuis son indépendance a connu de véritables alternances et le corps politique a pu forcer le destin quand il a eu le sentiment d'avoir été abusé (révolution orange & Maïdan). Non sans heurts ni violences, le despote en place n'a jamais pu se maintenir sans le consentement de la rue, et les alternances ont progressés depuis 2014 (de Ioutchenko à Poroshenko puis Zemensky, les programmes politiques étaient souvent antagonistes et pourtant la transition s'est faite nettement plus facilement qu'avant les 2010's). De même, les bataillons de volontaires de 2014 montrent l'autonomie politique du peuple par rapport au pouvoir et leurs inclusions postérieures à l'armée démontrent plutôt une amélioration de l'Etat en tant qu'appareil de réalisation des aspirations du peuple. Dans les faits, depuis 10 ans, les Ukrainiens donnaient plutôt des signes positifs d'amélioration politiques, et leur résilience dans la guerre montre au prix d'énormes souffrances que ce travail a porté des fruits puisque contre toute attente, ils sont toujours debouts.
    7 points
  4. Ces rappels sont importants et intéressants, mais tu es en train de confondre Zelensky et les ukrainiens. Si ce que tu mentionnes cherche à être normalisé par ses architectes, cette fois il y aura un pays entièrement en armes, des flingues accessibles présents absolument partout notamment parce qu'ils ont été distribués comme des petits pains dès le début de l'invasion, et des hommes rompus au combat et passablement endurcis physiquement et moralement, qui seront présents pour mettre dehors tout individu qui chercherait à leur faire une poutine à l'envers. C'est la rançon de la mobilisation. Et ça sera une autre limonade que les croix de feu chez nous ou les vétérants de la war on terror aux USA, j'en ai peur. Alors si qui que ce soit dans l'entourage de Zelensky imagine que ces réformes vont passer comme une lettre à la poste dans l'APRÈS-guerre, alors qu'elles vont concerner chaque partie du peuple, une fois que les forces vives pourront se tourner vers de nouveaux objectifs, et qu'il ne va pas au contraire falloir entamer une reculade à vitesse V sur tous les fronts sociaux, et bien ces gens se fourrent le doigt dans l'oeil. Les ukrainiens ne se battent pas pour leurs dirigeants mais pour leur pays. Si Zelensky devient l'incarnation d'un poutine national, alors ce sera un nouveau Maïdan géant, mais cette-fois avec des régiments entiers constitués de frères d'armes aux liens indéfectibles forgés dans la peur, la violence, la douleur et la mort, prêts à se lever eux-mêmes contre un ennemi intérieur comme ils l'ont fait pendant Maïdan et par la suite. Phénomène encore facilité par les réseaux informels d'échange et de partage de matériels présents en parc qui se sont développés entre organisations armées militaires ou para-militaires sans avoir besoin d'un pouvoir central qui au contraire a tendance à faire de la rétention de matos, ce qui lui a d'ailleurs été reproché il y a quelques mois, et qui démontre une capacité de groupes de militants à s'organiser de façon décentralisée. Donc croire une seconde que les ukrainiens moyens vont accorder un blanc-seing à un potentat parce que "guerre", parce que "pays ravagé" ou parce que "reconstruction", c'est aller très vite en besogne. Croire que si le SBU devient un FSB au service d'un pouvoir dictatorial ils ne subiront pas le même sort, relève de la même logique. Croire enfin que ce pouvoir central ne se verra pas reprocher tout affaiblissement du pays par son intansigeance à manquer de respect à la constitution et au peuple, et ne sera pas immédiatement et rapidement associé au poutinisme le plus abject, est encore une fois une vue de l'esprit. Les errements seront tolérés tant que l'Ukraine gagne. Dans le cas contraire, le contrat tacite qui évite jusqu'ici l'agitation sur le front social, sera rompu. Bref, à ta place je ne m'en ferais pas trop. Il y a de plus désormais assez de chefs militaires compétents et connus pour foutre un éventuel dictateur dehors et être légitimes à forcer une résurgence constitutionnelle. Et surtout: de la confiance en soi au sein de tout un peuple qui se voit faire chanceler une russie avec des moyens de bric et de broc, mâtinée d'une tolérance très faible à l'égard des beaux parleurs. Les dynamiques du pouvoir ont totalement changé. Alors un Ianoukovitch-bis entouré de sa troupe d'oligarques, tu parles qu'il se feront dégager... Et je ne vois pas l'OTAN l'Europe ou les USA refuser de soutenir l'Ukraine parce que les ukrainiens auraient eu l'audace de réclamer que le droit et la constitution soient respectés... Notamment parce que même si "certains" leaders au sein de ces pays seraient prêts à suivre cette narration, ce ne sera pas le cas des congrès, des assemblées, et des chambres qui restent garantes du pouvoir au sein de ces démocraties... Une rançon, là encore, de la recomposition des paysages politiques observée au sein de ces pays occidentaux au cours de la dernière décennie. Sauf bien sûr à rejoindre une vision poutinienne du conflit. Mais je doute que cette nouvelle injonction contradictoire très 1984-ienne soit acceptée sans coup férir par des populations "un peu" excédées par le grand-huit émotionnel qu'elle subissent année après année depuis la crise de 2008. La rançon là encore de la recherche permanente d'un consensus social de circonstance.
    7 points
  5. Il ne faut pas blâmer l'Allemagne de défendre ses intérêts (même à outrance) mais plutôt la France de ne pas défendre correctement les siens.
    7 points
  6. A Istres, deux typhons espagnols "engagent" le Neuron. Ils étaient utilisés en mode recherche et c'était pour vérifier à quel point le Neuron était indétectable. Dans ce programme, l'Espagne s'est engagée à fabriquer les ailes arrière en matériel informatique, le logiciel de la station au sol (CGS) et la liaison continue de données entre le CGS et Neuron. En particulier, je pense que l'Europe aurait plus besoin de ce type d'avion que de l'Euromale. Nous avons besoin de quelque chose pour le premier jour avant les typhons et les rafales, quelque chose dont les Euromals n'ont pas besoin. Je vois Euromale comme MSA et un peu MPA, car pour la cohérence et l'économie de personnel, ce serait l'idéal.
    7 points
  7. Je suis désolé de te décevoir Obélix, mais le refus du nucléaire est un mouvement populaire allemand. Mais son intention n'est pas anti-française, l'idée n'est pas : les Français sont compétents dans le nucléaire, donc nous devons être contre pour les affaiblir. En fait, nous pensons que le nucléaire est une bonne chose. L'idée est la suivante : le nucléaire est mauvais et dangereux. C'est dommage que les Français ne le voient pas. Le refus de la livraison d'armes est également profondément ancré dans le peuple. De même que l'acceptation du fait que l'armée allemande ne doit pas être réellement en mesure de combattre et que l'industrie de l'armement a principalement pour mission de fournir des emplois et de maintenir des compétences technologiques. Que les armes fonctionnent ou non n'a aucune importance. Toutefois, ces points de vue qui durent depuis des décennies changent depuis le 24 février. Depuis, l'Allemagne doit beaucoup plus changer que la France, le choc est bien plus grand ici que chez vous. Notre vision du monde s'est effondrée. @herciv Tu peux lire ici ce qu'un chercheur dit des élites allemandes :https://www.capital.de/wirtschaft-politik/die-deutsche-elite-wird-immer-homogener L'élite économique est très fermée, elle l'a toujours été. Mais c'est le cas partout, probablement aussi en France. La propriété est transmise par héritage, les managers des sociétés anonymes cherchent des successeurs qui leur ressemblent. D'une certaine manière, l'élite économique est même plus ouverte aux Etats-Unis qu'en Europe, car il y a de nouveaux milliardaires. En Allemagne, l'élite politique est la plus ouverte, si on la compare à l'économie et à la justice. Autrefois, il y avait un nombre inhabituel d'ouvriers au Bundestag. Mais le Bundestag s'est académisé, toutefois je ne trouve pas cela inhabituel, car il y a aussi beaucoup plus d'universitaires dans la population. D'ailleurs, le chercheur mentionne la France comme un exemple extrême d'élites fermées. Mais je ne veux pas inciter davantage au HS.
    6 points
  8. Comme je l'ai déjà écrit ici-bas, Dassault souhaite passer la chaîne de Mérignac en C3 et en installer une en Inde en C2. C3 + C2 = C5. Pourquoi ? Parce que 5 est la cadence maximale de fabrication soutenable par les sous-traitants français. Contrairement à ce que l'on peut lire à droite et à gauche, il est hors de question d'installer en Inde une chaîne de "fabrication" mais bien d'assemblage. Des équipementiers indiens fourniront certaines pièces, comme les modules T/R du RBE2 AESA, des pylônes, des becs, des détecteurs pour SPECTRA, etc... mais pas plus. L'essentiel viendra de France. La chaîne indienne fournira en priorité les contrats indiens et ceux provenant du Moyen-Orient étendu. Pour que cette chaîne soit acceptée par Dassault, il faudra avoir la certitude qu'y soient construits au moins 100 Rafale, retour sur investissement oblige, mais pas forcément tous pour l'Inde ). Aujourd'hui, tout cela est bien engagé mais, avec les Indiens, demain est un autre jour !
    5 points
  9. Léo Péria-Peigné, chercheur à l'IFRI, passe au peigne fin le sujet des stocks dans l'armée Française dans le cadre d'une étude. Stocks militaires : une assurance-vie en haute intensité ? https://www.ifri.org/sites/default/files/atoms/files/peria-peigne_stocks_militaires_2022.pdf Avec les condamnations convenues de la RGPP, des réductions de format successives, le maquillage des stocks sous diverses appellations absconses pour éviter que des auditeurs budgétaires un peu trop tatillons ne posent trop de questions, on relève quelques passages assez intéressants et franchement pas rassurant: page 41, sur le sort des AMX-10P page 43, sur les 200 Leclercs en stockage.. Vous aviez adoré les polémiques sur les stocks FR de munitions ? Vous allez adorer qu'on semble être à deux doigts de ne plus avoir aucune pièce détachée pour le parc existant, puisque... page 43, sur les miracles que peut accomplir un peu de volonté politique (dont je n'ai jamais cessé de déplorer le manque criant, par rapport à nos objectifs affichés) Dans un chapitre dédié à "repenser la stratégie de stockage Française", l'auteur constate dans une sous-partie "conflit majeur dans un espace euro-atlantique" que le risque de revanche est bien réel Une interview de Doudaïev, qui a presque 30 ans. Marrant de voir qu'il y évoquait déjà le sort à venir de l'Ukraine et de la Biélorussie. Les parties 1 et 3 sont particulièrement visionnaires quand on se rapporte à ce qu'il se passe aujourd'hui. Et on termine sur un peu propagande taille de b***, avec un clip les (vrais) Hommes et les garçons Et une indignation publique de Lavrov, sur le scandale des toilettes mixtes Suédoises... Voilà voilà pour les valeurs politiques du régime qui nous réclame un espace sécurisé de coercition
    5 points
  10. @Manuel77 si tu veux bien je vais suivre ton conseil mais reprendre cette conversation ici. Le modèle familiale me semble moins fort en France qu'en Allemagne. La transmission en France se fait via le système des grandes écoles. Une famille dont l'un des ainés aura fait une grande école va tâcher de faire parvenir au moins un des ses enfants dans ce système. Je connais bien j'en suis l'un des avatars et je réplique avec mes enfants. Ce système est sélectifs et contrairement à ce que l'on croit ce n'est pas l'intelligence le plus grand atout d'un enfant qui accepte ce système mais sa volonté, sa capacité à s'accrocher. Ma différence par rapport à mes parents c'est que je ne limite pas mon périmètre de grandes écoles aux seules écoles d'ingénieurs ou d'officier, ma femme m'a fait ouvrir mes yeux sur les nombreuses écoles également sélective de la fonction publique d'état. A lors pourquoi ce modèle famillial est moins fort que le modèle Allemand ? Parce que une famille peut arriver à ne mettre aucun de ses membres dans ce système de grandes écoles. J'ai le cas avec un de mes meilleures amis. Les parents sont dans ces conditions plus démunis et surtout les enfants dans leur vie d'après l'école n'auront pas l'estampille "grandes écoles" qui quoiqu'on en dise reste un accélérateur. Ce qu'il faut surtout comprendre sur ce système c'est que l'estampille "grande école" n'est pas indispensable pour faire une carrière et gravir les échelons. On peut même s'écrouler après l'avoir reçue. Je connais quelques cas. La transmission d'une entreprise n'est pas non plus automatique dans une famille. Il n'est pas rare qu'un entrepreneur ne transmette pas à ses enfants. Le cas le plus emblématique pour mois est Dentressangle. Je ne connais que quelques exemple en Allemagne. Je suis donc incapable de généraliser. Mais ce que j'ai pu observer c'est au niveau d'une famille d'entrepreneur il y a une notion de lignage bien plus prégnante qu'en France. "Je dois poursuivre / développer ce qui m'est transmis". Je ne dis pas que çà n'existe pas en France. Je dis que cette esprit de lignage est moins clairement mis en avant parmi les entrepreneurs que j'ai pu rencontrer en France par rapport à ceux que je connais en Allemagne. Bref je pense que la fermeture du modèle allemand est lié au modèle familiale de "ligné" et que le modèle français est beaucoup moins fermé qu'il ne parait malgré le système des grandes écoles qui est finalement très poreux et laisse beaucoup d'enfants accéder à l'élite par leur seul mérite. Le cas de mon beau père ou de mon propre père est typique de ce point de vue mais ce n'est pas le seul. Le mari d'une de mes nièces (23 ans) est également dans ce cas.
    5 points
  11. Je pense qu'ils prendront au minimum 72 appareils au total car : - ils ont déjà payé les infrastructures pour 72 appareils. - il va y avoir rapidement des wagons de MiG-21, Jaguar, etc. qui vont partir à la casse donc à remplacer. Si le parti en place reste en place n'aura aucun intérêt à prendre autre chose que des Rafales car sinon c'est avouer s'être trompé. Et même si l'autre grand parti prend le pouvoir il y a une forte probabilité que des rafales soit acheté car une nouvelle commande de 36 appareils coûterai beaucoup moins cher (-40% que la précédente) car les infrastructures et les spécifications indiennes ont déjà été développées testées et livrées donc ils diront "on a repris des rafales mais on a négocié dur et les français ont fait un super prix"
    5 points
  12. J'ai vraiment cru que tu nous avais donné le lien de tout un journal d'info LCI, avec seulement 2 minutes de sujet Ukraine.... Mais non ! LCI, chaîne d'information en continue (et très généraliste), fait 30 min (!!) de sujet sur l'Ukraine, avec de beaux invités comme Christophe Gomart ou François Heisbourg... avec de vrais efforts de pédagogie. Et alors encore plus fort, l'hypothèse, très bien expliquée par les journalistes, selon laquelle les drones auraient été équipés d'un transpondeur Russe, ce qui expliquerait en partie l'absence de réaction de la DA Russe. Très intéressant, première fois que j'entends cette hypothèse (peut être formulée dans l'article du NYT, évoquant aussi la présence de commandos Ukr au sol près des aéroports).
    4 points
  13. Lorsque les soviétiques se sont retirés d'Afghanistan, l'Afghanistan s'est transformé en une anarchie pire que le régime pro-soviétique, quoi que les propagandistes occidentaux aient dit sur les "freedom fighters" qu'ils finançaient et armaient. Si demain la Russie se retirait d'Ukraine, elle redeviendrait l'oligarchie corrompue qu'elle a toujours été. Je rappelle que la révolution de Maidan est basée sur le rejet d'un président démocratiquement élu. Accessoirement, Zelenski est un capitaliste sauvage qui vide de sa substance le droit du travail : Et s'entoure d'évadeurs fiscaux : Bref...
    4 points
  14. Cette interview a été réalisée par le journal "Münchner Merkur". Si elle est si longue, c'est parce qu'il y a un intérêt local, KMW étant basé à Munich. Les querelles entre KMW (Bavière) et Rheinmetall (Düsseldorf, Rhénanie-du-Nord-Westphalie) font partie du quotidien des politiciens spécialisés depuis des décennies et ne déchaînent pas les passions, sauf pour les lobbies locaux respectifs. Au niveau national, on parle de temps en temps d'une "consolidation"/fusion souhaitable, en 2019 Rheinmetall voulait acheter KMW, avant cela aussi en 2014. Je ne sais pas pourquoi cela n'a pas lieu, probablement pour de nombreuses raisons. Ce journal n'est pas d'intérêt national, d'ailleurs on lit beaucoup moins de choses sur MGCS dans les grands journaux que sur FCAS. Mais que le patron de KMW s'exprime de manière aussi virulente, c'est assez inhabituel. Hier, j'ai lu un très bon article sur MGCS et le conflit KMW/Rheinmetall, malheureusement il a disparu derrière la barrière payante. Le ton est sans doute que les gouvernements n'exercent pas sur les entreprises la pression qu'ils ont exercée sur le FCAS: https://www.wiwo.de/my/unternehmen/industrie/waffensysteme-europas-superpanzer-drei-haelften-aus-einem-hendl/28846994.html
    4 points
  15. Il y a un 1 an pile, les EAU ont bien pris 80 Rafale. Les Indiens pourraient faire la même. Et en 2023, c'est les Saoudiens qui enchaineront.... ;)
    4 points
  16. L'EADS Barraccuda a déjà montré ses capacités marines il y a quelques années
    3 points
  17. des commandos ukrainiens aurait guidé le raid sur les aéroports à 200 km de Moscou... Que les gens qui en décembre 2021 ont dit sur cette même page que le problème des ukrainiens était la combativité des ukrainiens mangent leurs chapeaux (si ce n'est déjà fait depuis un moment)
    3 points
  18. La masse est elle la même entre les deux versions? Si la biplace est vraiment plus lourde, les essais seraient à refaire
    3 points
  19. Ça le restera si et seulement si personne n'est lésé injustement ou de façon indigne. C'est vraiment pas dur à comprendre... Voilà. Enfin tu sais, vu que pas mal d'Ukrainiens répètent en boucle que "sans la Russie/la corruption/les oligarques/etc" ils seraient "comme la France" il ne serait pas surprenant que la même trajectoire soit suivie et qu'émerge un "De Gaulle" ukrainien. C'est d'ailleurs déjà ce qu'est Zelensky d'une certaine façon. L'homme providentiel, le chef de guerre, celui qui met tous les partis d'accord... On ne peut pas nier qu'il a une figure d'homme fort, voire d'autocrate pour ses contradicteurs, voire de "despote éclairé", et même, au sens russe du terme qui n'est pas péjoratif par essence dans leur culture, de "dictateur". Dans "serviteur du peuple", sa série TV, il y avait même un passage qui citait le prix du viaduc de Millau pour illustrer la corruption endémique en Ukraine en comparant avec un projet d'infrastructure local équivalent. Et puis, le nucléaire, la production céréalière... les ukrainiens ont plusieurs raisons de rechercher la comparaison. C'est d'ailleurs un levier culturel et diplomatique sur lequel on devrait appuyer fermement en France.
    3 points
  20. C'est un canon de cinquième génération...
    3 points
  21. France’s Rafale jets are frontrunner in race for Indian Navy contract Les avions à réaction français Rafale sont en tête de la course pour le contrat de la marine indienne. L'avancée de la marine indienne signifie que la proposition d'acquérir davantage de jets Rafale pour l'IAF devrait également s'accélérer. Le Rafale-M de l'avionneur français Dassault Aviation s'est imposé comme le favori pour décrocher un méga contrat de 27 chasseurs auprès de la marine indienne, a appris ThePrint, laissant derrière lui le F/A-18 Super Hornet de l'américain Boeing. Selon des sources de l'establishment de la défense et de la sécurité, la marine a soumis un rapport détaillé au ministère de la défense sur les performances des Super Hornet et du Rafale-M, qui est la version marine de l'avion de combat déjà utilisé par l'Indian Air Force, au cours de deux séries de démonstrations. La société américaine Boeing et le constructeur français Dassault Aviation ont effectué des démonstrations opérationnelles des Super Hornets et du Rafale-M respectivement, en présentant des sauts à ski - une capacité de décollage cruciale - depuis l'installation d'essai à terre de l'INS Hansa à Goa, afin de démontrer leur capacité à opérer à partir des porte-avions indiens. Refusant d'entrer dans les détails, des sources ont déclaré que le rapport du quartier général de la marine au ministère de la défense ne mentionne que les "points positifs", et que le Rafale-M remplit tous les critères. Le rapport au ministère de la défense a été envoyé après une analyse détaillée par le quartier général de la marine sur les performances des deux avions. Ceux qui ont entrepris les tests ont préparé un "rapport d'essai" qui a été envoyé au quartier général de la marine pour une analyse détaillée des performances et la sélection des avions. À la question de savoir si la taille du porte-avions indien INS Vikrant serait un problème, les sources ont répondu que les deux avions devaient être soulevés et abaissés selon un certain angle. Bien que les ailes des Super Hornets se replient - contrairement au Rafale - elles doivent toujours être soulevées et abaissées selon un certain angle. Les deux avions disposent également d'un processus distinct au cours duquel les ailes se replient. La conception et l'espace de la taille de l'appareil ont posé problème car il est entendu qu'il a été conçu en tenant compte du MiG 29K et de la version navale de l'avion Tejas. La marine exploite actuellement l'avion russe MiG 29K depuis l'INS Vikramaditya. Mais avec la mise en service de l'INS Vikrant, la force a cherché à obtenir davantage d'avions de combat. Le nouveau contrat est censé être un arrangement provisoire car la marine mise sur son avion de combat indigène. Le chef de la marine, l'amiral Hari Kumar, a déclaré samedi que l'avenir de l'aéronavale indienne était le chasseur indigène Twin Engine Deck Based Fighter (TEDBF), dont le prototype est attendu pour 2026-27 et dont la production devrait commencer vers 2032. Il a également déclaré que le chasseur naval existant, le MiG 29K, était en nombre limité et que les fournitures de rechange russes n'étaient "pas non plus très nombreuses". Des chasseurs pour l'IAF Des sources ont déclaré que la balle était maintenant dans le camp du ministère de la défense qui décidera de la suite des opérations. Elles ont ajouté que le contrat est susceptible d'être un accord de gouvernement à gouvernement tout comme la commande précédente pour les jets Rafale de l'IAF. On apprend que les Français ont proposé de transférer certains avions de leur propre flotte navale afin que la marine indienne puisse les utiliser plus rapidement. Cependant, tous les chasseurs seront probablement achetés sur étagère. Des sources ont expliqué que l'avancée de la marine indienne signifierait que la proposition d'acquérir davantage de jets Rafale pour l'IAF est également susceptible de s'accélérer. Cela s'explique par le fait qu'il serait plus prudent, d'un point de vue financier, de disposer d'un plus grand nombre d'avions, ce qui permettrait de réduire les coûts. Comme l'a rapporté ThePrint précédemment, le gouvernement envisage de diviser le méga marché de 114 avions de combat multirôles (MRFA) pour l'IAF. Au lieu d'acquérir 114 chasseurs en une seule fois, comme cela était prévu auparavant, le gouvernement envisage de passer une commande initiale de 54 appareils pour l'IAF. Cela impliquerait que 18 avions soient achetés sur étagère auprès d'un fabricant d'équipement d'origine (OEM) étranger et que 36 soient construits en Inde par le biais d'une coentreprise dans le cadre du programme "Make In India". Il s'agit d'une commande qui sera passée directement auprès de l'équipementier étranger. Une commande subséquente sera passée à la coentreprise et cet accord sera conclu en monnaie indienne.
    3 points
  22. Premier déploiement de F-15J japonais aux Philippines. C'est nouveau.
    3 points
  23. Pas du tout la même viande ni le même animal au départ, faut chercher du côté des Cadillac V-100 de la Military Police au Vietnam. Si tu veux du plagiat ou pas loin, va regarder les WZ-523 chinois.
    3 points
  24. Je pense que tu surestimes l'importance des lignées nobiliaires dans l'économie allemande. A partir de 1871, la noblesse terrienne prussienne était certes la force déterminante sur le plan politique et militaire, mais elle était déjà insignifiante sur le plan économique. Les véritables dynasties familiales, qui sont encore riches aujourd'hui, sont issues de commerçants et d'industriels basés dans la région Rhin-Ruhr. Ces personnes n'avaient rien à voir avec la noblesse. Parfois, ils s'y sont mariés pour se parer de ce titre. Les dix familles les plus riches d'Allemagne aujourd'hui n'ont aucun lien avec la noblesse. Je vois plutôt la différence avec la France dans la centralisation. Tout Français qui veut devenir quelqu'un dans la vie doit "monter" à Paris. Je l'ai appris sur arte (c'est là que j'apprends tout sur la France, ainsi que sur Astérix et Louis de Funès) : https://www.youtube.com/watch?v=EjywyQZZaPI Cela n'existe pas chez nous. On peut rester provincial dans son village de vaches et se considérer comme un entrepreneur à succès. Mais ce provincialisme signifie aussi que les riches familles d'entrepreneurs ne sont pas tellement perçues comme "étrangères" et distantes par le bas peuple.
    3 points
  25. Le souci est surtout que les allemands défendent à outrance leurs intérêts même de manière contre productive à l'encontre des français mais ne les défendent pas du tout vis-à-vis des américains (achats sur étagères avec pas ou peu de contreparties) et des israéliens (production avec licences).
    3 points
  26. Je pense que c'est culturel, nous sommes une société Romane, le cursus honorum et le Curriculum c'est important. Que eux ont une approche plus Germanique des choses. Ça peut paraître basique mais ça reste imprégnés dans nos sociétés.
    3 points
  27. L'Allemagne a gardé aussi le modèle de lignage nobiliaire plus longtemps que la France (1789 puis 1815/1848 => fin en 1918/1920 avec la République de Weimar). L''insistance sur les possessions lignagères est primordial, ce qui pourrait expliquer la permanence sur l'activité fondatrice de la fortune familiale en Allemagne. En France, la rupture du 19e s. a fait apparaître un autre modèle, ou des groupes familiaux gardent une richesse commune mais n'hésitent pas à changer totalement de domaine, même s'il y a eu des ratés monumentaux (famille Saint-Frères ppar exemple) La Famille Mulliez est issu d'industriels textiles implantés depuis le 19e s., qui n'ont eu aucun remord à abandonner le textile en France dans les années 1970 pour développer la grande distribution (Auchan) et toutes les activités périphérique (Flunch, Pimkie, Decathlon, Kiabi, Leroy Merlin et Norauto....) associées aux grandes zones commerciales . La famille Dentressangle (maintenant réunie en holding) semble sur la même voie, en abandonnant la logistique pour d'autres domaines.
    3 points
  28. Cette histoire de biplace embarqué, une bonne fois pour toute, ça vient d'un communiqué de Boeing, repris en coeur par la presse comme argent comptant. Si c'était vraiment une demande, le Rafale M ne serait même pas candidat.
    3 points
  29. Sachant qu'il a fallut 2 décennies rien que pour acheter 36 Rafales sur étagère, +3 décennies pour accoucher d'un Tejas MK1 "sans prétention" et motorisé US, alors je craint fort qu'il faille compter en siècles avant que cette wishlist ne se réalise !
    3 points
  30. Tu noteras que ce n'est pas ce qui est suggéré et que le PR l'écarte même explicitement. Le principal problème que je vois dans cette proposition, outre le fait que des commentateurs français eux-même l'exploitent déjà à leur propre fin, c'est qu'elle n'intéresse pas le pouvoir russe actuel. Au final, il mène la guerre avant tout pour asservir une Ukraine dont l'émancipation lui est insupportable ; le raisonnement basé sur la peur d'être décapité par des armes qui seraient tirées par l'OTAN du sud n'est jamais mis en avant. Mais si un pouvoir différent de celui actuellement en place à Moscou décidait d'accepter de laisser filer l'Ukraine, les considérations géographiques pourraient retrouver un sens. Il est d'ailleurs étonnant d'observer cette séquence diplomatique au moment où l'Ukraine parvient à écraser des drones sur des aéroports à seulement 400km de Moscou.
    3 points
  31. A ce sujet, la France n'est pas la seule à pousser l'Ukraine à ouvrir la porte à des négociations de paix... Selon le wapo, les USA l'auraient aussi fait. https://www.washingtonpost.com/national-security/2022/11/05/ukraine-russia-peace-negotiations/ mais il y a plusieurs grosses différences dans l' approche: l'administration Biden l'aurait fait surtout en privé, "en off" ( à part quelques déclarations du Pentagone jugeant irréaliste la libération totale de toute l'Ukraine, Crimée comprise) Ce qui : évite de se faire incendier en public laisse de la marge à Zelensky sur le timing et cette décision souveraine (faudrait pas que les gens croient que l'Ukraine soit un état fantoche entièrement contrôlé par Washington...) évite la récupération par le Kremlin, avide de tout signe d'affaiblissement du soutien à l'Ukraine. La motivation. Au vu la situation sur le terrain, le gouvernement américain ne s'attend pas à des négociations rapides et sérieuses pour la paix, ou même un cessez le feu ... Non, ils veulent que Zelensky modère son obstruction aux négociations (son prérequis , c'était de faire tomber Poutine, suite aux charniers découverts à Buchra et ailleurs ). Comme ça, la responsabilité de la poursuite de la guerre sera du côté du Kremlin (et ils comptent sur Poutine pour avoir des exigences déraisonnables et couler les négociations). Tout ça pour que l'Ukraine garde "son ascendant moral" diplomatique, et ne passe pas pour un va-t-en guerre jusqu'au boutiste. Apparemment, les USA redoutent que le soutien à l'Ukraine s'effrite, surtout parmi les non occidentaux (BRICS). Note: les USA se préparent à une guerre longue (avec des plans pour augmenter fortement la production de munition en 4 ans ... ou la prochaine élection US) EDIT: le Prez français a joué le "bon flic" (pour la Russie), et le besoin d'une porte de sortie pour Poutine. C'est utile, mais au vu de la situation, il aurait mieux fait de le faire en privé... Pour moi, les 2 camps espèrent encore (re)prendre l'avantage, et avant de négocier sérieusement un accord de paix mutuellement acceptable, il faudra un long enlisement de la guerre, avec de très lourdes pertes (200k morts minimum voire des tentatives de coups d'état).
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  32. J'ai commencé à lire le dernier rapport du Rusi sur les les premières leçons de la guerre et il y a déjà une très intéressante synthèse (à mes yeux en tout cas) sur l'état de l'armée ukrainienne avant-guerre. Je partage mon résumé en-dessous pour les non-anglophones. L’ordre de bataille ukrainien Depuis 2014, la guerre dans le Donbass avait permis à l’armée de gagner en expérience. Les Ukrainiens craignaient une nouvelle attaque russe similaire à celle de 2014 et des attaques russes avaient fait l’objet de wargames ou d’exercices. Les Ukrainiens pensaient être supérieur au niveau tactique mais craignaient les effets de l’artillerie russe sur leur liberté de manoeuvre et leurs axes logistiques. De plus, dans le secteur du JFO, seules dix brigades étaient présentes, ce qui ne laissait que peu d’effectifs pour contre-attaquer. Chaque brigade devait commencer la guerre avec dix jours de munitions, du ravitaillement devant leur parvenir en cas d’attaque, même si la menace de l’artillerie russe continuait de planer. Le moral des troupes ukrainiennes, qui avaient pu observer le traitement réserver à leurs compatriotes des territoires occupés depuis 2014 était néanmoins très haut car ils voulaient empêcher le reste de leur pays de tomber aux mains des Russes. L’armée ukrainienne était confrontée à un gros problème de fidélisation des troupes dans la mesure où la solde était bien inférieure à ce que les soldats pouvaient obtenir dans le civil. Cela a conduit à un turnover très important et à une pénurie de techniciens et spécialistes qui quittaient l’armée après avoir été formés à grands frais. Ce qui était un problème s’est néanmoins transformé en avantage après l’invasion car l’armée ukrainienne a pu faire appel à de nombreux réservistes formés et compétents revenus dans le civil après une expérience dans l’armée. De nombreuses unités d’élite étaient toutefois moins touchées par ce phénomène (paras, FS…). À noter que les forces territoriales n’ont été mises en place qu’en 2022 ce qui a nuit à leur efficacité au début de la guerre. La guerre contre la Russie ayant commencé en 2014, la mise sur pied de troupes territoriales nombreuses et leur structuration était une entreprise extrêmement coûteuse pour une utilité immédiate relativement faible. De ce fait, au moment de l’invasion, les unités territoriales TDF étaient déficientes en termes de commandement et de C2, et représentaient plus une gêne qu’autre chose pour les troupes d’active. Leur valeur a néanmoins régulièrement augmenté, leur permettant d’accomplir des tâches de plus en plus complexes (sécurité des arrières < tenue du terrain < participation à des opérations offensives). Ainsi, en février, l’armée ukrainienne ne possédait qu’un nombre limité de troupes professionnelles et a dû faire des choix quant à leur zone de déploiement. Ils avaient également de nombreuses réserves formées et compétentes ainsi que de nombreux volontaires enthousiastes mais n’avaient pas de quoi les équiper. Les troupes professionnelles devaient donc résister suffisamment longtemps pour permettre la mobilisation. Au cours des huit ans de combat avant 2022, l’artillerie avait provoqué 90% des pertes et l’Ukraine était consciente de la supériorité russe dans ce domaine, d’autant que le président Ianoukovitch avait réduit les capacités de l’armée dans ce domaine avant 2014. Un effort majeur a donc été consenti dans le domaine pour tenter de combler le retard par rapport aux Russes. Au début du conflit, l’Ukraine possédait 1176 tubes contre 2433 aux Russes et 1680 MRLS contre 3545. L’effort fut également qualitatif avec la mise en ligne de drones, de radars de contre-batterie, de nouveaux logiciels de C2 ainsi qu’une amélioration de l’entraînement. Il en a résulté une grosse augmentation des performances de l’artillerie. Les plans de défense ukrainiens prévoyaient donc de fixer ou de canaliser l’ennemi avec des forces de manœuvre pour ensuite les détruire à l’aide de l’artillerie. Le problème est que l’Armée ukrainienne ne disposait de munitions que pour six semaines de guerre à haute-intensité. Les stocks ont de plus été amputés par les nombreux sabotages (6 explosions de dépôt entre 2014 et 2018 qui ont détruit 210 000 tonnes de munitions, sachant que pendant les 5 ans de la guerre du Donbass, soit trois fois le volume d’obus tiré par les Ukrainiens au cours des huit ans de guerre dans le Donbass.) Analyse de la situation par les Ukrainiens et dispositions prises Les effectifs ukrainiens n’étant pas suffisant pour défendre tous les axes d’attaques possibles, le déploiement des forces devait s’effectuer selon l’analyse faite des intentions de l’ennemi. Une mobilisation aurait eu des conséquences économiques extrêmement importantes et il était très difficile de la décréter face à une menace qui restait hypothétique. Jusqu’à très peu avant la guerre, les services de renseignement ukrainiens pensaient que que les Russes allaient dans le pire des cas s’attaquer aux forces ukrainiennes dans le Donbass à la fin février, leur destruction devant déstabiliser l’état ukrainien. L’hypothèse la plus probable pour les services ukrainiens étant une période prolongée de tentatives de déstabilisation politique de la part des Russes suivie d’une offensive à l’été, ou là encore le Donbass subirait l’effort principal. Les Ukrainiens, en dépit des avertissements de leurs alliés occidentaux qui voyaient Kiev comme cible prioritaire d’une invasion, considéraient de fait le Donbass comme l’objectif principal des Russes : Les troupes Russes massées au nord de Kiev n’étaient pas assez nombreuses pour investir la ville et le terrain ne se prêtait de toute façon pas à une attaque massive. Ainsi, pour les Ukrainiens, un effort russe sur Kiev serait avant tout une diversion pour les convaincre de dégarnir le Donbass ou l’est de Kiev. Les interceptions de communications démontraient que les soldats russes ne pensaient pas que la guerre serait déclarée et ne s’entrainait pas dans l'hypothèse inverse. Les Ukrainiens pensèrent alors que les menaces sur Kiev étaient le fruit d’une stratégie d’influence russe. La défense de Kiev fut néanmoins préparée par l’armée ukrainienne par précaution (2 brigades d'artillerie et une brigade mécanisée sont cantonnées dans la région) mais ne constituait pas une priorité et la moitié des brigades de manoeuvres ukrainiennes fut laissée au sein du JFO. Outre le Donbass et Kiev, l’armée ukrainienne maintenait des forces dans les environs de Kharkiv, Dnipro, Sumy et Odessa. En revanche, l’axe de Gomel et les approches de la Crimée étaient dépourvus de troupes (ce dernier point fait l’objet d’une enquête car le plan de défense national prévoyait l’inverse). Dans la mesure ou les forces territoriales étaient encore embryonnaire, Kiev entendait défendre ses positions dans le Donbass pendant environ six semaines pour laisser à la mobilisation des réserves le temps de produire ses effets. La menaces des frappes russes à longue portée conduisit les Ukrainiens à disperser les réserves de munitions une semaine avant le déclenchement du conflit (accélération 72h avant) de même que les batteries de DCA. Gomel apparut tardivement aux ukrainiens comme l’axe d’effort principal des Russes avec une attaque moins puissante depuis Tchernihiv et 7 heures avant l’attaque, les forces terrestres ukrainiennes furent donc redéployées en conséquence. Néanmoins ce mouvement pris un temps considérable avec pour conséquence que bon nombre d’unités ukrainiennes au nord de Kiev n’étaient pas sur des positions connues et préparées et affrontèrent les Russes lors d’un combat de rencontre. La remontée de troupes depuis le sud a aussi eu pour effet de dégarnir les côtes. Ainsi, l’armée russe a obtenue la surprise opérationnelle mais a également déstabilisé ses unités tactiques prises au dépourvu par la décision d’attaque. L’armée ukrainienne a subi une surprise opérationnelle mais ses unités tactiques avaient eu le temps de se préparer à ce qui les attendait.
    3 points
  33. Je suis déjà satisfait lorsque ces messieurs de Vauban ne mettent plus Keitel en avant, mais Stresemann comme ennemi. Puis-je considérer cela comme une désescalade ? Il est toutefois dommage qu'ils dénigrent un homme bien intentionné comme Briand. Mais je ne veux pas m'étendre sur ces obsessions historiques, c'est une spécialité française. En ce qui concerne le SCAF, il n'y a rien de nouveau à signaler en Allemagne, pour l'instant le grand sujet est le F-35 (et encore plus grand l'échec imminent de la mise à niveau de la Bundeswehr, parce que le service des achats et le ministère de la Défense ne fonctionnent pas). L'accord Dassault-ADS est accueilli ici avec un soulagement discret, dans le sens où l'un des points de discorde bilatéraux est balayé. Bien sûr, il y aura inévitablement à l'avenir des situations où le Bundestag (ou un autre acteur) se demandera si l'argent dépensé pour le FCAS est bien investi. Il sera alors intéressant de voir comment, en Allemagne, on pondérera dans l'évaluation les composants qui sont importants au-delà de la politique industrielle habituelle - c'est-à-dire la valeur d'usage militaire. Dans cet article du FAZ (journal conservateur), la correspondante, toujours très francophile, se réjouit que Macron ait obtenu gain de cause en faisant pression sur Scholz (malheureusement derrière la barrière payante) : https://www.faz.net/aktuell/politik/ausland/wie-macron-schwung-in-das-deutsch-franzoesische-verhaeltnis-bringt-18505545.html ------------ La pression de Macron est efficace UN COMMENTAIRE DE MICHAELA WIEGEL, PARIS-ACTUALISÉ LE 03.12.2022- Le reproche du président français selon lequel l'Allemagne s'isole en Europe peut paraître provocateur. Mais une fois de plus, il initie ainsi des changements nécessaires. Le calcul d'Emmanuel Macron semble fonctionner. Son accusation sévère selon laquelle l'Allemagne s'isolerait en Europe a donné un nouvel élan à la relation franco-allemande. A tous les niveaux de travail, on travaille d'arrache-pied pour montrer au Français à quel point il se trompe. Le gouvernement fédéral a lancé une offensive de charme diplomatique. En peu de temps, le chancelier ainsi que les ministres Wissing, Baerbock, Habeck et Lindner ont cherché à s'entretenir avec Paris. La pression sur les constructeurs d'armement Airbus et Dassault s'est accrue au point que le principal projet d'armement commun, le système d'avion de combat FCAS, progresse et que le prochain obstacle au développement puisse être franchi. Paris et Berlin se rapprochent également en matière de politique énergétique. Après avoir hésité, le gouvernement allemand a accepté de signer un accord de solidarité formel pour l'échange d'électricité et de gaz. Des divergences subsistent sur la manière dont le prix du gaz pourrait être plafonné dans l'UE. Mais le gouvernement fédéral a dû admettre que le ressentiment des partenaires européens à l'égard du cavalier seul allemand en matière d'achats de gaz sur le marché mondial n'était pas totalement injustifié. ..........
    3 points
  34. Neuf ans de prison requis contre l'opposant russe Ilya Yashin, poursuivi pour avoir dénoncé l'invasion de l'Ukraine et avoir parlé du massacre à Boutcha. Voici un extrait de son discours au tribunal, en français. Vladimir Vladimirovitch, En voyant les conséquences de cette guerre horrible vous comprenez probablement vous-même quelle faute lourde vous avez commise le 24 février. Notre armée n’est pas accueillie avec des fleurs. 2/18 On nous traite de massacreurs et d’occupants. Votre nom est désormais associé aux mots « mort » et « destruction ». 3/18 Vous avez causé un mal terrible au peuple ukrainien qui ne nous pardonnera probablement jamais. Or, vous faîtes la guerre non seulement aux Ukrainiens mais aussi à vos propres compatriotes. 4/18 Vous envoyez à la mort des centaines des milliers de Russes dont beaucoup ne retourneront jamais chez eux en devenant des cendres. Beaucoup resteront infirmes et deviendront fous après ce qu’ils ont vu et vécu. 5/18 Pour vous, pourtant, ce ne sont que des statistiques de pertes, des chiffres en colonnes. Mais pour beaucoup de familles perdre leurs maris, leurs pères et leurs fils, c’est une douleur insupportable. 6/18 Vous privez les Russes de leur maison. Des milliers de Russes ont quitté leur pays parce qu’ils ne veulent pas tuer et être tués. Les gens vous fuient, Monsieur le Président. Vous ne le remarquez vraiment pas ? 7/18 Vous sapez les fondements de notre sécurité économique. En mettant l’industrie sur les rails militaires, vous faites retourner notre pays en arrière. Les chars et les canons sont devenus prioritaires alors que notre réalité est de nouveau misère et absence de droits. 8/18 Que mes mots sonnent tel un cri dans le désert mais je vous appelle, Vladimir Vladimirovitch, à arrêter immédiatement cette folie. Il faut reconnaître la politique à l’égard de l’Ukraine comme erronée, faire sortir les troupes et passer au règlement diplomatique du conflit. 9/18 Rappelez-vous que chaque nouveau jour de guerre apporte de nouvelles victimes. Cela suffit. 10/18 Je veux enfin m’adresser aux gens qui ont suivi mon procès, m’ont soutenu et qui attendent le verdict avec inquiétude. 11/18 Mes amis ! Quelle que soit la décision du tribunal, quel que soit le verdict, cela ne devrait pas vous ébranler. 12/18 Je comprends que les temps sont durs pour vous, que vous souffrez de l’impuissance et de la désespérance. Mais vous ne devez pas baisser les bras. 13/18 S’il vous plaît, ne sombrez pas dans le désespoir et n’oubliez pas que c’est notre pays. La Russie mérite que l’on lutte pour elle. Soyez courageux, ne reculez pas devant le mal et résistez. 14/18 Protégez-vous les uns les autres, c’est le plus important. Nous sommes plus nombreux qu’il n’y paraît, et nous sommes une immense force. 15/18 Ne vous en faites pas pour moi. Je vous promets que je m’en sortirai, que je ne vais pas me plaindre et que je traverserai ce chemin avec dignité. 16/18 Promettez-moi de garder l’optimisme et de ne pas perdre le sourire. Car au moment où nous perdrons la capacité de profiter de la vie, eux, ils vont gagner. 17/18 Croyez-moi, la Russie sera libre et heureuse. 18/18 La meilleure solution à la guerre serait la multiplication en Russie des personnes comme Ilya Yashin. Hélas beaucoup trop rares aujourd'hui
    3 points
  35. LCI fait une énorme couverture du conflit depuis le début. Tous les soirs de 22h00 à minuit c'est (presque tout le temps) 100 % du temps consacré à l'Ukraine
    2 points
  36. Il y a un an quand Macron était allé à Abou Dabi pour les 80 Rafales, il avait fait un crochet par Riyad officiellement pour signer des contrat d'hélicoptère, veolia etc. Il avait été murmuré à l'époque que d'autres contrats militaires était négociés en sous-marin et qu'ils ne serait rendu publique (si ils abboutissaient) que lorsque que l'opération de réhabilitation de MSB qui commençait à l'époque aurait fait son œuvre... Mais ça restait des bruits de couloir. @joker88 évoquait peut-être ces rumeurs.
    2 points
  37. C'est bô... Et preque distopique... Une US Navy avec des Rafale, ça aurait tellement été la classe... On aurait dû payer nos Hawkeye et nos systèmes de catapultage/brins d'arrêt en Rafale. Ils auraient touché la bête en apéritif, ça leur aurait ouvert l'appétit !
    2 points
  38. La comparaison avec l'Afghanistan me parait peu fondée dans la mesure où les deux situations sont très différentes. Si mes souvenirs sont bons, en Afghanistan, tu avais diverses factions divisées selon des clivages ethniques, claniques et religieux, soutenues par des bailleurs de fonds étrangers aux objectifs différents, et qui versaient l'argent parfois selon le seul critère de l'entrain à tuer des soviétiques, sans voir plus loin que le bout de leur nez. Finalement, hormis le fait de s'opposer à l'armée soviétique, pratiquement rien ne rassemblait ces différentes factions aux buts de guerre variés et à la coopération aléatoire et on ne saurait parler de conscience nationale. À l'inverse, ces dynamiques centrifuges ne semblent pas être présentes en Ukraine, où un gouvernement central légitime et populaire est aux commandes de la situation et tient les reines du pouvoir bien en main. L'armée a de plus intégré les différents bataillons de volontaires de 2014 (au comportement et aux opinions politiques que nous qualifierons avec un sens aigu de la litote de "problématiques") dans une structure cohérente. De plus, la guerre à manifestement servi de catalyseur au sentiment national et la lutte contre l'ennemi commun a affermi l'unité de pays (sans nier l'existence de pro-russes, bien entendu). Par ailleurs, quand on voit ce qui se passe au sein de la RPD, RPL ou même de la Russie en général, présenter la Russie en garante de la lutte contre un système oligarchique corrompu me semble pour le moins discutable... Pour moi, c'est un argument qui peut s'interpréter de deux manières. On peut (et même on doit) déplorer ces délits. Mais leur révélation est néanmoins le signe d'une société où la liberté de la presse n'est pas une chimère et le quatrième pouvoir (à moins que ce soit le cinquième, je ne sais plus...) oblige les politiques à rendre des comptes.
    2 points
  39. Peut-être parce avec les US et Israël ça se fait à leur condition et que si le client n'est pas d'accord il se fait envoyer bouler ? Pourquoi les allemands se priveraient ils de nous faire accepter leurs conditions si on se laisse faire ?
    2 points
  40. À l'académie générale de l'air de la base de San Javier (Murcie), des cours de phase 1 (élémentaire) et de phase 2 (de base) sont mis en œuvre. Pour la phase 1, le T-35 Pillán (Tamis pour l'Espagne) est utilisé, et pour la phase 2 le C-101. Cette année le stage phase 2 est déjà réalisé avec le système d'entraînement du PC-21 et le C101 sont entrés dans l'histoire (sauf ceux de la patrouille des aigles). Les Pillán de la phase 1 sont entrés en service en 1987 et veulent maintenant être remplacés par 16 nouveaux PC-21 et unifier les 2 phases en une seule. De là, il se rend au cours de jet à Talavera (Badajoz) avec le F-5M, dont les jours sont déjà comptés.
    2 points
  41. Pilotes avec des milliers de vol d'heures. L'un d'eux a été sélectionné pour la transition vers le Rafale en France.
    2 points
  42. Contexte : Côte d'Ivoire, Exercice Contexte : Côte d'Ivoire, Excercice
    2 points
  43. Au-delà de la petite phrase sur la soi-disante supériorité de KMW dans la technologie des chars de combat, Ralf Ketzel multiplie surtout les tacles sur Rheinmetall : "Nous avons un partenaire dans ce projet en France, Nexter, et côté allemand, Rheinmetall et KMW, deux sociétés. Cela conduit à une complexité considérablement accrue et affaiblit le leadership" "Néanmoins, la décision a été prise en Allemagne d'intégrer également Rheinmetall. En France, en revanche, Nexter est le seul partenaire qui accompagne l'armée française dans tous ses aspects. Dans un projet commun franco-allemand, le pont naturel aurait été Nexter et KMW. L'implication de Rheinmetall n'est donc pas claire pour moi". Au sujet du char KF51 de Rheinmetall et de l'impact sur le programme MGCS : "Nous portons un regard très critique à ce sujet. Rheinmetall se lance dans un domaine où nous envisageons effectivement une coopération franco-allemande [...] si vous violez le partenariat dans un consortium comme celui-là - et cela aussi à la porte d'un partenaire - vous ne pouvez plus être partenaire de ce consortium". "Rheinmetall fait cavalier seul" "Nous trouvons très regrettable, pour ne pas dire plus, que Rheinmetall aille de l'avant". "Le KF 51, en revanche, est davantage un projet PowerPoint 3D". J'ai le sentiment que la coopération Nexter/KMW fonctionnait pas trop mal jusqu'à ce que Rheinmetall s'auto-invite dans le programme MGCS.
    2 points
  44. Article très bien documenté sur la neutralisation des mafia en Ukraines, clairement mises sous étroite surveillance par le SBU. Quelles sont leurs motivations politiques ? Leurs loyautés ? Leurs engagements dans le conflit actuel ? Beaucoup de réponses, et un envoyé spécial qui est le "Monsieur Renseignement" du Monde (Jacque Follorou). https://www.lemonde.fr/international/article/2022/12/05/ukraine-la-guerre-de-l-ombre-de-kiev-pour-neutraliser-la-mafia-prorusse_6152950_3210.html partie 2
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  45. Donc leurs bases stratégiques ne sont pas sécurisées en temps de guerre mais en plus ils diffusent des photos de leur incompétence histoire d'enfoncer le clou.
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