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olivier lsb

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Tout ce qui a été posté par olivier lsb

  1. Dans les deux cas, la CdN n'avait aucun intérêt à fournir des munitions récentes. Pour le reste, les quelques documents qu'on a pu voir passer sur le sujet: Au moins au début, les Russes ont semble-t-il eu pas mal de soucis d'explosion de tubes, suite à l'utilisation d'obus NC.
  2. Des témoignages Ukr saluant les excellentes qualités du CAESAR: fiable, robuste, efficace.
  3. Selon le renseignement US, la Corée du Nord aurait fourni de l'ordre de 3 millions d'obus et l'Iran, outre les drones, environ 400 missiles balistiques.
  4. La Norvège, à son tour, déclare qu'il ne faut pas exclure l'envoi de troupes. Un récapitulatif des 9 pays qui se sont alignés sur la position française. Et une conclusion de bon sens, qui s'imposera à votre cousin ou votre tonton qui se veut un peu éclairé après avoir lu un article sur le sujet: nul besoin d'une armée européenne pour faire une coalition efficace. La coordination diplomatique et industrielle (des obus des obus des obus) suffit.
  5. Je comprends ton agacement, mais je méfie de nos propres biais en France, très cartésiano-centrés, et basés sur une approche équidistante des thèses et anti-thèses, dans une volonté d'en pénaliser aucune par avance. Il y a des domaines ou ça s'applique mieux qu'à d'autres. Je préfère l'empirique sur la question Russe, le tamis cruel, vérifiable et factuel de l'Histoire, de son Témoignage et de ses Témoins. Et à ce petit jeu là, dans un espace Européen qui respecte le libre arbitre et les souveraineté nationales, quoiqu'on puisse en accabler Bruxelles (qui n'est que mandataire du Conseil Européen), je ne connais aucun pays ni aucune population européenne, frontalière de la Russie, qui manifeste un quelconque attachement ou nostalgie à l'égard de la Russie. Ca embarque les opinions de dizaines voir centaines de millions de gens qui savent ce qu'est l'expérience politique Russe. Et je le respecte bien plus que notre approche ici, purement technique et dissertative (faute de pouvoir faire mieux, je l'admets), alors que la Russie est très loin de notre expérience historique et culturelle, et se résume à une poignée de batailles au XIXe et le Normandie-Niemen.... Pas exactement de quoi faire de nous des connaisseurs de la profondeur de "l'âme Slave". Exception faite bien entendu, il me faut les citer, de l'Autriche et de la Hongrie, sagement à distance de la frontière Russe, confortablement engoncé dans la protection OTANienne (pour la Hongrie), et qui peuvent se permettre quelques accointances politiques. Après tout, cela ne fait "que" deux ans de guerre, on verra à l'expiration des prochains mandats où ça les mène. Ce n'est pas méprisable ou aveugle, c'est souvent avéré et corroboré. Avec une difficulté de taille je te l'accorde, sur la mesure de l'impact. Mais j'ai envie de dire finalement, peu importe l'impact. Pénalement parlant, l'intention est aussi coupable que la réalisation. Amoindrir les intentions belliqueuses et originelles des russes, parce que l'exécution a pêché ou qu'un imprévu a fait foiré le plan de départ, ça n'en rend pas moins Moscou coupable à mes yeux. On ne peut pas être à l'avant-garde des procès d'intention sur l'ingérence Américaine en dépit d'une documentation 10 fois inférieure à la Russe (et c'est là leur vraie force aux US: leave no trace, don't get fucking caught), et vouloir disculper les Russes chaque fois qu'on aura vaguement le sentiment que leurs actions n'auront pas réussi ou que démonstration implacable n'aura pas été faite de leurs conséquences négatives (et spoiler alert, une telle démonstration sur des faits de société, est impossible à établir).
  6. Borrell, patron de la diplomatie de l'UE et qui n'est pas spécialement réputé pour être un fou furieux, met en garde contre les risques d'une guerre généralisée en Europe avec la Russie. Les enjeux dépassent l'Ukraine.
  7. La notion du tolérable est régalienne en matière d'ingérence étrangère. Ce n'est ni un référendum ni une votation Suisse, c'est un acte politique décidé par ceux qui disposent de tous les leviers d'information. La France tolère les Mcdo, softpower US par excellence, mais ne semble pas juger utile de pouvoir menacer nucléairement en retour la Russie => ingérence.
  8. - Admettre l'ingérence russe, la définir comme cause plus ou moins importantes de nos rebondissements, selon le sujet. - Admettre qu'à ce stade, et vu la documentation sur le sujet, c'est déjà trop, sans que ça n'exonère les autres des mêmes méfaits. - Admettre que, contrairement aux US, à la Chine, à l'Azerbaïdjan ou au Qatar, l'ingérence Russe a précédé la poussée des frontières, en Géorgie, en Ukraine, en Transnistrie, en Biélorussie. Bref en Europe. - Admettre que sur le fil guerre en Ukraine, on évoque plus souvent la Russie et l'Ukraine que les autres pays, sans que ce soit révélateur d'un quelconque disque rayé Il ne faut pas confondre ingérence et influence, même si les deux peuvent parfois se coupler. Il relève de l'ingérence ce qu'on ne saurait admettre en retour. Est-ce qu'on tolère les foutus MacDo si ça nous permet de faire la promotion commerciale de nos terroirs et gastronomie aux US ? Probablement que oui (et j'ai pas dit qu'on aimait çà spécialement, mais c'est de l'ordre du tolérable). Est-ce qu'on tolère les menaces nucléaires ou les campagnes de désinformation / psychose genre punaises de lit, si ça nous permet d'en faire autant en Russie ? Je crois qu'on sera d'accord pour dire que ça n'en vaut pas le peine. L’article 2 de la Charte des Nations unies (je sais, c'est un peu vintage de citer un document des nations unies mais bon, ça donne un référentiel assez neutre solide) dispose que « les membres de l’Organisation s’abstiennent, dans leurs relations internationales, de recourir à la menace ou à l’emploi de la force, soit contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout État, soit de toute autre manière incompatible avec les buts des nations unies ». L'influence est tolérable dans la mesure où le plus souvent, elle est signée par le pays d'origine, non hostile dans sa forme et avance à découvert. La Russie est passée précisément de politiques d'influence à ingérence, constatant que son influence n'était pas vraiment attractive à ses frontières. Plus loin dans l'UE, on est un peu à la croisée des chemins.
  9. Le conflit continue de changer de visage et de matériels. Quelques illustrations récentes.
  10. Pour l'avoir martelé ici, entre autre au sujet de la "facture OTAN / défense de l'UE", je sais bien que tout est économique aux US... avec quelques limites visibles dès lors qu'on s'approche des enjeux sécuritaires. Et c'est la dessus que je basais ma remarque. C'est une interprétation encore très majoritaire, au sein de l'UE et sur ce forum, de l'article 5 de l'OTAN. Pour avoir régulièrement fait le constat que le soutien politique et militaire américain était, en 2023 et post, très loin d'être acquis en cas d'agression russe et que ça leur ouvre la voie de l'Europe, j'ai pris un paquet de bois vert. Donc le "sérieusement", tu peux l'adresser à d'autres qui se disent que l'on peut peut tolérer à peu près tout de Moscou en Ukraine sans risque par chez nous, car OTAN-UE... Je soulignais simplement la nouveauté de la donne US, sans que personnellement, je la trouve surprenante. Ou il faut la laisser circuler sur le continent et ne pas la payer Outre-Atlantique. En l'absence de coopération sincère entre Etats, il n'y a plus que le mercantilisme qui soit une politique économique à peu près cohérente. Donc en matière de conclusions, ça concerne un paquet de contrats d'armements par exemple.
  11. Evidemment. Imagine un peu la tronche d'une commission d'enquête spéciale de la Douma sur l'attentat du Crocus, présidée par Kara Mourza. Non que J.P. Tanguy soit une figure comparable à Kara-Mourza, mais j'ai pas trouvé mieux comme analogie pour incarner une opposition analogue en Russie.... Faute d'opposition Pour un peu, si un tel rapport émanant d'une telle commission existait, je serais presque tenté de le lire. Blague à part, le président conserve du pouvoir et s'en est même expliqué dans un avant propos de 60 pages, intégré au rapport et en préambule. Rapport controversé mais adopté malgré tout, dont la principale critique adressée par son président ne porte pas tant sur ce qui figure dedans, sinon pour ce qui n'y figure pas. On peut donc le citer sans être coupable de désinformation majeur, ni même mineur.
  12. J'achète. Je fais le constat que pour ces considérations de politique étrangères US, que je vais qualifier de permanentes, et alors même que la hausse des prix des hydrocarbures reste de toute façon captée aux US et ne part plus à l'étranger, les Américains sont prêts à prendre des risques réputationnels importants vis à vis de l'Ukraine de l'UE. C'est une évolution de plus dans le lent mais constant détachement des US de l'Europe. J'aimerais m'en réjouir, si toutefois j'avais la conviction que les dirigeants Européens en tirent les seules conclusions géostratégiques qui s'imposent. Là dessus en France, on a un peu d'avance.
  13. La position des Américains vis à vis des actions défensives Ukrainiennes doit sacrément faire réfléchir (je l'espère en tout cas) dans les chancelleries Européennes. Ce n'est pas le retour de la mort cérébrale de l'OTAN, mais avec de telles déclarations à l'encontre de l'Ukraine, posons quelques questions qui fâchent: - Et si c'était un des pays Baltes qui était l'objet d'une attaque ? - Quid de l'article 5 si c'était les Européens qui frappaient les installations Russes dans le cadre d'une agression ? En quoi la situation serait-elle différente de l'Ukraine ? - Les US ne sont ils pas pourtant indépendants et exportateurs en matière d'hydrocarbures ? Réitérer ces questions sous un mandat Trump. En reparler ici dans 8 mois
  14. Dans le rapport 1311 de la commission d'enquête de l'AS sur les ingérences étrangères, présidée par Jean Philippe Tanguy, député RN, on peut lire p.104-105: "Comme il a été dit plus haut, ces manipulations de l’information ont eu un rôle important dans l’élection présidentielle américaine de 2016 ainsi qu’au moment du référendum sur le Brexit. Mme Nathalie Loiseau, présidente de la sous-commission Sécurité et défense au Parlement européen, précise : « On le sait, parce qu’une commission du renseignement a rendu un rapport à ce sujet ; mais on ne le sait que partiellement, parce que ce rapport a été en partie masqué, à la demande du gouvernement britannique – ce qui est tout de même préoccupant. Le rapport conclut qu’“il existe des preuves substantielles que l’ingérence russe est une pratique courante dans la vie politique britannique” https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/rapports/ceingeren/l16b1311-t1_rapport-enquete.pdf On ne dit pas que les Russes sont 100% responsables. On dit simplement qu'ils se mêlent de ce qui ne les regardent pas et jouent un rôle pour arracher les quelques % qui font la différence dans les grands enjeux de la vie démocratique par chez nous. Et donc par extension, biaisent les règles de notre jeu jusqu'à écœurement de la majorité.
  15. Les idées sur Hunter Biden, sa moralité et par extension comme chacun sait, sur les qualités individuelles du père, effectivement elles ont assez peu de prise ici. Parce que ce n'est pas notre contexte. Le bordel que les russes arrivent à foutre la bas, au royaume uni sur le Brexit ou déjà en France comme le souligne Pasha, c'est une réalité
  16. Tout y est ! L'Ukraine, l'argent, Daech, les bombardements en Syrie, l'islamophobie des russes, Biden et son fils, les accusations de corruption. S'il fallait une illustration supplémentaire de la menace que représente la Russie à l'encontre de nos démocraties, c'est d'abord dans l'univers promu, avec force, ingérence et agressivité, de post vérité, où les faits sont rabaissés au rang d'opinion parmi les autres. Ca c'est véritablement dangereux: quand vous avez tué l'objectivité et la matérialité des faits, vous avez tué la discussion et le débat. Quand la discussion et le débat sont morts, vous avez tué l'idée même de démocratie.
  17. Ca vient confirmer en creux que cibler les tours de distillation quand tu ne disposes que de quelques drones pour neutraliser une raffinerie entière, c'est plutôt payant.
  18. J'imagine qu'il fait allusion au fait que la situation militaire n'est pas favorable aux Ukrainiens et que donc, ce n'est pas le bon moment pour discuter, car pas en position de force. Le fil du Monde reprend bien les termes "Paris n'a plus intérêt à discuter". https://www.lemonde.fr/international/live/2024/04/09/en-direct-guerre-en-ukraine-le-point-sur-la-situation_6226399_3210.html
  19. Mad Maximovitch 35 "On n'a jamais assez de protection" Et vu de loin
  20. Un jour il faudra bien discuter, certes, mais comment s'asseoir autour d'une table alors que les Russes déforment vos propos et s'en servent à des fins de propagande ? Séjourné en tire les conséquences durant une conférence de presse lors de sa tournée en Afrique. https://www.france24.com/fr/émissions/l-entretien/20240408-ce-n-est-pas-à-la-france-d-avoir-un-avis-sur-la-réforme-du-franc-cfa-estime-stéphane-séjourné
  21. Militairement parlant, puisque c'est de çà qu'il s'agissait, et maintenant que l'on a transféré (sur la plan qualitatif) une bonne partie des inventaires de matériels occidentaux, que beaucoup de pays membres fondent dans la défense de l'Ukraine, les bénéfices pour leur propre défense de façon préventive, effectivement les deux ont tendance à se confondre de plus en plus.
  22. Dans le thématique de la défense de son pays, nous Français de 2024, nous serions très mal placés pour parler de jusqu'au-boutisme, eut égard au sang versé par nos aïeux. Pas forcément l'argument que je préfère utiliser, mais les considérations morales comme boussole aux décisions politiques, c'est pas que pour faire des bons mots et des discours gorgés de pathos. Quand à affirmer qu'il ne s'agit que de la volonté VZ contre celle du peuple, rappelons que l'Ukraine est un régime parlementaire (même pas un présidentiel tout puissant comme le notre).
  23. Les discussions récentes ayant eu cours sur le forum, suite aux déclarations d'un grand nombre de responsables politiques Européens, se sont toujours entendues comme étant à propos de la menace Russe, dans un contexte préalable de victoire en Ukraine. Jamais sur le sujet d'une guerre sur deux fronts, puisque de toute façon et c'est le bien le problème politique fondamental, c'est que c'est Poutine qui décide de la date et de l'heure de l'agression, pas les pays Européens. Ce n'est même pas un débat sensé de savoir qu'il se lancerait sur deux fronts: évidemment que non, sauf circonstances tout à fait extraordinaires. Donc quand certaines positions exprimées à l'époque sur l'impossibilité matérielle et militaire pour la Russie d'affronter l'UE et/ou l'OTAN, ça a toujours été clairement entendu comme dans le cadre d'un scenario post Ukrainien et pas de façon concomitante.
  24. Des drones équipés de turboréacteur ont été repérés dans les environs de Belgorod. C'est une double information, par la typologie de drones désormais déployés et par le fait qu'étant possiblement un matériel Britannique, les règles d'engagement semblent évoluer doucement.
  25. C'est une déformation de ce que je dis. On avait beaucoup glosé il y a quelque temps sur cette information, assez basiquement manipulée pour faire croire que l'OTAN préparait un conflit contre la Russie. https://www.euronews.com/2024/01/16/germany-lays-out-exercise-scenario-for-a-potential-conflict-between-nato-and-russia Pour quiconque connait le sujet, rien d'anormal quand une organisation militaire ou un pays prépare ou réactualise des plans en fonction de scenario. La France fait partie de l'OTAN, nous fournissons notre contribution à des plans de défense contre une agression Russe. Et même publiquement plus récemment, nous avons signalé que c'est notre analyse qu'une agression contre un pays européen pourrait arriver dans les années qui viennent. Nous avons des plans pour beaucoup de scenario, les Suisses ont même des plans en cas d'attaque Française, tous les pays font la même chose et la fonction de renseignement militaire fournit à n'en pas douter, des contributions en la matière. https://www.lemonde.fr/europe/article/2013/09/29/un-exercice-militaire-suisse-simule-l-attaque-d-une-france-surendettee_3486756_3214.html Quand Gomart est interrogé, l'ancien DRM qu'il est a forcément contribué à ces types de plans. Ce n'est pas un bais de ma part, c'est écrit dans sa fonction et dans la fonction de son ancien service. Quand Gomart est interrogé, en sa qualité de candidat à la députation Européenne, il ne porte plus la parole officielle de la France, ni des armées Françaises: il est candidat aux Européennes. D'ailleurs, la question ne lui est pas posée de savoir s'il existe une solution militaire, il l'infirme spontanément. Or, on ne peut pas à la fois avoir la moitié, sinon les 3/4 des pays Européens qui ont fourni réflexion, réponse et contributions à l'OTAN et accords bilatéraux (pour les nordiques) en cas d'agression Russe, et un ancien DRM qui dit qu'il n'a pas (à l'échelle Européenne, puisqu'il se présente aux Européennes et ne répond plus de l'état Français) de solutions militaires pour un scenario Ukrainien, qui pourrait correspondre en tout point à ce qui pourrait arriver, au hasard, aux trois Baltiques ou à la Finlande. Surtout qu'au moment où il pousse cette affirmation, l'échelle de sa réponse s'inscrit non pas dans un contexte France vs Russie, mais a minima dans un contexte Europe versus Russie. Tu fais partie de ceux qui disent que la Russie n'a pas les moyens d'affronter l'OTAN ou l'UE, dont acte. Mais en même temps, parce qu'un ancien DRM le dit, il n'y aurait pas de solution militaire en Ukraine mais on en aurait pour un scenario similaire, si on remplace Ukraine par Finlande ou pays Baltes ? C'est contradictoire. Le militaire se moque des considérations politiques, Gomart le sait bien. En disant qu'il n'y a pas de solutions militaires, sans apporter de nuance sur les considérations politiques que ça pourrait nécessiter, il entretient la confusion et use de son autorité pour tuer un peu rapidement un débat qui est pourtant au coeur des préoccupations des Européens.
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