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olivier lsb

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Tout ce qui a été posté par olivier lsb

  1. Sans surprise, impact très limité des sanctions contre la Russie pour les exportations françaises, tant en valeur qu'en nombre d'entreprises concernées.
  2. C'est justement la question à 1000 écus euros. Et typiquement pas le genre de certitude dont on pourrait se prévaloir dans ce conflit, tant les surprises sont grandes depuis deux ans. Pour le reste, si la France n'a pas forcé son talent, d'autres pays de l'Union ont engagé jusqu'à 3% de leur PIB en soutien à l'Ukraine. Certains ont bien le maillot trempé. Morale, démocratie et intérêts peuvent se confondre. La méthode si typiquement russe de libération des peuples asservis ne correspond que très moyennement à l'idéal Européen. Et il y a certains dirigeants qui pourraient se dire qu'ils ont là peut être un problème de confiance et sécurité concernant leurs administrés, pour la 2e voir la 3e fois de leur Histoire contemporaine. Donc un problème politique, qui concerne les intérêts supérieurs de leur nation.
  3. Oui... Pour ce qui les concerne. L'idée même qu'il puisse exister une position, qui a été débattue, d'un ou de plusieurs pays Européens qui ne soit pas en accord avec la position officielle de l'OTAN et des US, représente une immense avancée conceptuelle en soit, pour beaucoup de pays. Alors ça ne sera pas pour cette fois-ci, ni pour ce sujet là. Mais les bases sont jetées, aux élus Européens de poursuivre dans cette voie plutôt que d'investir désespérément du capital politique pour influencer la position américaine.
  4. Si on ne faisait véritablement pas confiance aux Ukrainiens OU si l'on n'avait aucune possibilité de brider les coordonnées de ciblage des SCALP pour les contenir au territoire Ukrainien, alors je doute fort qu'on eut procédé à des livraisons. Pour le reste, j'ai une lecture un peu plus mitigée de la situation. Oui l'ambiance est pas terrible et oui c'est en partie du à une mauvaise situation sur le terrain, mais en partie seulement je pense. AMHA, c'est surtout la prise de conscience de la "défection" Américaine qui génère une panique réelle en Europe, au moins autant que la mauvaise situation militaire en Ukraine. Trump remporte ses primaires, il semble avoir une avance dans les sondages, et il n'est pas (pour le moment) sérieusement entravé par la justice. Et le parlement US n'arrive toujours pas à se décider. Je trouve par conséquent que ces dissensions sont un mal pour un bien. Le conseil Européen se retrouve seul aux manettes de décisions stratégiques, un rôle auquel il n'est pas habitué et qu'il a toujours rechigné. Il aborde ces questions avec une approche typiquement européenne, donc avec 27 avis et positions sur la question. En découle donc une cacophonie perceptible, à laquelle le PR qui n'aime rien tant que provoquer, a quelque peu contribué avec arrières pensées. Mais dans le fond, est-ce une mauvaise chose ? Faut-il déplorer le retour d'une certaine pensée stratégique et militaire aux mains des décideurs élus de l'UE, et non plus simplement en délégation et reprise automatique de la position américaine ? Ma réponse est dans la question :)
  5. L'article 5 n'a été activé qu'une fois, par les américains. Et dans tout les cas, il n'y a pas d'automatisme ni de contrainte juridique. C'est simplement prévu dans un papier pour signaler une alliance militaire, mais la décision reste et restera toujours politique.
  6. Londres rappelle à toute fin utile que les MdC de la génération des SCALP/Taurus ne nécessitent pas l'intervention des troupes nationales pour gérer leur programmation technique. L'ambiance s'est quand même sacrément alourdie depuis la réunion de Paris. https://www.lemonde.fr/international/live/2024/02/28/en-direct-guerre-en-ukraine-jean-luc-melenchon-denonce-les-derapages-incontroles-de-macron-sur-l-ukraine-et-pense-que-l-europe-n-est-pas-menacee_6218457_3210.html
  7. Voilà, on s'entend. Vous faites erreur très cher, il fallait lire Nik Ho Laih et Hi Van Tsssss... tenir sa légende qu'ils disaient.
  8. Rien, à part que ce sont des russes qui défendent les intérêts de la Russie. J'irais même plus loin concernant l'attaque de Bouaké: ce précédent devrait nous servir à justifier l'envoi de pilotes occidentaux aux manettes des F-16 donnés à l'Ukraine. Etant rappelé bien entendu qu'à Bouaké, c'était deux Biélorusses et non des Ivoiriens, qui pilotaient les appareils. Alors avec quelques années d'avance, considérons donc que tous ces pays Slaves sont frères puisque VVP s'échine à nous le dire, et réduisons Bouaké à une action purement russe. Evidemment, on dira que nos pilotes sont tous retraités en réalité, hors contrat, ayant quitté l'armée et n'appartenant qu'à une amicale d'anciens pilotes qui se fait chier à Orange. Mais bon "que voulez-vous Vladimir, on vit dans un pays libre, ils font bien ce qu'ils veulent et puis leurs femmes leur tapent sur le système." Quand tout le monde aura enfin compris qu'il faut se dresser diplomatiquement, militairement, industriellement, économiquement etc.. face à la Russie pour enfin engager une discussion sérieuse avec Moscou, on aura alors fait de grands progrès. Dessiner une agence propre à l'UE qui ne soit pas asservie aux US, c'est compliquer l'équation du Kremlin, qui ne veut discuter qu'avec les US pour qu'ils nous imposent ensuite les termes du deal. Donc tout ce qui concourt à l'émergence d'une posture plus ferme et indépendante au niveau de l'UE est bon à prendre. A commencer par ce que fait Lecornu. Evidemment, les stades de maturité de la question sont différents dans l'UE, mais la dynamique pousse tout le monde dans le même sens et tout le monde finira par arriver à la même conclusion. C'était aussi çà le constat du PR.
  9. Autant en emporte Toutatis, Thalès n'aura donc pas été AGILE à ce point. Clarifions en tout cas rapidement la sémantique: colibri, c'était le nom de l'appel à projet. Deux concepts ont été retenus et l'article ne dit pas lequel des deux, sinon les deux, sont à un stade le plus avancé. Les entreprises retenues sont Nexter + Delair pour DARD et Novadem + MBDA pour Sphynx.
  10. Oui, la Chine avait envoyé des millions de volontaires en Corée du Nord, ça n'a pas été une guerre entre les US ou l'ONU et la Chine. Dans un contexte qui y était pourtant beaucoup plus favorable, les US n'ont pas non plus engagé l'arme atomique en Corée, après l'avoir toutefois sérieusement envisagé. Donc les discussions actuelles sur Poutine qui vitrifient je ne sais pas quelle partie de l'Europe si on lui achève le reste de sa flotte de la mer noire, ça me fait doucement rire. Je pensais que cette guerre avait déjà largement démontré que ses propres lignes rouges n'ont aucune crédibilité. C'est même à se demander s'il est réellement tenu au courant des pertes.
  11. Les accords de défense sont publics, je les ai partagés précédemment et sont accessibles sur le site de l'Elysée. Comme tout accord de défense, y compris l'article 5 de l'OTAN, la substance de l'aide n'est pas contractuellement définie mais politiquement. La substance des accords aide ensuite à le justifier, une fois qu'il y a accord politique. Ramener les décisions d'un président en exercice à sa situation personnelle, c'est faire une grossière erreur d'interprétation. Quand au sujet de la montée des tensions, c'est vrai qu'on reproche encore aux US de s'être engagé dans le conflit durant la 2e GM.... L'intérêt des déclarations du PR, c'est justement que ça permet d'ouvrir une préparation plus sérieuse, d'un point de vue politique. Il y a une très large palette de décisions avant d'aller jusqu'à l'envoi de l'armée. Inutile de commencer à compter ses rafales ou ses blessés, ce n'est pas ainsi que se pose le débat. L'acceptation des pertes, c'est souvent le politique qui flanche avant la société civile. Sarkozy avait interdit toute manœuvre en Afghanistan à la fin du mandat Français, de peur de perdre à nouveau des soldats. Cela avait été sa peur personnelle des conséquences sur les électeurs, mais je n'ai pas le souvenir que ce point précis fut un irritant important de la société française à l'époque. Effectivement, nous avons vécu tranquillement avec l'URSS. C'était même assez simple, il suffisait d'y consacrer 3% de PIB tant que l'empire était présent à nos portes. Ce qui ferait aujourd'hui 30 milliards supplémentaires à dépenser chaque année, sur une durée inconnue. C'est vrai qu'à ce prix là, c'est le moins que d'exiger de pouvoir dormir tranquillement. Selon la même logique qui a prévalu que lorsqu'on a souhaité toucher les "dividendes de la paix": nous avons réalisé d'immenses économies par le passé, que l'on aurait pas du faire. Il s'agit donc d'un rattrapage normal en quelque sorte. Les capacités industrielles ne sont limitées que par le périmètre de notre volonté politique. Ce n'était pas la peine de dépeindre un scenario crépusculaire pour en arriver là. La Pologne dépense 4% de son PIB en budget militaire, ils n'ont pas remis la conscription et ne prévoient pas de le faire. D'ici à ce qu'on en arrive là en terme d'efforts financiers, notre budget sera à 120 milliards d'euros et il y aura toujours tellement à rattraper que l'on n'aura pas plus 1 sou à mettre pour le retour de la conscription. Je pense, j'espère comme toi, que le PR organise la remontée en puissance des armées. Cela fait même des années que ça aurait du commencer, et a minima depuis 2 ans déjà. La question n'est plus de savoir si on vivrait bien ou pas avec une Ukraine Russe, mais ça de savoir qui sera le prochain. Car quand Poutine voudra dénazifier toute l'Ukraine conquise, entre l'envoyer intégralement en colonie pénale à ses frais ou l'enrôler dans son armée (comme ce qu'il a déjà fait avec DNR/LPR) pour faire la guerre à sa prochaine cible en Europe, je pense qu'il y verra le moyen de faire d'une pierre trois coups: plus de problème démographique, plus de résistance en Ukraine, poursuite de l'extension impériale.
  12. @Colstudent mais la Russie a déjà de facto une frontière avec la Pologne. Dans quelques années, par hubris victorieuse en Ukraine ou humiliation surjouée en cas de défaite, la Russie sera très certainement tentée de parachever l'annexion de facto de la Biélorussie. Pourquoi croyez vous que la Pologne est à 4% de PIB de dépenses d'armement et à récemment déclaré vouloir aller vers 8%.
  13. Poser la question de cette façon, c'est supposer que la Russie s'arrêterait à l'Ukraine. C'est donc ignorer les enjeux liés à la Biélorussie, la Moldavie, la Transnistrie, la Géorgie. A terme, si tous ces territoires ex soviétiques sont réintégrés selon une "logique" du passé qui m'échappe dans son application présente, qu'en sera t-il demain pour les pays baltes ou nordiques qui sont déjà aujourd'hui menacés à bas bruit ? Personne ne peut avoir de certitude aujourd'hui sur le périmètre des intentions de la Russie (on en avait avant... Avant que chacun constate que Moscou ment comme un arracheur de dents).
  14. C'est assez effarant de voir les européens plus choqués par un PR Français qui dit "on ne peut pas exclure" que par un Poutine/Medvedev qui a initialement dit l'exclure puis a fait le contraire puis maintenant assume publiquement les pires intentions.
  15. Tovaritch Capitaineconan, vous échouez lamentablement à l'examen d'entrée dans le 15687e régiment de fusillés à pied !
  16. Voilà, tu pouvais t'arrêter à cet élément premier, milieu et dernier de ta démonstration :) L'arme défensive ou offensive est déterminée par la nature politique du régime en place, ses intentions, ses contraintes.
  17. C'est celle qu'on utilise en complément de l'arme neutre, c'est à dire l'arme qui ne tire pas, et en conjonction avec l'arme equidistante, celle qui tire sur vous une fois sur deux
  18. Il y a les bons nazis de Russie qui tirent du M1, et les mauvais de Kiev qui se font élire au parlement. On peut tous jouer au con si on instrumentalise les symboles.
  19. On le doit surtout à la désunion des vainqueurs de l'époque et au talent de Talleyrand, qui a su habilement jouer des inimitiés entre anglais, russes et austro hongrois. Dire que ce fut le résultat d'une généreuse politique d'inclusion de la France dans un beau concert européen 150 ans avant sa création, c'est totalement trompeur.
  20. Ce que Scholz a dit sur le ciblage des Taurus reste d'une grande mauvaise foi, mais simplement un peu plus élaborée que ses justifications précédentes. Les commentateurs Allemands des affaires militaires n'y ont pas cru une seconde. Imagine le PR dire de la même chose du SCALP, alors qu'il s'agit quasiment du même missile. The production of #Taurus can be restarted in the short term. Possibility to integrate new technical advances. This means that the client's capabilities are retained for the next decades.
  21. Nous ne l'avons pas choisi, nous avons mis Poutine en garde, on a pas été écouté. Maintenant, il est question de la défense nos intérêts vitaux en Europe. Le Président qui officialise ce discours est celui qui a voulu construire l'architecture de sécurité de l'UE seul avec la Russie, puis désespérément essayé d'arracher la paix par la diplomatie en début de conflit. J'y avais critiqué une grande naïveté à l'époque, mais je reconnais que ces actions passées ont le mérite de légitimer d'autant plus le changement de discours. Voir même, cela dit en substance que la situation pour nos intérêts froids et amoraux, est encore beaucoup plus grave que ce qu'on pourrait penser. Je parle d'intérêts froids et amoraux, car quand c'est la Russie qui défend les siens, ça parait tout de suite beaucoup plus normal que quand c'est l'UE qui s'y met. C'est tout aussi parfaitement normal. On ne le ferait pas qu'on vilipenderait l'UE de plus belle.
  22. Le message envoyé est clair: nous aussi souhaitons manier l'ambiguïté stratégique. Deux ans que je plaide pour un renforcement tous azimut de nos capacités et surtout celles de l'Ukraine, que l'affaire est beaucoup sérieuse que nous le pensions (officiellement). Que le PR fasse enfin un constat lucide sur le danger impérieux à laisser la Russie gagner en Ukraine, me parait aller dans le bon sens. Le ton est néanmoins très grave, et il va falloir qu'on s'y mette très sérieusement. Je note une reconnaissance officielle de ce que beaucoup pensions ici et avions constaté: nous étions bel et bien totalement à la masse depuis 2 ans Le PR: « Ayons l’humilité de constater qu’on a souvent eu six à douze mois de retard." https://www.lemonde.fr/international/live/2024/02/26/en-direct-guerre-en-ukraine-une-vingtaine-de-dirigeants-attendus-a-l-elysee-dans-l-apres-midi_6218457_3210.html
  23. Tout à fait, mais je maintiens depuis le début que les "analyses" ont été réalisées comme si nous étions à la place des russes, et les propos d'Emié n'apportent pas grand chose de nouveau, par rapport aux précédents témoignages. Constatant leur impréparation, il paraissait impossible d'y aller. Or ils y sont allés quand même, les faits restent cruels dans cette affaire. Seule évolution notable dans le discours: il n'a pas rallumé la mèche de la guéguerre avec le DRM, qui a bien plus fait son boulot que ce qu'on avait pu lire au départ. Le DGSE confirme ici que les renseignements techniques n'ont pas fait défaut, puisque nous avions supposément les mêmes qu'à la CIA. L'interprétation des intentions relèvent en revanche bien du renseignement politique, et donc des compétences de la DGSE.
  24. On avait le même ROEM que la CIA / rens US... Bon, c'est un peu gros mais à la rigueur j'achète. Le même ROHUM, par définition, c'est impossible à affirmer. Si les Américains avaient/ont une ou plusieurs sources à ce point haut placées, ils en auraient certainement pas partagé ne serait-ce que l'existence même avec leurs homologues, y compris les Five Eyes. Les sources humaines haut placées, c'est du NoForN. Il faut relire Christopher Andrew sur le traitement de Gordievsky (qui n'était que colonel) par le MI6 pour comprendre les précautions immenses qui entourent le traitement d'une source humaine sensible. Et à l'époque (de la guerre froide), les américains n'ont pas eu connaissance de son identité tant que la source était à Moscou. Après se pose la question de savoir si la décision de révéler les renseignements, non pas techniques finalement mais politiques, découlent de l'assurance acquise par une telle source. Que les US aient pris un tel risque sur la base de la seule interprétation du renseignement technique, c'eut été AMHA très hasardeux et pour cause, nous nous sommes tous plantés à coté. D'un autre coté, en présence d'une source avec un tel niveau d'accès aux décisionnaires politiques russes, révéler l'affaire aurait pu lui couter la vie car les gens placés à un ce niveau de confiance dans l'entourage paranoïaque du chef, doivent se compter sur les doigts de la main. Dans les deux cas, je trouve l'ancien DGSE quelque peu téméraire dans ses affirmations.
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