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  1. Je rappelle le point de départ de cette discussion : la phrase de Matthew Murray dans Le Monde : "le pays [la Russie] se montre en effet incapable de développer des industries qui soient compétitives sur le marché mondial". Les différentes précisions que tu apportes continuent de montrer qu'il a tort.
  2. Au cas où je n'aurais pas été clair : Murray se plante complètement - et c'est triste pour lui de le voir à ce point ignorant de la réalité - puisque l'industrie nucléaire russe est au meilleur niveau mondial, de même que son agriculture. Même les États-Unis dépendent de la Russie pour le nucléaire : https://www.world-nuclear-news.org/articles/russia-happy-to-keep-supplying-enriched-uranium-to-usa (23 mai 2025) Le directeur général de Rosatom, Alexey Likhachev, a déclaré que les États-Unis continuaient d'acheter de l'uranium enrichi à la Russie et que « dans le contexte des négociations en cours entre les États-Unis et la Fédération de Russie ... nous pouvons élargir le programme de cette coopération ». La loi du président américain Joe Biden sur l'interdiction des importations d'uranium russe (Prohibiting Russian Uranium Imports Act) est entrée en vigueur en août 2024 et restera en vigueur jusqu'en 2040. Jusqu'en 2028, des dérogations peuvent être accordées pour permettre l'importation de quantités limitées d'uranium faiblement enrichi d'origine russe. Selon les données de l'administration américaine de l'information sur l'énergie, si les installations américaines ont fourni 28 % des services d'enrichissement de l'uranium - mesurés en unités de travail séparatives (UTS) - achetés par les propriétaires et exploitants américains en 2023, 27 % provenaient de Russie, soit plus que tout autre fournisseur étranger. https://www.enerdata.net/publications/executive-briefing/world-civil-nuclear-strategies.html (11 mars 2021) Rosatom est le leader mondial de la construction de réacteurs nucléaires depuis plusieurs années, avec 30 % de parts de marché en 2019. Rosatom travaillait en août 2020 sur 21 réacteurs dans 12 pays. Je ne vois pas pourquoi tu fais une différence entre Teurtrie et Todd. C'est exactement les mêmes arguments puisque Todd s'appuie entièrement sur David Teurtrie et ne prétend pas innover lorsqu'il parle de la modernisation économique durant les mandats Poutine. Todd a fait sortir Teurtrie de sa relative obscurité, et ce ne serait pas juste de ne pas lui reconnaître au moins ça.
  3. C'est la première fois depuis longtemps que j'entends parler d'une extrême gauche en Pologne : https://www.lefigaro.fr/international/toute-ma-vie-j-ai-vu-les-memes-partis-au-pouvoir-en-pologne-la-jeunesse-se-tourne-vers-les-extremes-20250531 Au premier tour de la présidentielle, près de 35 % des 18-29 ans ont choisi l’extrême droite, et 20 % l’extrême gauche. Ils sont 20 % à avoir plébiscité Adrian Zandberg, situé à l’extrême gauche de l’échiquier politique. https://fr.wikipedia.org/wiki/Adrian_Zandberg Il fait des études d'histoire à l'université de Varsovie, où il soutient une thèse de doctorat sur la gauche sociale-démocrate en Allemagne et au Royaume-Uni. Il étudie également l'informatique à l'Institut polono-japonais des technologies de l'information et travaille comme enseignant-chercheur en informatique[1]. Avec l'ancien militant politique et syndical dissident Jacek Kuroń, il publie le 14 novembre 2001, dans Gazeta Wyborcza, un article sur la justice sociale en Pologne[2]. https://en.wikipedia.org/wiki/Adrian_Zandberg Adolescent, Zandberg a contribué à l'Internet Archive marxiste. Au premier tour, le 18 mai 2025, il a obtenu 4,86 % des voix, se plaçant ainsi en sixième position[25]. Il a obtenu le plus grand nombre de voix parmi les candidats de gauche, se classant devant Magdalena Biejat (4,23 %) et Joanna Senyszyn (1,09 %)[25][26]. Zandberg a refusé de soutenir publiquement l'un ou l'autre des candidats au second tour[27].
  4. Je crois que le ressentiment vis à vis du traité de Trianon reste un thème populaire en Hongrie. Et la politique ukrainienne d'Orban apparemment fait consensus, au sens où le principal opposant d'Orban et successeur probable s'abstient de la critiquer : https://www.osw.waw.pl/en/publikacje/analyses/2025-05-14/arrests-zakarpattia-and-suspension-ukrainian-hungarian-talks Péter Magyar, le rival d'Orbán aux élections législatives du printemps 2026, a jusqu'à présent évité d'aborder la question de l'Ukraine. Attention de ne pas réduire au seul Orban en particulier ce qui est en fait partagé par une large partie de la population hongroise et qui transcende les alternances au monastère carmélite de Buda.
  5. Sous Poutine, force est de constater que la Russie n’est pas parvenue à démocratiser et moderniser son économie. En dépit de ressources naturelles, d’un savoir-faire technologique et d’un capital humain considérables, le pays se montre en effet incapable de développer des industries qui soient compétitives sur le marché mondial et respectent les règles internationales, notamment celles de l’Organisation mondiale du commerce, que la Russie a rejointe en 2012. Mr Murray apprendrait beaucoup de choses en lisant David Teurtrie (Russie le retour de la puissance, 2021) ou Emmanuel Todd : Murray : La révolution de Maïdan. Une révolution qui a abouti à l’élection à la présidence du candidat anticorruption Volodymyr Zelensky. C'est ridicule et ça fleure bon la propagande. Tout le monde sait que Zelensky est impliqué via des proches dans les Pandora Papers. https://www.franceinfo.fr/economie/impots/paradis-fiscaux/pandora-papers-qui-sont-les-dirigeants-epingles-pour-des-montages-financiers-offshore_4794657.html L'homme fort de Kiev possédait des actions dans une société offshore anonyme, tout comme "certains partenaires commerciaux qui sont désormais des alliés politiques", écrit l'ICIJ. Volodymyr Zelensky détenait ainsi une participation dans une société écran enregistrée aux îles Vierges britanniques, qui détenait des actions dans des sociétés de production et de distribution de films. Il a transféré ses parts à un conseiller, Serhiy Shefir, juste avant son élection en 2019. Maïdan a abouti à l'élection de... Porochenko, qui fut accusé par l'administration Zelensky d'"d’évasion fiscale, d’abus de pouvoir ou encore de haute trahison" ( https://www.lemonde.fr/international/article/2020/06/12/l-ex-president-ukrainien-petro-porochenko-accuse-d-abus-de-pouvoir_6042609_3210.html ). https://kyivindependent.com/explainer-is-poroshenko-treason-case-justice-or-political-persecution/ Pendant sa présidence, Porochenko et ses alliés ont fait l'objet de nombreuses enquêtes journalistiques alléguant une corruption à grande échelle, ce qu'ils ont nié. Les principaux alliés de Porochenko ont également fait l'objet d'enquêtes et d'inculpations dans des affaires de corruption impliquant Porochenko lui-même.
  6. La Russie est un phare dont les richesses ruissellent, c'est pour cela que les Criméens ont largement approuvé l'annexion. Les retraités passaient d'une retraite ukrainienne à une retraite russe, les fonctionnaires d'un salaire ukrainien à un salaire russe. Pour eux c'était le jackpot.
  7. On fait difficilement plus sérieux qu'Ośrodek Studiów Wschodnich.
  8. https://www.realclearworld.com/articles/2025/05/30/the_fall_of_a_ukrainian_oligarch_1113525.html En février 2025, le président Zelenskyy a signé des sanctions à durée indéterminée contre Kolomoisky et quatre autres oligarques importants - Petro Poroshenko, Viktor Medvedchuk, Hennadiy Boholyubov et Kostyantyn Zhevago. Les sanctions gèlent tous leurs avoirs, restreignent leurs opérations financières et interdisent leur participation à des transactions importantes en Ukraine. Selon le Conseil national de sécurité et de défense de l'Ukraine, ces cinq personnes font l'objet d'enquêtes criminelles. Porochenko, député et ancien président, fait l'objet d'une enquête pour trahison. Medvedchuk est accusé de crimes de guerre et de collaboration avec les forces russes. Boholyubov est accusé de fraude documentaire et de franchissement illégal des frontières, tandis que Zhevago est soupçonné d'avoir détourné 113 millions de dollars. Kolomoisky est le seul d'entre eux à être actuellement en détention.
  9. https://www.questionchine.net/le-piege-americain-la-montee-en-puissance-de-la-chine-et-les-risques-d-un-engrenage (31 mai 2019) « Le Piège américain » - en Chinois « 美国陷阱 Meiguo xiangjng de Frédéric Pierucci écrit avec Matthieu Aron grand reporter à l’Obs et paru en France en janvier dernier chez J.C. Lattès est déjà le n°1 des ventes en ligne en Chine chez Dangdang.com. Il figure aussi dans les tous premiers de la catégorie « Gestion des affaires » chez JD.com, champion chinois avec Alibaba de la vente en ligne et concurrent d’Amazon. A partir de l’expérience directe de Frédéric Pierucci, ancien vice-président de la division chaudières d’Alstom incarcéré durant deux années aux États-Unis pour faits de corruption, le livre, en vente à Hong-Kong depuis le 31 mai, décrypte la stratégie impériale américaine dont Question Chine avait déjà rendu compte à l’automne 2017. C’est peu dire que le témoignage de F. Pierucci sur l’impérialisme judiciaire américain réveille en Chine de puissantes rancœurs nationalistes anti-américaines alors que la fille du PDG de Huawei, Meng Wenzhou est toujours en résidence surveillée à Vancouver, menacée d’extradition aux États-Unis sous la pression du département de la justice, tandis que la Maison Blanche multiplie les pressions commerciales, technologiques et politiques pour abattre le groupe chinois.
  10. https://www.questionchine.net/la-puissance-normative-et-moralisatrice-des-reseaux-sociaux (28 mai 2025) La puissance normative et moralisatrice des réseaux sociaux 1) Les fautes du comportement du Dr Xiao Fei. Le Dr Xiao Fei - 肖飞 -, chirurgien thoracique respecté, a été dénoncé par sa propre épouse GU elle aussi Dr en médecine, pour ses multiples liaisons avec de jeunes collègues. À mesure que le public et les médias creusaient davantage, les internautes se sont aussi intéressés au passé de « Miss Dong » (董小姐), devenue interne à l’hôpital après avoir terminé sa formation médicale dans le cadre du programme pilote 4+4 en médecine clinique au Peking Union Medical College Hospital [1]. Ce cursus d’élite « 4+4 » est proposé chaque année à un petit nombre d’étudiants titulaires d’un diplôme de premier cycle non médical, pour leur permettre de s’orienter vers la médecine en achevant une première formation en seulement quatre ans. Initialement conçue pour former des professionnels de la santé d’élite polyvalents et interdisciplinaires, cette voie d’exception est dans la pratique, cependant souvent empruntée par des étudiants disposant de solides relations familiales. 2) Les boucles d’oreille de la jeune Huang Tian Tian. Selon des informations diffusées en ligne, entre 2011 et 2017, son père, Yang Wei, avait servi au gouvernement de Ya’an -雅安 - une petite ville de la province du Sichuan, où après le séisme de magnitude 7 du 20 avril 2013, dont le bilan humain avait été de 220 morts et disparus et 12 000 blessés, il était en charge de gérer les fonds publics de secours aux victimes. Dans les années qui suivirent, la colère du public avait enflé quand des rapports avaient suggéré que des milliards de yuans des fonds de secours auraient été détournés. Il n’a pas fallu longtemps aux internautes choqués par les boucles d’oreille de Huang, pour se souvenir des soupçons qui à l’époque avaient pesé sur Yang Wei le père de la jeune Tian Tian.
  11. Cela me paraît plausible que la Hongrie ait des plans d'occupation militaire de l'Ukraine tous prêts à être déclenchés au cas où le régime politique ukrainien deviendrait instable. Des plans "d'opération militaire spéciale". Et donc cela me paraît pareillement plausible qu'elle collecte des renseignements dans ce but.
  12. Exclus-tu la possibilité que ce soit effectivement une collecte d'info pour des « forces hongroises de maintien de la paix » comme indiqué dans le texte ?
  13. https://www.foreignaffairs.com/turkey/end-erdogan (29 mai 2025) Aux premières heures du 19 mars, Erdogan a orchestré une descente au domicile d'Ekrem Imamoglu, le maire populaire d'Istanbul, en déployant quelque 200 officiers de police. Imamoglu, un rival politique largement considéré comme un futur candidat à la présidence, a été arrêté et inculpé sur la base d'accusations très douteuses, notamment des accusations sans fondement de corruption et de terrorisme. Malgré l'interdiction des rassemblements publics, l'arrestation a déclenché les plus grandes manifestations antigouvernementales en Turquie depuis plus d'une décennie, qui se sont étendues à la majorité des provinces du pays. Certaines manifestations à Istanbul ont rassemblé plus d'un million de participants, dont beaucoup de jeunes. Le charismatique et compétent Imamoglu peut être un rival particulièrement menaçant. Mais en réalité, la décision d'Erdogan d'arrêter Imamoglu n'est pas à l'origine de cette crise. Elle est le reflet d'une faiblesse croissante. Erdogan était déjà confronté à une lassitude croissante de l'opinion publique à l'égard de sa présidence. Son orgueil démesuré et son style de leadership dominateur ont érodé l'enthousiasme que suscitait autrefois son règne, ce qui le pousse à tenter désespérément d'endiguer un mécontentement désormais irrépressible. Une enquête du Pew Research Center réalisée en mars 2024 a révélé que 55 % des adultes turcs avaient une opinion défavorable d'Erdogan, et son parti a perdu les élections municipales de 2024. Bien qu'Imamoglu reste en prison, c'est Erdogan qui est pris au piège. L'impératif le plus vital d'Erdogan est de prolonger son mandat présidentiel, car il est constitutionnellement limité à deux mandats, et son mandat s'achève en 2028. Mais son impopularité croissante a réduit sa capacité à modifier la constitution ou à forcer la tenue d'élections anticipées. Dans quatre ans, il est presque certain qu'Erdogan ne sera plus le président de la Turquie. Le fait que tant de jeunes citoyens turcs aient osé manifester contre lui reflète la dégradation irrévocable de sa popularité. En tant que seul dirigeant que ces jeunes aient jamais connu, il semblait éternel, une réalité de la vie. Mais ce n'est plus le cas : ses propres erreurs l'ont condamné. Les sondages suggèrent que si des élections avaient lieu demain en Turquie, il ne les remporterait pas. Les prisons turques débordent aujourd'hui de politiciens, de journalistes, d'universitaires et de citoyens dont les paroles ou les actions ont été interprétées comme offensantes ou oppositionnelles. Les individus languissent souvent en détention pendant des mois, dans l'attente d'un procès pour des délits présumés aussi insignifiants qu'un post sur les médias sociaux datant de plusieurs années et considéré comme insultant pour le président. Rien qu'entre 2014 et 2020, le gouvernement d'Erdogan a enquêté sur environ 160 000 Turcs pour insulte au président et en a poursuivi 35 000. Au début de l'année, le président et le président du conseil d'administration de la puissante association turque de l'industrie et du commerce ont tous deux critiqué l'État turc pour avoir saisi les entreprises et les biens des personnes qu'il inculpe au pénal avant qu'elles ne soient condamnées. La réaction d'Erdogan ne s'est pas fait attendre : il a ouvert des enquêtes criminelles contre les dirigeants de l'association pour avoir, comme il l'a dit, « commenté un sujet sur lequel ils n'étaient pas bien informés et, par conséquent, diffusé de la désinformation ». Un jour avant l'arrestation d'Imamoglu, l'université d'Istanbul, dans un exercice capricieux du pouvoir de l'État, a annulé son diplôme de licence, obtenu 31 ans plus tôt, pour vice de forme. La constitution turque exigeant que les candidats à la présidence possèdent un diplôme universitaire, cette invalidation sert de garde-fou à toute future candidature d'Imamoglu. L'arrestation d'Imamoglu a précédé de quatre jours les primaires présidentielles prévues par son parti. Les partis politiques turcs n'organisent généralement pas de primaires, et Imamoglu était le seul candidat inscrit sur le bulletin de vote de son parti. Peu habitué à partager la vedette, Erdogan a compris que la sélection d'Imamoglu élèverait le maire à une position d'égal à égal jusqu'aux prochaines élections générales, qui n'auront peut-être pas lieu avant 2028. Après des années de résultats décevants, l'opposition a commencé à se réinventer, devenant mieux organisée et plus innovante sous une nouvelle direction : alors que des manifestations nationales faisaient rage après l'arrestation d'Imamoglu, le parti d'opposition a invité tous les citoyens turcs à participer aux primaires présidentielles du 23 mars en signe de soutien. Preuve irréfutable de leur mécontentement, plus de 15 millions de Turcs ont fait la queue pendant des heures pour voter en faveur d'un candidat qui était en prison. Dans un récent sondage réalisé par KONDA, un institut de sondage turc, 67 % des Turcs interrogés ont reconnu que la réélection d'Erdogan serait « mauvaise » pour le pays, contre 49 % dans un sondage réalisé en 2023. Le même sondage a révélé que plus de 60 % des citoyens turcs ne croient pas aux accusations portées contre Imamoglu. Plus Imamoglu reste emprisonné, plus sa stature grandit. Ce n'est qu'une question de temps avant que des comparaisons ne soient établies entre lui et des personnalités telles que le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim ou le dramaturge tchèque Vaclav Havel. Ironiquement, la persécution d'Imamoglu par Erdogan est parallèle à sa propre expérience : lorsqu'il était maire d'Istanbul, Erdogan a également été injustement emprisonné - un événement qui a rehaussé son profil national et assuré son avenir politique.
  14. 28 mai 2025. Malin Pinsky, professeur de biologie marine à l'université de Californie à Santa Cruz, sur la réponse des espèces marines au changement climatique : en gros les poissons se déplacent vers le nord pour fuir la chaleur et pour trouver de l'oxygène.
  15. https://www.osw.waw.pl/en/publikacje/analyses/2025-05-14/arrests-zakarpattia-and-suspension-ukrainian-hungarian-talks Le 9 mai, le Service de sécurité de l'Ukraine (SBU) a annoncé la découverte de deux agents, d'anciens soldats de l'armée ukrainienne qui auraient été recrutés par les services de renseignements militaires hongrois. Ils se seraient livrés à des activités d'espionnage en Transcarpatie, une région habitée par plusieurs dizaines de milliers de personnes d'origine hongroise. Les deux individus ont été arrêtés et accusés de haute trahison, un délit passible d'une peine d'emprisonnement à vie. Leur mission présumée consistait à recueillir des informations sur les installations et les équipements militaires de la région, à identifier les faiblesses de ses défenses et à surveiller le sentiment politique de la population locale, y compris les réactions potentielles en cas d'incursion des « forces hongroises de maintien de la paix ». Selon le SBU, les services de renseignement hongrois cherchaient également à obtenir des données provenant de la ligne de front, notamment des informations sur les pertes subies par les forces armées ukrainiennes. Le ministre hongrois des affaires étrangères, Péter Szijjártó, a qualifié les affirmations du SBU de « propagande anti-hongroise de Kiev », et Budapest a immédiatement réagi en expulsant deux membres du personnel de l'ambassade ukrainienne accusés de participer à des activités de renseignement. En représailles, Kiev a expulsé deux diplomates hongrois, ce à quoi Budapest a répondu par la détention et l'expulsion ostentatoires d'un ancien employé de l'ambassade ukrainienne accusé d'espionnage. Le porte-parole du ministère ukrainien des affaires étrangères, Heorhiy Tykhyi, a qualifié les actions de la Hongrie de « chasse aux sorcières » et a accusé les autorités hongroises d'hystérie anti-ukrainienne. Le 11 mai, le vice-ministre hongrois des affaires étrangères, Levente Magyar, a annulé les consultations intergouvernementales prévues le lendemain à Uzhhorod, qui devaient répondre aux préoccupations de Budapest concernant la politique de Kiev à l'égard de la minorité hongroise. La réunion avait été programmée à la suite de la visite de la vice-première ministre Olha Stefanishyna à Budapest le 29 avril. Le 13 mai, Viktor Orbán a accusé le parti TISZA - la principale force d'opposition en Hongrie - d'être impliqué dans l'opération de contre-espionnage ukrainienne. La révélation d'activités d'espionnage hongroises en Ukraine est une initiative sans précédent qui aggrave les tensions avec un pays voisin. Bien que Kiev se soit abstenu de tout commentaire de haut niveau, l'opération du SBU pourrait viser à discréditer la Hongrie auprès des partenaires de l'UE et à les mobiliser pour trouver une solution qui permettrait de contourner le veto de Budapest lors du vote sur l'ouverture du premier groupe de négociations, et les discussions en cours au sein de l'UE concernant le découplage des processus d'intégration de l'Ukraine et de la Moldavie, qui ont jusqu'à présent été traités comme un ensemble, fournissent un nouveau contexte significatif pour ces développements. Notamment, Budapest ne s'oppose pas à l'avancement de la Moldavie. Les calculs de Kiev peuvent également avoir été renforcés par des signaux de Bruxelles, notamment de la part de Kaja Kallas, vice-présidente de la Commission européenne, qui a exprimé sa volonté de poursuivre des mesures alternatives si un compromis n'était pas atteint et si la Hongrie maintenait son veto. La campagne anti-ukrainienne est un thème central dans le discours du gouvernement hongrois, et les récentes actions de Kiev pourraient finalement jouer en faveur de Budapest. Les autorités hongroises présentent actuellement l'adhésion potentielle de l'Ukraine à l'UE comme la plus grande menace pour les intérêts nationaux et accusent Kiev de persécuter la minorité hongroise de Transcarpatie. Le gouvernement du Premier ministre Orbán utilise également une rhétorique anti-ukrainienne pour cibler l'opposition, l'accusant de soutenir la position de l'Ukraine concernant la guerre et ses ambitions européennes. Péter Magyar, le rival d'Orbán aux élections législatives du printemps 2026, a jusqu'à présent évité d'aborder la question de l'Ukraine.
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