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Messages posté(e)s par Wallaby

  1. La société des ingénieurs civils américains met à jour périodiquement un rapport sur l'état de l'infrastructure. Vous pouvez aller y lire les chapitres sur les ponts et sur les ports si ça vous intéresse :

    Le 13/08/2021 à 21:29, Wallaby a dit :

    Mise à jour. C'est tous les 4 ans, donc il y a eu 2017, et 2021 dont les résultats sont "C-", en amélioration par rapport à la note "D+" attribuée en 2013.

    https://infrastructurereportcard.org/wp-content/uploads/2020/12/2021-IRC-Executive-Summary-1.pdf

    B-,  C+ est accordée aux déchets solides

    L'Aviation est mal notée avec un D D+

    Les ponts ont un C+ C

    Les barrages ont D [inchangé par rapport à 2013]

    Eau potable D  C-

    Énergie D+. C-

    Déchets dangereux D D+

    Réseau de navigation fluviale D- D+

    Digues D- D

    Ports C B-

    Parcs C- D+

    Rail C+ B

    Routes D [inchangé par rapport à 2013]

    Écoles D D+

    Transports urbains D D-

    Eaux usées D.

  2. https://brusselssignal.eu/2024/03/germany-used-to-be-europes-economic-powerhouse-it-is-fast-becoming-todays-sick-man-of-europe/ (26 mars 2024)

    En 2010, l'actuel ministre allemand de l'économie Robert Habeck écrivait, dans son livre publié cette année-là, que "le patriotisme, l'amour de la patrie, cela me donne envie de vomir".

    Il s'agissait d'un sentiment typique des Verts de sa génération, pour qui le moindre signe de patriotisme équivalait à un retour du Troisième Reich. Pourtant, ce n'est pas sans ironie qu'il y a quelques jours, ce même Robert Habeck a commencé à exiger plus de "patriotisme" de la part des entreprises allemandes afin de les empêcher de s'installer à l'étranger.

    https://www.liberation.fr/international/europe/allemagne-les-conducteurs-de-train-de-la-deutsche-bahn-obtiennent-les-35-heures-apres-une-greve-historique-20240326_TUAZPZYBJBGYDD43DHIXW3JM4U/

    Les conducteurs de train de la Deutsche Bahn obtiennent les 35 heures après une grève historique

    Les salariés ont aussi obtenu une prime d’inflation de 2 850 euros, ainsi qu’une hausse progressive de leur salaire de 420 euros par mois l’an prochain, selon la DB.

    Depuis fin 2023, ce syndicat [GDL] a organisé une série de six grèves, certaines de plusieurs jours d’affilée, provoquant des perturbations massives dans le trafic passager et fret.

    Depuis un an, l’Allemagne fait face à une multiplication des conflits dans différentes branches professionnelles, des supermarchés aux services, mettant à mal sa tradition de dialogue social et de cogestion entre employeurs et représentants du personnel. Les salaires nominaux ont progressé de 6 % en moyenne en 2023 sur un an, soit une hausse de 0,1 % des salaires réels, selon l’office allemand des statistiques Destatis.

  3. il y a 2 minutes, pascal a dit :

    Le prix à payer serait donc l'Ukraine ... C'est un prix élevé surtout quand cette dîme doit être versée au profit d'un pouvoir quasi dictatorial exercé par un homme sans vergogne qui nous exècre

    Le vice-amiral Schönbach disait que ce que Poutine voulait, c'est du respect, et que le respect est gratuit. Or qu'est-ce qu'a fait Joe Biden dans les premiers jours de son mandat en mars 2021 ? Il a traité Poutine de "tueur", il l'a insulté : https://edition.cnn.com/videos/politics/2021/03/17/president-biden-vladimir-putin-russia-gma-newday-vpx.cnn

    Pire peut-être, Barack Obama a dit que la Russie était une "puissance régionale en perte d'influence" le 26 mars 2014 : https://www.lexpress.fr/monde/europe/la-russie-est-une-puissance-regionale-en-perte-d-influence-selon-obama_1503285.html

    21 janvier 2022

  4. il y a 15 minutes, MIC_A a dit :

    Çà leurs pends au nez et montre l'appréciation du Soft power Russe sur ces républiques ou certains y voient peut être une opportunité de foutre le bordel à défaut de s'émanciper en les voyant très occupé ailleurs ! 

    Peu de gens en Occident sont très heureux de la montée en puissance de Daech ou de la conquête azerbaïdjanaise aux dépens de l'Arménie. Mais très peu de monde également ne semble y voir une contradiction avec la politique d'affaiblissement de la Russie au moyen de la guerre par procuration en Ukraine.

    En janvier 2022, avant d'être forcé à la démission, le vice-amiral allemand Kay-Achim Heino Schönbach pensait que nous avions besoins d'une Russie forte, au contraire :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Kay-Achim_Heino_Schönbach

    Même nous, l'Inde, l'Allemagne, avons besoin de la Russie, parce que nous en avons besoin contre la Chine.

  5. https://www.20minutes.fr/monde/russie/4083320-20240326-attentat-moscou-pourquoi-tadjikistan-vivier-djihadistes-daesh

    D’après le président tadjik, Emomali Rakhmon, 2.300 citoyens ont rejoint le groupe Etat islamique depuis 2015. Le plus connu étant l’ancien commandant des forces spéciales de police tadjike, Gulmurod Khalimov, qui a rejoint Daesh en 2015 avant d’être tué en 2017 par… La Russie.

    Pour Bayram Balci, cet attentat au cœur de la Russie montre que le Kremlin, « obsédé par l’Ukraine, n’a plus les moyens de gérer les pays d’Asie centrale, qu’il considère pourtant toujours comme son pré carré ». Ainsi, d’après le chercheur, Moscou possédait un bataillon à la frontière tadjiko-afghane mais il a été dépouillé de la plupart de ses membres, relocalisés en Ukraine. « Moscou a relâché son attention en Russie mais aussi en Asie centrale », assène le spécialiste pour qui cet attentat montre « à quel point Vladimir Poutine s’est trompé » en se focalisant sur l’Ukraine, au détriment de l’Asie centrale.

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  6. Je digresse à partir de la discussion que nous avons sur Tourgueniev dans le fil sur la guerre d'Ukraine : http://www.air-defense.net/forum/topic/26674-guerre-russie-ukraine-2022-considérations-géopolitiques-et-économiques/page/926/#comment-1711342

    Cela nous renvoie à l'histoire de l'Ukraine au XIXe siècle.

    En explorant Wikipedia, je découvre ce personnage, Alexander Dukhnovych, assez inclassable selon nos critères actuels, considéré comme l'"éveilleur" de la Ruthénie transcarpatique :

    https://en.wikipedia.org/wiki/Alexander_Dukhnovych

    Alexandre Vassilievitch Doukhnovitch (24 avril 1803 - 30 mars 1865) était un prêtre, poète, écrivain, pédagogue et activiste social russophile de Transcarpatie. Il est considéré comme l'éveilleur (Rusyn : Будитиль, Budytyl') des Rusyns.

    Alexander Dukhnovych est né dans le village de Topolya, dans le Royaume de Hongrie (aujourd'hui Topoľa en Slovaquie orientale). Fils d'un prêtre grec catholique, il fréquente l'école hongroise d'Ungvár (aujourd'hui Uzhhorod) (1816-1821). Alexandre étudie ensuite la philosophie à l'académie de Kassa (aujourd'hui Košice) (1821-1823) et la théologie au séminaire théologique d'Ungvár (Uzhhorod) (1824-1827).

    En (1827-1830 et 1832), Dukhnovych travaille comme archiviste et enseignant. Plus tard, de 1833 à 1838, il travaille comme prêtre gréco-catholique dans des villages reculés de la Ruthénie des Carpates (l'actuel oblast de Zakarpattia en Ukraine) et comme notaire à Ungvár (Uzhhorod) (1838-1844). Dukhnovych commence à écrire des poèmes dès son plus jeune âge. Il écrit en ruthène, en russe et en hongrois. Ses premières œuvres auraient été influencées par le romantisme hongrois.

    Dukhnovych soutient l'éducation et la renaissance culturelle des Ruthènes des Carpates. Il considérait son rôle comme celui d'un défenseur de la culture ruthène contre la magyarisation. En 1850, Dukhnovych a créé la première association culturelle ruthène, la Société littéraire d'Eperjes (aujourd'hui Prešov). Sous sa direction, la société publie une série de livres. Son poème patriotique le plus célèbre, Ia rusyn byl, ies'm i budu (J'étais, je suis et je serai un Ruthène), a été publié dans le cadre d'une anthologie en 1851. Ce poème deviendra plus tard un hymne populaire des Carpato-Ruthènes. Dukhnovych a également publié un certain nombre d'ouvrages pédagogiques et religieux, un manuel d'école élémentaire et une grammaire. Ses ouvrages les plus célèbres sont l'Histoire de l'éparchie de Prjašev (1877), publiée à l'origine en latin et traduite ensuite en russe et en anglais, et l'Histoire des Ruthènes des Carpates (1853).

    Les dernières années de sa vie sont consacrées au développement de l'éducation et de la scolarisation des Ruthènes locaux. Afin de prévenir la magyarisation de la population ruthène, Dukhnovych fonde avec Adolf Dobryansky, en 1862, la Société Saint-Jean-Baptiste à Eperjes (Prešov). Dukhnovych meurt à Eperjes (Prešov) le 30 mars 1865.

    Dukhnovych est considéré comme l'un des plus grands humanistes et éducateurs ruthènes. Selon Ivan Franko, "il a tout fait pour que les Ruthènes oubliés revivent spirituellement". Ses opinions étaient fondées sur des principes chrétiens et sur l'idéalisme.

    Dukhnovych a également participé activement au mouvement russophile sur le territoire de l'actuelle Ukraine occidentale à la fin du XIXe siècle. Bien que Dukhnovych ait écrit dans la langue locale, il ne pensait pas qu'il s'agissait d'une langue distincte et ne souhaitait pas non plus contribuer à la création d'une langue littéraire des Ruthènes des Carpates. Au lieu de cela, Dukhnovych a rédigé ses ouvrages scientifiques dans un dialecte particulier appelé iazychie, composé de slavon ecclésiastique et de lemko-rusyn local [1].

    [1] https://en.wikipedia.org/wiki/Iazychie

    L'iazychie était une langue slave orientale littéraire artificielle utilisée au XIXe siècle et au début du XXe siècle en Galicie, en Bucovine et en Zakarpatie dans l'édition, en particulier par les russophiles ukrainiens et carpatho-ruthènes (moskvophiles). Il s'agissait d'une combinaison non systématique de russe avec des éléments lexicaux, phonétiques et grammaticaux de l'ukrainien et du rusyn vernaculaires, du slavon ecclésiastique, du ruthène, du polonais et du vieux slavon.

    Le terme a été introduit par les ukrainophiles, qui l'ont utilisé de manière péjorative. Nikolay Chernyshevsky a qualifié le "Iazychie" de mutilation de la langue et l'a vivement condamné. Ivan Franko et d'autres représentants des territoires contemporains de l'intelligentsia progressiste de l'Ukraine occidentale d'aujourd'hui se sont également opposés au "Iazychie". Les partisans de la langue la qualifient eux-mêmes de "langue traditionnelle des Carpates et de la Russie". Les russophiles la considèrent comme un outil de lutte contre l'influence polonaise et de transition vers la langue littéraire russe, estimant que les dialectes locaux sont un "langage de bergers et de porchers".

  7. il y a 1 minute, Pousse allemand a dit :

    La Corée du sud après 1953 à mis pas mal de temps à devenir le pays "modèle" auquel beaucoup se réfère aujourd'hui. Elle a bénéficié d’un long soutien direct et indirect des Etats-Unis (guerre du Vietnam où elle servie comme le Japon de base de soutiens). Elle a aussi mis pas mal de temps à devenir une démocratie, ce qui il faut bien l'avouer simplifie parfois les évolution à marche forcée. Pour l'Ukraine, l'équivalent serait une garantie militaire après la paix doublée de lourds investissements pour en faire un atelier de l'Europe.

    Par contre qu'elle industrie pourrait tirée l'Ukraine comme l'on fait la construction navale, l'électronique, la sous-traitance du Japon en Corée ? L'Ukraine de l'ouest, celle qui survivrait à une paix séparée, se retrouverait sans ressources naturelles à bas coût, avec une population active peu nombreuse et une position géographique peu intéressante pour les flux commerciaux si les échanges Europe/ Russie ne reprennent pas. Les oligarques Ukrainiens peuvent-ils monter l'équivalent des Chaebol ? L'Europe de 2024 n'a plus les moyens de celle des année 2000 et l'intégration pour soutenir un tels investissement et les américains ne semble pas forcément intéressés plus que celà.

    Je pense que l'objectif décrit par Stephen Kotkin est malheureusement très optimiste. Les 2 situations ne sont pas du tout les mêmes et ont très peu de chance de donner les mêmes résultats. Surtout qu'en face la Russie finira par ré-orienter ses flux gazier, miniers et autres et retrouvera tôt ou tard les revenus associés. Le différentiel actuel de richesse avec la Russie pourrait donc bien au contraire se creuser.

    Je suis d'accord avec toutes ces réserves. La Corée était sur une trajectoire ascendante en termes de démographie. Ça a bien changé depuis !

    Dans la première partie de la vidéo, Stephen Kotkin raconte un peu sa vie. On y apprend qu'il a été étudiant à Berkeley à la grande époque où il y avait tous les Français : Michel Foucault, Michel de Certeau, Claude Lévy-Strauss, Jacques Derrida, et que sa femme est coréenne.

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  8. 31 janvier 2024.

    Stephen Kotkin, historien, en cours de rédaction du 3e et dernier tome d'une biographie de Staline, pense qu'il faut viser une après-guerre ukrainienne sur le modèle de la péninsule coréenne, où la Corée du Sud apparaît comme "gagnante de la paix" et success story économique.

    44:12 « un résultat comme ça pour l'Ukraine serait un miracle et un don »

    47:31 [la Crimée] peut être un bargaining chip pour obtenir un accord plus large.

    48:14 [si l'Ukraine réussit à reprendre la Crimée] cela vous met en situation de devoir faire un mauvais choix entre peut-être la nécessité de l'épuration ethnique : vous avez deux millions et demi de russes ethniques en Crimée maintenant. Allez-vous les déplacer tous dans une épuration ethnique ? Sinon vous avez deux millions et demi de Russes à l'intérieur de votre État qui pourraient ne pas vouloir vivre à l'intérieur de l'Ukraine et pourraient être disponibles pour des insurrections et des sabotages.

    49:10 [si l'Ukraine réussit à reprendre la Crimée], cela crée une incitation pour le régime à Moscou, que ce soit Poutine, le successeur de Poutine, ou le suivant, à recommencer, parce que la Crimée faisait partie de l'empire russe depuis Catherine la Grande, et pour la Russie c'est vital [un lait maternel, mother's milk] et il est difficile de voir comment ils pourraient accepter la perte de la Crimée.

    Stephen Kotkin, anciennement prof à Princeton, parle désormais depuis un bureau à Stanford en Californie, et la chaîne Youtube qui publie l'interview est indonésienne. Même s'il s'en distancie, cette interview a donc un petit parfum de "pivot vers l'Asie", une expression popularisée à l'époque de Barack Obama, lequel passa son enfance en Indonésie et à Hawaii.

    Cela présente des affinités avec la position de Young-gil Song :

    Le 22/05/2023 à 10:38, Wallaby a dit :

    https://www.iris-france.org/wp-content/uploads/2023/03/Asia-Focus-194.pdf (mars 2023)

    De même que le président Zelensky insiste (et je le comprends) sur la récupération de l’ensemble des territoires ukrainiens perdus, le président sud-coréen Syngman Rhee s’est accroché à l’objectif de réunifier l’ensemble de la péninsule coréenne. C’est pourquoi la Corée du Sud a refusé de signer l’accord d’armistice conclu entre les États-Unis, l’URSS, la Chine et la Corée du Nord. Malgré l’entrée des deux Corée à l’ONU, la constitution sud-coréenne prévoit toujours que la Corée inclut les deux territoires.

    Géopolitiquement, l’Ukraine et la péninsule coréenne se trouvent dans des espaces de confrontation entre les puissances terrestres et maritimes mondiales. À plusieurs reprises dans l’histoire, la Corée a servi de champ de bataille entre ces puissances, tout comme l’Ukraine a été un champ de bataille entre la Russie et les puissances rivales. La Corée a essayé de proclamer sa neutralité en 1897, mais est tombée dans l’orbite nippone après la guerre russo-japonaise. Du point de vue de la Russie, l’Ukraine fait partie de son identité historique et culturelle. La Crimée, l’accès à Sébastopol, les liens avec le Donbass, étaient jugés stratégiques alors que l’OTAN promettait l’adhésion de la Géorgie et de l’Ukraine. Aurait-on pu éviter le conflit ?

    À chaque fois que j’ai rencontré des responsables ukrainiens, je leur ai conseillé de ne pas se ruer vers l’OTAN, mais de renforcer leur défense dans une position de neutralité.

    J’ai condamné la décision arbitraire de Vladimir Poutine de démarrer cette guerre il y a un an. Le peuple ukrainien démontre une volonté de résistance et un patriotisme remarquables qui ont réussi à arrêter l’offensive russe. Mais il est illusoire de vouloir terminer ce conflit par les armes. La prolongation d’une guerre d’attrition est un scénario du pire qui ne peut qu’accroître les pertes humaines et les destructions pour la Russie et l’Ukraine alors que cette dernière, affaiblie par les millions de déplacés et réfugiés, a une population quatre fois inférieure à la population russe. Le chef d’état-major américain Mark A. Milley a reconnu que la probabilité pour l’Ukraine de reconquérir tout son territoire était faible. De plus, le risque d’utilisation de l’arme nucléaire ne doit pas être sous-estimé, l’ancien président Dmitri Medvedev ayant déclaré que la défaite conventionnelle d’une puissance nucléaire pourrait déclencher une guerre nucléaire.

    Il est temps de méditer la sagesse orientale : nous ne pouvons garantir notre sécurité sans assurer celle des autres. Comme l’a souligné Henry Kissinger, l’effondrement de la Russie ne ferait qu’accroître le chaos mondial. Le changement climatique est un danger pire encore qui nécessite la coopération de tous. Le navire, notre planète, est en train de couler. Il est fondamental que les États-Unis et la Chine dialoguent activement pour empêcher une escalade du conflit ukrainien vers une guerre mondiale, et il est urgent malgré la dimension dictatoriale de la Russie moderne, de proclamer un cessez-le-feu et de démarrer des négociations sur la base des positions antérieures à l’invasion.

    Young-gil Song est une personnalité politique de premier plan en Corée du Sud. Il a été parlementaire pendant 22 ans, maire d’Incheon (3e ville du pays) et président du parti démocrate.

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  9. Il y a 16 heures, Alexis a dit :

    Kyrylo parle aussi de la Russie, de ce qui est à son avis l'un des principaux démons de l'âme russe, apparent notamment dans la nouvelle "Moumou" d'Ivan Tourgueniev : ne pas résister à l'oppresseur, plutôt que d'essayer de le vaincre, ce qui serait plutôt le choix des Ukrainiens.

    Est-ce que ce n'est pas un peu anachronique pour l'époque de Tourgueniev ? Est-ce qu'un lecteur de Tourgueniev, à l'époque, aurait automatiquement vu que la nouvelle était un portrait de ce qu'on appelait à l'époque les "Grand-Russes" et que nous appelons aujourd'hui Russes tout court, et que cela ne pouvait absolument pas s'appliquer aux Ukrainiens de l'époque ? Les Ukrainiens de l'époque étaient-ils connus à l'époque pour leur tempérament rebelle ?

    J'imagine que le lecteur de l'époque de Tourgueniev aurait plus facilement mis la distinction entre le caractère polonais, se révoltant contre l'oppression tsariste, et le caractère "russe".

    Cela dit, il est vrai que Tourgueniev faisait partie des grands intellectuels progressistes de la Russie de l'époque, de Alexander Herzen à Taras Chevtchenko, militant pour l'abolition du servage.

    Tourgueniev a participé à l'essor de la littérature ukrainienne en traduisant Marko Vovtchok :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Marko_Vovtchok

    Ivan Tourgueniev traduira en russe les Récits populaires et les publiera en Russie en 1859 sous le titre : Contes populaires ukrainiens (Ukrainskie narodnyïe rasskazy) avec le même grand succès. L’œuvre sera souvent comparée aux écrits de l'Américaine Harriet Beecher Stowe, contemporaine de Marko Vovtchok qui dénonçait l’esclavage des Noirs (cf. La Case de l'Oncle Tom).

    https://www.actu-juridique.fr/culture/les-idees-reformatrices-divan-tourgueniev-sur-le-servage-et-la-peine-capitale/  (24 janvier 2019)

    [Mémoires d'un chasseur] est rédigé alors que Tourguéniev était de retour en Russie à la mort de sa mère, propriétaire terrienne, avec laquelle il était en grand désaccord, notamment s’agissant de la condition de ses serfs.

    Le style de Tourguéniev n’est pas revendicatif mais poétique. De fait, il ne cherche pas à choquer, à la différence de Gogol dans Les Âmes mortes, paru dix ans plus tôt. Comme l’a écrit Prosper Mérimée en 1854 : « Parlant des paysans, il est obligé de parler de l’esclavage, et c’est un sujet qu’on ne peut aborder en Russie qu’avec une certaine réserve ; aussi M. Tourghenief ne tire pas le voile, mais il le soulève discrètement, et d’ordinaire c’est au lecteur de deviner ce que l’auteur aurait eu quelque peine à lui dire ». De fait, au moment où Tourguéniev s’exprimait, la censure sévissait et interdisait de publication « les articles qui analyseront, discuteront et critiqueront les dispositions du gouvernement sur la question [« la libération de l’état de servage »] 

    Moins connue que sa sensibilité aux conditions de servitude des paysans russes est l’opposition farouche de Tourguéniev à la peine de mort. Elle est pourtant sans ambiguïté, exprimée de la manière la plus claire dans un petit ouvrage paru en 1870, L’Exécution de Troppmann.

    À la même époque, les Ukrainiens de Galicie, revendiquaient face à l'empereur d'Autriche l'éducation des enfants en "langue russe" :

    Le 24/07/2018 à 20:00, Wallaby a dit :

    http://www.air-defense.net/forum/topic/18353-ukraine-ii/?page=267&tab=comments#comment-776887

    L'article suivant repart des événements autour du "printemps des peuples" en 1848 en Galicie

    http://www.faz.net/aktuell/politik/ausland/zukunft-der-ukraine-eine-simple-zweiteilung-waere-nicht-ausreichend-12934643.html (11 mai 2014)

    À Vienne, durant l'année révolutionnaire de 1848, l'absolutisme de Metternich s'effondra en quelques semaines. La Galicie avait déjà derrière elle une guerre civile entre Polonais et Ruthènes, comme on appelait alors les futurs Ukrainiens. La situation s'était certes apaisée. Mais sur les tables des curés de paroisses et des représentants de villages atterrirent des questionnaires et des formulaires de pétitions. « Voulez-vous que vos enfants aillent à l'école en russe ? » c'est avec de telles questions que le Conseil National Central des Ruthènes de Lviv (Lemberg) cherchait à réunir des signatures. Il voulait par là faire pression sur le Reichstag autrichien qui était réuni dans la petite ville de Kremsier pour rédiger une constitution. Les Ruthènes exigeaient une division fédérale de la Galicie.

    L'évêque ruthène de Lviv (Lemberg) Gregor Jachimowicz indiqua comme motif de fédéralisation « principalement la particularité du peuple ruthène pour sa langue, son écriture et son éducation littéraire, la différence des rites religieux, les us et coutumes, le sentiment populaire, l'attachement à la famille impériale bien-aimée, et les différents intérêts populaires ». Les Polonais, contre qui Jachimowicz écrivait, passaient pour moins fidèles à la dynastie et pour dominants linguistiquement, culturellement et de par leurs places économiques et sociales.

    Évidemment, quand on examine de près les innombrables pétitions de Galicie, les bornes des frontières les plus faciles perdent de leur netteté. Ainsi on peut voir que l'usage du cyrillique, que les Ruthènes revendiquaient, n'apparait pas dans de nombreuses pétitions. Par ailleurs, les Ruthènes utilisaient non si rarement la langue polonaise pour désigner leur profession et leur confession. Surtout il ressort de ces listes une chose claire : il y avait en Galicie non seulement des communautés ruthène, polonaise et juive qui se côtoyaient de près, mais cela allait jusqu'aux lieux-dits et villages qui reflétaient ce patchwork bigarré d'ethnies et de confessions.

    https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/17449057.2023.2247664?src= Pål Kolstø (2023) Ukrainians and Russians as ‘One People’: An Ideologeme and its Genesis, Ethnopolitics

    Dans les années 1870, le soutien à une nation triplement - ou plutôt quadruplement - russe est venu d'une source inattendue : les membres de la communauté orthodoxe slave orientale de la Galicie habsbourgeoise. Pendant quelques décennies, au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, une partie de l'élite gréco-catholique des Slaves orientaux d'Autriche-Hongrie a joué avec l'idée qu'elle était "russe". Il s'agissait d'une réaction à l'accord d'Ausgleich de 1867, lorsque le Kaiser de Vienne a été contraint d'accorder des concessions majeures aux Hongrois, et ses sujets slaves orientaux se sont sentis trahis (Rudnytsky, Citation1989, pp. 43-52). Ainsi, en 1871, le russophile habsbourgeois Adolf Dobriansky déclare que :

    Notre peuple ruthène de 3 millions d'habitants, vivant sous le sceptre autrichien, n'est qu'une partie d'un seul et même peuple russe (russkii), Petit, Blanc et Grand Russe, et possède la même histoire qu'eux, les mêmes traditions, la même littérature et les mêmes coutumes populaires ; par conséquent, il possède toutes les caractéristiques et les conditions d'une unité nationale complète avec l'ensemble du peuple russe et est donc en mesure (à cet égard) de prendre conscience et de proclamer son véritable statut national".

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  10. https://www.thearticle.com/might-trump-be-right-about-european-security (25 mars 2024)

    La France, contrairement à la Russie, n'a pas la capacité, ni le cadre intellectuel, pour créer le continuum de violence qui représente un processus crédible d'escalade. Une fois engagé dans une escalade du conflit, le président Macron n'aurait donc d'autre choix que de se rendre ou de faire exploser le monde. Le fait qu'un homme politique apparemment sophistiqué n'ait tout simplement pas compris cette réalité montre l'ampleur du problème.

    Sir Robert Fry a mené une carrière militaire bien remplie, au cours de laquelle il a notamment été nommé commandant général des Royal Marines et commandant général adjoint des forces de la coalition en Irak. Après son service militaire, il est devenu vice-président de Hewlett Packard et président d'Albany Associates. Il est professeur invité au King's College de Londres.

    https://en.wikipedia.org/wiki/Robert_Fry

     

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  11. Le 25/03/2024 à 09:19, Pasha a dit :

    Le déplacement des allemands des Sudètes, de Hongrie, de Wrocklaw et des Pieds Noir étaient donc des crime de guerre et des crimes contre l'humanité ? Ou bien ça dépends de la dominante politique du moment?

    Les Allemands c'était la moindre des choses de les déplacer. Le minimum syndical. Ils ont joué, ils ont perdu. 

    Après faut pas se leurrer, toute guerre entraine des déplacements de population plus ou moins forcée. Surtout une fois un pays/territoire conquis. Ça fait partie intégrante des conflits. Morale ou pas morale, crime ou pas crime, ça vient après. Par le jugement. Et c'est pas parce que l'on décrète que c'est immoral et criminel que ça n'arrivera plus. Nous ne sommes plus dans une époque de guerres et de violences habituelles, donc on a perdu ces habitudes. Mais ce n'est pas éternel.

    Pour étoffer la complexité des Sudètes, on peut rappeler que les Sudètes avant 1919 n'étaient pas allemandes mais autrichiennes, et qu'avant le "jeu" allemand des années 1930, il y a eu un jeu tchèque aux Sudètes récemment résumé dans les termes ci-après par l'auteur estonien Nikolai Karayev, rappelant que tous les germanophones des Sudètes n'étaient pas des nazis et qu'il y avait aussi des communistes :

    Le 21/09/2023 à 13:07, Wallaby a dit :

    https://www.eurozine.com/empire-within/ (25 août 2023)

    Selon moi, il existe des parallèles entre la situation des Russes d'Estonie aujourd'hui et celle des Allemands des Sudètes en Tchécoslovaquie dans les années 1930 (ces parallèles sont beaucoup plus marqués dans le cas du Donbass, mais ils s'appliquent également à l'Estonie). Frappés d'un côté par la Grande Dépression, la pauvreté et le chômage, les Allemands des Sudètes ont fait l'objet d'une discrimination de la part de l'État. Les autorités ont imposé la langue tchèque (dans les écoles, par exemple), ce qui a favorisé l'émergence de sentiments irrédentistes, tant nazis que communistes. Hitler n'a fait qu'exploiter ces sentiments pour envahir le pays.

    Les Allemands des Sudètes ont été reconnus coupables en masse. Après la guerre, avec l'autorisation de la conférence de Potsdam, la Tchécoslovaquie a déporté un demi-million d'entre eux. Peu d'entre eux avaient un lien avec l'Allemagne. Personne ne s'intéressait à la question de savoir si chaque individu soutenait ou non le nazisme. Personne ne se souvient de l'héritage de la discrimination.

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  12. https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/25/attentat-pres-de-moscou-vladimir-poutine-impute-l-attaque-a-des-islamistes-radicaux-qui-selon-lui-fuyaient-vers-l-ukraine_6224067_3211.html

    Le président français, Emmanuel Macron, a, quant à lui, assuré avoir proposé à Moscou « une coopération accrue » sur le sujet.

    Cela rappelle la tentative de rapprochement de François Hollande avec la Russie au moment des attentats parisiens, où l'on retrouve - c'est une coïncidence - le même terme de "coopération accrue" sous la plume d'un journaliste relatant la visite de François Hollande à Moscou :

    https://www.lefigaro.fr/international/2015/11/26/01003-20151126ARTFIG00334-hollande-et-poutine-cherchent-la-coordination-contre-l-etat-islamique.php (26 novembre 2015)

    À défaut de grande coalition militaire unifiée en Syrie - un objectif qui semble politiquement inatteignable - François Hollande est reparti de Moscou avec la promesse - ambiguë - d'une coopération accrue des forces aériennes russes et françaises dans la lutte contre le groupe État islamique.

  13. il y a 15 minutes, pascal a dit :

    Non "on" (l'appareil d'information aux mains de l'état) laisse simplement entendre que les assaillants - des Tadjiks - se dirigeaient fort heureusement vers la frontière ukrainienne où "une fenêtre avait été préparée" etc.

    As-tu déjà une fois dans ta vie regardé une carte de la Russie ? Si tu as bonne mémoire tu t'apercevras que la frontière la plus proche de Moscou n'est pas la Finlande, n'est pas l'Estonie, n'est pas la Lettonie, mais la Biélorussie, mais que la frontière avec l'Ukraine est à peine plus éloignée que la frontière biélorusse.

    Donc il est parfaitement logique que des malfaiteurs recherchés par la police fuyant Moscou cherchent à rejoindre la Biélorussie ou l'Ukraine.

    Donc l'annonce selon laquelle les malfaiteurs ont été arrêtés par la police à Khatsun, dans l'oblast de Bryansk apparaît tout à fait plausible, puisque l'oblast de Bryansk est frontalier à la fois de la Biélorussie et de l'Ukraine.

    Si tu contestes l'idée que les malfaiteurs se dirigeaient vers la frontière ukrainienne, estimes-tu alors que leur véritable destination était la frontière biélorusse ?

    Peut-être que l'affirmation "une fenêtre avait été préparée" relève du fantasme, mais dans une enquête policière, c'est contre-productif d'introduire des fantasmes, parce que cela risque d'entraîner les enquêteurs sur une fausse piste, et de leur faire perdre du temps, de leur faire perdre des chances d'augmenter leur provision de preuves ou de trouver des complicités. Cela risque de faire échouer l'enquête. Donc c'est un jeu dangereux d'un point de vue policier.

    il y a 30 minutes, pascal a dit :

    peu importe l'important c’est le qualificatif "ukrainien"

    Ce qualificatif n'existe pas. La seule chose qui s'en approche, dans la déclaration de Poutine, c'est le toponyme "Ukraine" qui peut simplement découler de la localisation de Khatsun sur la route européenne 101 reliant Moscou à Kiev : https://fr.wikipedia.org/wiki/Route_européenne_101

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  14. il y a 1 minute, Ciders a dit :

    Sûrement qu'ils allaient aux champignons en Ukraine !

    Sinon, les autres dirigeants russes, les propagandistes et les canaux Telegram ont bien parlé de la responsabilité ukrainienne... Tu peux essayer de tordre les faits, mais ils sont têtus.

    Les propagandistes russes ont dit des mensonges incroyables. Et le post d'Alexis d'hier sur Margarita Simonyan est éloquent à cet égard :

    Le 24/03/2024 à 10:24, Alexis a dit :

    Voici l'analyse (désolé pour l'abus de langage) publiée ce matin par Margarita Simonyan, directrice de RT c'est à dire propagandiste en chef à Moscou

    "Les agences de renseignement occidentales savaient hier que les auteurs étaient similaires à l'Etat islamique. C'est pourquoi ils ont commencé à alimenter cette version.

    Encore. Ils savaient qui étaient les interprètes. Avant l'arrestation.

    Il s'agit d'une participation directe

    Nous connaissons déjà les noms des artistes. Nous avons déjà vu leurs visages et savons ce qu'ils chantent lors des interrogatoires. (Nous ne le publions pas pour ne pas interférer avec l'enquête.)

    Et on comprend immédiatement pourquoi hier les médias américains ont crié à l'unisson qu'il s'agissait de l'EI*.

    Parce que ce n’est pas ISIS. C’est juste que les artistes ont été sélectionnés de manière à pouvoir convaincre la stupide communauté mondiale qu’il s’agissait de l’EI.

    Un tour de passe-passe basique. Niveau de dé à coudre de station.

    Donc oui. Ce n’est pas ISIS. Ce sont les Ukrainiens [ elle utilise un surnom méprisant pour les Cosaques "les crêtes" ] Et le fait qu'hier encore, avant même les arrestations, avant même les noms et les noms des auteurs, les services de renseignement occidentaux ont commencé à convaincre la population qu'il s'agissait de l'Etat islamique - c'est ce qui a mis le feu à ce voleur.

    Ce n’est pas ISIS. Il s’agit d’une équipe bien coordonnée de plusieurs autres abréviations, également largement connues"

     

    Simonyan restera t elle isolée dans cette théorie, ou est-elle en train de donner le ton pour une nouvelle campagne de propagande à venir :unsure: ?

    Mais les fonctionnaires de police russes ne leur ont pas rendu la tâche facile en indiquant un passeport tadjik. Cela aurait été plus facile pour la propagande russe pour incriminer le gouvernement ukrainien que la police russe parle d'éléments identifiant une ethnicité ukrainienne voire tchétchène. Pas de bol, le passeport est tadjik. Et cela colle plutôt bien avec la revendication de l'État islamique au Khorassan, considérée comme authentique par les experts occidentaux.

     

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  15. il y a une heure, pascal a dit :

    Un article des Echos

    Un article - de propagande - des Échos, qui fait dire à Vladimir Poutine ce qu'il n'a pas dit. Vladimir Poutine a parlé d'une mystérieuse "fenêtre", à la voix passive, sans sujet. Vladimir Poutine n'a pas parlé - je cite les Échos - d'« Ukrainiens ».

    Répéter un mensonge ne le rend pas vrai.

    https://www.liberation.fr/international/europe/attaque-de-moscou-concert-de-condamnations-internationales-vladimir-poutine-ne-sest-pas-encore-exprime-20240323_KAP7OOV62NH3PIX6U37THFZYFU/

    «Ils se dirigeaient vers l’Ukraine où, selon des données préliminaires (des enquêteurs), une fenêtre avait été préparée pour qu’ils franchissent la frontière», a-t-il accusé avant d’assurer que «ceux qui sont derrière ces terroristes seront punis» et qu’ils «n’auront pas un destin enviable»

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  16. https://dorzeczy.pl/opinie/563493/straty-ukrainy-andrzejczak-powinny-byc-liczone-w-milionach.html  (18 mars 2024)

    Le général Rajmund Andrzejczak, ancien chef d'état-major de l'armée polonaise, était l'invité de Bogdan Rymanowski sur Polsat News lundi soir. Le sujet de la conversation était la sécurité de la Pologne dans le contexte de la guerre russo-ukrainienne.

    A la question de savoir si la Pologne est menacée par la guerre, l'officier militaire a répondu qu'il fallait rassurer la société, mais qu'en même temps il y avait beaucoup à faire en matière de défense. - Il faut se préparer", a-t-il souligné.

    Andrzejczak a souligné que l'objectif est de faire disparaître la menace. - Il est encore temps de le faire, mais il y a beaucoup de travail à faire - il ne l'a pas caché et a souligné que les dispositions de la stratégie de défense polonaise sont "en grande majorité dépassées".

    L'ancien chef d'état-major de l'armée polonaise a déclaré que les Ukrainiens manquaient cruellement de personnel dans un grand nombre de leurs divisions. En outre, malgré l'aide massive de l'Occident, ils sont connus pour avoir un problème de manque d'équipement. - Il leur manque plus de 10 millions de personnes. J'estime que les pertes se comptent en millions, et non en centaines de milliers. Il n'y a pas de ressources dans ce pays, il n'y a personne pour se battre", a-t-il annoncé.

    Le présentateur a posé une question sur les informations diffusées par les médias selon lesquelles l'Ukraine n'aurait plus de missiles antiaériens à la fin du mois de mars. - Cela signifie des frappes plus efficaces, plus de victimes, plus d'éléments de l'infrastructure de l'État détruits. Les Ukrainiens sont en train de perdre cette guerre", a déclaré M. Andrzejczak.

    On a également demandé à l'officier militaire si la Pologne devait posséder des armes nucléaires. Il a répondu par l'affirmative, soulignant que nous serions dans une toute autre catégorie et que les ogives dissuaderaient Moscou de manière réaliste.

    En ce qui concerne les pays européens, la France et le Royaume-Uni disposent actuellement d'armes nucléaires. Toutefois, le parapluie américain est crucial à cet égard.

     

  17. https://www.eurozine.com/goodbye-isis/ (21 mars 2024)

    « Pratiquement chaque maison de Pankisi [en Géorgie, à la frontière de la Tchétchénie :  https://fr.wikipedia.org/wiki/Vallée_de_Pankissi ] porte les cicatrices de la deuxième guerre de Tchétchénie, de la guerre d'Abkhazie et de la guerre de Syrie. Pratiquement chaque foyer a des liens avec l'État islamique »

    Dans cet extrait de son livre "Goodbye, Isis : What Remains is Future", Kateryna Sergatskova se rend sur le lieu de naissance de Tarkhan Batirashvili, alias Omar al-Shishani, l'ancien "ministre de la guerre" de l'EI.

    Je n'étais qu'une enfant lorsqu'un groupe de Tchétchènes a attaqué le train qui nous emmenait, ma mère et moi, à Sochi.

    (...)

    Plus de vingt ans se sont écoulés depuis ce jour, mais je ne sais toujours pas pourquoi cela s'est produit. Pourquoi ont-ils attaqué le train ? Ont-ils obtenu ce qu'ils voulaient ?

    Quelques années plus tard, j'ai commencé à travailler comme journaliste et les conflits ethniques sont devenus l'un de mes principaux sujets. Je vivais en Russie, où le niveau de xénophobie, la peur de toute manifestation d'altérité, était très élevé, en particulier dans ma ville natale de Volgograd, qui se trouve à plusieurs centaines de kilomètres de la Tchétchénie et où de nombreuses familles tchétchènes ont fui la guerre. Mes articles sur les attaques des nationalistes russes contre les populations du Caucase ont suscité un intérêt malsain de la part du public conservateur. Malheureusement, peu de choses ont changé depuis.

    (...)

    Un jour de l'été 2016, j'ai rencontré l'un des principaux personnages de ce livre, un ancien militant de l'État islamique. Je me suis rendue à notre première rencontre dans un état d'horreur : Mon Dieu, je vais rencontrer un terroriste ! Mais il semblait aussi effrayé que moi. Nous avons commencé à communiquer régulièrement par le biais de diverses messageries en ligne et, en trois ans, il m'en a dit suffisamment pour que je puisse me faire une idée complète des relations entre les combattants et les groupes au sein de l'État islamique et reconstituer le cours des événements en Syrie et en Irak à l'échelle de la croissance humaine. C'est ce qui me manquait dans la froideur de l'actualité sur le front du Moyen-Orient. Sans lui, nous n'aurions pas connu le chemin qu'empruntaient les adolescents élevés dans des familles soviétiques lorsqu'ils décidaient de se battre en territoire étranger.

    En cinq ans, j'ai réussi à faire la connaissance d'autres combattants d'ISIS, notamment des Tchétchènes qui ont combattu en Syrie puis en Ukraine, ainsi que les restes de la clandestinité d'ISIS en Géorgie, et les épouses de militants qui ont fini dans des prisons et des camps de réfugiés... Tout cela m'a aidé à comprendre à quel point le monde du terrorisme est petit. Lorsque j'ai commencé à rassembler toutes ces histoires dans un livre, elles étaient incroyablement liées entre elles.

    Plusieurs années se sont écoulées depuis la défaite du soi-disant État islamique, mais des milliers de personnes qui ont participé à la guerre aux côtés de l'organisation terroriste la plus brutale continuent de vivre à nos côtés. Elles sont inexorablement présentes dans notre espace commun. Et en même temps, la limite n'est pas loin de nous. La participation à la guerre aux côtés des terroristes a laissé une marque indélébile sur leur vie ; ils ont été exclus de la société. Après tout ce qui s'est passé, ils ne pourront plus jamais vivre comme avant.

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  18. il y a 4 minutes, fraisedesbois a dit :

    Non non, ce n’est pas un problème de sémantique.

    Le problème c’est que dans ton msg précédent, celui que j’ai cité, tu amalgames (du moins y es-tu très tendancieux dans ta comparaison) des combattants Tchétchènes se fritant «  les troupes syriennes et leur allié russe (…) [et] n’ayant fait allégeance ni à Al-Q ni à Daesh » [20minutes-Monitor, ta source], et qui aujourd’hui (si ce sont les mêmes) se battent en Ukraine contre l’armée Russe,

    avec des gusses de Daesh qui massacrent des civils dans une discothèque à Moscou. Ou Paris (2015), ou encore Istanbul (2017).
    Je vois pas le rapport.

     

    Mais merci pour ton lien 20minutes-Monitor, il m’a intéressé.

    Le même article de 20 Minutes précise quand même à propos de ce groupe Ajnad al-Kavkaz qui se battait en Ukraine en 2022, et plus anciennement en Syrie, avec toutes les nuances (non-allégeance, être "modéré", etc.) que :

    https://www.20minutes.fr/monde/4007723-20221030-djihadistes-al-qaida-ukraine-soutenir-troupes-kiev-peu-plus-complique-ca (30 octobre 2022)

    Mais de fait, en poursuivant les combats contre le gouvernement syrien, le groupe continuera à se battre aux côtés de groupes liés à l’Etat islamique.

    La distinction entre "Daesh qui massacrent des civils" et Daech/État islamique qui se bat présumément à la loyale contre des cibles militaires, est certes pertinente. Le problème étant quand même que c'est du même Daech qu'il s'agit. Et c'est à cause de ce problème, je pense, que le journaliste de 20 Minutes a conclu que toutes les précisions apportées "ne les rend pas plus fréquentables".

  19. Il y a 11 heures, Polybe a dit :

    On veut bien des migrants, mais que pour aller sur le front...

    Oui, la Russie ne semble pas être un pays facile pour certains migrants. Dayron est cubain :

    https://www.commonwealmagazine.org/cuban-returnee-photo-essay-lopez-torres (14 mars 2024)

    Lorsque Dayron s'est rendu en Russie, il voulait aider sa mère, qui vivait dans une petite ville rurale sans électricité ni eau fiables. Il n'avait pas prévu la précarité qu'il a trouvée en Russie, où il gagnait à peine assez d'argent pour subvenir à ses besoins et travaillait dans des conditions terribles. Comme il est pratiquement impossible pour les Cubains de légaliser leur statut de résident permanent en Russie, ils sont exposés à toutes sortes d'abus et d'exploitation. Lorsque Dayron parlait à sa mère, il lui disait que tout allait bien, mais il a fini par ne plus pouvoir lui mentir. Après une année de solitude et d'insécurité économique, une agression physique et une longue maladie, il a décidé de retourner à Cuba. La honte d'avoir échoué dans son processus de migration pèse lourdement sur Dayron. Aujourd'hui, il tente de surmonter ce sentiment d'échec et de gagner un peu d'argent en tant que chauffeur de taxi avec une vieille voiture des années 1950.

  20. Il y a 4 heures, fraisedesbois a dit :

    Permets-tu?

    Certains Tchétchènes se battant aux côtés de l'armée ukrainienne étaient qualifiés de djihadistes modérés (avec le problème de ce que veut dire "djihadiste modéré") dans le journal 20 minutes en 2022, sur la base d'informations en provenance d'Al Monitor (une publication internet assez réputée sur l'actualité moyen-orientale), qui concluait que les diverses nuances et circonstances "ne les rend pas plus fréquentables".

    Il s'agit du groupe Ajnad al-Kavkaz :

    Le 23/03/2024 à 14:15, Wallaby a dit :

    Sur un éventuel lien entre djihadisme et guerre d'Ukraine, voilà ce qu'on pouvait lire fin 2022 :

    https://www.20minutes.fr/monde/4007723-20221030-djihadistes-al-qaida-ukraine-soutenir-troupes-kiev-peu-plus-complique-ca (30 octobre 2022)

    Des djihadistes sont bien présents en Ukraine pour lutter contre les forces russes, mais il est peu probable qu’ils soient envoyés par Al-Qaida

    La présence de djihadistes en Ukraine est attestée, mais il s’agit de combattants islamistes tchétchènes qui affirment vouloir se battre contre la Russie, pour se venger des deux guerres de Tchétchénie.

    Le groupe Ajnad al-Kavkaz, présent depuis des années en Syrie, s’est déclaré « neutre » à plusieurs reprises et aurait refusé l’allégeance à Al-Qaida et à l’Etat islamique.

    Selon plusieurs médias du Moyen-Orient, dont Al-Monitor, des djihadistes se seraient bien rendus en Ukraine ces derniers jours. Mais ils ne seraient pas envoyés par Al-Qaida.

    Il s’agirait de combattants tchétchènes membres du groupe Ajnad al-Kavkaz et menés par Rustam Azhiev. Plus connu sous le nom de Abdul Hakim al-Shishani, ce vétéran des guerres de Tchétchénie et son bataillon étaient présents en Syrie depuis de nombreuses années et luttaient contre les forces de Bachar Al-Assad dans une coalition de forces islamistes armées, principalement dans la région de Idlib.

    Si le groupe a un temps fait partie de la coalition Al-Nosra, fondée par un envoyé de l’Etat islamique et liée pendant plusieurs années à Al-Qaida, il s’est à plusieurs reprises déclaré « neutre » dans les différentes guerres d’influences entre les mouvements qui formaient cette coalition, ne revendiquant que le combat contre les forces de Bashar Al-Assad.

    Cette neutralité semble entérinée en 2015 lorsque des membres de l’Emirat du Caucase prêtent allégeance à l’Etat islamique et que Ajnad al-Kavkaz déclare ne plus faire partie de l’Emirat (dont les dirigeants ont refusé l’allégeance à l’EI).

    Mais de fait, en poursuivant les combats contre le gouvernement syrien, le groupe continuera à se battre aux côtés de groupes liés à l’Etat islamique. Mais les forces qui gouvernent la région d’Idlib depuis 2020 apprécieraient peu Ajnad al-Kavkaz et plusieurs chefs auraient été arrêtés.

    Selon le journaliste canadien Neil Hauer, le chef du bataillon serait parti au mois de mars de Syrie pour rejoindre l’Ukraine, rejoint ensuite par plusieurs autres combattants avec pour but de combattre les forces russes. Si le nombre de membres du groupe arrivés en Ukraine diffère selon les sources, ils sont estimés entre 25 et 70 combattants.

    Un autre journaliste cité par Al-Monitor, et basé à Idlib, Human Issa, décrit Ajnad al-Kavkaz comme « un groupe modéré, bien que djihadiste, qui n’a pas interféré avec les combats internes syriens et n’a pas interféré dans les affaires de la communauté locale syrienne », mais principalement préoccupé par le combat contre les troupes syriennes et leur allié russe.

    Ce serait la raison de leur présence en Ukraine selon Human Issa qui cite un autre commandant du groupe, Abu Abd al-Rahman al-Shishani : « Nous espérions combattre les Russes en Syrie, malheureusement ce n’est pas arrivé. Là-bas, ils ne sont présents que par la force aérienne. Mais en Ukraine, nous pourrons les affronter directement sur le champ de bataille. Tous les ennemis de la Russie sont nos amis. »

    Si la présence en Ukraine de ces djihadistes ne les rend pas plus fréquentables, il est tout de même erroné de faire croire à une alliance entre l’Ukraine et Al-Qaida.

     

     

  21. Il y a 3 heures, pascal a dit :

    C'est fin, insidieux, jamais frontal, rarement caricatural, homéopathique dans le dosage mais régulier comme une perfusion.

    C'est le monde qui est complexe, qui est surprenant, qui est déconcertant. C'est l'histoire qui se déroule qui est complexe, qui est surprenante, qui est déconcertante.

    J'essaie au maximum de rester empirique, c'est à dire d'assembler deux pièces du puzzle lorsqu'elles peuvent l'être. Mais c'est un puzzle qui n'a pas de boîte, avec une grande image qui nous dirait à l'avance quelle est la conclusion où il faut aller.

    Donc il faut se contenter d'assembler un maximum de pièces, et peut-être que lorsqu'on en aura assemblé assez, on aura une meilleure idée de la grande image, the big picture, comme on dit en anglais. Une vue d'ensemble, qui permettrait de prendre du recul. Ce à quoi ressemble le puzzle une fois qu'il est assemblé et qu'on ne sait pas à l'avance, parce qu'on a perdu la boîte, ou plutôt parce qu'il n'y a jamais eu de boîte.

  22. Il y a 3 heures, pascal a dit :

    utilisant la technique de l'affirmation toujours étayée par des articles et rapports très orientés ou dont parfois les titres seuls sont mis en avant, leur lecture apportant souvent un autre éclairage.

    C'est plutôt une exception chez moi de reprendre un titre. Je préfère souvent laisser de côté le titre un peu trop tapageur, et ne reflétant pas ce qui est dans l'article et prendre un extrait de l'article, sans le titre. Parfois des bribes du titre sont accessibles via l'URL, mais si j'estime qu'un titre vaut la peine d'être lu, je le recopie en plus de l'URL, mais c'est rare, c'est plutôt une exception.

    Donc la plupart du temps, je ne recopie pas les titres. Regarde par exemple le fil que j'ai ouvert hier sur la Bosnie-Herzégovine, où je n'ai recopié aucun titre : http://www.air-defense.net/forum/topic/40517-bosnie-herzégovine/#comment-1710477

     

  23. il y a 23 minutes, Teenytoon a dit :

    Tu pourrais peut-être contextualiser tes articles plutôt que de poster des litanies de liens suivis d'extraits dont on ne sait quel sens leur donner. 

    Ça éviterait sûrement qu'on te comprenne travers. 

    Il y a des liens, et donc s'il y a quelque chose que tu ne comprends pas à partir des simples extraits, tu peux utiliser le lien pour lire le texte entier et justement voir le contexte.

    D'autre part tu peux toujours me poser une question s'il y a quelque chose que tu ne comprends pas ou qui te perturbe.

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