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Suite (2/4) du papier de l’Express daté ce jour
CitationEpisode 2 : Le stratège de Mortier
Septembre 2019. Yannick Dehée, fondateur de Nouveau Monde Editions, passe les portiques du boulevard Mortier, à Paris, au siège de la DGSE. Il est invité à présenter Enigma. Ou comment les Alliés ont réussi à casser le code nazi, devant la direction technique du service secret. L’ouvrage a été rédigé par Dermot Turing, le neveu du mathématicien britannique qui a le premier réussi à décrypter les chiffrages nazis. "Le directeur !" crie l’appariteur quand Bernard Emié pénètre dans l’amphithéâtre avec l’éditeur. Lorsqu’il découvre les espions informaticiens, Dehée est sidéré : "Des gamins ! Il y avait des gens à peine majeurs, des pulls à capuche, des cheveux longs, des cheveux teints." Loin de l’image du militaire musculeux aux cheveux ras.
A son arrivée à la DGSE, Bernard Emié trouve un service secret en pleine mutation. Et des attentes énormes. "Vous allez monter dans un TGV. La vitesse ne va faire qu’augmenter. On va vous demander d’être omniscient sur toutes les crises du monde", le prévient le général Jean-Pierre Palasset, son directeur de cabinet, le jour de son entrée en fonction, le 26 juin 2017. Les menaces ont évolué depuis le mandat de son prédécesseur, Bernard Bajolet. "Les années Bajolet ont été marquées par Daech, les attentats. La période de Bernard Emié est plus fine, caractérisée par une accélération et une multiplication des crises", décrit le général Palasset auprès de L’Express.
Equipes DGSE-DRMA Mortier, Bernard Emié retrouve son cher Marc Pimond, agent secret croisé à Beyrouth, désormais directeur du renseignement. Avec cet expert du contre-terrorisme, Emié poursuit le combat contre le djihadisme, avec plusieurs succès. Le 16 septembre 2021, il se tient aux côtés de Florence Parly, la ministre des Armées, pour annoncer en conférence de presse l’élimination par drone d’Abou Walid al-Sahraoui, le fondateur de la filiale de Daech au Sahel. Les informations des agents secrets ont permis de le localiser. La frappe de drone a été commandée par les forces spéciales. La collaboration entre les différents services secrets et l’armée s’est considérablement accrue en quelques années. Emié et Parly forment un étonnant duo ; la ministre n’hésite pas à prendre des notes lors de leur rendez-vous bimensuel, elle s’accommode facilement de ce maître espion qui prend beaucoup de place, d’autant mieux que le directeur de cabinet de la femme politique, Martin Briens, est un ancien de la centrale, directeur de la stratégie de 2016 à 2017, resté très informé des actualités de Mortier. Avec Sébastien Lecornu, le ministre depuis 2022, la relation est plus distante ; elle reste cordiale, expliquent invariablement les conseillers.
“Je veux savoir si vous serez capables de travailler ensemble", a aussi demandé Emmanuel Macron à chacun des candidats aux postes de directeurs du renseignement, en 2017. Le directeur de la DGSE s’investit dans ce rapprochement. Avec la direction du renseignement militaire (DRM), des équipes communes sont plusieurs fois constituées, à Balard, au siège parisien du ministère des Armées, ou à Mortier. Bernard Emié appelle personnellement et régulièrement le directeur, qu’il s’agisse du général Jean-François Ferlet, jusqu’en 2021, ou du général Eric Vidaud, durant son court mandat de sept mois. "Je suis affligé par votre départ", lui assure le maître espion lorsque le haut gradé est remercié pour cause de mésentente avec le chef d’état-major des armées, en avril 2022. La complicité se poursuit avec son successeur, le général Jacques Langlade de Montgros.
"Quels sont vos succès ?"
Il n’y a que la paternité des informations remontées au pouvoir politique qui suscite quelques grimaces chez les militaires, le directeur de la Boîte étant parfois soupçonné de garder les éléments les plus sensibles pour les communiquer directement au président de la République. "Il y a des choses qui viennent des Américains et ils ne le précisent pas toujours", grince aussi un ancien directeur d’un service de renseignement qui a travaillé à ses côtés. Mais il n’y a véritablement qu’avec le général Christophe Gomart, directeur de la DRM jusqu’à fin juin 2017, que les relations sont tempétueuses. "Quels sont vos succès ?", le provoque en public le haut gradé, le 22 juin 2022, dans les jardins de l’hôtel des Invalides, lors de la soirée annuelle de l’association des journalistes de défense. "Vous n’en savez rien", cingle en retour Bernard Emié. Depuis, les deux hommes s’ignorent.
Réunions à Marigny
Avec la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), l’époque de la "guerre des services" semble définitivement dépassée ; face à la menace terroriste, personne ne joue au fier-à-bras. "Il est excellent", répond Bernard Emié quand on évoque son homologue Nicolas Lerner, sans savoir que le directeur du renseignement intérieur sera amené à le remplacer, le 20 décembre 2023. Les deux maîtres espions se voient régulièrement, dont un rendez-vous à trois tous les six mois, avec le coordonnateur du renseignement. Autre réunion immuable depuis 2017 : le sommet mensuel des six patrons des services secrets à l’hôtel de Marigny, dans cette annexe de l’Elysée qui abrite les bureaux du coordonnateur. Pendant une heure et demi, les chefs de l’espionnage devisent autour d’un ordre du jour précis.
Une à deux fois par an, Emmanuel Macron anime personnellement cette réunion, qui prend alors le nom de conseil national du renseignement. Durant l’année 2020, Bernard Emié y insiste lourdement pour qu’aucun service de l’Etat ne souscrive au logiciel israélien Pegasus, capable de pirater n’importe quel téléphone mais trop peu sûr en termes d’indépendance vis-à-vis du Mossad. Le président de la République tranche en ce sens à la fin de l’année. Plus prudent. Le scandale éclate en juillet 2021 : les numéros du chef de l’Etat français, d’Edouard Philippe et de quatorze ministres ont été ciblés, pour certains par le Maroc. Depuis la nomination du préfet Pascal Mailhos comme coordonnateur, en janvier 2023, un autre moment d’échanges réunit régulièrement les maîtres espions français après leur rendez-vous mensuel : un déjeuner à l’Elysée classé secret-défense, cadre plus décontracté pour poursuivre des discussions délicates. Aucun attentat projeté depuis l’étranger n’a eu lieu en France depuis le 13 novembre 2015.
"Vous allez finir en prison"
Pour s’imposer en interne, face à des baronnies parfois solidement constituées, Benard Emié a sa méthode. "Une main de fer dans un gant d’acier", résume un de ses anciens directeurs adjoints. Chaque erreur est sévèrement sanctionnée, souvent par une mise au placard. "Il ne se satisfait pas de demi-réponses, certains l’ont appris à leurs dépens. Mais s’il vous estime, il vous suivra toute votre vie", précise le général Palasset. Gare à ne pas le décevoir. Jean-François Lhuillier en fait l’expérience. Ex-conseiller de Bernard Emié à l’ambassade de Jordanie, cet agent de la DGSE à la retraite se rend à Mortier, en avril 2023, pour présenter son livre L’Homme de Tripoli (Mareuil), un récit de ses années en Libye pour le compte du service de renseignement. "Vous risquez la prison, Jean-François", le houspille le directeur, furieux que l’ouvrage relate le fonctionnement de la Boîte. Le 3 octobre 2023, Lhuillier est placé en garde à vue puis mis en examen pour atteinte au secret-défense. Richard Volange a subi le même traitement, le 15 septembre. Lui a publié Espion, quarante-quatre ans à la DGSE (Talent Editions), ses mémoires, en mai. "La décision a été populaire en interne. Chez les agents en place, il y a un culte du secret et les gens en ont marre que les anciens se servent de la centrale pour leur promo", relève un ex-colonel de la Boîte.
La rançon du Bureau des légendes, cette série télé voulue par Bernard Bajolet et qui stimule les candidatures à la DGSE. Bernard Emié poursuit la dynamique, en vantant son service secret dès qu’il le peut, devant les élèves de l’ENA, à Sciences Po, ou devant des think tanks, comme l’Institut Montaigne ou le groupe Bilderberg. Un jour, il fait même visiter ses bureaux à Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur. "Bernard Emié a opté pour une politique active de relations publiques qui sert son service, en le décloisonnant", salue le préfet Pierre de Bousquet de Florian, coordonnateur du renseignement de 2017 à 2020. L’ouverture concerne aussi les journalistes. Plusieurs fois, le directeur général reçoit discrètement, dans son salon privé du boulevard Mortier, des reporters, pour une discussion garantie sans informations classifiées. A la condition qu’ils n’en fassent pas mention dans leurs articles.
Défi PoutineLe nombre de candidats est en hausse, avec souvent l’équivalent de 100 prétendants pour deux postes au concours. La centrale connaît plus de difficultés à retenir ses talents. Entre 500 et 700 agents quittent le service chaque année, soit environ 10 % des effectifs. "Les trentenaires ne supportent plus les empilements hiérarchiques", constate fréquemment Emié. A partir de 2021, le maître espion imagine une réforme de la DGSE. Exit les grandes directions, devenues au fil du temps des Etats dans l’Etat presque autonomes. Marc Pimond doit laisser son poste pour une mission en Asie. A la place, une petite dizaine de centres de mission transversaux sont créés, sur l’Afrique, le Sahel, la Russie – avec l’ambition d’investir l’entourage proche de Vladimir Poutine, un no man’s land historique dans la centrale.
Un autre de ces pôles concerne le renseignement économique. Bernard Emié a érigé cet enjeu en priorité. Plusieurs grands contrats obtenus par des entreprises françaises l’auraient été grâce au concours du service, glissent des sources proches de la direction. Les détachements dans les grandes entreprises privées sont encouragés. Le nouveau directeur de la recherche et des opérations de la DGSE a ainsi effectué une mobilité chez Total, en 2018. Auprès de la multinationale, cet agent secret s’est notamment occupé d’investissements entre la France et le Nigeria.
Dans l’intervalle, Bernard Emié a aussi lancé un autre chantier, plus ambitieux encore. En mai 2021, il a obtenu d’Emmanuel Macron le déménagement de la DGSE au Fort Neuf de Vincennes, dans des locaux ultramodernes. Le projet coûtera 1,4 milliard d’euros. Il permettra d’offrir plus de confort à 7 000 agents de plus en plus à l’étroit à Mortier, calibrée pour moins de 4 000 salariés. Il a surtout un immense avantage : il sanctuarise le renseignement technique au sein de la DGSE et tue dans l’œuf toute velléité de créer une agence spécialisée dans les interceptions informatiques, à l’image de la NSA américaine. Les nouveaux locaux doivent être livrés en 2028. Certains imaginent déjà le nom de la résidence où le directeur général aura son bureau. Elle pourrait s’appeler bâtiment Bernard Emié. (à suivre)
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Il y a 8 heures, mgtstrategy a dit :Qq1 aurait l'article du point sur Bernard emié?
Le Point? As-tu une date de parution?
J’ai le papier (1/4) de l’Express daté 020124:
DGSE, la chute d’un maître espion : Bernard Emié, l’histoire d’une ascension hors normes
Enquête. EPISODE 1/4 - Le diplomate vit ses derniers jours comme directeur des services secrets extérieurs. Pendant six ans et demi, il a été l’un des cinq hommes les plus puissants de l’Etat. Enquête inédite.
Le média américain Politico l’a surnommé "Macron’s pal" : le pote de Macron. Pendant six ans et demi, il a été l’un des cinq hommes les plus puissants de la République, bien plus influent que la plupart des ministres, disent ceux qui l’ont côtoyé. Le gardien des secrets d’Etat les plus sensibles et le conseiller occulte du président. Le chef de la diplomatie clandestine et la plaque tournante des conseils de défense à l’Elysée. L’homme des missions cachées au Liban, en Algérie, en Turquie, en Biélorussie… L’ami de William Burns, le directeur de la CIA, et l’attraction du Siècle, le club privé parisien dont il est membre. Le 9 janvier, Bernard Emié quittera son poste de directeur de la DGSE. Viré après avoir été révéré. Il était temps de raconter son histoire, et celle de ses années à la tête d’un service spécial qu’il a métamorphosé.
CitationEpisode 1 : Naissance d’un maître espion
Un jour, Bernard Emié a échappé à un "vol bleu", comme disent les militaires, un rapatriement d’urgence pour faute grave, dans la honte. Il n’y aurait eu alors ni conseils présidentiels, ni ambassades prestigieuses, ni DGSE.
Fin 1988, à Washington. Un représentant du FBI demande à rencontrer le chef de poste de la DGSE aux Etats-Unis, un correspondant très officiellement accrédité auprès des autorités américaines. Il veut lui parler de Bernard Emié, le brillant premier secrétaire de l’ambassade de France, âgé de 30 ans. Ce dernier vient d’y être muté depuis le cabinet du ministre des Affaires étrangères, Jean-Bernard Raimond, où il exerçait comme conseiller technique. En suivant un espion tchèque à Washington, les policiers américains ont eu la surprise de le trouver dans la file d’attente d’un cinéma gay, juste derrière Bernard Emié, annonce l’homme du FBI. En clair, le futur directeur des services secrets est accusé d’espionnage au profit du bloc de l’Est. Des photos ont été prises.
L’affaire est transmise à Paris ; un premier analyste de la DGSE avalise la version des Américains. Il faut une deuxième expertise pour disculper Emié : les photos sont floues, on ne reconnaît personne et l’histoire ne coïncide ni avec la personnalité du Français ni avec les méthodes d’un espion de l’Est expérimenté. Le service de renseignement conclut in extremis à un coup monté du FBI, relate l’ex-agent de la DGSE Maurice Dufresse, auteur de cette seconde note salvatrice, dans Vingt-cinq ans dans les services secrets (Flammarion), ses mémoires publiées en 2010.
Jeune Etienne DorsayJusque-là, le parcours de Bernard Emié n’avait souffert aucune anicroche. Il fait partie de ces jeunes gens à qui tout réussit instantanément. Le concours de Sciences Po, après un bout de prépa HEC à Henri-IV ; l’ENA, du premier coup, intégrée début 1981. Ce Parisien des beaux quartiers, code postal dans le VIIe arrondissement, n’est pourtant pas issu d’une famille de hauts fonctionnaires ; son père est chef d’entreprise, directeur d’une filiale de Pernod-Ricard, "avec les idées politiques qui vont avec", sourit Yves Cabana, son camarade de promotion à l’ENA et son meilleur ami depuis quarante ans.
A l’heure du mitterrandisme bientôt triomphant, le fils n’est pas davantage de gauche, plutôt démocrate-chrétien, il milite au Mouvement européen à Sciences Po, avant de pencher pour le patriotisme social de Jacques Chirac. Dans ses manières, notamment ce maintien un peu raide, cet attrait pour les vêtements élégants ou son humour à froid, perce quelque chose d’Etienne Dorsay, le bourgeois distingué quoique sarcastique d’Un éléphant, ça trompe énormément, joué par Jean Rochefort. "Ton ami est arrogant", entend déjà Yves Cabana, une phrase qui se répète depuis quatre décennies.
"Johnny le boxeur"
Rien à voir à l’époque avec l’extrémisme de son frère Jean-Pierre, étudiant d’Assas et leader du GUD surnommé "Johnny le boxeur", pour sa propension à se battre avec des antifascistes, qui sera conseiller régional Front national. A l’ENA, Bernard se fait élire délégué des élèves, le seul mandat de sa carrière, sur un programme "un peu de droite", simplifie Anne de Danne, camarade de promotion. Sa liste bataille contre la troisième voie d’accès à l’ENA, réservée aux syndicalistes et aux associatifs, que veut Anicet Le Pors, le nouveau ministre communiste de la Fonction publique. Au conseil d’administration, il voisine avec Catherine Colonna, actuelle ministre des Affaires étrangères, alors représentante étudiante de Force ouvrière. "Tout le monde appréciait Bernard, Catherine était plus effacée", se souvient Serge Grzybowski, leur condisciple. "La petite Catherine", laisse parfois échapper Bernard Emié, encore aujourd’hui, lorsqu’il évoque la membre du gouvernement, avec laquelle il demeure en bons termes.
Auprès des autres étudiants, il a plaidé en vain pour que la promotion porte le nom de Louis Delamare, l’ambassadeur au Liban assassiné le 4 septembre 1981. C’est Solidarité qui l’a emporté, les jeunes fonctionnaires ont le cœur socialiste. Commissaire de réserve dans la marine, captivé par le séminaire d’un jeune africaniste nommé Dominique de Villepin, il choisit le Quai d’Orsay, en 1983. Les diplomates gaullistes le prennent sous leur aile, il est conseiller ministériel deux fois, de Jean-Bernard Raimond puis d’Alain Juppé, quinze heures de travail par jour, tout juste le temps d’aller faire un squash à 22 heures.
La rampe Amman
Lorsque Jacques Chirac lui propose de le rejoindre à l’Elysée, comme conseiller, en 1995, il a choisi sa zone. Le monde arabe, ses crises, bien qu’il ne parle pas la langue. Une sorte de défi ultime pour un diplomate doué. "Tous les problèmes du monde sont solubles, sauf ceux du Moyen-Orient", a l’habitude de plaisanter Emié. Aux côtés du président Chirac, il découvre le monde compliqué des chefs d’Etat, Arafat, Bouteflika, Hassan II. Le poste idéal pour se façonner un plan de carrière. En 1998, Xavier Driencourt, son ex-collègue au cabinet Juppé, est en passe d’être nommé en Jordanie. La veille, il reçoit un appel de Bernard Emié : "Le poste est pour moi, tu dois renoncer." Le conseil des ministres annule la nomination, c’est bien le Parisien qui s’envole pour Amman, premier poste d’ambassadeur et rampe de lancement convoitée de tous les "arabisants" du ministère.
Quatre ans pour trouver son style, ce ne sera pas celui des ambassadeurs flamboyants, toujours en avance d’un éclat de rire. Emié appartient à la catégorie des diplomates perçants, à l’analyse ultrarapide. "Qu’est-ce qu’il va me dire ?" demande-t-il à ses collaborateurs avant chaque rendez-vous. L’occasion d’adapter son discours aux marottes de son interlocuteur. "On peut le trouver coincé… Bernard est quelqu’un de très sympathique, davantage au deuxième abord qu’au premier. Il gagne littéralement à être connu. Une fois qu’il vous a intégré auprès de lui, il est d’une fidélité sans faille", décrit son amie Nathalie Loiseau, aujourd’hui députée européenne.
Homme sûr au Liban
A son retour en 2002, nouveau poste clé, celui de directeur Afrique du Nord et Moyen-Orient du Quai d’Orsay. Dominique de Villepin, désormais ministre, moque sa "prose de sous-directeur" mais le convie à toutes les réunions, notamment celles qui aboutiront au discours du refus de la guerre en Irak, devant l’ONU.
En 2004, Jacques Chirac a besoin d’un homme sûr au Liban, ce sera son fidèle Emié. Nouveau tournant. Le 14 février 2005, l’ex-Premier ministre Rafic Hariri, ami personnel du président français, est assassiné. Dans l’agitation qui s’ensuit, "monsieur l’ambassadeur" fait preuve d’autorité. Au point de s’immiscer parfois dans la politique interne. Lors d’une réunion des partis libanais sur l’organisation des élections législatives de mai 2005, plusieurs participants ont la surprise d’entendre les leaders gouvernementaux en référer à l’arbitrage du Français : "Demandons à Bernard". "Emié était une figure respectée et crainte. Avec l’ambassadeur américain, ils jouaient un rôle presque de proconsul", se souvient Joseph Bahout, professeur de science politique à l’université américaine de Beyrouth et ex-conseiller de ministres libanais. En juillet 2006, l’armée française déclenche l’opération Baliste, l’évacuation express de 14 000 personnes dont 10 000 Français. A la manœuvre, Emié ne commet aucune erreur, malgré les menaces de mort qui ont poussé sa famille à rentrer en France. Sa collaboration ultrafluide avec Marc Pimond, le chef de poste de la DGSE à Beyrouth, est remarquée.
Avec lui, gare à qui fautera. Le diplomate sait alors se montrer implacable. A Beyrouth, une partie de son équipe de sécurité est un jour privée de pot de départ, pour cause de notes de frais injustifiées. En Turquie, son poste suivant, il fait revenir illico un duo de diplomates parti en mission à Van, à quinze heures de la capitale. Il n’avait pas été prévenu de leur départ. "Ah, c’est vous qui me refusiez mes hélicoptères ?" demande-t-il encore à son attaché de défense, auparavant commandant de l’opération Baliste, chargé de la défense aérienne. Le militaire avait dit non à un transport de proches de l’ambassadeur du Liban vers Chypre. Emié lui en tient rigueur plusieurs semaines.
"Réseaux Emié"
La plupart de ses collaborateurs l’adulent pourtant ; le haut fonctionnaire sait saluer le travail accompli, et susciter une émulation. Les "réseaux Emié", qui mêlent d’anciens conseillers, des attachés de défense et des dignitaires étrangers, naissent ces années-là. Le diplomate a toujours une heure à leur consacrer lorsqu’ils le sollicitent, y compris depuis qu’il dirige la DGSE. A Londres, où il a réussi l’exploit d’être nommé pour un troisième poste d’ambassadeur d’affilée, le maximum étant en principe de deux, il étend son réseau patronal, côtoie Samir Assaf, le n° 2 de HSBC ou Arnaud de Puyfontaine, l’actuel président de Vivendi. Sa prestance très anglo-saxonne y fait merveille. En Algérie, où il officie à partir de 2014, il découvre les difficiles tractations avec les forces sécuritaires pour obtenir la localisation des chefs djihadistes dans le Nord-Mali, frontalier du pays des fennecs.
Le 26 juin 2017, c’est un néophyte très informé qui pénètre à l’intérieur de la DGSE, où il a été nommé après l’entretien d’usage avec Emmanuel Macron, et malgré la tentative de certains conseillers de pousser Didier Casas, secrétaire général adjoint de Bouygues Telecom. D’emblée, le diplomate impose son savoir-faire politique ; auprès des journalistes qui écrivent sur les services secrets, il n’a qu’une requête : que sa photo ne figure pas en Une. "Les politiques détestent que les hauts fonctionnaires prennent la lumière", explique-t-il un jour à Etienne Gernelle, le directeur du Point. En mars 2018, Gernelle l’appelle pour le prévenir qu’il mettra tout de même son visage en couverture d’un numéro sur l’espionnage : "Vous avez trop la tête de l’emploi." Un trait que le maître espion prend comme un compliment.
A suivre ce mercredi 3 janvier à 18 heures - Episode 2 : le stratège de Mortier.
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(opex360)
(…) Outre les États-Unis et la France, cette coalition réunira le Royaume-Uni, Bahreïn, le Canada, l’Italie, les Pays-Bas, la Norvège, l’Espagne et les Seychelles. Sollicitée, l’Allemagne a visiblement décidé de ne pas s’y impliquer. Comme l’Égypte, qui est pourtant directement concernée en raison des conséquences de la situation en mer Rouge sur le trafic dans le Canal de Suez. (…)
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Pourquoi le Pakistan expulse-t-il les migrants afghans ?
(cfr.org, 15déc.)
La décision du Pakistan d'expulser les migrants sans papiers en raison des risques perçus pour la sécurité est sur le point d'affecter près de deux millions d'Afghans.
L'annonce par le Pakistan, en octobre 2023, de l'expulsion de tous les migrants non enregistrés a fait craindre aux quelque deux millions d'Afghans sans papiers du pays qu'ils ne soient renvoyés dans des conditions dangereuses. Le Pakistan affirme que cette mesure est nécessaire pour endiguer l'influence croissante des groupes terroristes opérant dans sa région frontalière, mais ses détracteurs, notamment les États-Unis et le gouvernement taliban afghan, mettent en garde contre le risque d'une radicalisation accrue. (…)
CitationQuelle est la politique d'expulsion du Pakistan ?
L'ordre d'expulsion s'applique à tous les "étrangers non enregistrés" demeurant au Pakistan à compter du 1er novembre 2023. Les citoyens afghans sont les plus directement concernés : plus de 4 millions d'entre eux résident au Pakistan, et on estime que 1,7 million sont sans papiers. Nombre d'entre eux vivent dans ce pays depuis des décennies, ayant fui l'Afghanistan dans les années 1980 lors de l'occupation du pays par l'Union soviétique. Un petit nombre de Somaliens et de Yéménites sans papiers vivant au Pakistan sont également menacés par cette nouvelle politique.
Pour mettre en œuvre cette politique, le gouvernement pakistanais a dû créer à la hâte quarante-neuf nouveaux centres d'expulsion, où les conditions sont apparemment déplorables. Quelque 15 000 Afghans traversent la frontière chaque jour et on estime que 450 000 d'entre eux sont déjà partis. Les autorités pakistanaises ont donné l'assurance que les résidents afghans en situation régulière ne seraient pas expulsés, mais des rapports indiquent que certains d'entre eux ont tout de même été pris pour cible. Cela a conduit de nombreux résidents légaux à fuir le pays de manière préventive, craignant d'être intimidés par les autorités pakistanaises et d'être expulsés par leurs propriétaires. Entre-temps, la Cour suprême du pays a entamé des audiences pour contester l'ordonnance.
Pourquoi le Pakistan expulse-t-il les migrants ?
Islamabad affirme que cette politique est principalement destinée à lutter contre le terrorisme. La frontière contestée entre le Pakistan et l'Afghanistan, également connue sous le nom de "ligne Durand", du nom du diplomate britannique qui l'a négociée, abrite depuis des décennies toute une série de groupes extrémistes.
Il s'agit notamment du Tehrik-e-Taliban Pakistan, également connu sous le nom de Taliban pakistanais, et de l'État islamique au Khorasan, une ramification du groupe plus large de l'État islamique. Les autorités pakistanaises ont rendu les ressortissants afghans responsables de la forte augmentation du nombre d'attentats terroristes de haut niveau et ont accusé le gouvernement afghan dirigé par les talibans d'héberger des militants. "Une grande partie des personnes impliquées dans des activités criminelles et terroristes font partie de ces immigrants illégaux", a déclaré le Premier ministre pakistanais par intérim, Anwaar-ul-Haq Kakar, en novembre 2023.
Certains analystes estiment que le Pakistan espère faire pression sur le gouvernement taliban pour qu'il prenne le terrorisme plus au sérieux. D'autres évoquent la volonté de réduire la population de l'ethnie pachtoune, une minorité importante à laquelle appartiennent de nombreux migrants afghans et que l'influente armée pakistanaise considère comme une menace séparatiste.
Ce n'est pas la première fois que le Pakistan invoque des problèmes de sécurité pour réprimer l'immigration : en 2016, il a expulsé quelque 600 000 migrants afghans. Human Rights Watch a qualifié cet exode de "plus grand retour forcé massif et illégal de réfugiés au monde ces derniers temps". Peu après, le Pakistan a commencé à construire une clôture le long de la ligne Durand.
Quel pourrait être l'impact des prochaines élections pakistanaises sur le débat ?
Les déportations coïncident avec des perspectives politiques et économiques tumultueuses à l'approche des élections nationales prévues en février 2024.
Le Pakistan est confronté à une polarisation intense depuis que son dernier premier ministre élu, Imran Khan, a été chassé du pouvoir en 2022 après s'être brouillé avec l'armée du pays. Sa destitution a donné lieu à des manifestations de masse, en particulier après son arrestation pour fraude un an plus tard. Malgré son incarcération actuelle, M. Khan a l'intention de se présenter à nouveau et pourrait être confronté à un autre Premier ministre évincé : Nawaz Sharif, qui s'est réfugié à Londres en 2019 après avoir été accusé de corruption et qui est revenu en octobre 2023. Cependant, les experts affirment que l'armée continue de mener la danse en coulisses. "L'armée, qui exerce une grande influence sur le régime intérimaire, est probablement à l'origine de la politique [d'expulsion]", écrit Michael Kugelman du Wilson Center.
Par conséquent, aucun des deux candidats n'aurait une grande marge de manœuvre en matière d'immigration, car l'opinion publique reste fermement hostile à l'immigration. M. Khan, un Pachtoune, aurait critiqué la politique d'expulsion, mais en tant que premier ministre, il a été contraint d'abandonner son projet de parcours vers la citoyenneté pour les Afghans à la suite des critiques des partis d'opposition. Sharif, quant à lui, a supervisé l'expulsion massive de 2016.
Certains analystes estiment que l'aggravation de la crise économique au Pakistan, l'une des pires que le pays ait connues depuis son indépendance en 1947, a contribué à alimenter le sentiment politique anti-immigrés. Les prix des denrées alimentaires et des carburants ont grimpé en flèche, la roupie pakistanaise s'est rapidement dépréciée et les réserves de devises étrangères de la banque centrale ont diminué. Des coupures de courant à l'échelle nationale, dues à un sous-investissement chronique dans les infrastructures du pays, ont encore ébranlé l'économie ; Islamabad a été contraint de se tourner vers le Fonds monétaire international pour obtenir des prêts d'un montant de 3 milliards de dollars. Le resserrement budgétaire aurait conduit le gouvernement à faire payer aux sans-papiers un droit de sortie de 830 dollars, soit plus de la moitié du revenu annuel moyen au Pakistan.
Quelles ont été les réactions internationales ?
La question a suscité des critiques de la part des Nations unies, des États-Unis et des organisations de défense des droits de l'homme, qui ont demandé à Islamabad de mettre un terme aux expulsions et de respecter les obligations internationales en matière de traitement des réfugiés. Le Pakistan n'a jamais ratifié la convention de Genève de 1951 et ne dispose donc pas de protections nationales pour les réfugiés. Néanmoins, les analystes juridiques affirment que les déportations violent les normes internationales en matière de droits de l'homme qui interdisent de renvoyer les demandeurs d'asile dans une situation dangereuse ou oppressive.
Les défenseurs des droits de l'homme affirment que l'Afghanistan répond certainement à ces critères et que la situation humanitaire s'est encore détériorée depuis la prise de pouvoir par les talibans en 2021, ce qui accroît la menace d'expulsion vers l'Afghanistan pour les réfugiés se trouvant au Pakistan. Les autorités américaines affirment qu'elles cherchent à obtenir des visas américains pour au moins vingt-cinq mille Afghans particulièrement menacés, notamment des alliés de guerre, des journalistes et des militants des droits de la femme.
Les expulsions pourraient également aggraver les relations entre le Pakistan et l'Afghanistan, qui a condamné cette politique. La pression financière exercée par les centaines de milliers de rapatriés pourrait compliquer les efforts d'aide, compte tenu des sanctions occidentales en vigueur contre les talibans. L'Afghanistan a demandé davantage d'aide internationale, alléguant une pression similaire de la part de l'Iran pour expulser sa population afghane, mais de nombreux donateurs restent hésitants. Par ailleurs, certains analystes estiment que le plan d'Islamabad visant à réduire les attaques terroristes en expulsant les migrants pourrait se retourner contre lui en alimentant les griefs et en diminuant la volonté de Kaboul de coopérer. /deepl
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il y a 28 minutes, Patrick a dit :
Les affaires reprennent!
Bravo à Naval Group. On sait s'il y aura un AIP de nouvelle génération dedans?
J’ignore quelle sera la nature del’AIP NG-DRDO…
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Le 27/11/2023 à 22:24, herciv a dit :
(…) 3 nouveau KALVARI toujours en course.
MDL soumet une offre pour un projet de plus de 20 000 crore roupies pour la construction de trois nouveaux sous-marins de la classe Kalvari.
New Delhi [Inde], 13 décembre (ANI) : Dans un développement significatif, l'entreprise publique Mazagon Dockyards Limited a soumis sa réponse à l'appel d'offres du ministère de la Défense pour la construction de trois nouveaux sous-marins de classe Kalvari pour la marine indienne.
Des sources de défense de haut niveau ont déclaré à l'ANI que le ministère de la défense avait reçu les offres de l'entreprise publique pour ce mégaprojet, qui sera construit à Mumbai en partenariat avec l'entreprise française Naval Group.
L'Inde a déjà mis en service cinq des six sous-marins de classe Kalvari, également connus sous le nom de classe Scorpène, qu'elle a commandés à la France en 2005, et le sixième devrait être mis en service l'année prochaine.
Le projet 75 de sous-marins supplémentaires a été approuvé par le gouvernement lors d'une réunion du Conseil d'acquisition de la défense en juillet de cette année, en même temps que 26 avions de chasse Rafale Marine.
Les sous-marins ont fonctionné conformément aux attentes de la marine et celle-ci souhaite qu'ils soient mis en service le plus tôt possible.
Le chef de la marine, l'amiral R. Hari Kumar, a également demandé à ses responsables de raccourcir les délais pour achever les procédures de construction des sous-marins dans le chantier naval indien, ont indiqué les sources.
Le MDL a déjà construit six sous-marins Scorpène, dont cinq sont déjà en service. Le sixième devrait être mis en service au début de l'année 2024. Le cinquième sous-marin furtif de classe Scorpène de la marine indienne, INS Vagir, a été mis en service dans la marine indienne en janvier de cette année.
Les sous-marins de la classe Kalvari sont des plates-formes extrêmement puissantes, dotées de caractéristiques furtives avancées et équipées de torpilles guidées à longue portée et de missiles antinavires. (ANI) /deepl- 1
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Les téléopérés de 20mm peuvent-ils faire le job?
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Le 26/10/2023 à 14:22, mudrets a dit :
(…)
Le dernier tir de Bulava remonte au 3 novembre 2022
https://soumarsov.eu/armes/Armes_details/bulava.htm
D'autant qu'en mars 2022 il était annoncé des tirs en salve de Bulava
https://ria.ru/20231105/bulava-1907530912.html
(via @saturnax1)
Le futur SNLE 955A de classe Borey-A/Borei II "Imperator Alexandr III" (K-554) de la flotte du Pacifique aurait lancé un seul SLBM Bulava/SS-N-32 dans le cadre de la dernière partie des essais en mer du sous-marin avant sa mise en service dans le courant de l'année.
Le lancement a eu lieu quelque part en mer Blanche et la cible était le polygone d'essais de missiles de Kura, au Kamtchatka.
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Pêché chez Jean-Paul Roux (Histoire des Turcs, Fayard, Paris, 1984).
(…) On les a connus au cours des temps sous des noms différents, ceux de Hiong-nou, de Huns, d’Ouïghours, de Seldjoukides, de Mamelouks, de Kiptchak, de Timourides, de Grands Moghols, pour ne citer que quelques-uns, et on les nomme aujourd’hui d’une façon qui ne laisse pas deviner au profane leur appartenance à un tronc commun, entre autres, Turcs, Turkmènes, Kirghiz, Uzbeks, Tatars, Azeris, Kayaks, Yakoutes, Tchouvaches, Bachkirs… (…)CitationMais des comportements restent identiques, qui donnent certaines de leurs spécificités aux sociétés ouïghoures du haut Moyen Age, au royaume des Khazars de la Caspienne, au khanat de la Horde d’Or et à l’Empire ottoman: solidité physique et morale à toute épreuve; haute dignité; respect de la parole donnée; implacabilité envers les traîtres; absence de tout racisme*; esprit militaire accentué et vertus qui y répondent, goût de l’offensive, solidarité entre combattants, obéissance absolue au chef, mépris de sa vie et de celle ds autres; sens de l’administration, de la comptabilité; goût pour les archives; grande perméabilité des classes sociales pourtant fortement structurées; amour du mécénat; crainte des prêtres et soucis d’organiser les Églises, inlassable curiosité religieuse. C’est à peine si nous osons dire que, la mentalité étant le reflet de la langue (ou la langue le reflet de la mentalité?) ces traits découlent seulement des caractères du turc.
C’est pourtant à la langue qu’il nous faut en venir si nous voulons tenter de cerner le fait turc. J’ai écrit « fait », pour me conformer à l’usage; mais il conviendrait plutôt de parler de réalité turque, ce qui est plus difficile, mouvant, parcouru des frémissements de la vie, le fait se devant d’être facilement repérable, durable, scientifiquement déterminable.
La seule définition qu’on puisse retenir est linguistique. Est turc qui parle la langue turque. Toute autre formulation est fortement inadéquate. (…)
* Évidemment contre-intuitif lorsqu’on pense aux Arméniens, Grecs Pontiques, etc.
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il y a 13 minutes, Tetsuo a dit :
Ah là oui, ça me cause: groupe ethno-linguistique.
Merci.
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Il y a 16 heures, Shorr kan a dit :
(…) le nationalisme turque est un ethno-nationalisme : tout ce qui n'est pas ethniquement turque musulman (etc)…
Hello,
je pige pas
Pour certains nationalistes turcs (lesquels? Loups gris?), il y aurait une « ethnie » turque? Vraiment?
(Quant à « musulman », je ne vois pas non plus de rapport avec une quelconque ethnicité).
’fin bref, je pige pas, désolé.
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il y a 26 minutes, herciv a dit :
(….)
Dans le fond ce qui est intéressant c'est ce qu'il ressort de ses conversations avec les australiens à savoir la crainte d'un trou capacitaire pendant une décennie puisque rien ne remplace actuellement le shortfin.
Oui, tafdak sur le fond, mais juste ça:
Il y a 2 heures, herciv a dit :Maintenant la solution évoquée par les US est une transformation des colins en nucléaire pour 2035 ...
Je suppose que c’est de l’humour moqueur de la part de ton correspondant X.
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il y a 54 minutes, Ciders a dit :
Mettre un réacteur dans un Collins ?
...
Poisson d’avril!
@herciv où as-tu pêché ça?
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il y a une heure, Eau tarie a dit :
Il était tombé "tout seul" officiellement celui là non ?
“oui”.
Citation(…)
Publié le 13 décembre 2011
RAMSTEIN AIR BASE, Allemagne - Les responsables des forces aériennes des États-Unis en Europe ont publié les résultats de leur enquête sur le crash, le 21 mars en Libye, d'un F-15E Strike Eagle alors qu'il effectuait des opérations de combat pour faire respecter la zone d'exclusion aérienne rmandatée par les Nations Unies dans le cadre de l'opération Odyssey Dawn.À l'issue de l'enquête, le président de la commission, le colonel Scott Shapiro, chef des capacités de transport aérien stratégique de l'USAFE, a trouvé des preuves claires et convaincantes que la cause de l'accident était la sortie soudaine de l'avion du vol contrôlé parce qu'il avait dépassé l'angle d'attaque critique au cours d'une manœuvre de combat approuvée par l'armée de l'air. D'autres facteurs ont contribué à cet accident, notamment le fait que le pilote a effectué une manœuvre acceptable pour le F-15E à l'échelle de l'armée de l'air à une altitude jamais testée auparavant et l'asymétrie latérale (avion déséquilibré) (…)
(bon, la traduction dipl est un peu pourrie, désolé)
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il y a une heure, Desty-N a dit :
Pendant la guerre du Vietnam, les USA se sont trouvés confrontés au problème des tunnels. Entre autre dans la zone de Củ Chi.
Ils n'ont jamais trouvé de solution satisfaisante:
La recherche de la solution technologique miraculeuse n'a pas donné grand chose (déjà à l'époque ) La moins mauvaise méthode consistait à envoyer des commandos spécialisés, des "rats des tunnels". Il se trouve qu'une unité israélienne spécialisée possèderait cette compétence:
Israel's "tunnel rats" brace for new guerrilla war
SIRKIN SPECIAL FORCES BASE, Israel (Reuters) - Fearing a surge in tunnel and bunker construction by Lebanon’s Hezbollah and Palestinian militants, Israel is training its troops to hunt below ground with robot probes and sniffer dogs.
Such preparations reflect concerns that should Israel or the United States carry out attacks on Iran’s disputed nuclear program, Tehran may retaliate through its allies on the Jewish state’s borders.
“You can see a growing threat,” said a major from the Israeli engineering corps’ Yahoo (“Diamond”) commando unit.
“We’re gathering the information, studying it and building training facilities to train our soldiers,” the officer, whose name was withheld under secrecy regulations, told Reuters Television during an exercise put on for the foreign media at Sirkin special forces base in central Israel.
The Yahalom men were armed with pistols and snub-barreled assault rifles to ease movement through narrow passages. Oxygen masks are an option, should ventilation prove problematic.
After the soldiers blew up the door of a mock tunnel, a camera-carrying robot was pulled out of a backpack and tossed inside. A “battle” -- with blanks fired -- ensued against comrades playing Hezbollah fighters.
The Israelis use dogs to sniff out booby-traps in the tunnels and, if needed, to tackle the defenders.
Outgunned and outnumbered, Hezbollah dug tunnels to hold off Israeli ground forces during the 2006 Lebanon war. Israel suspects the Iranian-backed militia has since built underground networks to carry out ambushes in any future conflict.
“Israeli troops were completely taken by surprise at the extent and sophistication of these underground systems,” said Nicholas Blanford, a Beirut-based Jane’s analyst and author of “Warriors of God: Inside Hezbollah’s Thirty-Year Struggle Against Israel”.
Blanford said the tunnels enabled Hezbollah to launch rockets into Israel in 2006. “Seeing as they had some bunkers extremely close to the border, it would not surprise me at all if they had burrowed under the border for use at a later date,” he added.
RESISTANCE
Palestinian militants in the Hamas-ruled Gaza Strip used a cross-border tunnel to capture Gilad Shalit, a soldier for whose return, after more than five years in captivity, Israel last year freed more than 1,000 jailed Palestinians.“We are ready to confront them above ground and underground, and such propaganda and drills do not frighten us,” said Abu Attaya, spokesman for the Popular Resistance Committees faction, of the Israeli media exercise.
He called Gaza’s tunnels “tools of the resistance”.
Palestinians also use the underground networks to smuggle building materials, energy supplies and weapons into Gaza from Egypt, which cooperates with an Israeli blockade on the enclave.
Demolition is among Yahalom’s specialties, and its major said destroying tunnels and bunkers with explosives was a “good solution”.
“But there are cases where the real mission of the force is getting in the tunnel, exploring it, maybe taking out high-value intelligence or releasing a kidnapped soldier,” he said.
“We prefer not to get in, but if we have to, we know how to do it.”
L'article date de 2012. Il faudra voir si Tsahal possède toujours ce savoir-faire. Vu la manière dont l'IDF a géré l'attaque su Hamas, j'ai quelques craintes.
Un épisode du « Collimateur » sur les opérations israéliennes contre les tunnels du Hezb en 2018
https://lerubicon.org/israel-face-aux-tunnels-du-hezbollah-dans-le-viseur-59/
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il y a 41 minutes, Castor a dit :
Même si les infos qui ont fuité tres tôt après le crash parlaient de missile sol-air, j’étais resté à la version finale de l’asymétrie des emports qui sous facteur de charge avait causé la perte de contrôle de l’appareil.
yep!
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Il y a 11 heures, Eau tarie a dit :
(…)
L'avion invaincu, quasi invisible dans l'imaginaire collectif.
(…)
(Libye 2011)
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wahou! NG propose à l’Indonésie un « Evolved Scorpene », full Li-ion
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Il y a 22 heures, ARMEN56 a dit :
Oui , la charge explosive d’une torpille lourde peut générer un fouettement de poutre sur un navire de surface jusqu’à brisure et perte navire . Elle peut aussi causer des dégâts rédhibitoire sur coque ep d’un soum (…)
Un « fouettement de poutre »… génial
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Il y a 8 heures, g4lly a dit :
(…) servir de support à une invasion partielle ... voir à une connection avec le Nakhitchevan.
Le 25/09 dernier, Erdo et Aliev en viste officielle en république officielle de Nakhitchevan ont inauguré le chantier d’un gazoduc censé relier l’enclave à la ville Turque d’Igdir. Erdo: « Avec ce projet, nous renforçons notre coopération énergétique avec l’Azerbaïdjan et nous contribuons à la sécurité énergétique de l’Europe »
Or ce tronçon de pipe n’a de sens que dans l’hypothèse de la création du « fameux » corridor de Zangezur, reliant physiquement le Nakhitch’ et l’Azerbaïdjan.
Corridor qui par ailleurs aurait le bon goût d’établir une continuité du « monde turc ».
Et qui intégrerait « naturellement » la Turquie dans le projet Chinois BRI.
Et qui écarterait l’Iran.
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il y a 34 minutes, g4lly a dit :
On achète bien du mytho gaz Kazakh qui "transite" par la Russie pour inonder l'Europe de l'Est et l'Europe Centrale.
[edit] @Patrick (aussi), note bien que je comprends la « suspension » du deal de 2022 comme un retour aux volumes d’importations ante. Non comme une cessassion des imports Azerbaïdjanais, of course.
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Il y a 3 heures, Patrick a dit :
Si c'est vrai c'est très bien. La question est qui va compenser maintenant?
Et vive les anti-nucléaires bien sûr.
C’est-à-dire que je crois bien que depuis l’accord de 2022, le « surplus » de gaz était russe, de toutes façons: « Au lieu que l’Europe achète le gaz russe à 100, elle l’achète via l’Azerbaïdjan à 150 », détaille Franck Papazian:
Sinon, c’est vers le gaz Turkmène que lorgne l’UE, par dessous la Caspienne. Mais « bonjour » les défis!…
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je lis que l’UE a « suspendu » l’accord gazier de l’été 2022 qui prévoyait à horizon 2027 le doublement des exports Azebaïdjanais (pour compenser le Russe)
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Il y a 3 heures, Omar1985 a dit :
De toute façon les intentions des Israeliens sont claires selon un haut gradé de la Défense: Gaza sera une cité de tentes.
et de lignes de métro.
DGSE et Services de Renseignement Européen.
dans Divers
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