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judi

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  1. On ne les "gagne" pas directement. Mais le principe est le suivant : à l'heure actuelle, pour qu'une brigade dispose de mortiers de 120 et de canons de 155 en quantités raisonnables (soit respectivement 12 et 24), il faut l'apport d'un deuxième régiment d'artillerie. Autrement, il y a un max de 12 mortiers (deux sections de six avec de la chance, ce qui est incertain) et 16 canons (deux batteries de 8). Donc oui, indirectement, tu "gagnes" des effectifs au sens où tu les libères de certaines tâches pour les affecter à d'autres (sans non plus révolutionner leur métier, tous les artilleurs sol-sol actuels ayant la double compétence Caesar ou AuF1 ou LRU et mortiers. Peut-être, mais on parle de l'Armée de Terre française, pas Belge. Le parc immobilier de la Défense française est déjà particulièrement vieillissant. Surtout que, pour info, en 2016, on a créé un régiment d'infanterie et un de cavalerie, autrement plus gros que ceux en Belgique (genre plus d'un millier de pax pour la 13e DBLE et pas loin du millier pour le 5e RD aussi). Et pour ça, on a dû utiliser Mailly et La Courtine. Donc clairement, on n'a plus la capacité de créer de nouvelles casernes. C'est mort et enterré, il faut faire avec. Il faut, je pense, arrêter de prendre l'US Army en modèle. Elle a plus de 400 000 pax d'active et autant dans la Garde Nationale. Rien à voir avec l'AdT. Elle est organisée en grands camps où tu as de nombreuses brigades voire une division entière (ou même plus. Ce n'est pas le cas en France. Par ailleurs, les unités de reconnaissance dans les brigades ont existé jusque dans les années 2010. C'étaient les batteries de renseignement de brigades, contenant un groupe léger de guerre électronique, une section HUMINT, une section RASIT et une section drones. Résultat, on les a dissoutes parce qu'elles n'attiraient pas grand monde et conserver les compétences était compliqué. Donc on a essayé. Et on en est revenu pour avoir des batteries d'acquisition et surveillance plus classiques (qui n'existaient pas avant). Donc comme quoi, ça a déjà été tenté. Et on en est revenu. Je passerai sur le fait que nier des décennies de doctrine ne se fait juste parce que les autres font pareil. Cela ne marche pas comme ça. Et pour info, les brigades médianes et lourdes ont quatre ERI. Soit de quoi constituer un groupement en cas de besoin. Tu noteras que c'est une éventualité que je juge moi-même peu probable plus haut dans le même post. Par ailleurs, dans ce cadre, on aurait déjà été à 24 canons de 155 par brigade. Et il s'agirait surtout d'avoir à nouveau des régiments à 2 GE pour pouvoir en avoir en réserve. Mais de toute façon, ça n'arrivera jamais, ne nous faisons pas d'illusions. La seule réelle possibilité que je vois est de passer les régiments de chars à quatre escadrons de chars et un de reconnaissance par conversion de l'existant (ce qui est toujours plus facile à faire quand tu restes dans le même domaine et avec des structures identiques). Là, pas d'augmentation d'effectifs, diminution du nombre de VBL mais augmentation du nombre de Leclerc. Et on aurait alors 280 chars en ligne. Mais on retombe sur le problème de la modernisation et des pépètes qui manqueront dans tous les cas (déjà que l'Etat veut commencer à faire des économies dans l'administration,...). Encore une fois, pour la maintenance en temps de paix, ce qui compte dans ce modèle d'armée, c'est plus facile pour les suédois et américains. A quelques rares exceptions (Pau avec le 5e RHC et le 4e RHFS, Haguenau avec quelques régiments du COMRENS et La Valbonne avec le 68e RAA et le RMED), on n'a pas de grandes bases avec plusieurs régiments. Et pour la maintenance en temps de paix, ça change tout. Cela implique d'avoir des unités de maintenance plus grosses car devant gérer plus de matériels différents. Concrètement, tu pourrais avoir autant de monde, oui. Mais ça nécessiterait de beaucoup plus les former et plus régulièrement et donc les rendrait moins disponibles. Je parle bien en temps de paix. Pas en temps de guerre. D'ailleurs, cette structure à deux compagnies de chars et deux d'infanterie avait été testée dans les années 60 avec l'AMX-13 (AMX-13 VCI et AMX-13/90). On en est revenu parce que ça ne permettait pas au commandant de la brigade de disposer d'un poing blindé en réserve, en dehors du régiment de chars. Et les régiments étaient parfois trop faibles en infanterie. Pour la maintenance en temps de guerre, à ton avis, comment on fait à l'heure actuelle ? Bah on détache des éléments de la CCL du régiment de Leclerc (ou AMX-10 RC d'ailleurs) ou une SMM du RMAT déployé. Faut pas chercher plus loin. C'est à ça que les SMM des RMAT servent aussi et essentiellement. Assurer la maintenance des matériels. D'ailleurs, ton modèle a toujours une faiblesse. Les US s'en foutent car ils ont de la masse et des stocks prépositionnés énormes. Les Suédois sont dans le cadre d'une défense territoriale ferme (ce qui change beaucoup de choses). Mais en cas de déploiement inopiné, entre 10 et 20% du régiment va manquer. Il y aura les permissions, les stages, les congés maladies ou parentaux, etc. Bref, tu ne peux jamais partir à effectifs complets. C'est impossible. Sauf à prévoir des unités d'alerte en permanence avec un pool de gens (mais c'est difficile à gérer au niveau RH) pour combler les absences pour cause de maladies, etc (il y en a toujours). Je ne dis pas que ton modèle est nul ou autre. Je dis juste qu'en l'état des ressources humaines, financières et d'infrastructure de l'Armée de Terre, c'est inapplicable et totalement idéalisé. Perso je l'aime beaucoup. Mais c'est juste un TOE idéal. Pas un truc crédible dans l'état de l'Armée de Terre depuis une décennie maintenant. Après, hésite pas à faire une uchronie partant en 2012 voire en 2007 (avec Sarkozy et son penchant américain, ça aurait pu être ordonné à ce moment d'avoir des BCT comme les américains) dans la section idoine, je la lirai avec grand intérêt. A priori, il est prévu, pour une brigade médiane (et donc lourde logiquement) d'avoir deux batteries Caesar de 8 tubes (deux sections de quatre) et une batterie MEPAC de douze tubes (deux sections de six) en cas de déploiement complet. Cela dit, rien n'empêchera la double-compétence. C'est probablement plus ou moins ce qui serait adopté aujourd'hui (peut-être huit mortiers et non douze, mais ça dépendra sûrement du taux de dispo des VAB tractant les mortiers).
  2. judi

    L'Artillerie française

    Non. Parce que les pelotons AMX-10 RC ont 3 VBL. Pas quatre. Donc tu dois armer un quatrième VBL, donc trouver 12 pax en rab par escadron. Alors même qu'on est ric-rac sur le niveau humain. Parce que les escadrons 4/4 fonctionnement en binôme Leclerc/VBL. Idem pour les 3/3 avec AMX-10 RC et VBL. Là, tu serais en 4/3, ce qui n'a pas de sens. Je ne parle même pas du fait que, comme pour le Caesar, c'est pas parce que t'as moins de monde dans l'équipage que tu peux avoir plus de véhicules. Là, ce serait retirer tous les chargeurs des AMX-10 RC. Qui sont généralement les moins gradés. Sur chaque peloton, il faut donc, en plus de mettre sur pieds un équipage de VBL en rab (un sous-officier et deux MDR), faire passer un chargeur en sous-officier chef d'engin, etc. Bref, non, ça ne marche pas comme ça. J'ai répondu à ces messages dans celui-ci : Cela permet d'avoir les réflexions de ce genre dans le sujet idoine plutôt que de "polluer" le sujet de l'artillerie française avec ça.
  3. Je réponds ici pour éviter de polluer le sujet sur l'artillerie française avec des considérations qui n'ont rien à voir et donc des messages au 3/4 en HS. Cela ne concerne pas que ce message, mais la flemme de mettre les trois messages à la suite. Il ne sert à rien de vouloir recréer X régiments dans Y brigades. Il faut définitivement abandonner cette idée. Cela fait maintenant 10 ans que la France n'a plus l'infrastructure pour héberger en temps de paix plus de régiments qu'elle n'en a actuellement. Toutes les empreintes vidées ont été reconverties (et utilisées par d'autres services) ou revendues, parfois pour l'euro symbolique, aux mairies ou à d'autres organismes. Par exemple, l'ancienne caserne du 8e RA de Commercy appartient maintenant à Cockerill. A la rigueur, on doit avoir la place pour remettre un ou deux régiments sur quelques emplacements (genre trois ou quatre, mais guère plus. Et pas dans les endroits les plus intéressants pour les jeunes hommes et jeunes femmes qui vont les composer (genre La Courtine, Bitche et Chaumont ça fait pas rêver). Et dans tous les cas, il y a d'importants travaux d'infrastructures à faire. Donc on peut oublier, sauf deux ou trois régiments, si on a de la chance. La seule solution est de réorganiser les régiments existants en prenant comme bases l'existant. Les compagnies supplémentaires formées en 2015 n'ont pratiquement jamais atteint l'effectif requis. Actuellement, y'a de gros soucis de recrutement de personnels. L'opération Sentinelle a certes permis d'augmenter les effectifs mais : -Pas d'augmentation du matériel alors qu'il n'y en avait déjà pas assez pour tout le monde à cause de taux de disponibilité misérables (et c'est toujours le cas, suffit de voir les derniers rapports du Sénat sur l'équipement des forces) -A force d'envoyer des milliers d'hommes et femmes dans les villes pour "rassurer la population", bah ils se sont barrés. Beaucoup (je n'ai plus les chiffres en tête mais c'est significatif) ont mis un terme à leur contrat avant même la fin de celui-ci. Vigipirate, c'est un millier d'hommes, parfois un peu plus lors d'événements spéciaux. Là, c'était entre 7 et 10 fois plus en permanence. Il faut aussi ne pas oublier qu'une part des effectifs concerne l'administration et le soutien. On n'a pas d'immenses bases comme les américains ou même les britanniques où on peut caser des brigades voire des divisions entières dessus. Et nos camps ne sont pas assez grands pour cela. Dans tous les cas, remonter en puissance coûterait cher, très cher même. Réorienter massivement les effectifs actuels est impossible. C'est infaisable d'un point de vue RH. Les militaires ne sont pas juste des chiffres dans un tableau qu'on peut déplacer d'une arme à une autre. Il faut raisonner à minima en termes d'unités élémentaires (batteries/compagnies/escadrons dans l'AdT française) voire de sections/pelotons. Personne ne change complètement de mission ses unités, surtout dans le cadre d'une armée professionnelle où tu as déjà du mal à fidéliser tes militaires du rang. Donc il reste juste à monter en puissance au niveau matériel. Garder quatre compagnies de combat dans les régiments d'infanterie a un sens : même en cas de déploiement en urgence, tu es toujours assuré de pouvoir disposer de trois compagnies de combat à plein effectif. Ce n'est pas le cas avec trois compagnies. Cela a déjà fait l'objet de nombreux débats, y compris dans le sujet sur l'organisation de la section d'infanterie. C'est valable pour pratiquement toutes les unités de combat. Donc passer à trois compagnies c'est cool, mais il va toujours manquer près d'un quart de l'effectif (permissions, arrêts maladies, stages, etc.). Donc en cas de déploiement sans montée en puissance préalable, c'est râpé et ça devient le bordel. La France n'a jamais eu de bataillon de reconnaissance proprement dans ses brigades. Jamais. Les régiments de cavalerie légère sur AMX-10 RC et ERC-90 ont pu servir dans ce rôle. Mais uniquement dans les brigades d'engagement d'urgence et ils servaient également d'appui à l'infanterie, etc. Il n'en a jamais été question dans les forces lourdes. Donc c'est inenvisageable, sauf à réduire un peu plus le nombre de chars déjà très famélique de l'AdT et donc à rechigner encore plus de les déployer. Pour moi, la première solution serait, comme cela a été indiqué dans le fil sur l'artillerie, de redonner aux régiments d'infanterie les mortiers de 120. Ce serait l'occasion de renforcer un peu plus les compagnies d'appui qui, il fut un temps, avaient pratiquement l'effectif d'une compagnie de combat pour les déploiements Proterre. Ces derniers restant le dada des EM français (c'est pour ça qu'on a les plus gros escadrons de chars du monde en termes d'effectifs, pas pour autre chose). Cela libérerait les régiments d'artillerie des mortiers de 120. Avec six mortiers par régiment (comme pratiquement toujours jusqu'en 1999), cela serait largement suffisant à mon avis. Cela permettrait de passer directement à 8 Caesar par batterie dans les brigades et 8 LRU par batterie au 1er RA. Déjà, pour le déploiement d'une brigade lourde standard (2 RC, 2 RI, 1 RA, 1 RG), on passe de potentiellement une grosse vingtaine de pièces à 36. C'est pas la même chose. Tout en ne perdant pas d'effectifs ou en n'en gagnant pas. Et on passera alors de 109 pièces de 155 à 144. On ne peut pas vraiment aller plus loin. C'est même impossible d'un point de vue RH Créer de nouveaux régiments d'artillerie n'est possible que dans un cas : un régiment sol-air en récupérant des batteries un peu partout. Là, c'est possible. Autrement, l'artillerie n'a plus les effectifs depuis près de 10 ans pour avoir plus de huit régiments comprenant six régiments de brigade, un de feux en profondeur et un de lance-roquettes multiples. Sauf, bien sûr, à réduire la protection antiaérienne déjà famélique. Et avoir de vrais véhicules sol-air n'aiderait pas beaucoup dans ces circonstances. L'étape suivante éventuelle serait de changer les régiments de chars pour repasser à 80 chars par régiment, comme dans les années 80. Mais ça nécessiterait un repyramidage de la Cavalerie Blindée, une modernisation de plus d'une centaine de Leclerc supplémentaires et aussi de repenser l'organisation complète du système. Alors même qu'on manque d'appuis. Même revenir à l'organisation de 2007 (avant RGPP-LPM-PEGP) est impossible tant humainement qu'en nombre de casernes. Créer des régiments pleinement interarmes (comme aux US ou en Suède) est illusoire en France. C'est possible en Suède ou aux Etats-Unis où tu as plusieurs unités basées au même endroit. Cela permet de réduire les coûts de maintenance. Autrement, cela prend beaucoup de place et coûte encore plus cher. Alors même que nos unités ne s'entrainent déjà pas assez souvent. Ce serait encore plus diminuer leur budget pour l'entrainement. Pour donner un exemple : actuellement, on a quatre régiments pour les Leclerc. Avec la proposition, on passerait à au moins huit. Donc deux fois plus de personnels à former (ce qui coûte du temps et de l'argent), à maintenir les qualifications (qui seront probablement doubles), d'autant plus de stocks minimaux à posséder et donc à héberger, et ainsi de suite. Bref, ce serait un enfer sans nom pour la maintenance des unités. Je ne parle même pas du fait que ça n'existe plus depuis les années 90, et à l'époque, les régiments d'infanterie mécanisée étaient moins interarmes (les AMX-30 B ou B2 avaient pour mission de soutenir l'infanterie). Bref, je pense qu'il faudrait arrêter d'essayer d'établir des plans sur la comète pour la remontée en puissance. Si déjà elle arrive (et on connait tous ici le fait que le budget des armées est l'un des premiers auxquels les politiques pensent quand il faut économiser des sous), la remontée en puissance concernera déjà probablement les stocks de munitions, qui sont prioritaires par dessus tout. Peut-être avec un peu de chances les stocks de pièces détachées (parce que bon, si t'as les munitions pour 4 ans de guerre mais que ton matériel tient trois semaines fautes de pièces détachées, c'est pas mieux). Et après, éventuellement, ça concernera des commandes additionnelles de matériels qui ne seraient pas des Griffon ou des Serval, certes plus adaptés (au moins visuellement) à la BSS qu'à la Lituanie, mais ce serait déjà ça.
  4. judi

    L'Artillerie française

    Cela ne marche pas vraiment comme ça.
  5. judi

    L'Artillerie française

    La première partie est faisable puisque les 5e compagnies de combat vont être transformées et former notamment une section de reconnaissance régimentaire (qui avaient disparu il y a une paire d'année maintenant). En revanche, passer à 32 pièces, donc une quatrième batterie de tir sera compliqué. Il faudra de gros effectifs pour cela et l'artillerie est déjà passé de deux à trois batteries de tir après 2015. Sans augmentation du nombre de tubes en service. Donc, avant d'augmenter le nombre de batteries en service (nécessitant un important effort RH), il faudrait d'abord passer les batteries à 8 canons Caesar en ligne. Et plus 12 à 16 canons par régiment répartis en trois batteries. Rien que ça ferait déjà passer le nombre de canons de 155 à 144 en ligne. Pour les LRM, c'est le même problème. On a 13 LRU à répartir dans les trois batteries mixtes LRU/mortiers du 1er RA. Autrement dit, avant de mettre sur pieds une quatrième batterie de tir, il vaudrait mieux d'abord faire moderniser plus de MLRS (jusqu'à 48 en ligne dans les années 2000 dans deux régiments). Et rien qu'avec ça on doublera pratiquement notre capacité. Donc même sans recruter grand monde et avec un seul effort RH pour la "reconversion" dans les RI, tu peux déjà largement augmenter les capacités. Mais cela a un coût financier non négligeable (plusieurs centaines de millions d'euros au bas mot). Et ça reste moins prioritaire, à mon sens, que de disposer à nouveau de stocks conséquents et appropriés.
  6. judi

    Armée de Terre polonaise

    Yep, c'est justement mon point. Globalement, les pays européens ont presque entièrement abandonné leur industrie contre un adversaire symétrique, typiquement la Russie et d'autant plus pour une défense aux frontières. Même les US ne produisaient plus que des MRAP, quelques Abrams neufs (encore que j'ai un doute pour eux) et du HIMARS pour l'Armée de Terre. Les M109 subissent une énième modernisation, les M2 Bradley sont toujours là et ils vont à peine remplacer les M113. Les seuls à pouvoir proposer plusieurs systèmes sont les coréens. Ils ont du matériel qui doit marcher et ne sert pas à dormir dans les hangars, qui doit défendre à la frontière du pays et n'a pas besoin de faire remplir des conditions comme faire 5000km et se battre dès son arrivée. Sans parler du fait que l'industrie de défense sud-coréenne monte en puissance de façon cohérente. Et évidemment qu'ils allaient faire des concessions (encore que quelqu'un veut acheter 1000 Leclerc à la France, t'inquiète pas qu'il peut produire sous licence lui aussi) et si tout se passe comme prévu, bah ils auront mis un pied énorme en Europe pour y aller concurrence l'Allemagne et même la France. Pour le MGCS, il y a aussi une différence. Les polonais voulaient rejoindre le programme. Pas juste fabriquer sous licence, alors que c'est bien de cela qu'il s'agit pour le K2 Black Panther. C'est pas totalement la même chose.
  7. judi

    Armée de Terre polonaise

    Heu, j'ai juste une question parce que je ne l'ai pas vu dans le fil ou dans les articles. Ils vont financer, entretenir et armer tout ça comment ? Je pose sérieusement la question parce que je n'ai rien vu. Je pose la question parce qu'on parle d'un pays qui a 14 milliards de dollars de budget de défense et qui, même s'il l'augmente de moitié (par rapport à 2021), le fait passer à 21 milliards. Comment ils vont financer un millier de chars (faut pas oublier les 250 Abrams pas encore livrés), 650 obusiers automoteurs, le remplacement de l'intégralité des BMP-1 en service (et y'en a un paquet), etc ? Je ne parle même pas du fait que derrière il faudra entretenir tout ce matériel, au risque de se retrouver dans un état similaire à l'armée ukrainienne de 2014, à avoir des masses de matériels non entretenus (et l'image renvoyée serait alors catastrophiques). Au-delà de l'entrainement, il y a aussi la formation des unités associées. S'ils veulent augmenter le nombre d'unités d'active, un moment va falloir passer par la conscription. Ou alors un renforcement de la défense territoriale avec des chars, VCI et autres canons automoteurs de manière similaire à l'US National Guard (ce qui aurait un sens). Cela dit, le choix polonais de s'orienter vers la Corée du Sud est intéressant d'un point de vue plus général. Les USA ne fournissent plus tellement de matériels terrestres possibles pour leurs alliés, à l'exception des Abrams qui coûtent une blinde à opérer à cause de leurs besoins logistiques démentiels. L'Europe est plutôt en ordre dispersé et les entreprises fabriquant des chars ou des automoteurs se content sur un seul doigt (les polonais faisant leur propre VCI). Les sud-coréens ont construit une industrie d'abord pour leurs propres besoins. Qui sont approximativement les mêmes que ceux des pays de l'Europe durant la Guerre Froide : défendre à la frontière et repousser un ennemi symétrique dans le cadre d'un conflit d'une violence et d'une ampleur non vue depuis 1945. Hors, c'est bien ce que craignent ces pays en Europe de l'Est. Et comme les matériels allemands sont lourds (genre 10 tonnes de plus au moins pour le Leo 2A7 face au K2, plus ou moins pareil pour le PzH 2000 face au K9) et donc plus chers à opérer tout en étant plus chers à l'achat, le choix est rapidement fait. Perso, c'est surtout ça que je retiens.
  8. judi

    L'artillerie de demain

    Correction : de diminuer l'empreinte logistique car nous n'avons plus les moyens logistiques de soutenir un tel volume de feu et de limiter les dommages collatéraux accessoirement. Un pélot de 155mm reste un pélot de 155mm, précision de la mort qui tue ou pas et en conflit symétrique, les dommages collatéraux importent essentiellement en ville, pas en campagne, donc il faudrait voir l'utilisation voulue de ces munitions.
  9. C'est pas un bruit qui courrait depuis des années ? En plus la vidéo en coréen date genre de 2016. Et ça ne sort que maintenant en France,... Sans compter que faire un chargeur automatique en nuque de tourelle, y'a pas cinquante possibilités à mon avis, surtout si on veut faire un char qui n'ait pas une tourelle démesurée à cause d'un barillet ou d'un système comme celui des russes (ce qui serait une aberration dans les deux cas). Un peu de chronologie maintenant : Deuxième moitié des années 90 : début des travaux en Corée sur un nouveau char. Il me semble avoir lu (je ne sais plus où) qu'il y avait eu des discussions à peu près à ce moment entre GIAT et la Corée pour un export du système de chargement automatique. 2003 : Lancement de la conception officielle du K2. Jusqu'en 2007, ils vont créer cinq prototypes. 2005 : création de Youtube 2007 : arrivée de Youtube au Japon (les VPN ça ne devait pas courir les rues à l'époque) 2008 : Youtube dépasse seulement Dailymotion en France (oui, il fut un temps où on était plus sur Dailymotion que Youtube). C'est aussi l'année où le développement du K2 est considéré comme complété et déclaré prêt au service. Cela dit, la mise en prod sera retardée à cause de problèmes de motorisation. 2014 : Début de la production de série du K2 Et des vidéos du chargeur automatique du Leclerc, s'il doit y en avoir ou y en avoir eu, elles ne montrent probablement pas les moindres détails, soudures et les process de fabrication non plus. Donc à mon avis, ils ont pu en regarder (ce serait même logique). Mais l'idée ne leur vient certainement pas de là. Elle doit plutôt provenir des années 90 où il y a eu (si mes souvenirs de lecture sont bons) des contacts avec le GIAT. Et potentiellement de l'espionnage industriel, de l'accès à des brevets ou que sais-je (mais là, c'est franchir un pas que de l'affirmer). Mais comme je l'ai dis, quand bien même, il n'y a pas cinquante solutions possibles sur le système de chargement automatique à utiliser en nuque de tourelle et les sud-coréens ne sont pas moins intelligents. Je ne parle même pas du fait qu'in fine, ça a un avantage. Avec l'arrivée des K2 sur les appels d'offres (ou marchés) européens, ça fait un vrai concurrent au Leopard 2A7.
  10. Pour ne pas s'aligner sur Washington, qu'aurait-il fallu faire selon toi ? Promouvoir la paix en négociant ? Cela tombe bien, c'est ce que E. Macron et O. Scholz notamment ont tenté. V. Poutine a refusé. C'est d'ailleurs ce qui leur a été vivement reproché aux US mais aussi en Ukraine à partir de l'invasion. C'est difficile d'avoir un discours de paix quand l'autre agresse. Sans compter que bon, le fameux "la plupart des médias" relayaient quand même un certain nombre de discours disant que l'invasion n'aurait jamais lieu, etc. C'était même l'avis de la plupart des experts (avec guillemets ou non). Pour ce qui est des livraisons d'arme, je renvoie au message @olivier lsb juste au-dessus. Mais concrètement et ta réponse m'intéresse, tu aurais aimé qu'ils fassent quoi de plus ? Je ne vois qu'une possibilité : offrir l'Ukraine sur un plateau d'argent à la Russie. Puis faire de même avec la Moldavie parce que pourquoi pas. La Russie aurait alors ensuite sortir quinze milliards d'arguments pour récupérer les Pays Baltes, presque tous identiques à ceux pour l'Ukraine (maltraitance des minorités russes, intérêts stratégiques, menace de l'OTAN sur Saint-Petersbourg, histoire russe, etc.). Parce que oui, je pense que ce que beaucoup voient dans certains pays c'est que les mêmes arguments peuvent être utilisés pour les Pays Baltes. Et là, qu'aurions-nous fait face à une Russie qui serait le grenier d'une large partie du monde (grâce à l'absorption de l'Ukraine), etc. ?
  11. Bah faut prévenir littéralement tous les pays non américains qui n'ont pas de HEMTT qu'il faut en acheter d'urgence pour ravitailler les M270 et M142 et que sinon, ils sont inutilisables au combat. Y'a pas que les USA qui les utilisent dans la vie non plus. Certes, ce sont les principaux utilisateurs (en même temps, c'est normal, non ?). Mais ce ne sont pas les seuls, loin de là. Autant tout jeter à la poubelle à ce moment-là. Faut absolument leur dispenser cette information qu'ils sont visiblement trop cons pour comprendre et connaître. Ensuite, si tu préfères passer une demi-heure (ou plus) immobile (et donc d'autant plus vulnérable) à recharger une par une des roquettes qu'il faut charger à bras d'hommes avec la fatigue que cela inclut, libre à toi. Parce que bon, oui les camions logistiques concernés pour les HIMARS/MLRS ne sont pas déchargeables à bras d'homme. Mais va le faire quand t'es souvent au combat, en situation de stress, voire que tu risques de te prendre une frappe aérienne ou d'artillerie à tout moment, etc. C'est clairement pas l'idéal à mon avis. Mais qui suis-je pour le dire ? (et d'ailleurs, je présume que tu es un utilisateur averti au combat des systèmes russes qui pointent encore à l'optique ainsi que des MLRS/HIMARS pour en parler avec autant de certitude, ce qui vaut aussi pour les autres)
  12. C'est vraiment particulier comme réflexion. La définition même de guerre gelée c'est que chacun s'arrête sur ses positions. Donc que l'Ukraine perde du terrain. Mais pour que l'Ukraine regagne son terrain (la Russie ne le laissera pas partir pour les beaux yeux d'Olaf Scholz), il lui faut (pas seulement, certes) des armes. Qu'il se refuse à fournir. C'est le serpent qui se mort la queue.
  13. Je ne retrouve plus l'endroit où j'ai lu l'info, mais ce serait parce que des subordonnés des deux personnes concernées seraient accusés de trahison et de transmettre des infos aux Russes. Evidemment, à prendre les très grosses pincettes de rigueur. On n'aura pas le fin mot de l'histoire avant plusieurs années (si on l'a un jour).
  14. @Picdelamirand-oil voilà l'article complet In fine, pas grand chose sur l'armée de l'air des EAU. C'est plus pour rappeler les différents politiques.
  15. Comme le dit @Ciders, ce genre d'interview ne sert à rien et n'annonce jamais rien de concret pour les armées. C'est juste un exercice traditionnel réalisé par les présidents de la République depuis une paire d'années maintenant. Donc ça ne sert à rien de traiter les journalistes de "journaleux" et "journaleuses" et de s'énerver comme ça pour trois fois rien. Et d'ailleurs, c'est quoi le rapport avec le fait que ce soient des femmes ? Elles seraient moins capables que des hommes selon toi ? Je me pose la question vu que tu le mentionnes.
  16. Je pense qu'il y a une erreur d'interprétation quelque part. J'ai vu passer le chiffre d'1M de personnels sous les drapeaux (et donc sur l'ensemble du territoire). Pas juste dans le sud. Faut pas déconner, c'est pas l'Armée Rouge de 1944-1945 non plus
  17. Pas tant que ça. La consommation théorique journalière prévue en France vers 2016-2017 est de 100 obus par jour et par canon de 155mm ou mortier de 120mm. Cela représente à peine 200 pièces d'artillerie s'ils ont les mêmes standard. Même avec des consommations effectives moins élevées, si c'est pour l'ensemble du front, c'est pas si élevé que ça non plus. Cela resterait, on peut dire, dans la norme de ce qui est prévu par l'Armée de Terre française.
  18. Et c'est pas parce que l'embargo sera levé que les armes seront nécessairement vendues (encore plus à court terme).
  19. Pour compléter @Rob1, c'est vraiment bourré de clichés à toutes les lignes et ça mélange tout et n'importe quoi au passage. Pour la SEAD, il y a d'autres moyens que le misse anti-radar qui ne trouve plus sa cible si le radar s'éteint et bouge (oui, ça a l'air con, mais le principe est qu'il est guidé par les ondes du radar sur une partie du trajet). Sans compter que le jour où on devra affronter seul la Russie ou la Chine n'est pas pour demain. La défense antiaérienne de théâtre est gérée par l'Armée de l'Air. C'est tout aussi vrai en Allemagne et dans un certain nombre d'autres pays. Y'a pas que le S-300/S-400 un moment dans la vie. Et ça ne fait pas des miracles. Il y a certes un manque de batteries SAMP/T de manière globale, mais c'est une autre question et qui n'est pas liée à des commandants d'armées. C'est avant tout une question de budget et de politique (tu ne vas pas acheter 150 lanceurs si tu ne vois pas quand et comment les utiliser, surtout si tu peux acheter des Rafale à côté). L'absence de défense terminale pendant la Guerre Froide est une autre question. Déjà, la Guerre Froide est terminée depuis 31/33 ans (selon si on prend la chute du mur ou la dissolution de l'URSS). Donc ça ne sert à rien de vivre dans le passé. Et ce n'est pas "plus récemment". Genre les CEMA des années 80 sont décédés depuis ou à la retraite depuis très longtemps. Ensuite, maintenant, on a les ASTER-30, ASTER-15 et des moyens de guerre électronique très réputés. Quant aux missiles supersoniques antinavires. Suffirait juste de se renseigner vu qu'il y a un programme en cours avec les Britanniques. Mais ça doit être plus simple d'aller rager sur un forum (où on ne manque pourtant pas d'informations sur ledit programme). Ensuite, l'Exocet est déjà assez bon (les Britanniques peuvent, justement en témoigner malgré eux). Les armes hypersoniques, il y a déjà, de mémoire des projets. Et personne n'a réellement démonté la capacité à réellement les utiliser au combat. C'est pas deux ou trois missiles russes sur des dépôts peu protégés en Ukraine (dont tirant sans guère d'opposition) qui sont des cibles fixes qui vont changer quoi que ce soit. La réelle problématique est celle du guidage et ça, même les Russes ou les Américains ne l'ont pas encore pleinement résolue. Les systèmes hardkill, pas grand monde n'en met systématiquement. Pourquoi ? Cela coûte cher, cela met en danger l'infanterie au niveau du char et si Israël l'utilise tant, c'est parce qu'ils s'engagent en permanence dans des combats de contre-insurrection dans Gaza ou contre le Hezbollah. Ils sont pas prévus pour taper les chars Syriens ou Jordaniens mais pour les villages/villes du Liban et de Gaza (à l'origine du moins, même si ça peut être mis un peu partout).
  20. judi

    L'Artillerie française

    Cela doit faire facile 10 ans qu'ils sont stockés. Faudra juste penser à faire un check-up complet pour pas qu'ils tombent en panne dès qu'ils arrivent là-bas. Mais après, si les ukrainiens reçoivent les roquettes qui permettent de les utiliser (ils doivent pas être au bon standard, à mon avis), ça doit pouvoir se faire.
  21. Un article en anglais est sur ce site (gratuit en plus) et cite le Financial Review (aucune idée de sa crédibilité par contre (et l'article est payant dessus), ce qui n'aide pas : https://www.australiandefence.com.au/news/land-400-phase-3-cut-to-300-vehicles A noter plus particulièrement que le budget prévu en 2015 a déjà doublé. Sans compter que le programme a déjà sept ans et qu'ils ne sont pas proches d'avoir le premier véhicule opérationnel en unité. La facture finale va être salée.
  22. J'avais lu que c'était des sorties. Ce qui n'est pas la même chose, une sortie ne menant pas nécessairement à des frappes (en particulier si ce sont des sorties de supériorité aérienne). Je pense qu'on aura des publications de RETEX de l'utilisation de la force aérienne par les deux belligérants peut-être dans les mois mais sinon plutôt dans les années à venir.
  23. A noter qu'ils ont déjà des PzH 2000 qui sont au sein de leur brigade "d'infanterie mécanisée". Cela ne m'étonnerait pas que ce soit pour la brigade d'infanterie motorisée qui disposerait (si Wiki est juste) de... M101 (oui oui, le canon datant de la WWII).
  24. Le principal élément qu'il oublie de mentionner dans le texte et qui est pourtant capital, c'est la météo et l'environnement. La Russie a attaqué au nord où il y a peu de routes et beaucoup de forêt en plus d'avoir le Dniepr au milieu (ce qui n'arrange rien) au début de la Raspoutitsa. Cela a forcé les colonnes, quelque soit son type de véhicules, à rester sur les routes et donc à être vulnérable à un harcèlement continu. Il faut aussi que l'ennemi puisse pénétrer en profondeur dans le dispositif et donc accepter une perte territoriale. L'Ukraine est plus grande que la France. Pas sûr que dans les Pays Baltes ces derniers acceptent une pénétration de plus d'une centaine de kilomètres au-delà de la frontière. Et les lignes d'approvisionnement pour y parvenir sont relativement peu nombreuses. C'était d'ailleurs, pour rappel, tout le dilemme de l'OTAN pendant la Guerre Froide : stopper l'ennemi sur le Mur de Fer et la frontière intérieure allemande ou le laisser pénétrer pour ensuite mieux le frapper. Et l'Allemagne avait insisté sur la défense de l'avant pour minimiser au possible les pertes territoriales. Les Pays Baltes sont, à bien des égards, plus proches de cette situation que de celle de l'Ukraine, même si une entrée de la Suède et de la Finlande rebatterait totalement les cartes en Baltique dans une certaine mesure. Ensuite, il faut nuancer son propos (et je ne doute pas qu'il y ait pensé). Cela marche en général un premier temps jusqu'à ce que l'ennemi décide d'y aller plus lentement mais plus sûrement. Un tel combat nécessite également des chaines logistiques permanentes, très bien approvisionnées et qui permettent d'aller jusqu'au contact. Si elles sont rompues, cela finit par ne plus marcher. Hors, justement, la Russie n'a pas réussi à frapper réellement et durablement les chaines d'approvisionnement ukrainiennes, à l'intérieur même du territoire ukrainien faute d'une maîtrise aérienne suffisante. Enfin, il y a la question de la réorganisation des forces dans ce sens. Heu, ... ça me parait une très mauvaise idée. Pour des forces locales, il peut y avoir un intérêt pour des forces de réserves. C'est d'ailleurs notamment en ce sens que travaillent certains des Pays Baltes. Mais pour nous ? C'est le genre de tactique ou de stratégie qui fonctionne si tu es chez toi. Mais pas si t'es à des milliers de kilomètres (près de 1500 à vol d'oiseau jusqu'à Riga, je compte pas le trajet réel où tu es plus près des 2000). C'est quand même à ne pas oublier et négliger.
  25. Non. C'est la consommation théorique journalière prévue en France en cas de conflit de ce type. Le front fait plusieurs centaines de kilomètres. Non, personne ne tiendra le front avec 60 Caesar, quelque soit le mode d'organisation de ces derniers (d'ailleurs, parler d'escadrons pour de l'artillerie , je plaisante juste, c'est juste que ça m'a fait rire). Cela reste un canon qui tire à une quarantaine de kilomètres, pas une arme miracle qui va changer le cours de la guerre. Aucune arme ne le peut à elle seule. 60 Caesar, ça représente l'équivalent de dix batteries de tir. C'est rien, une goutte d'eau. A un moment, il faut un grand nombre de canons et le nombre de munitions qui va avec, point à la ligne. On parlerait de 200 Caesar, ce serait autre chose. Mais 12, 48 ou 60, ce n'est pas ça qui va permettre grand-chose. Certes, c'est toujours bon à prendre. Mais bon, ça en laisserait 17 pour la France. On aurait à peine de quoi faire de l'entrainement (et encore) et toute intervention extérieure serait interdite. A un moment, il faut raison garder.
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