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funcky billy II

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Tout ce qui a été posté par funcky billy II

  1. funcky billy II

    Eurofighter

    Un radar ECRS mk2 a été installé à bord d'un Typhoon pour la première fois le 1er novembre dernier. Il s'agit de l'avion instrumenté BS116. Le premier vol est attendu pour juillet 2024 (et l'IOC pour 2030...) Il y a quelques détails supplémentaires sur le FB de A2I (une rapide recherche Google ainsi que son style inimitable me laissent à penser qu'il s'agit d'une nouvelle itération de notre ami JL). Le MOD n'a pas communiqué sur la question car certains composants de radar devaient être remplacés. Le radar en question est toujours très expérimental. Il s'agit de l'antenne du démonstrateur Bright Adder qui a été branchée au "back end" d'un radar ECRS mk0. Les "vrais" composants du radar Mk2 sont toujours en développement. 12 radars Mk2 de développement vont être construits suivis de 40 exemplaires pour les T3 de la RAF. À noter que sur ces 40, une partie servira également à la mise au point du radar et sera ultérieurement remise au standard de série final. Mais comment tu expliques que les Espagnols aient un programme de modernisation des T1 ? Ils remplacent les tronçons arrière au cours du processus de modernisation ?
  2. funcky billy II

    Eurofighter

    Répondant à la question d'un parlementaire, le ministre de la défense britannique a confirmé le calendrier de radiation des Tranches 1. Il y a actuellement 30 T1 dans la RAF. 26 seront retirés du service le 31 mars 2025. 4 seront conservés jusqu'en 2027 il restera alors 107 appareils en parc dans la RAF (67 T2 et 40T3). L'idée, c'est de récupérer toutes les pièces détachées possibles des T1 à la retraite pour pourvoir les ré-utiliser sur des avions plus récents. Le nombre restreint de Typhoon restants inquiète les parlementaires eu égard à l'évolution de la situation internationale. BAE est techniquement capable d'amener les T1 à un standard plus récent mais le gouvernement n'en a pas fait la demande. Source
  3. funcky billy II

    Eurofighter

    D'après Janes, La Luftwaffe va équiper tous ses Eurofighter en radars AESA (à l'exception des T1 qui vont sortir de la flotte et être remplacés par des T4). Les 38 T4 vont être livrés avec des radars à balayage électronique à partir de 2025 et le reste de la flotte en sera équipé en retrofit (un autre article dit que ce sera fait pour 2028).
  4. funcky billy II

    Eurofighter

    J'ai cherché un peu aussi et je crois que je suis tombé sur l'interview dont parle @Chimera Et dedans : Sinon, Opex360 en parlait il y a un mois : Donc oui, ça a l'air de confirmer que les 15 ECR ne vont pas représenter de nouvelles commandes.
  5. Là excuse-moi, mais autant tu as en règle générale parfaitement raison de faire remarquer que certaines infos s'appuient des sources peu solides et qu'il convient de raison garder, autant sur ce coup là, je trouve que tu présentes les choses de manière erronée. La source c'est donc un article de Business Insider, qui relaie en fait le rapport du RUSI de mai dernier sur l'évolution des tactiques russes et notamment la partie sur l'infanterie (dont j'avais parlé ici à l'époque, en mentionnant cette info d'ailleurs c'est pour ça que je m'en souviens). Et donc, dans le rapport en question, on lit page 4 : et la source donnée c'est : Soit 7 interviews menées par l'auteur du rapport. Bref, peut-être que les Ukrainiens se sont donnés le mot pour nous faire croire que les Russes se défoncent avant de monter à l'assaut (ou peut-être que l'auteur du rapport invente des sources et/ou ce qu'elles disent), mais, en tout état de cause, ça me paraît un peu rude de dégager d'office cette info comme étant "n'importe quoi", d'autant plus que la tonalité du rapport, si il ne dissimule pas les défis que doit relever l'armée russe, est plutôt de mettre en lumière le travail d'adaptation aux nouvelles conditions de combat mené par cette dernière.
  6. Il n'y avait pas la question du passage de toutes les SMP russes sous l'égide du ministère de la défense ? (source) Une fois privée de ses soldats de fortune, je ne sais pas si sa survie aurait vraiment été menacée, mais en tout cas sa position aurait été fort amoindrie. Et il ne s'était manifestement pas fait que des amis...
  7. J'ai poursuivi ma lecture du résumé du rapport du RUSI sur les évolutions tactiques russes. Pour ceux que ça intéresse, je vous mets mon résumé ci-après. Je n'ai pas le vocabulaire technique approprié mais je pense que les concepts décrits dans le rapport sont malgré tout bien retranscrits. La Défense Sol-Air Les VKS
  8. J'ai poursuivi ma lecture du rapport du RUSI et, pour ceux que cela intéresse, je vous mets mon résumé de la partie sur l'artillerie.
  9. Vu que j'ai un peu de temps, je poursuis mon résumé du rapport du Rusi. Après l'infanterie, les blindés :
  10. Il y a un nouveau rapport du Rusi sur les évolutions des tactiques russes qui est sorti (ici). J'avais un peu de temps ce matin donc j'ai commencé à regarder la partie sur l'infanterie. Comme d'habitude, le rapport se fonde sur des entretiens avec des responsables et officiers ukrainiens et omet (délibérément) tout ce qui pourrait leur nuire. Je vous mets mon résumé du début pour ceux que ça intéresse.
  11. La Maison Blanche, en la personne du porte-parole du NSC, a révélé ses nouvelles estimations des pertes russes. Selon eux, depuis décembre, les Russes ont subi 100 000 pertes, dont plus de 20 000 tués, en Ukraine. Il s'agit d'une estimation des services de renseignement américains, pas plus de détails quant à la manière dont elle a été obtenue. Néanmoins, ils pensent que les mercenaires de Wagner représentent près de la moitié du total, et parmi eux, beaucoup d'anciens détenus jetées hâtivement dans la fournaise. Pour rappel, la dernière estimation publique du Pentagone en novembre, c'était "bien plus de 100 000 pertes." L'orateur, quand on lui a posé la question, n'a pas jugé utile de livré son estimation des pertes ukrainiennes. Ces chiffres sont évidemment à prendre avec toutes les pincettes d'usage.
  12. funcky billy II

    Eurofighter

    Le premier prototype du radar AESA anglais ECRS Mk2 a été livré aux essais en vol de BAE à Warton le 31 mars dernier. Maintenant le programme c'est intégration et essais au sol pour un premier vol prévu courant 2024. (source)
  13. Mais pour moi (en tout cas pour l'extrait que tu cites, je ne suis pas abonné au Monde, donc peut-être qu'il y a d'autres éléments dans l'article) ce sont deux choses différentes : le qualitatif et le quantitatif. Ils peuvent avoir des réserves énormes mais d'une qualité trop faible pour pouvoir espérer emporter la décision. Typiquement selon Kofman toujours dans le même podcast, les Russes ont d'autres contraintes que les effectifs comme le rationnement des obus d'artillerie ou la qualité des troupes ainsi que des officiers subalternes qui a fortement baissé. D'ailleurs, j'ai l'impression qu'il fait lui-même le distinguo :
  14. Juste sur ce point-là, le désaccord entre les deux ne m'apparaît pas si flagrant. Dans son podcast du 18, Kofman pense effectivement que les réserves russes ne sont pas suffisantes pour ouvrir de nouveaux axes d'attaque en dehors de la demi-douzaine d'ores et déjà choisis par les Russes. Donc l'offensive se cantonnera au Donbass. En revanche les Russes ont, selon lui, des troupes en réserves en quantité suffisante pour combler les pertes et aller renforcer l'attaque une fois qu'un axe prometteur aura été identifié par le commandement. Il parle d'une offensive qui ne changera pas d'échelle mais gagnera en intensité. Edit : après effectivement, Kofman pense que l'offensive a déjà commencé depuis quelques semaines.
  15. Pour le coup (je n'ai aucune compétence sur la question), dans le rapport, ils associent vraiment ça une forme de dispersion (par exemple, ils mentionnent qu'un bataillon doit tenir le front traditionnellement dévolu à une brigade et que cela pose des problèmes de commandement). Juste pour être sûr de bien comprendre, quand tu dis "tu peux monter", c'est à dire diminuer encore la densité par rapport à une compagnie tous les 3km ou bien que cette densité est la limite haute si la compagnie en question est confrontée à des missions moins exigeantes (type surveiller ou couvrir). Mon propos aurait gagné à être plus clair mais une compagnie par 3km, cela correspondait, selon eux, à la disposition des unités ukrainiennes soumises à des attaques russes très intenses à l'été dans le Donbass et pas à une moyenne constatée sur tout le front. @Coriace Notre guerre picrocholine, pour intense qu'elle soit, n'en est pas moins à moitié HS donc je mets ma réponse en caché et je m'arrêterai là :
  16. Dans le rapport du RUSI sorti en novembre, ils mentionnaient que les tactiques de défense ukrainiennes se caractérisaient par une très grosse dispersion des forces. En moyenne, une compagnie se voit assigner un front de 3km. Si les personnels se rapprochent trop, l'utilisation de munitions de précision et l'allocation de moyens de reconnaissance qui vont surveiller de très près la position en question deviennent rentable car on peut tuer plus d'hommes en une seule frappe. Le mot d'ordre est donc dispersion. Évidemment, cette dispersion facilite les efforts de l'ennemi pour conquérir le terrain (si tant est qu'il soit disposé à accepter sans rechigner des pertes sensibles, mais on a vu que c'était le cas.). Les Ukrainiens comptent alors sur leur capacité à renforcer les troupes attaquées rapidement pour mettre en échec les efforts des Russes. Tu es sûr qu'il y a des troupes anglaises "du côté de Bastogne" avant le début de l'offensive allemande ? J'ai plutôt l'impression que tu tords la chronologie pour essayer de démonter un argument qui n'existe pas dans la mesure où dire que des dissensions existent ne revient pas à établir une vérité générale.
  17. Le fil parle surtout de la difficulté de recréer des unités de production détruites du fait de diverses contraintes réglementaires et sécuritaires ou de créer de nouvelles usines. Si les Allemands ou les Tchèques ont conservé des usines ou des emprises dédiées à la fabrication de munitions, il leur "suffit" d'augmenter leur production sur ces sites existants et alors, les problèmes règlementaire évoqués dans le fil ne s'appliquent pas à eux. Typiquement, dans la vidéo de Perun, sur la production de munitions, il disait que Rheinmetall avait racheté le fabricant espagnol Espal dont l'usine tournait au ralenti. Ça n'est évidemment pas immédiat mais en cas d'augmentation de commande, la législation européenne telle que décrite dans le fil ne va pas venir t'embêter, vu que le site existe déjà. Pour les Tchèques, il donnait le chiffre de 100 000 avec une optimisation des capacités de production et pour l'augmentation ultérieure, il faudra attendre deux ans (mais plus pour des problèmes industriels). Mais encore une fois, s'ils ont des sites qui satisfont d'ores et déjà à la réglementation, si j'en crois le fil, ce n'est pas un problème. En creux, en lisant le fil, j'ai l'impression que notre problème spécifique à nous Français, c'est d'avoir détruit les usines(il cite l'exemple de Salbris pour le 155mm qui a totalement fermé et a dû ensuite être dépollué, donc détruit), revendu les sites à des collectivités (du coup fin des dispositions spécifiques en termes de transport, de sécurité du site, j'en passe et des meilleures...) et réduit notre capacité de production à la portion congrue, obérant ainsi notre capacité de remonter en puissance rapidement, du fait de réglementations européennes et françaises draconiennes qui rendent la création, de ce type d'usine ex-nihilo très compliquées. Je me plante totalement ou c'est une donnée du problème ?
  18. Dans son dernier podcast pour War on the Rocks, Michael Kofman, aborde un peu ces questions. Selon lui, un des signaux qu'envoie l'échec russe à Vouhledar, c'est que les unités d'élite russes ont perdu de leur mordant offensif à force d'avoir vu leurs rangs comblés par des mobilisés. Typiquement, l'opération a impliqué la 155ème brigade d'infanterie navale, qui dispose d'équipements parmi les meilleurs que possède actuellement l'armée russe mais qui a quand même essuyé un échec cuisant. À Backhmout, selon lui, l'Ukraine a re-configuré ses forces : en première ligne on va trouver davantage des troupes territoriales, des soldats de la garde nationale et des membres de la légion étrangère alors que les brigades d'infanterie régulière ont été renvoyées à l'arrière (même si certaines unités demeurent sur le front). Pour lui, les Ukrainiens ont placé une large partie de leurs forces régulières en réserve dans le but de conduire des opérations offensives dans l'avenir et s'affairent à créer des nouvelles brigades (mais il incite à la prudence sur ce dernier point car l'ordre de bataille ukrainien est difficile à établir). À noter que, du côté russe également, les unités qui assaillent Backhmout sont loin d'être les meilleures qu'ils ont à leur disposition. Eux-aussi tentent de préserver leurs meilleures forces. Sinon, tant que j'y suis quelques points additionnels en vrac : Le remplacement de Sourovikine par Gerasimov est sans doute aussi dû au fait que ce dernier a promis une offensive, ce qui a séduit Poutine, là où Sourovikine privilégiait une stratégie défensive qui, pour être sans doute plus réaliste, n'avait pas l'heur de plaire au maître du Kremlin. Ne pas se focaliser exagérément sur les tanks. Ce dont les Ukrainiens ont d'abord et avant tout besoin, ce sont des IFV/AFV. Le Bradley leur sera sans doute plus utile que l'Abrams. Les livraisons de matériel occidentales ne vont pas tant être utiles aux Ukrainiens pour une offensive potentielle au printemps que dans l'assurance qu'elles apporte qu'il leur sera possible de remplacer le matériel perdu (nombreux même en cas de victoire) après l'offensive en question. Si ces livraisons n'existaient pas, une offensive, qu'elle soit victorieuse ou non, les aurait laissés dans un état de très forte vulnérabilité ultérieure du fait des pertes en matériel qu'elle aurait occasionnées.
  19. D'après l'article du Wapo, les choses semblent être un peu différentes. Selon un responsable ukrainien anonyme, la séquence se déroule de la façon suivante : Les Ukrainiens découvrent une cible potentielle et enregistrent sa localisation. L'information remonte la chaîne hiérarchique et est relayée aux Américains. Ces derniers renvoient, s'ils le désirent, des coordonnés plus précises aux Ukrainiens. Les ukrainiens tirent (s'ils ont obtenu des coordonnés) À noter que : Le processus est décrit comme "très rapide." Les Ukrainiens ont la capacité de tirer leurs Himars sans rien demander à personne. Néanmoins, eu égard à la moindre fiabilité des coordonnés qu'ils obtiennent, cela nécessiterait d'employer plus de munitions et, partant, d'en gâcher certaines. Selon l'article, les Ukrainiens ne tirent donc presque jamais s'ils n'obtiennent pas de coordonnés. Le diable se cache dans les détails mais cela confère un droit de veto de fait aux Américains sur les cibles que les Ukrainiens frappent avec leur Himars. Loin de s'en offusquer, ces derniers utilisent à l'inverse cet argument à leur avantage en disant : "Vous voyez, vous pouvez nous confier des ATACMS, vu que nous avons besoin de vous pour les tirer, nous ne ferons pas n'importe quoi avec." Les Américains, quant à eux, se défendent de tout implication dans le choix et le priorisation des cibles et insistent que ce sont les Ukrainiens, et eux seuls, qui choisissent quelle cible frapper : Même si, on l'a vu, ils disposent de facto d'une forme de droit de veto. Pourquoi d'ailleurs, les Ukrainiens ont-ils besoin des américains pour générer des coordonnés ? L'article semble indiquer que les Américains sont plus précis que les Ukrainiens et que ces derniers ont besoin des précisions américaines pour affiner leur ciblage et s'assurer de toucher la cible mais aussi qu'il s'agit d'un moyen de déjouer le brouillage russe qui empêche les drones ukrainiens d'effectuer des missions de reconnaissance.
  20. Nouvelle analyse de Ian Matveev sur Twitter quant à ce qu'il faut attendre de l'offensive russe : Mon russe s'appelle Google translate mais il y a des choses intéressantes. Je laisse de côté l'analyse des cartes et des axes de progression russes potentiels, mais sachez que le fil twitter les analyse en détail, si cela vous intéresse. 1°) Le Modus Operandi Russe L’objectif de l’offensive russe sera réaliste (pour les Russes) : capturer l’entièreté des régions annexées et en particulier celles de Louhansk et Donetsk. Il s’agira sans doute d’une attaque frontale qui s’appuiera sur le succès préliminaire de l’attaque sur Bakhmout. Des attaques de soutien vont être nécessaires pour sécuriser les flancs de la progression et l’armée russe lancera sans doute des offensives de diversion sur d’autres parties du front pour empêcher le redéploiement des réserves ukrainiennes. Matveev estime également qu’une attaque russe sur Kharkiv, aussi minces soient ses chances de réussite, est possible dans la mesure où il s’agit d’un objectif politique de première importance. L’objectif ultime sera l’encerclement de la conurbation Sloviansk-Kramatorsk. On part sur une durée de 2/3 mois, avec la possibilité de la faire durer 5 ou 6 mois si les Ukrainiens résistent. Clairement les Russes on délaissé les opérations en profondeur pour une avance lente mais régulière. En gros, la tactique russe sera d’avancer sur un large front en forçant les troupes adverses à se replier, non plus seulement grâce à la supériorité de l’artillerie (qui reste néanmoins primordiale) mais également grâce à l’action des groupes d’assaut: Je reprends les schémas de Matveev. 1°) On attaque les points forts du front mais aussi entre les points fort, sans rechercher la progression dans la profondeur 2°) Une fois le dispositif ennemi pénétré de 5-10km, on transforme la progression en une attaque de flanc des points d’appui ukrainiens qui force l’armée ukrainienne à se replier sous peine d’être encerclée. 3°) On avance la ligne de front et l’artillerie et on reprend tout à zéro devant la nouvelle ligne que nous oppose l’ennemi. Deux raisons pour cela : 1°) La densité de villes et de bourgades dans la région attaquée, chacune pouvant être transformée en forteresse par les Ukrainiens. 2°) Les Russes veulent rester dans la zone densément couverte par le feu de leur artillerie. Ne pas laisser la progression dépasser 5-10km permet de conserver des liaisons fiables entre l’artillerie et l’infanterie, qui pourra obtenir un soutien rapide de cette dernière. Qui plus est, à de telles distances, les artilleurs sont également en mesure de faire appel à leurs propres drones pour observer le front. À noter qu’entre Backmout et Sloviansk-Kramatorsk, le terrain est constitué de collines qui vont facilité le travail du défenseur. 2°) Est-ce que les Ukrainiens ont tort de s’accrocher au terrain comme ils le font à Backhmout ? Il est indéniable que des batailles du type de celles qui se déroulent à Backhmout causent de lourdes pertes à l’armée ukrainienne. Alors pourquoi s’entêter ? 1°) L’armée ukrainienne a besoin de gagner du temps (mettons encore 2 à 3 mois) pour laisser le temps à un nombre suffisant des matériels occidentaux promis d’arriver. Résister leur permet de gagner un temps précieux et de faciliter une contre-attaque ultérieure. 2°) L’armée russe ne sort pas non plus indemne de ce type de bataille et cela affaiblit également son potentiel offensif. 3°) À quoi servirait-il de se retirer ? L’armée russe se lancerait dans une poursuite et attaquerait la ligne de repli choisie par les Ukrainiens qui se verraient alors confrontés à la même situation mais - Plus en arrière - Dans des positions dont rien ne prouve qu’elles soient ou auraient été mieux fortifiées que celles occupées par les Ukrainiens actuellement. 3°) Que peuvent faire les Ukrainiens pour mettre en échec l’attaque russe ? 1° ) Déjà attaquer les entrepôts et lignes d'approvisionnement ennemis. Pour que l’armée russe puisse passer à l’offensive, elle devra rapprocher ses réserves du front et, à ce moment-là, la logistique russe sera plus vulnérable. 2°) Mener un combat de freinage comme expliqué au point 2°) 3°) Contre-attaquer pour forcer les Russes à disperser leurs forces. Les Russes sont soumis à des pressions politiques au plus haut niveau (Poutine) afin qu’ils n’abandonnent pas un pouce de terrain conquis. Ainsi, une contre-attaque ukrainienne qui remporterait un tant soit peu de succès, résulterait en un déplacement de réserves sur la zone menacée du front, et ce bien au delà de ce que la simple logique militaire indiquerait. Il n’en reste pas moins qu'une dure bataille attend l'armée ukrainienne.
  21. De très intéressantes considérations sur les pertes des VDV sur Twitter en ce moment : Tout part du fondateur de Rybar qui, dans son émission de télé, avance que les VDV ont perdu 50% de leur effectif au combat depuis le début de l'invasion. Dara Massicot nous fait l'amabilité de se plonger un peu dans les chiffres pour voir si ça a du sens (l'explication est d'ailleurs, à mon sens, plus intéressante que le résultat final) : En résumé : On part d'un effectif de 45 000 hommes pour les VDV en 2022. Sauf que, sur ces hommes, tous ne sont pas professionnels : il y a des conscrits dans le lot qui sont restés en Russie. Une estimation pas trop absurde semble devoir être 27 000 hommes de troupes professionnels auxquels s'ajoutent 4 000 officiers soit 31 000. On enlève 20% pour prendre en compte le fait que la totalité de l'effectif n'est pas apte au déploiement et que tous les postes budgétés ne sont pas pourvus. On est donc à 24 000. Si on prend 50%, on arrive au chiffre de 12 000 pertes. Mais problème : les VDV ont-elles déployé l'intégralité de leurs troupes disponibles en Ukraine ? Le gars de Rybar est-il crédible ? Qu'entend-il par pertes ? D'ailleurs pourquoi dit-il ça à la télé ? Comme toujours plus de questions que de réponses... Pour essayer de corréler le truc, on peut se reporter aux estimations de morts dans les troupes d'élite russes tenues par la BBC, qui annonce 1425 morts au combat chez les VDV en date du 4/01. Comme les Russes sont, la pudeur slave sans doute, assez discrets quant aux pertes réelles, on peut rajouter 50% à ce chiffre (la BBC scrute la presse et les réseaux sociaux : les chiffres sont donc avérés mais nécessairement sous-estimés) et on arrive à 2100 morts. On multiplie par trois pour avoir le nombre de blessés et on additionne morts et blessés et on arrive 8400 pertes totales au maximum. Bref difficile de réconcilier les deux mais, dans les deux cas, les estimations sont effectuées avec des hypothèses de toute façon discutables. Bref, deux leçons: Très compliqué d'estimer les pertes des belligérants de manière fiable. Les VDV ont malgré tout subi des pertes très sensibles et sont très affaiblies.
  22. Nouvelle étape dans le jeu de chaises musicales chez les généraux russes : Gerasimov est désormais le commandant des forces russes déployées en Ukraine en remplacement de Sourovikine, ci-devant commandant désormais, sera son adjoint. Cela reste cohérent avec l'hypothèse d'une forme de rééquilibrage en faveur de l'armée au sein dans les hautes sphères russe, Sourovikine étant a priori réputé être un allié de Prigojine. Autre hypothèse vue qui n'est pas mutuellement exclusive loin de là, permettre à Gerasimov de récupérer les lauriers de la chute de Soledar. Mais, bon, évidemment, rien de sûr.
  23. Ah mais nous ne sommes pas en désaccord. Je me bornais à dire que je n'étais pas convaincu qu'il faille prendre les chiffres ukrainiens pour argent comptant. Quant à moi, je serais bien en peine d'évaluer si 300 chars c'est juste assez, beaucoup trop ou carrément insuffisant. Pour ça, je vous lis tous avec intérêt. Oui, là c'est sûr Cela étant, même s'ils n'envoient pas de char, les USA ne mégotent quand même pas leur soutien. La dernière rumeur, c'est l'envoi de Stryker selon Politico (mais US cette fois-ci) : D'ailleurs, dans l'article ce passage intéressant quant au sujet dont on discute (traduction perso à l'arrache) : Sans être spécialiste, il me semble quand même qu'il y a un fond de vérité dans cet argument, notamment pour ce qui est de la consommation qui est réputée très élevée sur les Abrams à turbine comparée aux Léopards à moteurs classique. Qui de la capacité de la logistique ukrainienne à encaisser cela ? Est-ce qu'un Abrams endommagé en Ukraine pourrait être plus facilement réparé qu'un Léopard (je veux dire, est-ce qu'il faut le renvoyer aux USA) ? Dans un autre article de Politico : Sont-ce des arguments valides ? Manifestement, il y a aussi des questions sur l'équipement des blindés qu'on envoie et sur l'identification des modèles à envoyer : En gardant en tête que, pour aller dans ton sens et toujours dans le même article :
  24. Je me permets de réagir sur deux points. L'armée ukrainienne donne pourtant des informations que même leurs supporters les plus fervents considèrent généralement comme de la pure science-fiction. Typiquement, les chiffres de pertes russes donnés par les Ukrainiens. Donc, la possibilité d'avoir à discuter des chiffres avec des homologues étrangers (qui disposent pourtant de leurs propres sources d'informations comme en témoignent leur communication sur le sujet) n'a pas l'air d'être un point bloquant au moment de les rendre publics. La notion d'Occident est à mon sens inadaptée en l'espèce dans la mesure où les différents pays qui le composent ont des divergences marquées sur cette question précise : Si on en croit Politico, il y aurait un axe franco-polonais pour faire pression sur Berlin : D'autres pays sont prêts à donner des chars si une actions commune est lancée : Toujours dans le même article : On parle aussi de la Finlande comme donneur potentiel par exemple (rien d'officiel) si l'Europe se lance : Qui plus est, il y a des raisons autres pour ne pas envoyer des chars que le refus de la reconquête des territoires occupés : Prenons la France : Les USA évoquent des raisons similaires (qu'on peut évidemment remettre en cause) au sujet des Abrams, dans le WaPo : D'autres pays auraient, quant à eux, pris des mesures pour faciliter les dons : Les Américains vont envoyer une grosse centaine de chars modernes à la Pologne, pays qui a d'ores et déjà envoyé des chars en Ukraine et veut maintenant envoyer des Leopards. Les Français ont envoyé des chars légers, les Anglais parlent d'envoyer des chars lourds. Sans parler des Allemands qui nagent à contre-courant, même s'il font parfois des demi-tours à 180° (comme avec les Marder que jamais au grand jamais ils ne pouvaient livrer sans que la Bundeswehr ne s'effondre).
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