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licinius

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  1. Le potentiel soviétique est à peu près double de celui des Allemands, ce qui veut dire qu'il faut tabler sur 300 ou 400 divisions maximum au format européen en campagne, en théorie. Le grand problème est de les instruire et de les équiper. Au regard des performances russes de 14/17 les nazis qui peinaient à équiper une armée de 200 divisions pouvaient légitimement penser que les forces russes demeureraient inférieures à leur capacité théorique. Un autre élément important est l'augmentation très rapide des forces soviétiques à l'approche de Barbarossa.
  2. J'ai hate de lire votre opinion sur cet ouvrage que je possède également. Il a été abondamment commenté sur Axis forum mais bien malin qui pourrait donner une estimation parfaite des pertes russes.
  3. Un empire sans qualités, bien vu comme titre. :D
  4. Ce lien n'est pas inintéressant. http://www.ibiblio.org/hyperwar/USA/USA-E-Supreme/USA-E-Supreme-E.html J'ai l'impression que si les Allemands avaient évacué Colmar, s'étaient retranchés derrière le Rhin et étaient restés sur la défensive avec en réserve les forces employées dans la bataille des Ardennes la plaisanterie aurait pu durer encore un bon moment malgré la disproportion des forces.
  5. Il est difficile de savoir ce qu'aurait donné une offensive allemande tardive mais je vais essayer d'apporter ma pierre à l'édifice. Côté allié : 1. Une vingtaine de divisions s'ajoute à l'ordre de bataille, moitié française, moitié britannique. Le BEF devait comprendre 20 divisions à l'été 41. La France a utilisé tout son potentiel humain mais il reste la nouvelle classe d'âge qu'il faut répartir entre l'armée de l'air en faible effectif, une marine insuffisante, la DCA et l'armée de terre, il faut compter avec l'apport colonial. 2. L'armée de l'air française bénéficie sans doute de l'augmentation de la production et des commande à l'étranger, des chasseurs modernes comme le D520 équipent en masse la chasse, c'est une amélioration considérable. Une aviation de bombardement moderne est mise en place, les antiquités sont ferraillées. Les pilotes manqueront probablement pour utiliser au mieux ce matériel, le personnel au sol est rare, l'encadrement déficient et les doctrines mal définies. Le problème n'est donc pas tant une carence matérielle que des limites humaines et une doctrine d'emploi inadaptée. La RAF se renforcera considérablement au moins au niveau de la chasse, on peut dire que sur le papier la Luftwaffe est surclassée. 3. La DCA et l'artillerie antichar, 25mm et 47 mm seront nettement plus fortes, des automoteurs 47mm servant de chasseurs de char. L'artillerie française sera peu modifiée dans son ensemble, les armes d'infanterie telles que les mortiers ou les PM augmenteront un peu la puissance de feu de la troupe. 4. L'arme blindée française va subir, à mon avis, un déclin important. La production de blindés désormais totalement obsolète comme les H39 et R39/40 sera très élevée, les S35 et B1 bis sortiront au rythme de 75/100 par mois. Il est possible que d'autres DLM soient créées mais il faut songer que le commandement français ne devrait pas pousser frénétiquement à la création de grandes unités qui n'ont pas encore fait leurs preuves sur le terrain, la doctrine d'emploi variera peu. Pour résumer il y aura amélioration nette du matériel disponible mais a priori sans que les conceptions et les moyens humains soient sensiblement modifiés. Côté teuton : 1. L'ordre de bataille allemand s'enrichit d'une cinquantaine de divisions, les 156 déjà créées en avril 40 seront, sauf celles à destination statique, rajeunies, entrainées et capables d'actions offensives limitées ou complètes contre 106 dans la version historique. La Wehrmacht gagne plus de 1500 000 hommes entre Gelb et Barbarossa quoique les effectifs âgés soient renvoyés à la vie civile, ce qui est explicable par l'abondance relative des réserves humaines allemandes. 2. La luftwaffe va connaître un accroissement important mais néanmoins modérée car la fabrication des bf109 reste modeste (150/200 par mois). Les bombardiers sont modernisés, notamment avec le ju88. J'ai l'impression cependant que la balance des forces sera moins favorable qu'en mai 40. . 3. La production allemande est importante en fait d'artillerie et en munitions, Les MG 34, PM, mortiers, canon de 10.5, de 15 cm et canons d'infanterie sont nombreux. Selon Overy l'Allemagne produit 6900 canons et obusiers de plus de 7.5 cm en 1940, l'armée allemand disposera donc d'une puissance de feu énorme. Les canons de 8.8 et 5 cm renforceront considérablement le potentiel antichar de la Heer et mettront fin à l'impunité des chars français qui perdent l'atout de la cuirasse. 4. L'arme blindé allemande connaîtra un accroissement important mais c'est surtout la qualité des panzer qui va croître. Avec environ 1000 PZIII à canon de 5 cm, le doublement des PZ IV, la présence d'un grand nombre de Stug III et le renforcement du blindage des PZ T38 et des autres blindés ont peut considérer que la valeur au combat des tank allemands est multipliée. Je crois que sur ce point, malgré l'absence de moyens de mobilité pris historiquement aux Français, la panzerwaffen serait bien plus redoutable en 41 et le temps aurait profité au Reich. Je résumerais le tout en considérant que si des carences matérielles importantes auraient été comblées chez les Alliés le rapport de forces se serait plutôt détérioré au sol et que le temps n'aurait probablement pas permis que soient corrigées les points faibles constatées dans la réalité historique. Je soupçonne que l'invasion allemande aurait eu un élan assez irrésistible, au moins avant que la logistique n'entraine un ralentissement puis un arrêt de l'avance germanique. .
  6. licinius

    D-Day, day of defeat...

    "Pour Manstein, il a proposé à Hitler la nomination d'un commandant en chef "Est" ( et peut être d'un commandant en chef des forces armées ) dès février 1943, c'est à cette occasion que Hitler décide une première fois de le virer mais renonce au dernier moment car Manstein gagne la 3iè bataille de Karkhov Il renouvelle sa demande en septembre 1943 ce qui décide Hitler dès novembre 1943 à le virer ( Model est mis au repos à cette période pour ça ) puis en janvier, février ou mars 1944 à un moment où les 2 hommes se haïssent : lors de cette dernière occasion, Manstein dit clairement à Hitler que les défaites sont la conséquence de sa manière de commander Si on considère la 3iè demande, elle intervient peut être un peu tard pour changer les choses mais les 2 premières demandes sont suffisamment précoces pour permettre de grosses différences à l'Est" Hitler peut au moins reprocher à bon droit à Manstein d'avoir reculé de 1000 km de l'été 43 à l'hiver 44 avec un rapport de force moins défavorable qu'à partir de Bagration.
  7. Oui, on voit sans cesse en effet des fils de discussion sur la ligne Siegfried pour expliquer qu'il suffisait d'attaquer et blablabla...
  8. http://www.victoire-eclair.com/ C'est un ouvrage sur la campagne de 40 écrit par un ancien juge d'instruction hollandais à la retraite, si je ne m'abuse. Il a un style outré, inquisiteur et pamphlétaire, peut-être dû au fait qu'il écrit dans une langue qui lui est étrangère. Il est intéressant parce qu'il prend à contrepied Frieser et qu'il expose plusieurs étapes de l'élaboration du plan de mai 1940. Il nie en termes très violents le rôle de Manstein. La lecture à partir de la page 205 est intéressante même si le style imagé peut rebuter.
  9. L'hostilité d'une grande partie de la generalitat à Hitler est avérée, c'est juste l'idée de putch qui me paraît incertaine d'autant plus que beaucoup de participants sont morts pendant la guerre ce qui rend les recoupements difficiles. Vous avez lu Victoire éclair ?
  10. Pour ce qui concerne la supériorité organisationnelle allemande et leur rigueur supposée je connais un type qui a travaillé en Allemagne, en Suisse et ailleurs comme cadre dans le domaine de l'équipement auto et de la qualité des process de fabrication et qui m'a répondu que l'efficacité allemande était réelle comparaison faite avec les autres pays où il avait pu bosser. Ce n'était pas dans le domaine militaire mais ça ressemblait aux qualités qu'on prête aux têtes carrées (qu'il donne aux boches).
  11. @ Loki Je me demande s'il faut vraiment prendre Halder au sérieux, et même une bonne partie des dires des généraux allemands après guerre. Il y a un côté souvent très "téléphoné" dans leurs déclarations et quand on arrive quelques fois à vérifier leurs positions ça tourne souvent à leur désavantage. Pour en revenir à Munich la guerre était peut-être la meilleure solution quand on connaît la suite mais au moment des négociations je pense que l'on ne pouvait être certain du déroulement des événements, à savoir l'annexion de toute la Tchéquie et la persistance du déséquilibre militaire entre l'Allemagne et la France. On surestimait sans doute la puissance de la Luftwaffe mais, de ce que j'ai vu des forces respectives, la résistance tchèque n'aurait probablement pas été longue. L'encerclement était presque total, les frontières étendues sur pratiquement 2000 km environ et 450 km environ de frontières légèrement fortifiés côté Autriche nécessitaient des effectifs très importants. L'armée tchèque faisait moins du quart de l'armée allemande en temps de paix, elle était partiellement composée d'Allemands et de Hongrois à la loyauté douteuse. Son équipement était tout à fait satisfaisant par rapport aux autres nations, mais les armes antiaériennes manquaient, la motorisation était très faible comparativement aux autres belligérants. La supériorité allemande en dans les airs était importante. J'ai noté que l'armée de l'air en temps de paix faisait 10000 ou 15000 hommes, je suis donc très sceptique sur sa capacité à maintenir dans les airs une flotte aérienne suffisante (l'armée de l'air française faisait, mobilisée, 150000 hommes, si on en prend le tiers, 50000, on comprend que les moyens tchèques étaient fort limités. L'armée allemande mobilisait l'équivalent de 45 divisions, la plupart d'actives alors que les Tchèques opposaient largement des réservistes sur un modèle 1914, malgré la présence d'éléments fort modernes dans leur armement et d'une artillerie impressionnante. L'armée de campagne fait de mémoire 972000 en théorie, mais il semble que beaucoup de sudètes aient échappé à la mobilisation. J'avais réuni sur un autre forum de très bons liens mais certains sont morts, je peux cependant en donner pour ceux qui veulent de la statistique. A mon avis si les Allemands avaient attaqué ils auraient probablement tronçonné le territoire envahi et réduit rapidement l'armée tchèque disloquée pendant que la France serait restée l'arme au pied façon Pologne 39. Le gros avantage pour les Français aurait consisté dans la destruction d'une partie du matériel tchèque et les pertes infligées aux forces allemandes. Les chefs politiques et militaires en auraient-il tiré profit ? Personnellement je crois que non, mais là c'est une pure intuition sans argument à l'appui.
  12. Le problème des troupes coloniales c'est effectivement de les encadrer, de les équiper, de les former, de les loger etc... Mais j'aimerais faire un ou deux remarques. Environ 95% des indigènes étaient analphabètes au moins en Afrique du Nord. L'état physique des recrues était mauvais dans de nombreuses régions comparativement à l'europe (j'avais vu que 73 % du contingent paraissait inapte (?) dans un autre forum). Avec les réserves nécessaires sur les chiffres il faut garder à l'esprit que dans les colonies l'état sanitaire était désastreux (paludisme, parasitoses diverses, malnutrition) comparativement à la métropole où environ 90% des gens jeunes devaient être aptes au service. Que faire militairement des lépreux, des trypanosomés, des gens aveuglés par la cécité des rivières ? Une part de la population de l'empire vivait dans des zones éloignées, difficiles d'accès avec une densité de population modeste, il n'était pas si facile de charger les gens dans un camion comme du fret, il fallait l'aval des chefs locaux dans de nombreux cas et la patience des colonisés n'était pas infinie. Une conscription trop dure aurait provoqué sans doute des révoltes (allez donc chercher un type en rupture de ban dans la savane ou bien au fin fond de l'Atlas). L'Empire nécessitait la maintien de troupes de souveraineté ce qui absorbait des ressources. Je pense aussi que la ponction massive d'individus jeunes et robustes aurait probablement provoqué des problèmes économiques et peut-être des phénomènes de famine là où beaucoup de bras étaient nécessaires. Si l'on fait la somme des restrictions on voit que l'on ne peut tirer des 60/70 millions d'habitants des colonies qu'une fraction des ressources que donnerait une population équivalente en métropole et que de toute manière cela se ferait aux dépens de l'encadrement et du matériel existant (pensons aux divisions de série B ) .
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