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EOA

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  1. Je pense que le nombre de frappes correspond au nombre des objectifs traités. Ces objectifs peuvent nécessiter une ou plusieurs armes pour être traités. Donc 86 est à mon avis un chiffre supérieur au nombre de sorties, et inférieur au nombre d'armes largués. Ils ont aux dernières nouvelles 12 Su 24, 12 Su25, 6 su 34 et 4 Su 30 SM, tous aptes au bombardement à des degrés divers, soit 34 appareils. Entre les Su 25 qui doivent straffer plusieurs fois par jour et qui emportent bombes lisses et roquettes, les Su 25 (8/10 tonnes de d'armement sur 8 hardpoints) et Su 34 (12 tonnes d'armement sur 12 hardpoints), et les Su 30 qui peuvent s'y mettre un peu si besoin, on doit vite atteindre 86 objectifs traités. La difficulté principale étant de trouver ces objectifs grâce au renseignement. Avec une grossière règle proportionnelle théorique, disons 3 objectifs traités en moyenne par jour par avion (je prends un chiffre que je trouve réaliste mais c'est une hypothèse), pour 86 objectifs frappés avec 34 avions, on est à moins d'une sortie par jour par appareil. Et ils doivent faire tourner le parc : des avions sont en maintenance, d'autres font plusieurs sorties, puis rentrent en maintenance quand les autres en sortent etc. Sans oublier la vingtaine d'hélicoptères de combat déployés qui peuvent soit appuyer la progression des troupes au sol, soit traiter les objectifs en terrain découvert en patrouillant.
  2. Si tu regardes bien la carte à Alep le secteur rebelle constitue un saillant étroit qui s'enfonce dans la zone loyaliste. Il est bien plus facile de couper un saillant étroit à la base (ce que le régime devrait tenter de faire) : moins de distance à parcourir, possibilité d'appliquer en un point précis une concentration de force (un schwerpunkt comme disent les allemands) bioen plus l'importante que le défenseur qui dilue ses forces pour protéger toute la longueur du front. A contrario il est plus difficile pour le défenseur de résister à la base du saillant qui va se retrouver sous un déluge de feu (puisque la zone est très étroite et resserée), il n'aura pas d'espace pour manoeuvrer ou pour défendre en profondeur, bref il ne peut que tenir sa ligne principale de résistance coute que coute (pas terrible comme option, ca craquera probablement à un moment). Les rebelles aussi tentent à leur manière d'encercler Alep et de couper la ville du mince couloir d'approvisionnement qui part d'Hama. C'est pour ca que leur offensive d'été dans la plaine d'al Ghab a suivi deux axes : vers Lattaquié et le réduit alaouite, et vers Hama, dont la chute compliquerait gravement la position du régime à Alep. Et c'est également pour ca que les russes et la SAA lancent depuis 1 semaines de fortes contre-offensives dans ces secteurs pour repousser l'ASL. Et les rebelles semblent aujourd'hui sur la défensive : ils contiennent relativement et avec peine la contre-offensive du régime à Hama et sur la plaine d'Al ghab, ils perdent beaucoup de terrain contre l'EI au nord d'Alep, et une éventuelle offensive à Alep de l'armée syrienne renforcée des iraniens et du hezbollah sonnerait à mon avis le glas de leurs ambition de progresser davantage. Ils ont perdu l'initiative pour le moment. Oui je pense qu'on s'oriente davantage vers une opération limité visant à fermer le saillant rebelle des quartiers est à Alep. Et c'est sur que le combat urbain dans les conditions locales risque d'être très couteux. Par contre j'ai beaucoup lu que des renforts avaient été dépêchés vers les fronts de Hama et de l'ouest pour les rebelles, donc certes ca n'a pas du vider Alep de ses combattants, mais je pense que ce n'est pas négligeable non plus. Et si on y ajoute la pression de l'EI au nord, ils ne doivent pas être très serein dans le secteur. On peut aussi envisger que les attaques des derniers jours aient été des diversions ou des points de fixation pour l'offensive principale sur le front d'Alep, ca ne serait pas bête de la part du régime, et ca expliquerait l'importance des moyens de feu et la faible progression territoriale (user le potentiel humain et matériel de l'adversaire importerait plus que de reconquérir des villages dévastés inutiles).C'est assez handicapant de ne pas avoir les chiffres réels des pertes, parce qu'on a beaucoup parler des pertes du régime, mais à mon avis les rebelles ont du déguster aussi. En entretenant trois fronts distincts actifs: ouest d'Al Ghab, nord de Hama et Alep, grâce à l'appui des russes, iraniens et du hezbollah, jle régime devrait parvenir à des résultats. A voir maintenant si ils en ont les moyens. Je parlais de la base assiégée au nord, en territoire EI. Le régime avait annoncé l'intention de la secourir récemment, mais apparemment pas d'évolution majeure sur ce front.
  3. Plusieurs informations très intéressantes qu'on pourrait recouper pour avoir un aperçu de la situation générale. - L'ampleur du déploiement iranien jugé à plusieurs milliers d'hommes supplémentaires qui semble concentré à Alep et à Lattaquié. - Les attaques au nord d'Hama et à l'ouest de la plaine d'Al ghab ont été très violentes et entrainé une forte consommation de matériels et d'hommes pour les rebelles vue la puissance de feu déployée par la SAA et les russes. Elles ont aussi eu le mérite de fixer d'importantes forces rebelles / islamistes modérées et de drainer des renforts dans ce secteur toujours soumis à l'offensive du régime qui progresse lentement. - L'EI de se coté a fortement mordu sur les positions rebelles au nord d'Alep usant un peu plus son potentiel. - Alep comme point de pivot d'une grande offensive pose plusieurs questions : --- Quid de lancer une offensive sans avoir préalablement nettoyé la ville et repris les quartiers est aux rebelles? Cela devrait être la première chose à faire pour les forces loyalistes. --- Quid de l'EI au nord qui vient maintenant au contact du front tenu par les loyalistes, va-t-il continuer à appuyer sur les rebelles ou se retourner vers le régime? Quid de la base assiégée également, va t elle faire faire l'objet d'une offensive de dégagement (peu probable vue la priorité accordée aux opérations anti rebelles). --- Quid de l'axe d'une offensive de grande ampleur à partir d'Alep : vers l'ouest pour tendre la main à des forces qui viendraient de l'est (région de Lattaquié) ? Créer une grande poche d'encerclement avec Idleb et Jisr qui seraient coupées du ravitaillement par la Turquie? Si cette option stratégique peut sembler alléchante, elle nécessiterait néanmoins d'énormes moyens de la part de la SAA et de ses alliés... --- Quid encore une fois de la capacité de résistance des rebelles qui doivent eux aussi souffrir de l'usure et de l'attrition, de celle de la SAA, de la capacité des russes à maintenir la pression de l'appui feu, et enfin des iraniens et du hezbollah à déployer assez de troupes bien formées et équipées pour remporter la décision? Bref entre les frappes russes, la reprise de l'offensive de la SAA à Hama et dans la plaine d'Al Ghab, et l'arrivée apparemment massive de renforts iraniens et du hezbollah, les pions se mettent doucement en place pour assister à de futures opérations de grande ampleur.
  4. EOA

    Les FREMM de la Marine Nationale

    Je réserve ce nom pour notre prochaine classe de porte-avion à 60 000 tonnes embarquant un GAé de 60 appareils chacun, le Colbert et le Richelieu. Voilà. Cela dit avec maintenant 13 régions métropolitaines et seulement 8 FREMM, on peut se poser la question de la pertinence de garder ces noms, certaines régions vont être lésées!
  5. EOA

    Eurofighter

    Ben entre les liens économiques et politiques avec l'Angleterre qui a du bien pousser sur le contrat, et les besoins opérationnels du Koweit qui tendent davantage vers un chasseur / intercepteur de supériorité aérienne, ca s'explique en partie. Surtout que la version T3 et les versions + ultérieures devraient quand même être "à niveau", notamment avec l'intégration du meteor. Par contre j'avais entendu une rumeur comme quoi ces avions seraient peut etre prélevés sur les commandes italiennes (ce qui serait un coup dur pour la chaine d'assemblage). Info ou intox?
  6. EOA

    Les FREMM de la Marine Nationale

    Ah mais loin de moi l'idée de dire que notre FREMM est moins bien que l'italienne! Je trouve juste leur design plus beau! Et c'est vrai qu'en termes de design il y a une vraie différence entre FREMM et HRZ, au niveau des mats notamment et des radars, conséquence de choix techniques différents. Ca n'aurait tenu qu'à moi j'aurais rajouté 2 ou 3 tourelles quadruples de 380mm héhé!
  7. EOA

    Les FREMM de la Marine Nationale

    Non je n'ai pas du tout dit ca. J'ai dit que je trouve personnellement que le design fait plus penser à un navire de patrouille qu'à une frégate de combat de 1er rang. Et je trouve que celle des italiens ressemble plus à un vaisseau de combat. Ca ne concerne pas du tout les capacités de combat de chaque navire mais plutot l'esthétique. Maintenant cet esthétique peut être déterminé par certaines caractéristiques techniques qui elles influent sur les capacités du navire : la mature unique, ou le radar par exemple.
  8. EOA

    Les FREMM de la Marine Nationale

    C'est sur que les gouts et les couleurs ... C'est bien ce que je trouve aussi. On dirait que l'italienne a un design pour la guerre de haute intensité, elle est plus musclée, plus agressive, sans perdre je trouve sa ligne élégante (hormis cette grosse pièce de 127 devant qui prend beaucoup de place). A l'inverse la francaise est davantage taillée dans son desgin comme un gros patrouilleur (au contraire des corvettes gowind 2500 tonnes). La FREMM francaise est désespérement plate, sur sa plage avant avec un minuscule canon qui fait un peu ridicule, et quelques silos VL qui sont loin de remplir le tout, la passerelle tout aussi plate et sans relief (on dirait un truc de patrouilleur type adroit), pas de mature ("de guerre" traditionnelle) et ce radar qui fait un peu cheap qui tourne au dessus, pas d'armement sur les flancs autre que les tubes MM40 (aller 2 pétoires manuelles de 12,7 sans canon de 20mm pour le moment du moins...), une longue plage arrière (dont je ne nie pas les qualités aéronautiques) bien plate encore une fois ... Donc vraiment pas fan du design personnellement mais bon c'est pas le plus important hein! Autant les HRZ étaient bien effilées et impressionnantes, autant ces FREMM on dirait des gros patrouilleurs je trouve. Alors que bon ce sont des frégates de 1er rang. Après je trouve aussi qu'elles manquent de quelques missiles suppélmentaires pour la défense aérienne, d'une pièce d'artillerie plus grosse à l'avant, et d'1 ou 2 CIWS / sadral en plus des brouilleurs pour l'autodéfense. Mais bon on se serait contenté de ca, si on avait pu en avoir au moins 11 ! ...
  9. EOA

    Les FREMM de la Marine Nationale

    - 2 canons de 76 mm (1 à l'avant et 1 à l'arrière) pour les 4 versions ASM. - 1 canon de 127mm (possiblement avec munitions vulcano) et 1 canon de 76mm à l'arrière pour les 6 versions "emploi général" Oui c'est la F 592 Carlo Margottini, version ASM.
  10. Je suis bien d'accord. D'où l'utilité qu'aurait eu une pause opérationnelle des opérations "offensives", qui mobilisent beaucoup de moyens et provoquent des pertes, qui plus est quand les gains ne sont pas au rendez-vous. Ce manque de sérénité est d'ailleurs peut être la raison de cette offensive brusquée, en dépit du bon sens. Cela tend peut-être à vouloir montrer aux russes et iraniens que le camp Assad a toujours les moyens de remporter la guerre. La démonstration n'est pas brillante jusqu'ici ... Maintenant je ne crois pas au changement de leader à Damas sur injonction russo-iranienne, du moins à court terme. Ils se sont trop engagés médiatiquement pour ne pas soutenir Assad. Cette question a du être tranchée avant l'intervention russe et les renforts iraniens. Ils se sont déjà demandés si ca valait le coup, et apparemment ils sont arrivés à la conclusion que oui. Une fois la guerre gagnée pourquoi pas, mais destituer Assas aujourd'hui serait le coup de grâce pour le régime. J'ai quand même l'impression que ce phénomène a atteint son apogé courant 2014, mais que l'approche des rebelles et islamistes modérés du heartland en 2015 a ressoudé la majorité alaouite et les minorités sunnites et chrétiennes loyales. Il y a clairement eu un raidissement de la défense loyaliste après la perte de Idleb, de Jisr, et de la plaine d'Al Ghab. Ce raidissement est du à la fois à la situation tactique : terrain plus propice à la défense, lignes de ravitaillement plus courtes, mais aussi au choc psychologique type "défense du sol de la patrie". Parce aller se faire tuer pour protéger Alep ca motivait moyen l'alaouite moyen, mais quand on lui fait miroiter les hordes islamistes aux portes de Lattaquié, ca motive davantage! On est bien d'accord sur le constat : affaiblissement numérique (pertes, désertions, montée en puissance des milices) et qualitatif (faiblesse de la formation des recrues et pertes des vétérans instructeurs envoyés au front) de la SAA. Les chefs ont peut être vu dans la stabilisation du front alaouite, les "victoires" du Qalamoun et de Zabadani, et l'intervention russe, une opportunité de reprendre l'offensive et de se remettre au centre du jeu. Peut-être que d'un point de vue militaire et opérationnel un pause opérative encore une fois aurait permis de remettre l'armée en état de marche (relativement). Parce qu'on se retrouve avec une SAA presque scindée en deux entre une partie de l'armée qui n'est plus composée que de forces statiques et locales, aptes à tenir le terrain mais inaptes aux offensives de haute intensité, et une autre partie moins nombreuse composée des unités survivantes d'élite qui ont su entretenir leur capital expérience et humain, qui sont dotées des meilleurs matériels et agissent comme les fers de lance ou les pompiers quand il y a le feu à un endroit. C'est un phénomène historique bien observs par le passé : quand on a plus les moyens d'entretenir une armée homogène et efficace, on assiste à une différenciation des forces (exemples de l'armée allemande en 1918 ou en 1944/45). L'occasion d'une pause opérative aurait peut etre permis de résorber un peu l'écart en réorganisant les unités, en améliorant l'entrainement et le matériel, en injectant du sang neuf. Au lieu de ca on consomme un peu plus le potentiel restant dans une offensive qui me parait prématurée et pour le moment peu couronnée de succès. Les facteurs politiques au niveau Etat (Assad) et SAA (grands chefs) ont bien du jouer dans la décision de lancer cette opération.
  11. EOA

    Les FREMM de la Marine Nationale

    Les FREMM francaise ont été concues pour pouvoir porter un 127mm à l'avant (ou un canon de ce calibre), si je me rappelle bien il en était question pour les versions AVT (peut etre ASM?) avant qu'elles ne soient abandonnées. Donc la coque et le bateau sont concus pour naviguer avec une telle pièce. La différence entre la pièce de 76mm et celle de 127mm est d'environ 10 tonnes. Ce n'est pas non plus énorme pour un vaisseau de 6000 tonnes. Elles ont quand même plus de gueule ces frégates italiennes avec leur 127 mm et leur mature ... J'ai lu qu'elles étaient d'ailleurs plus grosse d'environ 1000 tonnes que les notres, avec un rayon d'action et une vitesse supérieure, est ce vrai?
  12. Concernant la défense du heartland alaouite : l'armée ayant évacué la plaine a rétabli le front sur les hauteurs ouest du plateau, difficilement attaquables (l'inverse de la situation où l'armée attaquait vers l'est et butait sur les hauteurs orientales tenues par les rebelles), davantage encore avec l'appui russe à proximité. Donc la menace sur les axes de poussée vers Lattaquié et Tartous semble pour le moment écartée.Si l'armée syrienne et le hezbollah ont reussi leurs contre offensives dans le Qalamoun et Zabadani, il reste d'après la carte des poches rebelles qu'il aurait fallu nettoyer pour sécuriser totalement ces régions. Il s'agit ici d'informations très locales et tactiques dont nous n'avons pas la réponse sur ces cartes mais il serait judicieux de savoir quelle est la situation sur ces deux points de la frontière libanaise, est-elle sécurisée pour de bon sans risque de pourrissement ultérieur ou de contre-attaque rebelle? Je suis d'accord pour la menace qui pesait sur Hama, qui elle-même conditionne la résistance d'Alep quasi assiégée. Mais encore une fois l'offensive me semble ici prématurée. Peut-être aurait-il fallu en premier temps reconstituer les unités, parfaire leur entrainement et leur équipement, attendre que l'effet des frappes russes se fasse réellement ressentir, avant de s'attaquer à une position aussi fortement défendue. Contre-attaquer pour regagner le terrain perdu ou rétablir un front défensif solide sous l'ombrelle protectrice de l'artillerie lourde et de l'appui aérien russe sont deux options qui permettent la défense de la région d'Hama mais qui ne nécessitent pas les mêmes moyens et ne sont pas aussi couteuses en hommes et matériels. Surtout que le terrain ouvert quadrillés par des villages dans la plaine semble plutot propice à la défensive. Qui plus est avec des armes AC guidées comme le TOW avec une portée de 2/3 km ... Avec les fronts du pays alouite et d'Hama solidement tenus, peut-être aurait-il été plus avisé de marquer une pause opérationnelle permettant de reconstituer les unités, d'assurer les positions actuelles, de réduire les poches intérieures qui drainent hommes et matériels, plutot que de se lancer dans une offensive de grande ampleur dont je ne vois pas l'intérêt opérationnel immédiat. Et qui se transforme en une bataille d'usure peu prolifique en termes de résultats. Autant de raisons de démotiver davantage les troupes syriennes. Maintenant si l'offensive s'avérait être un échec ca pourrait être aussi le prélude à un renforcement russe. Ils sont déjà très engagés, envoyer des troupes au sol semblerait la prochaine action logique, à moins que les iraniens et le hezbollah (qui a déjà bien donné) ne fasse un réel effort supplémentaire. Maintenant je suis d'accord avec toi sur le fait que l'attaque frontale de la plaine d'Al-Ghab serait stupide et qu'il faudrait davantage mener un mouvement de contournement par l'est, pourquoi pas en contournant meme Idleb et en s'appuyant sur le point de pivôt que peut constituer Alep.
  13. Je suis quand même étonné que les russes n'aient pas déployé quelques compagnies ou bataillons au sol qui pourraient véritablement muscler la SAA. De telles unités déployées dans un volume limitée feraient office de fers de lance capables de percer les fronts où les rebelles infligent de lourdes pertes à l'armée du régime, permettant ensuite une véritable exploitation, contrairement à cette guerre larvée de position très usante. On pourrait envisager une association des troupes russes et hezbollah - iranienne (à priori plus motivées et entrainées) pour les attaques de haute intensité, et la SAA jouerait ensuite son rôle d'exploitation, de nettoyage et de quadrillage du terrain. De la même facon je trouve surprenante qu'une offensive de cette ampleur soit lancée sur le plateau d'al ghab. N'aurait-il pas été plus judicieux de réduire en premier lieu les poches isolées au nord de Damas, de Homs ou le long de la frontière libanaise plutot que de se lancer dans une grande offensive alors même que les effets de l'appui russe n'ont pas encore commencé à réellement entamer le potentiel de l'ASL? Ces poches encerclées sont davantages vulénrables que la grande région d'Idleb et de Jisr, elles drainent des effectifs importants qui manquent cruellement ailleurs, et constituent des sources de nuisance non négligeables. Cela aurait permis en outre d'engranger des victoires remontant le moral de la SAA, de redorer l'image et la propagande du camp loyaliste, d'aguerrier de d'entrainer davantage les unités syriennes, et donc au final de libérer des effectifs. Se lancer à l'assaut de Jisr et d'Idleb alors que ces épines restent présentes dans le dos du front et drainent d'importants moyens, est-ce réellementr une bonne idée? ... La SAA qui semble s'être refaite une santé n'a pas non plus eu le temps de se remettre en profondeur des chocs infligés au cours des derniers mois. Peut-être ont-ils voulu reprendre directement l'offensive pour ne pas laisse l'ASL se renforcer, mais bon après plusieurs semaines il n'est pas étonnant qu'ils tombent sur un front parfaitement défendu. Et ils perdent en attendant les bénéfices qu'ils auraient pu retirer d'une pausse opérationnelle permettant de souffler, de reconstituer les unités, de parfaire l'entrainement, de profiter des livraisons d'armes modernes. Bref peut-être une offensive lancée un peu trop tot ... Surtout que l'intervention russe et le front nouvellement rétabli autour de la région alouite permettent aujourd'hui une stabilisation : le heartland alaouite n'est plus vraiment sous la menace d'une invasion rebelle.
  14. Des nouvelles de l'offensive à Hama et dans la plaine d'Al-Ghab? J'ai lu hier que l'armée s'était emparée d'une position stratégique qui domine l'ensemble, info ou intox?
  15. D'autant plus que si effectivement le Tigre est peut-être surarmé et lourd pour faire la chasse à trois pouilleux dans le désert, il possède des atouts que n'aurait pas un hélicoptère léger de reconnaissance - attaque type EC 635 (qui pourrait convenir au futur marché de l'hélicoptère interarmées léger) sensé être moins couteux à l'achat. Notamment dans le désert le système d'observation et d'acquisition des cibles, mais aussi et surtout l'allonge de l'appareil. Un Tigre a une portée de 800 km max, là où un EC 635 est limité à 600 km environ, dans le désert ce n'est pas rien. Surtout que le Tigre en emportant des bidons externes supplémentaires peut avoir une allonge jusqu'à 1300 km, je ne pas combien pour l'EC 635. Donc oui ses capacités anti-char ultra modernes et ses protections anti-missiles (par exemple) ne servent pas trop au Mali, mais les qualités d'un hélicoptère de combat lourd (en opposition à la Gazelle ou à l'EC 635) sont tout de même très appréciables. Après l'idéal encore une fois serait d'avoir les deux mais bon ... Réduire la cible du programme Tigre ca serait entretenir une micro flotte couteuse et peu disponible, déjà que 66 c'est pas beaucoup... Le vrai problème c'est que le budget est tout simplement insuffisant pour qu'on supprime "les trous de la raquette". Donc faute d'une augmentation conséquente on n'aura pas d'hélicoptères lourds, d'avions de transport stratégique stricto sensu, d'avion tactique moderne type transall (on pourrait imaginer acheter quelques C 27 ou remplacer les C 235 par des C 295 ce qui apporte une réelle plus value), et les matériels qu'on a sont toujours présents en nombre trop insuffisant : notamment les avions de transport, les hélicoptères de transport et de combat ... Bref rien de nouveau!
  16. EOA

    L'Inde

    Il faut aussi bien prendre en compte que ce ministre de la défense indienne est justement ... un ministre. Qui plus est le ministre de tutelle des industries de défense indienne nationales dont HAL qui a du avaler une grosse couleuvre en admettant qu'elle ne peut pas produire le Rafale sans explosion du coût du fait des investissements à réaliser. D'autre part le 1er ministre a été élu sur son programme "make it in india" et à quelques mois de son élection, ses promesses et l'enthousiasme qu'il a suscité sont encore chauds dans la population, qui ne comprendrait pas une commande de plusieurs dizaines de milliards d'euros, dans un pays à la croissance atone depuis quelques temps en comparaison de ce qu'elle fut il y a quelques années, en faveur d'un achat de Rafale produits en France. Donc d'un côté le 1er ministre doit s'efforcer de demander des offsets pour faire passer la pilulle et d'un autre côté le ministre de la défense fait des sorties pour rassurer l'opinion et brosser dans le sens du poil ses industriels et ses officiers opposés à ce contrat. Ca s'appelle "la communication du ministre", qui n'engage que ceux qui veulent y croire. Le 1er ministre a publiquement annoncer la volonté de l'Inde d'acquérir 36 appareils Rafale, les négociations qui ont duré un peu longtemps en raison des spécifications demandées et de la question des offsets semblent être proches d'aboutir (ce qui n'est pas étranger possiblement à la récente sortie du ministre de la défense), donc attendons tranquillement le communiqué de l'Elysée et de Dassault Aviation qui nous annonceront probablement avant la fin de l'année un joli cadeau de noel!
  17. Exactement. La plus grande chance des blindés syriens c'est d'arriver à franchir vite, en une fois, le premier rideau des défenses anti-char rebelles, et une fois dans le dispositif adverse de le tronconner avec l'appui de l'infanterie mécanisée qui suit. Les premières lignes rebelles dépassées devraient pas la suite, une fois coupée de leurs arrières et fragmentées, être réduites par l'infanterie motorisée. Le tout sous appui constant de l'artillerie et de l'aviation. Mais bon apparemment on est assez loin de ce degré de maitrise tactique et opérationnel des syriens, à moins qu'ils n'en aient seulement pas les moyens. Non seulement la manoeuvre est lente, mais les tirs de suppression et de couverture ne sont pas efficaces puisque des combattants rebelles peuvent faire des cartons au TOW à seulement 2km des troupes. Pas étonnant que leurs T 62 et 72 finissent en carcasses fumantes ...
  18. Plusieurs raisons peuvent l'expliquer : le terrain qui peut se révéler impropre à l'offensive et bénéfique à la défense, les zones de défense adverses qui sont surement concentrées à la base du saillant pour éviter qu'il soit coupé par exemple. De façon général on avance là où on peut, là où le dispositif adverse se révèle le plus faible et qu'il lâche, et après commence l'exploitation. Mais bon vue la lenteur de ces opérations en syrie c'est plus du combat mètre après mètre qu'une offensive foudroyante ... Non seulement les éléments entrainés et bien formés de l'avant guerre ont fondu en raison de l'attrition des combats, des désertions, des trahisons etc. mais ceux qui sont restés doivent mener de front l'instruction des nouveaux équipages et doivent se battre puisque l'armée syrienne a besoin de toutes ses ressources pour tenir tant bien que mal son territoire (jusqu'ici). Donc non seulement la valeur tactique des unités a baissé, mais les nouveaux ne doivent pas être au niveau. L'instruction doit reposer sur l'essentiel nécessaire au fonctionnement du véhicule, mais les syriens ne doivent plus avoir les moyens de former les équipages à la manoeuvre de peloton ou d'escadron interarme qui est presque la plus dure à réaliser en raison de la vitesse d'exécution. Quelques unités blindées d'élite du régime ont réussi à conserver leur niveau tactique globalement intact, mais la majorité des unités n'est plus capable de mener des opérations blindées de haut niveau. Ils servent à renforcer l'infanterie par leur puissance de feu et leur blindage, sans plus être une unité blindée chargée d'une mission ABC. Un comme nos blindés en Afgha qui étaient cantonnés à un rôle d'appui feu direct et de renseignement, dans la durée, au profit de l'infanterie. De ce que j'ai pu voir, les syriens semblent davantage utiliser leurs chars comme des pièces d'artillerie d'assaut ou des ouvreurs protégés d'itinéraire que réellement comme des chars de combat destinés à percer, où à appliquer un choc très fort sur un endroit concentré du front. Peut-être aussi parce qu'il manque d'infanterie mécanisée compétente et d'artillerie au niveau pour accompagner les chars. Et un char qui manoeuvre seul est un char très vulnérable, surtout si l'adversaire possède des systèmes AC modernes face auxquels les T 55/62/72 ne peuvent rien. Il est indispensable pour mener une offensive mécanisée de reconnaitre le terrain et les axes de poussée et de préparer le terrain par un pilonnage d'artillerie, au cours duquel les chars s'élancent avec leur infanterie. Une fois l'infanterie et les blindés au contact, les fantassins doivent protéger les chars des menaces mobiles et discrètes comme les lance-roquette ou les lance-missile. On est clairement très loin de la maitrise de ce savoir-faire sur les vidéos des syriens. On assiste davantage à des tirs d'artillerie mal ajustés et non coordonnées, à des colonnes de véhicules hétéroclites qui avancent bon gré mal gré, et à une infanterie qui ne suit pas vraiment (de ce que j'ai pu voir des vidéos). Donc c'est sur que les chars font d'excellentes cibles pour les tireurs de TOW en face ...
  19. Ce sont probablement des missiles 3M54 Club : portée supérieur à 2000 km pour les derniers modèles apparemment. Lis mieux les caractéristiques des dernières versions E et E1 ;) https://fr.wikipedia.org/wiki/3M-54_Club Est ce qu'il existe des cartes permettant de se rendre compte des mouvements et des opérations menées?
  20. Pas mauvais les pilotes. Le Mi 24 encore et toujours, le char du diable des talebs ...
  21. Ben ils sont quand même très dépendants des US pour l'entretien des masses de matos qu'ils ont sous peine de les voir immobilisées : chars, véhicules blindés, avions etc. Donc peut-être pas de gros contrats d'armement mais c'est presque aussi important. Les S300 c'est confirmé. Ce n'est pas parce qu'ils veulent pour des raisons de prestige les faire défiler au dessus du nouveau canal pour faire passer la pilulle d'un achat si cher en période de marasme que ces appareils ne répondent pas à un besoin opérationnel. Et le Rafale correspond aux besoins opérationnels égyptiens : à savoir un chasseur bombardier moderne, combat proven, et surtout sans restriction sur son usage ce qui compte énormément pour le Caire après le refroidissement avec les US. Le besoin : taper de l'islamiste avec précision en Libye, Au Yemen ou dans le Sinaï sans avoir à rendre de compte à personne. Ils devraient être plutot content de leur achat à l'avenir je pense. Et l'achat en urgence de Rafale répond plus à un besoin opérationnel pressant de la part de l'Egypte qu'à un coup de tête. Franchement ces appels d'offre qui durent dans années pour (type l'inde) pour déterminer quel appareil est le plus adapté au pays ... Quand tu veux un appareil de guerre polyvalent, moderne et possiblement livré rapidement, à l'usage non restreint, le choix du Rafale semble s'impose. Sinon il reste l'eurofighter (lol) ou des appareils russes. A mon avis ils craignent plus les actions de surface ou surtout sous-marines qui pourraient bloquer le canal que des attaques aériennes saturantes. Et c'est une technologie très sensible que peu de pays doivent exporter (?). Donc pour assurer l'ouverture du canal des corvettes et une frégate ASM correspondent plutot bien au besoin. Et pour les BPC c'est un peu plus complexe parce que c'est un besoin qui dépasse le cadre national où l'Egypte accepterait d'être le bras armé du camp sunnite (encore que j'attends de voir) en échange du financement du matériel de son armée. Mais avec la Libye "failed state à risque islamiste" à proximité dont toutes les aires urbaines ou presque sont littoriales, et le Sinaï avec sa longue facade maritime propice aux raids aéroportés, l'achat n'est pas non plus délirant. Après les facilités de paiement ont du jouer c'est sur.
  22. Effectivement autant pour moi. Ma confusion vient que les Klub n'ont été ajoutés que sur la seconde série des corvettes Buyan (projet 21630 versus la version améliorée 21631). Avec deux unités admises au service actif qui transportent chacune 8 missiles. Selon wiki la portée va jusqu'à 2000 / 2500 km (à confirmer). La question est donc pourquoi les russes auraient-ils recours à ces missiles positionnés au loin et plus onéreux alors qu'ils ont des avions sur place? J'aimerais pas être un rebelle sur place en tout cas ... En tout cas si c'est confirmé encore une fois, belle démonstration de force qui va laisser des traces. On dirait que les russes "s'amusent" presque depuis quelques mois/années à afficher leur montée en puissance militaire.
  23. Je te rejoins là-dessus. Rien que pendant la guerre de 14/18 (pas si loin que ca) : les historiens ont mis en avant, dans les raisons qui ont permis aux poilus de résister aux conditions atroces des tranchées (froid, boue, épuisement physique et moral), la constitution physique des soldats, majoritairement issus des campagnes, habitués à travailler comme des bêtes et à vivre dans des conditions spartiates (en comparaison de nos standards actuels). Il est probable qu'aujourd'hui la résultat serait un peu différent ...
  24. J'ai un gros doute quand meme sachant que les russes n'ont dans la mer caspienne que deux frégates légères, quelques corvettes ASM / Patrouille, et des patrouilleurs lance-missile anti-navire ... Je veux bien savoir quel bateau aurait pu lache une bordée de missile de croisière à 1500 km de portée ... Ou alors on parle d'unité de missiles balistiques. C'est quand même étonnant, vu le nombre d'appareils russes sur place qui peuvent faire le travail ... A confirmer donc, mais si c'est confirmé, sacrée démonstratoion de force en tout cas.
  25. Alors là par contre je ne suis absolument pas convaincu. L'Egypte, et ses partenaires, ont besoin de ces matériels d'un point de vue opérationnel. L'Egypte pour lutter contre l'EI dans le Sinaï, et pour se prémunir/préparer contre la Libye. Ses partenaires pour combattre la rebellion houthie au Yemen, et l'axe chiite plus globalement. Et en l'occurence le seul pays arabe sunnite du moyen orient à avoir la capacité humaine (savoir faire, compétence etc.) pour mettre en oeuvre ces matériels modernes et complexes (surtout niveau Marine et Armée de l'air) c'est l'Egypte. Donc oui les relations diplomatiques permettent à l'Egypte de financer ces matériels, mais les Egyptions ont clairement besoin de certaines capacités. Par exemple les égyptiens ont acheté (surement avec des facilités financières des pays du golf vu l'état de leur économie) des S 300 russes pour leur défense aérienne, alors que les relations Russie - Camp sunnite sont au point mort depuis plusieurs années. On parle également de Mig 35 et de Ka 52 ... Donc je pense que pour l'Egypte (pas forcément pour les autres pays du golf) les capacités opérationnelles sont aussi importantes que les aspects diplomatiques, et qu'ils ne peuvent de toute facon pas faire autrement que de se fournir chez les US pour certains matos et chez les russes pour d'autres. Ils démontrent d'ailleurs que malgré leur dépendance financière aux pays du golf, ils conservent une certaine autonomie de décision (commandes russes, appui de l'intervention russe en syrie). Après quand les capacités opérationnelles rencontrent les intérêts diplomatiques, comme avec la France, c'est bingo pour eux... Surtout que le Tigre (hélicoptère d'attaque moderne de classe moyenne rapide et agile) est plus complémentaire avec l'Apache (plateforme plus grosse, lourdement armée) que ne l'est le Ka 52 qui est similaire à l'Apache. Après il faut aussi se dire que la revente des BPC comportait peut-être cette clause tacite : les égyptiens reprennent les BPC et les KA 52, et Moscou ne pose aucun problème (car ils ont quand même été plus que gentils dans l'affaire en ne demandant rien d'autre que le remboursement des frais engagés, même si ca les arrange en ce moment). On ne sait pas vraiment quelles sont les tractations à si haut niveau.
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