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Germanicus

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Messages posté(e)s par Germanicus

  1. Pour la Turquie Daesh and co s'était ceux qui auraient put réglé le problème Kurde sans avoir à ce salir les mains ... De la comprend mieux la souplesse des autorités turques avec les islamistes de passage par la Turquie ...

     

    Je crois que la Turquie vient de rater ce qu'elle recherché depuis un moment ,devenir la puissance régionale ...Et plus sa avance plus je me dis que l'Iran va bénéficier d'un capital important de crédibilité  en tant que puissance régionale puisque ne montrant pas comme les turcs un intérêt de profiter d'une situation pour réglé un problème "personnel" ...

     

    Sa fait une grande différence et une mise en évidence du changement de cap des USA dans la région .

     

    Entre les pétro-monarchies et une Turquie qui n'ont pas hésité à joué un jeux trouble qui a déstabilisé la région le capital confiance en a pris un sacré coup ...

     

    Les US ont compris que les erreurs passés avec l'invasion de l'Irak a vu des "alliés" profité de la situation avec des saoudiens qui voulaient cassé l'arc chiite  ,on avait déjà un doute avec la Turquie qui avait refusé l'accès de troupe US pour l'invasion de l'Irak , mais pas sur le principe que les US envahiraient l'Irak mais que ceux-ci compterait sur les kurdes irakiens pour agir dans le nord de l'Irak .

     

     

    En fait les kurdes ont plus que finement joué et ceux-ci prennent une autre envergure dans la région .

     

    Comme quoi rien n'est immuable est  graver dans la pierre ...

     

    La Turquie a assez mal joué en effet. Avec la rupture de la trêve, les tensions vont sans doute s'exacerber dans les zones kurdes. Sauf que maintenant, le PKK a des bases arrières en Syrie et en Irak. Pour le moment, ordonner des frappes aériennes en violation de la souveraineté territoriale des Etats voisins est possible : la Syrie et l'Irak sont en pleine guerre civile et sont en état de déliquescence. Par contre, si jamais le Kurdistan parvient à émerger, cela risque de complètement changer la donne ... Et qu'est-ce qui peut désormais s'opposer à la constitution d'un Kurdistan autonome ? Pas grand chose : Irakiens et Syriens sont dans l'impasse totale face à l'Etat islamique et aux différents rebelles et tribus qui gravitent autour des insurrections syrienne et irakienne. 

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  2. Tient lors du raid terrestre des FS en Syrie (ou Irak mince je ne sais plus ) on a découvert des documents et clé USB mettant en évidence la collusion entre l' EI et la Turquie .

    Maintenant la Turquie à vraiment l' air très conne ...

     

    Il est quand même "amusant" de mettre sur le même plan Etat islamique et PKK. La Turquie s'est servie des accrochages entre Kurdes et djihadistes sur son sol pour résoudre un problème de politique interne mais également un problème de politique international. Elle peut ainsi répondre aux critiques de la communauté internationale qui l'accusent de soutenir l'Etat islamique, ou du moins de les laisser faire (bon quelques bombardements ne vont pas changer la donne, et l'aide éventuelle fournie sera sans doute redistribué "aux rebelles plus modérés"), tout en mettant à mal le parti pro-kurde HDP et en flattant les électeurs plus nationalistes. Bien entendu, cela se greffe en parallèle sur la peur de voir s'ériger un Kurdistan en Syrie et en Irak (ce qui est pour moi inéluctable). La Turquie a donc bien profité de cette opportunité. 

    D'ailleurs, le PKK est quand même relativement modéré par rapport à tous les groupes rebelles syriens, Etat islamique et Front Al-Nosra en tête ... Pas d'attentats visant des civils pour le moment, seulement des assassinats de policiers et de militaires turcs. La définition politique de "terroriste" ne s'est jamais aussi bien appliquée. 

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  3. Je crois que les milices irakiennes ont déjà fort à faire sur leur territoire. On a aussi pas mal débattu sur ce fils des limites que semblaient atteindre les capacités du Hezbollah. Reste l'Iran, qui vient de conclure un traité sur le nucléaire. Traité qui pourrait l'amener à normaliser ses relations avec l'occident.

    Début 2016 - si le nouveau locataire de la Maison-Blanche n'entreprend pas de démolir l'oeuvre de son prédécesseur - Assad risque de ne plus avoir le choix et de négocier sérieusement avec les kurdes et ce qui restera de l'opposition modérée ...

    Ou alors, cela va accentuer la confessionnalisation du conflit et son extension à l'ensemble du Moyen-Orient. Au fur et à mesure que les puissances (mais aussi les individus) étrangères s’immiscent dans le conflit, de plus en plus de régions sont gagnées par les combats. Au départ, il n'y avait que quelques zones en Syrie. Puis ça s'est étendu à l'Irak, redonnant un nouveau souffle à l'insurrection irakienne. Cela a gagné le Liban avec l'intervention du Hezbollah. Parallèlement aux ingérences des monarchies du Golfe et de l'Iran, le conflit s'est étendu à toute la Syrie. Et maintenant, ça s'agite en Turquie avec l'intervention d'Ankara. Maintenant, l'Etat islamique a des bases opérationnelles dans le Sinaï, en Libye et même en Arabie Saoudite. Un véritable sac de noeud, et la conclusion de cette conflagration ne sera pas heureuse ... Le Moyen-Orient est une poudrière, on a allumé la mèche, c'est parti pour trente années de guerre.

    Personne n'a les moyens de l'emporter, les alliances sont très fragiles (la Turquie, le Qatar et l'Arabie Saoudite ont été en désaccord concernant le coup d'Etat en Egypte). Sans compter que les seules puissances à pouvoir faire cesser les combats ont des intérêts plus importants ailleurs (Etats Unis et dans une moindre mesure Russie et Chine).Je suis très pessimiste quant à l'avenir de cette région.

    Par ailleurs, chaque fois qu'une faction commence à émerger, elle finit par être en difficulté (à cause de la nature de "la guerre au sein des populations", les Kurdes ne peuvent être aussi efficaces dans les zones arabes, etc ...) et par être la cible d'une "coalition" formée par d'autres factions. Le cas kurde est assez emblématique : les différents partis kurdes ont commencé à s'entendre (ce qui étaient loin d'être évident), ont stoppé Daech en Irak, ont libéré un certain nombre de villes prises par les djihadistes, ont repoussé Daech à Kobané et fait la jonction entre deux de leurs enclaves syriennes, et là, les Turcs arrivent pour bombarder. Il est presque évident qu'ils ne vont pas s'arrêter au PKK, surtout si celui-ci réplique massivement (difficile de savoir à quel parti politique appartient un milicen kurde, quand tous ces groupes armées sont mélangés et coopèrent).

  4. Cet attentat est une bénédiction pour Ankara: ils vont pouvoir agir après avoir laissé la région plongé dans le chaos.

     

     

    Un petit attentat et c'est carte blanche pour envahir une partie de la Syrie, abattre Assad et écraser les Kurdes.

    Le retour de l'empire Ottoman avec des régions "sécurisés" qui seront sous perfusion durant minimum une décénnie, passer pour le champion du sunnisme face à l'ogre Perse.

     

    La Turquie a tout à y gagner.

    Sauf....

    Si cela devient un Liban 80 /Viet Nam 60 /Astan  80/2000.

    En effet, j'ai surtout l'impression que la Turquie est forcée d'intervenir contre son gré, et qu'elle va devoir intervenir de manière directe et massive. Ankara ne pourra pas se permettre d'intervenir ponctuellement, surtout sur sa frontière sud. Malheureusement pour elle, elle fait figure d'adversaire pour la quasi-totalité des factions engagées dans la guerre civile. Même les islamistes "modérés" du Front islamique et cie pourraient se retourner contre leur bienfaiteur à terme. 

    Après, j'ai du mal à imaginer comment les Turcs arriveraient à justifier la légitime défense dans ce cas pour intervenir directement en Syrie contre le régime de Bachar al-Assad. Contre des groupes terroristes armés qui la visent directement (et encore le droit international est très strict sur ce point), mais contre le régime en lui-même. Ceci dit, ils sont déjà intervenus en violation complète du droit international à Chypre, donc bon.

     

    Pour moi, c'est une fausse bonne nouvelle : la Turquie ne risque pas de couper l'approvisionnement vers les autres rebelles de Syrie, et son action contre l'Etat islamique risque surtout de déplacer une partie du conflit sur son sol. Par ailleurs, à terme, les Turcs vont intervenir contre les milices kurdes (la seule véritable force capable de s'opposer à l'Etat islamique), ce qui risque de déstabiliser la Syrie, la Turquie, mais aussi l'Irakl (et pourquoi pas l'Iran). On a tendance à oublier que c'est le Moyen-Orient, c'est vraiment l'application de la théorie des dominos.

    Nous l'avons vus : le Liban est au bord de la guerre civile depuis l'intervention du Hezbollah, et il y a eu des combats sur son sol. L'armée turque est certes plus puissante que l'armée libanaise, mais le terrain à la frontière sud de la Turquie est propice à l'existence de mouvements armés pratiquant la guérilla.

  5. - Sur le statut du personnel américain, il est vrai que c'est assez courant que les E-U fasse adopter une immunité pour leur personnel (Japon, Allemagne). Dans le cas iranien, cette immunité était quasi générale puisqu'il couvrait tant bien le personnel civil que militaire, tous assimilés au personnel diplomatique. En Allemagne, le personnel civil n'a pas d'immunité par exemple. 

     

    - Le clergé chiite a était l'un des plus gros perdant de la révolution blanche qui arrive déjà dans un contexte de répression de l'opposition socialistes et du front national (pas Marine hein, je parle de Mossadegh ;) ). En effet, le clergé est traditionnellement composé de grand propriété terrien ( acquis lors de legs, donations,  successions sans héritiers etc.). Ce sont "leurs" terres que le Shah a redistribué. 

     

    A noter que ces immunités ont tendance à agacer la population locale et à développer l'antiaméricanisme, et pas seulement en Iran. En Corée du Sud, un fidèle allié de Washington depuis des décennies aussi par exemple. Il y a de nombreuses manifestations dans Séoul il y a une dizaine d'années lorsque deux soldats américains ont renversé en voiture deux écolières. Au Japon aussi, à Okinawa en particulier. 

  6. http://www.lexpress.fr/actualite/societe/parti-rejoindre-daech-un-djihadiste-revient-en-france-et-raconte-son-histoire_1700289.html#v7lIlMyAv8qOLfqF.99

    "Sofiane est aussi "saoulé" par "les injustices du quotidien", par exemple quand on le place sur une liste d'attente pour obtenir un appartement alors qu'un "un émir local qui a plusieurs femmes, qui est connu, va directement obtenir une grande maison", se lamente-t-il."

    Retrait de nationalité et retour en Syrie ;)

     

    Quand je lis ça, je ne peux m'empêcher de penser à l'expérience bosniaque. On refait les mêmes erreurs, sauf que là, c'est cent fois pire qu'en Bosnie ... 8000 djihadistes étaient passés par la Bosnie. Pour la Syrie seulement, il y a déjà eu 20 000 djihadistes étrangers tués, donc je n'imagine même pas le nombre de djihadistes étrangers qui ont combattu en Irak ou en Syrie (et aussi en Afghanistan). C'est terrifiant. D'autant que le gars n'a pas l'air de vraiment s'indigner des comportements de l'Etat islamique. Ce qui le "saoule", ce sont les passe-droits et les faveurs, mais pas les crimes de guerre. 

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  7.  

    Désolé d’avance de ne pouvoir répondre à toutes ces questions. Néanmoins, même si je les crois capables de reprendre du territoire et in fine de stabiliser le front contre Daech ; ils n’auront très probablement pas les moyens de pénétrer loin dans leur territoire.

     

    En somme, la faiblesse de toutes les parties en présence : une  mobilité opérative et stratégique faible, soit une incapacité à opérer loin de ses bases et dans un territoire qui n’est pas de la même composition ethno-religieuse que les troupes qui y opèrent. En gros les kurdes font des étincelles là où il y’a des kurdes, les troupes chiites des chiites, les sunnites chez les sunnites.

     

     

    Les Kurdes gardent leur objectif en tête, à savoir la création d'un Kurdistan autonome, voire indépendant. Même si l'Etat islamique reste une menace non négligeable pour l'existence même du Kurdistan, ceux-ci ne peuvent plus concentrer suffisamment de troupes pour menacer concrètement. L'échec devant Kobané ou Erbil, et les reconquêtes qui ont suivi (à savoir la jonction entre les deux enclaves kurdes syriennes et la reprise du barrage de Mossoul) ont dû calmer les stratèges de l'Etat islamique. Les Kurdes sont en passe d'obtenir ceux qu'ils veulent : ils ont le contrôle de facto sur le territoire qu'ils revendiquent en Irak et en Syrie. A quoi bon entamer la conquête des territoires arabes sunnites entre les mains de Daech ? Ils sont pragmatiques : les Kurdes ont renforcé leur emprise sur le nord est de l'Irak et de la Syrie, ont récupéré un beau stock d'armes et de munitions et ont gagné le respect de la communauté internationale, alors que dans le même temps, les gouvernements irakiens et syriens sont très affaiblis et seront sans doute incapables de s'opposer à une éventuelle sécession des Kurdes. Il y a des limites humaines et militaires à cette reconquête mais sans aucun doute idéologiques. 

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