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Desty-N

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  1. Les agriculteurs restent mécontents et ce n'est pas la dernière sortie du ministre des finances qui va arranger les choses: Alors ça reste mesuré, mais entre les paysans mécontents et les déclarations gouvernementales pas toujours pertinentes, ça commence à me rappeler fortement notre Hexagone national. Comme quoi, j'avais peut-être raison et on devient prescripteurs de tendance.
  2. La Chine ne va sans doute pas se laisser faire: Pour résumer: Suite à la révocation par le gouvernement néerlandais de la licence d'exportation d'ASML vers la Chine, les tensions entre les États-Unis et la Chine se sont intensifiées. ASML, qui est au cœur de ce conflit, pourrait être affecté par un éventuel boycott de la Chine, bien que l'entreprise assure que ces restrictions n'auront pas d'impact significatif sur ses perspectives financières. D'autre part, la Chine pourrait potentiellement sanctionner les producteurs européens de puces, bien que cela soit peu probable selon l'Observatoire européen des semi-conducteurs. Une menace plus plausible serait un embargo chinois sur ses métaux stratégiques, ce qui pourrait mettre l'Europe dans une situation difficile en raison de sa forte dépendance envers la Chine pour ces métaux. (et merci à Copilot pour le résumé . Résultat assez impressionnant . Quand on sait donner les bonnes instructions ) A priori, Pékin a donc fait un gros stock de machines ASML. J'envisage au moins deux scénarios: - la rétro-ingénierie sur les engins existants. ASML a déjà eu à se plaindre d'intrusions pékinoises ( https://korii.slate.fr/tech/processeurs-asml-accuse-employe-chine-vol-espionnage-donnees-sensibles-lithographie-ultraviolet-embargo. ) Mais c'est un processus complexe, coûteux et long. - le développement de sa propre technologie . Ca collerait plus avec la volonté chinoise de rattrapage technologique ( https://asialyst.com/fr/2023/09/07/chine-peut-elle-devenir-leader-technologique-monde/ ), mais là aussi, ça s'avère complexe, coûteux et long. Comme ces deux options ne sont pas mutuellement exclusives , ça ne m'étonnerait pas qu'elles soient poursuivies en parallèle. Cependant, la moindre machine d'ASML coute 100 millions d'euros et nécessite 18 mois d’assemblage ( https://korii.slate.fr/tech/asml-societe-meconnue-indispensable-industrie-semi-conducteurs-photolitographie-euv ) Le développement d’une technologie similaire nécessiterait probablement des investissements de l’ordre de plusieurs voire de milliards d’euros. La question reste la Chine a-t-elle les moyens de rattraper son retard? Dans le classement des nations les plus innovantes, la Chine se rapproche des 10 premières économies selon l’Indice mondial de l’innovation 2022 ( https://www.wipo.int/pressroom/fr/articles/2022/article_0011.html ), mais elle n'y est pas encore (11ème. La France est 12ème, derrière elle ) Les USA sont second. Cela fait un gros écart à rattraper, alors que Pékin doit aussi gérer une crise économique, un krach immobilier et une population vieillissante qui préfère épargner que consommer. Je ne sais pas si Xi Jinping va échouer, mais le défi est pour le moins ardu.
  3. La situation à Yeonpyeong, telle que rapportée par Le Monde, indique clairement une désescalade plutôt qu’une escalade du conflit. La deuxième salve d’obus tirée par la Corée du Nord était nettement moins intense que la première, ce qui est un signe encourageant. ( https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/06/la-coree-du-nord-a-tire-plus-de-soixante-obus-pres-de-l-ile-sud-coreenne-de-yeonpyeong-apres-une-premiere-salve-vendredi_6209396_3210.html ) Pour en avoir le cœur net, j'ai joint une de mes connaissances qui vit à Séoul. Elle m'a affirmé la capitale sud-coréenne restait calme malgré les incidents à Yeonpyeong. En cas de danger, une procédure prévoit l'envoi de messages d'alerte, et il n'y a rien eu de tel, ce qui suggère que la situation est sous contrôle, au moins pour le moment. Quant aux forces américaines en Corée du Sud, je n'ai trouvé aucune informations indiquant qu'elles se trouveraient en alerte, ce qui infirme la thèse comme quoi elles se risqueraient d'être bientôt dispersées. Je voudrais également rappeler que la Corée du Nord et la Chine, bien qu’ayant une relation historique et stratégique, ont leurs propres intérêts nationaux à protéger. Il serait donc erroné de supposer que la première obéit aveuglément à la seconde. ( https://www.lepoint.fr/monde/la-coree-du-nord-et-la-chine-veulent-renforcer-leurs-liens-11-07-2021-2435015_24.php ) De plus l'article cité par @Titus K semble indiquer qu'une forme de corruption généralisée au sein de l'armée chinoise, compromet ses projets d'actions majeurs à court terme et recule d'autant la date d'une potentielle invasion. Or il faut se souvenir que Taiwan compte mettre un satellite sur orbite en 2026, ce qui de facto, lui donnera accès à la technologie des missiles balistiques et lui permettra de menacer n'importe quel point du territoire chinois. Ce n'est sans doute pas un argument suffisant pour dissuader Pékin, mais cela augmenterait fortement le prix pour conquérir l'île. A contrario, il apparait que le meilleur créneau météo pour attaquer Taiwan, se situe au deuxième semestre de l'année, entre avril et juin, lorsqu'il n'y a ni typhons, ni moussons. User les américains au premier trimestre constituerait donc une tactique pertinente, pour les empêcher d'intervenir au moment crucial.
  4. @herciv : deux îles sont concernées et pour au moins l’une d’entre elle, ce n’est pas la première fois qu’elle se prend des obus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bombardement_de_Yeonpyeong?wprov=sfti1 La précédente attaque remontait à 2010 et avait aussi entraîné une évacuation de l’île. C’est la réaction américaine qu’il va falloir suivre. Il y a 14 ans, ils avaient déployé le Georges Washington et son GAN. Est-ce que quelqu’un sait si actuellement ils ont un PA dans le coin pour faire pareil?
  5. En effet, le même jour, La Tribune consacrait un article à Nvidia, qui faisait le tour des menaces potentielles que l'entreprise pouvait avoir à affronter. On y mentionne les tensions Washington-Pékin, mais uniquement au niveau de manque à gagner. Si la Chine était "à égalité" avec les USA, elle n'hésiterait pas à utiliser ses propres créations, au lieu de celles d'un groupe américain dirigé par un PDG d'origine Taiwanaise. Suite de l'histoire La source de l'article est une dépêche Bloomberg Il semble donc que, dans le domaine des microprocesseurs, la bagarre Chine-USA s'oriente sur la maitrise des technologies pour graver des puces à moins de 7nm, mais que même à 7 nm, il n'est pas (encore?) certain que Pékin maitrise la technologie en toute indépendance. Il est à noter qu'en 2021, Pékin regardait du côté de la techhnologie RISC-V On verra bien ce que 2024 nous apportera en la matière, mais je m'attend à une année riche en péripéties technologiques.
  6. @Patrick si j'ai mis certains propos en mode caché , c'est parce qu'ils relevaient du HS. Tu comprendras donc que je ne vais pas continuer sur la guerre en Ukraine. Par contre, en ce qui concerne le domaine spatial, il y a un point sur lequel je me dois de réagir Je crois que c'est Napoléon qui disait qu'il ne faut pas attribuer à la malveillance ce que l'incompétence suffit à expliquer. Et là, on parle d'Avio : Dans ces conditions, tu comprendras que j'ai un doute raisonnable sur leur capacité de nuisance. Faut-il craindre que les allemands s'y mettent aussi et s'avèrent plus efficaces que les italiens? Je vais dresser un parallèle avec un autre domaine. Voici une quinzaine d'années Berlin a décidé de fermer ses centrales nucléaires. Nos voisins ne cachent pas leurs réticences, voire leur hostilité à l'usage de l'atome (sauf quand il s'agit des bombes atomiques américaines et d'acheter des F-35 ) Pour autant, je n'ai pas trouvé de preuve du genre d'ingérence dans notre industrie nucléaire. Est-ce qu'ils nous ont laissé en plan sur l'EPR, après nous avoir imposé des contraintes pour le moins discutables? Oui, mais je peine à y voir un plan machiavélique prévu des années à l'avance. Pour ce que je connais des allemands, ils ont plutôt tendance à vouloir peaufiner les moindre détail, quitte à perdre la vue d'ensemble (il fut un temps où Mercedes employait des ingénieurs pour travailler sur le bruit des boutons de leurs tableaux de bord ) Dans ces conditions, je les vois plus pointilleux et versatiles que calculateurs froids. De même, je ne crois pas qu'ils aient eu besoin d'aider les anti-nucléaires pour convaincre Greenpeace & cie de monter des actions contre nos centrales ou pour amener au moins un de nos hommes politiques à vouloir fermer toutes nos centrales nucléaires en 2030. (il a "changé" d'avis depuis) Dans le domaine de l'atome, le point où Berlin nous a le plus nui, c'est sans doute au niveau de l'Europe. Mais à partir du moment où Paris s'est mis en ordre de bataille, nos voisins ont dû sacrément en rabattre: Je ne développerai pas plus, car je suis déjà bien HS. Ge que je voulais dire, c'est que je peine à imaginer une offensive organisée de nos voisins contre nos intérêts. Nous ne sommes pas assez importants pour ça (malheureusement, nous ne sommes plus le centre du monde ) Pour mois les allemands sont en plein hubris, un état d'esprit lié à l’excès de pouvoir et de ce vertige qu’engendre un succès trop continu. Le vent tourne (un peu) en notre faveur, gardons nous de ne pas tomber à notre tour dans ce genre excès. Je vais le redire, mais si les allemands veulent la bagarre, ils vont l'avoir. S'ils disent pis que pendre de nos réalisations, on peut leur rendre la pareille. Leurs principales pépites (Isar aerospace, Rocket factory Augsburg …) devaient lancer leur première fusées en 2023. On est le 13 décembre, et j'attend encore. Dans un souci d'équité, je suis allé sur le site de plusieurs des start up que je mentionnais, et j'ai trouvé quelques infos: Lattitude annonce un premier vol pour 2024. Maiaspace pour fin 2025. Idem en ce qui concerne Opus Aerospace. Dark prévoit 2026. Ces petites entreprises ne sont pas connues pour toujours respecter leurs calendriers, mais ça prouve qu'on a pas tant de retard que ça sur la concurrence.
  7. Macron me fait penser à ce décideur à qui on reprochait sa volonté d'apaisement et qui avait répondu: "je serai peut-être le dernier à prendre les armes, mais je serai aussi le dernier à les déposer. " Sinon, petit état des atouts français: Donc on ne part pas de zéro. Si les allemands veulent la bagarre, ils vont l'avoir, mais il ne faudra pas qu'ils viennent se plaindre si on marque des points (après ce que j'ai lu sur ce fil au sujet des déboires de Vega, je choisis charitablement de ne pas commenter les ambitions italiennes )
  8. Je persiste à croire que la grande vertu budgétaire teutonne n'a pas résisté longtemps face à quelques difficultés bassement matérielles:
  9. Le retour d'une arlésienne: D'après wikipedia, cet intérêt de Téhéran pour le Su-35 remonterait au moins au début de la guerre contre l'Ukraine. Quand on voit le temps qu'il a fallu à l'Inde pour acheter du Rafale, on se dit qu'il y a encore de la marge. Blague à part, les sourcils doivent se froncer à Washington, et ils doivent carrément enrager à Tel-Aviv Je reste persuadé que l'Iran sait très bien que, le jour où ils reconnaitront disposer de l'arme nucléaire, l'Arabie Saoudite et l'Egypte se lanceront dans la courser. Se doter de la technologie et rester à un seuil nucléaire d'une dizaine de jours me semble une option tout à fait envisageable pour Téhéran.
  10. La constitution Allemande, d'après ce que j'ai compris, ne fixe pas le budget, mais les règles budgétaires. D'après wikipedia , il s'agit d'un frein à l'endettement voté par le Bundestag en 2009: Mais pas de panique, la chancellerie a déjà trouvé une solution : Je ne peux m'empêcher de sourire, car je me souviens des réactions des médias français, quand Angela Merkel avait fait adopter cette clause. Un (nouveau) grand moment d'auto flagellation. On voit aujourd'hui ce qu'il en est de la vertu budgétaire de nos voisins. Un petit épisode de stagnation économique qui dure un peu trop longtemps et tous les grands principes sont vite oubliés
  11. Encore un reboot: Pour ceux qui ne connaissent pas, cette série dot beaucoup de son intérêt à un personnage. Hitchcok disait qu'il faut un bon méchant pour une bonne histoire. Gargoyles illustrait bien ce principe. Le principal antagoniste s'appelle David Xanatos. Sa spécificité consistait à mettre au point des plans comportant toujours plusieurs alternatives de manière, à pouvoir s'adapter de manière et tirer avantage de n'importe quel situation, même d'une défaite apparente. Sa devise pourrait être "ne pas toujours chercher LA victoire, mais une victoire." Florilège : Je ne sais pas ce que vaudra le série en elle-même, mais si la nouvelle version de Xanatos est réussie, je serai indulgent sur le reste.
  12. Je crains que ça ne soit une condition qui doive encore attendre quelques temps. Sinon, il n'y a pas que de la zone d'Avdiivka dont on a plus de nouvelles. Depuis l'attaque sur les hélicoptères russes, je n'ai pas vu d'informations concernant de nouveaux tirs de missiles Atacms. J'ai raté quelque chose, ou bien les ukrainiens n'en utilisent plus? (au moins pour le moment)
  13. J'avoue que je suis perplexe. Ce qui est décrit là ressemble beaucoup à "l'énergie cinétique d'agitation microscopique d'un objet, (…) due à une agitation désordonnée de ses molécules et de ses atomes." Et ça, ça s'appelle aussi l'énergie thermique, plus connue sous le nom de chaleur. Une des illustrations de l'article parle d'ailleurs de "molecular thermal motion": Le dispositif présenté permettrait donc de récupérer l'énergie thermique d'un fluide en le refroidissant. Le principe n'a rien de nouveau, les scientifiques bossent dessus au moins depuis la révolution industrielle du XIXème siècle. Il faudrait avoir une idée du rendement (théorique) de ce nouveau système pour pouvoir établir une base de comparaison avec ce qui existe déjà dans les machines thermiques classiques. J'espère pour ses concepteurs que ce dispositif s'avérera plus faisable que les roseaux piézoélectriques destinés à concurrencer les éoliennes. Par contre je trouve que le réacteur de l'article de Techno-Sciences aurait pu prendre la peine de glisser les mots "chaleur" ou "thermique" dans son texte . Surtout que le site a déjà publié au moins une information sur une molécule susceptible de transformer la chaleur en électricité.
  14. Pendant la guerre du Vietnam, les USA se sont trouvés confrontés au problème des tunnels. Entre autre dans la zone de Củ Chi. Ils n'ont jamais trouvé de solution satisfaisante: La recherche de la solution technologique miraculeuse n'a pas donné grand chose (déjà à l'époque ) La moins mauvaise méthode consistait à envoyer des commandos spécialisés, des "rats des tunnels". Il se trouve qu'une unité israélienne spécialisée possèderait cette compétence: L'article date de 2012. Il faudra voir si Tsahal possède toujours ce savoir-faire. Vu la manière dont l'IDF a géré l'attaque su Hamas, j'ai quelques craintes.
  15. Désolé, je te réponds un peu tard. Je pensais avoir clairement écrit dans mon message que je ne voyais pas l'Iran tirer en premier un missile balistique Qased sur Israël. Par contre, si Tel Aviv utilisait ses missiles nucléaires Jericho contre Téhéran, cette dernière pourrait riposter en visant les réacteurs de recherche près de Dimona et Yavne. Là où je te rejoins c'est qu'un coup au but sur ces installations consisterait de facto en une attaque nucléaire. L'Iran aurait donc les moyens de répliquer à une attaque nucléaire israélienne, par une action du même ordre, bien que de beaucoup plus faible ampleur. Je croise les doigts pour qu'on en arrive pas là . Il semble que pour le moment, on en reste à la guerre par proxy:
  16. Je crois qu'au début du mois d'octobre, le Hamas n'inquiétait pas beaucoup Israël non plus. Depuis, on a vu ce qu'il en était. Et la barrière autour de la bande de Gaza comportait certain des systèmes de surveillance les plus complets et les plus sophistiqués au monde. L'excellence technologique ne suffit pas toujours. La technologie est un outil, pas la panacée. La question reste politique: Netanyahou est-il prêt à courir le risque qu'un seul missile iranien tombe sur une installation sensible, dégage un nuage radioactif et oblige des centaines de milliers d'israéliens à un exode massif d'un bout à l'autre du pays? Si Téhéran tire le premier, la question ne se pose même pas. Si Tel Aviv prend l'initiative et lance un raid aérien, on est dans l'inconnu. Le plus probable reste une guerre par proxy. Dans cette optisue, ça ne m'étonnerait pas que des barrages iraniens se mettent à exploser "spontanément".
  17. Concernant un hypothétique usage de l'arme nucléaire par Israël contre l'Iran, je voudrais rappeler que, si Téhéran n'a pas la bombe atomique, il possède une gamme assez complète de missiles balistiques. Parmi eux, on compte le Shahab-3, portée annoncée 2000 km: On peut avoir un doute sur sa fiabilité, mais ce missile partage pas mal d'éléments communs avec le lanceur spatial Qased, qui, depuis avril 2020, a réussi trois lancements de satellites sur orbite (le dernier date de septembre 2023). Comme on dit: "une fois c'est un hasard, deux fois c'est une coïncidence, et à partir de trois il faut vraiment se poser des questions." On peut donc d'ors et déjà estimer que l'Iran a les moyens d'atteindre Israël. De plus, les satellites lancés appartiennent à la série Nour, des satellites militaires d'espionnage d'observation. Même avec une définition médiocre, je ne doute pas que Téhéran en a profité pour cartographier le territoire sous l'autorité de Tel Aviv. Or, il se trouve que ce territoire comporte aux moins deux installations de recherche nucléaire, à Dimona et à Soreq. Et ces deux centres possèdent chacun un réacteur nucléaire. Le genre de machine qui n'apprécierait guère un bombardement, même classique… Il me semblerait stupide pour l'Iran d'attaquer les premiers et de lancer des missiles sur Israël depuis leur sol. Ils se feraient vaporiser dans le 1/4 d'heure qui suit. Par contre, si Tel Aviv tirait en premier, Téhéran pourrait répliquer. Et vu la taille de l'état hébreux, le moindre nuage radioactif aurait vite un impact sur une bonne partie de la population… Le jeu en vaut-il la chandelle pour Netanyahou? Pour moi, les missiles de l'Iran lui assurent donc d'ors et déjà une certaine sanctuarisation de son territoire. A condition bien sûr qu'il n'agisse pas ouvertement de manière trop hostile. C'est là sans doute que se situe tout le débat diplomatico-militaire actuel.
  18. Dans l'article posté par @ARMEN56 , tout ce qu'on trouve à ce sujet, c'est C'est un peu l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'ours. Pour rappel, pendant les négociations du Brexit, les journaux britanniques ont mentionné la possibilité que l'Irlande parte avec la GB. Ce genre de rumeur n'a duré que quelques jours, mais les médias français en ont fait leurs choux gras. On a vu ce qu'il en est advenu. Les anglais sont très fort en narration, en story telling, mais parfois leurs grands communiquant, leurs spin doctors, prennent leurs désirs pour des réalités. Jusqu'ici, le moins que l'on puisse dire, c'est que leur wishful thinking n'a pas trop marché.
  19. Bulletin quotidien de l'armée brit. sur le conflit. Cette fois, ils se concentrent sur les missiles qui ont atteint Berdyansk: Comme avec l'arrivée des premiers HIMARS, les russes vont devoir se réorganiser pour s'adapter à l'usage des ATACMS. Je ne doute pas qu'ils vont réussir, leur EM dispose sans doute d'un plan prévu pour ce cas de figure. Si ça se trouve, ils doivent déjà le mettre en œuvre. Mais cette adaptation va prendre un peu de temps et aura des conséquences. Dans le cas des hélicoptères, le repli sur des bases plus éloignées du front, les rendra moins réactifs, retardera leur arrivée sur le champ de bataille, ainsi que le temps qu'ils pourront y passer. Tout cela va provoquer un certain flottement dans les rangs des soldats obéissant au Kremlin. Il sera intéressant de voir si les forces ukrainiennes vont en profiter. Par exemple, le franchissement du Dniepr, à hauteur de Kherson, fait-il partie d'une manœuvre d'ensemble pour tirer profit de l'effet structurel des ATACMS sur l'organisation des troupes russes?
  20. Suite de l'histoire, les Gardiens de la R. viennent d'effectuer un troisième lancement, voici une dizaine de jours: Comme on dit, une fois c'est un hasard, deux fois c'est un coïncidence, et à partir de trois fois il faut en tirer les conclusions. L'Iran a réussi trois lancements en trois ans, ils maitrisent la technologies des fusées, et par conséquent, celle des missiles balistiques à courte/moyenne portée. Le lanceur Qased partage d'ailleurs son premier étage avec celui du missile Ghadr-110, qui aurait une porte de 1 800 km. Cela implique que tous leurs voisins proches sont à portée de tir, ainsi que les bases américaines dans le Golfe Persique. Jusqu'ici Téhéran n'a pas fait preuve de velléités d'expansion, et je ne vois pas de raison que ça change. Par contre toute tentative d'invasion armée de son territoire se paierait cash pour les pays qui la soutiendraient. (je pense tout particulièrement aux installations pétrolières des EAU et de l'AS) De même si, dans l'hypothèses très improbable, où les israéliens décideraient d'utiliser la bombe atomique contre les les iraniens, ces derniers sont désormais en mesure de menacer les installations nucléaires israéliennes (Israël possède deux réacteurs de recherche, IRR 1 et IRR 2) Ca ne vaut pas une bombe atomique, mais ça reste une dissuasion non négligeable. Bref, Téhéran vient de conforter sa place de grande puissance régionale. Le bon côté des des choses, c'est que, avec une telle dissuasion balistique, ils n'ont pas obligatoirement besoin de la bombe A et qu'ils pourraient se contenter de rester au seuil nucléaire. IE ne pas posséder cette arme, mais posséder la capacité de la fabriquer (très) rapidement ( 15 jours?)
  21. Je ranime le sujet, suite à une discussion que j'ai eu cet été sur un site annexe de l'observatoire de Nice. sur le plateau de Calern. C'est là-bas qu'un chercheur nommé Antoine Labeyrie a installé dans les années 70 , le grand interféromètre à deux télescopes (GI2T). Cet appareil, le premier du genre, a montré qu'il était possible de faire interférer la lumière reçue par plusieurs télescopes, afin d'obtenir un pouvoir de résolution plus grand qu'avec un seul télescope. Ca s'appelle un interféromètre optique à longue base et le VLT européen au Chili utilise cette technique pour combiner ponctuellement les images de ses quatre télescopes afin d'effectuer certaines observations. Je m'étais fait la remarque que le successeur du VLT, l'Extremy Large Telecope (ELT) -qui devrait commencer à fonctionner en 2027- ne possédait qu'un seul télescope, ce qui excluait toute possibilité d'interférométrie. J'en ai discuté avec le guide qui nous faisait visiter le plateau de Calern, et il m'a fait remarquer que l'interférométrie nécessitait deux télescopes et que tant l'ELT que le VLT se trouvaient dans le Désert d'Atacama, au Chili. Quand j'ai percuté et que je lui ai demandé si les européens comptaient faire interférer les deux sites, il m'a répondu que c'était un projet qui était étudié… Depuis, j'ai regardé sur google maps et les deux sites sont éloignés d'une vingtaine de kilomètres! J'ai aussi vérifié ce qui existait déjà, et actuellement les plus grands interféromètres optiques existant ont des dimensions oscillant entre 100 et 300 mètres. Le défi technologique m'apparait gigantesque, les difficultés techniques quasiment insurmontables. Mais bon, on disait la même chose de l'interférométrie optique avant qu'A. Labeyrie n'effectue ses premières mesures sur le plateau de Calern.
  22. Analyse de l'IFRI sur l'armée allemande: https://www.ifri.org/sites/default/files/atoms/files/tenenbaum_peria-peigne_la_bundeswehr_face_au_zeitenwende_2023.pdf Les médias ont également diffusé plusieurs interviews d'un des auteurs de cette étude, mais je trouve que le ton s'éloigne de de que j'ai lu de l'étude: Exemple: là où M. Léo Péria-Peigné affirme dans l'Express "L’armée allemande a une stratégie claire, contrairement à la France", l'étude explique de manière plus nuancée "Les défis sont au demeurant considérables pour une Bundeswehr (…) le troisième défi tient à une culture stratégique qui peine encore à s’approprier les nouvelles missions d’une armée dans le cadre d’une armée d’emploi." (p.6) J'espère que les médias n'ont pas succombé à la facilité éditoriale, en sortant des articles du type "nous en France on est nuls, mais l'Allemagne est géniale. Ouin-ouin!" L'étude est très intéressante à lire, mais il faut la lire pour alimenter sa réflexion et se garder des simplifications abusives ou de l'auto-flagellation morbide.
  23. Au Congrès américain, l’aide à l’Ukraine fait les frais d’un accord in extremis sur le financement de l’Etat fédéral Chaque intervenant sur ce forum peut en conclure ce qu'il veut, mais pour moi, ça montre que l'Ukraine doit envisager de pouvoir se débrouiller seule face à son imposant adversaire. Comme Israël en son temps. C'est pour cela que Zelinski pousse à la constitution d'une industrie de défense locale. Mais l'histoire nous montre que, pour un pays, le meilleur moyen de ne pas se faire envahir et d'échapper à l'anéantissement, c'est de se doter de la bombe A.
  24. Ca y est, Taïwan inaugure son premier sous-marin fabriqué sur place: Opex360 met l'accent sur les soutiens étrangers plus ou moins assumés qu'à reçu Taïwan pour éllaborer ce premier submersibles: Ce que j'en retiens: le sous-marin -premier d'une série de huit- sera opérationnel vers 2025 pour l'élaborer, Taipeh a surement bénéficié d'une aide étrangère considérable, principalement anglo-saxonne il sera équipé de torpilles MK-48 et de missiles Harpoon, mais les articles ne mentionnent pas la version de la première (Mod5?) ni si les second pourraient relever du block II+ les taiwanais ont parfaitement conscience de la disproportion des forces en présence Pour développer un peu ce dernier point, je n'ai aucun doute sur le fait que, si la Chine continentale le décidait, elle serait en mesure d'annexer par la force, celle qu'elle considère comme une province rebelle. Toute la stratégie de Taïwan consiste à faire en sorte que le prix à payer pour cela s'avère dissuasif. Un analyste souligne que " le déploiement de ses sous-marins en deux points stratégiques - le canal de Bashi et le détroit de Miyako - suffirait à poser des problèmes à la Chine." Les détroits en question se trouvent au nord et au sud de Taïwan. Ils sont mitoyens avec le Japon et les Philippines. En cas de conflit, ces deux nations -où les USA possèdent des bases…- seraient en droit d'interdire à tout navire chinois de transiter par leur eaux territoriales. Impossible de contourner par le nord: la Corée et le Japon sont trop proches. Pour arriver au Pacifique, il faudrait donc passer par le sud des Philippines. Un voyage long, qui prend du temps. Or, je rappelle que, entre les typhons et la mousson, la météo n'autorise des opérations maritimes hostiles que 2 à 3 mois dans l'année, entre avril et juin. Le conclusion que j'en tire, c'est que 2024 constituerait peut-être le dernier créneau viable pour la reconquête de Taïwan, sans trop de difficulté pour la RPC. Il faut voir le bon coté: si Pékin se lance en avril prochain, ça aura un impact sur l'élection présidentielle américaine. Je crois que F.D. Roosevelt disait "on ne change pas de cheval au milieu d'une rivière."
  25. Je plussoie. Pour moi, ça ressemble beaucoup à la réponse du berger français à la bergère russe. En langage plus fleuri, ça donnerait quelque chose comme "si tu me ch... dans les bottes, je vais venir ch... dans les tiennes." Je me demande si l'Elysée envisage une clause de "piéton imprudent" (notion popularisée par le col. Goya: ~envoi de troupe d'interposition, prête à faire le cou de feu le cas échéant), si jamais ça bardait du coté de la Transnistrie...?
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