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Desty-N

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  1. Puisqu’on est sur le sujet des polluants éternels, il y a une piste pour traiter le problème : Il vaut mieux prévenir que guérir, mais si on est tous concernés, ça pourrait nous éviter des pépins de santé.
  2. Desty-N

    Boeing

    Tu as raison, désolé. J’ai tapé un peu vite sur le chemin du boulot. Je vais corriger. il n’en demeure pas moins qu’on se retrouve avec le même genre de discussion que pour la dépendance allemande au gaz russe. Le capitalisme se réduit-il à la seule recherche du profit à court terme? Les deux exemples que j’ai cité semblent montrer que cette approche présente quelques faiblesses Et, pour recoller au sujet, heureusement que les dirigeants de Boeing n’étaient pas aussi obsédés par leur bilan comptable annuel dans les années 60, sinon le 747 n’aurait jamais volé.
  3. Desty-N

    Boeing

    @herciv sauf erreur de ma part, le Boeing 737 a volé pour la première fois dans les années 60. Il est plus vieux que pas mal de membres du forum Son concurrent direct, l’Airbus A320 a été mis en service à la fin des années 80. Plus récent, les ingénieurs l’avaient conçu pour être évolutif (commandes électriques, usage massif des écrans pour le tableau de bord …) Au début des années 2010, Airbus a remotorisé l’A320 pour gagner en performance. Ils l’ont fait sans grande difficultés, car l’avion avait été pensé dès le départ pour que ça soit possible. Ce n’était pas le cas du B737. Boeing a dû faire un choix: concevoir ex nihilo un successeur au 737, ou « bricoler » ce qui existait déjà. La première option coûtait extrêmement cher, la direction a hésité. Ils ont tellement tergiversé, qu’au final ils n’avaient plus le temps de développer un nouveau modèle avant l’arrivée de l’A320 NEO. Et en fait ça les arrangeait : les décideurs - pour beaucoup en provenance de McDonnell Douglas à la suite d’une fusion - avaient une culture plus financière que technique. (Ils se vantaient « d’avoir transformé Boeing en une compagnie qui cherchait avant tout à vendre des avions et non à les fabriquer ») De leur point de vue, tout ce qui relevait de la R&D ou de la conception relevait plus de la dépense que de l’investissement. Ils ont voulu faire des économies de bout de chandelle et on voit le résultat aujourd’hui Donc oui le 737 souffre d’une conception dépassée. Mais pour y remédier, je crains qu’il ne faille au moins 10 ans à Boeing et je ne suis pas optimiste sur leurs chances de succès. À la limite, il y aurait presque plus de chance pour qu’une nouvelle boîte US profite d’une percée technologique et déboule sur le marché. (Les américains sont excellents dans ce cas de figure, comme le montre l’irruption des vaccins ARN lors de la crise du Covid)
  4. Desty-N

    Boeing

    Sortie du rapport d'enquête préliminaire de l'Agence de sécurité des transports (NTSB) Quatre boulons. Boeing ferait bien de virer tout son service en charge du controle qualité et de remettre à plat les procédures en la matière. Même s’ils s’y mettent tout de suite, il leur faudra au moins 18 mois (audit, potentiellement par un cabinet extérieur + choix des mesures par la direction + formation des ouvriers, des techniciens et des ingénieurs ) avant que ça aie un impact dans les usines. Et je ne m’étendrai pas sur le temps qu’il faudra à Boeing pour regagner la confiance des compagnies ou des clients …
  5. @Stark_Contrast: Un article en français sur le sujet . Pour résumer, il y a un pas en avant, mais ce n’est pas encore gagné.
  6. Ça donnera cependant un peu d’air frais à Kiev. Je suis curieux de voir si le revirement de la Hongrie sera ponctuel ou amené à durer plus longtemps.
  7. L’aide UE arrive, la Hongrie a fait « évoluer » sa position : Ça devrait donner un peu d’air frais à Kiev. @Alexis l’histoire montre qu’il y a une solution pour que le combat s’arrête. La même qui fait qu’aujourd’hui le Pakistan et l’Inde se regardent avec animosité, mais ne vont pas au delà de quelques accrochages. Si, comme la Russie, l’Ukraine avait la bombe A, le rapport de force serait nettement moins déséquilibré. Maintenant, ça me semble difficile pour Kiev de l’acquérir par ses propres moyens, ce qui explique sa volonté d’entrer dans l’OTAN. Mais les ukrainiens ont montré qu’ils n’étaient pas idiots. Les atermoiements du Congrès US, et la lenteur des décisions de l’UE ont dû leur donner à penser. Ça m’étonnerait beaucoup qu’ils n’étudient pas toute les options.
  8. En matière d'informatique et de technologies de l'information, on semble prêt à Pékin à utiliser tous les moyens, même … les plus réguliers : Contrairement au cas des restrictions américaines sur les microprocesseurs, la Chine parait déterminée à faire appel aux instances internationales. J'y vois une marque du pragmatisme de Pékin, mais je me demande aussi s'il ne faut pas y voir le symptôme d'une inquiétude ? La Chine doit déjà rattraper son retard dans le hardware. Auront-ils les moyens de faire de même dans cette nouvelle branche du software, qui vient d'apparaître? Je ne peux pas exclure que Biden envisage de les pousser à épuiser leurs ressources en se dispersant. Pour être précis, ce n'est pas un retard de la Chine sur l'Amérique, mais sur une toute petite poignée d'entreprises américaines, que même leurs compatriotes concurrentes ont du mal à suivre. Je dirais qu'il y a deux sociétés précurseurs : Open AI et Microsoft. J'ai souvent critiqué cette dernière, mais je dois reconnaître que depuis une quinzaine de mois, ils mènent une guerre de mouvement sans accrocs (puisqu'on est sur Air Defense, je file la métaphore guerrière ) Donc si même les concurrents américains ont du mal à suivre, je ne suis pas sûr que les entreprises chinoises vont pouvoir faire beaucoup mieux. Il va être intéressant de voir si Pékin, au delà d'un rattrapage technologique -très efficace et plutôt malin- va être capable de mener une course à l'innovation avec les USA. A ce jeu, depuis le début du XXème siècle, personne n'a gagné contre les américains. Le Japon leur a donné quelques sueurs froides à la fin des années 80, mais c'est bien fini. Xi JinPing va-t-il réussir, là où tous ont échoué...?
  9. Desty-N

    Mirage III E

    Désolé si je je casse l'ambiance, mais pour ARPA, vu ses propos, j'aurais plutôt tendance à dire qu'il a sans doute volé dans un avion (de chasse?). Et peut-être qu'il est allé se balader dans des coins sympas. Mais il a pu tout aussi bien lire des trucs intéressants et parler avec des personnes qui avaient bourlingué. Il n'y a pas toujours besoin d'agir dans un milieu pour le connaître. Il parait qu'Eric Rochant n'a visité la DGSE que plusieurs années après avoir tourné Les patriotes. A titre personnel, ça ne m'étonnerait pas qu'il y ait des honorables correspondants, voire des membres de différents services, qui viennent jeter un œil à ce forum. Air-Defense est trop bien pour qu'ils se privent de nos analyses. Mais dans ce cas, il doit y avoir aussi quelques visiteurs venus d'ailleurs . J'espère juste que tout ce petit monde ne perd pas de vue qu'avec internet, le plus dur ce n'est pas d'accéder à des informations, mais de savoir trouver la bonne. Et pour recoller au sujet , j'ai écumé YouTube et trouvé une vidéo courte sur l'interception de 1967 (en anglais): ainsi que des explications assez exhaustives , mais nettement plus longues, toujours en Anglais : L'incident avec l'avion espion US est mentionné vers 11mn30. A priori, après l'interception de leur U2 les américains ont arrêté de l'utiliser au dessus de la France. Ils sont passés au SR71
  10. Dans la série occasion manquée, il y a une série russe récente qui rencontre beaucoup de succès ...en Ukraine. Elle s’appelle “Slovo Patsana. Krov na asfalte” (~“Parole de garçon. Du sang sur l’asphalte” / The Boy's Word: Blood on the Asphalt, sortie en novembre 2023 sur la plateforme Start) Ca raconte l’histoire de jeunes adolescents qui se battent contre les gangs ennemis du bout de la rue dans les rues du Tatarstan soviétique (qui n'avait pas l'air particulièrement riant ), à la fin des années 80. La série est ponctuée d’insultes en patois russe et de violentes bagarres. Déjà sept millions de spectateurs en Russie. Là où ça devient intéressant (ou ironique) c'est que le succès dépasse les frontières russes et s’exporte dans d’autres pays d’ex-URSS comme le Kazakhstan, la Biélorussie… et l’Ukraine, ce qui n'amuse guère les autorités. A priori bien que la série ne fasse aucune référence à la guerre en Ukraine et évite les messages politiques, l’enthousiasme du public ukrainien, pose problème à Kiev. Les internautes ont piraté les épisodes malgré l’interdiction du ministère de la Culture… (comme quoi, il y a des valeurs ou des pratiques qui transcendent toutes les barrières ) Il semble que ça pose problème parce que le feuilleton est financé par un organisme d’Etat russe. Résultat, on trouve des gens pour condamner le visionnage de Slovo Patsana, synonyme de glorification de l’Union soviétique, voire d’une forme de “sympathie” avec l’ennemi . Ca me rappelle ce que j'avais lu sur la 1ère mondiale (mention spéciale pour A l'est d'Eden de Steinbeck ) Je trouve ça ironique, parce que ça montre que la Russie conserve un soft power non négligeable, auprès de ses anciens pays satellites. Vlad avait une carte à jouer, autrement plus subtile qu'une masse de chars franchissant la frontière.
  11. Desty-N

    Mirage III E

    Il y a un détail qui a retenu mon attention dans le récit du général Pessidous: Ca m'a immédiatement fait penser à ça: Vers 1mn51, Goose prend également une photo, avec un polaroïd. Après quelques recherches, il semble que les chasseurs de l'US Navy étaient également dotés d'appareils photos pour récupérer des infos le cas échéant. Ce qui m'amène à ma question: comment ça se passe aujourd'hui? L'équipage d'un chasseur emporte toujours un appareil photo? Numérique? Ou un téléphone portable sécurisé? A moins que les chasseurs modernes ne soient tellement numérisés qu'on considère que toute information importante sera enregistrée?
  12. Desty-N

    Mirage III E

    Bizarrement, je n'ai pas vu sur ce fil une anecdote quasi mythique au sujet du Mirage III E : Pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire, c'est digne d'un film .
  13. Je n'ai pas vu passer cet article qui me semble tout )à fait à sa place sur ce fil: Je n'ai accès qu'à une partie de l'article, donc j'ignore ce que Moscou a prévu au cas où le pont de Crimée serait détruit. Si quelqu'un peut compléter mes infos, ça serait bien, mais je note que la Russie envisage sérieusement qu'on puisse atteindre cette infrastructure vitale. Il reste à savoir combien ils sont prêts à investir pour y trouver une alternative et de quelle manière? Je me pose les mêmes questionnements concernant les gazoducs de Nordstream et le choix allemand de la dépendance au gaz russe. Un choix continu depuis une vingtaine d'années, et qui va à l'encontre d'une règle élémentaire de bon sens en matière de gestion d'entreprises : il ne faut jamais dépendre à plus de 50% d'un fournisseur. Le processus de décision en RFA reste pour moi extrêmement nébuleux. La réponse de @Manuel77 -axée sur la capacité de certains personnages à peser dans l'ombre- présente cependant l'avantage de pouvoir s'appliquer aussi à Nordstream. Si on considère que Poutine a réussi un coup de maître en recrutant Gerard Schröder, et que ce dernier est devenu un agent d'influence au service de Moscou, alors on comprend mieux. En 2023, le parlement de la France a enquêté sur les influences étrangères visant à influencer ou corrompre des relais d’opinion, des dirigeants ou des partis politiques français. Si ce n'est pas encore le cas, il serait peut-être bon que le Bundestag fasse de même. @Alexis merci pour ton argumentation et ton parallèle avec la France occupée, mais on peut faire la même démarche avec la guerre d'Algérie ou l'invasion soviétique en Afghanistan, et arriver à la conclusion que le Kremlin va s'épuiser à maintenir une occupation qui lui dévorera ses ressources.
  14. @Manuel77 si je comprend bien tu considères que l'Allemagne aborde les choses en privilégiant une vision axée sur l’économie, avec une approche aussi pragmatique que distante de la géopolitique et sans objection en ce qui concerne une dépendance à l’énergie, notamment le gaz naturel. Elle privilégierait les actions économiquement avantageuses et les présenterait après coup comme étant astucieuses sur le plan géopolitique et elle aurait a tendance à rester dans une stase jusqu’à ce qu’une catastrophe inattendue provoque un changement important. Les Verts feraient exception à ces règles et présenteraient des caractéristiques particulières du fait de leurs liens plus distendus avec l’économie ou les syndicats, mais ils bénéficieraient du soutien d'une part non négligeable de la population. Bref, il y aurait un équilibre instable et changeant entre pragmatiques et idéalistes. C'est marrant, ça me rappelle la France A la base, le post que j'ai écrit en début de semaine visait à comprendre comment la RFA a pu commettre des erreurs dont on enseigne à se méfier en France au niveau bac+2 (ce qui ne nous empêche d'ailleurs pas toujours de les commettre pour autant) A la lumière de différentes interventions, mon hypothèse actuelle est qu'il y en effet un faible intérêt chez les dirigeants allemands pour la géopolitique. De temps en temps, une figure émerge qui sait prendre de grandes décisions et instaurer un cap. La RFA a eu la chance inouïe d'avoir eu coup sur coup deux de ces hommes. H. Kohl a su imposer la réunification, malgré les réticences d'une bonne partie de ses voisins (à commencer par la France), mais il a aussi réalisé que, pour calmer les inquiétudes, il fallait donner des gages. D'où le traité de Maastricht et l'Euro. Après une période de flottement, Gérard Schröder a fait voter les lois Haarz et (re)posé les bases d'une politique étrangère qui s'appuyait : sur la Russie pour l'énergie, sur la Chine pour la croissance économique via les exportations, sur les USA pour la défense. Par contre, depuis 2004, c'est le vide. Angela Merkel est une remarquable tacticienne politique, qui a su mettre sur la touche ses rivaux de tous bords et gagner chaque élection sans coup férir, mais je cherche chez elle une fulgurance en politique étrangère. Elle a perpétué la prospérité économiques sur les bases instaurées par son prédécesseur, mais plus je me plonge dans "le piège Nordstream", plus je m'interroge sur sa vision stratégique, voire sur son bon sens. Outre l'abandon du nucléaire, sur lequel je partage le point de vue de @Shorr kan , je viens de lire que, lors de la crise gazière de 2009, l'Allemagne n'a évité les ennuis qu'en puisant dans ses stocks. Et pourtant en 2022, l'Europe a du prendre en catastrophe des mesures pour obliger ses membres à faire des stocks avant l'hiver. Les anglais disent “screw me once shame on you, screw me twice shame on me”, et ça vaut aussi en économie
  15. C'est encore mieux que ce que j'avais proposé, ça me va très bien
  16. Je n'ai pas le temps de répondre à tout, mais j'ai pu vérifier quelques points (grâce à ChatGPT et Copilot ) avec des résultats contrastés. Le RU est toujours la 6ème puissance économique mondiale (derrière l'Inde son ancienne colonie...) mais avec un taux de croissance sur 2020-2022 de 0.2% en moyenne contre 0.57% pour la France et 0.77 pour l'UE. A ce rythme-là, d'ici 2-3 ans, la France aura rattrapé la GB. En ce qui concerne les facs, c'est plus nuancé. Oxford et Cambridge tirent, comme toujours leurs épingle du jeu et de manière générale les étudiants chinois compensent les pertes européennes . Mais le point WTF, c'est au sujet de l'Ukraine : Depuis quand la défense fait-elle partie des attributions de l'UE?
  17. Sauf quand la bombe est américaine et emmenée par un avion allemand (acheté aux américains) Pour le reste de ton post, le temps me manque pour y répondre maintenant, mais l’idée de lancer les Nordsream pour contourner la Pologne me semble à creuser. Sauf qu’elle ne répond pas à des critères purement économiques, mais aussi géopolitiques. Tout comme ton hypothèse pour expliquer l’abandon des réacteurs nucléaires allemands. Et c’est justement un des points qui fait actuellement débat sur ce fil. (Je penche du côté de l’importance des facteurs géopolitiques)
  18. @Manuel77 merci pour ta réponse, mais je dois te faire la même remarque qu’à @Wallaby : ton raisonnement n’explique pas le renoncement à l’électricité atomique. Il faut au moins un élément supplémentaire non économique pour justifier l’abandon des réacteurs nucléaires.
  19. Le problème de ce raisonnement c’est qu’il n’explique pas pourquoi la RFA a abandonné le nucléaire. A minima, il faut introduire un facteur supplémentaire qui permettrait de comprendre le renoncement à l’énergie atomique. Sérieusement ? Désolé, mais il va falloir argumenter, parce que ça fait théorie du complot. Le même président parfois qualifié d’euro béat et qu’on soupçonnait d’être prêt à sacrifier Dassault sur le fil dédié au Scaf, faisait semblant de cajoler Berlin pour mieux les poignarder dans le dos?
  20. Ça je ne le conteste pas. Ce qui me contrarie, ce sont les articles où les auteurs, forts de la sagesse que leur apportent plusieurs années de recul, dénoncent doctement les responsabilités des uns et des autres, tout en expliquant qu’on aurait dû écouter un homme providentiel qui avait vu juste. Sauf que l’homme en question était aux manettes. J’aurais nettement mieux accueilli un texte plus nuancé.
  21. Je suis en train de lire "Le piège Nord Stream" de M. Van Renterghem. Je suis loin de l'avoir fini, mais vers le 6ème chapitre, il y a une interview de Sigmar Gabriel qui a été ministre fédéral et/ou vice chancelier entre 2013 et 2018. Il mentionne quelques point assez intéressants qu'il me semble bon de rappeler: La République fédérale d'Allemagne (RFA) aurait conditionné la réalisation de Nordstream 2 à la mise en œuvre des accords de Minsk Gerard Schröder, avait une vision différente de celle de sa successeur Angela Merkel concernant la sortie de l'énergie nucléaire. Alors que Schröder préconisait une transition plus progressive, à la suite de Fukusima, Merkel a opté pour une sortie plus rapide, ce qui a marqué un tournant significatif dans la politique énergétique allemande Sigmar Gabriel- figure importante du Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD)- a justifié dans une interview que la part de marché du gaz russe en Allemagne dépasse 30% en raison de … la loi du marché! Il estime qu'au sein du SPD, l'Ostpolitik initiée par Willy Brandt, était devenue une idéologie quasi intouchable, qui peut expliquer le renforcement des liens commerciaux avec la Russie Le point 1) me semble tout à fait acceptable, mais dans cette optique, l'invasion de l'Ukraine aurait dû entrainer immédiatement l'arrêt de Nordstream 2. Je crois qu'on peut dire qu'il y a eu quelques atermoiements en 2022. Le point 2) montre bien qu'Angela Merkel avait des marges de manœuvre dans sa gestion du pays. Pourquoi s'est-elle à ce point là reposée sur la Russie? Je n'ai pas encore trouvé la réponse dans le livre et celle de S. Gabriel au point 3) me laisse perplexe. D'abord car je trouve savoureux qu'un social démocrate se fie autant à la loi du marché. Ensuite, parce que soumise aux même contraintes, la France a su diversifer ses sources d'approvisionnement (https://www.ouest-france.fr/economie/energie/gaz-naturel/pourquoi-la-france-est-moins-dependante-au-gaz-russe-que-ses-voisins-f5ab5620-883a-11ec-83fb-10f9670fd651 ) Quand au point 4) …. Dans les années 90, on m'expliquait déjà dans mes cours de productique que si un fournisseur vend à une entreprise plus de 30% d'une ressource dont elle ne peut se passer, il devient un "fournisseur critique" à traiter en conséquence. (diversification des sources et constitution de stocks) A coté de ça le gouvernement allemand a déclassifié une évaluation de sécurité top-secrète sur le pipeline Nord Stream 2, effectuée en octobre 2021, qui affirmait que les approvisionnements en énergie “ne seraient pas mis en danger” par une dépendance accrue au gaz russe (https://www.politico.eu/article/germany-release-merkel-era-assessment-saying-nord-stream-russia-gas-pose-no-risk/ ) Je n'ai pas réussi à trouver qui étaient les auteurs de ce document et s'ils étaient des partisans de l'Ostpolitik, mais j'espère que le service qui l'a émis s'est quelque peu remis en cause. Parce que le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il n'a pas visé juste.
  22. Désolé, mais l'article que tu as toi-même cité commence par mentionner le Centers for Disease Control and Prevention : C'est une agence fédérale qui dépend du gouvernement basé à Washington, et donc, entre 2016 et 2020, de Donald Trump. Si le NYTime estime que le CDC a "raté la réaction à la pandémie", alors jusqu'à 2020 Trump en porte la responsabilité. Wikipedia consacre un article complet à l'action du gouvernement fédéral américain lors de la pandémie, et cet article comprend une partie dédié à la gestion par les équipes de Trump : https://en.wikipedia.org/wiki/U.S._federal_government_response_to_the_COVID-19_pandemic#Trump_administration_(2020) avec d'ailleurs plusieurs paragraphes, au sujet des pressions exercées par le président sur les agences. On peut considérer que la crise aurait été mieux gérée si l'administration avait suivi les instructions de Trump (), mais qu'on ne me dise pas que l'état fédéral n'a joué qu'un rôle mineur dans cette crise, ou que Trump ne porte aucune responsabilité dans cette période. Il a même créé une "White House Coronavirus Task Force" , qui me semble tout-à-fait appartenir à la catégorie des "bureaucraties de la santé publique" que ton article critique.
  23. Ce qui donnera d’autant plus de crédit au récit comme quoi les élites se liguent contre les « vrais gens ». Édit : @Boule75 Loin de moi, l’idée de vouloir relancer la polémique sur le grand Charles , mais beaucoup de ceux qui ont cru qu’il les comprenait s’en sont mordus les doigts. Jusqu’au Petit Clamart et si delà.
  24. Sauf erreur de ma part, Trump était président au moment de la pandémie. Bonne ou mauvaise, la gestion de cette période lui incombait.
  25. Ca risque surtout de donner du crédit à la théorie populiste comme quoi les élites se liguent contre les représentants des "vrais gens" et leurs légitimes aspirations. Trump en joue à fond auprès de son électorat en ce moment, pour expliquer les procès qu'on lui fait. Je ne sais pas combien de temps durerait une procédure visant à faire interdire l'AFD, mais je crains que les dirigeants de ce parti n'en profitent pour se poser en victime. Et dans l'ex-RDA, où ils arrivent déjà en deuxième position, ça ne m'étonnerait pas qu'une partie non négligeable des électeurs y voie une conspiration de l' "ouest". Au final, je pense que ça sera contre-productif, voire un aveu de faiblesse. Je sais qu'il y a un fâcheux précédent historique, mais obliger l'AFD à travailler en coalition et à assumer des responsabilités me parait une meilleure approche. Se confronter au réel oblige souvent les dirigeants à en rabattre . Il faudrait juste espérer que l'état de droit allemand s'avérerait assez solide pour empêcher les abus de pouvoir.
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