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@herciv sauf erreur de ma part, le Boeing 737 a volé pour la première fois dans les années 60. Il est plus vieux que pas mal de membres du forum
Son concurrent direct, l’Airbus A320 a été mis en service à la fin des années 80. Plus récent, les ingénieurs l’avaient conçu pour être évolutif (commandes électriques, usage massif des écrans pour le tableau de bord …) Au début des années 2010, Airbus a remotorisé l’A320 pour gagner en performance. Ils l’ont fait sans grande difficultés, car l’avion avait été pensé dès le départ pour que ça soit possible. Ce n’était pas le cas du B737.Boeing a dû faire un choix: concevoir ex nihilo un successeur au 737, ou « bricoler » ce qui existait déjà. La première option coûtait extrêmement cher, la direction a hésité. Ils ont tellement tergiversé, qu’au final ils n’avaient plus le temps de développer un nouveau modèle avant l’arrivée de l’A320 NEO. Et en fait ça les arrangeait : les décideurs - pour beaucoup en provenance de McDonnell Douglas à la suite d’une fusion - avaient une culture plus financière que technique. (Ils se vantaient « d’avoir transformé Boeing en une compagnie qui cherchait avant tout à vendre des avions et non à les fabriquer ») De leur point de vue, tout ce qui relevait de la R&D ou de la conception relevait plus de la dépense que de l’investissement.
Ils ont voulu faire des économies de bout de chandelle et on voit le résultat aujourd’huiRévélationIls sont aussi malins que les allemands qui ont tout misés sur le gaz russe !
Donc oui le 737 souffre d’une conception dépassée. Mais pour y remédier, je crains qu’il ne faille au moins 10 ans à Boeing et je ne suis pas optimiste sur leurs chances de succès. À la limite, il y aurait presque plus de chance pour qu’une nouvelle boîte US profite d’une percée technologique et déboule sur le marché. (Les américains sont excellents dans ce cas de figure, comme le montre l’irruption des vaccins ARN lors de la crise du Covid)
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Sortie du rapport d'enquête préliminaire de l'Agence de sécurité des transports (NTSB)
CitationLe Boeing 737 MAX-9 d'Alaska Airlines qui a perdu une porte peu après son décollage de Portland (Oregon) le 6 janvier livre ses premiers secrets. Ils sont à peine croyables. Selon le rapport d'enquête préliminaire de l'Agence de sécurité des transports (NTSB), publié mardi, quatre boulons censés bloquer la porte de l'avion étaient manquants. (…)
https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/incroyable-il-manquait-les-boulons-censes-bloquer-la-porte-du-boeing-737-max-qui-s-est-detachee-en-plein-vol-989890.htmlRévélation(…) Pour rappel, cette porte servait à boucher une issue et n'avait pas vocation à être ouverte, ce modèle possédant déjà suffisamment de sorties de secours dans cette configuration.
Des employés de Boeing ont retiré les boulons
L'absence d'usure ou de déformation autour de certains trous « indique que quatre boulons prévus pour empêcher que la porte-bouchon ne se déplace vers le haut étaient manquants avant qu'elle ne bouge », fait valoir la NTSB, qui a recueilli des documents écrits et des photos montrant que des employés de Boeing ont retiré quatre boulons situés à ces emplacements lors d'une inspection à l'usine de Renton, près de Seattle (Etat du Washington) avant la livraison de l'avion, en octobre dernier. L'opération avait été réalisée pour remplacer cinq rivets endommagés dans l'habitacle de l'appareil. D'autres clichés pris après le changement des rivets montrent qu'en trois points au moins, les boulons n'avaient pas été réinstallés.
Avant la publication de ce rapport, Alaska Airlines avait déjà fait état d'« équipements mal fixés » après des inspections préliminaires. De son côté, sa rivale United Airlines avait découvert, lors de vérifications, des « boulons qui nécessitaient d'être resserrés ».
La FAA très critique à l'encontre de Boeing
Face à la multiplication des déboires de cet appareil ces derniers mois, le nouveau patron de l'Agence américaine de régulation de l'aviation civile (FAA), Mike Whitaker, a estimé, lors de son audition ce mardi devant la sous-commission de la Chambre des représentants sur l'Aviation, qu'il était nécessaire de renforcer la supervision de Boeing, mais aussi de l'équipementier Spirit Aerosystems, le fabricant du fuselage du 737 MAX.
Mike Whitaker a déclaré que la FAA comptait poster de manière permanente des inspecteurs sur les sites de production de Boeing, estimant que le « système actuel ne fonctionne pas ».
« Je conviens certainement que le système actuel ne fonctionne pas, parce qu'il ne fournit pas d'appareils sûrs. Nous devons donc changer cela », a-t-il dit.
« Ce qui m'importe, c'est que Boeing fabrique des avions sûrs », a renchéri le patron de la FAA. « Si vous n'avez pas cette culture de la sécurité, je pense qu'il est difficile de faire des avions sûrs. »
Depuis l'incident d'Alaska Airlines, qui n'a pas fait de victimes, la FAA a dépêché une vingtaine d'inspecteurs sur le site de Renton pour vérifier les conditions d'assemblage du 737 MAX et six autres dans une usine de Spirit à Wichita, dans le Kansas, pour un audit de six semaines. Cette approche, a précisé Mike Whitaker, rompt avec les méthodes traditionnellement employées par l'agence, qui s'appuyaient essentiellement sur l'étude de documents transmis par Boeing. L'enquête n'a révélé pour l'heure aucune défaillance requérant une action immédiate.
Supervision renforcée
Mike Whitaker a déclaré que des inspecteurs se chargeraient de surveiller régulièrement les activités de Boeing une fois l'audit terminé. Selon lui, l'incident du 6 janvier soulève deux questions : ce qui n'allait pas avec l'appareil concerné mais aussi « ce qui ne va pas avec la production chez Boeing ». « Il y a eu des problèmes par le passé. Ils ne semblent pas en passe d'être résolus, nous jugeons donc nécessaire d'avoir un niveau accru de supervision », a-t-il dit. Pour rappel, Boeing a déjà cloué au sol pendant des mois, en 2019 et 2020, le 737 MAX après deux accidents meurtriers qui ont fait au total 346 morts.
Dimanche dernier, Boeing a indiqué avoir été informé par un fournisseur (Spirit également) d'un problème de non-conformité de certains fuselages de 737, qui, sans représenter de danger immédiat pour les avions en vol, devrait nécessiter une intervention sur une cinquantaine d'exemplaires non encore livrés.
Quatre boulons. Boeing ferait bien de virer tout son service en charge du controle qualité et de remettre à plat les procédures en la matière. Même s’ils s’y mettent tout de suite, il leur faudra au moins 18 mois (audit, potentiellement par un cabinet extérieur + choix des mesures par la direction + formation des ouvriers, des techniciens et des ingénieurs ) avant que ça aie un impact dans les usines.
Et je ne m’étendrai pas sur le temps qu’il faudra à Boeing pour regagner la confiance des compagnies ou des clients …
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@Stark_Contrast: Un article en français sur le sujet .
Citationle Sénat américain s’accorde sur une nouvelle aide à Kiev en échange d’un durcissement de la politique migratoire américaine
L’accord comprend 60 milliards de dollars à destination de l’Ukraine et 14,1 milliards de dollars pour soutenir Israël contre le Hamas. Joe Biden a exhorté le Congrès à « l’adopter rapidement ».
https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/05/le-senat-americain-devoile-un-accord-sur-l-immigration-et-sur-les-aides-a-l-ukraine-et-a-israel_6214759_3210.htmlRévélationAu Sénat américain, démocrates et républicains sont parvenus à un accord, dimanche 4 février, pour débloquer de nouvelles aides à l’Ukraine et à Israël. Et pour durcir la politique migratoire des Etats-Unis. Le président Joe Biden a appelé à ce que le texte soit « adopté rapidement » tandis que le président républicain de la Chambre des Représentants américaine, Mike Johnson, a rejeté le projet de loi.
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Cet accord, qui porte sur un financement total de 118,3 milliards de dollars, comprend une aide de 60 milliards de dollars pour l’effort de guerre de Kiev face à l’invasion de la Russie et de 14,1 milliards de dollars pour Israël, selon un résumé publié par la présidente de la commission des crédits du Sénat, Patty Murray. Il prévoit également une enveloppe de 20,2 milliards de dollars pour les réformes de la politique migratoire, objet d’âpres débats entre les négociateurs républicains et démocrates.
La publication du texte a été rapidement approuvée par la Maison Blanche, qui a mis en avant les efforts déployés depuis des décennies pour réformer le système d’immigration « défaillant » du pays.
« Nous sommes parvenus à un accord bipartisan sur la sécurité nationale qui inclut les réformes migratoires les plus strictes et les plus équitables depuis des décennies. Je le soutiens fermement », a réagi Joe Biden, dans un communiqué, exhortant le Congrès à l’« adopter rapidement ». Il faut l’« amener sur mon bureau afin que je puisse le promulguer immédiatement », a-t-il ajouté.
Blocage attendu à la Chambre des représentants
L’adoption de ce projet de loi de 370 pages est toutefois loin d’être garantie, les républicains à la Chambre des représentants étant de plus en plus nombreux à s’opposer à l’envoi de nouveaux fonds à l’Ukraine.
Le texte doit au moins recueillir l’assentiment de soixante parlementaires pour passer le premier vote de procédure au Sénat, attendu mercredi au plus tard.
Biden a également exhorté les républicains, qui contrôlent la Chambre des représentants, à soutenir cet accord bipartisan, malgré l’appel à ne pas le faire lancé par Donald Trump, leur probable candidat à la Maison Blanche.
Les Etats-Unis, de loin le premier soutien militaire à l’Ukraine, butent depuis plusieurs mois sur la validation de cette enveloppe, réclamée avec insistance par le président Joe Biden et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky.
Deux ans après le début d’une guerre qui s’enlise – et plus de 110 milliards de dollars déjà débloqués par le Congrès – les républicains, en particulier, ont commencé à trouver la note trop salée.
Conscient que le sentiment d’urgence s’est bien émoussé à Washington depuis le début de la guerre en 2022, le président Biden avait demandé au Congrès en octobre de coupler sa demande d’aide pour l’Ukraine à une autre pour Israël, allié des Etats-Unis, en guerre contre le groupe islamiste palestinien du Hamas.
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Il a aussi souhaité y joindre une réforme drastique de la politique migratoire des Etats-Unis, un sujet politiquement brûlant, qui l’est d’autant plus en pleine année électorale.
Pour être adoptée, cette enveloppe doit être approuvée au Sénat, où elle devrait en théorie obtenir le soutien d’élus des deux partis, puis à la Chambre des représentants. C’est là que les choses se compliquent. Son président, le speaker Mike Johnson, un fidèle de Donald Trump, avait prévenu fin janvier qu’en l’état, tout vote sur de nouveaux financements pour l’aide à l’Ukraine ainsi que pour le renforcement de la frontière avec le Mexique était « mort-né ». Mais il a semblé ensuite changer d’avis, déclarant vendredi dernier à Fox Business qu’il « ne préjugeait de rien ». Cependant, dimanche, après l’annonce du Sénat, il a écrit dans un message posté sur X : « Cette loi est encore pire que ce que nous attentions et est très loin de mettre fin à la catastrophe à la frontière créée par le président » Joe Biden.
Depuis le début du conflit, le Kremlin mise sur l’essoufflement de l’aide occidentale, et toute hésitation des alliés de Kiev conforte la Russie dans l’idée que son pari sera gagnant. Fin décembre, les Etats-Unis avaient débloqué leur dernière tranche d’aide militaire disponible pour l’Ukraine.
D’importantes restrictions sur l’immigration
Sur le dossier de l’immigration, M. Biden fait valoir une approche ferme mais plus « humaniste » que celle de son prédécesseur, dont les mesures controversées avaient conduit à la séparation des familles à la frontière américano-mexicaine.
Le texte prévoit des restrictions plus sévères dans le système de traitement des demandes d’asile et un coup de frein lorsque les passages dépassent les 5 000 personnes par semaine.
« Il s’agit d’une occasion unique de fermer notre frontière ouverte et de donner aux futures administrations les outils efficaces dont elles ont besoin pour mettre fin au chaos frontalier et protéger notre pays », a reconnu le sénateur de l’Oklahoma, James Lankford, principal négociateur républicain, dans un communiqué.
Le chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, a qualifié le projet de loi de « pas monumental vers le renforcement de la sécurité nationale des Etats-Unis à l’étranger et le long de nos frontières ».
Pour résumer, il y a un pas en avant, mais ce n’est pas encore gagné.
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il y a 32 minutes, herciv a dit :
L'aide n'est pas destinée à l'achat d'armement, uniquement au fonctionnement de l'état.
Ça donnera cependant un peu d’air frais à Kiev. Je suis curieux de voir si le revirement de la Hongrie sera ponctuel ou amené à durer plus longtemps.
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L’aide UE arrive, la Hongrie a fait « évoluer » sa position :
CitationGuerre en Ukraine : l’UE valide une aide de 50 milliards d’euros pour soutenir Kiev
Les Vingt-Sept sont parvenus à un accord sur une nouvelle aide financière à l’Ukraine au terme d’un bras de fer de plusieurs semaines avec le premier ministre hongrois, Viktor Orban.
https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/01/guerre-en-ukraine-l-ue-valide-une-aide-de-50-milliards-d-euros-pour-soutenir-kiev_6214278_3210.html?Ça devrait donner un peu d’air frais à Kiev.
@Alexis l’histoire montre qu’il y a une solution pour que le combat s’arrête. La même qui fait qu’aujourd’hui le Pakistan et l’Inde se regardent avec animosité, mais ne vont pas au delà de quelques accrochages. Si, comme la Russie, l’Ukraine avait la bombe A, le rapport de force serait nettement moins déséquilibré.
Maintenant, ça me semble difficile pour Kiev de l’acquérir par ses propres moyens, ce qui explique sa volonté d’entrer dans l’OTAN. Mais les ukrainiens ont montré qu’ils n’étaient pas idiots. Les atermoiements du Congrès US, et la lenteur des décisions de l’UE ont dû leur donner à penser. Ça m’étonnerait beaucoup qu’ils n’étudient pas toute les options.RévélationJ’ai jeté un coup d’œil par acquis de conscience : ils ont au moins une mine d’uranium à l’ouest de l’Oural. Dans le village de Smoline https://fr.wikipedia.org/wiki/Smoline?wprov=sfti1#
Ils disposent déjà de la matière première.
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En matière d'informatique et de technologies de l'information, on semble prêt à Pékin à utiliser tous les moyens, même … les plus réguliers :
CitationEn retard sur l'IA, la Chine tente de convaincre l'ONU de réguler cette technologie pour ne pas se faire distancer
A Davos, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres a confié que le président chinois Xi Jinping l'avait approché pour lui demander de réguler l'intelligence artificielle au niveau mondial.
https://www.latribune.fr/technos-medias/informatique/en-retard-sur-l-ia-la-chine-tente-de-convaincre-l-onu-de-reguler-cette-technologie-pour-ne-pas-se-faire-distancer-988180.htmlRévélationPour Pékin, le Forum économique de Davos est l'occasion de faire valoir ses intérêts au niveau mondial. Dans cette optique, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a indiqué mercredi que le président chinois Xi Jinping lui avait fait part de son souhait de mettre l'ONU au cœur des négociations sur la régulation de l'intelligence artificielle.
« Xi Jinping m'a dit lors de notre rencontre » que « l'ONU devait être au centre du processus », a déclaré Antonio Guterres devant des journalistes en marge de la réunion annuelle du Forum économique mondial à Davos (Suisse).
L'IA dominé par quelques pays
Antonio Guterres avait mis en place l'année passée un panel d'experts pour plancher sur des recommandations pour la gouvernance de l'IA, une technologie dont il a souligné les risques. Il s'agissait alors de la plus vaste initiative sur ce créneau, l'ONU rassemblant 193 Etats membres. Le panel d'experts a, ensuite, remis en décembre un rapport d'étape, préconisant des « principes généraux » comme l'inclusivité, l'intérêt général et le droit international.Le comité onusien d'une quarantaine de membres inclut des experts dans le domaine des technologies, du droit ou de la protection des données personnelles, issus du monde universitaire, de gouvernements ou encore du secteur privé. Parmi eux figurent notamment Amandeep Singh Gill, envoyé spécial d'Antonio Guterres pour la technologie ou James Manyika, vice-président chargé de l'IA au sein de Google et sa maison mère Alphabet.
Aux côtés de certains membres du panel, Antonio Guterres a insisté sur l'importance d'une « approche universelle et inclusive ». « Nous sommes extrêmement préoccupés par le fait que les pays en développement sont jusqu'ici particulièrement mal préparés dans ce domaine », a-t-il détaillé. Il a donc indiqué vouloir s'assurer que l'IA ne devienne pas « un autre instrument creusant les divisions et augmentant l'inégalité dans le monde ». James Manyika a, en outre, évoqué mercredi le soutien des États membres pour le travail du panel afin de trouver un « cadre collectif » pour la gouvernance de l'IA, dont les avancées fulgurantes sont l'un des sujets principaux à la réunion de Davos cette année.
La Chine en retard
De son côté, mardi à Davos, le Premier ministre chinois Li Qiang, a déclaré que « L'IA doit être dirigée dans une direction qui bénéficie au progrès de l'Humanité et il doit donc y avoir des lignes rouges qui ne doivent pas être franchies et que tout le monde doit respecter ». « L'IA doit être inclusive et bénéfique pour tous, et pas uniquement pour un petit groupe de personnes », a-t-il alors fait valoir, assurant que la Chine « souhaite développer la communication et la coopération avec toutes les parties pour améliorer les mécanismes de gouvernance de l'IA ». Avant d'ajouter : « Les intérêts des pays en développement doivent être priorisés pour réduire la fracture technologique avec les pays développés ».La Chine a déjà commencé à investir dans l'IA. Les géants du pays Alibaba et Baidu ont annoncé avoir développé leurs propres concurrents nationaux du robot conversationnel de l'américain OpenAI. Mais jusqu'ici, ces derniers n'ont pas fait beaucoup de bruit.
Américains et Européens se disent aussi pour un partage des technologies
La Chine et l'ONU ne sont pas les seuls à plaider en faveur d'un partage des technologies d'IA.En début de semaine, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a notamment prévenu que l'UE devait « redoubler d'efforts » pour ne pas se laisser distancer dans cette course. « Les premiers arrivés seront les premiers servis et la course a déjà démarré: notre compétitivité future dépend de l'intégration de l'IA dans nos activités quotidiennes. »
Le patron de Microsoft Satya Nadella, également présent en Suisse, a de son côté défendu son partenariat avec OpenAI, où son investissement d'environ 13 milliards de dollars depuis 2019 est dans le viseur des régulateurs européens. « Les partenariats sont une voie pour avoir de la concurrence », a-t-il affirmé lors d'un événement organisé par Bloomberg en marge de la réunion de Davos, mettant en avant le « grand risque » pris par Microsoft.
Enfin, mercredi soir, lors d'un discours au Forum, Emmanuel Macron a appelé les 27 à « plus investir dans la réindustrialisation, semi-conducteurs et IA (...) Il nous faut accompagner les mutations technologiques. Si nous voulons avoir un agenda de soutenabilité, il faut investir plus. »
Contrairement au cas des restrictions américaines sur les microprocesseurs, la Chine parait déterminée à faire appel aux instances internationales.
RévélationLes décisions de Trump et Biden sur les puces n'ont à ma connaissance pas fait l'objet de recours à l'OMC, alors que ça aurait pu être un moyen (hypocrite?) pour Xi Jinping de manifester son mécontentement.
J'y vois une marque du pragmatisme de Pékin, mais je me demande aussi s'il ne faut pas y voir le symptôme d'une inquiétude ? La Chine doit déjà rattraper son retard dans le hardware. Auront-ils les moyens de faire de même dans cette nouvelle branche du software, qui vient d'apparaître? Je ne peux pas exclure que Biden envisage de les pousser à épuiser leurs ressources en se dispersant.
Pour être précis, ce n'est pas un retard de la Chine sur l'Amérique, mais sur une toute petite poignée d'entreprises américaines, que même leurs compatriotes concurrentes ont du mal à suivre.
Je dirais qu'il y a deux sociétés précurseurs : Open AI et Microsoft. J'ai souvent critiqué cette dernière, mais je dois reconnaître que depuis une quinzaine de mois, ils mènent une guerre de mouvement sans accrocs (puisqu'on est sur Air Defense, je file la métaphore guerrière )RévélationM$ a failli manquer le virage du Web et ils ont agi comme des sagouins pour imposer Internet Explorer via Windows.
Ils se sont carrément ratés sur les smartphones, et leur tentative d'utiliser Windows 8 pour percer leur a couté cher, ne serait-ce qu'en terme d'image.Par contre sur l'IA générative, pour le moment, je trouve que c'est un sans-faute (source wikipedia):
- 2019, investissement de 1 milliard dans OpenAI
- janvier 2023, ~6 semaines après la présentation de ChatGPT, investissement de 10 milliards dans OpenAI
- février 2023, présentation de BingChat, qui intègre ChatGPT, uniquement sur liste d'attente et via Edge
- mars 2023, intégration d'un générateur d'images à BingChat et premiers tests pour l'intégration à Office 365
- mai 2023, fin de la liste d'attente
- juillet 2023, accès à BingChat, via n'importe quel navigateur (j'ai testé: ça marche avec Firefox)
- septembre 2023, généralisation progressive du nom de Copilot et ouverture aux grands comptes (300 licenses &+) de Office 365 avec Copilot
- décembre 2023, annonce du déploiement d'une version de Copilot native, sur Windows 11 (le déploiement dans l'UE attend la mise en conformité avec le règlement sur la protection des données)
- janvier 2024, fin de la restriction de Office 365 aux seuls grands comptes et possibilité d'installer une appli Copilot sur son smartphone sous Android ou iOs
Si M$ réussit à se mettre d'accord avec les régulateurs européens et à intégrer de manière efficace Copilot à tous les aspects du futur Windows 12, d'ici fin 2024, il aura réussi en à peine 2 ans à diffuser une nouvelle technologie sur toute la planète.
A coté de ça, Apple évoque vaguement Ferret, Google galère avec Bard et Meta se satisfait d'être le meilleur modèle d'IA … libre . Microsoft mène la danse et depuis 15 mois, il n'a jamais perdu l'initiative. Une vraie guerre de mouvement, je vous dis.
Donc si même les concurrents américains ont du mal à suivre, je ne suis pas sûr que les entreprises chinoises vont pouvoir faire beaucoup mieux. Il va être intéressant de voir si Pékin, au delà d'un rattrapage technologique -très efficace et plutôt malin- va être capable de mener une course à l'innovation avec les USA.
A ce jeu, depuis le début du XXème siècle, personne n'a gagné contre les américains. Le Japon leur a donné quelques sueurs froides à la fin des années 80, mais c'est bien fini. Xi JinPing va-t-il réussir, là où tous ont échoué...?- 2
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- C’est un message populaire.
- C’est un message populaire.
Mirage III E
dans Europe
Désolé si je je casse l'ambiance, mais pour ARPA, vu ses propos, j'aurais plutôt tendance à dire qu'il a sans doute volé dans un avion (de chasse?). Et peut-être qu'il est allé se balader dans des coins sympas. Mais il a pu tout aussi bien lire des trucs intéressants et parler avec des personnes qui avaient bourlingué.
Il n'y a pas toujours besoin d'agir dans un milieu pour le connaître. Il parait qu'Eric Rochant n'a visité la DGSE que plusieurs années après avoir tourné Les patriotes.A titre personnel, ça ne m'étonnerait pas qu'il y ait des honorables correspondants, voire des membres de différents services, qui viennent jeter un œil à ce forum. Air-Defense est trop bien pour qu'ils se privent de nos analyses. Mais dans ce cas, il doit y avoir aussi quelques visiteurs venus d'ailleurs . J'espère juste que tout ce petit monde ne perd pas de vue qu'avec internet, le plus dur ce n'est pas d'accéder à des informations, mais de savoir trouver la bonne.
Et pour recoller au sujet , j'ai écumé YouTube et trouvé une vidéo courte sur l'interception de 1967 (en anglais):
ainsi que des explications assez exhaustives , mais nettement plus longues, toujours en Anglais :
L'incident avec l'avion espion US est mentionné vers 11mn30.
A priori, après l'interception de leur U2 les américains ont arrêté de l'utiliser au dessus de la France. Ils sont passés au SR71
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Dans la série occasion manquée, il y a une série russe récente qui rencontre beaucoup de succès ...en Ukraine.
Elle s’appelle “Slovo Patsana. Krov na asfalte” (~“Parole de garçon. Du sang sur l’asphalte” / The Boy's Word: Blood on the Asphalt, sortie en novembre 2023 sur la plateforme Start) Ca raconte l’histoire de jeunes adolescents qui se battent contre les gangs ennemis du bout de la rue dans les rues du Tatarstan soviétique (qui n'avait pas l'air particulièrement riant ), à la fin des années 80.
La série est ponctuée d’insultes en patois russe et de violentes bagarres. Déjà sept millions de spectateurs en Russie.Là où ça devient intéressant (ou ironique) c'est que le succès dépasse les frontières russes et s’exporte dans d’autres pays d’ex-URSS comme le Kazakhstan, la Biélorussie… et l’Ukraine, ce qui n'amuse guère les autorités.
A priori bien que la série ne fasse aucune référence à la guerre en Ukraine et évite les messages politiques, l’enthousiasme du public ukrainien, pose problème à Kiev. Les internautes ont piraté les épisodes malgré l’interdiction du ministère de la Culture… (comme quoi, il y a des valeurs ou des pratiques qui transcendent toutes les barrières )Il semble que ça pose problème parce que le feuilleton est financé par un organisme d’Etat russe. Résultat, on trouve des gens pour condamner le visionnage de Slovo Patsana, synonyme de glorification de l’Union soviétique, voire d’une forme de “sympathie” avec l’ennemi . Ca me rappelle ce que j'avais lu sur la 1ère mondiale (mention spéciale pour A l'est d'Eden de Steinbeck )
Je trouve ça ironique, parce que ça montre que la Russie conserve un soft power non négligeable, auprès de ses anciens pays satellites. Vlad avait une carte à jouer, autrement plus subtile qu'une masse de chars franchissant la frontière.
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Mirage III E
dans Europe
Il y a un détail qui a retenu mon attention dans le récit du général Pessidous:
CitationJ'ai eu la chance de ramener la 1ère photo (avec un vulgaire appareil du commerce dont on était dotés) d'un U-2 ... que j'ai bien failli "encadrer" en arrivant par l'arrière à M 1.7 alors qu'il volait à M 0.9 environ et que je tenais l'appareil photo de la main gauche tout en essayant de mettre l'U-2 dans un tout petit viseur optique !
Ca m'a immédiatement fait penser à ça:
Vers 1mn51, Goose prend également une photo, avec un polaroïd. Après quelques recherches, il semble que les chasseurs de l'US Navy étaient également dotés d'appareils photos pour récupérer des infos le cas échéant.
Ce qui m'amène à ma question: comment ça se passe aujourd'hui? L'équipage d'un chasseur emporte toujours un appareil photo? Numérique? Ou un téléphone portable sécurisé? A moins que les chasseurs modernes ne soient tellement numérisés qu'on considère que toute information importante sera enregistrée?
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- C’est un message populaire.
- C’est un message populaire.
Mirage III E
dans Europe
Bizarrement, je n'ai pas vu sur ce fil une anecdote quasi mythique au sujet du Mirage III E :
CitationMirage vs U-2
On m'a rappelé un vol, peut être record, que j'ai fait à la 2ème EC, à Dijon sur Mirage III E équipé du moteur-fusée d'appoint, où je suis monté à ... 67.000 pieds altimètre, par un temps splendide (... et une tropopause très favorable parce que très haute). Verticale Dijon je voyais la Corse et la courbure de l'horizon très sombre. C'était en juin 1967 où il fallait à tout prix essayer d'intercepter et surtout photographier les U-2 US qui photographiaient impunément nos sites nucléaires et démentaient officiellement ces vols sur notre territoire (... pas vus, pas pris. En fait on les voyait très bien au radar). (...)
http://aviateurs.e-monsite.com/pages/1946-et-annees-suivantes/mirage-vs-u2.htmlPour ceux qui ne connaissent pas l'histoire, c'est digne d'un film .
RévélationD'ailleurs on devrait faire un film! Pour le jour où on se rabibochera avec Moscou
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Je n'ai pas vu passer cet article qui me semble tout )à fait à sa place sur ce fil:
CitationLa Russie et l’Ukraine musclent leur logistique en prévision d’une guerre longue
En Roumanie, une nouvelle autoroute financée par l’Union européenne doit aider à désenclaver l’Ukraine. De son côté, la Russie construit de nouvelles voies ferroviaires et routières, anticipant une destruction possible du pont de Crimée. https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/16/moscou-et-kiev-musclent-leur-logistique-en-prevision-d-une-guerre-longue_6211117_3210.html
RévélationAlors que le conflit entre la Russie et l’Ukraine s’inscrit désormais dans la durée, le lien entre le front et « l’arrière stratégique » prend davantage d’importance. Un blocus routier mis en place par les syndicats de camionneurs polonais en novembre 2023 sur les axes routiers menant vers l’Ukraine a révélé la fragilité de la principale route logistique entre le pays et ses alliés.
Conséquence, la presse roumaine rapportait, début janvier, que les autorités mettent désormais les bouchées doubles pour achever une nouvelle autoroute reliant Bucarest à la frontière ukrainienne. Les moyens mis en œuvre sont considérables. Les travaux de construction se poursuivent vingt-quatre heures sur vingt-quatre, malgré les conditions climatiques hivernales, mobilisant autour de 3 000 employés et des centaines d’engins spécialisés. Le site d’information Ziarul de Vrancea parle « d’autoroute construite en urgence », pour une ouverture au trafic à l’été 2024.
Financé par des fonds européens, le projet d’autoroute baptisé « A7 » végétait depuis 2013, avec quelques tronçons laborieusement construits le long des 450 kilomètres séparant Bucarest de la ville de Siret, à la frontière nord. L’A7 doit à terme connecter la Roumanie au réseau autoroutier ukrainien et, en particulier, à Kiev, la capitale.
« Utile sur le long terme »
Actuellement, les routes roumaines reliant les deux pays consistent en des nationales à deux voies dans un état correct, ce qui est insuffisant pour un trafic de poids lourds important dans les deux sens. Une route nationale permet en effet de faire circuler 1 500 camions ou 5 000 voitures par jour. Or, à titre d’indicatif, il faut 1 000 camions pour remplacer un navire céréalier, transport traditionnel de la production agricole ukrainienne aujourd’hui pénalisée par le blocus russe quasi-total en mer Noire. Une autoroute 2 x 2 voies multiplierait par six la capacité de transport, ce qui permettait de désengorger le trafic transfrontalier tout en bénéficiant aux automobilistes roumains et de diversifier l’acheminement de l’aide militaire. Un atout pour l’économie des deux pays.Pour des raisons géographiques et économiques, les principales autoroutes reliant l’Union européenne à l’Ukraine passent par la Pologne. La mer Noire ainsi que l’espace aérien ukrainien sont quasi fermés en raison du risque militaire russe. La Slovaquie et la Hongrie, autres pays de l’OTAN ayant une frontière terrestre avec l’Ukraine, posent quant à eux deux problèmes. Les routes traversent la barrière montagneuse formée par la chaîne des Carpates, et les gouvernements de ces deux pays ont adopté une posture prorusse ouvertement hostile au soutien militaire de l’Ukraine. (...)
Je n'ai accès qu'à une partie de l'article, donc j'ignore ce que Moscou a prévu au cas où le pont de Crimée serait détruit. Si quelqu'un peut compléter mes infos, ça serait bien, mais je note que la Russie envisage sérieusement qu'on puisse atteindre cette infrastructure vitale. Il reste à savoir combien ils sont prêts à investir pour y trouver une alternative et de quelle manière?
Il y a 8 heures, olivier lsb a dit :Pour un système politique comme le votre, qui respecte énormément le consensus politique, les positions des partis, et valorise les avis des représentations indirectes de toute nature, bref, pour le système politique Allemand, j'ai toujours autant de mal à croire que c'est la volonté d'un seul homme contre tous (ou presque) qui s'impose. Tu m'aurais dit çà d'un président Français pour expliquer une politique têtue de la France, je t'aurais répondu "bingo !". Mais pour l'Allemagne, ça ne colle pas.
Dire que c'est "Scholz a peur", "Scholz est attaché à...", "Scholz veut pas faire de la géopolitique" etc.... j'ai du mal à y croire. Ta description des deux personnages qui l'entourent me donnent l'impression qu'un Raspoutine.
Où est l'analyse rationnel des intérêts Allemands ? La défense des milieux économiques ? La prise en compte et la pondération des divers courant politiques au sein de sa coalition ? Tout cela me parait encore difficile à comprendre.
Je me pose les mêmes questionnements concernant les gazoducs de Nordstream et le choix allemand de la dépendance au gaz russe. Un choix continu depuis une vingtaine d'années, et qui va à l'encontre d'une règle élémentaire de bon sens en matière de gestion d'entreprises : il ne faut jamais dépendre à plus de 50% d'un fournisseur. Le processus de décision en RFA reste pour moi extrêmement nébuleux.
La réponse de @Manuel77 -axée sur la capacité de certains personnages à peser dans l'ombre- présente cependant l'avantage de pouvoir s'appliquer aussi à Nordstream. Si on considère que Poutine a réussi un coup de maître en recrutant Gerard Schröder, et que ce dernier est devenu un agent d'influence au service de Moscou, alors on comprend mieux.
En 2023, le parlement de la France a enquêté sur les influences étrangères visant à influencer ou corrompre des relais d’opinion, des dirigeants ou des partis politiques français. Si ce n'est pas encore le cas, il serait peut-être bon que le Bundestag fasse de même.@Alexis merci pour ton argumentation et ton parallèle avec la France occupée, mais on peut faire la même démarche avec la guerre d'Algérie ou l'invasion soviétique en Afghanistan, et arriver à la conclusion que le Kremlin va s'épuiser à maintenir une occupation qui lui dévorera ses ressources.
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- C’est un message populaire.
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@Manuel77 si je comprend bien tu considères que l'Allemagne aborde les choses en privilégiant une vision axée sur l’économie, avec une approche aussi pragmatique que distante de la géopolitique et sans objection en ce qui concerne une dépendance à l’énergie, notamment le gaz naturel. Elle privilégierait les actions économiquement avantageuses et les présenterait après coup comme étant astucieuses sur le plan géopolitique et elle aurait a tendance à rester dans une stase jusqu’à ce qu’une catastrophe inattendue provoque un changement important.
Les Verts feraient exception à ces règles et présenteraient des caractéristiques particulières du fait de leurs liens plus distendus avec l’économie ou les syndicats, mais ils bénéficieraient du soutien d'une part non négligeable de la population.
Bref, il y aurait un équilibre instable et changeant entre pragmatiques et idéalistes.C'est marrant, ça me rappelle la France
A la base, le post que j'ai écrit en début de semaine visait à comprendre comment la RFA a pu commettre des erreurs dont on enseigne à se méfier en France au niveau bac+2 (ce qui ne nous empêche d'ailleurs pas toujours de les commettre pour autant) A la lumière de différentes interventions, mon hypothèse actuelle est qu'il y en effet un faible intérêt chez les dirigeants allemands pour la géopolitique. De temps en temps, une figure émerge qui sait prendre de grandes décisions et instaurer un cap.
La RFA a eu la chance inouïe d'avoir eu coup sur coup deux de ces hommes. H. Kohl a su imposer la réunification, malgré les réticences d'une bonne partie de ses voisins (à commencer par la France), mais il a aussi réalisé que, pour calmer les inquiétudes, il fallait donner des gages. D'où le traité de Maastricht et l'Euro.
Après une période de flottement, Gérard Schröder a fait voter les lois Haarz et (re)posé les bases d'une politique étrangère qui s'appuyait : sur la Russie pour l'énergie, sur la Chine pour la croissance économique via les exportations, sur les USA pour la défense.Par contre, depuis 2004, c'est le vide. Angela Merkel est une remarquable tacticienne politique, qui a su mettre sur la touche ses rivaux de tous bords et gagner chaque élection sans coup férir, mais je cherche chez elle une fulgurance en politique étrangère. Elle a perpétué la prospérité économiques sur les bases instaurées par son prédécesseur, mais plus je me plonge dans "le piège Nordstream", plus je m'interroge sur sa vision stratégique, voire sur son bon sens.
Outre l'abandon du nucléaire, sur lequel je partage le point de vue de @Shorr kan , je viens de lire que, lors de la crise gazière de 2009, l'Allemagne n'a évité les ennuis qu'en puisant dans ses stocks. Et pourtant en 2022, l'Europe a du prendre en catastrophe des mesures pour obliger ses membres à faire des stocks avant l'hiver. Les anglais disent “screw me once shame on you, screw me twice shame on me”, et ça vaut aussi en économie
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il y a 9 minutes, Albatas a dit :
On a pour les Gibi : 0.89 * 1.075 * 1.041 = 0.996 soit une baisse globale de 0.4 %
Pour l France : 0.921 * 1.07 * 1.026 = 1.011 soit une hausse globale de 1.1 %
C'est encore mieux que ce que j'avais proposé, ça me va très bien
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Le 14/01/2024 à 21:52, Wallaby a dit :
https://www.lenouvelespritpublic.fr/podcasts/477 (7 janvier 2024)
Béatrice Giblin : (...)
Je n'ai pas le temps de répondre à tout, mais j'ai pu vérifier quelques points (grâce à ChatGPT et Copilot ) avec des résultats contrastés.
Le RU est toujours la 6ème puissance économique mondiale (derrière l'Inde son ancienne colonie...) mais avec un taux de croissance sur 2020-2022 de 0.2% en moyenne contre 0.57% pour la France et 0.77 pour l'UE.
RévélationSource COPILOT :
Voici les taux de croissance du PIB pour la France, le Royaume-Uni et l’UE entre 2020 et 2023 :
France :
2020 : -7,9%1
2021 : +7%2
2022 : +2,6%3
2023 : +0,2%4
Royaume-Uni :
2020 : -11,0%5
2021 : +7,5%6
2022 : +4,1%7
2023 : Non disponible
Union Européenne (UE) :
2020 : -5,9%8
2021 : +4,2%9
2022 : +4,0%10
2023 : +0,8%11
En comparant ces chiffres, on peut constater que le Royaume-Uni a connu la plus forte baisse en 2020, mais a également enregistré la plus forte croissance en 2021. Cependant, en 2022, la France et l’UE ont connu une croissance plus élevée que le Royaume-Uni. Pour 2023, nous n’avons pas de données pour le Royaume-Uni, mais la croissance prévue pour l’UE est plus élevée que celle de la France.
Il est important de noter que ces chiffres sont des estimations et peuvent varier en fonction des sources et des mises à jour des données économiques.
Source : conversation avec Bing, 17/01/2024
(1) Les comptes de la Nation en 2020 - Insee Première - 1860. https://www.insee.fr/fr/statistiques/5387891.
(2) La croissance française atteint 7 % en 2021, du jamais-vu en 52 ans. https://www.lepoint.fr/economie/la-croissance-francaise-atteint-7-en-2021-du-jamais-vu-en-52-ans-28-01-2022-2462387_28.php.
(3) La France enregistre une croissance de 2,6% en 2022, selon l'Insee. https://www.lefigaro.fr/conjoncture/la-france-enregistre-une-croissance-de-2-6-en-2022-selon-l-insee-20230131.
(4) La France évite la récession et enregistre une croissance meilleure que prévu en fin d'année. https://www.msn.com/fr-fr/finance/economie/la-france-évite-la-récession-et-enregistre-une-croissance-meilleure-que-prévu-en-fin-dannée/ar-AA1mLV7i.
(5) Indicateurs et conjoncture - ROYAUME-UNI - Direction générale du Trésor. https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/GB/indicateurs-et-conjoncture.
(6) Le Royaume-Uni affiche la plus forte croissance des pays développés. https://www.lesechos.fr/monde/europe/le-royaume-uni-affiche-la-plus-forte-croissance-des-pays-developpes-1386315.
(7) Présentation de l'économie britannique - ROYAUME-UNI | Direction .... https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/GB/presentation-de-l-economie-britannique.
(8) Taux de croissance annuel moyen du PIB dans l’UE 2013-2023. https://fr.statista.com/statistiques/1336869/taux-croissance-annuel-moyen-pib-ue/.
(9) La croissance de la zone euro sera plus forte que prévu en 2021 et 2022 .... https://www.capital.fr/economie-politique/la-croissance-de-la-zone-euro-sera-plus-forte-que-prevu-en-2021-et-2022-selon-lue-1402951.
(10) Prévisions économiques de l'hiver 2022 : la croissance devrait .... https://france.representation.ec.europa.eu/informations/previsions-economiques-de-lhiver-2022-la-croissance-devrait-retrouver-de-lelan-apres-avoir-ralenti-2022-02-10_fr.
(11) [Carte] La croissance dans l'Union européenne - Touteleurope.eu. https://www.touteleurope.eu/economie-et-social/la-croissance-en-europe/.RévélationToujours Copilot : les taux de croissance moyens pour la période 2020-2022 pour la France, le Royaume-Uni et l'UE.
**France** :
Le taux de croissance moyen sur la période 2020-2022 est de $$\frac{-7,9\% + 7\% + 2,6\%}{3} = 0,57\%$$**Royaume-Uni** :
Le taux de croissance moyen sur la période 2020-2022 est de $$\frac{-11\% + 7,5\% + 4,1\%}{3} = 0,2\%$$**Union Européenne (UE)** :
Le taux de croissance moyen sur la période 2020-2022 est de $$\frac{-5,9\% + 4,2\% + 4\%}{3} = 0,77\%$$Ces chiffres indiquent que l'UE a connu la plus forte croissance moyenne sur cette période, suivie de la France, puis du Royaume-Uni. Cependant, il est important de noter que ces chiffres sont des estimations et peuvent varier en fonction des sources et des mises à jour des données économiques.
A ce rythme-là, d'ici 2-3 ans, la France aura rattrapé la GB.
En ce qui concerne les facs, c'est plus nuancé. Oxford et Cambridge tirent, comme toujours leurs épingle du jeu et de manière générale les étudiants chinois compensent les pertes européennes .
RévélationEncore COPILOT :
Depuis 2020, les universités du Royaume-Uni ont connu une baisse significative du nombre d'étudiants européens. Cette baisse est en grande partie attribuée au Brexit et à la crise sanitaire⁸⁷. Par exemple, certaines universités britanniques ont connu une baisse de leur recrutement européen de 90%⁸. L'Université du Bedfordshire a enregistré la plus grande perte en pourcentage, avec 35 admissions contre 670 en 2020, soit une baisse de 95%⁸. Le University College de Londres a connu la plus grande baisse absolue, avec une chute de 51%⁸.
En ce qui concerne les universités d'Oxford et de Cambridge, elles continuent d'attirer des étudiants internationaux malgré la tendance générale à la baisse¹². Cependant, les demandes d'admission d'étudiants européens pour 2022 dans ces universités prestigieuses ont chuté d'environ 16%⁷.
Malgré la baisse du nombre d'étudiants européens, le nombre global d'étudiants étrangers inscrits dans les universités britanniques a augmenté de 1 point⁸. Cette hausse s'explique par le nombre record de 111.000 candidatures d'étrangers hors-UE, soit une augmentation de 12% par rapport à 2020⁸. Les étudiants chinois sont, à eux seuls, presque aussi nombreux que tous les étudiants européens⁸.
En ce qui concerne les revenus des universités, la baisse du nombre d'étudiants européens a entraîné une diminution des revenus provenant des frais de scolarité et des activités connexes, comme les logements étudiants, les conférences et les événements⁷. On estime que cette perte pourrait totaliser environ 11 milliards de livres sterling⁷. Cependant, les universités cherchent à compenser cette perte en encourageant activement d'autres étudiants internationaux⁷. Les frais de scolarité pour les étudiants internationaux peuvent atteindre plus de 40.000 euros par an⁶.
Il est important de noter que ces informations sont basées sur les données disponibles jusqu'en 2023 et peuvent être sujettes à des changements.
Source : conversation avec Bing, 17/01/2024
(1) Avec le Brexit, le nombre d’étudiants européens au Royaume-Uni dégringole. https://etudiant.lefigaro.fr/article/avec-le-brexit-le-nombre-d-etudiants-europeens-au-royaume-uni-degringole_36dbc604-8505-11ec-a11c-f853482a4e33/.
(2) Chute dramatique du nombre d'étudiants étrangers au Royaume-Uni depuis .... https://www.easyexpat.com/fr/mag/2022/01/06/chute-dramatique-des-etudiants-etrangers-au-royaume-uni-apres-le-brexit.htm.
(3) Intégrer l'université d'Oxford : le guide - Étudier à l'étranger. https://www.etudionsaletranger.fr/etudier-en-angleterre/etudier-a-l-universite-d-oxford-en-angleterre-le-guide.
(4) Université d'Oxford : des études pas comme les autres. https://www.etudiant-voyageur.fr/pourquoi-faire-ses-etudes-a-oxford/.
(5) Combien coûtent les études en Angleterre ? - L'Etudiant. https://www.letudiant.fr/etudes/international/combien-coutent-les-etudes-en-angleterre.html.Mais le point WTF, c'est au sujet de l'Ukraine :
Le 14/01/2024 à 21:52, Wallaby a dit :Considérons par exemple l’Ukraine. C’est tout de même le R-U qui a réagi le premier pour soutenir Kyiv, et continue de le faire de façon exemplaire. Sur le plan de la Défense, on n’a pas fait tellement mieux …
Depuis quand la défense fait-elle partie des attributions de l'UE?
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il y a 59 minutes, Boule75 a dit :
l'aversion allemande vis à vis de l'Atomkraft : qui dit nucléaire dit plutonium dit bombe, et bombe c'est sale.
Sauf quand la bombe est américaine et emmenée par un avion allemand (acheté aux américains)
Pour le reste de ton post, le temps me manque pour y répondre maintenant, mais l’idée de lancer les Nordsream pour contourner la Pologne me semble à creuser. Sauf qu’elle ne répond pas à des critères purement économiques, mais aussi géopolitiques. Tout comme ton hypothèse pour expliquer l’abandon des réacteurs nucléaires allemands. Et c’est justement un des points qui fait actuellement débat sur ce fil. (Je penche du côté de l’importance des facteurs géopolitiques)
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Il y a 1 heure, Wallaby a dit :Tu prends, ou Sigmar Gabriel prend le problème à l'envers.
L'Allemagne en tant que grand pays industriel a besoin d'énergie.
L'énergie, c'est compliqué à transporter, et c'est moins cher de la prendre le moins loin possible.
L'énergie la moins loin, pour l'Allemagne, c'est l'énergie russe.
Priver l'Allemagne du pétrole russe, c'est comme priver New York du pétrole texan, et couper Nord Stream, c'est comme couper l'oléoduc Colonial Pipeline.
À partir de là, il faut faire ce qu'il faut pour approvisionner l'énergie russe en Allemagne.
Le problème de ce raisonnement c’est qu’il n’explique pas pourquoi la RFA a abandonné le nucléaire. A minima, il faut introduire un facteur supplémentaire qui permettrait de comprendre le renoncement à l’énergie atomique.
Il y a 1 heure, Wallaby a dit :L'Allemagne a échoué, parce qu'elle avait de puissants ennemis (jusqu'à Emmanuel Macron qui s'est opposé à Nordstream à un certain moment),
Sérieusement ? Désolé, mais il va falloir argumenter, parce que ça fait théorie du complot. Le même président parfois qualifié d’euro béat et qu’on soupçonnait d’être prêt à sacrifier Dassault sur le fil dédié au Scaf, faisait semblant de cajoler Berlin pour mieux les poignarder dans le dos?
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il y a 56 minutes, pascal a dit :
Pour en avoir longuement discuté avec des soignants il faut garder en tête que dans cette affaire tout le monde avançait dans le brouillard il a fallu du temps pour comprendre certaines choses ne serait ce par exemple que sur la mise en rea lourde des patients...
Ça je ne le conteste pas. Ce qui me contrarie, ce sont les articles où les auteurs, forts de la sagesse que leur apportent plusieurs années de recul, dénoncent doctement les responsabilités des uns et des autres, tout en expliquant qu’on aurait dû écouter un homme providentiel qui avait vu juste. Sauf que l’homme en question était aux manettes.
J’aurais nettement mieux accueilli un texte plus nuancé.RévélationSur le fond, je comprend une démarche de Retex, c’est ce que j’essaye de faire en ce moment pour la dépendance allemande au gaz russe. Mais sur le mode interrogatif, pas dans l’affirmation péremptoire et sans nuance.
J’espère juste que cet article n’est pas le genre que recherchent les lecteurs du NYTimes.- 3
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Je suis en train de lire "Le piège Nord Stream" de M. Van Renterghem. Je suis loin de l'avoir fini, mais vers le 6ème chapitre, il y a une interview de Sigmar Gabriel qui a été ministre fédéral et/ou vice chancelier entre 2013 et 2018. Il mentionne quelques point assez intéressants qu'il me semble bon de rappeler:
- La République fédérale d'Allemagne (RFA) aurait conditionné la réalisation de Nordstream 2 à la mise en œuvre des accords de Minsk
- Gerard Schröder, avait une vision différente de celle de sa successeur Angela Merkel concernant la sortie de l'énergie nucléaire. Alors que Schröder préconisait une transition plus progressive, à la suite de Fukusima, Merkel a opté pour une sortie plus rapide, ce qui a marqué un tournant significatif dans la politique énergétique allemande
- Sigmar Gabriel- figure importante du Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD)- a justifié dans une interview que la part de marché du gaz russe en Allemagne dépasse 30% en raison de … la loi du marché!
- Il estime qu'au sein du SPD, l'Ostpolitik initiée par Willy Brandt, était devenue une idéologie quasi intouchable, qui peut expliquer le renforcement des liens commerciaux avec la Russie
Le point 1) me semble tout à fait acceptable, mais dans cette optique, l'invasion de l'Ukraine aurait dû entrainer immédiatement l'arrêt de Nordstream 2. Je crois qu'on peut dire qu'il y a eu quelques atermoiements en 2022.
Le point 2) montre bien qu'Angela Merkel avait des marges de manœuvre dans sa gestion du pays. Pourquoi s'est-elle à ce point là reposée sur la Russie? Je n'ai pas encore trouvé la réponse dans le livre et celle de S. Gabriel au point 3) me laisse perplexe. D'abord car je trouve savoureux qu'un social démocrate se fie autant à la loi du marché. Ensuite, parce que soumise aux même contraintes, la France a su diversifer ses sources d'approvisionnement (https://www.ouest-france.fr/economie/energie/gaz-naturel/pourquoi-la-france-est-moins-dependante-au-gaz-russe-que-ses-voisins-f5ab5620-883a-11ec-83fb-10f9670fd651 )
Quand au point 4) …. Dans les années 90, on m'expliquait déjà dans mes cours de productique que si un fournisseur vend à une entreprise plus de 30% d'une ressource dont elle ne peut se passer, il devient un "fournisseur critique" à traiter en conséquence. (diversification des sources et constitution de stocks)
A coté de ça le gouvernement allemand a déclassifié une évaluation de sécurité top-secrète sur le pipeline Nord Stream 2, effectuée en octobre 2021, qui affirmait que les approvisionnements en énergie “ne seraient pas mis en danger” par une dépendance accrue au gaz russe (https://www.politico.eu/article/germany-release-merkel-era-assessment-saying-nord-stream-russia-gas-pose-no-risk/ )
Je n'ai pas réussi à trouver qui étaient les auteurs de ce document et s'ils étaient des partisans de l'Ostpolitik, mais j'espère que le service qui l'a émis s'est quelque peu remis en cause. Parce que le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il n'a pas visé juste.- 4
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Il y a 12 heures, Wallaby a dit :Non, la pandémie a été gérée principalement par chacun des États fédérés, s'agissant des différentes règles de confinement, d'ouverture des écoles, des restaurants, des commerces "essentiels" ou non etc...
Désolé, mais l'article que tu as toi-même cité commence par mentionner le Centers for Disease Control and Prevention :
CitationLe CDC et d'autres bureaucraties de la santé publique ont raté la réaction à la pandémie
C'est une agence fédérale qui dépend du gouvernement basé à Washington, et donc, entre 2016 et 2020, de Donald Trump. Si le NYTime estime que le CDC a "raté la réaction à la pandémie", alors jusqu'à 2020 Trump en porte la responsabilité.
Wikipedia consacre un article complet à l'action du gouvernement fédéral américain lors de la pandémie, et cet article comprend une partie dédié à la gestion par les équipes de Trump : https://en.wikipedia.org/wiki/U.S._federal_government_response_to_the_COVID-19_pandemic#Trump_administration_(2020) avec d'ailleurs plusieurs paragraphes, au sujet des pressions exercées par le président sur les agences.
On peut considérer que la crise aurait été mieux gérée si l'administration avait suivi les instructions de Trump (), mais qu'on ne me dise pas que l'état fédéral n'a joué qu'un rôle mineur dans cette crise, ou que Trump ne porte aucune responsabilité dans cette période. Il a même créé une "White House Coronavirus Task Force" , qui me semble tout-à-fait appartenir à la catégorie des "bureaucraties de la santé publique" que ton article critique.
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Il y a 6 heures, Wallaby a dit :
Si tu lis le détail de l'article, tu verras que beaucoup de politiciens ont émis les mêmes réserves.
Ce qui donnera d’autant plus de crédit au récit comme quoi les élites se liguent contre les « vrais gens ».
RévélationDans les années 80, certains extrémistes en France dénonçaient l’ « UMPS »
Édit : @Boule75
CitationPersonne n'y croirait note bien.
Loin de moi, l’idée de vouloir relancer la polémique sur le grand Charles , mais beaucoup de ceux qui ont cru qu’il les comprenait s’en sont mordus les doigts. Jusqu’au Petit Clamart et si delà.
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Le 12/01/2024 à 00:24, Wallaby a dit :Le CDC et d'autres bureaucraties de la santé publique ont raté la réaction à la pandémie, avec de bonnes intentions (pour la plupart), mais des conséquences souvent dévastatrices : "Si vous êtes un responsable de la santé publique et que vous essayez de prendre une décision, vous avez une vision très étroite de ce qu'est la bonne décision, à savoir quelque chose qui sauvera une vie", a reconnu le mois dernier l'ancien directeur des Instituts nationaux de la santé, Francis Collins. "Vous n'accordez aucune valeur au fait que cela perturbe totalement la vie des gens, ruine l'économie et empêche de nombreux enfants d'aller à l'école d'une manière dont ils ne se sont jamais vraiment remis.
Trump et ses partisans ont dénoncé tout cela.
Sauf erreur de ma part, Trump était président au moment de la pandémie. Bonne ou mauvaise, la gestion de cette période lui incombait.
RévélationEt si on m'explique que l' "état profond" l'empêchait de prendre les bonnes décisions (pendant 4 ans ), alors je ne vois pas pourquoi il voudrait se faire réélire. Mêmes causes, mêmes effets…
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Il y a 7 heures, Wallaby a dit :
un nombre croissant d'hommes politiques du courant dominant se demandent si la meilleure façon d'arrêter le parti n'est pas d'essayer de l'interdire.
Ca risque surtout de donner du crédit à la théorie populiste comme quoi les élites se liguent contre les représentants des "vrais gens" et leurs légitimes aspirations. Trump en joue à fond auprès de son électorat en ce moment, pour expliquer les procès qu'on lui fait.
Je ne sais pas combien de temps durerait une procédure visant à faire interdire l'AFD, mais je crains que les dirigeants de ce parti n'en profitent pour se poser en victime. Et dans l'ex-RDA, où ils arrivent déjà en deuxième position, ça ne m'étonnerait pas qu'une partie non négligeable des électeurs y voie une conspiration de l' "ouest".
Au final, je pense que ça sera contre-productif, voire un aveu de faiblesse. Je sais qu'il y a un fâcheux précédent historique, mais obliger l'AFD à travailler en coalition et à assumer des responsabilités me parait une meilleure approche. Se confronter au réel oblige souvent les dirigeants à en rabattre . Il faudrait juste espérer que l'état de droit allemand s'avérerait assez solide pour empêcher les abus de pouvoir.
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Le 06/01/2024 à 14:30, Wallaby a dit :Manifestations d'agriculteurs :
https://www.spiegel.de/politik/behoerden-warnen-vor-unterwanderung-der-bauernproteste-durch-extremisten-a-c2e06b96-189d-4d5b-8935-a898698bc93d (6 janvier 2024)
Vendredi, le ministre fédéral de l'Agriculture Cem Özdemir (Verts) avait déjà mis en garde contre une infiltration des protestations des agriculteurs par des extrémistes. "Des gens de l'extrême droite" tentent d'utiliser les protestations légitimes des agriculteurs à leur profit, a déclaré Özdemir dans l'émission "heute journal" de la ZDF. "Ils ont des fantasmes de coup d'État", a-t-il ajouté. Selon lui, l'écoute mutuelle et le refus de la violence sont au cœur de la démocratie libérale - "sinon, quelque chose pourrit ici".
Les représentants des associations d'agriculteurs s'étaient à plusieurs reprises distanciés de la violence et des actions extrémistes. Jeudi après-midi, les agriculteurs avaient bloqué un quai de ferry à Schlüttsiel, dans le Schleswig-Holstein, et empêché le ministre fédéral de l'économie Robert Habeck (Verts), qui rentrait de vacances, de quitter le navire. Ce n'est que lors d'une deuxième tentative dans la nuit que le ferry a pu accoster et ramener Habeck sur la terre ferme, après le départ des manifestants. Cette action a suscité de vives critiques de la part de tous les partis. Le parquet de Flensburg a ouvert une enquête pour contrainte et trouble à l'ordre public.
https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/un-monde-d-avance/bresil-un-an-apres-les-emeutes-du-8-janvier-la-societe-est-toujours-divisee_6253917.html (4 janvier 2024)
La fin des subventions sur le gazole agricole fait partie des mesures de la politique verte, que tente d’encourager aujourd’hui l’Allemagne.
Devant la colère des agriculteurs qui monte depuis des semaines, le gouvernement avait finalement renoncé le jour même à couper brutalement ces avantages fiscaux, tout en proposant de les supprimer progressivement d’ici 2026. Certains d’entre eux ont donc réagi fermement, presque violemment, comme avec Robert Habeck. Ils s’en sont pris aussi directement à Olaf Sholz, lors d’une visite de terrain du chancelier ce même jeudi après-midi.
La tension dure depuis des semaines, tout le monde garde en mémoire le spectaculaire défilé de tracteurs dans les rues de Berlin au mois de décembre dernier. Entre 8 000 et 10 000 agriculteurs étaient déjà vent debout. Dans le même cortège, cette parlementaire conservatrice de la CSU, Michaela Kaniber, fustigeait cette suppression d'avantages fiscaux sur le carburant agricole : "Cela signifie que l’alimentation va devenir plus chère. Et notre grande crainte, c’est que les consommateurs se tournent vers des produits bon marché venus de l’étranger. Conséquence : toute la filière agricole allemande risque de s’affaiblir."
Les agriculteurs restent mécontents et ce n'est pas la dernière sortie du ministre des finances qui va arranger les choses:
CitationDepuis début décembre, les agriculteurs allemands sont en colère contre le gouvernement et multiplient les actions pour dénoncer la fin progressive de subventions qui leur sont accordées, notamment un avantage fiscal sur le gazole. Des protestations « disproportionnées », a estimé le ministre des Finances, Christian Lindner, ce samedi 6 janvier.
https://www.marianne.net/monde/europe/subventions-supprimees-manifestations-disproportionnees-l-allemagne-face-a-une-fronde-des-agriculteursRévélationCe samedi 6 janvier, le ministre allemand des Finances, Christian Lindner, cité par l'AFP, a jugé « disproportionnés » les protestations qui durent depuis un mois face au projet de son gouvernement, estimant que les manifestations doivent « toujours rester proportionnées dans le cadre du droit démocratique ».
Alors ça reste mesuré, mais entre les paysans mécontents et les déclarations gouvernementales pas toujours pertinentes, ça commence à me rappeler fortement notre Hexagone national. Comme quoi, j'avais peut-être raison et on devient prescripteurs de tendance.
RévélationFaudrait étendre ça à d'autre pays. J'imagine bien Trump au Congrès, les bras levés, en train de hurler "je vous ai compris!"
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Boeing
dans Aviation de ligne, d'affaire...
Posté(e) · Modifié par Desty-N
Tu as raison, désolé. J’ai tapé un peu vite sur le chemin du boulot. Je vais corriger.
il n’en demeure pas moins qu’on se retrouve avec le même genre de discussion que pour la dépendance allemande au gaz russe. Le capitalisme se réduit-il à la seule recherche du profit à court terme? Les deux exemples que j’ai cité semblent montrer que cette approche présente quelques faiblesses
Et, pour recoller au sujet, heureusement que les dirigeants de Boeing n’étaient pas aussi obsédés par leur bilan comptable annuel dans les années 60, sinon le 747 n’aurait jamais volé.