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Petit rebondissement dans la campagne présidentielles:
CitationTaïwan : le fondateur de Foxconn annonce sa candidature à la présidentielle
Le fondateur de Foxconn, le milliardaire Terry Gou, a annoncé lundi sa candidature officielle à l'élection présidentielle de Taïwan de 2024 en tant qu'indépendant, promettant d'apporter la paix avec la Chine.
https://www.lepoint.fr/monde/taiwan-le-fondateur-de-foxconn-annonce-sa-candidature-a-la-presidentielle-28-08-2023-2533040_24.phpRévélation"J'ai décidé de participer à l'élection présidentielle de 2024 et de présenter ma candidature", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
Selon les analystes les chances de succès de Gou sont faibles face aux autres candidats de l'opposition qui vont affronter le vice-président Lai Ching-te, membre du Parti démocratique progressiste de la présidente actuelle et qui est actuellement en tête des sondages.
M. Gou s'est présenté devant la presse comme un responsable qui pourrait promouvoir la paix entre Taïwan et la Chine.
La paix "pour 50 ans"
Les relations entre Pékin et Taipei se sont envenimées en 2016 avec l'arrivée au pouvoir de la présidente Tsai Ing-wen, qui refuse toute prétention chinoise sur Taïwan, refuge des nationalistes chinois à la fin de la guerre civile en Chine, remportée par les communistes en 1949.La Chine considère Taïwan comme une de ses provinces dont elle veut le retour dans son giron, au besoin par la force, même si elle dit privilégier une voie pacifique.
"Je promets d'apporter la paix dans le détroit de Taïwan pour les cinquante prochaines années et d'instaurer les plus profonds fondements de confiance mutuelle entre les deux parties", a également ajouté M. Gou lors de sa conférence de presse.
Actuellement le vice-président M. Lai est favori dans les sondages suivi par Ko Wen-je du parti du Peuple de Taiwan et par le leader du parti KMT, Hou Yu-ih.
Le KMT a d'ailleurs exprimé "son profond regret" quant à la candidature de M. Gou et l'a appelé à soutenir Hou. Selon un des leader du KMT l'arrivée de Gou en tant qu'indépendant dans la course à la présidence va créer le chaos dans l'opposition.
"Il semble très improbable pour n'importe quel candidat de l'opposition de remporter l'élection", estime Sung Wen-ti, un enseignant spécialiste de Taiwan.
- Taïwan, prochaine Ukraine ?-
"Dans un scenario à quatre candidats, l'arrivée de Gou peut inciter dans l'urgence l'opposition à se regrouper et à travailler ensemble", a ajouté M. Sung.
Le milliardaire a promis qu'il "ne laisserait jamais Taïwan devenir la prochaine Ukraine" en référence à son invasion par la Russie.
Il a également indiqué que le camp de l'opposition devait "intégrer et trouver des candidats qui répondent aux demandes de la population".
Interrogé sur ses liens avec le gouvernement chinois compte tenu des investissements massifs de Foxconn sur le continent, M. Gou a rappelé qu'il n'était plus impliqué dans la gestion de l'entreprise depuis quatre ans.
"Je n'ai jamais été sous le contrôle (du Parti communiste chinois)", a-t-il précisé avant d'assurer :"Je ne serai pas menacé".
Il faudra toutefois au patron de Foxconn, qui se présente comme indépendant, encore recueillir 290.000 signatures pour être éligible. M. Gou a organisé ces derniers mois plusieurs événements aux allures de campagne électorale à Taïwan.
Foxconn - également connu sous son nom officiel de Hon Hai Precision Industry - est le plus grand fabricant d'électronique sous contrat au monde et assemble des appareils pour de nombreuses entreprises, notamment pour Apple.
Le point le plus intéressant, de l'article, selon moi c'est que l'actuel vice-président est en tête dans les sondages, suivi par un représentant du Parti du peuple de Taïwan, alors que le leader du Kuomintang n'arrive qu'après.
Le favori ne cache pas sa proximité avec l'actuelle présidente, plus que réservée en ce qui concerne un rapprochement avec la Chine. Le représentant du KMT appartient lui à un parti qui prône l'option inverse. Je me demande ce qu'il en est pour le Parti du peuple de Taiwan? J'ai un peu cherché, mais je n'ai pas trouvégrand chose sur le sujet.Et de manière un peu plus générale, la question des relations avec la Chine continentale constitue-t-elle un thème important de l'élection? Dans l'affirmative, je pense que les provocations de Pékin s'avèrent contre-productives.
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@Picdelamirand-oil excellent article. Je n'émettrai qu'un seul bémol: Wolfgang Münchau ne mentionne même pas la possibilité que l'accueil d'un millions de refugiés par Merkel aie pu jouer un rôle dans la montée de l'AFD.
Sinon, il a raison de dénoncer le manque de vision des dirigeants allemands. Et ça ne semble pas s'améliorer:
CitationPour relancer l’économie, Berlin mise sur une réduction de la bureaucratie et de meilleures conditions pour les start-ups
https://www.euractiv.fr/section/economie/news/pour-relancer-leconomie-berlin-mise-sur-une-reduction-de-la-bureaucratie-et-de-meilleures-conditions-pour-les-start-ups/RévélationAlors que l’Allemagne est la moins performante des grandes économies en termes de croissance économique en 2023, selon le Fonds monétaire international (FMI), les représentants de la coalition tripartite au pouvoir espèrent que la réduction des formalités administratives, les énergies renouvelables et de meilleures conditions pour les start-ups permettront de sortir de ce marasme.
Dans ses prévisions pour l’ensemble de l’année 2023 publiées en juillet, le FMI s’attend à ce que l’économie allemande se contracte de 0,3 % cette année, faisant du pays un retardataire par rapport à toutes les autres grandes économies, qui parviennent à afficher des taux de croissance positifs cette année.
Si ces chiffres ont déclenché un débat en Allemagne sur la manière de surmonter le marasme économique du pays, les solutions proposées par les membres de la coalition gouvernementale composée de sociaux-démocrates (SPD, Socialistes et Démocrates européens), de Verts et de libéraux (FDP, Renew Europe) divergent fortement.
Le ministre des Finances, Christian Lindner (FDP), qui a habituellement une approche stricte en matière de fiscalité et se montre sceptique à l’égard des mesures qui pèsent sur les finances publiques, a proposé un régime d’allègement fiscal annuel de 6 milliards d’euros pour les entreprises. Ce dernier a été temporairement interrompu en raison de différends internes au sein de la coalition.
Sandra Detzer, députée et porte-parole des Verts pour les affaires économiques, a déclaré que, bien qu’elle soutienne le paquet d’allègements fiscaux, « plus importantes que les impulsions à court terme, cependant, sont les réformes à long terme visant à renforcer la compétitivité de l’Allemagne, qui ont été retardées depuis si longtemps ».
« L’expansion des énergies renouvelables pour une énergie bon marché, la loi sur l’immigration de la main-d’œuvre qualifiée pour lutter contre la pénurie de travailleurs qualifiés et le contrôle des pratiques pour moins de charges bureaucratiques sont des étapes importantes de la coalition pour que l’Allemagne redevienne un lieu d’implantation pour les entreprises », a ajouté Mme Detzer.
Bien que les nouvelles sources d’énergie renouvelable, telles que l’énergie éolienne et solaire, aient des coûts de production inférieurs à ceux des autres sources d’énergie, les experts ne croient pas que l’Allemagne bénéficie d’un avantage concurrentiel à cet égard, car elle manque, par exemple, de capacités d’hydroélectricité flexible, contrairement à d’autres pays européens.
Libéraux et conservateurs veulent réduire la charge bureaucratique
Son homologue libéral, Reinhard Houben, député du FDP et porte-parole pour les affaires économiques, a indiqué qu’après l’adoption du paquet d’allègements fiscaux, « la prochaine étape est un paquet d’allègement de la charge bureaucratique, que [le ministre de la Justice] Marco Buschmann lancera cette année ».M. Buschmann, qui avait annoncé qu’il présenterait une liste de propositions visant à réduire la charge bureaucratique dans le courant de l’année, a déclaré en mai dernier que si son gouvernement « montrait la voie en matière de réduction de la bureaucratie dans notre propre pays, […] de nombreuses exigences et règlementations sont décidées au niveau européen ».
Par conséquent, il a annoncé qu’il soutiendrait l’appel du président français Emmanuel Macron (Renaissance, Renew Europe) en faveur d’une « pause » sur la nouvelle législation environnementale au niveau de l’UE. Cet appel du président de la République avait également été soutenu par le Premier ministre belge Alexander De Croo (Open VLD, Renew Europe) ainsi que par les partis d’opposition allemands CDU/CSU (Parti populaire européen), marquant ainsi un contraste avec l’avis de Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne et membre de la CDU.
Loi sur le financement des start-up
Interrogée sur la manière d’améliorer la croissance économique, Verena Hubertz, cheffe de groupe parlementaire adjointe du SPD, le principal parti gouvernemental, a vanté les mérites d’un projet de loi sur les conditions de financement des start-ups adopté par le gouvernement la semaine dernière.« Le format facilité de participation au capital des employés attirera des talents internationaux recherchés vers la scène des start-ups en particulier », a déclaré Mme Hubertz, elle-même fondatrice d’une start-up avant de rejoindre le parlement, à EURACTIV.
Tout en saluant globalement la proposition comme « un pas décisif vers de meilleures conditions pour l’actionnariat salarié en Allemagne », l’association allemande des start-up a également déclaré qu’elle regrettait l’absence d’un modèle d’imposition plus simple pour les actions détenues par les employés.
« Cela aurait été un instrument puissant, en particulier dans le contexte de la concurrence internationale pour les talents », a affirmé Christian Miele, directeur de l’association, dans un communiqué, ajoutant qu’il espérait des améliorations de la loi au cours du processus parlementaire.
« Nous comptons sur les membres du Bundestag allemand. La loi sur le financement futur montrera à quel point la coalition SPD, Verts et FDP prend au sérieux le renforcement de l’implantation des start-ups », a ajouté M. Miele.
Les nouvelles règles visent également à faciliter l’accès aux capitaux des marchés boursiers pour les entreprises qui n’y sont pas encore cotées, en leur permettant de créer des sociétés-écrans dont le seul but est de lever des capitaux — à l’instar du modèle des « Sociétés d’acquisition à vocation spécifique » (Special Purpose Acquisition Companies, SPAC) aux États-Unis.
« En simplifiant la règlementation, nous améliorons l’accès des entreprises au marché boursier. Cela nous donnera un élan supplémentaire », a expliqué Mme Hubertz.
Toutefois, la Confédération allemande des syndicats (Deutscher Gewerkschaftsbund, DGB) a critiqué le projet de loi.
« La DGB estime que le projet de loi repose sur une hypothèse erronée : le renforcement des possibilités de financement des entreprises sur le marché des capitaux n’améliorera pas les conditions-cadres pour les investissements futurs tant que les entreprises serviront principalement les intérêts des actionnaires », a écrit la fédération dans un communiqué en mai.
« Le passé récent le montre : l’augmentation des bénéfices des sociétés cotées en bourse n’est pas utilisée pour financer de nouveaux investissements, mais pour payer des dividendes et procéder à des rachats d’actions », a-t-elle ajouté.
J'adore le fait que le nouveau gouvernement veuille soutenir Macron qui va demander une pause dans la législation environnementale de le l'UE.
Mais pour autant, je ne critiquerai pas les grünen allemands, il n'y a que leur porte-parole qui m'ai semblé avoir un début de vision politique pour réorienter l'économie allemande :
Citation« L’expansion des énergies renouvelables pour une énergie bon marché, la loi sur l’immigration de la main-d’œuvre qualifiée pour lutter contre la pénurie de travailleurs qualifiés et le contrôle des pratiques pour moins de charges bureaucratiques sont des étapes importantes de la coalition pour que l’Allemagne redevienne un lieu d’implantation pour les entreprises », a ajouté Mme Detzer.
Bien que les nouvelles sources d’énergie renouvelable, telles que l’énergie éolienne et solaire, aient des coûts de production inférieurs à ceux des autres sources d’énergie, les experts ne croient pas que l’Allemagne bénéficie d’un avantage concurrentiel à cet égard, car elle manque, par exemple, de capacités d’hydroélectricité flexible, contrairement à d’autres pays européens.
Développer une capacité de stockage destinée à faire tampon entre la production d'énergie renouvelable et les besoins de ses consommateurs serait compatible avec la sensibilité environnementale de nos voisins. Et la chancellerie pourrait en profiter pour relancer certains secteurs. Deux exemples:
- les voitures électriques nécessitent des quantités de batteries. Si au lieu de toutes les branches sur des automobiles, on en relie une partie à des panneaux solaires, on stocke l'électricité photovoltaïque. En plus cette dernière est produite en courant continu, ce que les batteries stockent facilement. Si le gouvernement teuton lançait l'impulsion, ça donnerait une visibilité aux industriels, leur permettant d'investir et donc de lancer une production en grande quantité qui abaisserait le coût de stockage du kilowatt. Je tiens tout de même à préciser que je n'invente rien, Tesla poursuit une stratégie de ce genre depuis 2019 avec ses mégapacs, et il trouve des clients sans difficultés, entre autre en Californie.
- utiliser l'énergie des éoliennes pour effectuer l'hydrolyse de l'eau et produire ainsi de l'hydrogène en abondance. On doit pouvoir concevoir des électrolyseurs capables de s'adapter aux changements de puissance électrique liés aux variations du vent. Un hydrogène produit de cette manière serait considéré comme "vert" et pourrait rentrer dans la composition des e-carburants. Comme Berlin a obtenu de Bruxelles une exemption et la permission de continuer à fabriquer des voitures thermiques au de là de 2035, à condition qu'elles brulent ce type d'hydrocarbure, ça arrangerait bien certaines de ses entreprises. Et là non plus, je n'invente pas grand chose, Il existe une boite française nommée Lhyfe, qui développe ce type de démarche depuis 2017
J'ai pris volontairement deux exemples que des sociétés privées ont déjà commencé à mettre en œuvre, afin de montrer qu'il s'agit de concepts réalisables. Et je les ai aussi choisi car ils pourraient aider l'Allemagne à réorienter ses industries de prédilection. Cela s'avérerait peut-être des fausses pistes ou des impasses. Mais ça me semblerait mieux d'essayer différentes solutions entablant sur le fait que certaines s'avèreront pertinentes, plutôt que de se contenter de vouloir "réduire la bureaucratie".
On croirait entendre un politicien français du milieu des années 90.- 2
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il y a 57 minutes, herciv a dit :
Là ton téléphone c'est plus à 100 euros que tu pourras l'acheter mais à 1000
Aux dernières nouvelles, Apple accapare une bonne partie de la valeur ajoutée du marché des smartphones. Et il vend des iPones à 1000 euros sans aucune difficulté.
Concernant l'usage des terres rares par la Chine comme moyen de pression, Challenges a publié un article assez intéressant à ce sujet:
CitationLa Chine peut-elle vraiment utiliser les terres rares comme un moyen de pression ?
La Chine détient plus de 60% de la production mondiale de terres rares. Cette position hégémonique lui donne un avantage dans l'ensemble de la filière tech. Mais elle a de plus en plus de mal à maintenir sa position. Elle est devenue importatrice depuis 2018 tandis que les Etats-Unis, l'Australie et bientôt la Suède ouvrent de nouveaux gisements. https://www.challenges.fr/high-tech/la-chine-peut-elle-vraiment-utiliser-les-terres-rares-comme-un-moyen-de-pression_853310
RévélationDébut avril un article du Nikkei Asia, un magazine japonais très sérieux du groupe Nikkei qui couvre l’ensemble de l’Asie, tire la sonnette d’alarme. La Chine envisagerait d’interdire les exportations de terres rares et d’aimants. Panique dans les milieux occidentaux autorisés. Si réellement l’administration de Xi Jinping limitaient ses exportations de terres rares et d’aimants pour répondre aux restrictions américaines, la situation deviendrait vite intenable pour la filière high-tech. Le Japan Times estime que la Chine contrôle 84% du marché des aimants néodyme, 90% des samarium-cobalt. Avec plus de 62% de la production mondiale de terres rares, la Chine détient de fait une position quasi monopolistique et entend bien la conserver. Cette suprématie lui permet-elle vraiment de se livrer à un véritable chantage? La réponse n'est pas si simple alors que de nouveaux gisements commencent à être exploités un peu partout dans le monde.
La Chine a limité ses exportations dès 2006
Les terres rares sont constituées d’un ensemble de dix-sept éléments devenus cruciaux pour la totalité des nouvelles technologies. On les trouve dans des secteurs aussi divers que les aimants, les moteurs hybrides, les moteurs électriques, les technologies de la communication, les téléphones mobiles, les écrans plasma et LCD, mais également les satellites, les systèmes de guidage et de télécommunication, les systèmes de défense antimissile, l’aérospatiale et plus généralement l’ensemble des technologies qui fondent la révolution dans les affaires militaires et les capacités des armées modernes. Dès 2011, un article de Cairn rappelle que la Chine a limité ses exportations dès 2006. En 2010, elles étaient réduites de 72%. "La République populaire de Chine (RPC) a été condamnée le 5 juillet 2011, précise l'article, pour non respect des règles d’exportation des matières premières, à la suite d’une plainte déposée en 2009 par les États-Unis, l’Union européenne et le Mexique." Dans le même temps, la Chine a développé une stratégie de prise de contrôle de toute la filière, allant du dépôt de brevets dans l'extraction et la transformation des terres rares jusqu’à la maîtrise de la production de produits finis les utilisant, notamment les aimants et les produits high tech.Réaction immédiate du Japon
Le Japon a été l’un des premiers à réagir dès l’automne 2010, au moment où Pékin et Tokyo traversaient une nouvelle crise autour des questions de souveraineté en mer de Chine orientale. En 1999 il importait la totalité des métaux rares de Chine. En 2010, à la suite d’une grave crise entre les deux pays, Tokyo comprend qu’il est dangereux de ne pas diversifier ses sources d’approvisionnement tandis que la Chine menace de couper toutes ses exportations vers l’archipel. Dix ans plus tard, les importations de Chine ne représentent plus que 58% de sa consommation. Et la tendance va se poursuivre: le Japon investit dès qu’il le peut pour ouvrir des mines aux quatre coins du monde.Des menaces régulièrement mises en avant
Les menaces de la Chine reviennent régulièrement sur le devant de la scène. En 2019, à la suite des sanctions visant l’équipementier télécoms Huawei, Pékin avait brandi la menace. Deux ans plus tard, il recommence pour dissuader les États-Unis de vendre des avions F-35 à Taiwan. La menace est restée menace sans être suivie d’effet. Les autorités chinoises sont très pragmatiques. Elles savent combien il serait difficile de se passer de vendre des produits high-tech bourrés de terres rares. Elles savent aussi qu’il serait très tentant de dégainer le pistolet des terres rares dans le cas d’un conflit armé et que d’éventuelles tensions autour de Taïwan auraient sans doute pour conséquence un assèchement des exportations vers l’Occident. La France n'est pas en reste: en 2022, la chaîne Public Sénat relevait que "la dépendance à la Chine dans les terres rares était beaucoup plus grave que notre dépendance au pétrole russe". Une affirmation totalement contestée par Didier Julienne, président de Commodities and resources selon qui "il ne faut pas tomber dans la fake news des terres rares. C'est de la communication facile pour jouer à se faire peur. Le marché des ressources naturelles n'est jamais à sens unique. Si la Chine voulait jouer à ce jeu dangereux, les Etats-Unis pourraient riposter en limitant les exportations de viande de porc ou de soja."La Chine première importatrice de terres rares
Pourtant, si la Chine limite les exportations de terres rares brutes, c’est avant tout parce qu’elle craint un épuisement de ses propres gisements. Elle est devenue le premier importateur mondial de terres rares en 2018 et multiplie les investissements un peu partout dans le monde pour garder sa position.La bataille est dure et la Chine a de plus en plus de mal à conserver sa position. En 2010 elle assurait plus de 94% de la production mondiale selon le Geological Survey américain. En 2021, sa production a augmenté de plus de 20% mais elle n’assure plus que 62% de la part mondiale. Dès 2018 elle est devenue importatrice nette de certaines terres rares, puisant dans les mines du Myanmar, de Malaisie ou du Vietnam.
Les Etats-Unis redeviennent producteur
Les États-Unis quant à eux veulent s'affranchir de leur dépendance. Ils ont commencé à remettre en exploitation des mines existantes et à explorer le sol à la recherche de nouveaux gisements. La Californie exploite déjà un gisement avec Mountain Pass rare earth tandis que le Texas, l’Utah et d'autres états ont des projets très avancés. L’Union européenne n’est pas en reste et souhaite réduire sa dépendance. "Pas de batteries sans lithium, pas d'éoliennes sans terres rares, pas de munitions sans tungstène…", a énuméré Thierry Breton. "Nous avons des ressources en Europe. Il faut se donner les moyens de les extraire", a-t-il dit. Or l'UE dépend par exemple de la Chine pour 97% de ses besoins en magnésium. Ce pays dispose d'un "outil géopolitique", avec "son quasi-monopole sur les terres rares", a rappelé Thierry Breton. Il propose que l'UE puisse d'ici à 2030 extraire sur son territoire 10% de sa consommation de matières premières stratégiques, et qu'elle ne dépende pas d'un pays tiers unique pour plus de 65% de ses importations pour chacune des dix-huit matières premières définies comme stratégiques (y compris cobalt et nickel).
Pour y parvenir, Bruxelles propose de simplifier et d'accélérer les procédures pour les projets d'extraction en Europe. La nouvelle ne peut que réjouir la Suède qui a découvert l’un des plus grands gisements connus de terres rares d’Europe. Les réserves identifiées dans la région minière de Kiruna dans le grand nord du pays sont estimées à plus d’un million de tonnes. Inutile d’espérer une indépendance rapide: la mise en exploitation du gisement demandera entre 10 et 15 ans. En attendant, l’UE entend également mettre en place des coopérations avec des pays partenaires, notamment en Afrique, Amérique latine ou Amérique du Nord, et concurrencer la Chine en proposant un meilleur partage de la valeur et un mieux-disant environnemental.
Pour rappel, la mine de Mountain Pass, une des principales source de terres rares au XXème siècle, n'a pas fermé parce que son gisement s'épuisait, mais parce que les normes environnementales devenaient trop contraignantes. Et elle a rouvert à la fin des années 2010.
C'est un classique en économie : la hausse durable du prix d'une matière première rend rentable les investissements dans de nouveaux gisements, jusqu'ici peu intéressants. Le choc pétrolier des années 70 a entrainé l'exploitation des champs de la Mer du Nord, celui des années 2000 a provoqué le boom du gaz et du pétrole de schiste.il y a une heure, herciv a dit :Découplage signifie que chacun va agir dans son coin avec ses propres avantages de départ et de long terme.
Le découplage aura aussi des effets sur le commerce international. Or la croissance chinoise repose en bonne partie sur ses excédents avec l'Occident.
Et si Pékin ne peut plus accéder aux microprocesseurs américains, ça va lui poser quelques problèmes pour nous vendre des PC, des smartphones et même des voitures électriques...En ce qui concerne la possibilité de rattraper l'avantage technologique américain dans les puces, j'étais plutôt de ton avis jusqu'à ce que je lise The Chip war. On y apprend que, malgré les efforts du KGB, l'URSS a toujours gardé plusieurs années de retards dans la simple fabrication de ces produits. On y découvre aussi comment le Japon a cru pouvoir prendre l'avantage sur la Silicon Valley, et pourquoi ça s'est mal fini.
Comme je l'ai écrit, je pense qu'un tel rattrapage n'est pas hors de portée de Pékin, mais que ça va lui demander des efforts gigantesques. Est-ce que la Chine peut se les permettre alors qu'elle traverse une crise économique majeure? Si elle se lance, est-ce ça ne risque pas de se faire aux dépends du sauvetage d'autres secteurs comme l'immobilier? Ce qui retarderait d'autant la reprise. Et je rappelle que leur horloge démographique a commencé son décompte. La population vieillit, la population active commence à diminuer. Là aussi, il va falloir prendre des mesure.Xi Jinping va devoir effectuer des choix politiques aussi délicats que potentiellement douloureux. Et pour ceux qui penseraient que l'Empire du Milieu a des ressources illimitées, je les invite à lire les mémoires d'Alexandre de Marenches, l'ancien patron du SDECE. Au début des années 80, il pensait la même chose de l'URSS. En 1989, le mur de Berlin tombait.
En ce qui concerne la politique des blocs et l'alliance des BRICS, je rappelle que Pékin entretient des relations plutôt tendues avec la plupart de des voisins, à commencer par le Japon, le Vietnam et les Philippines. Il sera intéressant de voir si la Chine saura faire preuve de plus de diplomatie vis-à-vis des nations qui pourrait lui fournir des matières premières. En cas de souci de politique intérieure, je crains que Xi Jinping n'effectue des arbitrages brutaux.
Sinon, LCP a diffusé un documentaire intitulé Gorbatchev Reagan : duel au sommet , qui consacre une bonne part de son sujet à l'IDS et qui mentionne les manœuvres américaines afin que le prix du pétrole baisse. Pour ceux que ça intéresse :
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- C’est un message populaire.
- C’est un message populaire.
@Yorys l’Ukraine a déjà les moyens d’envoyer des drones, certes encore modestes, jusqu’à Moscou. Si elle avait la bombe A, une menace sur la capitale russe deviendrait crédible. De Gaule disait quelque chose comme « quand nous aurons les moyens de détruire des millions de russes, les russes y regarderont à deux fois. » Ça reste vrai aujourd’hui.
Quand au risque de fin des institutions ukrainiennes, je te rappelle que c’est l’objectif de Poutine depuis le début. C’est un problème classique : si tu pousses un adversaire au désespoir, il risque de prendre des décisions désespérées.
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il y a une heure, Alexis a dit :
Franchement, la victoire de la Russie dans cette guerre semble de plus en plus probable. Et plutôt en 2024 qu'après
Ce qui m’inquiète le plus, c’est que si l’Ukraine commence à craindre de se faire lâcher par ses alliés et soutiens, alors elle pourrait faire comme Israel dans les années 60. IE prendre des mesures radicales
RévélationComme de chercher à se doter de l’arme nucléaire
Est-ce que ça serait risqué voire dangereux ? Certainement, mais l’alternative serait de capituler devant un adversaire qui nie leur identité propre et veut les voir disparaître. Quand on est menacé d’annihilation, on peut être enclins à prendre des décisions assez folles, du moment qu’elles ont une chance de vous sauver.- 1
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- C’est un message populaire.
- C’est un message populaire.
Avec la présidentielle américaine qui se profile, pas sûr que les choses se calment:
CitationChine : la politique de Biden continue-t-elle la guerre économique de Trump par d’autres moyens ?
Le président des États-Unis entend limiter la possibilité pour les acteurs américains d’investir dans certaines technologies critiques en Chine. Mais derrière ce choix justifié par des enjeux de sécurité nationale, certains voient une guerre économique déguisée. Un sujet qui s’annonce brûlant dans le cadre de la campagne présidentielle. https://www.latribune.fr/economie/international/chine-la-politique-de-biden-continuation-de-la-guerre-economique-de-trump-par-d-autres-moyens-973867.html
RévélationEn juillet 2021, Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, affirmait lors d'un événement organisé par le gouvernement américain et consacré à l'intelligence artificielle (IA) que l'administration Biden « cherchait à évaluer l'impact des investissements américains à l'étranger susceptibles d'améliorer les capacités technologiques de nos concurrents d'une manière dangereuse pour la sécurité nationale américaine ».
Les résultats de cette doctrine ont été dûment mis en application en août, lorsque Joe Biden a annoncé par décret présidentiel de futures restrictions aux investissements américains dans les entreprises chinoises développant des technologies considérées comme sensibles. Les citoyens américains et résidents permanents qui font des affaires dans l'Empire du Milieu seront en outre tenus d'informer les autorités dans l'éventualité où ils coopéreraient avec des entreprises chinoises développant de telles technologies.
Un cadre relativement restreint, mais amené à s'étendre
Concernant la définition du terme « sensible », la loi se cantonne pour l'heure aux semi-conducteurs les plus évolués, à l'informatique quantique et à certains modèles d'IA pouvant être utilisés par l'armée, les services de renseignements et le cyber-espionnage. Mais ce cadre pourra être étendu plus tard : selon le procédé juridique en vigueur aux États-Unis, le Département du Trésor sera en effet chargé d'appliquer ce décret pour en faire une loi, processus au cours duquel les modalités d'application, mais aussi le champ des technologies impliquées pourra être débattu.« Si le nombre de technologies concernées est pour l'heure assez restreint, il ne s'agit que de la première étape d'un long cheminement : les mesures annoncées ne prendront pas effet immédiatement, mais d'ici six mois environ, et le cadre d'application pourra d'ici là être élargi », explique Scott Kennedy, expert de la Chine au Center for Strategic and International Studies, un laboratoire d'idées non partisan.
En outre, le décret ne cite pas seulement la Chine, mais potentiellement tout pays constituant une menace. Si pour l'heure seule la Chine est citée (avec Hong Kong et Macau), les mesures pourraient donc à l'avenir être appliquées à d'autres pays.
Craintes sécuritaires légitimes ou guerre économique déguisée ?
Washington semble craindre de plus en plus que Pékin s'approprie la technologie américaine de pointe pour espionner les États-Unis et concevoir des applications militaires susceptibles d'être utilisées contre eux en cas de conflit, alors que les tensions entre les deux puissances sont au plus haut, notamment autour de Taïwan. En octobre 2022, l'administration Biden a restreint l'exportation de semi-conducteurs hauts de gamme, ainsi que des équipements pour les produire, vers l'Empire du Milieu. Les autorités américaines ont également commencé à passer les investissements chinois dans les jeunes pousses américaines au peigne fin, en quête de signes d'espionnage.Certains accusent toutefois Washington d'utiliser la sécurité nationale comme prétexte pour mener une guerre commerciale contre la Chine et affaiblir ainsi son principal rival économique. Une stratégie commencée sous la présidence Trump, avec une multiplication des taxes à l'importation sur les produits chinois, taxes que son successeur, qui a lancé un vaste programme de réindustrialisation, a largement laissées intactes.
« La Chine dénonce l'usage par les États-Unis de la sécurité nationale pour politiser les échanges commerciaux ainsi que la recherche scientifique et technologique, et s'en servir comme arme économique », a déclaré un porte-parole de l'ambassade chinoise à Washington après que Joe Biden a annoncé sa volonté de limiter certains investissements vers la Chine.
Un constat que partagent Yukon Huang et Geneviève Slosberg, du Carnegie Endowment for International Peace, un laboratoire d'idées non partisan : « les craintes en matière de sécurité servent désormais de justification pour réduire les échanges de l'Amérique avec la Chine et réduire le potentiel de croissance chinois », écrivent-ils.
Les technologies de pointe pouvant avoir plusieurs usages. Il n'est cependant pas toujours évident de distinguer ce qui relève de craintes sécuritaires légitimes de la guerre économique. « Il est pour moi très clair que le but de Joe Biden n'est pas d'affaiblir la croissance et le développement chinois, mais bien de défendre la sécurité nationale. Cette politique peut avoir des conséquences sur l'économie chinoise, mais ce n'est pas le but premier », affirme pour sa part Scott Kennedy.
Les investissements américains en Chine sont déjà en berne
Ces nouvelles restrictions surviennent alors que les investissements américains en Chine ont déjà considérablement baissé. D'une moyenne de 14 milliards de dollars par an entre 2005 et 2018, ils sont tombés à 8 milliards en 2022, selon le Rhodium group, un institut de recherche américain. Une conséquence des restrictions mises en place par le gouvernement américain, mais aussi de l'abandon tardif de sa politique zéro-Covid par Pékin, de son lent redémarrage depuis, et enfin de l'autoritarisme croissant de Xi Jinping qui rend le climat des affaires incertain.Celui-ci pourrait encore s'aggraver après ces nouvelles annonces, susceptibles de conduire la Chine à riposter. « Suite aux restrictions annoncées autour des semi-conducteurs en octobre 2022, la Chine, qui n'avait jusqu'ici pas vraiment répondu aux sanctions économiques, a commencé à mettre en œuvre des représailles, limitant l'accès des entreprises étrangères aux données chinoises, renforçant leur loi sur le contre-espionnage et limitant l'exportation de certains minerais », rappelle Scott Kennedy.
Reste à savoir si cette stratégie de découplage s'avérera efficace, ce dont doute le docteur Abigail Coplin, professeure adjointe au Vassar College. « Ces régulations partent du principe que les États-Unis sont en avance sur la Chine. Or, dans des domaines comme l'IA et l'informatique quantique, la Chine est à égalité, voire devant. Entraver les investissements américains vers l'Empire du Milieu risque donc de limiter les profits et la capacité d'apprendre de la concurrence pour les entreprises américaines, sans nécessairement handicaper les progrès chinois.
En outre, construire des murs autour de certaines industries ne les rend pas forcément plus sécurisées : le fait que les deux écosystèmes technologiques soient familiers l'un avec l'autre rend les relations sino-américaines plus sûres et stables. En se privant d'investir en Chine, on se prive également de savoir ce qui s'y passe, un problème à la fois en matière de compétitivité et de sécurité. »
Un enjeu majeur pour la présidentielle
Cette nouvelle vague de restrictions a en tout cas peu de chances de convaincre les candidats républicains à l'élection présidentielle qui, dans le cadre de la campagne, accusent Joe Biden d'être trop conciliant vis-à-vis de la Chine et promettent tous de durcir le ton face à Pékin. Donald Trump, qui fait la course en tête, a promis d'arrêter l'importation de tous produits essentiels venus de Chine, de limiter davantage la capacité des entreprises américaines à investir dans l'Empire du Milieu et même de « totalement éliminer la dépendance des États-Unis à la Chine. »Son principal rival, le gouverneur de la Floride, Ron de Santis, n'est pas en reste, puisqu'après avoir interdit TikTok sur les appareils des fonctionnaires et dans les écoles de Floride, il a promis de rendre l'application illégale aux États-Unis après son arrivée à la Maison-Blanche. Il compte également répliquer à l'échelon fédéral une loi qu'il a mise en place dans son propre État, et qui interdit aux Chinois n'ayant pas la nationalité américaine ni le statut de résidents permanents d'acheter des terres à proximité des bases militaires et des infrastructures critiques.
Vivek Ramaswamy, autre candidat à l'investiture qui fait beaucoup parler de lui, propose quant à lui d'interdire purement et simplement aux entreprises américaines de faire des affaires en Chine. La plupart des candidats républicains ayant qualifié la Chine de danger numéro 1 pour les États-Unis, il est plus que probable que cette question revienne à maintes reprises dans les débats au cours de la campagne. « Le débat actuel est quelque peu surréaliste. L'idée d'intégrer la Chine dans le système économique international a été complètement abandonnée, et l'on se retrouve avec une ligne dure chez les démocrates contre une ligne ultra-dure chez les républicains », déplore Scott Kennedy.
Là où je ne suis pas tout à fait d'accord avec l'article, c'est quand une des intervenantes critique les mesures sur les nouvelles technologies:
Citation"Ces régulations partent du principe que les États-Unis sont en avance sur la Chine. Or, dans des domaines comme l'IA et l'informatique quantique, la Chine est à égalité, voire devant. Entraver les investissements américains vers l'Empire du Milieu risque donc de limiter les profits et la capacité d'apprendre de la concurrence pour les entreprises américaines, sans nécessairement handicaper les progrès chinois."
En effet, le même jour, La Tribune consacrait un article à Nvidia, qui faisait le tour des menaces potentielles que l'entreprise pouvait avoir à affronter. On y mentionne les tensions Washington-Pékin, mais uniquement au niveau de manque à gagner. Si la Chine était "à égalité" avec les USA, elle n'hésiterait pas à utiliser ses propres créations, au lieu de celles d'un groupe américain dirigé par un PDG d'origine Taiwanaise.
Bien sûr, Pékin ne compte pas se laisser faire et a déjà affiché ses ambitions dans les semiconducteurs, mais la tâche risque de s'avérer difficile. Cet été, j'ai parcouru un livre intitulé Chip War: The Fight for the World's Most Critical Technology. On peut y lire, entre autres, comment les USA ont acquis la suprématie dans le domaine des puces, et comment ils et l'ont conservé face à l'émergence de nouveaux compétiteurs.
Le Japon des années 80 s'y est cassé les dents, et pour ceux qui -comme moi- ont des souvenirs de cette période, ça veut dire quelque chose. L'empire du Soleil levant semblait à l'époque tout aussi triomphant que l'est aujourd'hui l'empire du Milieu. Limite irrésistible. On voit ce qu'il en est aujourd'hui.De plus, vu la manière dont Xi Jinping a mis au pas les entreprises spécialisées dans les nouvelles technologies, je doute que ces dernières puissent se lancer facilement dans ces domaines qui demandent beaucoup de créativité et de capacité d'initiative. Cela ne veut pas dire que la Chine n'a aucune chance de réussir, mais par contre, elle risque de devoir fournir des efforts démesurés pour y arriver.
En fait, cela me fait penser à la réaction soviétique face à l'initiative de défense stratégique lancée par Reagan en 1983. Le projet s'appuyait sur les points forts des USA, à commencer par (déjà) les nouvelles technologies de l'information et les microprocesseurs. Gorbatchev a raconté dans les années 2000 que l'URSS était parvenue à élaborer une parade, mais que ça lui avait couté extrêmement cher en ressources et en devises.
Là où ça devient vraiment intéressant, c'est que l'ex-premier secrétaire de l'Union Soviétique rapporte aussi que son pays devait l'essentiel des ses rentrées en devises étrangères à la vente d'hydrocarbures et que l'administration Reagan l'avait parfaitement compris. Peu après que l'URSS ait lancé son programme pour contrer l'IDS, l'Arabie Saoudite a mis sur le marché de vastes quantités de pétrole, faisant fortement chuter les cours. Le Kremlin s'est retrouvé pris dans un étau entre une envolée des dépenses et une chute brutale des revenus. Ils ont dû prendre des mesures drastiques comme de diminuer leur soutien aux pays du Pacte de Varsovie, avec les conséquences berlinesques de 89, que chacun connait.
Les chinois, eux, doivent une bonne part de leurs rentrées de devises à leurs exportations, pour une bonne part dans le secteur industriel. Et il se trouve que la Maison Blanche a fait passer l'IRA, une loi qui vise entre autres à réindustrialiser les USA et à diminuer les importations en relocalisant les usines.
Ce n'est peut-être qu'une coïncidence, mais je m'interroge. L'administration présidentielle américaine a pris deux décisions qui pourraient mettre le pays de Xi Jinping dans la même situation délicate que celui de Gorbatchev: hausse des dépenses+ baisse des recettes = choix délicats à effectuer. Joe Biden est octogénaire aujourd'hui, il était déjà sénateur du Delaware dans les années 80. Bien que démocrate, sa position au Congrès a pu lui permettre de voir la stratégie de Reagan mise en œuvre. Et s'il l'avait transposée à la période actuelle?
Je ne suis pas en train d'affirmer que Washington va mettre Pékin à genoux du seul fait de ses décisions. Les principaux problèmes de la Chine sont, à court terme la crise de l'immobilier et à moyen terme la crise démographique, du fait de la politique de l'enfant unique. Et sur ces deux points, les américains n'y sont pour rien. Mais je n'exclus pas qu'ils mettent en œuvre une tactique qui retardera de plusieurs années le développement de l'Empire du Milieu et lui fera perdre de précieux points de croissance. Peut-être même assez pour que le vieillissement de sa population devienne un handicap majeur.
Il ne reste plus qu'à espérer que les candidats républicains ont conscience de ces enjeux au delà de leur rhétorique
débileélectorale.- 1
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Ce n'est (sans doute pas) un HS :
CitationDanemark : remaniement ministériel marqué par un contrat d’armement controversé
https://www.euractiv.fr/section/all/news/danemark-remaniement-ministeriel-marque-par-un-contrat-darmement-controverse/RévélationLes ministres danois de la Défense Jakob Ellemann-Jensen et de l’Économie Troels Lund Poulsen, tous deux membres du Parti libéral (Venstre), ont échangé leurs postes au sein du gouvernement danois mardi (23 aout), selon un communiqué de presse du bureau de la Première ministre.
Cet échange de poste intervient alors que l’opposition exige des réponses sur un contrat d’armement controversé avec une société israélienne.
« Le vice-Premier ministre et ministre de la Défense Jakob Ellemann-Jensen est nommé ministre de l’Économie aujourd’hui. Il conservera ses fonctions de vice-premier ministre. Parallèlement, le ministre de l’Économie, Troels Lund Poulsen, sera nommé ministre de la Défense », peut-on lire dans le communiqué de presse.
M. Ellemann-Jensen a déclaré qu’il ne pourrait pas rester ministre de la Défense s’il devait également diriger le parti libéral danois, qui forme actuellement une coalition avec les sociaux-démocrates et les modérés de centre-droit.
« Si, en tant que président du Parti libéral, je dois avoir la possibilité de poursuivre la voie que j’ai tracée pour le parti lors de la réunion d’été du groupe, d’exercer mes fonctions de président et de continuer à faire en sorte que le Parti libéral joue un rôle important dans la coopération gouvernementale, je ne peux pas être ministre de la Défense en même temps », a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse.
« Dans l’intérêt des forces de défense et du Parti libéral, nous procédons donc à cet ajustement au sein du gouvernement », a-t-il poursuivi, ajoutant que le ministère de la Défense « a besoin d’un ministre qui se consacre à 100 % à sa tâche ».
Troels Lund Poulsen avait déjà remplacé Jakob Ellemann-Jensen au poste de ministre de la Défense lorsque ce dernier avait été contraint de prendre un congé de maladie de plusieurs semaines au printemps. Dans un message posté sur Facebook en février, Jakob Ellemann-Jensen avait indiqué qu’il « allait devoir se retirer pendant un certain temps et prendre un congé ». Il a été annoncé par la suite qu’il souffrait de problèmes de stress.
Lorsque M. Ellemann-Jensen a repris son poste le 1er août, Lund Poulsen a repris ses fonctions de ministre de l’Économie au sein du gouvernement danois.
Le moment opportun
Le remaniement intervient alors que M. Ellemann-Jensen est confronté aux demandes de réponses de l’opposition concernant l’achat controversé de plusieurs milliards de dollars d’armes au fabricant israélien Elbit.Comme l’a révélé le média en ligne Altinget en juin, l’entreprise d’armement Elbit a abandonné ses poursuites contre l’État danois quelques jours avant que le parlement n’approuve la décision d’acheter des milliards de dollars d’armes à l’entreprise en janvier de cette année.
La semaine dernière, M. Ellemann-Jensen a présenté un long rapport sur l’achat auprès d’Elbit, montrant que son ministère avait fourni des informations incorrectes au parlement à plusieurs reprises avant qu’Elbit Systems ne remporte le contrat pour un nouveau système d’artillerie pour le Danemark.
Plusieurs partis au Parlement demandent maintenant si l’entreprise d’armement a exigé du Danemark qu’il lui achète des armes en échange de l’abandon des poursuites.
Ce procès concernait un précédent appel d’offres pour de l’artillerie, que l’entreprise avait perdu parce que l’Alliance rouge-verte de gauche et les Sociaux-libéraux n’avaient pas voulu voter pour qu’Elbit remporte l’appel d’offres.
« Il me semble très frappant qu’un rapport du bureau du procureur général parle d’un achat compensatoire », a déclaré Carsten Bach, porte-parole de la défense de l’Alliance libérale de droite.
La porte-parole de la Gauche verte pour les questions de défense, Anne Valentina Berthelsen, a également exigé une réponse claire de la part du ministre de la Défense.
« S’il existe un lien entre l’accord conclu avec Elbit et le fait que l’on nous demande d’acheter un nouveau système d’artillerie, c’est très critiquable et très inquiétant pour le gouvernement danois. Nous devons enquêter sur cette affaire », a-t-elle affirmé aux médias danois.
Suite au remaniement ministériel, c’est désormais le nouveau ministre Troels Lund Poulsen, et non Jakob Ellemann-Jensen, qui répondra aux questions dans cette affaire.
Toutefois, M. Ellemann-Jensen a nié fuir ses responsabilités.
« Je ne fuis certainement pas mes responsabilités. Je reconnais qu’il s’agit d’une tâche importante. Et il faut du temps pour la résoudre. C’est pourquoi Troels est transféré au ministère de la Défense », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il y aurait des affaires controversées à traiter, quelle que soit la date du remaniement.
Pourquoi ce n'est pas un HS? A cause du contrat d'armement:
CitationLa semaine dernière, M. Ellemann-Jensen a présenté un long rapport sur l’achat auprès d’Elbit, montrant que son ministère avait fourni des informations incorrectes au parlement à plusieurs reprises avant qu’ Elbit Systems ne remporte le contrat pour un nouveau système d’artillerie pour le Danemark.
Personnellement, des systèmes d'artillerie commandés par le Danemark à Israël, je n'en connais pas 36 000. En fait à part le remplaçant du Caesar, je n'en vois pas. Il se pourrait bien que Copenhague ait laissé tombé un système qui fait quotidiennement ses preuves sur le champ de bataille au profit d'un concurrent que les danois risquent de ne pas recevoir tout de suite et qui suscite une polémique politique.
La proie, l'ombre tout ça… Ou si vous préférez l'anglais, Karma is a bitch- 1
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Je me demande si la mot de Prigogine aura un effet sur le front ukrainien (genre démotivation des troupes). J'ai un doute, mais les anciens de Wagner incorporés dans l'armée régulière pourraient avoir un gros coup de blues.
RévélationEt dans certains pays africains, il y a des dirigeants qui doivent frénétiquement appeler le Kremlin
Pour en revenir au sujet du fil, je n'ai pas vu passer cette info:
CitationBlack-out sur la ligne de front ukrainienne
L’état-major de Kiev a interdit aux journalistes d’accéder aux zones de combat. Comme lors de l’offensive éclair de Kharkiv à l’automne 2022…
https://www.lepoint.fr/monde/black-out-sur-la-ligne-de-front-ukrainienne-22-08-2023-2532392_24.php#xtmc=black-out&xtnp=1&xtcr=1Comme ça date d'hier, s'il n'y a rien de neuf d'ici la fin du WE, il faudra considérer qu'il s'agissait d'un pétard mouillé
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- C’est un message populaire.
- C’est un message populaire.
Le Monde aussi consacre un article à ce sujet (il n'y a que le début d'accessible librement) :
CitationL’Allemagne découvre, démoralisée, les fragilités du « made in Germany » https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/08/23/l-allemagne-doute-de-sa-capacite-a-sortir-de-la-lethargie-economique_6186240_3234.html
RévélationA Berlin, la rentrée politique devait pourtant marquer un nouveau départ. Le gouvernement voulait faire oublier les nuages qui s’amoncellent sur l’économie, les inquiétudes sur la compétitivité du pays et les querelles incessantes au sein de la coalition tripartite qui minent depuis des mois le bilan de l’exécutif.
Las ! Deux impairs humiliants ont, en quelques jours, suffi à doucher les bonnes résolutions : le voyage entrepris en Australie et en Nouvelle-Zélande par la ministre des affaires étrangères, Annalena Baerbock, a été interrompu, puis carrément annulé le 15 août… à cause d’une panne de l’avion gouvernemental. Le 16 août, un plan d’allégements d’impôt pour les entreprises, proposé par le ministre des finances libéral, Christian Lindner, a été bloqué par la ministre écologiste de la famille, Lisa Paus.Il faudra faire mieux pour dissiper la morosité qui s’est abattue sur le pays. « On a l’impression d’être en 2002 », confiait, mi-juillet, un responsable social-démocrate proche du gouvernement, déjà aux affaires à l’époque. La croissance était alors anémique, le pays comptait 5 millions de chômeurs, la réunification pesait lourd sur le budget de l’Etat et l’industrie souffrait de graves problèmes de compétitivité. « Je crains que nous ne retombions dans une tendance typiquement allemande à nous autoflageller et à broyer du noir », poursuit ce responsable, inquiet de voir la progression du parti d’extrême droite AfD, à plus de 20 % dans les sondages.
Depuis quelques semaines, la peur du décrochage est lisible partout. « Made in Germany, c’est fini ! » lançait l’hebdomadaire Die Zeit le 3 août. « Au secours, notre économie s’effondre ! » titrait Bild, le quotidien le plus lu du pays, le même jour. « Le succès de l’Amérique est le déclin de l’Allemagne », renchérissait Die Welt, le 16 août.Production industrielle en repli
Principale raison de cette déprime : la stagnation de l’économie au printemps, après deux trimestres de croissance négative, qui a refroidi les espoirs d’une reprise vigoureuse de l’économie à l’été, une fois passé le choc énergétique de l’hiver. Cette stagnation pourrait se transformer en vraie récession si les chiffres définitifs de la croissance du produit intérieur brut au deuxième trimestre, publiés vendredi 25 août, basculaient dans le négatif.
De son côté, le Fonds monétaire international anticipe désormais une récession (– 0,3 %) en 2023, et place l’Allemagne dernière du classement des grandes économies, derrière les Etats-Unis, l’Italie et la France. En cause, l’inflation toujours élevée (6,2 % en juillet, contre 5,3 % en zone euro), qui pèse sur la consommation. La production industrielle est en repli et la construction en chute libre, sous l’effet de la hausse des taux d’intérêt et de la cherté des matières premières. Quant à l’industrie automobile, elle subit une concurrence sur le véhicule électrique bien plus agressive qu’anticipé.
(...)Je dois avouer qu'il y a un passage de l'article qui m'a particulièrement frappé :
Citation« Je crains que nous ne retombions dans une tendance typiquement allemande à nous autoflageller et à broyer du noir »
Ils nous ont piqué le concept !
Blague à part, j'ai vu passer une autre info qui m'a plus interpellé que les articles relativement classiques sur les soucis économiques de nos voisins:
CitationL’Allemagne pourrait payer cher la non-atteinte des objectifs européens d’émissions de CO2
L’Allemagne émettra probablement 150 millions de tonnes de gaz équivalent CO2 en plus que ne le permettent les règles de l’UE, ce qui pourrait entraîner une très lourde amende de l’ordre de 30 milliards d’euros.
https://www.euractiv.fr/section/energie-climat/news/lallemagne-pourrait-payer-cher-la-non-atteinte-des-objectifs-europeens-demissions-de-co2/RévélationLe règlement européen sur la répartition de l’effort (RRE), révisé pour la dernière fois en mars, couvre 60 % des émissions dans l’Union européenne. Il s’agit d’une mesure complémentaire au système d’échange de quotas d’émission (SEQE), qui couvre l’industrie et le secteur de l’énergie.
Le règlement RRE répartit la charge des mesures de protection du climat en fonction de la richesse de chaque pays. Les cinq États membres les plus riches, dont l’Allemagne, doivent réduire leurs émissions de 50 % d’ici 2030. Les pays plus pauvres ont un seuil plus bas : la Bulgarie, par exemple, doit réduire ses émissions de seulement 10 %.
Étant donné que les secteurs du bâtiment et des transports en Allemagne ne devraient pas atteindre leurs objectifs climatiques de manière significative, on s’attend à un écart de 150 millions de tonnes d’équivalent CO2 par rapport aux objectifs du RRE. Dans ce cas, l’Allemagne devra acheter des quotas à d’autres pays pour combler le déficit. Le prix de ces quotas est encore inconnu.
Le coût du carbone
« Nous avons non seulement des obligations nationales, mais aussi des engagements européens », a expliqué Brigitte Knopf, vice-présidente du groupe d’experts allemands sur le climat, mardi (22 août). Ces engagements ont apparemment été ignorés par Berlin lors de la révision de sa loi sur le climat, a-t-elle ajouté.Au printemps, l’Allemagne a décidé d’abolir les objectifs climatiques sectoriels individuels et d’opter pour une approche globale. Malgré les déclarations publiques des hauts fonctionnaires du gouvernement selon lesquelles les objectifs climatiques globaux seraient atteints, un dépassement significatif de plus de 200 millions de tonnes est attendu d’ici 2030, ont constaté les experts.
Si cela peut entraîner des problèmes juridiques pour Berlin, les conséquences financières de l’incapacité à réduire les émissions d’équivalent CO2 risquent également de peser lourd.
En 2022, l’Allemagne a été contrainte d’acheter 11 millions de quotas de carbone à la Bulgarie, à la République tchèque et à la Hongrie pour la période allant de 2013 à 2020. À l’époque, ces quotas étaient relativement bon marché en raison de leur abondance, la plupart des pays disposant d’un excédent.
Cependant, pour la période 2021-2027, l’écart entre l’objectif de l’Allemagne et ses émissions réelles devrait être 15 fois plus important. Entre-temps, les objectifs devenant plus ambitieux pour tous les États membres dans le cadre du paquet climatique « Fit for 55 » de l’UE, il est probable que moins de pays disposent d’importants excédents de quotas d’émission.
« Le prix des quotas d’émission dans le cadre du règlement de l’UE sur le changement climatique est encore totalement incertain », a déclaré Jakob Graichen, expert principal à l’institut allemand Öko.
Toutefois, on peut s’attendre à ce que le prix soit basé sur le futur système européen d’échange de quotas d’émission pour les bâtiments et les transports, ce qui, selon l’expert, correspondrait alors à des prix de « plus de 50 euros par quota d’émission, peut-être même plusieurs centaines d’euros ».
Un coût de 30 milliards d’euros ?
Avec un écart de 150 millions de quotas, la sanction en cas de non-respect des objectifs de répartition de l’effort pourrait être lourde : plus de 7,5 milliards d’euros au minimum. Les 30 milliards d’euros pourraient facilement être atteints.En fin de compte, les prix des quotas sont le résultat de négociations bilatérales entre les États membres — par exemple, la Bulgarie pourrait, une fois de plus, offrir ses quotas à l’Allemagne à bas prix.
Que se passerait-il si l’Allemagne n’était pas en mesure de se procurer des quantités suffisantes de quotas d’émission, étant donné qu’il est peu probable que les excédents des autres États membres se réduisent ?
« C’est précisément la grande question. Personne ne le sait avec certitude », a souligné Mme Knopf. Fin octobre, l’Agence européenne pour l’environnement devrait publier des analyses plus concrètes de la capacité des États membres à atteindre leurs objectifs en matière de répartition de l’effort.
Que nos voisins aient du mal à remettre en cause leur modèle économique, pourquoi pas. Comme il a fonctionné pendant près de 20 ans, au début des problèmes les dirigeants ont pu se dire "on ne change pas une équipe qui gagne, ça va finir par s'arranger". Mais les quotas de CO2 constituent un objectif européen annoncé depuis des années et concernent la protection de l'environnement, un sujet particulièrement sensible outre-Rhin.
On pourra m'expliquer que les rejets de dioxyde de carbone concernent l'industrie teutonne, un sujet aussi délicat là-bas que l'agriculture en France (et qui nous a amené nous aussi à négliger quelques cas troublants, comme les algues vertes par exemple) Sauf que chez nous les écologistes ne siègent pas au gouvernement. Et accessoirement, face à la sécheresse, nous avons lancé un premier plan d'adaptation pour les cultures (concernant l'eau) Il est peut-être insuffisant, mais nous avons réagi.En Allemagne, je ne vois pas grand chose qui change. G. Schroeder avait ses défauts-à commencer par une sympathie quelque peu excessive pour la Russie- mais ses réformes ont remis le pays sur ses rails. En cela, il est le digne continuateur de Kohl. Par contre en ce qui concerne Angela Merkel, je cherche la grande réforme qu'elle aurait impulsé, qui aurait propulsé sa nation vers de nouveaux sommets et qui, accessoirement lui auraient une place dans l'histoire.
RévélationJ'ai déjà donné mon avis sur le sujet, alors pour faire court :
- arrêter le nucléaire en se reposant principalement sur le gaz russe était une c...ie revenant à transformer Poutine en fournisseur critique, un concept qu'on enseignait déjà dans les IUT au milieu des années 90, pour en souligner les dangers mais aussi pour expliquer quelles parades mettre en œuvre. Il faut croire que l'enseignement supérieur français n'a finalement pas grand chose à envier à son homologue allemand. Et accessoirement le gaz naturel rejette plus de CO2 que le nucléaire
- accueillir un million d'immigrés du Proche-Orient, en mettant ses électeurs devant le fait accompli, a peut-être bien joué un rôle dans la montée des intentions de vote pour l'extrême-droite. (AFD à 20%, n°2 dans les intentions de votes)
Olaf Scholz risque de devoir prendre des décisions difficiles, qu'il aura le plus grand mal à faire accepter à sa coalition et qui pourraient lui coûter sa réélection. Mais c'est à ça qu'on reconnait les hommes d'état. Et je crains que ce genre de dirigeants n'aie fait défaut à la RFA depuis 2005...
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@SLT si ce n'est un danger, du moins un problème à gérer sur le -très-long terme. Mais ce n'est pas pire que la gestion du mercure, par exemple, qui lui restera toxique éternellement, alors que la radioactivité finira par disparaître (après quelques milliers d'années, il est vrai )
Pour en revenir au sujet de l'empreinte carbone, je trouve la démarche française intéressante. Si on met en place un système d'évaluation un minimum robuste, on a des chances de convaincre les nations européennes avec qui on s'est regroupés pour promouvoir le nucléaire (car j'imagine que cette énergie décarbonée occupera une bonne place dans notre évaluation)
Et si on arrive ensuite à Bruxelles en proposant qu'après la taxonomie et les voitures électriques, on étende cette comptabilité carbone à la fabrication des véhicules, on a de bonnes chances de retenir leur attention. Il y aura peut-être même moyen d'étendre l'idée à d'autres industries.
PAr contre, je ne suis pas sûr que ça fera les affaires de Berlin (histoire de ne pas faire un HS total )
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Il y a 1 heure, Klem a dit :
Les sous munitions anti piste sont mal adaptées à un pont, c’est fait pour taper dans le sol avec des explosions sous terre et des munitions retardées. Du coup dans un pont la munition risque de passer à travers et d’exploser dans l’eau ou de s’écraser dessus si le matériau est trop dur.
Pour un pont (ou un échangeur d’autoroute) c’est de la bombe d’une tonne qu’il faut classiquement, avec un impact précis. D’où les bombe laser habituellement utilisées par l’OTAN pour ce genre de job.
Reste à trouver le vecteur ukrainien capable d’amener la charge en question en territoire contrôlé par les russes.
J'ai bien précisé que, pour moi, les bombes anti pistes présentaient un intérêt si elles visaient la culée d'un pont. IE la partie reposant sur la terre ferme, sur laquelle s'appuie le tablier. A ce niveau, une charge explosive peut s'enfoncer dans le sol, avant d'exploser, créant un cratère qui rendra l'accès au pont particulièrement difficile. Les dégâts occasionnés risqueraient même de nécessiter qu'on change un bout du tablier.
Concernant les routes, les endommager ne présenterait un intérêt qu'au moment de la rasputitza. De cette manière les véhicules devraient choisir entre traverser difficilement un cratère ou bien le contourner au risque de s'embourber dans la gadoue.
Par contre, ce genre d'action nécessiterait une très grande précision qui me semble difficile à obtenir. Les Durandales de Matra- qui ne pesaient que 220 kg- nécessitaient d'être larguées sur leur objectif. Il a été précisé sur ce site que les missiles APACHE que nous possédions ont été détruits. Cependant, il semble que nos SCALP puissent être paramétrés pour obtenir ce genre de résultat. Peut-être que, quand les ukrainiens sauront bien les utiliser, ils s'en serviront de cette manière?
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Désolé si la question a déjà été posée, mais est-ce que l'occident livre ou envisage de livrer des des missiles spécialisés dans la destruction de pistes d'aéroport?
S'ils s'avéraient suffisamment précis, on pourrait envisager de les détourner de l'usage prévu. Je pense que ça permettrait aux ukrainiens d'essayer de placer quelques cratères dans les culées des ponts du nord de la Crimée, ou sur les principales routes de la zone occupée au moment de la rasputiza. De quoi gêner encore plus sérieusement les transports et la logistique russe…
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Il y a 5 heures, Patrick a dit :
Rien de bien neuf! Ça fait quand même un gros millénaire que ça dure!
Au grand désespoir des anglais
Pour me recentrer un peu sur le sujet, je viens de découvrir un peu tardivement une initiative prometteuse du gouvernement français :
CitationLe bonus écologique va prendre en compte l’empreinte carbone dans l’industrie automobile
Le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé un durcissement du dispositif actuel afin de protéger la production française et européenne.
https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/05/12/automobile-le-bonus-ecologique-va-prendre-en-compte-l-empreinte-carbone_6173042_3234.htmlRévélationLe bonus écologique accordé aux modèles électriques ne sera plus attribué à guichet ouvert, mais en tenant compte de leur empreinte carbone. Cette nouvelle approche, annoncée jeudi 11 mai par le président de la République, Emmanuel Macron, doit mécaniquement favoriser les véhicules fabriqués en Europe, où la part de la production d’énergie décarbonée est plus élevée qu’en Chine et aux Etats-Unis. Les modalités de cette réforme des aides à l’achat de voitures 100 % électriques – les hybrides n’en sont pas bénéficiaires – seront définies d’« ici la fin de [2023]». Elles devront aussi prendre en considération l’intégration de matériaux recyclés ou biosourcés.
Le bonus écologique accordé aux modèles électriques ne sera plus attribué à guichet ouvert, mais en tenant compte de leur empreinte carbone. Cette nouvelle approche, annoncée jeudi 11 mai par le président de la République, Emmanuel Macron, doit mécaniquement favoriser les véhicules fabriqués en Europe, où la part de la production d’énergie décarbonée est plus élevée qu’en Chine et aux Etats-Unis. Les modalités de cette réforme des aides à l’achat de voitures 100 % électriques – les hybrides n’en sont pas bénéficiaires – seront définies d’« ici la fin de [2023]». Elles devront aussi prendre en considération l’intégration de matériaux recyclés ou biosourcés.
« Cela ne veut pas dire qu’on fait du protectionnisme, mais on ne veut pas utiliser l’argent du contribuable français pour accélérer l’industrialisation non européenne », a assuré le chef de l’Etat, qui a plaidé pour ne « pas répéter les erreurs » ayant conduit à abandonner aux entreprises chinoises la production de cellules photovoltaïques.
En imposant aux constructeurs « de justifier qu’ils respectent ces critères écologiques requis pour pouvoir bénéficier du bonus écologique », cette réforme se présente comme un acte destiné à contenir l’offensive des marques chinoises, qui commencent à diffuser des modèles produits dans un pays où dominent les centrales à charbon. C’est aussi une réponse à la décision de l’administration Biden de ne subventionner que les véhicules électriques produits sur le territoire des Etats-Unis ou ayant conclu un accord commercial.
Parvenir à la neutralité carbone
Cette stratégie – Bercy assure disposer d’un modèle permettant d’établir la quantité de CO2 engendrée par la fabrication d’un véhicule – est apparue comme le meilleur moyen de réformer un système de bonus devenu intenable dans le contexte d’une concurrence chinoise exacerbée.Il lui est reproché de dérouler le tapis rouge devant les voitures électriques non européennes en les subventionnant, alors qu’elles disposent déjà de larges avantages concurrentiels compte tenu de leurs coûts et conditions de production. Se fonder sur la seule origine géographique pour l’attribution d’une aide publique aurait été contraire aux accords commerciaux signés par la France. (...)
Le lien avec l'Allemagne? Si le bilan carbone inclut le CO2 rejeté lors de la production de l'électricité nécessaire pour la fabrication des autos, je crains que la RFA n'ait pas à se soucier que du prix du gaz, si elle veut continuer à exporter ses produits industriels.
RévélationEt comme parfois il semble que je ne sois pas très clair:
l'AllemagneAngela a préféré la lignite à l'atome. C'est son droit, mais son successeur va devoir en assumer les effets sur l'environnement. Les déchets radioactifs nous menacent sans doute à long terme, mais le réchauffement climatique lui, il est déjà là. Parmi les qualités d'un(e) grand(e) politique, il y a l'art de hiérarchiser ses priorités…En même temps, ça montre que l'article de Die Welt que j'avais cité était méchant. Durant ses mandats, la chancelière a bien pris une décision stratégique et engagé une réforme structurelle.
Pour être honnête, elle en a même pris deux: il y a aussi l'accueil de centaines de milliers de syriens. Une décision qui n'a aucun lien avec la récente deuxième place de l'AFD dans les sondages politiques. Absolument aucun. Tout le monde sait que l'immigration n'est pas un thème de prédilection de l'extrême droite.
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Moi aussi, ce sont les performances de l'AT-802 qui m'impressionnent.
Pour la dronisation d'un bombardier d'eau, je suis dans l'incertitude. J'ai bien souligné que les procédures de largage me semblaient dans l'état actuel des choses bien trop délicates pour n'être gérées que par une machine. Mais je me demande s'il est indispensable que le pilote soit dans l'appareil pour décider de l'instant le plus opportun où agir?
Un appareil doté de caméras bien placées ne permettrait-il pas de proposer d'autant d'informations que depuis un cockpit?En ce qui concerne la comparaison de @Teenytoon avec un drone fournissant un appui feu à des troupes au sol imbriquées avec l’ennemi, il est vrai qu'on en est pas encore là. Mais, du fait de la guerre en Ukraine, les drones évoluent aujourd'hui, aussi vite que les avions pendant la 1ère GM. Je ne serai pas surpris qu'en 2025, les drones ne deviennent capables de fournir ce genre d'appui (oui, je crains que le conflit Kiev-Moscou ne dure jusque là )
RévélationD'ailleurs, il faudra peut-être que je fasse un développement dans le fil approprié sur l'évolution des drones bombardiers. On commence à voir apparaître retrouve une polémique emblématique de la 2nde GM: l'opposition attaque en piqué (Stuka-Lancet) contre largage à plus haute altitude. Qui développera une nouvelle version du viseur Norden ??
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Dans la série reboot :
Plus d'infos
RévélationSi il y a bien un anime culte qui fut un monument pour toute une génération c'est bel et bien Goldorak. Et justement, la série annonce son grand retour !
Il y a des nouvelles dont on attendait clairement pas l'arrivée. Ainsi celle du jour concerne l'anime culte Goldorak. En effet inutile de faire durer le suspens vous avez compris : Goldorak est de retour via une toute nouvelle série d'animation. Le moins que l'on puisse dire c'est que ce n'est pas tout jeune car elle a été diffusée pour la première fois au Japon en 1975.
Le retour du roi
C'est donc lors du festival AkibaDaisuki à Tokyo que l'on a pu apprendre le retour de la série culte grâce au projet Goldorak U avec une sortie prévue pour 2024 sur différentes plateformes. Durant cet événement le teaser officiel (visible ci-dessus) a été diffusé et a eu des retours positifs de la part du public. D'ailleurs des membres éminents de l'animé et du manga étaient présents, tels que M. Go Nagai en personne, le mangaka qui n'est rien d'autre que le papa de Goldorak, ainsi que :M. Ichinao Nagai, Producteur Exécutif de Dynamic Planning
M. Mitsuo Fukuda, Réalisateur
M. Yoshiyuki Sadamoto, Concepteur de personnages
M. Ichiro Okouchi, Scénariste
Dr. Essam Bukhary, PDG de Manga Productions
Dr. Essam Bukhary, PDG de Manga Productions, a déclaré dans ce contexte et avec enthousiasme :Dr. Essam Bukhary, PDG de Manga Productions, a déclaré dans ce contexte et avec enthousiasme :
Le retour de la série bien-aimée Goldorak est une nouvelle passionnante pour les fans de séries animées du monde entier. Nous sommes fiers de distribuer cette série, qui a une histoire riche et une base de fans incroyable. En étroite collaboration avec Dynamic Planning, nous souhaitons faire découvrir Goldorak U à la fois aux fans de longue date mais également à la nouvelle génération de téléspectateurs
L'objectif est donc double puisqu'il s'agit de charmer les nostalgiques mais aussi tenter d'attirer du jeune public, volontiers plus porté sur du contenu plus moderne à l'image de SNK.
Un projet qui promet du lourd
Le teaser officiel de Goldorak U a révélé le casting, qui comprend donc M. Go Nagai, créateur de l'œuvre, le réalisateur M. Mitsuo Fukuda, connu pour son travail sur Mobile Suit Gundam SEED, et le concepteur de personnages M. Yoshiyuki Sadamoto, qui a travaillé sur Neon Genesis Evangelion et Summer Wars. La musique est composée par M. Kohei Tanaka, célèbre pour son travail sur One Piece... Que du beau monde pour ce retour d'entre les morts. En attendant le dessin animé l'année prochaine, vous pourrez profiter du jeu Goldorak Le Festin des Loups le 14 novembre 2023 sur PlayStation 5, PlayStation 4, Xbox Series , Xbox One et PC.https://www.gameblog.fr/geek/ed/news/goldorak-enorme-nouvelle-fan-442731
Mais je crains qu'il ne faille avoir grandi dans les années 70, pour vraiment apprécier.
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Le 17/06/2023 à 22:30, Bechar06 a dit :
"En 2023, la flotte aérienne nationale est renforcée par 6 avions bombardiers d'eau supplémentaires (2 Dash et 4 Air Tractor) et 3 hélicoptères bombardiers d'eau.
jusqu'à 10 hélicoptères bombardiers d'eau seront loués au cœur de la saison, dont 2 rejoindront la flotte dès le début du mois de juin et 4 pourront être employés jusqu'à fin septembre"
En complément du post de @Bechar06
CitationIncendies en Gironde : qu’est-ce que l’Air Tractor, cet avion qui vient lutter contre le feu cet été ?
Quatre modèles d’Air Tractor rejoindront la Gironde, à compter du 1er juillet, pour lutter contre les incendies. Fabriqués par une firme texane, ils étaient, à l’origine, destinés à l’épandage agricole
RévélationL’annonce a été faite par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, lors de sa venue en Gironde le 11 avril dernier. Meurtri par les incendies de l’été 2022, le département disposera de moyens supplémentaires de lutte aérienne contre le feu à l’orée de la saison estivale 2023. En l’occurrence un hélicoptère bombardier d’eau, à compter du 1er juin, ou un avion Dash, positionné à Bordeaux à compter du 1er juillet. Deux Canadair seront également, selon les risques, prédisposés en Gironde.
Et puis, il y a la petite nouveauté : la location de quatre avions bombardiers d’eau de la firme Air Tractor qui, dès le 1er juillet, viendront pour la première fois renforcer le parc aérien girondin de lutte contre les incendies.
Cet avion monomoteur n’est pas tout à fait inconnu sur le territoire national puisque le Service départemental d’incendie et de secours (Sdids) de l’Hérault en loue quelques exemplaires, tous les étés, depuis plus de dix ans. Mis à disposition par la Suède, deux modèles d’Air Tractor avaient par ailleurs rejoint la Bretagne, en août 2022, pour combattre les flammes dans les monts d’Arée (Finistère), dans le cadre d’une solidarité européenne bienvenue..
Deux versions
Entreprise de construction aéronautique américaine installée à Olney, dans l’État américain du Texas, Air Tractor est spécialisée depuis les années 1950 dans la fabrication d’avions pour l’épandage agricole. Avec son modèle AT802-F, conçu au début des années 1990, et dont les premiers modèles furent livrés en 1993, cette société américaine s’est donc diversifiée dans la conception d’engins aériens destinés à la lutte contre les incendies.Doté d’un moteur Pratt & Whitney de 1 300 chevaux, avec une vitesse de pointe de 320 km/h pour une autonomie d’un peu plus de 1 200 kilomètres en vol, l’AT302-F est capable de transporter 3 100 litres d’eau ou de retardant, ce qui reste beaucoup moins que les 6 000 litres d’un Canadair ou les 10 000 litres d’un avion Dash. En revanche, l’AT302-F n’a besoin que de 600 mètres pour décoller et son train d’atterrissage robuste peut lui permettre d’utiliser des pistes d’envol plutôt sommaires.
L’AT302-F existe en deux versions : sa version classique, sans flotteur, qui lui impose de recharger au sol. Et sa version amphibie, l’AT302-F Fire Boss, équipée de flotteurs et donc capable de recharger sur un plan d’eau, en une trentaine de secondes (contre une douzaine de secondes pour un canadir). L’AT302-F semble particulièrement indiqué dans le cadre d’une doctrine d’attaque des feux naissants, telle qu’elle a été adoptée en Gironde. Ce petit avion est notamment apprécié pour sa capacité à patrouiller et à détecter les incendies de manière précoce.
L'article mentionne une capacité d'emport de 3000 litres d'eau, soit la moitié de celle d'un canadair, ce qui me surprend un peu, je l'avoue.
Par ailleurs je me demande si ce monomoteur capable de s'élancer depuis des pistes sommaires ne présenterait pas un intérêt pour la dronisation? Si les pilotes restaient dans un poste de commande et n'avaient pas à gérer le trajet sur zone, voire à ne pas s'occuper du décollage et de l'atterrissage, cela les soulagerait d'une bonne partie des tâches.
Par contre, je n'imagine pas l'étape échapper au contrôle humain. @Teenytoon avait évoqué la rigueur des procédures pour éviter que quelqu'un au sol ne soit blessé et il faut au bout de la chaine une personne pour prendre la décision.Et si l'avion avait un accident, au moins on n'aurait pas à déplorer la perte de l'équipage.
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En complément des tours de guet, en voie d'automatisation, d'autres méthodes sont expérimentées:
CitationIncendies : un drone testé par les pompiers de l'Aude pour détecter les feux de forêt
Tout l'été, un drone sillonne le massif de Lézignan-Corbières pour détecter des départs ou des reprises de feux de forêt. Équipé de caméras et d'un système d'intelligence artificielle mis au point par la startup toulousaine Menaps, le drone est capable de scruter 700 hectares en 30 secondes.
https://toulouse.latribune.fr/entreprises/business/2023-08-04/incendies-un-drone-teste-par-les-pompiers-de-l-aude-pour-detecter-les-feux-de-foret-972077.htmlRévélation« Un pompier de l'Aude m'a confié que cette année, pour la première fois, il a peur de perdre quelqu'un sur le terrain. Nous n'avons jamais autant connu de feux dans le monde que sur les trois dernières années. C'est incroyable ce qui se passe malheureusement. Les pompiers remarquent également que leurs modèles de propagation des incendies sont bouleversés par le changement climatique. Les feux deviennent beaucoup plus imprévisibles », relève Hamdi Chaker, PDG de Menaps.
Alors que 66.000 hectares sont partis en fumée en France au cours de l'été 2022, cette société toulousaine va tester pour la première fois avec les pompiers de l'Aude l'emploi d'un drone pour détecter des départs ou des reprises de feux de forêt. L'expérimentation a démarré le 24 juillet dernier et devrait s'étendre jusqu'au 10 septembre prochain au-dessus du massif de Lézignan-Corbières, une zone où se déclarent régulièrement des incendies durant la saison estivale.
Scanner 700 hectares en 30 secondes
Totalement autonome, le drone va décoller tout seul de sa base pour sillonner en permanence le massif, positionné entre 50 et 120 mètres d'altitude. Équipé de trois caméras (une thermique et deux optiques), il peut livrer des images avec une portée maximale de deux kilomètres et est en mesure de scanner 700 hectares de terrain en 30 secondes. Les données seront analysées par les modèles d'intelligence artificielle mis au point par Menaps.Cette startup a été fondée à Toulouse en 2019 par Hamdi Chaker. Docteur en informatique, il a eu l'idée de créer une application pour les pompiers lors d'une participation à un rapport national portant sur l'utilisation de l'intelligence artificielle pour les pompiers à l'horizon 2030.
« Des drones téléguidés par les pompiers sont déjà utilisés pour filmer des incendies et évaluer la direction et la propagation du feu en temps réel mais jamais pour détecter très tôt les départs ou les reprises de feux. Or, cela prend beaucoup d'énergie aux pompiers de guetter pendant des jours une reprise d'incendie. D'autant que les feux de forêt surviennent dans des zones difficilement accessibles. Les pompiers, qui sont en sous-effectifs, me disaient qu'un drone autonome pourrait avoir un impact positif sur leur métier», se remémore Hamdi Chaker.
Un taux de détection de 95%
Menaps s'est fixé pour objectif de développer un drone capable de détecter en moins de cinq minutes un départ de feu. L'objectif étant que l'incendie soit circoncis à moins d'un hectare et éviter une propagation exponentielle. Le drone dispose d'un itinéraire défini au préalable par les pompiers. En cas d'incendie détecté, il envoie les coordonnées GPS aux équipes de secours par exemple via une alerte mail. Les pompiers peuvent alors se connecter à la plateforme mise au point par Menaps pour prendre la main sur le drone et par exemple le faire descendre pour confirmer la présence d'un feu et écarter tout risque de faux positif. Le drone vole avec une autonomie de 30 minutes avant de retourner se recharger sur sa base et recommencer le même schéma pour livrer une surveillance 7j/7.De premiers tests ont été menés depuis le début d'année avec les pompiers de l'Aude lors de phases d'entraînement aux incendies. De quoi permettre à Menaps d'entraîner ses modèles et d'engranger le maximum de données.
« Nous avons atteint un taux de détection de 95% des feux de forêt. En mars dernier, lors d'un exercice des pompiers à proximité de Carcassonne, nos drones étaient en train de cartographier la zone et nos engins ont lancé une alerte après avoir détecté un incident à plus de deux kilomètres. À l'œil nu sur l'image, on ne voyait rien mais en zoomant avec la caméra du drone, les pompiers ont pu détecter un feu de camp qui avait été initié par des promeneurs en toute illégalité. Pour nous, c'était la preuve de l'efficacité de notre dispositif », lance le PDG de Menaps.
Bientôt un drone made in France ?
La startup finance sur fonds propres cette expérimentation et s'est équipée d'un drone DJI, le leader chinois du marché. Mais Menaps planche sur la constitution d'un consortium pour adapter son système sur une solution française. « Les drones chinois sont aujourd'hui imbattables sur les prix mais il existe tout de même un risque de fuite de données qui sont en l'occurrence sensibles. Aujourd'hui, nous voudrions créer un consortium avec des sociétés françaises pour pouvoir avoir le drone qui permet de faire cette mission », indique Hamdi Chaker. Menaps est en contact avec des fabricants toulousains de drones et a noué un partenariat avec la startup normande Conscience Robotics qui développe des solutions d'IA et de robotique.Menaps a aussi candidaté à l'appel à projets lancé par l'État sur les nouvelles solutions aéronautiques pour lutter contre les feux de forêt mais insiste sur « la nécessité de rapidement accélérer sur ce sujet pour éviter qu'une solution étrangère ne s'impose ».
La startup aimerait recevoir le soutien d'investisseurs pour développer sa solution qui pourrait trouver une utilisation bien au-delà des feux de forêt. « Si l'on peut détecter un feu, on peut aussi repérer des navires, des personnes... Les cas d'usages sont multiples », pointe Hamdi Chaker. Menaps qui compte aujourd'hui 200 collaborateurs dans le monde dont 50 en France entre Paris et Toulouse et le restant étant réparti entre la Tunisie, le Maroc, l'Inde et le Portugal. La startup livre en parallèle des solutions pour la voiture connectée pour Toyota, Renault et Stellantis.
J'ignore si une surface de 700 hectares, scannée en 30 secondes, constitue une performance, mais le drone semble plutôt efficace pour détecter les départs de feu. J'ai surtout relevé sa capacité à détecter les activités illégales d'un groupe de campeurs. Comme il me semble que la majorité des feux trouvent leur origine dans des erreurs ou des incivilités humaines, ça pourrait permettre de traiter le problème à la source…
Au delà de la détection, je me demande si on il n'y aurait pas moyen d'exploiter davantage les relevés thermiques? Actuellement, on sait se servir d'images IR pour évaluer la couverture végétale et son état de sécheresse. Même si elle n'est pas faite pour ça à l'origine, la caméra du drone pourrait fournir des informations intéressantes.
En effectuant ponctuellement des observations au sol et en les comparant avec celles obtenues depuis les airs, on disposerait de références à partir desquelles il serait possible d'extrapoler. Ainsi, en cas d'incendie, on diminuerait les incertitudes sur la manière dont il risque de se propager.- 1
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- C’est un message populaire.
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"L’Allemagne est en déclin"… Quand les milieux économiques s’alarment outre-Rhin
CitationChoix énergétiques, perte de productivité… Chez nos voisins allemands, les décisions de l’actuel gouvernement, dans la lignée de celles d’Angela Merkel, sont de plus en plus critiquées par les dirigeants d’entreprises.
https://www.lexpress.fr/idees-et-debats/lallemagne-est-en-declin-quand-les-milieux-economiques-salarment-outre-rhin-MPPFF5AEYZBRBHKKHP73TI4RZA/RévélationLes principaux dirigeants allemands ont longtemps gardé le silence, ou acquiescé de manière opportuniste. Les conseils d’administration des grandes entreprises automobiles, dont Volkswagen et Mercedes-Benz, ont applaudi les "transitions en matière d’énergie et de mobilité" lancées par Angela Merkel. Dans le même temps, ils n’ont pas dénoncé les erreurs commises, comme l’interdiction du moteur à combustion à partir de 2035.
Mais, aujourd’hui, beaucoup en ont assez. Certains ont même décidé de s’exprimer. L’un des dirigeants d’entreprises les plus connus d’Allemagne, Wolfgang Reitzle (passé par BMW, Ford et Linde), vient de le faire de la manière la plus claire. "L’Allemagne est en déclin", alerte-t-il dans un article paru dans le quotidien allemand Die Welt.
Sa critique : l’amélioration de la productivité est la marque de fabrique de l’Allemagne depuis longtemps, mais les coûts unitaires de min d'œuvre augmentent depuis des années (…)
Le début de l'article de Die Welt sur le sujet:
CitationIn der Ära Merkel gab es keine einzige wichtige Strukturreform. Inzwischen zählt Deutschland nicht mehr zu den 20 wettbewerbsfähigsten Staaten der Welt. Und jetzt schadet uns eine Klimapolitik, die wenig bis nichts für den Klimaschutz bewirkt. Dieser unheilvolle Trend muss gestoppt werden. (…)
https://www.welt.de/debatte/kommentare/plus246714648/Deutschland-Wohlstand-ohne-Anstrengung-Eine-Illusion.htmlIl n'y avait pas une seule réforme structurelle importante à l'ère Merkel. Entre-temps, l'Allemagne n'est plus l'un des 20 pays les plus compétitifs du monde. Et maintenant, une politique climatique nous nuit qui ne fait rien de rien pour la protection du climat. Cette tendance inquiétante doit être arrêtée. (…)
Pour relativiser un peu les choses, je rappelle que ça fait au moins 20 ans que le presse française titre régulièrement sur le déclin de l'Hexagone . Entre ça et la percée de l'AFD dans les sondages, je commence à me dire que l'on tient peut-être des points de convergence entre la France et l'Allemagne.
Même si ce ne sont pas obligatoirement ceux que les pro-européens auraient souhaité.RévélationEn fait la France s'avère précurseuse, influenceuse voire prescriptrice de tendance
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Je n'ai pas vu passer cet article sur le forum:
CitationLa flotte fantôme : enquête sur les nouvelles routes du pétrole russe
Depuis l’embargo européen et les sanctions du G7 sur les exportations d’hydrocarbures russes, des tankers vieillissants et clandestins transportent l’or noir et le transbordent en haute mer. Destination l’Asie, d’où le brut est parfois réexporté vers l’Europe une fois transformé. Des pratiques aussi opaques que risquées. (...) https://www.lemonde.fr/international/article/2023/08/06/la-flotte-fantome-enquete-sur-les-nouvelles-routes-du-petrole-russe_6184606_3210.html
https://assets-decodeurs.lemonde.fr/redacweb/2308-tankers/TANKER-3-optim-1.mp4RévélationUne catastrophe environnementale a été évitée de justesse, le 1er mai, au large de la Malaisie. Ce jour-là, le Pablo, un vieux pétrolier dont la coque rouillée peut stocker jusqu’à 700 000 barils de pétrole, navigue sur une mer calme, à seulement quelques milles nautiques de la petite île paradisiaque de Pulau Tinggi lorsque sa carcasse d’acier de 232 mètres de long et de 42 mètres de large est violemment secouée par une explosion. « Quand j’ai ouvert la porte de ma cabine, j’ai vu de la fumée partout, témoignera quelques jours plus tard le capitaine du navire, Oleksandr Lepiochkine. Cela ressemblait à la guerre avec des explosions partout et une fumée épaisse qui nous asphyxiait. » Une partie de la coque est soufflée par la déflagration. Par chance, celle-ci est vide : le navire-citerne venait de décharger sa cargaison en Chine. Pendant trois longues journées, les garde-côtes malaisiens tournent en rond, impuissants, autour de la carcasse fumante, sans oser s’en approcher par crainte de nouvelles explosions. Sur les 28 membres d’équipage, deux Indiens et un Ukrainien n’ont pas été retrouvés.
Le Pablo intrigue les garde-côtes. Son âge – 27 ans – est inhabituellement élevé pour un pétrolier qui navigue rarement plus de vingt ou vingt-cinq ans. Sur le point de partir à la casse, en 2018, il avait été racheté in extremis par un spécialiste indien des navires en fin de vie qui l’avait rebaptisé et dépavillonné. Il change de propriétaires à de nombreuses reprises, est radié de plusieurs pavillons à la suite de son implication dans le contournement de sanctions visant l’Iran, avant d’être finalement enregistré au Gabon, un pavillon connu pour son laxisme réglementaire.
Selon les informations fournies au Monde par Kpler, un cabinet spécialisé dans l’analyse de données maritimes, le Pablo transportait du mazout, un fioul lourd très polluant utilisé comme carburant ou pour produire de l’électricité, surtout en Asie. Après en avoir longtemps transporté depuis l’Iran, sous sanction, son dernier chargement provenait très probablement de Russie, selon Kpler, via plusieurs transbordements en haute mer, d’abord dans le détroit de Gibraltar, au sud de l’Espagne, puis près de la Malaisie à partir du navire Ocean Hermana. (...)
Le point qui me fait le plus tiquer, c'est le "malheureux incident" survenu à bord de ce vieux pétrolier utilisé pour contourner les sanctions occidentales et fournir des devises à la Russie. Je me fais peut-être des idées, mais après la malencontreuse explosion spontanée sur le pont de Kertch, je ne peux pas m'empêcher de me demander si les services spéciaux ukrainiens n'auraient pas encore fait des siennes... (et ce sans aucune aide logistique ou soutien occidental évidemment )
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- C’est un message populaire.
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Il y a 13 heures, ksimodo a dit :A ce rythme, dans 6 mois le ciel Ukr sera rempli de la prochaine nouveauté, le drone chasseur de drone.....
Cela ressemble furieusement à l'évolution des aéronefs durant la première guerre mondiale: d'abord cantonnés à l'observation, ils ont été progressivement utilisés pour le bombardement et l'interceptions des appareils ennemis.
A ce rythme-là, les drones militaires de 2025 ressembleront autant à ceux de 2022, que les avions de 1917 ressemblaient à ceux de 1914.Sinon extrait d'un article du Monde concernant la stratégie ukrainienne en ce moment!
CitationL’Ukraine amplifie sa « guerre des ponts » Kiev a frappé deux ponts routiers reliant la Crimée, annexée par Moscou, au continent, ce qui perturbe les lignes russes d’approvisionnement du front sud.
RévélationC’est une nouvelle étape dans la guerre d’attrition que se livrent l’Ukraine et la Russie depuis le lancement par Moscou de son « opération militaire spéciale », il y a près de dix-huit mois. Dimanche 6 août, l’armée de Kiev a bombardé deux ponts routiers reliant la péninsule de Crimée au continent, obligeant les Russes à détourner leurs flux logistiques sur un axe situé plus à l’ouest et à allonger leurs lignes d’approvisionnement du front sud, où les forces ukrainiennes mènent plusieurs opérations de contre-offensive depuis le 4 juin.
Situés à l’est de la zone séparant la Crimée de l’oblast de Kherson, deux territoires occupés par les Russes, les ponts de Tchonhar et de Henitchesk ont été partiellement détruits par des frappes de missiles, selon des images et des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux. « La plate-forme du pont routier [de Tchonhar] a été endommagée », a notamment reconnu le gouverneur, prorusse, Sergueï Aksionov. Kiev avait déjà procédé en juin à un premier tir sur cet ouvrage, sans parvenir à le rendre inutilisable.
Stratégie d’usure
Ces bombardements s’inscrivent dans la stratégie d’usure adoptée depuis le début de la guerre par les autorités ukrainiennes, qui consiste à privilégier les frappes sur les axes logistiques situés en arrière du front, pour perturber voire empêcher le ravitaillement des troupes ennemies, plutôt que de les affronter frontalement, avec les risques de pertes humaines et matérielles inhérents. Cette stratégie avait été notamment adoptée avec succès, à l’automne, pour libérer la ville de Kherson et bouter les Russes hors de la rive droite du fleuve Dniepr.« Les frappes ukrainiennes sur les points de passage à l’est perturberont probablement le transport du personnel, du matériel et de l’équipement russes de la Crimée occupée vers les opérations défensives russes (…) pendant un temps indéterminé », confirme le groupe de réflexion américain Institute for the Study of War dans une note publiée le 6 août, ajoutant que les troupes de Moscou allaient être obligées de « rediriger le trafic routier des routes orientales plus courtes vers des routes occidentales plus longues ».
Occupée depuis 2014 par des forces prorusses, la Crimée est devenue ces derniers mois l’un des axes privilégiés par Moscou pour ravitailler ses troupes dans le sud de l’Ukraine. A plusieurs reprises, les forces de Kiev ont bombardé les lignes ferroviaires parcourant la péninsule ou mené des opérations de sabotage visant des postes électriques pour immobiliser les trains militaires russes. Le pont de Kertch, qui relie le sud de la Crimée à la Russie continentale, a également été visé par deux attaques, le 22 octobre puis le 17 juillet, sans que les Ukrainiens ne parviennent à le détruire. (…)
A priori, ils utilisent les Stormsahdows/SCALP, comme ils utilisaient une partie des HIMARS : pour désorganiser la logistique adverse. Les russes se sont adaptés la première fois, ils feront pareil à cette occasion, la question c'est de savoir combien de temps il leur faudra.
Si je partage avec @Akhilleus un certain scepticisme en ce qui concerne la stratégie occidentale reposant sur une suprématie supposée imparable d'armes technologiquement très avancées, je nuancerais un peu les choses du point de vue tactique. Des outils comme des missiles de croisière dernier modèle peuvent conférer un avantage momentané. A eux seuls ils ne suffiront pas à gagner une guerre, mais ils peuvent apporter une aide importante pour certaines batailles, voire pour une campagne.
Dans le cas présent, l'EM ukrainien les utilise en jouant sur les caractéristiques géographiques de la Crimée qui contraint les flux logistiques à passer par un petit nombre de lieux. Je n'ai aucun doute sur le fait que Moscou trouvera une parade. Mais s'ils mettent trop de temps pour cela, Kiev pourrait parvenir à affaiblir suffisamment les troupes adverses et à réaliser une percée.
Le problème, c'est qu'il y a pas mal d'inconnues qui rentrent en jeu, à commencer par la date à laquelle débuteront les pluies d'automne et la rasputiza. Même s'ils passent les défense adverses, les blindés ukrainiens ne serviront pas à grand chose s'ils ne peuvent évoluer que sur des routes, pas très nombreuses et donc facile à miner ou à bombarder pour l'ennemi.
Je ne suis plus très optimiste sur la stratégie déployée. Je pense que si Kiev réussit à percer, le temps leur manquera pour exploiter cet avantage, et qu'ils progresseront au mieux de quelques (dizaines de) kilomètres. Au maximum, une chance sur trois qu'ils fassent reculer le front de 100 km cette année.
Mais s'ils réussissaient cet exploit deux années de suite dans le sud du pays, ils atteindraient la mer d'Azov ce qui couperaient la zone occupée en deux...
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Le 01/08/2023 à 11:00, ksimodo a dit :
Concours de ball trap à venir en cité surveillées
Je mentionnais des drones MALE, qui peuvent évoluer à moyen altitude. Pour l'Eurodrone d'Airbus, on parle quand même d'un plafond de 13 km. Si dans les cités on trouve le moyen d'envoyer au tapis des aéronefs qui volent à plus de 10 000 mètres, je crains que les rodéos avec des véhicules de location polonais ne deviennent le cadet des soucis de la PN.
Accessoirement, à cette hauteur, on peut garder un œil sur une zone très vaste, comportant des habitations de tous les milieux sociaux, ce qui devrait réduire les accusations de stigmatisation.
Dernier point, en réaction à @clem200
RévélationLe 01/08/2023 à 18:18, clem200 a dit :Tu mélanges tout et n'importe quoi
Le 01/08/2023 à 21:50, clem200 a dit :Aucune idée je ne suis pas flic
Personnellement, j'apprécierais peu que quelqu'un qui reconnait lui-même ne pas connaître mon travail, critique l'avis que j'exprime sur ce sujet . Aussi, je remercie @christophe 38 pour sa pondération
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Je change un tout petit peu de sujet, pour revenir sur les difficultés des pompiers l'année dernière lors des incendies en Gironde l'année dernière (s'il existe un sujet plus approprié pour en parler, merci de me le signaler, je ne l'ai pas trouvé)
En 2022, certaines difficultés d'accessibilité étaient apparues suite à des spécificités locales:
CitationLes incendies dans la forêt des Landes auraient-ils pu être évités ?
Contre vents, fortes chaleurs et sécheresse, les pompiers continuent de lutter contre les flammes en Gironde. À Landiras comme à la Teste-de-Buch, la forêt des Landes est en feu. Et certains regrettent que tout n’ait pas été mis en œuvre en amont pour éviter le pire.
https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/foret-incendies-foret-landes-auraient-ils-pu-etre-evites-99716/RévélationPlus de 14.000 hectares de forêt des Landes sont déjà partis en fumée dans le département de la Gironde depuis le début de deux incendies « extrêmes et exceptionnels » la semaine dernière. Des ordres d'évacuation ont été donnés. Le zoo de la Teste-de-Buch a décidé de mettre ses animaux à l'abri du côté de la métropole bordelaise. Et le Service départemental d'incendie et de secours de Gironde (Sdis 33) craint que la forêt devienne une véritable « poudrière ».
Comment en est-on arrivé là ? La sécheresse, d'abord, avec un déficit en précipitation prolongé. Et une première quinzaine de juillet affreusement sèche. Un pourcentage de vapeur d’eau dans l'air incroyablement faible, également.
La chaleur, ensuite. Elle aussi règne en maîtresse sur la région depuis plusieurs jours déjà.
Le vent, pour finir qui, lui aussi, ne cesse de souffler sur la forêt des Landes. Un vent puissant et changeant qui attise les flammes et rend plus difficile encore le travail des pompiers.
Une combinaison malheureuse de conditions extrêmes rendues plus fréquentes et plus intenses par le changement climatique anthropique. Pour éviter que cela se reproduise à l'avenir, il n'y a qu'une seule et unique solution : arrêter de faire brûler des énergies fossiles !
Mais, en attendant, il va falloir s'adapter. Et certains estiment aujourd'hui que, dans la forêt des Landes, tout n'a pas été fait, justement, pour adapter l'entretien et la gestion du massif aux nouvelles conditions que lui impose notre soif de pétrole.
Des travaux d’entretien qui font polémiques
Il faut d'abord reconnaître que la gestion de la forêt des Landes, c'est un peu un casse-tête. Parce qu'elle appartient, en très grande majorité, à des propriétaires privés. Elle se divise en pas moins de 40.000 parcelles ! L'ennui, c'est que, contrairement à ce qui se passe partout ailleurs en France, dans la forêt de la Teste-de-Buch, celle qui part en fumée en ce moment même, ce n'est pas tout à fait au seul propriétaire que revient la responsabilité de l'entretien. Une exception qui lui vient du Moyen-Âge. D'un autre temps. D'un temps où il fallait obtenir l'accord de tous les propriétaires de la forêt pour procéder à des opérations d'entretien. Quelque 500 propriétaires, vous imaginez…Entrent ensuite en scène les « usagers », comprenez, les habitants du coin. Depuis 600 ans, ils ont l'autorisation d'exploiter le bois de ces forêts. Même si elles ne leur appartiennent pas. Les propriétaires, eux, pouvaient exploiter la résine. Mais la résine ne vaut plus rien depuis bien longtemps. Alors, lorsque des propriétaires ont déposé en 2020 un « plan de gestion » qui leur permettait de valoriser le bois qui pourrait être coupé pour élargir les chemins coupe-feu -- tout en s'engageant sur des replantations --, les usagers se sont révoltés. Vous comprenez, les propriétaires espéraient s'enrichir à leurs dépens...
Et en 2021, un troisième larron s'invite à la fête. Les usagers de la forêt de la Teste-de-Buch ont obtenu des soutiens politiques. Le « plan de gestion » soumis par les propriétaires est stoppé net. Une enquête est demandée. En janvier de cette année, elle conclut que « le maintien du patrimoine forestier et culturel que constitue la forêt passera par une adaptation » du système toujours en vigueur et vieux de 600 ans « au contexte socio-économique actuel ». Au printemps dernier, l'État a donc lancé une opération de nettoyage des pistes coupe-feu. L'Association de Défense des Droits d'Usage et de la Forêt Usagère (ADDUFU), elle, a organisé une manifestation pour s'y opposer...
Je ne m'étendrai pas sur les contorsions dialectiques de la sénatrice qui s'était emparée du sujet avant le début des feux , mais je me demande si on a tiré la leçon du drame de l'année dernière? Pour être clair, est-ce que désormais les chemins de la forêt de La Teste-de-Buch sont enfin dégagés, afin de permettre aux pompiers d'intervenir rapidement s'ils détectent un début d'incendie?
J'ai cherché un peu dans les médias en ligne, mais je n'ai rien trouvé. Si quelqu'un possède l'information, je suis intéressé. -
Il y a 22 heures, christophe 38 a dit :
parle moi d'un truc, sous le type des fusils anti drone, qui emettent un rayon qui paralyse l'electronique de la voiture et stoppe le moteur, là......
Les américains y pensaient déjà, voici 20 ans comme le montre ce chef d'œuvre d'anticipation, vers 1:20 :
Blague à part, un Taser spécial automobiles ne me semble pas un concept spécialement délirant, mais il y a peut-être d'autres pistes. Pourquoi pas des drones MALE tournant au dessus de quartiers sensibles, pour faire de la videosurveillance à distance? En cas de course poursuite, même si les policiers perdent de vue le véhicule en fuite, ils peuvent le retrouver sans difficulté.
Et sinon, j'espère moi aussi que le locataire du véhicule polonais conduit par Naher devra rendre quelques comptes aux enquéteurs, voire à la justice.
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Loin de moi l'idée de vouloir créer une diversion , mais, il y a peu, j'ai vu passer une info que je voudrais partager. C'est lié aux événements à la source des 5 jours d'émeutes: la mort du conducteur (mineur) d'une voiture, après une course-poursuite par des motards de la police, suite à un refus d'obtempérer.
De manière générale, je crois comprendre que l'interception d'une automobile qui ne veut pas s'arrêter est une opération très difficile pour les forces de l'ordre. Pour les fonctionnaires en uniforme, l'usage de leur arme est soumise à des règles très stricte et la moindre erreur peut conduire à un drame.
Dans certains cas, l'usage des herses constitue une alternative intéressante :Mais, outre que la masse et l'encombrement de ces engins ne les rend pas toujours faciles à manier (et carrément intransportables pour des motards), la volonté d'éviter l'éclatement du pneu (pour empêcher la perte de contrôle et l'accident) amènerait à un dégonflement relativement lent, sur plusieurs (dizaines de?) kilomètres, ce qui prolonge d'autant la course-poursuite.
Ces herses semblent néanmoins constituer une solution acceptable dans certaines situations. Sauf que la dernière création de Michelin pourrait bien chambouler ce fragile équilibre :
Quelques précisions:
CitationLa Poste teste Uptis, pneu « increvable » de Michelin
Le Groupe La Poste chausse les véhicules de ses facteurs du pneu Uptis, le premier pneu « sans air et sans entretien », soit « increvable » selon Michelin. Cet Uptis équipera 40 camionnettes de La Poste dans les Hauts-de-France d'ici fin 2024.
https://www.flotauto.com/la-poste-uptis-pneu-michelin-20230707.htmlRévélation(…) « Après plus d’une centaine d’années passées à développer des applications pneumatiques, Michelin se tourne désormais vers le sujet “ non pneumatique ”. Autrement dit “ sans air ”. Mais toute solution sans air doit encore être homologuée pour un usage sur route ouverte. En attendant cette homologation, Michelin a obtenu une dérogation du Centre National de Réception des Véhicules pour faire rouler le seul pneu sans air en conditions réelles de circulation. Il roule ainsi pour la première fois en France et en Europe. Il faut exposer en effet ce produit dans des climats et les conditions d’usage qui ne sont pas les mêmes », expose Bruno de Feraudy, directeur des activités première monte du pneumaticien.
Un développement sur simulateur…
Pour concevoir l’Uptis, Michelin s’est appuyé sur logiciel thermodynamique Tametire qu’il a conçu. Celui-ci peut faire interagir les composants du pneu en reproduisant les déformations et les effets des températures sur les matériaux. Les ingénieurs ont créé un modèle mathématique indépendant pour chaque élément de sa structure du pneu Uptis, au fonctionnement mécanique totalement différent de celui d’un pneu gonflé. Pour chaque dimension envisagée, la simulation permet de connaître la quantité de CVR et de gomme à prévoir (cf. encadré). Et de quelle manière les ailettes doivent s’agencer afin de déterminer comment la roue va porter la charge. Ce développement du pneu Michelin Uptis a fait l’objet de 50 brevets. (…)Comme l'indique l'article, il ne s'agit pour le moment que d'une expérimentation pour La Poste dans les Hauts de France, mais on risque de voir ce genre d'accessoire se répandre dans les années à venir. Ce qui rendra d'autant plus délicates les interceptions de véhicules en fuite.
Comme les USA seront sans doute également concernés, je ne doute pas que les policiers américains trouveront de nouvelles solutions techniques, mais je crains qu'on ne connaisse quelques années compliquées …
Europe vs USA, LE duel.
dans Politique etrangère / Relations internationales
Posté(e)
Je l'ignorais, mais il semble que certaines des négociations commerciales initiées sous la présidence Trump se poursuivent encore actuellement:
Le 31 octobre 2021, l’Union européenne et les États-Unis ont temporairement résolu leur différend commercial de l’ère Trump concernant les droits de douane sur l’acier et l’aluminium en signant une déclaration commune sur un « accord mondial sur l’acier et l’aluminium durables ».
Ils ont ainsi supprimé les droits de douane qu’ils s’imposaient mutuellement et accepté de travailler ensemble à la mise en place d’un secteur sidérurgique décarboné. En outre, ils ont décidé de défendre les travailleurs et de lutter contre la surcapacité mondiale, une question essentielle pour les États-Unis qui souhaitaient se protéger de l’acier chinois subventionné.
L’idée était que l’accord soit ouvert à d’autres pays désireux de collaborer à une production d’acier et d’aluminium à moindre émission de carbone, et qu’il serve de modèle pour rendre le commerce plus respectueux de l’environnement.
La course est désormais lancée pour résoudre les principales questions en suspens et conclure l’accord avant que les droits de douane américains sur l’acier et les droits compensateurs de l’Union européenne n’entrent à nouveau en vigueur le 31 octobre.
Johanna Lehne, experte en commerce et en décarbonation industrielle au sein du groupe de réflexion sur le changement climatique E3G, a récemment appelé à une réinitialisation des négociations. Elle a expliqué à EURACTIV : « Tout ce que nous avons entendu suggère qu’ils sont encore très éloignés l’un de l’autre ».
Un système commercial respectueux du climat ?
Le gouvernement américain souhaiterait former un « club de l’acier vert » qui se protègerait avec un tarif extérieur commun pour l’acier et l’aluminium provenant de pays tiers ayant des industries sidérurgiques plus polluantes ou de pays qui accordent trop de subventions à leur industrie et créent ainsi un problème d’offre excédentaire au niveau mondial.
Cela conviendrait aux États-Unis, car ils pourraient s’appuyer sur leurs droits de douane établis dans l’article 232 de la loi américaine sur l’expansion du commerce (Trade Expension Act), qu’ils prélèvent pour des raisons de sécurité nationale.
« Ce que l’administration Biden tente de faire, c’est essentiellement de convertir ce système 232 en un système respectueux du climat », a indiqué à EURACTIV Timothy Meyer, professeur de droit international à l’Université Duke spécialisé dans le commerce international.
Le niveau des droits de douane serait calculé en fonction de « l’intensité carbone » de l’industrie de l’acier et de l’aluminium d’un pays tiers : plus le secteur sidérurgique d’un pays donné est polluant, plus les droits de douane sont élevés.
Une fois qu’une méthode de calcul de l’intensité de carbone aura été mise au point, un tel arrangement incitera les gouvernements des pays tiers à rendre leur secteur sidérurgique plus écologique.
Un protectionnisme écoblanchi ?
Mais cette approche pose de sérieux problèmes, comme le souligne David Kleimann, expert en commerce au sein du groupe de réflexion européen Bruegel, spécialisé dans la politique économique.
« Un tarif basé sur l’intensité moyenne des émissions d’un secteur n’incite pas le producteur individuel à décarboner », a-t-il expliqué à EURACTIV, affirmant que tout le fardeau reposerait alors sur l’État.
Alors que les États-Unis ont les moyens financiers de soutenir l’industrie dans ce domaine, de nombreux pays plus pauvres n’en ont pas, a affirmé M. Kleimann, qui a qualifié l’approche américaine de « protectionnisme étincelant », l’accusant de faire de l’écoblanchiment.
Il estime également que les droits de douane de l’article 232 ne constituent pas une bonne base pour établir le nouveau système et préfère l’approche européenne consistant à prélever une taxe d’ajustement aux frontières sur le carbone. C’est ce que l’UE envisage de le faire avec le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF), dans le cadre duquel les entreprises paieront pour une série de produits importés un prix basé sur le prix actuel du carbone dans l’UE et sur la quantité de carbone émise au cours du processus de production.
Au lieu d’un tarif extérieur commun, l’UE préférerait un arrangement global basé sur les prix du carbone pour l’acier et l’aluminium qui pourraient être prélevés à la frontière. Cela inciterait les pays et les entreprises sidérurgiques à décarboner leur production.
Différences fondamentales
Toutefois, l’administration américaine critique cette approche, car elle obligerait les États-Unis à s’abstenir d’appliquer un tarif extérieur et à mettre en œuvre un système similaire à celui de l’UE. Cette approche impliquerait également la mise en place d’un prix national du carbone, ce qui semble irréalisable sur le plan politique au vu de l’actuel Congrès américain.
Cet été, Timothy Meyer et Todd N. Tucker du Roosevelt Institute, dont le document d’orientation de 2021 sur un « Green Steel Deal » (Pacte vert sur l’acier) semble avoir fortement influencé la position de l’administration américaine, ont eu un échange animé de documents d’orientation avec David Kleimann, membre du groupe de réflexion Bruegel. Ce dernier a critiqué leur approche, avant que son document d’orientation ne soit à son tour attaqué par M. Meyer et M. Tucker, après quoi M. Kleimann a à son tour rejeté la critique.
Cette lutte entre universitaires a également montré à quel point il est difficile d’élaborer un « accord mondial » sur une question commerciale si les partenaires ne s’accordent pas sur les futurs principes de la politique commerciale.
Alors que les États-Unis ont pris leurs distances à l’égard des principes de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et recourent à l’imposition unilatérale de droits de douane pour servir leurs intérêts, l’UE s’efforce toujours de respecter les règles de l’OMC.
« La compatibilité avec [les règles de] l’OMC — même s’il s’agit d’un terme très ouvert et qu’il existe différentes interprétations — est toujours un peu une vache sacrée dans l’UE », a expliqué Johanna Lehne.
Des obstacles commerciaux de toutes parts
Vache sacrée ou pas, la compatibilité avec les règles de l’OMC n’autorise l’imposition de droits de douane à la frontière que s’ils compensent une politique intérieure qui occasionne des coûts aux producteurs nationaux. L’UE dispose de cette politique intérieure sous la forme de la tarification du carbone, raison pour laquelle elle affirme que le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières est compatible avec l’OMC, alors que les États-Unis ne disposent pas d’une telle politique.
En outre, la lutte contre la surcapacité — un intérêt majeur pour les États-Unis — n’est pas considérée comme un motif légitime d’obstacles commerciaux dans le cadre du droit de l’OMC. C’est pourquoi l’UE tente de lutter contre la surcapacité, non pas en imposant des droits de douane, mais en recourant à son règlement sur les subventions étrangères.
Toutefois, comme le souligne M. Meyer, les entreprises devront se conformer au MACF et le règlement sur les subventions étrangères pourrait se révéler si coûteux qu’il pourrait également être considéré comme un obstacle au commerce.
« Le probable obstacle commercial entre les États-Unis et l’Union européenne résultant de la mise en place de systèmes différents est potentiellement très important », a-t-il déclaré.
Possibilité de coopération
Toutefois, malgré leurs divergences d’opinions, MM. Meyer et Kleimann ainsi que Mme Lehne pensent que l’UE et les États-Unis peuvent coopérer, notamment en s’accordant sur une méthodologie commune pour mesurer les émissions de carbone de l’acier et de l’aluminium.
Jeudi dernier (24 août), le commissaire européen au Commerce, Valdis Dombrovskis, a rencontré la représentante américaine au Commerce, Katherine Tai, en Inde, et a indiqué qu’ils espéraient parvenir à un accord d’ici à l’automne.
David Kleimann, pour sa part, s’attend à un accord très léger par lequel l’UE et les États-Unis se donneront un peu plus de temps pour discuter et repousseront la date butoir, en ajoutant une déclaration sur leur volonté de travailler de concert.
D'après ce que j'ai compris, les USA et l'UE sont d'accord pour taxer les importations d'acier fabriqué en émettant beaucoup de CO2, mais les premiers veulent déterminer le montant en fonction de la pollution concernée dans le pays émetteur, tandis que la seconde privilégierait une approche au cas par cas où on évaluerait la pollution à chaque fois. L'approche américaine me semble moins difficile à mettre en œuvre mais généraliste et donc potentiellement très discriminante envers certains pays (la Chine par exemple …)
Sur ce point là, Washington pourrait trouver quelques oreilles intéressées parmi les 27. A commencer par chez nous:
A court terme, l'article souligne bien que les deux parties vont devoir s'accorder sur "une méthodologie commune pour mesurer les émissions de carbone de l’acier et de l’aluminium."
Et là, je pense que notre gouvernement est peut-être à la manœuvre:
Pour bénéficier du bonus écologique lors de l’achat d’une voiture électrique, il y avait jusqu’à présent deux conditions : le modèle devait peser moins de 2,4 tonnes et afficher un prix inférieur à 47 000 euros. A partir du 1er janvier 2024, il faudra aussi que le véhicule ait un « score environnemental » acceptable, c’est-à-dire que les émissions de CO2 générées pour sa production et son transport de l’usine au client ne dépassent pas un certain seuil
L’objectif du gouvernement est clair : « L’argent des contribuables français n’a pas vocation à financer des véhicules provenant à 70 % de Chine », répète Bruno Le Maire depuis mai. Le ministre de l’économie veut donc donner un coup de pouce à la production européenne, qui affiche une meilleure empreinte carbone, quitte à exclure du bonus des modèles populaires comme la très abordable Dacia Spring, la Tesla Model 3 ou la chinoise MG4. La version électrique de la Mini de BMW serait, elle aussi, sur la sellette.
Bercy et l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) travaillent d’arrache-pied, depuis le début de 2023, pour mettre au point ce « score environnemental ». Les projets de décret et d’arrêté détaillant son calcul ont été publiés le vendredi 28 juillet et soumis à consultation. Celle-ci s’est terminée vendredi 25 août. Plus de 400 contributions ont été déposées. Les appréciations générales sont plutôt positives.
« Cette écoconditionnalité va dans le bon sens, estime Marc Mortureux, directeur général de la Plate-Forme automobile (PFA), qui regroupe la filière française (constructeurs et équipementiers). Nous avons toujours plaidé pour que la totalité du cycle de vie du véhicule électrique soit prise en compte, et pas seulement les émissions à la sortie du pot d’échappement. Ce score va valoriser ceux qui produisent avec une énergie moins carbonée. »
« Une première brique, un cadre concret »
La PFA propose toutefois des simplifications. Jean-Philippe Hermine, chargé de la mobilité au sein de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), soutient aussi la démarche : « C’est un message clair au consommateur : il faut prendre en compte tout le cycle de vie du produit si on veut une électrification vertueuse. Il y aura des critiques sur la méthodologie retenue, mais c’est une première brique, un cadre concret qui permet d’avancer. » Président de Hyundai pour la France, Lionel French Keogh, comprend, lui aussi, la démarche, mais regrette que « le dispositif ne soit pas d’emblée européen » et s’interroge sur sa stabilité dans le temps. Les modèles les plus vendus de sa marque n’auront pas de problème d’éligibilité : ils sont produits en République tchèque (…)
Il semble qu'on travaille depuis un moment sur cette histoire d'empreinte carbone. On possède donc un certain savoir-faire pour évaluer le CO2 émis lors de certains processus industriels. Je serais curieux de savoir si on en profite pour faire un peu de lobbying à Bruxelles et peser sur certains détails cruciaux?
Un exemple tout bête (et j'espère pas trop mal expliqué) concernant l'électricité: est-ce qu'il faut évaluer les rejets de CO2 d'une usine, en établissant un lien de proportionnalité entre la consommation électrique de l'usine et ce que le pays émet pour produire cette électricité en moyenne sur l'année? Parce que, si on préfère affiner en tenant compte de l'heure de la journée, la nuit les centrales nucléaires fonctionnent toujours, contrairement au photovoltaïque auquel on doit souvent suppléer par des centrales thermiques. (genre à la lignite )
Dans cette seconde optique, une usine effectuant les 3X8 en France aurait sans doute une empreinte carbone nettement plus faible qu'en Allemagne.
Ca peut sembler technique, voire abscons, mais comme diraient certains "le diable est dans les détails".
Accessoirement, si la France s'était retrouvée seule face aux USA, on se se serait fait manger tous crus. Par contre si l'Elysée joue bien ses cartes sur ce coup là, ça pourrait nous avantager.
Ca serait un bel exemple de souverainisme. Le souverainisme, ça ne consiste pas à sauter sur sa chaise comme un cabri en criant qu'on est patriotes et que c'est un scandale que l'UE nous empêche de faire ce qu'on veut. Pour moi le souverainisme, ça consiste avant tout à fixer des objectifs qui bénéficieront à la France, et à s'avérer pragmatique en ce qui concerne les moyens de les obtenir. Et les institutions européennes peuvent s'avérer un excellent outil dans ce but.
Macron a peut-être un peu tardé à voir les choses comme ça. Il a peut-être aussi perdu du temps- voire gaspillé de l'énergie- à se montrer conciliant avec les allemands. Mais depuis un an, environ, il a clairement changé d'optique. Il suffit de voir comment Berlin a pris la constitution d'un club de pays pro nucléaire au sein de l'UE. Tout vient à point