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  1. non, la pile a hydrogène est une solution plus crédible, l'impact d'un générateur nucléaire portatif, quel que soit sa puissance réelle ou supposée, serait interdite pour plusieurs raisons très hautement justifiées, la première étant la possibilité d'une rupture de confinement (une balle mal placée, un défaut d'entretien, une grenade a proximité) qui entraînerait l'irradiation du porteur, et aucun industriel, ni aucun état, ne voudras accepter la responsabilité de la mise en danger de la vie d'un homme de cette manière, ce serait un suicide industriel et/ou politique, sans compter la menace juridique et l'indemnisation aux familles de victimes... pourquoi l'exosquelette d'assistance au port de charge? - c'est le plus simple a développer : environnement contrôlé, mouvements limités, vitesse faible... - c'est le plus impressionnant a montrer l'approche de la DARPA? - l'approche de la DARPA, c'est de multiplier les petits projets pour préselectionner les plus porteurs, puis de se focaliser sur ceux qui auront l'impact évalué le plus important... - le vêtement intelligent de la DARPA, visé par le programme TALOS, n'est plus a proprement parler dans le domaine de l'exosquelette... la limite principale actuelle ? - en réalité la limite principale actuelle est mécanique, les piles a combustible permettent déjà des autonomies théoriques dépassant les 72 heures... - en y réfléchissant : le corps humain comporte un nombre restreint d'articulations a répliquer pour "simplifier son fonctionnement" j'en compte personnellement 47... - en faisant quelques recherches, on s'aperçoit que le modèle de l'exosquelette, c'est le corps robotique, qui compte au mieux 28 articulations impliquées dans le mouvement... 28/47=59.57%... la mécanique limite la réplication du mouvement au mieux a 60% des possibilités du porteur humain...c'est cela la limite actuelle des exosquelettes, on ne peut réaliser que 60% des mouvements qu'on souhaiterais faire, c'est comme avoir 85 ans, de l'arthrite, une lombalgie et être alcoolisé en même temps... pourquoi pas des exosquelettes plus légers? -parce que ce n'est pas ce qui est demandé par les donneurs d'ordres militaires, et que les entreprises développant ce genre de projet sur fond propres sont inexistantes... -par manque de connaissance, de compétence, de capacité d'innovation, les donneurs d'ordres sont limités à ce qu'ils peuvent appréhender, et il n'y a pas assez de spécialistes du domaine pour leur faire une définition claire du besoin pourquoi pas de production micro-série? justement, ce genre de projet doit être en très grande série pour créer un prix suffisamment attractif pour que l'armée puisse acheter de tels produits, le ratio coût/gain est tel qu'au delàd'un certain seuil, l'investissement ne vaut pas la peine... la production d'un exosquelette unique, sans chercher particulièrement loin, qui corresponde aux besoins du combattant débarqué...je l'estimerais (en unitaire) a 1 ou 2 millions d'euros...il faut une production en série pour lisser les coûts de conception, les développements de prototypes, les corrections, test, etc...pour diviser le coût de la conception du modèle unitaire dans la vente de la production en série...c'est le BA ba de l'industriel... talos en 2018? il faudra ressortir ce sujet à ce moment, mais je pense que le projet TALOS sera abandonné d'ici là, il est trop complexe pour être transposable hors d'un laboratoire et aura un coût de revient unitaire trop élevé pour justifier de remplacer les équipements actuels de l'armée américaine...ils préfèreront utiliser des composites pour "réduire la charge" que porte le combattant (a moindre coût) ou s'orienter vers des améliorations plus basiques, comme des sous-vêtements bardés de capteurs, des trucs comme ça...
  2. la problématique de l'exosquelette est qu'il suit les développements mécaniques réalisés en robotique dans la fin des années 60... http://www.gurumed.org/2010/09/11/1960-hardiman-le-premier-prototype-dexosquelette/ hardiman (1960) est le premier exosquelette fonctionnel conçu par Général électrics, il fixe les bases conceptuelles de l''exosquelette, sa forme... la principale difficulté tenait dans la taille des batteries, et dans la taille des actionneurs nécessaires au mouvement de la chose... Avec la miniaturisation, l'explosion de l'informatique, de la robotique, de la domotique, le vieillissement de la populations, en 2000, une société japonaise du nom de Cyberdyne (ça ne s'invente pas) a commencer a communiquer sur un prototype d'exosquelette : HAL (ça ne s'invente pas non plus)... http://www.linternaute.com/science/biologie/dossier/corps-high-tech/2.shtml depuis, d'autres projets on vu le jour, et quels que soient les apports techniques de l'informatique, de la cobotique, de la robotique, de l'electronique et autres sciences nobles, un oeil non averti peut sans difficulté remarquer une chose : les projets d'exosquelettes utilisent tous une variante du chassis designé en 1960 pour le projet hardiman... pour faire un parallèle visuel, nous sommes 55 ans après hardiman... la FORD T sortie des chaines en 1908... en 1964 (56 ans après) sortait la mustang aujourd'hui, hormis la taille des batteries, des actionneurs et des capteurs, il n'y a aucune différence mécanique notable entre hardiman et HAL par exemple...vendre une Ford T "améliorée" quand on devrait concevoir une mustang Fastback... la problématique des exosquelette ne tient pas à la "taille", il tient en ce que les concepteurs d'exosquelettes ne réfléchissent pas a concevoir une plateforme capable de supporter tout ce que la technologie moderne peut apporter, 55 ans après le précurseur, ils n'imaginent pas concevoir un châssis moderne répondant aux besoins que le temps a permis de faire emerger... j'avoue que je le sais car je travaille actuellement à concevoir cette plateforme....malgré toutes les difficultés sur lesquelles je butte en permanence depuis quelques temps... pour résumer, je dirais qu'aujourd'hui, les recherches en exosquelettes s'orientent suivant 3 voies majeures : militaire, compensation du handicap et assistance à la manutention. les exosquelettes de compensation du handicap sont les projets les plus vendeurs, ceux qui bénéficient des subventions et réunissent le plus facilement des levées de fonds, ils profitent de l'aspect humain du projet pour vendre le rêve de marcher aux personnes en situation de handicap. le premier dérivé de ces produits, qui sera sans doute sur une cible bien plus large, concerne la gérontechnologie, le marché des aides techniques pour l'assistance aux personnes âgées en perte d'autonomie, au même titre qu'un "ultra-déambulateur", en quelques sortes... très difficiles à réaliser, ils demandent un niveau d'intégration élevé que les techniques actuelles ne permettent pas d'obtenir, en particulier au niveau des actionneurs, avant même de penser à leur conférer une autonomie digne de ce nom... les exosquelettes les plus "simples" à réaliser sont les exosquelettes d'assistance à la manutention, les porteurs de charges lourde (souvent librement inspirés dans leurs design de l'exosquelette que pilote Ripley dans Alien) nécessitent un "porteur sans pathologie handicapante", qui peut guider efficacement l'objet et le piloter avec facilité, la seule obligation étant un surcroît de puissance pour porter de la charge... c'est la ligne suivie par les équipes souhaitant aller à l'objectif le plus rapidement et le plus efficacement possible, étant donné plusieurs facteurs, comme la maîtrise implicite de l'environnement (sol stabilisé d'entrepôt) ou l'absence d'obligation de miniaturisation (pour intégrer et camoufler le système comme pour le handicap)... bref, l'exosquelette militaire, objet du sujet, est malheureusement le produit dérivé de l'un ou de l'autre des domaines, soit ils sont trop sophistiqués pour répondre aux exigences du terrain car issus de recherches sur le handicap, soit ils sont trop spécifiques pour être utilisables par des fantassins, car malgré toute la bonne volonté, on ne transforme pas un chariot élévateur en machine de guerre... en France, les recherches menées sur l'exosquelette par la société RB3D ne mèneront qu'a un outil qui ne sera utilisable sur le champ de bataille que par l'artillerie, pour faciliter la manutention des obus, et dans les autres pays, les limites aux capacités de déplacement des fantassins, générés par une démarche non naturelle, qui bride l'amplitude et la fluidité des mouvements malgré l'apport de capacité de levage, ne permettra pas aux mécaniques actuelles de devenir utiles aux fantassins... seul un produit spécifiquement conçu pour le fantassin sera utilisable par le fantassin, mais la DGA n'est pas prête à investir, dans le contexte actuel, sur un tel projet, et les récents questionnements concernant l'avenir du FELIN et son emploi amènent actuellement la société SAGEM à pousser un partenariat avec un laboratoire italien, le PERCO, afin de mener des études sur la faisabilité d'un exosquelette, capable de supporter la surcharge pondérale du système Félin...qui terminerons avec les autres projets de ce type, car le gain de charge transportable dans l'autonomie précisée ne compenseras pas la perte de mobilité globale du combattant débarqué...
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