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Messages posté(e)s par SinopeMT

  1. il y a 34 minutes, nemo a dit :

    Si je peux me permettre la guéguerre entre Stark_Contrast et herciv commence à être envahissante. Je suggère que vous continuiez par MP si vous le désirez.

    Peut-être est-ce lassant mais Stark_Contrast argumente très bien et met en exergue le disque rayé ainsi que le cherry picking de Herciv qui a perdu pied à de nombreuses reprises (notamment sur le fil du conflit israël-Hamas où il s'est fourvoyé grossièrement sur les sources qu'il a partagé - fakes évidents et grossiers). Plus généralement, herciv a un peu un comportement de zélote à épouser complètement, sans recul ni sens critique, un point de vue et le défendre comme un os à ronger en niant tout argument et signe contradictoire qui n'entre pas dans sa représentation du monde du moment.

    Personellement un gros lurker, herciv fleurte depuis octobre (sa part sombre ayant pris de l'ampleur sur le fil "Guerre de Soukhot) avec le bouton "ignorer" et contrairement à Wallaby, je n'y retrouve pas le génie rhétorique "cara de pao" ainsi que les sources souvent intéressantes qu'il trouve (parce que Wallaby partage également des choses enrichissantes malgré sa logique tordue en matière d'argumentation).

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  2. Le piège Nord Stream par Marion Van Renterghem

    Lecture très intéressante écrite par la grand reporter qui a pu s'entretenir avec le ban et l'arrière-ban de la politique européenne (au sens UE) et autres pontes nationaux, notamment en Allemagne.

    La critique du Monde en lien est conforme à ma lecture. 

    En réalité, le sabotage de Nord Stream ne sert que de toile de fond et finalement, l'on comprend que l'identité de l'auteur est anecdotique. En effet, la thèse de l'auteur est que l'existence même de Nord Stream a été toxique, et que le fait de l'avoir réussi à le construire a suffi pour être un succès et une dague plantée en plein coeur de l'Europe. 

    Si le livre de Catherine Belton jetait une lumière embarrassante sur le pouvoir corrupteur de l'argent russe sur la place londonienne ainsi que les liens étroits avec Trump, celui-ci approfondit plus la corruption de l'Allemagne et par capillarité, de la sociale-démocratie européenne. En effet, j'ignorai la profondeur du carnet d'adresse et des réseaux de Gerhard Schröder qui ressort éreinté du livre.

    Autre point intéressant du livre : l'auscultation des schémas mentaux de la classe politique européenne et du profond déni de réalité qui touche notre civilisation. En spoiler : l'auteur du sabotage.

    Révélation

    C'est un sujet un peu touchy vis-à-vis de la charte mais même si le gouvernement français pousse très loin le déni de réalité (sans double pensée), finalement, nos voisins en font des belles également.

     

    Quant à l'auteur du sabotage : l'auteur explique que c'est russe avec une perspective cohérente à laquelle je n'avais pas pensé. En effet, cette opération permet d'attiser les passions et le stress des allemands, fracturant le camps européen encore plus. Or le gaz russe est comme ces parasites qui prennent le contrôle leurs hôtes et qui affectent les fourmis notamment : c'est ce qui se passe en Allemagne.

    Le raisonnement de l'intérêt purement économique US de refourguer du GNL aux Européens pour leur attribuer le sabotage est bien démonté comme étant une pensée de courte vue.

    Pour les EUA, l'intérêt géopolitique et stratégique est d'avoir un front uni européen pour dissuader la Russie qui est une puissance révisionniste comme analysée a posteriori par Sigmar Gabriel, pendant qu'ils peuvent se concentrer sur la Chine.
     

    Il est en tout fascinant de comprendre à quel point la manipulation psychologique de Poutine a eu du succès en tout cas, et l'on peut également constater le coût qu'a engendré l'aveuglement américain en Irak dont Poutine a pleinement su tirer profit (en mode, n'écoutez pas les avertissement américain sur ma personne vu à quel point il se sont fourvoyés en Irak, Européens et moi avons raison d'être potes !).

      

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  3. Vu mercredi au Grand Large du Grand Rex (magnifique salle évidemment). Commençons par le positif : les qualités formelles (costumes, esthétique, certains décors & Vanessa Kirby). Ridley Scott sait encore utiliser une caméra pour créer de belles images comme lors de la bataille d'Austerlitz avec les soldats qui se noient dans l'eau glacée battue les boulets de canons. 

    En revanche, le script est bien sûr déficient et le film ne parvient pas à trouver le ton juste. Il manque une geste et un souffle épique lors des batailles, tandis que la relation de Napoléon avec Joséphine est traitée sous l'angle de la bouffonnerie romantique, presque vaudevillesque. La direction d'acteur de Joaquin Phoenix, ou ses propres choix de jeu est à mon sens erronée accentuant encore le manque d'épaisseur du personnage qui n'est pas servi par le script. Aucune gravitas, aucun charisme, ni non plus de noirceur. C'est Joaquin Phoenix et sa tronche en biais avec un bicorne et rien de plus.

    Le rythme s'effiloche tout au long du film et on ne peut que songer à toutes les déficiences du film par rapport à Gladiator dont la structure est pourtant similaire. Gladiator a cette dimension épique, Russel Crowe est d'un charisme incroyable et il y a de l'enjeu. Sur tous ces critères, ce Napoléon de Ridley Scott fait pâle figure.

    Au-delà du choix artistique de la fiction (l'histoire de France n'est pas particulièrement respectée ni valorisée) et de la satire de la grandiloquence napoléonnienne, le film présente trop de faiblesses cinématographiques pour être qualifié de "bon film" et bénéficier d'un bouche-à-oreille positif.

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  4. Il y a 11 heures, g4lly a dit :

    La surdotation des banlieues en services publics et transport en commun semble évidente ...

    Si l'on veut être provocateur, rien que d'avoir une dotation moyenne signifierait une péréquation, vu le peu de ressources normale. Or énormément d'équipements sont financés en banlieue par l'Etat. Si ceux-ci s'usent très vite et dégradés régulièrement et que les incivilités récurrentes  étouffent la vie de quartier, c'est certes une responsabilité de l'Etat mais qui est indépendante des efforts réalisés au niveau de l'investissement qui eux existent.

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  5. il y a 55 minutes, Gallium a dit :

    le sous financement chronique, la statistique qui frappe est que le MOINS bien doté des lycées de Paris intra muros, est avantagée par rapport au MEILLEUR lycée du 93. Les statistiques sont formelles, les banlieues sont sous dotés, il n'y a guère que dans des campagnes éloignés de toute aire urbaine (avec beaucoup moins d'habitants, et de jeunes) que la comparaison peut se faire

    Pas tout à fait d'accord. En effet, la valeur de l'immobilier et du foncier est telle dans Paris intra-muros que leur dotation paraît démentiel (en incluant le loyer fictif ou la valeur d'achat du tel), et c'est la même distorsion qui s'applique pour tous les lycées de centre-ville dans les études de dotation.

    Je ne suis pas certain en valeur pécuniaire pure que les lycées publics parisiens voient plus de sous, et surtout en rapport avec les besoins d'entretien de foncier ancien géré à l'économie par la collectivité. La mairie de Paris n'est pas la meilleure gestionnaire de son parc immobilier et la région n'a pas tant son mot à dire par rapport à la capitale non plus.

    Malheureusement, la sève manque dans l'économie française pour financer à la fois les nouveaux équipement et l'entretien de tout l'immobilier qui lui aussi réclame un "grand carénage". Les banlieues ne manquent pas des investissements d'équipements mais en revanche ceux-ci probablement manquent des budgets d'entretien et souffrent d'une très forte usure en raison des comportements anti-sociaux plus réguliers de ses usagers.

    Le gouvernement français est très fortement redistributeur et des péréquations importantes ont lieu, surtout à l'égard des banlieues, se plaindre d'une sous-dotation me semble être des pleurnicheries qui ne sont pas robustes.

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  6. il y a 5 minutes, Yorys a dit :

    En tout cas pas moi, mais on peut quand même rajouter que si (puis qu'on est dans les "si") l'Otan avait voulu conserver un "modus vivendi" pacifique avec la Russie elle aurait fait en sorte que l'Ukraine reste neutre militairement et l'UE lui aurait favorisé, avant de l’institutionnaliser, un rôle de "passerelle" économique et culturelle entre l'occident et l'orient européen

    Les pays européens, même les Américains ont proposé et agit dans cette direction dans les années 90 et début 2000, les allemands et français ont même persisté dans les 2010. Il me semble que ceux qui étaient dans le déni de l'agressivité russe étaient bien l'Europe Occidentale. Les rameaux d'oliviers étaient dans nos mains, la Russie dans ses rapports avec les voisins maniait beaucoup plus le gourdin et le knout.

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  7. Citation

    L'ours a réussi (toujours de son point de vue) à repousser un peu le jeune loup devenu arrogant au prix de blessures de plus en plus douloureuses. Comme il n'est pas idiot (n'en déplaise au narratif ambiant) il se rend bien compte qu'en fait il y a derrière lui une "meute", et cette meute ne peut pas ne pas l'inquiéter, d'autant plus qu'il a commencé à prendre conscience de ses faiblesses et de son isolement.

    Pour l'instant il s'accroche au territoire conquis tout en essayant de découpler le jeune Loup de la meute qui l'encourage et le nourrit et en assourdissant le voisinage de ses grondements d'intimidation un peu pathétiques. Le jeune Loup qui a déjà sacrifié beaucoup de ses enfants pour contenir la férocité de l'ours sait au fond que seul il n'arrivera probablement pas à le repousser dans sa tanière, dès lors tout son espoir repose sur la meute qui l'appuie et dont il pense qu'elle ne ferait qu'une bouchée de l'ours et peut être l'en débarrassera définitivement.

    Seulement voilà... l'ours acculé a la possibilité de mettre le feu à la forêt... l'ennui c'est que bien qu'assez loin de la tanière nous vivons aussi dans cette forêt et qui si les agissement inconsidérés du jeune Loup font perdre toute mesure à l'Ours, nous ne serons pas à l'abri de la tempête de feu qu'il pourra déclencher dans un geste désespéré.

    Merci pour ton élaboration et cette analogie qui tout de même atteint très vite ses limites : des loups et des ours n'ont pas accès à un bouton nucléaire. Par ailleurs, c'est faire fi du comportement depuis 2008 de la Russie qui est indéniablement celui d'un tigre (invasion de la Géorgie, Russki Mir, ingérences & déstabilisations chez les ennemis etc...). 

    Citation

    Quand à mon opinion sur le président Zelensky, je sais qu'elle choque profondément tout ceux qui voient en lui un héro de légende, ou plutôt qui ont adhéré à ce mythe, mais mon opinion n'a pas changé depuis deux ans : c'est effectivement pour moi un riche saltimbanque arrivé par démagogie au pouvoir d'un pays immature politiquement. Qui n'avait ni la sensibilité diplomatique, ni la compétence pour épargner à son pays son malheur, qui, j'en reste persuadé jusqu'à nouvel ordre était sans doute évitable, et qui, de plus, n'était pas "équipé" pour résister aux organes "influenceurs" extérieurs... c'est un des drames de ce conflit !

    C'est un classique homme de paille et l'utilisation des hyperboles affaiblissent ton propos : personne n'a panthéonisé Zelensky ici ni présume qu'il guérit les écrouelles.

    Quant à l'immaturité politique de l'Ukraine, ceci est argumentable par rapport aux démocraties occidentales (en dépit de leurs crises) mais par rapport à il y a 20 ans, 10 ans ou même 5 ans, la trajectoire d'une maturation politique était palpable comme le démontre Anna Colin Lebedev dans son livre ("Jamais frères ?"). Et la comparaison avec la Russie est cinglante - il suffit de relire le fil sur tout le travail de dépolitisation mené par le régime poutinien pour en être édifié -.

    La démagogie de même manque de solidité : Zelensky avait un programme "pro"-russe par rapport à Porochenko, il voulait négocier et être "constructif" avec le voisin. C'est le 24/02/2022 qui a servi de révélation, et ce n'est pas une visite éclair du sous-secrétaire au conseil de sécurité nationale des EUA qui a déclenché le changement de posture politique de Zelensky.

    Citation

    A contrario, et même si j'aurais combattu politiquement de toute mes forces un (ou une) Poutine français, VP me parait lui, avoir été un vrai un homme d'état. Malheureusement le vertige du pouvoir et de l'ego qui va avec étant ce qu'ils sont, l'usure du corps et de l'esprit étant aussi ce qu'ils sont, il me semble être aujourd'hui dépassé par le monstre qu'il a engendré dans le cadre d'un narratif ou des éléments objectifs se combinaient avec un fond paranoïaque national et un rêve de grandeur dont les origines remontent à fort longtemps.

    Nous nous rejoignons dans une certaine mesure puisque mes lectures sur les réseaux (économiques ou du pouvoir) russes m'enclinent à penser que Poutine est l'avatar du système des silovikis qui est le principal tireur de ficelles. Simplement, je ne pense pas que VP ait été un homme d'Etat phagocyté par les silovikis, mais plutôt la représentation humaine de cette institution purulente de la société russe.

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  8. il y a 1 minute, poti a dit :

    Mais je pense que c'est davantage un ressenti des populations qu'une vraie position géo-politique des pays.  

    Et l'argentine était l'éléphant d'avant. Dans les années 50 le PIB par habitant de l'argentine était 3-4 fois supériuer au Brésil. Aujourd'hui il doit être à 20% en plus. Le seul État de São Paulo possède un PIB plus important que l'Argentine.

    Effectivement, d'un point de vue économique et business stricto-sensu le Paulistano n'a aucun rival à 4000 km à la ronde (Mexico City doit être la ville avec plus de fric la plus proche).

    Mais justement il y a un vraie hiatus entre le ressenti des populations et la géopolitique des pays, c'est là où le bât blesse. La France a - dans une moindre mesure - un problème similaire où le gouvernement ouvre sa bouche à mauvais conscient avec de grands concepts sans balayer devant sa porte. A la fin des fins, il est tout de même nécessaire pour un gouvernement d'avoir un alignement politique avec son corps social.

    Citation

    Et je trouve que cette chute de l'Argentine est mauvaise pour toute l'Amérique du Sud. C'est un pays qui avait un potentiel de tirer vers le haut le continent. 

    C'est certain mais la chute ne date pas d'hier non plus, depuis la chute de la dictature, on peut estimer qu'elle a nettement moins bien passé la décennie 90 (critique) que le Brésil. En terme politique et économique, c'est en tout cas un anti-modèle.

  9. il y a 43 minutes, poti a dit :

    Pour moi ça reste dans les discours. Dans les faits il n'en est rien, c'est du chacun pour soi et Dieu pour tous.

     

    Il y a 2 heures, poti a dit :

    Lula de fait a tout de suite remis le Brésil comme un leader d'Amérique du Sud, surtout parce que le Brésil a du cash.

    L'Argentine par exemple est mise au ban des institutions monnetaires. Lula propose que l'Argentine fasse des emprunts pour acheter au Brésil et que les banques brésiliennes (publiques) soient garantes. 

    Il propose des investissements de Petrobras en Bolivie, au Venezuela etc. Et que le Brésil siège au conseil de sécurité comme représentant de la région. Il désire aussi une monnaie unique qui serait liée à la Chine et à la Russie.

    Mais il a commis un ensemble d'erreurs lors du sommet. LA plupart des populations sud-américaines sont contre les embargos du Venezuela, avec l'idée que ça pénalise un peuple frère. Mais il a défendu Maduro et son gouvernement comme étant démocratiques. Ça a agassé a peu près tout le monde, alliés et oppositeurs. 

    Comme a dit un analyste politique d'ici (Guga Chakra), ik devrait faire comme les américains et européens, s'allier aux dictatures qui sont de leur intérêt mais sans jamais dire que c'est une démocratie ou dictature. C'est hypocrite mais c'est plus fonctionnel. 

    C'est le mystère de l'Amérique du Sud, où le Brésil malgré tous ses troubles demeure tout de même en meilleur posture que ses voisins qui lui permet de régner de facto. Par quasiment tous les aspects, le Brésil est au sein de l'Amérique du Sud un éléphant qui cohabite avec des animaux ne dépassant pas la taille d'un cheval (l'Argentine serait un roquet géant, c'est tout de même plus petit qu'un éléphant:biggrin:).

    A propos des "peuples frères", autant je peux le concevoir pour tous les pays où est passé Bolivar (nord de l'Amérique du Sud), je crois que c'est déjà un peu moins vrai pour le cône Sud (la Bolivie est à cran avec le Chili pour l'accès à la mer) et les Argentins vivent dans leur fantasmagorie où ce sont les meilleurs, les plus beaux, les plus grands et intelligents et que le reste ne vaut pas tripette avec le dédain afférent.

    Quant au Brésil, la présence de la Cordillère des Andes et la langue, ainsi que leur vaste côte Atlantique vers laquelle ils sont orientés font qu'il y a peu de fraternité naturelle avec leurs voisins. Ceux du Nord (les Guyanes hors Vénézuela) ne parlent pas de langues romanes et ne sont pas vraiment intégré à l'aire culturelle latino-américaine. 

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  10. il y a 1 minute, Teenytoon a dit :

    Voilà, voilà, voilà... Bon, le SDIS 78 tenait toujours à dispo ses bras au cas où, mais non, fallait en acheter un en propre pour le jour où notre dame rebrulera dans... 150 ans ? :laugh:

    Mais c'est Paris - qui ne fait pas d'erreur - et sait toujours mieux que tout le monde parce que c'est sa nature d'être plus intelligent n'est-ce pas ? On ne se refait pas mais c'est vrai que ça devient de plus en plus risibles ces forteresses parisiano-centrées dans les institutions (BRI, Préfecture de Police de Paris, BSP et je ne connais certainement pas tout le reste).

    Mais pour les milis pompiers, est-ce que les pompiers de Marseille ont la même mentalité institutionnelle ou c'est plutôt un apanache parisien (cette dernière proposition est en soi un oxymore on pourra noter d'ailleurs)?

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  11. il y a 2 minutes, Teenytoon a dit :

    Bon, maigre consolation, lors de la distribution des médailles à tous les équipages étant intervenus à NDP, les 4 gars du SDIS 78 servant les deux bras ont malencontreusement été oubliés... On n'allait quand même pas médailler des civils au milieu des militaires... Bref, depuis la Brigade a bien acquis un bras de 42 m pour un million d'euros (don des Galeries Lafayette), l'honneur est sauf, la Brigade ne sera plus obligée de requérir des moyens civils dans Paris...

     

    Ah là là, la culture du statut dans notre bonne vielle France ! Parfois, on se retrouve avec une culture du mépris et de la mauvaise foi inextricable :cool:.

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  12. Il y a 2 heures, FAFA a dit :

    Je connais quelques tessinois et malgré la très grande facilité qu'ils ont pour accéder à l'Italie, ils restent très ancrés à la Suisse.

    Et à noter que si les Italiens ne sont pas réputés pour leur aisance en langues étrangères, les tessinois sont ceux qui maîtrisent le mieux les 3 principales langues nationales d'après mon expérience (les romands étant probablement les plus faibles). On peut arguer que la notion de dialectes sous une langue-toit n'étant pas connue dans l'aire francophone, à contrario de l'italien et de l'allemand, ne doit pas aider non plus .

    Quant à l'ancrage du Tessin en Suissse, c'est logique, la Suisse étant une communauté politique avant tout et depuis toujours, l'argument ethniciste n'a pas vraiment court.

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  13. Il y a 2 heures, gustave a dit :

    Juste souligner que faire de VP une quasi marionnette de Patroushev ou du poste de secrétaire du conseil de sécurité le véritable dirigeant de la Russie n’est qu’une interprétation de cet auteur, n’est pas un avis partagé et effectivement est critiquable, indépendamment d’autres éléments très intéressants dans l’ouvrage par ailleurs.

    Bref relativiser le propos.

    Nous sommes d'accord mais j'ai un peu l'impression - désolé - que tu joues au Capitaine Obvious, mon propos portant le conditionnel et présentant une interprétation possible. Estimer, de mes propos, que je dis que Patroushev est le véritable dirigeant de la Russie est une exagération. En revanche, ce n'est pas un "simple" conseiller à la sécurité nationale.

    Dans ma recension du livre de Belton, j'avais résumé la thèse du bouquin à comment les silovikis ont gagné la partie. Et le siloviki en chef est Patroushev. D'ailleurs, on pourra noter que là où passe Patroushev, la doctrine "silovikaire" s'applique. Jusqu'en 2008, c'est en politique intérieur avec la reprise en main du Kremlin sur les ressources naturelles. Puis à partir de son passage au comité de sécurité, c'est le début de l'expansionnisme et ingérence russe avec la Géorgie et le Russki Mir d'abord puis le Donbass etc...

    Certes il n'est pas tout seul dans l'appareil d'état et pour la partie réactionnaire et expansionniste la faction des "talibans orthodoxes" nourrie par l'argent suisse a fortement encouragé le Kremlin dans ces entreprises.

    Poutine a rétabli la verticale du pouvoir, le personnalise beaucoup mais in fine, il n'est pas la baleine qui engloutir le krill, l'appareil sécuritaire dont il est issu a une existence propre qui s'incarne plus par Patroushev que par Poutine. En d'autres termes, Poutine a peu de marge vis-à-vis des silovikis et ne peut pas aller à leur encontre. Ce n'est pas une marionnette mais le rapport de force est beaucoup plus équilibré que de prime abord d'après mes lectures.

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  14. Il y a 6 heures, gustave a dit :

    Ce qui est très discutable…

    C'est très bien de mettre un modulo, et je ne pense pas que mon propos était péremptoire. J'ai cité ma source (il est même écrit noir sur le blanc dans le livre : "le but de Patroushev était de souiller Poutine avec le sang des attentats").

    Donc tout est discutable, certes mais as-tu des éléments pour préciser tes objections ? 

  15. Il y a 5 heures, olivier lsb a dit :

    Patroushev, qui n'est pas n'importe qui puisqu'il a succédé à VVP au FSB et est depuis plusieurs années l'équivalent de Jake Sullivan aux US (National Security Advisor).

    En fait, si on suit le travail de Belton sur les réseaux de pouvoir russe (dans son livre "Les hommes du Présidents : dans les réseaux de pouvoir de Poutine"), Patroushev serait même le "Svengali" du pouvoir russe. En effet, c'est le mentor de Poutine dans les services de sécurité et il aurait joué un rôle décisif lors des premiers mois de Poutine président avec la série d'attentats (fortement soupçonnés d'être des faux drapeaux des services de sécurité russe) de l'époque qui ont énormément aidé à asseoir le pouvoir de Poutine, décrit comme mal à l'aise, falot et courroie de transmission de la reprise en main des silovikis sur la Russie.

    En quelque sorte, Patroushev est beaucoup plus qu'un simple conseiller de longue date de Poutine, c'est une sorte d'épée de Damoclès couverte de sang et affûtée qui le nargue d'après Belton. Sa position de secrétaire au sein du conseil de sécurité de la Russie en fait d'ailleurs techniquement le boss de facto.

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  16. Bienvenu à toi,

    Il y a 10 heures, ksimodo a dit :

    Pour le phacochère, ou tout autre cochon un peu sauvage, je recommanderai d'accompagner avec un vieux St Julien. Ou un vieux Châteauneuf.

    Un nebbiolo de Lessona, un malbec de Cahors ou un Irouléguy conviennent également très bien. Dernièrement, un assemblage syrah/merlot du Palatinat a également fonctionné. Mais ma plus belle réussite fut un sanglier en sauce sucré-salé accompagné d'un Furmint sec de Tokaj en Hongrie : une révélation des accords mets/vins :smile:. (Je suis dans la partie aval du secteur et j'aime cuisinier).

  17. Il y a 3 heures, poti a dit :

    Et les gens votent comme une façon de niquer le système. Les politiciens sont des enculés donc je vote le clown ou le joueur de foot etc.

    Ca ne veut pas dire que les gens pensent que le clown ou le joueur de foot sera un bon représentant du législatif, C'est un vote "je nique tout".

    Bien d'accord, n'en demeure pas moins que le niveau de débilité de certain est tout de même triste, car d'un néant absolu. Tiririca - quand bien même il était incapable de signer son nom - avait eu beaucoup plus d'esprit lors de sa campagne par exemple.

     

    Il y a 3 heures, poti a dit :

    une idée que les gens sont des abrutis dans une societé pourrie.

    ça c'est en attendant l'avion pour rentrer de Thaïlande que j'ai eu cet effet, la vulgarité des passagers était odieusement choquante et je l'accorde, jamais eu cette sensation avec le vol de 23h20 pour SP :blush:.

  18. Il y a 1 heure, jean-françois a dit :

    De ce que je comprends de la culture brésilienne par rapport aux médias ( classiques et sociaux ), il n'y a pas trop de remise en cause et d'analyse critique du message à partir du moment où le messager est considéré comme de confiance.

    Je trouvais ça beaucoup plus grotesque avec un nombre de chaînes de messages triviaux et abrutissants passant par WhatsApp ou Insta. Le problème n'étant pas l'autorité de l'émetteur (de toute façon, il n'y a pas de confiance au Brésil - c'est ma thèse - tout un chacun est amené à être un pigeon ou un arnaqueur) mais surtout l'enfermement dans les délires les plus gras et triviaux (en gros, pornographie & racisme) parce que ça ne demande aucun effort et que c'est communément partagé.

    Il faut bien dire qu'il y a un anti-intellectualisme assez ancré dans beaucoup de strates de la société, il suffit de voir le nombre de candidatures authentiquement débiles (par exemple ici : https://www1.folha.uol.com.br/poder/eleicoes/candidatos/2022/sp/deputado-estadual/wolverine-do-tick-tok-250001614900.shtml) pour se faire une idée. @poti sera certainement en complet désaccord et je n'ai rien contre lui et encore moins le Brésil qui m'a beaucoup appris "à la dure".

    Il y a 1 heure, jean-françois a dit :

    ( quand je vois ma belle-mêre, qui a un post-doctorat en histoire, était prof en université et qui a écrit plusieurs livres reconnus.

    Quand vous écrivez ceci, ça me penser à cette vidéo : 

    A partir de 4:47, la 9th personne qui est totalement perchée mais prétend avoir un diplôme d'histoire.

    Il y a 1 heure, jean-françois a dit :

    les délires complotistes

    Coup de pied de l'âne mais il faut bien dire que vous n'êtes le dernier non plus.

  19. Il y a 2 heures, Alexis a dit :

    La CIA s'était ouvertement vanté à l'époque d'avoir contribué à protéger la démocratie en Russie en faisant réélire l'alcoolique antidémocratique qui présidait à l'effondrement de leur pays.

    Je me trompe certainement et j'étais bien trop jeune à l'époque pour avoir des souvenirs de la presse à ce sujet. Mais ce qui apparaît de mes lectures sur la Fédération de Russie entre 1991 et 1996 était celle d'un chaos total où la description d'une société d'Hobbs n'aurait pu être plus approprié : l'homme est un loup pour l'homme.

    La thérapie de choc n'a pas du tout fonctionné économiquement, et le pays s'est retrouvé totalement pillé de ses ressources par des gens connectés politiquements et plus malins/violent pour extorquer les parts auprès de la population. La production s'étant désorganisé complètement, les institution de l'Etat se sont effondrées et le Kremlin servait à faire du business via les privatisations cousues de fil blancs avec les oligarques des deux côtés du manche.

    Yelstine et sa Famille était très corrompue, incompétente économiquement ( il faut cependant reconnaître que le cas était plus qu'épineux) mais malgré la mascarade de sa réélection, antidémocratique ne me semble pas approprié. Sa faction était très pro droits politiques et a beaucoup "sacrifié" pour empêcher le retour des canassons du PCUS. Certes en ayant la cécité de penser que le KGB serait plus libérale sur la question que les communistes, ce qui était naïf et révélé être une erreur.

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  20. Il y a 2 heures, Wallaby a dit :

    J'ai du mal à comprendre ce que tu appelles "en 99". Pourrais-tu préciser ?

    En tout cas l'article que tu cites est une bien belle théorie du complot qui ravira les amateurs du genre.

    Il semblerait que cette archive soit la reprise de l'article de l'époque si je comprends bien, et non pas un coup d'oeil dans le rétro connaissant le futur antérieur.

    Cette théorie du complot est reprise par Catherine Belton dans le livre "Les hommes du Président Poutine" dont j'ai fait une recension à la fin d'année dernière. Les réseaux de sociétés amis établies à l'ouest par des "honorables correspondants" du KGB sont très bien détaillés, ainsi que tout le maillage économique établi par le même service.

    Quant à Poutine, son arrivée au pouvoir est l'issue d'un compromis entre la faction de Yelstine ("la Famille") corrompue et les services contre les communistes. En effet, pour corrompue que la faction d'Elstine était, elle était également pro-libéralisme politique (à l'échelle soviétique bien entendu) et l'accord entre la famille et les service était l'impunité contre le pouvoir avec "libéralisme" politique pour les services.

    La Famille pensant avoir le dessus sur le falot Poutine mais qui a finalement rapidement perdu la partie contre Patrouchev. C'est la thèse du bouquin que je recommande de lire.

    Par ailleurs, le fait que la réélection d'Elstine a été spinnée et truquée n'est pas contestée dans le bouquin. 

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  21. C'est en tout cas toujours une belle leçon d'humilité que de regarder dans le rétro, une fois la marée retirée. Je me souviens que Proglio était très contesté et peu apprécié, décrit comme un homme de réseaux, vénale et mafieux. En effet, il voulait garder la présidence non-exécutive de Veolia, et son frère était l'un des patrons de la filiale française d'une banque d'affaire américaine.

    J'ai tout de même de l'ambivalence vis-à-vis du politique : autant la branche exécutive me semble profondément subvertie mais j'apprécie beaucoup la diffusion de ces commissions et entretiens. Il y a beaucoup d'informations qu'il faut savoir chercher, mais même si nous sommes clairement dans un processus de double-pensée, le revers "réel" est encore à portée de main.

    Le moment me semble charnière, et nous sommes dans la bascule mais l'espoir n'est pas encore perdu en somme.  

    Par ailleurs, cette audition me rappelle celle de Thomas Piquemal il y a quelques années (alors DAF d'EDF de Proglio) par les députés pour un numéro grand-guignolesque où il expliquait qu'EDF n'avait pas les moyens de remplir les injonctions paradoxales permanentes de l'Etat, et se prendre des commentaire ad personam de députés idéologisés et perchés.

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