Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

mehari

Members
  • Compteur de contenus

    6 002
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    8

Tout ce qui a été posté par mehari

  1. C'est un argument populaire pour empêcher tout ce genre de réforme. En pratique, à la majorité, il serait plus facile à Paris et Berlin de faire passer ce qu'ils veulent mais il leur faudrait quand même convaincre 12 autres membres. À l'inverse, il serait aussi plus dur pour Paris ou Berlin de bloquer ce qui ne leur plaît pas. Et si on veut compliquer un peu la chose, on peu conserver la règle de double majorité actuelle en demandant une majorité de 50% des pays, représentant 50% de la population (même si par la nature des sièges au Conseil, cette façon de voir les choses est un peu discutable). Une telle mesure serait cependant plus à l'avantage des gros pays si ils arrivent à se coaliser. Dans tous les cas, le vrai risque est celui d'une fragmentation Est-Ouest du processus de décision mais ça suppose que les moitiés Est et Ouest voteront toujours ensemble, ce qui est douteux. C'est possible mais peu probable et quand bien même je pense que le jeu en vaut la chandelle. Et si le 50% est jugé trop bas, on peut toujours faire un usage systématique de la majorité qualifiée.
  2. Peut-être. On se souvient de l'YF-23 et les visuels présentés du NGF montrent des empennages en V. En règle générale, ceux qui poussent pour la furtivité semblent essayer d'éliminer les surfaces verticales. Ce n'est pas universel cependant, vu que les Aksungur, Akıncı, Patroller, Aarok et Eurodrone n'utilisent pas ce schéma. Je suppose que dans le cas du Patroller et de l'Aarok, ils conservent la forme de l'appareil source mais pour les autres, je ne sais pas. Est-ce que la furtivité est moins un impératif pour eux? Est-ce qu'il considèrent le coût trop important pour le gain? Est-ce qu'ils considèrent leurs empennages verticaux comme suffisamment transparent? On a après tout mentionné sur ce forum que l'empennage du Rafale était quasiment transparent RF. Cependant, je ne mettrais pas l'hypothèse de la traînée et de la masse de côté. Sur le design d'un MALE, certains compromis sont faits dans le but de maximiser l'endurance. Ça peut en soit justifier ce choix sur un appareil de cette taille, en fonction des gains exacts engendrés par cette configuration par rapport à une autre. Ça me fait aussi penser qu'on la retrouve sur le V-280. J'ignore à quel point ils ont considéré la furtivité dans ce design.
  3. Voir aussi les MQ-1, MQ-9, RQ-4, MQ-20, etc.
  4. mehari

    L'Artillerie française

    Est-ce que ça veut dire que le CAMM est plus porteur, plus manœuvrant ou juste perd moins d'énergie en vol qu'un engin comme le MICA, l'IRIS-T ou l'AIM-9X? Ou est-ce qu'il s'agit simplement d'un meilleur compromis? Et si c'est le cas, pourquoi est-ce qu'on s'embête avec ce type de voilure longue sur ESSM, AMRAAM-ER, CAMM-ER et autres?
  5. Pour un usage naval, je pense que la payload n'est pas aussi importante que le temps sur zone. Si on prend la version X-P5, on a un drone de 150kg, n'emportant certes que 25kg de payload mais, avec une payload de 9kg, une durée de vol de 16 heures (et une portée de 2000km (il faut voir la limite du datalink)). Ça fait potentiellement quelque chose de très intéressant pour placer un drone ou plusieurs dans un certain périmètre autour du navire pour l'ISR et la désignation de tir pour les missiles. Ça dépend un peu des senseurs, certes, mais si les contraintes de volume le permettent, une version plus grosse embarquant des capacités de détection plus importantes pourrait aussi fonctionner. Les caractéristiques exactes du X-P6 sont à définir mais c'est à garder à l'œil.
  6. L'autre possibilité c'est qu'ils sont limités par leur capacité de production. Le CAMM-ER a déjà 3 clients et je ne suis pas sûr que les livraisons ont commencé alors que deux de ces clients sont de gros morceaux (Italie et Pologne). Même si ils étaient capables de produire du CAMM-ER, il faut voir si la supply chain de CAMM est suffisante pour produire les sous-éléments nécessaire au CAMM-ER pour remplir à la fois les demandes actuelles en CAMM et en CAMM-ER et une future demande Roumaine. Or, ils doivent fournir des missiles aux Britanniques, Brésiliens, Canadiens, Saoudiens, Chiliens, Néo-Zélandais et désormais Suédois avant de pouvoir penser à fournir les Roumains. Mine de rien, le CAMM est en service depuis seulement 2018 et aligne déjà 10 clients...
  7. Ils n'ont peut-être pas voulu se faire concurrence à eux-même. Quant à savoir pourquoi le MICA et pas le CAMM, aucune idée. Des considérations politiques peut-être, avec une Roumanie plus proche de la France? Difficile à dire vu que ça dépend de ce qui est vraiment offert dans le paquet. Certains de ces systèmes peuvent tirer plusieurs missiles différents avec des capacités assez différentes. Pour le NASAMS par exemple, ça dépend si l'AMRAAM-ER est offert. Ça dépend aussi des versions du SPYDER sur la table.
  8. C'est compact mais c'est assez relatif. C'est comme un H160 comparé à un NH90. Oui, c'est plus compact mais ça a quand même la taille d'un hélicoptère. Après tout le truc pèse plus de 12 tonnes (MTOW). Ça va se ressentir sur le volume. Comparé à un Tern qui est considéré comme un MALE, il n'y a pas photo. La plus value du V-247 pour moi, c'est l'équipement qu'il peut emporter pour des missions ponctuelles plutôt la capacité de surveillance avec 270kg sous les ailes à 555km pour une mission ISR. Après, on peut imaginer un V-247 en station avec une paire de JSM sous le fuselage à 200-300km du navire tandis que des Tern font la reconnaissance et la désignation de cible plus loin, le 247 agissant alors comme une plateforme déportée. Après, je fournis surtout les appareils mentionnés comme des exemples de choses qui se font et pourraient être intéressant. De la même manière que je propose le V-247, je propose aussi le Kızılelma qui a encore moins de chances d'être acheté par la France. Et c'est d'ailleurs dommage qu'il y ait aussi peu d'exploration de ce genre de chose (tiltrotor) en Europe. Le projet Racer est intéressant mais j'ai des doutes sur sa navalisation. Mais ma suggestion visait surtout à mettre plusieurs élément plus compact (MALE tailsitter par exemple) dans le hangar à côté d'un VSR-700 et d'un NH90 plutôt que de chercher à mettre un second hélicoptère grand format, dronisé ou non.
  9. Faire décoller le Rafale en STOBAR depuis un PHA et le faire décoller depuis le Vikrant sont deux choses très différentes. Je ne suis pas sûr que ça aurait marché. Sauf si on parle de faire un tout nouveau navire plutôt que de simplement prendre un Mistral et l'adapter avec un ski jump.
  10. Je pense que le remplacement des Mistral doit absolument disposer d'une capacité CVL afin d'opérer des UCAVs développés dans le cadre du SCAF (qu'ils soient du calibre du XQ-58A, du Kızılelma ou de l'Okhotnik-B). La capacité d'accueillir des appareils STOVL alliés pourrait aussi être intéressante. On peut imaginer un mix de 2 LHA et 2 LPD plus petits, les LHA fournissant une capacité aérienne dégradée lorsque le PANG n'est pas disponible. On notera aussi qu'on peut miniaturiser EMALS pour en placer sur n'importe quel navire avec n'importe quelle longueur et n'importe quelle courbe d'accélération. Les chinois envisageraient quelque chose du genre pour leur futur Type 076. Cependant, on s'égare du sujet. Le but n'est pas de créer un porte-drone mais un croiseur porte-drone, à comparer avec les croiseurs porte-hélicoptères que ne sont pas les Mistral. Le but à l'époque était de créer un combattant de surface permettant de fournir à un groupe de combat un nombre accru d'hélicoptères, pour des missions ASW par exemple. C'est devenu moins nécessaire avec la popularisation à la fois des porte-hélicoptères classiques et des porte-avions STOVL/LHA et l'augmentation des capacités des hélicoptères embarqués. Si on suit ce raisonnement, on veut bien un combattant de surface embarquant des drones plutôt qu'un navire ne servant que de porte-drone. Le but est de disposer d'un navire pouvant établir ses propres zone de déni d'accès et de surveillance, sans avoir à se reposer sur un navire porteur. Le moyen le plus simple de mettre en œuvre ce genre de capacités est de simplement prendre une coque de croiseur "classique" avec un hangar raisonnablement dimensionné et d'y caser des UAVs ne demandant pas de piste d'envol. Cette catégorie compte évidement les VTOL mais aussi ceux qui sont lançable par rampe. Ainsi un RQ-21 peut aisément être ajouté à l'inventaire de n'importe quelle frégate et certaines munitions rôdeuses rentrent également dans cette catégorie. La contrainte est la récupération qui se fait alors par filet, éliminant des systèmes plus gros comme le XQ-58A. Au final cependant, les capacités des drones de ce genre sont assez limitées. Du côté des VTOL, les choses sont un peu plus intéressantes cependant. Outre les hélicoptères dronisés comme le VSR-700 aux capacités assez limitées, on trouve le cas intéressant des tailsitters comme le V-BAT. De nouveau, la portée est inconnue mais c'est quelque chose à surveiller. Le projet Tern de Northrop Grumman est aussi à surveiller. La capacité ISR fournie est probablement plus importante, au vu de la masse probable de l'appareil mais on reste sur quelque chose de très compact. Cependant, tout ceci n'embarque pas d'armement significatif et le seul d'en disposer se trouve sur les trucs plus gros comme les hélicoptères dronisés et les tiltrotors. De ce côté, le V-247 est prometteur avec l'emport de deux JSM par exemple mais ce n'est pas sans compromis et un appareil de ce calibre bouffe beaucoup plus d'espace dans le hangar. Le HSVTOL suggéré ci-dessus par @BPCs est un bon moyen pour augmenter la vitesse du système mais je ne pense pas que ça va régler la question de l'armement cependant et outre le V-247 et éventuellement un hélicoptère (et encore, ce n'est pas eux qui vont emporter les armements supersoniques ou de croisière), rien ne fourni d'armement utile en combat naval, la plupart des systèmes présentés étant avant tout ISR. Du coup, il faut que quelque chose fournisse la puissance de frappe. On peut suggérer que ce soit un navire tiers qui le fasse mais ça veut alors dire qu'il faut inclure le prix des inévitables escorteurs dans le coût du système. Que le système soit escorté n'est pas en soit un problème. Il faut bien par exemple que la capacité ASW vienne de quelque part. Cependant, si l'armement vient quasi exclusivement des escorteurs, ça veut dire augmenter leurs capacités avec un nombre important de VLS (chose rare en Europe...). Plutôt qu'une ou deux FDIs, il faudrait au moins un trio de FREMMs... Donc, un paquet de VLS sur l'avant pour missiles de croisière et anti-navires. Vu que rien ne fait la surveillance et le contrôle aérien dans le système, ajoute des Aster (ou mieux) et un gros radar. Enfin, on pourrait utiliser les capacités ISR importantes de notre navire pour guider de façon utile l'artillerie navale. Un 127mm avec obus Vulcano ou un railgun avec obus guidés pourrait être un excellent moyen d'augmenter la force de frappe. L'étape suivante est d'intégrer une forme de pont plat pour le lancement et la récupération de systèmes à voilure fixe. Avec une catapulte EMALS, même très petite, on devrait pouvoir lancer des MALE de petite taille (TB-3, voire Mojave) voire des XQ-58A. Les MALE augmentent significativement les capacités ISR ainsi qu'offrent un élément de combat en zone littorale tandis que les XQ-58A peuvent fournir une capacité de frappe légère rapide, ou de pénétration pour du DEAD. Avec un peu de chance, on pourrait même avoir un porteur AAM décent. Cependant, à moins qu'un de ces système ne puisse emporter 800kg sur un point d'emport, on se retrouve avec le même problème nécessitant un paquet de VLS pour fournir la puissance de frappe. Et si on veut vraiment avoir un navire pouvant utiliser son airwing pour frapper solidement, tant dans les airs qu'en surface, et pas seulement guider des munitions jusqu'à leur cible, il faut qu'on ait quelque chose de plus gros, pouvant faire décoller des Kızılelma ou similaire et on se re-retrouve avec un LHA. On a fait le tour. Je pense que le concept d'un UAV cruiser a du mérite dans l'absolu, même si j'ignore si il s'agit de la chose à faire. C'est une question de doctrine je suppose. Pour la succession aux croiseurs de l'USN par exemple, un truc du genre mériterait d'être envisagé. Pour la France cependant, je ne pense pas que ce soit sage. La Marine française dispose déjà d'un CVN et de 3 LHD et elle peine à fournir des escorteurs à tout ceux-ci (ou à équiper proprement les dits escorteurs). Je me concentrerait sur l'utilisation de drones sur les remplaçants des Mistral et sur l'équipement correct du reste de la flotte avant de considérer un UAV cruiser. À la place, je placerais des UAVs à vocation ISR sur les frégates de la marine en général. On pourrait par exemple imaginer que celles-ci soient équipés d'un NH90, d'un VSR-700 et d'une paire de Tern. Ce serait difficile à faire sur une FREMM française mais pas forcément sur les italiennes, dotées d'un double hangar. Une chose à prendre en compte lorsque le remplacement des FREMM sera conçu. On peut jeter un œil au concept Ocean Avenger de Naval Group. C'était un catamaran avec des pistes placées de chaque côté de la superstructure. Le tout ne pesait que 4000t cependant. Il faudrait quelque chose de plus gros pour avoir quelque chose d'efficace. Sinon, il y a aussi la formule du pont en V de l'UVX Combattant, aussi envisagé sur l'Interdiction Assault Ship.
  11. @hadriel Je pense qu'il ne faut pas négliger le potentiel de systèmes MALE comme le TB3 voire le Mojave. Les turcs considèrent qu'ils pourraient caser 30 à 50 TB3 sur l'Anadolu. D'un point de vue purement offensif, ce ne sera pas très utile pour du combat de haute mer mais c'est un solide potentiel ISR et surtout probablement très utile en environnement littoral. Par ailleurs, j'évaluerais les moyens d'apporter un élément AEW&C au mix, soit via un drone, soit via un EV-22 ou similaire. Et pour l'emport d'éléments plus conséquents, un engin tiltrotor dronisé du calibre du V247 ne serait pas une mauvaise idée. Il faut pouvoir, d'une façon ou d'une autre amener des munitions sur les cibles détectées et je doute que les équipements mentionnés soient capables d'embarquer quelque chose de significatif. Dernier point, avec l'emport de systèmes type "loyal wingman", on arrive tout doucement sur un format porte-avion léger et l'envoi d'appareils pesant dans les 8 tonnes. Je ne dis pas qu'un LHA ou CVL ne devrait pas emporter ce genre d'appareil mais on sort peut-être un peu du sujet.
  12. mehari

    AASM

    Je pourrais voir un usage SALH d'une munition standoff pour confirmer une cible dans un cas où le guidage GPS a de fortes chances d'être brouillé. Les GBU-39B/B, -53/B et SPEAR 3 ont ce mode. Cependant, ce ne sont pas des usages DEAD.
  13. mehari

    AASM

    Si on regarde ce qui est annoncé pour le Powered-JDAM (555km), je crois que c'est l'un ou l'autre, pas les deux. Ça ou le turboréacteur est vraiment tout petit et dans ce cas, je ne vois pas l'intérêt par rapport à la propulsion actuelle. Ça fait une chouette petite munition standoff mais je ne suis pas sûr pour le DEAD au vu du guidage. Du GPS, laser ou IR en reconnaissance de terrain, c'est pas idéal pour tirer "à l'aveugle" sur une cible. Il faudrait un truc avec un senseur RF passif pour renifler les émissions adverses. De plus pour le DEAD pur, je me demande si des truc plus petits comme le SmartGlider/Cruiser ne seraient pas plus avisés. Ça donne un meilleur espoir de traitement furtif, un meilleur effet de saturation et de meilleurs espoirs d'éliminer les éléments secondaires (si ils ont été correctement dispersés). Ceci dit, on n'avait pas parlé d'une version IIR auto-directrice correcte à une époque?
  14. Le LRASM suit un principle plus ou moins similaire avec quelques modifications par rapport au JASSM-ER de base (le truc est d'ailleurs désigné AGM-158C ce qui le présente comme une mise à jour majeure du JASSM-ER, le -158B). Cependant, je ne pense pas qu'ils considèrent l'un comme le remplacement de l'autre. Le LRASM est probablement un peu plus cher que son parent. Additionnellement, il faut voir si la charge est adaptée ou pas. On peut ne pas s'en préoccuper (après tout 450kg ça fait mal, optimisé ou pas) mais c'est à considérer. Dernier point, les navires US embarquent en théorie un nombre très important de missile anti-navire supersoniques, sous la forme de SM-2 et -6. Ce n'est pas très puissant pour ce rôle (charge à un peu moins de 70kg, soit un Marte-ER) mais ça peut servir à distraire une cible ou juste la blesser pour maximiser les chances de but avec un Tomahawk en follow-up. Ils ont des options.
  15. Les efforts sont différents, c'est surtout ça le problème. Si tu ne tires qu'à l'horizontale, tu n'as besoin de considérer les efforts que dans le plan du véhicule, ce qui simplifie grandement la conception. Si tu tires uniquement à la verticale, tu ne dois considérer les efforts que dans une direction, ce qui simplifie aussi grandement les choses. Si tu dois tirer dans tous les angles, ça fait beaucoup plus de truc à considérer. À priori, au plus un tir est proche de la verticale, au plus il est simple de l'absorber car l'effort est mieux réparti sur les suspensions. Le réel problème est de transmettre cet effort aux suspensions sans que le toit ne cède à cause d'un effort normal à la coque. Autre exemple à noter, le Stryker MGS qui ne peut réellement absorber le recul de son 105mm qu'en tirant à l'intérieur d'un certain arc à l'avant du système (et même dans ces conditions, les suspensions souffrent il paraît). Honnêtement, c'est plus simple d'utiliser le 30×113 et quelques missiles.
  16. Vu que le Stryker est un 8×8, l'effort est mieux réparti que sur un 4×4. Le véhicule est aussi plus long et large (pas de beaucoup certes mais quand même), ce qui a un impact.
  17. Si c'est l'armement de ton croiseur, laisse-moi te dire qu'il est excessivement insuffisant. Déjà qu'on mentionne souvent que l'armement des unités de premier rang françaises est insuffisant, pour un croiseur, ce sera encore pire. Ton navire va être une cible prioritaire à cause de ses capacités ISR et a besoin de beaucoup plus de défense de point, c'est à dire au moins 2 40CT (ou mieux) et il est probable qu'un lanceur RAM (ou similaire) serait de mise. Un laser serait peut-être aussi une idée, quand cette technologie sera prête. La défense de zone proche doit aussi être renforcée et je doute que 16 Aster 15 fassent l'affaire. Deuxièmement, le besoin de surveillance de l'espace aérien local signifie un gros radar. Ça peut être laissé à un élément AEW&C embarqué mais celui-ci ne peut être en l'air en permanence, ce qui veut qu'il te faut autre chose (jette un œil au Trieste par exemple). Du coup, considère plus un SeaFire 500 qu'un SMART-S. Troisièmement, le croiseur est la plateforme principale de son groupe. Les FDA étant nécessaire pour la protection d'autres éléments, on ne peut pas vraiment lui assigner une escorte anti-aérienne et il lui faut un certain nombre de tubes pour se défendre dans sa zone lointaine. Donc, il faut des Aster 30 (au minimum). Un mix CAMM-ER + Aster 30 dans 32 lanceurs ne serait pas la pire idée du monde. Enfin, le truc est bourré d'éléments ISR mais ne dispose pas vraiment de capacités de frappe énormes et simplement faire de l'observation sans pouvoir l'exploiter n'a pas forcément beaucoup de sens. Ainsi disposer d'une combinaison de missiles de croisière, missiles anti-navire (à plus longue portée que les 200km de l'Exocet) seraient probablement utile. Des missiles anti-aériens à plus longue portée pour éliminer des cibles détectées par le SeaFire et/ou un élément AEW&C embarqué sont aussi à considérer (quelque chose comme le SM-6, ou peut-être HYDEF/HYDIS). Enfin, un canon de 127mm (au minimum) ou un railgun, avec des munitions guidées (ramjet) seraient plus appropriés comme artillerie principale. Des munitions rôdeuses à longue portée, en VLS ou sur lanceur dédiés sont aussi des options. Un croiseur, c'est un gros navire avec une grosse puissance de feu. Il faut l'équiper comme tel. Reconnaissance, ok mais pour le reste? Aucun des vecteurs mentionnés n'est capable d'embarquer ce qu'il faut pour remplir ces missions efficacement. En supposant un appareil du calibre du XQ-58A, capable d'utiliser pleinement une charge de moins de 600kg, on a un emport de maximum 3 Meteor. Au vu des contraintes de taille, on est probablement plus sur 2 AAM, maximum. En négligeant les problèmes de dimensionnement et de répartition de la payload entre hardpoints, on peut probablement caser un peu plus de MICA mais ce n'est clairement pas aussi efficace. En supposant que ce soit faisable, il faudrait quelque chose du style du Peregrine pour ajouter des munitions au système. Le projet Longshot de DARPA pourrait correspondre mais ce n'est pas du tout le même concept d'emploi vu que Longshot est supposément un appareil aérolargué servant de réserve de munitions additionnelles à un chasseur. Pour faire fonctionner ça dans notre scénario, il faut quelque chose d'autrement plus large pour gérer le décollage, la récupération et les communications à longue portée (entre autres choses). Au delà de ça, le système ne dispose pas des senseurs nécessaire pour accomplir des missions de supériorités aériennes et doit être guidé par un autre élément (AEW&C embarqué ou radar du navire). Ce n'est pas avec un SMART-S que tu vas y arriver. Même combat pour l'action dans la profondeur. Avec quel équipement? De nouveau, avec une limite (généreuse) de 600kg, on ne peut pas emporter grand chose de plus que des bombes planantes de 500kg, un AASM-250, un JDAM/Paveway 1000lbs et peut-être un unique JSM. En pratique, vu que les 600kg sont à répartir entre plusieurs hardpoints (le XQ-58A est limité à 600lbs (272kg) en interne et la même chose en externe), je serais surpris si on peut emporter plus que quelques armes de la gamme Paveway 250 ou 500lbs, SDB et autres systèmes léger. Un JSM est généreux. Pour ce qui est de l'attaque de navire, voir ci-dessus. Si tu veux remplir ces missions, il faut que quelque chose emporte l'armement et au vu des limites que tu poses sur les drones choisi, il faut que ce soit le navire. Dernier point. Le nEUROn que tu suggères pèse 7t (2 fois ta limite) et n'emporte que deux bombes de 230kg. On peut bien sur faire mieux mais ça te donne une idée des contraintes. Quant aux drones XQ-58A, ils sont supposés être des éléments "attritables", d'où leur emport léger. Ils doivent passer devant les trucs plus lourd, larguer des effecteurs EW ou cinétiques en masse et ouvrir ainsi la voie aux systèmes plus chers (UCAV lourds type Loyal Wingman, chasseurs). Ce n'est pas un problème pour une force aérienne qui peut s'en refaire livrer au besoin. Beaucoup plus compliqué pour le croiseur porte-drone... Alors oui, le système est plus cher si on doit lui caser des VLS, un 127mm, un gros radar et une plateforme AEW&C en plus du reste, le coût va augmenter (ce qui va aussi encourager une défense AA de point et de zone plus large, ce qui va encore augmenter le prix). Mais il faut aussi se rendre à l'évidence que sans ces éléments, le navire ne va pas pouvoir faire grand chose. Si on veut on peut se dire qu'on peut déplacer certains de ces éléments sur d'autres plateformes comme les escorteurs présents (principalement des éléments ASW) ce qui est techniquement possible si on part sur une formation de 1 croiseur porte-UAV et 3 FREMM par exemple. Mais ça ne nous donne que 48 VLS pour remplir toutes les missions ci-dessus. Ou alors, on crée un "arsenal ship" dronisé emportant un paquet de VLS. En omettant la vulnérabilité aux attaques EW et cyber, est-ce que c'est vraiment moins cher de créer un second navire pour permettre au premier de fonctionner? Je ne dis pas que le concept de l'arsenal ship en lui-même est erroné car il représente un bon moyen de renforcer une flotte pour pas grand chose (et c'est en général une autre discussion), mais si il est indispensable au fonctionnement du porte-drone, il doit être inclus dans son prix. J'ai bien dit qu'il fallait agrandir le concept. Ce genre de navire "conventionnel" avec un pont en V à l'arrière a été étudié en version beaucoup plus grosse avec l'Interdiction Assault Ship basé sur une coque de la classe Iowa. Le projet n'a jamais été réalisé et présentait de grosses failles mais tu vois l'idée. Au final, quant tu pars sur une nouvelle coque, les limites sont celles que tu t'imposes. Une dernière chose, un combattant de surface suppose une vitesse importante, tout comme un appareil destiné à lancer des aéronefs à voilure fixe (les CV vont généralement chercher autour des 30kn). Or, le San Giorgio est limité à 21kn...
  18. Dernier point, essayer de trouver une organisation fixe des forces a un avantage du point de vue de la gestion RH mais crée aussi une force qui ne répond pas optimalement à sa mission et à ses contraintes. Par exemple, prenons un bataillon d'infanterie blindée (formation inter-arme de segment lourd) et formons le peloton d'infanterie sur le modèle néerlandais. Pour rappel, le peloton néerlandais est composé de 38 personnes et comprend Élément de commandement Commandant de peloton (1LT) Commandant d'élément débarqué (2LT) NCO de peloton (1SG) NCO d'élément débarqué (1SG) 4 équipages de véhicules (2 de deux personnes, 2 de 3) 4 sections de 6 personnes Les sections disposent d'un mix de C8, Minimi, MAG, PzF3, AGL 40mm et HK417 et fonctionnent avec une forme basique de "weapons locker" (le peloton dispose de plus d'armement qu'il ne peut emporter avec lui et choisi en fonction de la situation). Pour plus de flexibilité, l'élément débarqué peut s'organiser de façon suivante: 4 section de 6 (combat embarqué en support direct des véhicules) 2 demi-pelotons de 12 (combat embarqué en coopération directe avec un binôme de véhicules) organisé en 2 équipes de 6 (rapidité d'organisation lors du débarquement) 3 équipes de 4 (préféré lorsque la réorganisation est possible après le débarquement) 3 sections de 8 (combat débarqué) Lorsque le peloton combat en 3×8 débarqué, on peut considérer problématique l'absence de groupe d'appui dédiée qui demanderait la réorganisation d'une des sections pour cette tâche (ce qui n'est pas impossible par ailleurs). Cependant, c'est oublier que les véhicules existent toujours et peuvent fournir un appui feu avec leur 35mm. Se concentrer sur la force de l'élément débarqué oublie le fait que, même lorsque le combat débarqué de mise, les véhicules sont toujours présents pour fournir un appui. Lorsqu'on monte au niveau supérieur, on peut aussi questionner l'absence de peloton d'appui au niveau de la compagnie mais de nouveau, c'est oublier les capacités du peloton. Si chaque véhicule monte une lanceur MMP double, est-ce qu'on a vraiment besoin d'une section dédiée au niveau de la compagnie? Qui plus est lorsqu'on agit dans le cadre d'un bataillon interarmes avec des compagnies de char. Pareil pour les mortiers. Une compagnie française a besoin de ses mortiers vu qu'au mieux, elle ne peut se reposer que sur le 25mm de ses VBCI pour le support HE. À l'inverse, une compagnie d'infanterie blindée peut se reposer sur la puissance de feu des tanks qui l'accompagne. Si on prend l'exemple suédois, ces tanks sont aussi accompagnés de deux pelotons de 4 pièces de 120mm... Maintenant, prenons les médians et supposons une force basée sur un IFV 8×8 équipé d'un 40CT. En supposant qu'on vise à disposer d'une capacité amphibie, la masse et donc la protection doivent être limités et par conséquent, le combat mécanisé est tout aussi limité, mettant plus d'emphase sur le combat débarqué. Dans ce cas, une organisation constante en 3×8 est probablement de mise. Vu qu'on ne peut pas toujours compter sur les véhicules, disposer d'un élément d'appui débarqué semble nécessaire donc on a un groupe de 5 en plus avec MMG, ATGM et/ou Carl Gustav, voire un mortier commando de 60mm. En l'absence de missiles sur les véhicules et au vu de la disparition ou réduction d'autres moyens HE, disposer de sections ATGM et mortiers semblent bienvenus d'où la présence d'un peloton d'appui. Enfin, sur les légers, on peut considérer que la perte d'un véhicule pouvant fournir un solide appui feu justifie la création de sections AGL/HMG. Si on veut organiser efficacement les sections, il faut les considérer dans le contexte de leur équipement et de leurs missions. Tout organiser selon un même moule est tentant d'un point de vue RH mais pas forcément optimal d'un point de vue opérationnel.
  19. Attention, la section mécanisée britannique est à 7 (3+4(+équipage)). La section légère est à 8. L'ajout de véhicules (Foxhound for example) pour ces éléments est assez récent à ma connaissance et j'ignore quelles procédures sont mise en place de ce point de vue là. Traiter les DShV (forces d'assaut aérien ukrainiennes) comme de l'infanterie aéroportée au sens occidental est erroné. Tout d'abord, il s'agit d'une force à l'héritage soviétique donc "aéroporté" signifie "mécanisé sur BMD". Cependant, en 2014, ces forces se vue transformée en infanterie mécanisée sur BTR et T-80. Seule la 25e Brigade des DShV est restée une brigade plus légère (organisation actuelle inconnue). La raison pour laquelle les DShV reçoivent cet équipement occidental est que ce sont en réalité des éléments mécanisés et souvent parmi les plus aguerris.
  20. @Salverius À priori, ce que tu proposes n'est pas un croiseur mais simplement un porte-drone. Un "croiseur" se doit d'avoir un armement en propre. Par ailleurs, les XQ-58A ne sont pas exactement les trucs les plus puissants qui existent et je doute qu'ils arrivent à établir des missions de supériorité aérienne ou de bombardement lourd. L'armement mentionné est du style JDAM et SDB et au vu de la limite d'emport interne de 600lbs (272kg) je doute que ce soit des grosses JDAM donc je pense que des campagnes de bombardement sont aussi à exclure. Si in fine les seuls moyens offensifs de ton porte-drone sont le lancement de bombes de 125kg, on va se poser des questions sur l'utilité de la chose. Le Valkyrie peut toujours servir à la reconnaissance, la guerre élec, etc. mais de la reconnaissance pour frapper avec quoi? Sans compter que l'appareil ne me semble pas conçu avec l'endurance en tête. Ajouter des TB-3 dans le mix règle une partie des problèmes (la persistance par exemple) mais pas tout vu qu'on reste sur grosso-modo la même gamme d'armement. Le plus gros Mojave (si on arrive à le lancer de là) est aussi une solution mais les point d'emport ne peuvent emporter plus de 290kg. Ça veut dire quelques Paveway mais pas de missiles anti-navire ou d'AASM. L'autre solution est d'accepter des trucs plus gros que 3500kg et de partir sur du VTOL comme le V247 qui peut emporter des JSM (et peut-être des trucs plus gros (missiles style Rampage?)) ainsi que des missiles AA. À plus long terme, on pourrait aussi imaginer certaines versions du HSVTOL si ça se concrétise. Un mix de ces trucs (Valkyrie, Mojave, TB3 et V247) serait probablement la solution. Additionnellement, je considérerais un système AEW&C dans le mix. Un EV-22 avait été considéré à un moment et pourrait correspondre à ce besoin. Ceci dit, pour faire un combattant de surface en tant que tel, il faut un navire armé. En se reposant uniquement sur du VTOL, on peut étudier quelque chose comme une version moderne des Vittorio Veneto avec un 127mm ou un railgun et un paquet de VLS (pour missiles anti-navire, SAM longue portée, missiles de croisière), un gros radar et un gros hangar + flight deck. Pour quelque chose qu'on puisse appeler un croiseur, se baser sur le Jeanne d'Arc ou sur la classe Moskva serait une idée. Si on veut vraiment garder les appareils à voilure fixe, on peut jeter un œil au concept UXV Combatant ou à l'Ocean Avenger de Naval Group. Ici, il va falloir augmenter la taille pour considérer ça comme un croiseur. Dans tous les cas, il faut considérer les capacités des systèmes qu'on veut mettre en œuvre. Le Valkyrie a son utilité mais ça ne peut être le seul système utilisé au vu de ses limitations.
  21. mehari

    [EBRC/Jaguar]

    Ça a marché quelque fois et en l'absence de moyens plus perfectionnés (senseurs passifs ou actifs, brouilleurs, conduite de tir appropriée sur RWS voire système à munition airburst, etc.) ou de couverture suffisante venue d'autres éléments, c'est mieux que rien.
  22. mehari

    [EBRC/Jaguar]

    En soit, ça peut se faire mais ça risque d'interférer avec l'optique de chef de véhicule et sa mitrailleuse. Pour le reste, ce n'est pas un problème.
  23. Il faut comparer à la propension locale à manifester. Des manifestations comme celles contre les retraites en France ne me semblent pas vraiment sortir de l'ordinaire. Des manifestations comme celles d'Euromaidan sortent peut-être complètement de l'ordinaire par rapport aux standards ukrainiens. Ce qui semble hors du commun dans un pays peut être considéré comme un événement hebdomadaire dans un autre. En ce qui me concerne, c'est "Et si les Sassanides et Byzantins n'avaient pas dépensé la moitié de leurs ressources en guerre avec l'un l'autre et l'autre moitié en guerre civile?" Numéro 2, "Et si l'imprimerie et la méthode scientifique avaient été découvertes plus tôt?".
  24. Il y a des terres "historiquement ukrainiennes" en territoire russe actuel, à en croire certaines cartes. 1920: 1945: La présence Ukrainienne dans la zone de Krasnodar remonte apparemment à 1792. Leur pluralité/majorité dans la zone est peut-être du au génocide circassien lors de la première moitié du 19e siècle. Cependant, en 1930, les Soviétiques ont commencé une grosse politique de russification dans la zone ce qui (combiné à l'Holodomor) fait qu'aujourd'hui, plus personne ou presque ne s'identifie comme ukrainien. Il y a eu d'autres populations Ukrainiennes, en Sibérie par exemple, mais il est souvent difficile de différencier ce qui est présent de façon organique et ce qui est causé par des déportations de masse. Le référendum a été respecté et le texte amendé en conséquence. Et il semblerait que les Néerlandais n'y ait rien trouvé à redire vu que le sujet n'a pas vraiment été mentionné dans la campagne électorale de 2017, à part par le FvD qui n'a gagné que deux sièges. Globalement, lors de ce scrutin, 14 sièges ont été perdu par des partis ayant supporté l'accord, 9 ont été gagné par des partis s'y étant opposé (le reste allant à des partis qui ne s'étaient pas prononcé sur la question. Surtout, la question n'a qu'assez peu intéressé les votants avec un taux de participation de moins d'un tiers, dont seul un peu plus de 60% ont voté contre l'accord.
  25. Précision et trajectoire très plate, le besoin ici est dépendant des tailles d'ouvertures (et pour le bunker, de l'épaisseur des murs). Je crois que le XM25 y arrivait mais pas sûr, les bunkers ajoutant une nouvelle composante à l'équation. Ça dépend de la tranchée. Tu peux t'amuser à mesurer un point proche et retirer ou ajouter des mètres à la mesure si le FCS le permet. Additionnellement, si la tranchée est couverte (et il me semble que si c'est possible, c'est quelque chose qu'il vaut mieux faire), tu peux cibler le toit ou les piliers pour acquérir la distance.
×
×
  • Créer...