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reinel

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  1. Ahhhh ! Souvenirs ! Le plaisir de s'amuser en 2 roues motrices sur de la "soupe" ou d'engager le crabot pour s'en sortir proprement (et engager le crabot pouvait se révéler sportif) Je crois que j'ai presque "tout" fait ac elle : conduire, manger, dormir, tirer à l'ANF1 sur support côté passager, au 106 SR (enfin, jamais au 106 mais à la 12.7 coaxiale de réglage), ... On avait même essayé un tir de 12.7 sur trépied coincé sur les places arrières (marche pas, je déconseille ) Bon, elle avait aussi "qcqs" défauts : - clim intégrée toutes saisons . Me souviens d'un trajet de 50 km par - 5 °c ; à la fin, je pense que mes réflexes étaient très... limités ! - elle ne freinait jamais, elle "ralentissait" - un centre de gravité assez haut => fallait y aller tt doux ds les virages. Surtout qu'avec le réservoir d'essence sous le siège conducteur, on risquait d'avoir très vite chaud aux fesses en cas de pépin. A côté de ça, elle passait partout ; facile à dépanner et à bricoler. Et puis, elle avait une "gueule". Me suis tjs dit que j’essaierai d'en acheter une si j'habitais en campagne (ce qui n'est tjs pas le cas ) @+
  2. Salut En 1er lieu : si tu arrives à écrire tt ça d'un téléphone => tu as tt mon respect ! Perso je suis en train de tapoter à 3 à l'heure sur ma tablette ; ça doit être ça le choc des générations Faut pas qu'il y ait mal donne : je suis très content du choix hk 416. C'est juste que l'expérience mili m'a rendu circonspect (voire mefiant) et je préfère attendre les RETEX avant de m'entouhsiasmer. Je me souviens avoir rencontré un ss off du CEITO (je crois) qui avait fait partie l'équipe de test du FAMAS. A l'entendre c'était le meilleur FA du monde. Intrinsèquement je pense qu'il avait raison mais en utilisation courante y avait qd même mieux, même à l'époque de sa sortie. Et on a vu ses limites au cours des OPEX successives. Le fait qu'on asouvent tendance en France a tester les éléments 1 par 1 avant de se soucier de leur intégration dans un système, je l'ai souvent observé et ce que me disent les copains qui sont restés ds le circuit c'est que c'est encore assez courant même si ça s'améliore. Tant mieux. Je le redis : je suis tres satisfait du choix et tres heureux pour ceux qui vont le percevoir. Quant à l'exemple de Tsahal, je ne les érigeais pas en exemple, c'est juste que j'avais assisté au truc et que c'était très inhabituel pour nous d'observer cette approche. Mais tu as peut être raison : j'ai peut être tendance à noircir le tableau. C'est sûrement parce que j'en ai marre de penser aux gars qui trinquent des choix approximatifs des décideurs. @+
  3. Pas sûr pour ceux que j'ai. En tout cas, ce n'est pas water proof mais même trempés, ça ne gêne en rien la manutention (c'est même assez impressionnant : le tissus reste près de la peau, ne glisse pas) ... après une rapide recherche, je viens de trouver ça : https://fr.aliexpress.com/item/Extreme-Heat-Cut-Resistant-Gloves-w-Super-Long-Forearm-Protective-Cuff-for-Baking-Cooking-Welding/32763783569.html . Connais pas leurs performances anti coupure (y'a des normes mais ils ne l'indiquent pas) mais, bon, ça veut au moins dire que anti coupure et fireproof, c'est pas incompatible. @+
  4. Si je suis ton raisonnement : pourquoi une gourde ? tu ne te bats pas en arrosant l'ENI Les gants "de combat" te servent rarement à te battre (ou alors c'est que l'ENI est VRAIMENT trop près) En revanche, sur le terrain tu manies régulièrement des objets tranchants, coupants, piquants, etc... (ribard, ronces en forets, bouts de métal dans les gravas, etc...) Instinctivement, l'homme cherche à protéger son corps (et ses mains particulièrement) et perdra du temps et de l'efficacité s'il n'est pas sûr d'être protégé quand il manie des objets potentiellement dangereux. Sans compter que face à un adversaire armé d'un couteau (Vigipirate ou contrôle des populations), tu es nettement plus apte à te défendre sans faire usage d'une arme à feu (ce qui peut ensuite questionner sur la proportionnalité de la riposte) Puisque les gants sont prévus dans la tenue de combat, autant qu'ils soient anti coupure. Ce qui ne les empêchera pas d'être équipés d'une coque plastique sur le dessus de la main s'il faut un jour "en mettre une" @+ EDIT : grillé par Conan
  5. Bonjour Je suis rassuré, vos coms et RETEX sur le FELIN me montrent bien que l'Armée Française sait conserver ses traditions Enfin, je me suis déjà épanché sur ce que je pensais de nos tests de matos ici ;http://www.air-defense.net/forum/topic/20080-armement-petit-calibre-le-nouveau-fusil-dassaut-français/?p=1020473, je ne vais pas recommencer. Il y a une question que je me pose : pourquoi les gants mili ne sont jamais proposés en tissus anti-coupures. Perso, j'en enfile dès que je bricole et il y en a tjs une paire dans mon sac de rando. Ils ne sont pas chers (- de 15 € sur le ouaib), confortables (si la taille est bien choisie, ils collent à la peau), résistants et super performants : j'ai testé dessus le cutter, la lame serrated, la scie égoïne => rien ne les entame. On trouve même sur la toile des gars qui s'acharnent dessus avec des hachettes (sans mains à l'intérieur ) et qui arrivent à peine à les entamer. Bref, ils suffirait de les militariser avec quelques protections et renforts et nous disposerions d'un superbe outil. @+
  6. Bonjour Ce qui me rassure (un peu) avec ce choix, c'est qu'on a pas mal de RETEX puisque ce FA est utilisé depuis des années par les FS. Parce qu'en France on est (était ?) quand même champions pour tester une arme ou un équipement sans se préoccuper du système d'armes. On peut toujours faire tirer 20 000 cartouches au STAT, avoir techniquement le meilleur fusil du monde, ça n'en fait pas le choix le plus pertinent pour autant. Quelques exemples ? - quand le 1er vrai GPB est (enfin) arrivé dans l'AdT, il était de très performant... tout comme notre masque à gaz (je sais, on dit "ANP" ). Mais porter les 2 ensemble, c'était une catastrophe ! La cartouche du masque venait buter sur la protection de cou et il était impossible de regarder vers le bas => la simple marche à descendre ou la progression en terrain inégal devenait aléatoire. - d'autres modèles de GBP qui rendaient la visée en position couchée très difficile voire impossible. - le FAMAS et son fameux bipieds. Bien pour la stabilisation du tir (et encore, sur surface plane) mais dès que le FA était porté en position "chasseur alpin", nous étions obligé de laisser une branche du bipieds en position ouverte pour ne pas avoir le dos labouré => ça s'accrochait partout (le nombre de bipieds cassés quand les gars de la SML remontaient en VAB en oubliant de le replier) et on manquait d'éborgner son copain si on passait trop près de lui. A côté de ça, je me souviens d'avoir vu des israéliens venir tester le VAB à la fin des années 80. Ils ont débarqué avec un groupe de combat tout équipé et, pendant les 2 premiers jours de test, le moteur du VAB n'a même pas été démarré ! Ils n'ont fait que des tests embarquement / débarquement en notant tout ce qui ne les satisfaisait pas (le boulon qui accroche la sangle du fusil, le haut de porte qui scalpe le gars qui embarque sans casque, etc...) Ce n'est que le 3ème jour que les mécanos et les pilotes on pris possession de l'engin. Ces gars là testent un système d'armes avant de tester le matériel (et je pense qu'au niveau équipement, ils ne s'en sortent pas trop mal ) Alors j'espère que les RETEX des FS ont bien été pris en compte même s'ils n'ont sûrement pas exploré tout le domaine d'emploi de ce FA (je doute, par exemple, que nos FS montent souvent dans un VBCI) @+
  7. reinel

    Mieux vaut tard...

    Bonjour Merci à vous tous pour ces sympathiques messages. Je suis loin d'avoir exploré tous les recoins du forum mais que de sujets intéressants et de remarques pertinentes. On se recroise ici ou là... @+ PS : @Gibbs => je t'attends à la cambuse... mais c'est moi qui offre
  8. reinel

    Le MARS 15 de Creuzot-Loire

    Oops ! J'ai pourtant fait une recherche "Mars 15" avant de poster pour ne pas doublonner et ce topic dont tu donnes le lien n'est pas sorti. Bon, on va dire que comme ils ont fait 2 protos, ils ont droit à 2 sujets En tous cas, désolé pour le doublon. Si un modo ou un admin m'efface le topic, j'me formaliserai pas. @+
  9. Bonjour Comme c'est, à ma connaissance, le dernier blindé français chenillé qui ait dépassé le stade de la planche à dessin, je pense qu'il a toute sa place sur ce forum Un successeur malchanceux de l'AMX 13 : le MARS 15 Le 15 mars 1990 à Saint‑Chamond le Département Technologique Spécial de Creusot-Loire Industrie a présenté les deux premiers prototypes MARS 15 d'une nouvelle famille de véhicules blindés légers. Développé pour le marché export, la famille appartient à la catégorie de poids de 15 - 18 tonnes en ordre de combat, selon la version. Cette nouvelle famille de véhicules blindés est basée sur un châssis blindé standard commun à tous les modèles et dont la partie supérieure de la section arrière peut être équipée de divers modules : il peut être configuré avec une grande variété d'armes et d'équipements pour s'adapter aux différentes missions du champ de bataille, en combat conventionnel ou dans un environnement NBC Creusot-Loire a présenté deux véhicules initiaux (un VCI et un engin de combat armé d'un canon de 90 mm) qui auraient du être suivis par un certain nombre d'autres engins dont le développement aurait été décidé par les besoins du marché : le véhicule de commandement, le véhicule porte radar, le véhicule antichar, l'ambulance, le système antiaérien, le véhicule de dépannage, de combat du génie, de maintien de l'ordre, d'observation d'artillerie. Le troisième prototype, prévu pour 1991 devait être un blindé armé d'un canon standard de 105 mm OTAN. Un obusier de 155 mm automouvant n'a pas dépassé le stade de la planche à dessin. Conception Afin de dégager au maximum l'espace intérieur et respecter le concept modulaire, les divers composants de la suspension oléopneumatique sont tous montés à l'extérieur du châssis. La suspension développée particulièrement pour le MARS 15, a été conçue par la SAMM (Société d'Application des Usines Motrices). Le moteur diesel surcompressé, monté de front et développant 400 CV, a été fourni par Baudouin. La transmission automatique (six vitesses avant et trois marches arrière) vient de la société allemande Renk. Valeo a fourni le système de refroidissement. Ses poids et dimensions, avec une largeur inférieure à trois mètres, lui donnent une bonne mobilité tactique. Toutes les versions du MARS 15 sont aérotransportables. La simplification des opérations de maintenance du MARS 15 a fait l'objet d'une étude spéciale. La protection blindée du MARS 15 a bénéficié des dernières recherches de Creusot-Loire dans les domaines de l'acier à blindage renforcé, des composites et du design architectural. De face, le véhicule est protégé dans des 60° du cône frontal contre des tirs de munitions de 14.5 millimètres à plus de 100 mètres et des munitions de 7.62 millimètres à toutes les distances, même dans le cas d'attaque par le haut. Le compartiment d'équipage est à l'épreuve des munitions perforantes de 20 millimètres à 200 mètres de distance. La conception de coque facilite l'installation de blindages complémentaires et les tourelles adaptables qui ne disposent pas de la même protection blindée que la coque peuvent être surblindées par Creusot-Loire. L'utilisation par Creusot-Loire Industrie de techniques laser pour l'usinage et le soudage de l'acier à blindage assure une protection balistique uniforme de la coque (en utilisant des techniques plus traditionnelles, dix pour cent de la surface auraient eu une résistance inférieure à la pénétration à cause de la faiblesse des cordons de soudure). La survivabilité du MARS 15 est renforcée par un certain nombre de systèmes (dispositif anti-cocktail Molotov, détection d'incendie optique ultra-rapide et un système d'extinction, signatures infrarouges réduites, etc). Sur toutes les versions une écoutille de secours à l'arrière du châssis permet une évacuation à l'abri du véhicule. Malgré une stratégie commerciale permettant la construction sous licence, aucun débouché n'a été trouvé pour cet engin. Ce nouvel engin s'adressait particulièrement aux pays utilisateurs d'engins de la famille AMX 13 à laquelle le MARS 15 pouvait succéder à un coût similaire. Sources : Stéphane Ferrard, Armada International Juin 1990 Le MARS 15 canon de 90 mm F4, tourelle TS 90 du GIAT. Cette version canon s'adresse aux pays dont le terrain compartimenté ne nécessite pas une hausse de combat supérieure à 1500 m. Pour amener la tourelle au niveau de la protection du châssis, celle-ci est surblindée (photo CLl). Le MARS 15, version véhicule de combat d'infanterie, ici avec la tourelle CLIT 25 biplace (photo CLI). Photos aimablement communiquées par M. Stéphane Ferrard. Article d'origine avec d'autres photos ici : http://chars-francais.net/2015/index.php/10-archives/de-1990-nos-jours/1304-1990-mars-15 (crédit à l'auteur) Vu le niveau de protection annoncé pour sa classe de poids, je trouve que les ingénieurs de CLI avaient fait du bon boulot. @+
  10. Bonsoir Effectivement 1 mois de déploiement c'est long... pour un "civil". Maintenant, quand on regarde les tours d'opération des militaires... c'est court ! Je ne pense pas qu'il faille faire de trop courtes périodes, et pour plusieurs raisons : 1) capacité opérationnelle Qu'il soit réserviste ou garde national, ce militaire ne pratique pas à "plein temps", et ce qu'on ne pratique pas régulièrement s'oublie assez vite => il y a donc nécessairement au début de chaque convocation une période que j'appelle de "mise en condition" (perception du matériel, rappel techniques et opérationnels -on parle là d'op réelles, pas question de "flotter" sur les règles de légitime défense, du respect du droit privé, etc-, prise en compte de la zone d'opération, des consignes particulières, consignes de l'autorité de tutelle, prise de contact avec la population locale, ...) Bref, si on est convoqué le lundi, on n'est pas opérationnel le mardi. Et à la fin du déploiement, il faut prendre en compte les réintégrations, les débriefs, ... C'est du temps incompressible qui sera identique que le déploiement dure 3 jours ou 1 mois. A titre d'exemple, quand la cie réserviste que je commandais était convoquée (1 fois / an), cela se déroulait sur ce schéma : - je venais 2 jours en fin de la semaine précédente pour les formalités administratives de gestion de la cie, prise en compte de l'exercice et des objectifs, reco de la zone d'exercice - la cie était convoquée sur 6 jours au début, puis sur 5 après le passage de je ne sais plus quelle loi. 3 jours pour la "mise en condition" ; 1/2 journée de présentation de l'exercice ; 24 heures non stop pour l'exercice ; ce qui restait pour réintégration, débrief, cohésion A l'époque, nous nous entrainions sur la défense de zones sensibles face à des menaces de sabotages (donc sur des déploiements qui se rapprochent assez de ce que l'on trouve aujourd'hui) mais c'était des exercices, donc avec moins de pression et moins d'obligation du "0 erreur" (l'erreur en exercice apprend d'ailleurs autant que la réussite) et sur 5 jours nous n'étions "opérationnels" que 36 heures ! 2) contraintes pour l'employeur Si l'employeur remplace le garde, il fera appel à l'intérim dans 90 % des cas. Et le temps de formation et d'adaptation du remplaçant sera le même si le contrat dure 15 jours ou 2 mois. Plus les périodes se multiplient, plus les intérimaires sont nombreux à se succéder car on tombe rarement sur la même personne à 6 mois d'intervalle => cela multiplie le "temps perdu" en formation du remplaçant. 3) pour le confort de l'employé / garde Pour les raisons ci-dessus, plus le temps d'absence de l'employé sera court, moins l'entreprise aura tendance à le remplacer. Et là : 2 cas de figure : A) le travail est réparti sur les collègues, et le garde est regardé d'un oeil noir à chaque convocation ou B) le travail de l'employé reste en plan et il se retrouve avec une surcharge de travail à chacun de ses retours. 4) crédibilité et reconnaissance du personnel d'active Quand tu viens de passer 2 mois sur une mission OPINT et que tu es relevé par des gars qui ne vont rester qu'1 ou 2 semaines, tu ne les accueilles pas et tu ne les considères pas de la même manière que si tu sais qu'ils viennent pour 1 mois même si ça te soulage dans ta mission. Plus les missions seront courtes, plus la Garde Nationale risque d'avoir une image dégradée auprès de l'active. On n'est pas au niveau des "weekend barbecue" des réservistes évoqués plus haut ds le topic, mais ça n'aide pas. Et la Garde Nationale ne réussira dans le temps que si elle constitue une alternative performante aux yeux de l'active. Je pense que Garde Nationale, ça sonne déjà mieux au niveau sémantique que "réserviste". Mais effectivement, ça ne suffit pas. Il faut profiter de ce "nouveau" nom pour l'accompagner d'un statut clair et propre à son personnel. Pour l'instant, le statut des réservistes est dérivé de ceux de l'active avec des aménagements avec les employeurs civils (différents en plus selon qu'il soit public ou privé). Tant qu'à faire de redynamiser un engagement au service de son pays, il est nécessaire de l'accompagner d'un statut plus clair, plus visible et lisible qu'actuellement. Par exemple, il me semble qu'aujourd'hui, le statut de pompier volontaire est nettement mieux compris que celui de réserviste. Pour l'organisation de la Garde Nationale, en régiments propres ou en unités élémentaires intégrées au régiments d'active, c'est un débat ouvert. Les régiments de réserve ont disparu vers les années 2000 et les réservistes ont été réaffectés dans les 5ème compagnies / escadrons des régiments d'active. Nous sommes passés d'un cadre d'emploi de renforcement de la défense du territoire à celui de la participation de la montée en puissances des forces dans l'hypothèse d'une mobilisation (le Service national a disparu mais pas la conscription). Je trouve que l'on est plus proche du cadre d'emploi des années 90 que celui post 2000 (et donc plutôt vers des régiments / bataillons de garde nationaux) mais je manque de compétences pour avoir une vue d'ensemble des conséquences opérationnelles de chaque système dans le cadre d'emploi actuel. Au plaisir de vous lire... @+ EDIT : @Gibbs le Cajun (pas vu ton post avant d'envoyer le mien) => même si c'est un peu hors sujet dans ce topic, je partage avec toi ce que j'avais entendu lors d'un débat radio vers la fin des années 90. Des sociologues expliquaient, qu'à leur sens, la disparition du Service National était de très mauvais augure pour la France. Leur réflexion était la suivante : après la disparition du sentiment d'appartenance au village avec l'exode rural, celle du sentiment d'appartenance à une paroisse après le déclin religieux, le service national était le dernier lien institutionnel qui pouvait donner une sentiment d'unité national aux citoyens (malgré ses imperfections et les nombreux "réformés"). Avec la disparition de ce lien, ils craignaient que les individus se rassemblent autour d'autres structures plus informelles (car nous conservons tous une aspiration grégaire) et plus morcelées qui conduirait à la disparition du sentiment d'appartenance nationale. J'ai souvent repensé à cette analyse ces dernières années...
  11. Bonjour tous, Nouveau sur le forum, je "déterre" ce sujet ce sujet car je le trouve très intéressant et la réflexion est primordiale dans le contexte actuel où tout le monde s'accorde à dire qu'entre les OPEX et les OPINT, nos pax de défense et de sécurité sont à bout de souffle. Je viens de lire les 19 pages (certaines en diagonale, sorry ) et vos réflexions sont franchement intéressantes. Beaucoup portent sur le cadre d'emploi de cette Garde Nationale, et c'est pertinent. Mes questionnements sont plutôt d'ordre sociétal. Ancien réserviste dans les années 90, je crois beaucoup (et depuis longtemps) en l'utilité d'une Garde Nationale... mais rien (ou presque) n'est fait pour créer les conditions de sa réussite. Les mesures que j'ai consultées sur le site gouvernemental vont dans le bon sens mais reste loin de la prise en compte globale que j’espérais. Il y a, je pense, un préalable incontournable à la réussite du projet : il faut qu'il soit au mieux favorable, au pire non pénalisant pour le ou la garde national(e) et pour l'entreprise civile qui l'emploie. Pour participer efficacement à un dispositif OPINT (je ne parle même pas des OPEX... mais la Garde Nationale est-elle faite pour ça ?), je pense qu'une période d'un mois consécutif de déploiement opérationnel est un minimum ; 1 mois 1/2 si on ajoute une semaine préalable de "mise en condition" (matérielle, physique, technique, etc...) et une semaine après le déploiement. Je fais ce calcul en supposant que le ou la garde a déjà effectué les 30 jours de préparation opérationnelle initiale (plus tôt dans l'année ou les années précédente), c'est à dire qu'au 1er jour de sa convocation le garde arrive déjà formé. Un mois 1/2 de déploiement, ce n'est pas un engagement anecdotique, ni pour l'individu, ni pour l'employeur. Pour le garde, il faut: - qu'il ne perde pas de salaire (en temps que réserviste, posant des congés sans solde pour honorer les convocations, je gagnais systématiquement (un peu) moins que mon salaire en entreprise) - que soit pris en compte les frais annexes engagés. J'm'explique... s'il est père ou mère de famille, son départ sur 1 mois 1/2 engage peut être des frais de garde supplémentaires pour les enfants, la venue d'une aide ménagère, etc... Perso, j'ai arrêté la réserve peu de temps après la naissance de mon 2ème garçon. Moralement, je ne me voyais pas laisser une surcharge de tâches familiales à mon épouse et, financièrement, on ne pouvait se permettre "d'engager" une aide même très partielle. - s'il est étudiant, que son cursus ne soit pas lésé par son engagement (l'idéal serait un petit bonus en UE) - qu'il garde les mêmes chances de promotion au sein de l'entreprise que ses autres collègues. Beaucoup d'employeur hésiteront à promouvoir quelqu'un qui "sera toujours absent" - qu'il obtienne une reconnaissance officielle et concrète de la nation (pourquoi pas en "points retraite" ou en trimestres en moins à valider) - qu'il se sente accueilli en égal dans le corps qu'il rejoint (équipement, considération, emploi, ...) Je vous laisse compléter avec les points que j'ai fatalement oubliés Pour l'entreprise : - qu'il n'y ait pas de coût financier. Un CDD coûte plus cher qu'un CDI avec les différentes primes. - qu'il n'y ait pas de perte d'efficacité de l'entreprise. Suivant la fonction qu'il occupe, M. Dupond qui part pour 1 mois 1/2 le vendredi soir ne va pas être remplacé par M. Durand le lundi matin suivant. Il aura fallu une période de "doublon" pour que M. Durand puisse être efficace. Idem au retour de M. Dupond pour le passage des infos. Bref, M. Durant aura un CDD > 1 mois 1/2. - que l'entreprise puisse voir un avantage à garder et à promouvoir le ou la garde (pourquoi pas avec la prise en charge par l'état d'une partie du plan de formation de l'employé) Bref, je pense que des personnes plus compétentes que moi pourront trouver des arguments beaucoup plus pertinents. Ce que je veux dire, c'est que la mise en place d'une Garde Nationale doit s'accompagner de mesures visibles qui incite la société dans son ensemble (forces armées comprises) à changer de regard sur l'engagement de ces hommes et femmes pour servir leur pays. Il doit être non seulement respecté mais valorisé. Désolé d'avoir été long pour mon 2ème post (le 1er, c'était pour la "présentation"), j'ai toujours été un grand bavard @+
  12. reinel

    Mieux vaut tard...

    Bonjour Du régiment (où j'ai fait mon service) où ma section était équipée en Famas, ANF1, FRF1 et Apilas, je me suis retrouvé dans des régiments de réserve avec des FSA 49/56, MAT 49, MSE (FSA 56 adapté pour TE), AA52, LRAC 89 et 106 SR. La seule arme commune, c'était l'indestructible 12.7. Mon dernier RI de réserve d'affectation a basculé sur Famas vers 1995... 1 an avant sa dissolution. J'ai tiré avec ttes ces armes individuelles (pas les AC) et, à titre perso, ma préférence va largement au FSA. Attention, je parle "plaisir du tir", pas efficacité terrain. Pour info, la SER et les sections de la CRI, étaient équipées exclusivement en MAT 49 (le PM qui inventait un nouveau concept : t'appuies 1 fois sur la détente et... tu t'accroches car ça s'arrête plus ! ou encore tu ne charges jamais le chargeur à 30 car la 30ème provoque 1 incident de tir 1 fois sur 2 ; bref, la MAT 49 c'était un PM doté d'un limiteur par rafale de 29 ). Au-delà des 100 m, les tirs étaient appliqués par les AA 52 / ANF1 (5 par section de 8 Jeeps) et les 12.7 dans la CRI. Voilà, voilà @+
  13. Bonjour à toutes et à tous Je viens juste de decouvrir ce forum (d'où le titre de mon sujet) Que dire ? J'ai passé la cinquantaine depuis quelques années (c'est pas moi qui vais faire descendre la moyenne d'âge des membres^^). J'ai fait mon service militaire à la fin des années 80 dans les transmissions, comme aspirant. Après les EOR, je me suis retrouvé à la tête d'une des éphémère section de protection du PC en régiment. Puis en RIAD (régiment inter-armes de défense) dans la réserve, puis en RI à la disparition des RIAD pour finir en EM d'une région militaire. Bref, je suis un transmetteur qui n'a fait que de la biffe ou du bureau. Dans la réserve, j'ai été chef de section de la SER (sur... Jeep !), puis capitaine de la CRI (compagnie de recherche et d'intervention). Pour info, la CRI à remplacé l'escadron D'AML quand les RIAD sont devenus RI. Elle était composée de 3 SER "musclées" avec deux 12.7 par section (qui ne sont jamais sorties de l'armurerie durant mes 3 années de commandement) et d'une SAC sur Jeep équipée de... 106 SR. Vous voyez, je vous parle d'un temps... Parallèlement, j'ai validé une formation de renseignement opérationnel, la formation ORSMT et la formation ORSEM. J'ai terminé en état major à différents postes (bureau transport, bureau log et bureau opérations) Faute de disponibilité familiale et professionnelle, j'ai définitivement arrêté la réserve en 2000 après en avoir fait près de 450 jours en 11 ans. Depuis, je continue de m'intéresser de loin (et parfois d'un peu plus prêt) à tout ce qui touche les domaines militaires et de défense ; d'où ma présence parmis vous. Au plaisir de vous lire @+
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