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Kelkin

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Tout ce qui a été posté par Kelkin

  1. L'article n'est pas inintéressant, mais il y a des choses dedans qui me font tiquer. Les Polonais sont tellement focalisés sur les crimes de la Russie aux 19ème et 20ème siècles qu'ils en oublient de parler du sujet bien plus urgent des crimes de la Pologne au 16ème siècle ! C'est le pragmatisme du désespoir, c'est sûr que ça fait rêver comme raison de s'entendre avec son voisin. "Ils nous ont pourri la gueule, et ça va être encore pire si on ne fait pas ce qu'ils disent maintenant". Faut-il s'étonner donc que ce "renoncement à la russophobie" aura été tout temporaire et que dès qu'ils ont pu s'émanciper et se mettre dans le camps occidental, ils ont bondi sur l'occasion ? Cette comparaison entre "ceux qui n'ont pas adopté à l'idéologie de leurs tortionnaires" et "ceux qui n'ont pas abandonné leur propre idéologie à eux qu'ils avaient déjà avant, bien qu'elle soit partagée avec leurs tortionnaires" ne me parait pas intellectuellement honnête. C'est en 2023 qu'il a dit ça ? Non, bien sûr, c'est un article d'il y a 20 ans, donc un tel propos est au moins aussi ancien. Inutile de dire que depuis, beaucoup de sang a coulé sous les ruines des ponts en flamme.
  2. Mais aussi une référence inévitable à la règle d'Or de Hollywood : les Français sont toujours des êtres perfides, lâches, bêtes, sales, méchants, cupides, fourbes, et grotesques. De préférence tout ça à la fois.
  3. Tiens, Kaliningrad a disparu. La monté des eaux ? Pareil pour l'Afrique et la Turquie, la Méditerrannée et la Mer noire sont juste devenues l'océan indo-atlantique.
  4. Donc le Reaper est trop lent pour que le Soukhoi se cale sur sa vitesse, c'est pour ça que le Soukhoi ne peut pas passer devant le Reaper sans risquer de se faire éperonner par le drone qui ferait une petite pointe de vitesse soudaine pour lui faire un Taran dans les réacteurs. Oui, c'est logique, c'est logique. En plus quand Até dit qu'il faut passer devant pour garder le visuel, qu'est-ce qu'il y connait, cet imbécile ? Si on passe devant, on perd le visuel, c'est évident, ce qu'il faut pour garder le visuel c'est mettre le drone sous le ventre de l'avion, enfin enfin...
  5. Kelkin

    [Rafale]

    Si je me souviens bien, les inconvénients principaux de la perche repliable sont le risque de panne (chaque mécanisme supplémentaire est un risque de panne supplémentaire, et tu auras l'air bête si ton avion en manque de carburant n'arrive pas à sortir sa perche) et une diminution du débit de remplissage (tuyau plus fin que pour une perche statique, entre autre parce que le mécanisme prend de la place). À côté de ça, les avantages de la perche rétractable sont une infime diminution de la SER (la perche étant en composites, les ondes radar passent au travers, sauf si on lui rajoute des pièces métalliques pour faire un mécanisme de repli, bien sûr) et le fait que ça fait plus propre sur les photos. À l'étonnement général, ces considérations n'ont pas beaucoup ému nos décideurs en la matière, et on est resté sur des perches fixes. Si le Rafale était un avion vraiment furtif de forme, comme le F-22, alors ça pourrait se justifier. Mais comme ce n'est pas le cas, l'impact de la perche est négligeable. Les tiges qui actionnent les canards, par exemple, sont bien plus problématique de ce côté.
  6. Oui, mais c'est parce qu'elles ne peuvent pas passer en dessous... Elles ne volent pas à cette altitude s'il n'y a pas de montagne pour les y contraindre.
  7. Je croirais à la pénurie d'obus chez les Russes quand ils se retrouveront contraints à se carapater chez eux. Tant qu'ils s'accrochent et qu'ils avancent, c'est qu'ils ont largement assez de munitions pour le faire. On est dans de la pure communication ; le but peut être de se dédouaner de la lenteur de la progression, de renforcer la mobilisation de la société, voire de faire du simple enfumage psyop, mais ça ne traduit pas la réalité du terrain.
  8. Ça vient du fil "Guerre Russie-Ukraine, opérations militaires" (page 1600) mais a plus sa place ici je pense : Ah, ces Britanniques. Toujours pareils à eux-mêmes, à vouloir le beurre et l'argent du beurre -- ou plutôt, garder leur gateau pour plus tard et le manger tout de suite, comme ils disent chez eux. Ouin ! La pauvre petite Angleterre est exclue ! Bizarre, mais il n'est pas écrit ici que le Royaume-Uni avait indiqué une intention de participer au machin dont ils se sentent injustement exclus. Oui, alors pour les "other major world suppliers", j'ai une mauvaise nouvelle pour vous, mais en fait si on faisait appel à eux en fonction de leur capacité de production, les USA passeraient devant. Et pour ce qui est de l'artillerie, la Corée du Sud aussi, probablement. Peut-être même le Pakistan ! Ah oui bien sûr, c'est une punition pour le Brexit. Tout s'explique ! Bon ben voilà, il faut attendre la fin de l'article pour lire enfin que toutes ces brimades discriminatoires spécifiquement conçues pour punir la pauvre petite Albion, en fait, c'est juste l'application simple d'un système qui est en place depuis 2008. Avec le Brexit, le RU a effectivement quitter l'agence de défense européenne, mais ils auraient pu la rejoindre en tant que pays tier -- comme l'ont fait la Norvège, mais aussi la Suisse (en 2012), la Serbie (en 2013), et l'Ukraine (en 2015). Ils ne l'ont pas fait, tout comme ils n'ont pas demandé à participer à l'achat groupé, mais ils vivent quand même le fait de ne pas être concerné comme une victimisation de leur industrie...
  9. Et quand on arrive à ce point de l'article, on sait que le gus cité est un menteur. En 1991, la politique américaine était de chercher à éviter l'explosion de l'Union Soviétique. Ils avaient tenté de dissuader l'Ukraine de déclarer son indépendance. La grande inquiétude du moment était la question de l'arsenal nucléaire soviétude, et le risque qu'il se retrouve sous le contrôle d'individus non digne de confiance. L'administration soviétique était une rivale, mais elle était considérée comme étant responsable. Donc voilà simplement un autre relais du grand récit poussé par Moscou pour dépeindre la pauvre petite Russie comme une angélique victime innocente des manigances de la perfide Amérique, et l'invasion de l'Ukraine comme étant donc en fait uniquement la responsabilité de Washington-la-mauvaise. Je ne vois pas l'intérêt de lire plus avant.
  10. J'ai quand même un peu de mal à comprendre l'amour de notre président envers le FPR. Pas de coupable extérieur, ça veut dire que le Rwanda n'y est pour rien...
  11. Et c'est un argument, ça ? Seymour Hersh a eu son heure de gloire en dénonçant les crimes de l'Amérique. Depuis, il continue de dénoncer les crimes de l'Amérique sans trop se soucier de savoir si ce sont des crimes réels... Il est devenu un sacheur de véritude avec la Syrie, et est depuis resté complètement aligné sur la propagande moscovite, bâtissant tout un récit selon ce que lui ont dit des "sources anonymes" et sans chercher à recouper les soit-disant informations desdites sources. L'un des experts qu'il est allé consulter pour son brûlot sur Nordstream est Ted Postol, un autre gars qui a connu le même genre de parcours avec la même fin en eau de boudin une fois arrivé à la case Syrie. Fallait-il s'interdire de s'attaquer à Luc Montagnier en disant que c'est un charlatan parce que prix Nobel pour avoir découvert le virus du SIDA, donc il avait aussi raison sur la mémoire de l'eau, la papaye fermentée comme panacée cotre le sida et la maladie de Parkinson, ou les émissions électromagnétiques comme sources de l'autisme et de la maladie de Lyme ? C'est pas parce qu'un type a été brillant à un moment qu'il en devient infaillible à jamais ensuite, et qu'il faut prendre tout ce qu'il dit comme parole d'évangile, sans aucun recul. Oui, Seymour Hersh es devenu un conspirationniste, c'es bien dommage en effet, mais c'est comme ça. La preuve se trouve dans ce qu'il écrit depuis une décennie, plutôt que dans ce qu'il a écrit les décennies passées...
  12. Si l'obésité tue plus que l'alcool, peut-être devraient-ils interdire les sodas et la junk food en général aux moins de 21 ans...
  13. Il y a aussi une légère différence de gravité. Pas énorme, de l'ordre du demi-pourcent ou moins, mais bon, pour quelque chose comme un lancement de fusée, chaque gain même minime compte.
  14. La Guyane, c'est trop près de l'équateur, c'est plus rigolo de lancer des satellites depuis le cercle arctique...
  15. A noter qu'en France, on a l'heure d'été permanente plus le changement d'heure : en hiver, on est à l'heure d'été (+1 par rapport au soleil), et en été, on est à la super heure d'été (+2 heures d'avance sur le soleil).
  16. En même temps, "le matériel est vulnérable si l'ennemi arrive à y avoir un accès physique direct", c'est pas non plus le summum du top secret défense oméga ultraviolet +++. Je pense que tous les ennemis potentiels savaient déjà que si leurs forces spéciales peuvent toucher aux cables du radar, ils peuvent le saboter.
  17. Les Ukrainiens s'attendaient à une nouvelle mobilisation en février, et puis en fait il semble qu'elle ne soit pas arrivée. L'interprétation optimiste est qu'ils attendent d'avoir de quoi les équiper pour éviter les ratés de la mobilisation précédente. L'interprétation pessimiste est que leurs pertes subies ne sont pas assez lourde pour nécessiter une nouvelle mobilisation...
  18. Pour avoir besoin de savoir injecter des divisions complètes, il faut déjà avoir des divisions complètes à injecter, et c'est sans doute là le premier problème à résoudre pour les armées européennes.
  19. Je ne savais pas que les Ukrainiens allaient dans les bibliothèques de Russie pour confisquer les livres qui s'y trouvent. C'est effectivement très grave, du même niveau que les meurtres de masse commis par la Russie en Ukraine.
  20. Faux pour le Rafale, la Marine Nationale ne dispose que d'un seul type d'avion de combat.
  21. Mis à part les Grecs, c'est quoi le double approvisionnement des autres ? Domestique et américain ? Je n'appelle pas ça un double approvisionnement. Surtout pour les USA "bien sûr", dont le double approvisionnement est domestique d'une part (c'est à dire américain), et américain d'autre part (c'est à dire domestique).
  22. Et le deuxième, plus court : J'avais conseillé la lecture de l'article de @YudinGreg datant de deux jours avant l'invasion de février 2022. Je conseille également la lecture de l'interview qu'il vient de donner à Meduza, publiée aujourd'hui (et vivement une traduction). https://www.opendemocracy.net/en/odr/russia-ukraine-most-senseless-war-nato-history/ Dans cette interview, il donne sa lecture de la logique poutinienne ayant présidé à la guerre, et propose des éléments prospectifs. Le premier papier avait été très précis dans ces prédictions, alors forcément, on lit attentivement le deuxième... https://meduza.io/feature/2023/02/24/imperskaya-formula-prinyata-ofitsialno-rossiya-nigde-ne-zakanchivaetsya Voici, par exemple, son analyse de l'usage que le Kremlin pense faire d'une négociation politique où l'Ukraine ferait quelques concessions territoriales. Prévue par la Russie, intégrée dans la logique de l'agression (traduction automatique éditée) Ou encore son analyse de la vision par Poutine de la situation actuelle: une guerre "d'entraînement" qui lui permet de corriger les défaillances de son armée, dans la préparation de la vraie grande guerre. Je m'arrête là. Ce texte est très discuté actuellement dans les cercles intellectuels russes. Si je peux, je ferai à un moment la synthèse des discussions, mais en tout cas, il mérite certainement le coup d'oeil. Et voici l’interview de @YudinGreg en anglais. https://meduza.io/en/feature/2023/02/25/russia-ends-nowhere-they-say Voilà.
  23. Deux fils d'Anna Colin-Lebedev : Le nouveau contrat. Un des thèmes du discours de Poutine devant l’Assemblée fédérale (par ailleurs redondant et pauvre en messages nouveaux) n’a pas été très commenté, alors qu’il est central. C’est le message adressé aux entrepreneurs et élites économiques du pays. Le passage intéressant commence par Poutine qui annonce une « digression philosophique » (sic) et se met à réfléchir à la manière dont les fortunes ont été constituées dans les premières décennies post-soviétiques en Russie, sous l’influence de « conseillers » occidentaux. Entre parenthèses, cette idée des conseillers occidentaux ayant imposé à la Russie un modèle de développement qui lui était étranger est une constante du discours poutinien. Le sujet mérite une analyse attentive, mais ne peut certainement pas se résumer à une « imposition ». L’Occident, dit Poutine, a cherché à exploiter l’économie russe en pillant ses ressources. L’économie s’est développée, mais en tant que source de matières premières au bénéfice de l’Occident. Les marchés étaient à l’Ouest, et l’argent gagné a aussi été dépensé à l’Ouest. Les nouvelles élites économiques, continue-t-il, ont cherché à consommer à l’Ouest, mais aussi, « naturellement », à penser l’avenir de leurs enfants, leurs études, leur vie, dans les pays occidentaux. L’Etat, victime des « conseillers occidentaux », n’a rien pu y faire. Il faut se dire que quand Poutine dit ça devant l’Assemblée fédérale, une bonne partie des notables assis devant lui sont concernés par son propos. Ils ont envoyé leurs enfants étudier à l’ouest, ils y possèdent des villas et ils se voyaient y passer leurs vieux jours. Un des exemples les plus visibles de cela est le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov dont on a souvent décrit le goût pour le luxe occidental, et dont la fille a longtemps vécu à Paris. https://www.lemonde.fr/international/article/2022/05/03/femme-championne-de-patinage-fille-influenceuse-la-famille-tres-glamour-du-porte-parole-de-poutine_6124525_3210.html Depuis quelques années, le pouvoir contrôle la double nationalité / les cartes de résident permanent à l’étranger des serviteurs publics. Depuis 2020, c’est interdit pour les députés. Mais les biens immobiliers et statuts des familles de ces élites sont difficiles à fliquer. Vous avez dépensé en « propriétés à l’étranger, yachts, immobilier de luxe », dit Poutine. Vise-t-il Medvedev, dont une enquête de Navalny a dénoncé le goût pour le luxe occidental? Pas forcément: il brasse large, dans la classe politique et au-delà. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ne_l'appelez_pas_Dimon En 2014, RBC avait recensé près de 500 hauts fonctionnaires qui avaient déclaré de l’immobilier à l’étranger. Mais ce n’est que la pointe de l’iceberg: les fonctionnaires, comme tous les Russes aisés savent dissimuler leurs biens. https://www.rbc.ru/politics/21/07/2014/543d59cdcbb20f33d3197856 Ce qui est intéressant dans l’enquête de RBC, c’est la carte. Bulgarie, Espagne, Allemagne, Montenegro, Suisse, France, Royaume Uni, USA, Israël… Bcp de pays que la Russie qualifie aujourd’hui d’ennemis. On ne parle pas ici des seuls oligarques: le phénomène est massif. «L’image de l'Occident comme havre de paix et refuge pour les capitaux s'est révélée être un fantôme», dit Poutine. Vous serez toujours pour eux «des étrangers de seconde zone avec qui on peut faire n’importe quoi» (= sanctionner). Et vous serez un danger pour votre pays. Ce qui est important de comprendre ici, c’est que l’enrichissement, la consommation et la vie à l’étranger étaient des dimensions importantes du contrat social entre le Kremlin et ses élites politiques et économiques, mais aussi entre le Kremlin et les milieux des affaires. Ce contrat social pouvait être formulé pour les Russes aisés comme «Vous me soutenez, je vous laisse vous enrichir et consommer», et pour les plus modestes comme «vous ne vous immiscez pas en politique, je vous laisse vivre comme vous voulez, avec un avenir plutôt stable». Au moment du discours où Poutine dit que la dépendance des hommes d’affaires de ce qu’ils ont construit à l’étranger est «un danger pour notre pays», je me suis demandée ce qui suivrait: des menaces? Mais ce qui a suivi, c’est une proposition de nouveau contrat social. «Ca ne sert à rien de s’accrocher au passé», dit Poutine. Si vous perdez les villas et les yachts, les citoyens ordinaires seront au contraire contents. Vous êtes «des personnes fortes », il faut « reconstruire votre vie et votre travail» en Ru, et l’Etat vous soutiendra. Comme l’a dit malicieusement la politiste Ekaterina Schulmann en commentant le discours, si le pouvoir cherche à passer la pommade à certains groupes dans la société, c’est qu’il a de bonnes raisons de craindre qu’ils lui manquent de loyauté. https://echofm.online/programs/status/status-s-ekaterinoj-shulman-19 Le nouveau contrat social que le pouvoir propose à ces milieux, c’est l’enrichissement contre loyauté et engagement à rester en Russie et à y placer son argent. Pour le sceller, il faudra beaucoup d’argent distribué via des commandes publiques lucratives liées à la guerre. Cela suffira-t-il? Difficile de le dire. Les sommes investies seront conséquentes, et le pouvoir fermera les yeux sur les détournements. Déjà, le projet de « reconstruction de Mariupol » lancée et financée par le Kremlin est décrit comme une immense machine corruptive. Et si les milieux d’affaires refusent, ont-ils une voie de sortie ? B. Quenelle le soulignait pour la classe moyenne russe: « la classe moyenne se trouve coincée. Pointée du doigt par l’Ukraine, punie par l’Europe, elle n’est pas encouragée dans ses élans anti-Kremlin (…) Au contraire: beaucoup se retrouvent obligés de soutenir le régime alors qu’ils pourraient être le moteur des changements à Moscou. » D’une certaine manière, le dilemme est le même pour les milieux d’affaires aisés. https://legrandcontinent.eu/fr/2023/02/18/les-societes-civiles-russes-dans-la-guerre/ Notre politique de sanctions vis-à-vis des Russes aisés, et les restrictions au séjour des Russes en général, renforcent le message du Kremlin. Nous voyons ces Russes comme des agents potentiels du Kremlin, alors que le Kremlin les voit comme NOS agents en puissance Les deux peuvent être vrais. Mais on ne réalise pas assez le formidable soft power que représentait (et représente toujours) l’attirance massive des Russes aisés et moyens pour nos sociétés. Nos vins, fromages et plages, mais aussi parfois nos écoles et nos valeurs. Nous ne leur proposons rien, sauf s’ils renversent le pouvoir (et après, on verra). Le Kremlin a en revanche formulé un nouveau contrat social clair. Enrichissement contre loyauté + plus d’enrichissement contre abandon de leur ancrage occidental et soutien à la guerre. Le contrat est aussi reformulé pour les Russes modestes. La stabilité est finie, mais depuis qques mois, l’Etat russe distribue de l’argent: augmentation des salaires et des retraites, primes énormes pour les combattants et pour les familles ayant perdu un proche au front. Cette politique marche d’autant mieux que les milieux touchés par la guerre continuent à être les + modestes, et que la pauvreté est grande en Russie. En quelques mois, le combattant pense résoudre tous les problèmes financiers de sa famille: une vraie raison de s’engager. La solidité de ce nouveau contrat social dépend fortement des ressources de l’Etat russe. Or, les caisses ne se remplissent de moins en moins bien, du fait des sanctions (moins de recettes) et de la guerre (plus de dépenses). Mais l’Etat a encore une enveloppe en réserve. Contrairement à ce que laisse entendre le discours poutinien du « tout va comme prévu », la situation est loin d’être stable. Elle dépend autant d’éléments objectifs (pertes sur le front, ressources…) que des perceptions subjectives, en premier lieu des élites.
  24. Il y a sept ordres de grandeur entre la surface d'une balle de tennis et la surface du palais Bourbon. (C'est à dire un facteur d'environ dix millions, à la louche.) Donc je suppose que le sens de la phrase est que le sous-marin ne dépasse du bruit de fond océanique que d'un dix-millionnième de celui-ci.
  25. Je connaissais pas tfiglobalnews, mais je pense pouvoir déjà discerner leur obédience. Vraiment ? D'où ont-ils inventé ça ? Bon, on a une ligne éditoriale qui déteste l'Amérique et vomit l'Ukraine, mais aime bien la Russie et la France. Ils accordent beaucoup d'importance à l'Indonésie, mais assez peu à la factualité. C'est un média indien ?
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