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Jésus

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Tout ce qui a été posté par Jésus

  1. Je ne suis pas partisan du réflexe qui viserait toujours à vouloir aligner une mauvaise action américaine pour excuser une mauvaise action russe. La réalité, c'est que la Russie à amasser son armée aux portes de l'Ukraine et que ceux qui veulent nous faire croire que c'est juste pour faire quelques exercices sont de moins en moins cohérents. Je l'ai déjà indiqué ici, les russes chercheront une légitimité à entrer en guerre pour ne pas se faire passer pour l'agresseur, le false flag poussant à rallumer la mèche au Donbass est la solution de facilité. Vous serez ukrainien, votre préoccupation devant ce regroupement de l'armée russe serait d'attaquer le Donbass pour offrir ce prétexter à la Russie? Un peu de sérieux, si certains ne veulent pas qu'on prenne les russes pour des cons, il ne faut pas non plus prendre les ukrainiens pour des cons.
  2. Je laisse juge l'ensemble des commentateurs de ce site de ton comportement qui n'accepte pas qu'on critique la Russie. La modération ce n'est pas ça mon ami, ce n'est pas chercher à se venger de ceux qui ne disent pas ce que tu veux entendre ou imposer. Je ne suis pas le premier qui le constate. La modération c'est d'être avant tout "neutre", c'est fondamental et toi tu ne l'est aucunement dès que ça parle de la Russie et tu laisses bien trop tes propres opinions guider tes "sanctions". Qui est qui? Qui envahira qui et tu auras ta réponse. En tout cas qu'on m'explique la logique pour l'Ukraine d'attaquer le Donbass quand les russes ont rassemblés leurs armées à sa frontière. Au bout d'un moment, faut arrêter de toujours faire passer les russes pour des bisounours sans mauvaises intentions J'aurai pût également évoquer les attentats de 1999 qui ont été un formidable casus belli pour refaire une guerre de vengeance en Tchétchénie. Nombreux sont ceux qui accusent le FSB. Je laisse le soin à tout le monde de revoir cette affaire.
  3. On se souvient tous de la légitime défense allemande contre la Pologne ayant organisé une attaque contre un poste téléphonique en 1939...
  4. Depuis plusieurs mois on assiste à une vase opération de promotion de l'action des FAMAs de la part de Bamako. On a le sentiment en raison des communiqués, qu'ils sont en train de réaliser de grosses opérations militaires. Ils disent faire mieux en quelques semaines que Barkhane en 10 ans et ce message se répète et se martèle étrangement dans les réseaux sociaux. Ils mettent en avant leurs "dernières livraisons d'armement" qu'ils font passer comme d'un autre niveau et qui serait la raison de leur "nouvelle" agressivité et capacité offensive, mais il n'y a pas un bon en avant matériel qui est réellement notable. Tout est politique, c'est avant tout de donner le sentiment que les équipements venant de Russie font eux la différence quand les livraisons d'armements par la France et d'autres ne permettaient pas à l'armée malienne d'évoluer. Tout cela ne sert qu'à une chose, faire passer le message qu'il faut changer de partenaire (bref choisir la Russie) pour devenir plus efficace et pour s'en sortir. Ils reprennent nos procédés de communication pour se créer des bilans, mais tout cela c'est du vent, ils ne font rien de plus. Ici on va montrer une opération militaire qui se passe au Sud de Bamako, au Nord de la frontière ivoirienne. Alors oui tout se passe bien car il n'y a rien de notable dans le coin. Ils "agissent" dans des zones ou la présence terroriste n'est pas présente ou alors exceptionnelle afin de ne pas subir de pertes (c'est en ce moment un "objectif") et pour pondre de beaux bilans fantasmés de leurs "réussites" 100% malienne. Ailleurs dans les zones vraiment chaudes, ils ne sortent plus en dehors d'unités en partenariat avec Takuba voir Barkhane et ou les bilans sont cachés. Il y a une volonté de donner le sentiment d'une armée malienne qui est "conquérante" car elle est seule. L'idée que cette autonomie et cette force est permise grâce à des partenaires plus "efficaces" que la France (je la cite, car ils se gardent bien de le faire). Il sont dans une illusion, dans un imaginaire parallèle ou ils disent ce qu'ils veulent entendre. Dans les faits, Bamako regroupe encore l'essentiel des forces et des moyens militaires, dans les zones chaudes l'armée malienne ne fait plus rien seul, elle reste dans ses bases et en assure un minimum la logistique. Seuls quelques unités encore en partenariat avec Takuba ou Barkhane sont sur le terrain, mais on sait désormais que ça va se terminer. L'essentiel de leurs blindés restent à côté de Bamako, ils ne sont pas en opération, soit ces blindés ne sont tout simplement pas capable de durer (entretien, mécanique, pièces de rechange, personnels spécialisés, moyens de dépannage...) soit ils ont des problèmes. Je vous invite à voir par exemple le lien ci-dessous ou vous y trouverez presque l'essentiel des blindés de l'armée malienne stationnés (entre les dons du Qatar, des EAU, par nous et autres, ils y sont presque tous). Sinon généralement ça se trouve dans les centre de formations, mais c'est toujours loin du front et des opérations. https://www.google.fr/maps/@12.7326953,-8.0584097,283m/data=!3m1!1e3!5m1!1e4 C'est tout le paradoxe de cette belle illusion d'une armée malienne qui prendrait subitement aujourd'hui un "tournant" en mettant en avant ses blindés obtenus par la Russie et dont les images pourraient très bien avoir été tournées à côté de Bamako pour au final y être entreposés comme tout le reste. Sur le front il n'y a rien de tout cela, l'armée malienne c'est du pick-up. Des unités très légères qui a poussé à faire avec et même à vouloir monter des ULRI vu que l'esprit de base était impossible à réaliser ( à la base c'était de créer des GTIA, comprenant de l'artillerie, du génie, des unités disposant de blindés). C'est pour cela que les petits chefs de Kati adeptes de coup d'état, peuvent avoir un faux sentiment d'avoir des "moyens" militaires sauf que dans les faits, ils seraient en incapacité de faire des opérations en profondeur avec leurs blindés, de tenir et maintenir ces blindés dans des zones reculées déjà que je doute qu'ils y parviennent efficacement à Bamako. Donc ici ils font une propagande pro russe en mettant en avant l'origine russe de ce sblindés au même titre qu'ils en ont fait des tonnes pour deux hélicos russe. C'est le partenariat russe qu'ils promeuvent et c'est tout, c'est leur seule préoccupation du moment.
  5. Non, on a transférer symboliquement le lieu à l'armée malienne, mais pensez bien que pour les mercenaires de Wagner qui ne doivent pas "exister", il serait totalement stupide qu'ils s'installent à côté de l'aéroport et en plein milieu de la base onusienne. C'est comme en RCA, ces mercenaires cherchent à s'excentrer de la vue directe, ils ont fait de l'ancien palais de "l'empereur" leur lieu principal. Alors peut-être des articles de presse ont titrés que les russes remplacent les français à Tombouctou, mais ils ne prennent pas place dans notre précédent lieu d'installation. Faut pas croire qu'on y a construit des bases de fous, au mieux quelques abris, mais ils restent souvent très sommaires. Si votre préoccupation ce sont des bungalows, alors ça va. Encore que je suis même presque convaincu qu'on va même les ramener pour la plupart afin de consolider Niamey avec car la route le permet et que la ressource en chauffeurs civil bien plus disponibles que pour le "hors route" (comme Kidal etc...). Mais c'est sûre qu'ils ne rentreront pas en France, pour ce que c'est, c'est presque plus coûteux à faire revenir qu'à en commander en neuf. On en prélèvera peut-être les climatiseurs (et encore). C'est con mais il y a des choses comme les bungalows, qui par leur taille, deviennent du consommable, même si on y trouve encore une utilité sur place. Ces choses n'ont pas de valeur militaire et l'équation financière pour un retour à la maison se pose. Donc Niamey c'est à environ 400km, c'est un endroit ou on pourrait leur trouver une seconde vie afin de démonter quelques tentes. C'est pareil pour des containers vides, on ne va pas retourner cela en France, on ne va pas payer du vide et de la place sur un bateau quand on en a un neuf pour le prix du transport. Ok ce sont des choses visibles, mais il ne faut pas les considérer comme importantes. Donc il faut bien faire la distinction entre le matériels qui revêt du domaine strictement militaire et le matériel qu'on peut déclaré comme de "l'infrastructure" civil qui n'a pas une utilité autre que celle qu'il occupait sur place et ou encore l'intérêt de le déplacer sera d'ordre financière. Ainsi si un ensemble d'abris modulaire est estimé à 30k€, que son coût pour un retour en France est estimé également à 30k€, il restera sur place car on ne voudra pas s'emmerder logistiquement avec, ni vouloir le remettre en état à son retour puis le stocker. Par contre pour un équipement militaire, il peut valoir 30k€ et coûter plus à rapatrier, il rentrera. Il ne faut pas se focaliser sur ce genre de choses (bungalows etc), d'autant plus qu'à côté, on fait pâle figure par rapport à la MINUSMA. Personnellement je trouve que 6 mois n'est pas exagéré pour déménager dès lors qu'on prend en compte l'étape "Niamey". Si ça avait été de déménager tout Barkhane directement en France, oui ce serait trop court et compliqué, mais juste sortir du Mali pour un regroupement à Niamey afin de coordonner ensuite un retour en France par voie maritime. Faut arrêter de se mettre la pression, tout comme il faut dès aujourd'hui ne pas se dire que si dans 6 mois, on n'est pas encore totalement en dehors du Mali, qu'on va devoir tout abandonner sur place ou qu'on va se faire submerger par l'ennemi, on n'est pas dans cette situation. Moi je pense au contraire, qu'on va justement se concentrer sur des opérations en dehors du Mali et laisser ce dernier devenir une zone de repli afin de débarrasser le voisinage de cette "expansion" du terrorisme qui en réalité n'était qu'une fuite des zones de nos opérations. Le Mali va devenir un pot de pu, qu'on cherchera à contenir sur place et ou on attendra que cette situation contraint Bamako à changer de discours, de politique. Ce sera peut-être un peu comme une vengeance, mais surtout un juste retour du bâton. Quand ce retournement se fera, soyez en certain qu'ils appelleront à l'aide. C'est à ce moment qu'on se lancera dans un soutien indirect avec nos drones et autres. Mais en attendant, on doit laisser ce pouvoir malien se prendre les pieds dans le tapis, ils vont devoir prouver qu'ils arrivent à faire ce qu'ils prétendent aujourd'hui pouvoir faire mieux que nous, à prétendre que les mercenaires russes suffiront. Le ressentiment anti-français cultivé par ces différents acteurs, doit être combattu par notre inaction, sinon ils continueront à toujours nous accuser. On doit consolider le Niger et le Burkina aux frontières du Mali. C'est con pour tous les efforts qu'on a mis au Mali, mais cette politique anti-française, cet aveuglement Bamakois l'impose désormais.
  6. Non mais faut arrêter, on n'est pas dans un abandon précipité d'un poste là. Il n'y a aucune pression ou quoi que ce soit. Comme je l'ai dit dans l'autre commentaire, nous avons une liaison routière en bon état avec le Niger et Niamey ce qui permettra de faire de nombreuses rotations pour tout entreposer sur place avant de passer à l'étape "retour en France". Certains doutes du délai, mais c'est faisable en faisant cela ainsi. Il y aura également la même chose qui se fera par avion, on va privilégier ce déplacement aérien sur Niamey et non sur la métropole, pour augmenter les rotations avant ensuite faire partir sur la durée par la voie routière puis maritime. Sauf les hélicos et quelques autres équipements un peu plus sensibles, on procèdera ainsi. Les installations de Tessalit, Kidal et Tombouctou étaient beaucoup plus complexes à dégager, car la liaison routière n'était pas en bon état. On ne pouvait pas faire appel à des transporteurs civils, tout se faisait par nos camions militaires. Pour aller sur Niamey, la majeure partie des transporteurs seront civils. Sur Tombouctou on a rien laissé, de toute façon pour ce qu'il y avait. Wagner n'a pas pris notre position qui se trouvait en plein milieu d'une base de l'ONU à côté de l'aéroport. Sur Gao c'est pareil, la base onusienne est bien plus imposante que la nôtre. On laissera des terrassements quelques abris fixes, quelques constructions en durs et les bastion wall, tout ce qui est militaire va rentrer.
  7. C'est marrant comment tant de monde VEUT voir une défaite. Fonctionnement binaire d'une vision trop conventionnelle de la guerre, ou soit c'est la victoire soit c'est la défaite. Mais en faisant cela, on ne fait que démontrer la méconnaissance du combat mené. Nous luttons contre les terroristes comme la police lutte contre les criminels. C'est une lutte permanente , il n'y a pas un jour final ou l'ennemi va signer un armistice et un traité de paix. Faut-il dire que la police a échoué dès lors qu'en France on a un crime ou un délit qui est commis? Faut-il se dire que la présence de ces crimes et délits démontre l'inutilité de la police et donc qu'elle ne sert à rien ? Ben non, c'est une lutte permanente qui ne s'arrêtera pas, l'objectif est d'en limiter l'importance et d'éviter une anarchie où il n'y aurait aucunes forces qui combat ces gens. On ne va pas dire d'un policier mort pour attraper un voleur qu'il est mort pour rien si on constate plus tard qu'il y a encore des voleurs actifs. Pour l'armée dans la lutte antiterroriste c'est pareil, pas de finalité à proprement parlé, ni de victoire à attendre ni de défaite à ruminer. On limite, on réduit, on contraint mais on ne fait pas disparaitre les terroristes. Le retrait du Mali va créer un vide, les maliens qui aujourd'hui ne veulent voir que la France partir vont le regretter. Les terroristes vont y retrouver un terrain très propice à leur régénération, leurs objectifs, sans avoir le problème français qu'ils fuient depuis des années. Quand nous agissons généralement dans le Nord du Mali, les terroristes sont descendus plus au Sud ou le centre, là où nous étions le moins actif pour ensuite se consolider et lancer des attaques qui rasaient des bases d'armées locales en faisant des dizaines de morts. Nous sommes descendus et ils ont commencés à se concentrer de l'autre côté de la frontière malienne. Maintenant on va sans doute maintenir un gros effort aux frontières extérieures du Mali et forcément, cela amènera les terroristes à remonter plus haut. Une logique de zone d'influence, une logique de rechercher la "tranquilité". L'armée malienne, qui risque déjà d'être en difficulté pour payer la troupe, en quelques gros coups militaire, elle risque d'imploser avec des refus d'aller dans certains endroits, des fuites, des désertions. La scission avec les Touaregs intégrés dans cette armée risque aussi de suivre. Il ne faudra pas des années pour voir cela et les terroristes n'auront pas d'intérêt à s'occuper de l'armée française qui s'en va au risque de la voir trainer plus longtemps et se prendre des coups pour rien, ils préparent déjà l'après présence française. Pour nous, on a tout de même une bonne route entre Gao et Niamey, une route fréquentée également par la MINUSMA et aussi par des civils. Difficile d'en faire une route à piège surtout que nos drones feront sans doute un gros travail d'observations de ces axes avec surveillance des convois. Le plus gros danger est aujourd'hui sur la route Gossi-Gao, qui devra être notre P1 en désengagement.
  8. Pas plus tard que demain ou après-demain ils "annonceront" avoir neutralisé les responsables des ces pertes par une attaque dévastatrice et de vengeance des FAMAs. Je dirai une quinzaine de tués...
  9. Certains ici font comme si "ça y est c'est terminé" La "nouvelle" du jour n'est pas une annonce de retrait des forces russes, mais l'annonce à venir d'une reconnaissance de l'indépendance du Donbass. Le retrait militaire, derrière l'annonce c'est quoi? Les unités vont se retrouver dans des bases près de la frontière pour une remise en condition et la troupe va se voir offrir une semaine de permission ? Ou alors dès demain on va voir tous les équipements repartir dans l'autre sens pour qu'on ne se trouve plus avec des matériels prépositionnés qui ne feront qu'attendre le retour des soldats ? Bref il ne faut pas aller trop vite sur une conclusion, les russes dans ces exercices ont peut-être fait une belle répétition de ce qu'ils feront après. Comment justifier encore l'arrivée de troupes quand dans le même temps on annonce la fin d'exercices dans ces mêmes zones? Ne me dites pas qu'ils descendent du train et partent le lendemain faire un exercice puis remonte dans le train. Le problème de la reconnaissance de l'indépendance du Donbass , c'est que justement cela va permettre aux russes de signer dès le lendemain un accord de défense (qui est sans doute déjà fait) qui sera rendu public et ou on apprendra que la Russie s'engagera à défendre ce territoire s'il est attaqué. Ainsi les russes pourront facilement trouver leur casus belli afin de ne pas se faire passer pour l'agresseur, mais pour le sauveur du Donbass. Car Poutine le dit clairement, la Russie n'attaquera personnes SAUF si l'Ukraine réalise une provocation (je n'ai plus les mots exacts). Je l'ai déjà dit ici, la Russie va tout faire pour justifier d'un passage à l'acte afin de devoir légitimer (essentiellement aux yeux des russes) une entrée "contrainte" en guerre. Ils savent que quotidiennement ça se tire dessus au Donbass, les observateurs de l'OSCE ont rebroussé chemin, que ce soit en provoquant une réaction ukrainienne ou en réalisant soit même (qui le saura) une attaque qui se veut choquante pour être médiatisé afin de l'imputer aux ukrainiens et en poussant ceux du Donbass à y répondre en répliquant afin d'avoir justement une vraie réponse ukrainienne et donc l'engrenage d'un conflit amenant la Russie a y participer. Ne pensons pas que cette reconnaissance est un moyen russe pour mettre fin au conflit afin de reprendre des relations cordiales. Les russes n'obtiendront rien de cette indépendance, cela ne va pas détourner l'Ukraine du chemin occidentale qu'elle prend. C'est juste un moyen indirect de se confronter directement à l'Ukraine pour se faire passer pour le défenseur des opprimés.
  10. Mais justement, sa "puissance" en fait l'idiot utile des islamistes, mais c'est uniquement sur l'échiquier d'opposant à Bamako et à la politique qui était menée par la France (on ne négocie pas avec les terroristes). Mais dans la lutte de pouvoir au profit des GAT et d'autres, ce type est une gêne et il ne faut pas être surpris que d'un jour à l'autre (je ne dis pas que c'est imminent car il est encore utile) on le retrouve assassiné ou enlevé. Actuellement tout le monde au Mali attend le départ de la France, tant nos (ex) alliés que nos actuels ennemis. Les GAT ne vont pas vouloir bousculer les idiots utiles de Bamako qui vont leur enlever l'épine française du pied.
  11. L'ont-ils seulement été? Comme je le dis juste avant, ils sont dans leur bulle et veulent vivre de "leur" vérité. Peu importe tout ce qu'on pourra dire et démentir, il faudra attendre qu'ils se prennent un coup sur la tête pour comprendre, c'est con mais c'est ainsi. Ce type est typiquement le genre d'individu prêt à pactiser avec les terroristes pour avoir du pouvoir. Mais en réalité, il joue avec le feu, car ceux d'en face se débarrasseront de lui dès qu'ils en ont l'occasion. C'est ce qu'on appelle dans le jargon "un idiot utile" au même titre que la junte actuelle qui joue pour ses intérêts mais qui finira là ou elle finira et personnellement, je serai là pour dire "ohh mais comme c'est étonnant".
  12. Sinon pour rigoler Et rappelons les grandes déclarations d'un officiel de la junte ou peu leur importe la vérité, pourvu qu'ils ont la sécurité... Je vais répéter ce que je dis souvent ici, à Bamako on vit dans une bulle idéologique complètement déconnectée de la réalité, une bulle ou il suffit de croire et faire croire pour réussir.
  13. Jésus

    [EBRC/Jaguar]

    C'est toujours si facile de mettre le Jaguar face à des chars pour dire qu'il ne fait pas le poids, un peu comme ceux qui mettront un VTT face à un VCI ou une frégate face à un patrouilleur. Comprenons bien que le Jaguar n'est pas un tueur de char, il n'est pas là à devoir résister à des obus de char, alors arrêtons de toujours l'imaginer face à des dizaines de chars adverses pour dire qu'il ne pourra pas tous les éliminer avec 2MMP (même si ce n'est pas dit ainsi, l'idée y est). Le maillon Jaguar dans notre "chaine" organique ne se place pas devant le Leclerc, ne se place pas à son niveau non plus, il est derrière le char. Je sais et je peux comprendre qu'on se plaigne de manquer de volume de chars, mais il ne faut pas vouloir "compenser" avec le Jaguar dans des scénarios de combats de chars. Oui rappelons le encore une fois, le Jaguar comme tout autre véhicule ne sont jamais des unités qui agissent seul, c'est toujours un ensemble d'éléments qui se complètent. Si on sait qu'en face on a une forte présence de chars, on engagera le Leclerc comme premier maillon. Si on sait qu'en face la menace blindée est faible, ben le MMP du Jaguar est là pour cela, il est secondaire, il est un missile de l'instant "surprise" lors d'une reconnaissance. Le Jaguar ne va pas être un pot de fleur qui sera en haut d'une colline à observer des défilés de blindés adverses qu'il devra détruire et pour lequel on se dit qu'on n'a pas le temps de sortir pour recharger. Non les combats sont rarement ainsi, il y a énormément de temps de pause, de moment ou on se prend le temps de réfléchir, de moments ou l'on prend le temps de bien se cacher. Ce n'est pas un jeux vidéo ou ça va foncer seul et à l'aveugle dans le dispositif ennemi. Aussi grande que peuvent être certaines batailles, chaque soldat n'est confronté qu'à un faible engagement individuel, mais c'est la multitude de ces engagements qui donne cet effet de masse. C'est la multitude de petites victoires ou de petites défaites qui font LA défaite ou LA victoire. On se retrouve plus d'une fois avec des combats qui s'avèrent être des échecs mais qui au final, au milieu de tant d'autres combats victorieux sont oubliés. Vous allez avoir des combattants qui auront participé en première ligne à de grandes batailles sans avoir tiré un seul coup de feu. Ce que je veux dire, c'est que tout est aléatoire et que bien souvent, pour l'équipage d'un seul véhicule blindé, ce qu'il aura véritablement face à lui, ce sera peut-être 2-3 véhicules ennemis et quelques soldats, pas plus. Une armée (de nos jours) n'est jamais un bloc, c'est un ensemble de petits blocs qu'on divise sur le champs de bataille, qui a chacun ses positions, ses missions, ses moyens. C'est vrai aujourd'hui, mais c'était aussi vrai dans des affrontements de masses comme à Verdun, ou pour le soldat dans sa tranchée, l'ennemi ce n'était pas des millions d'hommes, mais juste les quelques dizaines/centaines dans la tranchée 100m devant et au nombre de ses camarades à côté de lui, la part d'ennemi qui lui est relative s'avère faible. Cela ne veut pas dire que les combats ne sont pas intenses, violents ou meurtriers. Je m'égare un peu du sujet, mais il est important d'arrêter de toujours faire des comparaisons de blindés comme s'ils seraient seul et qu'ils doivent en conséquence être en mesure de détruire des blindés ennemis par paquets de 12 pour être crédible. On se complète les uns aux autres, que ce soit dans une même formation (donc les mêmes véhicules) ou avec d'autres formations (et des véhicules différents).
  14. L'Ukraine dans sa confrontation avec la Russie est aidée, si les américains veulent lui donner les moyens de se défendre, ils peuvent très bien faire ce qu'ils font déjà avec d'autres pays, des dons matériels comme des dons financiers servant à acquérir de l'armement américain. En lissant le budget sur plusieurs années, ça se fait. Il n'y a rien de fou là-dedans. L'Ukraine a besoin et aura de plus en plus besoin d'armes défensives de "valeurs", si elle veut dissuader la Russie de s'en prendre à elle.
  15. Oui à l'heure d'aujourd'hui ils sont bien entendu très loin du compte. Bien que pouvant compter sur quelques vieux systèmes de l'ère soviétique plus ou moins fonctionnel, c'est trop peu et sans doute d'une piètre qualité (car on ne conserve pas des missiles pendant 30 ans, pas propre à l'Ukraine). L'urgence de la situation fait qu'ils reçoivent des manpads qui ont un intérêt local perturbant, en particulier pour des aéronefs à voilure tournante. Ces manpads sont une contrainte et peuvent faire du dégât au point de restreindre et contraindre l'usage des aéronefs pour la Russie, surtout pour l'appui aux troupes au sol, moins pour les frappes "stratégiques". Ces manpads ne nécessitant pas de grandes compétences pour la mise en oeuvre contrairement à des systèmes plus évolués qui ont besoin de compétences pouvant prendre des mois. Après si rien ne se passe, il n'est pas impossible que les ukrainiens voient directement l'achat de système Patriot, voir qu'ils se les font donner par les aides américaines, qu'ils en achètent d'occasion à d'autres pays. Je vois aussi Kiev développer de plus en plus son partenariat avec les turcs. En tout cas les ukrainiens chercheront bien plus à développer une défense sol-air qu'une défense air-air (avec des avions) car c'est bien moins onéreux.
  16. Oui ils en développent mais au jour d'aujourd'hui je doute qu'ils aient ce qu'il faut. Le Neptune est effectivement un nouveau missile de défense côtière avec 280km de portée max. Je l'avais expliqué dans un autre commentaire, le réarmement ukrainien sur plusieurs aspects va représenter des contraintes et des risques de plus en plus important pour les russes sur le rapport de force "local". Aujourd'hui en mer noire , les russes sont confrontés à des petits patrouilleurs ukrainiens et environ un aéronef de l'Otan par jour, de temps en temps un navire de l'Otan sur lequel on croirait vivre à chaque fois le spectre d'une invasion tant les russes en font une grande menace. Demain vous allez avoir des bandes côtières ukrainiennes de près de 300km (la distance Odessa-Sebastopol) couvertes de missiles, vous allez avoir de plus en plus de drones dans le ciel, vous allez avoir une marine ukrainienne d'un autre niveau avec des navires plus armés et plus conséquents qui nécessitera de la part de la Russie d'engager autre chose que des patrouilleurs de sa garde côte. C'est aussi sans compter le développement de missiles frappant dans la profondeur, d'ailleurs le Neptune va être modifié pour frapper des cibles à terre, donc on peut très bien imaginer le risque et une certaine vulnérabilité russe autour de la Crimée. Le truc n'est pas de savoir si l'armée ukrainienne sera supérieure à celle de la Russie, non elle ne le sera pas, mais c'est de comprendre qu'il y aura une contestation de ce qui est actuellement une hégémonie russe dans cette zone et que les russes devront y aller avec des pincettes car en face ils ne seront pas sans moyens. Et on ne peut pas nier que les ukrainiens cherchent et chercheront à développer la défense sol-air.
  17. Tout a fait, les américains ont les plus importants moyens de renseignements du monde, peu importe que certains voudront toujours ressortir l'affaire irakienne de 2003 pour en faire d'éternels menteurs. Les américains n'ont déjà aucune pitié pour surveiller secrètement leurs alliés, on ne peut imaginer de ce qu'il en est de leurs ennemis. Il ne faut pas se leurrer également ils ont leurs contacts qui sont aussi très bien infiltrés. S'il est souvent assez facile pour un état de chercher dans les ressortissants (ambassade, consulats etc..) des agents du renseignement, il est cependant bien plus compliqué de trouver les taupes dans ses services. Tous les hommes ont un prix... Le problème d'un débarquement c'est de le réussir et être en mesure de tenir le temps qu'il faut. Les russes n'ont pas de gros moyens de débarquement, ils pourront également utiliser des aéronefs en compléments. Mais il suffit que sur zone les ukrainiens aient quelques moyens sol-air pour remettre en cause un soutien héliporté voir d'aéronefs à voilure fixe, il suffit de quelques moyens anti-chars, de tenir un peu, les munitions côté russe peuvent partir plus vite que ne viendront les renforts. Il y a aussi les aléas de la planification, les imprévus...
  18. Le problème c'est que les russes sont venus avec une très grosse demande "stratégique" pour faire clairement reculer l'Otan de positions qu'elle tient, pour empêcher toute nouvelle intégration en se rapportant à une "promesse" faîte dans le passé. En retour les américains et l'Otan sont restés sur une ligne simple ou chaque pays est souverain de choisir son orientation stratégique et non la promesse du passé ne vaut rien (encore faut-il pouvoir la démontrer) et nous n'allons pas reculer sur des positions d'avant 1994. On leur a donc proposé des choses qui n'intéressent pas les russes, car comme je le dis souvent, le problème des russes n'est pas la peur de missiles américains ou d'un bouclier anti-missile, ce sont des zones d'influences dans lesquelles ils peuvent "agir" sans qu'il n'y ait un obstacle américain. L'adhésion d'un pays à l'Otan c'est une impossibilité d'agir dans ce pays pour les russes. La mise en place de troupes dans ces pays, c'est une réassurance qui conforte ce blocage pour Moscou, ce n'est pas non plus la fausse peur entretenue que ces troupes sont une menace pour elle. La Russie ne cherche pas non plus un zone "neutre" entre elle et l'Otan, car si demain on lui proposerait d'annexer l'Ukraine, les Pays Baltes et la Pologne (j'invente) ça ne lui dérangerait pas d'être à la frontière avec l'Allemagne. Si elle veut des pays non membre de l'Otan à sa frontière ce n'est pas pour la paix, mais pour pouvoir agir chez eux et les influencer. On lui a proposé de ne pas envoyer de troupes en Ukraine, mais en lui disant également que son adhésion à l'Otan reste ouverte, donc pas de troupes pour le moment. Du point de vue russe, effectivement, il n'ont rien obtenu car ce qu'on leur a proposé ne les intéresse pas. Ce qu'ils veulent ce sont des pays sur lesquels elle peut exercer une influence, sur lesquels elle est libre d'exercer des pressions, libre d'agir pour presque en faire des vassaux à la manière de la Biélorussie. Toujours pour les russes et je l'ai déjà écrit ici plusieurs fois, cette situation ne joue pas pour elle, le temps joue contre son influence en Europe de l'Est et dans ces pays qui ne sont pas encore membre de l'Otan. Ils n'ont que 3 solutions devant eux, soit ils observent sans rien faire, soit ils cherchent à figer la situation pour préserver encore la situation actuelle, soit ils se disent qu'ils ne peuvent rien faire et quitte à perdre, autant prendre ce qu'on peut du "gâteau". On peut dire qu'en ce moment on est dans une tentative de figer la situation avec la prétention de même la faire reculer, mais que sa non réussite peut amener très vite à considérer la 3e solution comme la dernière qui permet d'obtenir des "gains". D'autant plus qu'on risque même de voir dans quelques années l'Ukraine en situation militaire de reprendre le Donbass avec des capacités qui pourraient contraindre les russes à se mesurer. Mais justifier envahir l'Ukraine sous prétexte de ne pas avoir obtenu gain de cause de leurs demandes auprès des occidentaux n'est pas légitime. De la même façon que si un type dans la rue n'obtient pas une cigarette d'un monsieur, aller frapper un inconnu pour protester contre cela n'est aucunement justifiable. Donc est-ce que la Russie est dans la perspective ou elle chercherait à prendre de force une partie du gâteau, je pense que oui. Poutine sait parfaitement que l'Ukraine ne va pas se retourner et devenir pro-russe, le processus est lancé, son adhésion à l'Otan se fera, donc l'Ukraine deviendra un pays "intouchable" ou l'influence russe se fera de moins en moins sentir et ou l'option militaire impossible. Ce ne sera pas un danger pour la Russie, ni un risque sécuritaire, ni même "l'Otan se rapprochant de ses frontières" (car elle y est déjà) telle une armée d'invasion qui avancerait vers elle pour l'envahir, mais bien un pays verrouillé contre lequel elle ne peut plus grand chose.
  19. Si les américains martèlent sans cesse sur le projet d'attaque russe sur l'Ukraine, ce n'est pas sans raison. D'une part, les russes se sont placés dans un rapport de force et de confrontation en amassant son armée dans la zone et on ne peut pas dire que l'envie d'agir en Ukraine n'est qu'un délire américain, pas après le cas de la Crimée ou celui du Donbass. Moscou a joué un "jeu" stratégique dans lequel l'action d'attaquer l'Ukraine en est la menace mais pas l'intérêt premier. L'intérêt russe était d'obtenir des concessions multiples des américains, de l'Otan, ce qu'ils n'ont pas obtenus. Les russes se retrouvent alors dans une position ou ils n'ont rien obtenu et ou leur crédibilité se heurte à la menace d'envahir l'Ukraine. En fait la question aujourd'hui est assez simple, soit la Russie se dégonfle et démontrera une certaine faiblesse et perte de crédibilité dans ses provocations militaires, soit elle agit. Pour les américains ils se sont placés dans une attitude qui cherche à faire passer une opération militaire russe comme une agression préparée à l'avance, donc en continuant à faire ce qu'ils font, ils enlèvent à la Russie le "monopole" d'une action "défensive" qui pourrait légitimer une agression. Aujourd'hui à force de marteler "l'invasion russe imminente", ben Moscou aurait bien du mal à trouver une excuse ou à mettre sur le dos de l'Ukraine les raisons d'une entrée en guerre. Les américains font donc une stratégie qui peut paraitre étrange mais qui s'avère en réalité très emmerdant pour les russes car ces derniers ne peuvent pas construire une légitimité pour mettre leur menace à exécution sans paraitre pour un envahisseur. Les russes sont "contraints" de démentir et s'opposer aux déclarations américaines et on se retrouve de plus en plus dans l'idée ou agir militairement contre l'Ukraine reviendrait à donner raison aux américains et d'une certaine façon, foutrait en l'air la crédibilité des officiels russes. Je pense qu'à Washington on a compris le jeu des russes et sans doute compris qu'ils ne sont pas si chaud pour faire la guerre à l'Ukraine, que pour les mettre en échec, il faut jouer avec les subtilités idéologiques russes qui veulent à tout prix donner tort aux américains diplomatiquement et qu'au final, la porte de sortie russe soit celle ou ils ne feront rien. Non pas que c'était prévu ainsi, mais les américains ont pris un ascendant diplomatique et médiatique qui fait que la Russie pourrait se contenter de faire passer les américains pour des paranos racontant n'importe quoi. Mais ne pas agir pour la Russie fera qu'elle n'obtiendra rien, le temps ne joue pas pour elle. C'est aussi ici le côté "obscur" des américains qui sont prêts à vouloir que la Russie s'enfonce dans un conflit en Ukraine par lequel ils pourront lui imposer de nouvelles sanctions, lui infliger indirectement des pertes militaires, pourquoi pas l'embourber sur place avec divers pays qui soutiendront le combat des ukrainiens. On sait très bien que la réussite d'une guerre n'est pas liée simplement à un volume de force ou un nombre de missiles, c'est toujours la combattivité de l'homme qui est déterminant.
  20. En signant dès aujourd'hui pour 6 avions les indonésiens se mettent à l'abri de subir des pressions ou chantages , en particulier des américains. Ils clôturent un dossier de "compétition". En tout cas, l'enchaînement des commandes à une certaine logique, le calendrier de livraisons devient serré, attendre trop longtemps peut conduire à obtenir les avions tardivement. Premier arrivé, premier servi. Moi je regarde surtout du côté indien, ceux qui ont théoriquement le plus besoin et le plus d'intérêt à en acquérir plus, qui pour des raisons intérieurs traîne en longueur au risque justement de devoir attendre longtemps. C'est fou, mais en Inde on a encore le "vieux" lobby qui fait passer le choix du Rafale comme une stupidité, comme si ce serait le fruit d'une corruption, comme si le Rafale serait encore cet avion que personne ne veut avec une étiquette de l'avion "trop cher pour ce qu'il est". En attendant ça se vend un peu partout et ce les indiens ne peuvent plus se considérer comme une exception dans le choix du Rafale. Si le gouvernement indien a fait passer le Rafale comme un avion lui procurant un avantage stratégique du fait qu'il était un avion peu répandu, désormais l'avantage se porte de plus en plus sur la quantité s'il faut se démarquer
  21. Elle est surtout totalement impossible. Les pays occidentaux ne s'en prendront jamais directement à la Russie et l'inverse est tout aussi vrai. Il y a une réalité nucléaire qui fait qu'au delà d'un accrochage presque accidentel ou symbolique, on en reste à des mesures de dissuasions, de blocage des actions adverses et par un soutien des pays qui sont en mesure d'user de la force militaire. C'est ce qui est déjà fait actuellement, l'Otan ne fera pas la guerre à la Russie, mais elle entretiendra l'effort de guerre de l'Ukraine pour infliger le plus de pertes aux russes, de rendre une éventuelle occupation très dure (cellule de résistances, conflit larvé). Au début je pensais que dans la vidéo on évoquait un raid ukrainien sur la Crimée, là ça aurait un certain sens. Car même si dans la situation d'aujourd'hui on peut se dire que les ukrainiens n'ont pas les moyens de couler la flotte russe, cette situation peut évoluer assez rapidement dans les années à venir. C'est pour ces raisons que je dis que les russes ont des raisons de s'inquiéter de la tournure ukrainienne, au-delà de l'intégration dans l'Otan. Car ce qui est aujourd'hui une Ukraine avec peu de moyens "problématiques" pour la Russie, le sera de moins en moins, que ce soit dans le rapport de force au niveau du Donbass dans un premier temps, mais même de la Russie elle même avec la Crimée en ligne de mire. Je ne dis pas que l'Ukraine serai en capacité de détruire l'armée russe, que certains se rassurent. Pour le rapport de force au Donbass, on arrive déjà à une situation ou l'Ukraine va se retrouver en capacité d'avoir un rapport de force. Les livraisons d'armes AC actuel en vue d'une offensive russe accélère cette réalité, les drones c'est pareil. Il ne faut pas chercher à minimiser cela pour continuer à se dire que ce n'est rien afin de se rassurer sur les capacités russes, si ces drones sont dès à présent un problème pour le rapport de force du Donbass et si Poutine en personne s'en plaint, ce n'est pas pour dire que ça n'a aucune incidence, je pense qu'il sait parfaitement l'impact et l'intérêt de ce genre d'engins. On a beau dire qu'aujourd'hui il n'y en a qu'une douzaine, on sait tous que les ukrainiens ont projet déjà d'en acquérir une cinquantaine et que la semaine dernière Erdogan est venu officialiser une ligne de production en Ukraine et l'élaboration d'un nouveau drone furtif commun Le partenariat avec la Turquie est très important avec l'Ukraine, ces deux pays ont des compétences particulières qui sont complémentaires. Il y a le secteur du drone, mais pas que, dans le naval les ukrainiens ont déjà commandés 3 corvettes qu'ils équiperont localement. La Turquie a beaucoup de moyens qu'elle peut vendre aux ukrainiens, avec beaucoup moins de scrupule que les occidentaux. Ainsi, si aujourd'hui l'Ukraine n'a pas vraiment de moyens de frappe en profondeur, tout peut vite évoluer. Les américains pourraient demain livrer des ATACMS, même si un tel geste aurait un impact stratégique et diplomatique sérieux avec la Russie, mais c'est surtout encore une fois du côté des turcs que pourrait venir la solution. On a par exemple le missile Bora qui pourrait servir d'alternative. Un partenariat binationale pourrait bien se faire sur un segment "missile" d'autant plus que les ukrainiens ont des compétences et ont aussi des projets en cours comme le missile Neptune pour l'anti-navire côtier, le Hrim2 largement financé par les saoudiens et qui est un missile balistique tactique pouvant aller jusqu'à 500km car produit localement (limité à 300km pour l'export) ou encore le Sapsan, là aussi allant jusqu'à 500km (un peu la version ukrainienne de l'Iskander). Ce sont des projets qui sont déjà lancés parfois depuis déjà quelques années et ou la mise en service opérationnel a déjà été annoncé symboliquement pour certains même si en terme de volume ça se fera dans les années à venir. On ne peut nier l'amélioration militaire ukrainienne qui se fait petit à petit, mais qui prend de plus en plus une dimension contraignante sur un rapport de force local. Une dimension qui va devoir pousser les russes à déployer beaucoup plus de moyens qu'actuellement ou la "menace" est assez faible, ou le problème c'est de venir intercepter de temps à autre un avion ou un navire de reco de l'Otan de temps à autre, ou le problème ukrainien c'est quelques petits patrouilleurs à la portée d'une garde côte. Un problème car plus le temps passe, plus l'effet d'une Russie menant un combat en Ukraine risque de devenir un conflit dans lequel le territoire russe pourra être concerné, en premier lieu la Crimée. Une Ukraine contre laquelle il y a beaucoup à perdre de s'engager militairement. D'où la logique de tuer dans l'oeuf cette perspective. Le temps ne joue pas pour la Russie et si aujourd'hui on a une certaine prévisibilité et stabilité avec Poutine, on ne peut prévoir ce qu'il en sera si disons dans 3 ou 4 ans pour une raison ou une autre il viendrait à s'effacer du pouvoir. Il n'est pas immortel, il va fêter ses 70 ans cette année et la Russie n'est pas sans problèmes. L'Ukraine qui elle aussi à ses problèmes connait cependant une tendance nationaliste qui pousse à consolider une certaine hostilité vis à vis des russes et ou les questions Donbass/Crimée ne sont pas digérées. De même est-ce que l'armée russe sera plus conséquente dans 10 ans qu'elle ne l'est aujourd'hui? Oui elle recevra de nouveaux équipements, oui il y aura de la modernisation, mais sa "masse" qui reste encore largement constituée d'un héritage de l'URSS, ben ça vieillit et il y a des choses qui ne peuvent plus se maintenir. La perte capacitaire en terme de volume est constante, même s'ils n'en parlent pas, qu'ils jouent habilement sur un manque de transparence. Il y a exactement 10 ans, le plan de l'armée pour 2020 prévoyait un renouvellement presque total (75% je crois) de l'armée de terre, des principaux blindés. Tout devait y passer avec une arrivée massive de T-14, T-15, Kurganets, Bumrang mais nous sommes déjà en 2022 et il n'y a rien de tout cela, les russes ont fait durer l'ancien, relancé des productions de modèles anciens. Pourtant en 2012 on était dans des conditions financières pour le budget de la défense bien meilleures qu'actuellement. Cette obsolescence doit être prise en compte, en particulier au niveau des aéronefs ou dans la vidéo, les chiffres sont effectivement bien trop wikipédien. Dans les faits, c'est quoi la disponibilité et le potentiel restant du parc de Mig-29, de Su-27, de Su-24, Su-25 ? Bref sans rentrer dans les détails, je ne dis pas que l'armée russe n'est pas importante, qu'elle n'a pas de gros moyens, qu'elle ne connait pas de renouvellements. Je dis juste qu'il y a une logique financière, une logique d'obsolescence du matériel, voir même une logique démographique, qui va conduire inévitablement la Russie à revoir son format actuel en terme de volumes. Il ne faut pas nous leurrer, comme dans la vidéo du pilote, la comparaison des PIB n'a rien à voir avec les volumes actuels de l'armée russe car l'essentiel est un héritage soviétique. Si on prend uniquement ce que la Russie à acquit depuis 30 ans (disons 20 ans car on peut considérer qu'il y avait un trou de 10 ans), on relativise pas mal de choses et on se dit qu'en fait, les volumes ne sont pas le fruit du budget actuel, que la Russie cherche à maintenir ces volumes en entretenant le plus longtemps possible cette "base" soviétique (en changeant/rajoutant des éléments) mais qu'on a énormément de matériels qui deviennent de plus en plus inadaptés, contraignants, indisponibles et qu'on ne peut tout simplement plus repousser. Dans 10 ans la Russie pourrait bien être moins en confiance militaire pour faire la guerre à l'Ukraine qu'elle ne l'est aujourd'hui et ce ne sont pas les armes "invincibles" de Poutine qui changeront la chose. On a d'un côté une Ukraine qui se dote de moyens nouveaux qu'elle ne possède pas ou très peu aujourd'hui, de l'autre une armée russe qui a une masse qui est sur une pente décroissante, peu importe qu'il y ait de nouvelles choses, ces dernières ne se rajoutent pas, elles remplacent l'ancien, mais que partiellement.
  22. La majeure partie de la population aspire à vivre dans la tranquillité peu importe le système. Ensuite tout est un rapport entre forces et avantages. La force de ceux qui imposeront des règles et qui offriront des avantages à certains. Dans l'islam de cet autre âge, on a un système patriarcal ou l'homme a tout un pouvoir sur la femme, il en tire avantage. Il pourra épouser une gamine à 40 ans dès lors qu'il a un peu d'argent pour la "dote", le pauvre qui "vendra" sa fille contre cet argent trouvera intérêt également, il suffira de faire des enfants pour s'enrichir. Vous trouverez naturellement beaucoup d'hommes qui ne voudront pas que ça change, d'autres qui aimeraient cela. Ils font tout pour que la femme reste cet "objet" de faiblesse, surtout ne pas l'instruire, surtout ne pas lui donner trop de libertés, ne pas la rendre désirable, elles deviennent des ombres d'une société qui tourne autour de l'homme. On a donc un système qui offre des avantages aux hommes, un certain degré de "pouvoir" qui est au fond, un désir très humain. On veut tous du pouvoir, pouvoir faire ce qu'on veut, pouvoir convaincre, pouvoir de consommation, pouvoir de séduction, pouvoir de force, pouvoir d'influence, etc... Il y a dans chaque pouvoir des choses qu'on peut révulser ou envier. Le riche sera toujours détesté par le pauvre alors même que le désir de ce dernier est de pouvoir être comme lui, de pouvoir faire ce qu'il fait. Le moche jalousera toujours le beau qui aura la séduction facile. C'est une chose commune à tous et pour tout. Notre problème en occident (mais je pense pas qu'ailleurs c'est différent), c'est que nous ne voulons plus agir en dehors de la sphère militaire. On s'imagine que le problème c'est une bande armée qui cherche à instaurer son pouvoir et qu'en détruisant cette bande armée, on règlera le problème. Non, le problème est un combat idéologique de différents systèmes et on ne tue pas une idée avec des bombes. J'ai toujours indiqué que nous devons être très actif pour lutter contre toutes les voix qui cherchent à nous combattre, même celles qui ne portent pas d'armes et qu'à côté il faut savoir présenter un système et proposer des avantages. On ne peut pas débarquer dans un système islamique ou l'homme a pleins d'intérêts à ce que rien ne change en lui disant qu'on va lui retirer le pouvoir qu'il a sur les femmes, il n'a rien à y gagner et ce ne sont pas les femmes invisibles et forcées au silence qui vont se rebeller pour instaurer ce nouveau système. Ce n'est pas une question de démocratie, ce n'est pas qu'une question économique, c'est avant tout une question culturelle et de moeurs. L'islam est un vrai problème, partout dans le monde car il a ses "avantages" qu'il défend et que défendent ses partisans. Certains vont parler de guerre civilisationnelle, ils ont presque raison. Pour faire cette guerre on doit être extrêmement actif pour ne pas dire envahissant dans la sphère "propagande" pour vanter les avantages d'un autre système. Nous devons définir les avantages/pouvoirs qu'on donnera à un système mais aussi à sa population. Il faut le marteler, il faut l'afficher, il faut le répéter, il faut faire des exemples qui vont inspirer les voisins. On ne doit pas avoir peur de tout remettre à plat, de tout reprendre en main, mais toujours en faisant attention à ceux qui ont déjà du pouvoir. Ceux qui ont du pouvoir, il faut leur donner des avantages supplémentaires afin qu'on établisse notre système. Ceux qui par idéologie sont totalement contre nous, qui portent l'étendard d'un combat envers nous, il faut être très ferme contre eux, il faut user de la force pour s'imposer. L'erreur à ne pas faire, c'est un peu comme les américains en Irak, faire un dégagisme massif du pouvoir pour le redonner à d'autres qui n'en ont pas. Il faut toujours avoir une base avec du pouvoir qu'on peut retourner en notre faveur. C'est bête à dire, mais on ne remplace pas une élite par une autre, on doit la corrompre (avantages) et le temps finira par faire une élite aux idées qu'on souhaite amener, sinon on se fait des ennemis. Vous ne pouvez pas en Afghanistan aller voir un chef de village pour lui demander ou se trouve les talibans quand ces derniers sont venus la veille en lui disant d'être muet contre une tombe en échange d'un sac d'argent qu'il recevra tous les mois et s'il ne respecte rien, il se fera tué. Cet homme de pouvoir et d'influence sera alors acquis et concernera tout un village. Pour le soutirer à l'emprise des talibans, vous êtes obligé de lui amener plus d'argent qu'eux et de lui apporter la sécurité. Cet argent n'a même pas besoin d'être distribué à tout le village, ce chef le fera tout seul pour bien se faire voir et continuer à être ou il est. C'est pour ces raisons que je ne suis pas d'accord avec la politique qu'on mène. Autant que je défendrai pleinement l'action militaire en tant que telle, autant c'est bien la stratégie qui est mauvaise. Ici certains me prendront de haut, car ils en resteront à des attitudes "analyse de faits" en mode spectateur ou la moindre action un peu plus poussée, un peu plus radicale pour bousculer cela rimera avec "danger" donc qu'il serait folie de vouloir l'entreprendre. Ces attitudes sont typiquement celles qui nous conduisent dans ces échecs, dans ce recul, dans cette manière d'être traité. On doit tout subir sans rien dire, on doit prendre le moins de risques possible, surtout ne rien entreprendre qui puisse s'apparenter à du colonialisme.=, rester à l'écart du politique, de l'habitant et de ses habitudes. J'ai déjà ici il y a un petit moment, établit ma façon de voir les choses dans le Nord du Mali (en terme sécuritaire). C'était celle ou l'on devait constituer des villes fortifiées (à la manière d'un camp militaire et n'hésitons pas à recruter local pour creuser) ou tous les accès seraient contrôlés, la construction de routes reliant ces villes, des routes qui seraient bordées de fossés afin d'en faire des "obstacles" infranchissables ( en hors pistes). Ces routes seraient très vite des points de passages obligatoires mais aussi des points de blocages.Mettre aux carrefours de ces routes des postes militaires en liaison avec les différentes villes et mettre en place un réseau de surveillance de ces axes avec des drones et des patrouilles. Il faudra ensuite entreprendre de vider les différents petits villages disséminés ici ou là, qui comporte souvent peu d'habitants. C'est là qu'on devrait porter nos aides financières, en proposant à ces gens une nouvelle maison (dans de nouveaux quartiers) qui soit légèrement supérieure à la leur. Ensuite on développe ces quelques villes fortifiées avec des actions civilo-militaire, des ONG, des dons etc. Tout cela se faisant avec la MINUSMA, les forces maliennes, nous ne ferons pas tout. Car il y a bien trop d'habitants isolés et vulnérables, des habitants qui deviennent très vite de bons points d'appuis aux différents terroristes pour se ravitailler, pour se cacher, pour recruter, pour voler, etc... Ensuite je ne vais pas encore détailler ce que j'ai déjà répété ici, mais il est nécessaire de mener activement un combat contre les mouvements anti-français, de jouer sur une propagande "marteau thérapie" et de ne pas se voir imposer une politique qui nous est hostile. Bon faut que je m'arrête, car je pourrai en faire tout un livre
  23. Gossi et Ménaka c'est prévu de toute façon une fois que Takuba serait plus conséquent , ce sera juste une accélération du calendrier. La vraie question c'est Gao, qu'on devait maintenir avec un GTIA et un module axé autour de l'aérocombat avec les GCP/GCM. Dans tous les cas la réduction au Mali est en cours depuis des mois et il était prévu une forte diminution, ne mettons pas tout sous le prisme de la crise actuelle. On prendra le temps qu'il faut pour évacuer ce qu'il faut, cela prendrait peut-être 1 an, peut-être 2, mais de toute façon on restera ailleurs, ce n'est pas tout Barkhane qu'on déménage, c'est essentiellement la base de Gao. Après ne négligeons pas le rôle essentiel dans le transport qui est l'oeuvre de transporteurs civils, cela permet de largement retiré une charge aux militaires, même s'il y a de l'escorte.
  24. C'est exactement ce que je voulais dire, pointer un comportement d'opposition alors qu'ils ne le sont plus. La fameuse "irresponsabilité". On a l'impression que l'actuelle classe dominante est là pour régler des comptes. C'est aussi pour rappeler que la junte, si elle fuit une élection (dans laquelle l'actuel chef pourrait bien se présenter en échange de sa fin de vie militaire) , c'est qu'il y a bien une opposition. Donc je continue bien de voir une opposition qui tient un pouvoir au détriment d'un système qui reste passif et silencieux par intérêt ou par crainte.
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