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Jésus

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Tout ce qui a été posté par Jésus

  1. Le MGCS "doit" être autre chose qu'un simple char, nous le savons depuis le début. Reste à savoir si ce qu'on voit sur le site mise en place par la DGA émane d'une vision détachée ou qui est ou va inspirer le programme MGCS. On ne peut pas se fixer aujourd'hui comme étant une chose actée, le modèle exposée. Mais ce qui est intéressant et important à saisir, c'est qu'il faut bien intégrer que le remplaçant du Leclerc ne sera pas et ne va pas juste être un char moderne car qu'on veuille l'admettre ou non, le concept d'emploi du char a changé. Il est essentiel qu'on ait un nouvel engin qui soit "utile" dans un plus large spectre de missions. Moi aussi j'ai un gros doute qu'on va spécialiser un MGCS pour être porteur spécifique de missiles. Mais bon, reste tous un peu figé dans des "habitudes" et des "pratiques" qu'on est souvent hésitant pour accepter le changement. En tout cas dans la vidéo, ils mettent bien l'accent sur une pointe de lance pour la haute intensité autour du MGCS, mais aussi du futur système d'artillerie et de système d'accompagnement sol-air. On doit tout de même garder à l'esprit qu'on parle d'un horizon 2040, si d'ici là on aura déjà réalisé une belle avancée, avec l'arrivée des Griffons, Jaguar et autres, ce ne sera pas terminé et on connaitra comme toujours une hybridation dans les modèles (le neuf côtoie l'ancien). On a tout de même le temps de construire tout cela, ce n'est pas pour demain et entre les choses qui vont venir, celles qui vont se faire ou encore des choses qui aujourd'hui peuvent sembler "manquantes", ça peut très vite arriver. C'est un horizon 2040 sur lequel d'autres choses vont s'imbriquer, s'adapter d'ici là. Quand on voit par exemple le VBCI dans cette exposition, on se dit qu'aujourd'hui ça parait logique, mais en réalité, 2040 c'est le début du remplacement du VBCI (peut-être même avant). Donc le VBCI actuel, du moins son successeur, va devoir amener sa petite pierre à l'édifice, un véhicule de la haute intensité qui se voudra sans aucun doute complémentaire au MGCS et il ne serait pas surprenant de voir revenir le débat "roues/chenilles" car quoi qu'on en pense, avec le Griffon, on ne manque pas de véhicules lourds à roues, ils ont juste le désavantage de ne pas être des VCI. Le successeur du VBCI sera étudié je le pense fortement, autour d'un système d'arme, de mobilité renforçant et complétant la pointe de lance autour du MGCS. Autre élément que j'ai apprécié dans la vidéo, ce sont les petites scènes ou l'on voit parfaitement la complémentarité de tous les éléments, de montrer que l'engagement militaire ce n'est pas juste 2-3 Serval/Griffon, que chacun à sa place, son rôle, que tout se complète. Au niveau des drones, là aussi, d'ici 2040, on aura avancé sur bien des choses et ceux qu'on voit ici ne seront sans doute plus en activité, ils auront bien évolué.
  2. La protection active a peu de chance de se généraliser rapidement sur l'ensemble de nos véhicules. Les kits seront surtout tourné vers les chars et autres engins de cavalerie. C'est un système coûteux tant à l'achat qu'à l'entretien, ça ne se gardera pas 15 ans dans un entrepôt et encore moins sur véhicule. Mais bon, la mise au point du système est importante pour avoir un truc fiable qu'on puisse acquérir. Un produit sur lequel on pourrait envisager un jour cette généralisation si les budgets le permettent par rapport aux menaces.
  3. Jésus

    Drone aérien

    Pour information, le reaper fait également pas mal de bruit dans le silence de la nuit du désert. De même que les drones de factures israéliennes. Mais en France on aime bien croire que nous avons toujours des "problèmes" que les autres n'ont pas et des matériels différents et particulièrement moins efficaces. On aime fantasmer sur les équipements des autres et quand on les as, ben on y trouve également des problèmes et certains inconvénients. Je ne vais pas généraliser, car bien entendu quand il s'agit de passer d'un matériel des années 80 à un matériel moderne, il y a forcément une évolution positive, mais parfois on aime bien voir l'herbe plus verte chez le voisin... avant d'y mettre les pieds. Donc oui, un Reaper par rapport au Harfang est bien meilleur tout comme un Patroller sera meilleur qu'un Sperwer, mais tous les drones sont bruyants, l'un peut-être un peu moins qu'un autre, mais ça reste un moteur thermique dans les airs qui n'a aucune surface qui va dévier ou absorber ces ondes sonores.
  4. Jésus

    Drone aérien

    On ne fait pas ce drone pour le "marché", on le fait pour l'autonomie stratégique. Ce drone est sensé arriver dans 6-7 ans et contrairement à ce qu'on croit, le marché, pour ce type de drones, n'est pas énorme non plus. Les américains, en dehors de l'Europe, à qui espèrent-ils vendre leurs drones? Un ou deux pays dans le Golfe voir en Asie, mais c'est tout. Ailleurs, les moyens limités poussent à regarder des drones "tactiques", qui peuvent très bien sur le papier sembler proche en terme d'autonomie, mais s'ils affichent 24h de vol, ils sont aussi limité à un rayon d'action qui dépend d'ondes radio par le sol, ce qui aussi dans des environnements montagneux, augmente le risque de perdre la liaison (car ces drones ne volent pas très haut. Il faut bien différencier les types de drones, les catégories et surtout comprendre leur cadre d'emploi. Un drone comme l'Eurodrone est guidé par satellite, déjà on lui donne un rayon d'action non limité (au delà de sa réserve de carburant). On pourra faire à l'instar des drones reaper, le faire voler depuis la France, donc un gain de temps, de logistiques et malheureusement pour les opérateurs de dépenses supplémentaires en personnels (primes etc...) Il aura des capteurs plus puissants, lui permettant de voler plus haut, donc d'être plus discret et plus en sécurité. Il disposera de deux moteurs, là aussi chose non négligeable, on ne compte plus le nombre de drones que les américains ont perdus, bien que souvent il s'agit d'un problème utilisateur. Sa vitesse de croisière sera plus importante que d'autres drones, lui permettant de rejoindre plus rapidement des endroits, donc offrant au drone une réactivité supplémentaire. Il pourra évoluer dans l'espace aérien civil. Ce n'est pas un gadget "inutile" et coûteux, cela permet d'utiliser ces drones au delà de zone de guerre, d'obtenir des autorisations de survol dans d'autres pays et donc de ne pas être "bloqué" dans des missions, permettant ainsi de réaliser des missions en temps de paix, comme par exemple la surveillances d'espaces maritime. Cette certification civile ouvre et donne à l'eurodrone le marché civil, c'est à dire au monde de la sécurité intérieure (police...), de secouristes (surveillance des forêts etc...), donc amène à des états une solution de drones certifiés internationalement à long rayon d'action utilisables au-delà des forces armées (pour le drone Patroller c'est pareil). Un drone qui dans une version civile, sera forcément non armé et pourra faire l'économie de certains systèmes/équipements. Le Reaper est utilisé pour surveiller les frontières aux USA, mais cela est possible uniquement sous la législation américaine. C'est un programme de drone qui dès son lancement engendre autant de commandes que l'ensemble des ventes de Reaper à l'export et la plupart des acheteurs du Reaper sont justement dans le programme Eurodrone. C'est un programme qui emmerde bien les américains, au même titre que les ventes israéliennes et chinoises, ils observent qu'ils perdent le monopole, que le marché se fait sans eux. L'Europe est un gros marché pour eux, celui-ci semble s'écarter (et pour bien des choses). Autre élément important, un système eurodrone c'est 3 vecteurs aériens pour deux stations au sol quand ailleurs on est à une station pour 3 vecteurs. Les américains ont et cherchent encore à torpiller cet Eurodrone en laissant croire que l'investissement n'en vaut pas la peine, en laissant croire que nous avons déjà une guerre de retard. Ils mettent en avant un avenir du drone Male sous l'aspect furtif, mais n'en doutons pas en 2030, en 2040, ils continueront encore autour du Reaper. Au niveau armement, on se dirige aussi vers la fin de la dépendance américaine, même si ces derniers gardent le monopole des prix, c'est dans la durée, une fois que les frais d'industrialisation, de développements auront été financés qu'on va commencer par en voir les effets si tant est qu'on fasse des commandes. L'Eurodrone n'est pas une petite bête et son envergure lui donne naturellement une prédisposition vers des évolutions moins contraignantes qu'un drone qui serait taillé au plus juste dès le départ. Il est encore une fois un compromis, là ou des pays comme les USA ont développés une multitude de versions, améliorant sans cesse l'existant pour s'adapter, on part nous du principe d'un drone qui a une certaine polyvalence dans son usage, un usage sans contraintes. On est donc dans un certain type de drone qu'il ne faut pas comparer avec un drone tactique. Un drone tactique peut très bien afficher 24 ou 36h d'autonomie, mais tout cela c'est dans certaines conditions, en le faisant voler à 100km/h, un drone qui aura un rayon d'action limité. Un drone qui va voler à 100km/h, il mettra 10h pour aller à une zone située à 1000km, celui qui vole à 500km/h, il mettra 2h. Un drone peut afficher 24h d'autonomie, mais avec de l'armement, il va tomber à une quinzaine d'heures. L'Eurodrone on part du principe de 24h à 500km/h en vitesse de croisière (et non la vitesse max que beaucoup de constructeurs aiment mettre en avant sans refléter la réalité opérationnelle) et armé. Je pense qu'on doit bien faire la distinction entre un drone tactique et un autre qui s'avère stratégique. Chacun une mission différente. Un drone tactique s'occupera de tourner en rond sur une zone, fera de la permanence quand l'autre va gérer de la superficie. On mélange beaucoup trop ces deux drones, on va comparer un drone turc Bayraktar à des Reaper ou le futur Eurodrone, qu'on se dit qu'on est à côté de la plaque au niveau des besoins, qu'il faut des drones pas cher. Sauf que la comparaison n'est pas bonne, elle doit se faire au niveau du Patroller, c'est lui notre drone tactique, c'est lui notre drone low cost. Alors on peut regretter ou non que nous ne mettons pas en place la même stratégie que les turcs qui misent énormément sur des drones et qui en font donc un usage plus intensif, mais ce n'est pas une question de moyens, de capacités, c'est un choix tactique. Un choix qui aujourd'hui peut sembler intéressant, logique, sur lequel on cherche une imitation, mais n'oublions pas que dans la guerre du glaive et du bouclier, bien souvent le glaive va plus vite et il y aura très rapidement des moyens anti-drones qui vont se spécialiser, les drones sont des équipements "faciles" à atteindre et leur success story du départ peut devenir aussi très vite une hécatombe dès lors qu'en face, on aura investit dans ce qu'il faut. Je trouve personnellement que le plus dangereux et le plus intéressant à acquérir, ce sont des drones suicides qu'ils soient à courte ou plus longue portée. C'est une capacité de précision proche du missile, pour un coût bien inférieur, permettant aussi la saturation. Car dans les années à venir, on envisage avec le SCAF, d'avoir un environnement de drones suicide, les fameux remote carriers qu'il faut suivre avec intérêt en sont une partie. Il manque sans doute quelques munitions rôdeuses d'un spectre inférieur, mais tout dépend là aussi de nos méthodes d'engagements, les besoins des uns ne sont pas forcément les nôtres, car certaines armées investissent dans ces moyens à défaut de pouvoir avoir mieux. La guerre low cost l'est souvent pour des armées low cost et n'est pas forcément une nécessité militaire et l'efficacité n'est pas souvent équivalente à un moyen plus lourd. Si on peut très bien donner à un drone un rôle de reconnaissance qu'on donnait à un avion de chasse, on ne peut pas lui donner la réactivité d'un avion de chasse pour intervenir à 200km pour appuyer des troupes. Tout se complète, rien ne se remplace, le drone doit être toujours en priorité un moyen de reconnaissance, que ce soit en autonomie ou en appui de troupes au sol. Il est bien de lui donner de l'armement pour traiter des cibles d'opportunités, pour effectuer un premier appui, mais il ne faut pas vouloir oublier le reste en voulant simplement voir des gains financiers.
  5. Jésus

    [Finlande] Armée de terre

    Attention aux chiffres pris ici et là, en particulier sur wikipédia. L'armée finlandaise c'est un noyau de 8000 personnels (dont de nombreux officiers) entourés de 25 000 conscrits. L'armée de terre prend les 3/4 des effectifs. Il n'y a pas 61 000 hommes juste dans l'armée de terre (même en y incluant des réservistes, qui sont souvent une obligation à servir des anciens conscrits) et les forces de défense de 176 000, on parle de quoi là? Déjà au niveau des effectifs, il faut être juste et le fait que la Finlande utilise la conscription relativise déjà le coût des personnels. Ensuite un conscrit reste un conscrit, dans son usage comme dans son expérience, il faut comparer le comparable. La France est une puissance nucléaire, sa dissuasion se fait avec, la sanctuarisation d'une puissance nucléaire est indéniable. La Finlande, comme d'autres pays se doivent d'avoir une dissuasion conventionnelle, ces pays défendent leur territoire avec des canons et sont sur un mode défensif quand nous pouvons nous permettre d'être dans un mode "projection". Alors oui il y a des pays qui ont plus de canons que nous, mais là encore, comparons le comparable, ils n'ont pas notre situation, ils n'en font pas le même usage et ils jouent naturellement sur des chiffres pour obtenir une dissuasion. Le rôle des forces finlandaises est d'être un point bloquant au sol face à la Russie, tenir une ligne de front sur leur territoire, notre armée n'a pas ce même rôle. Un canon ou un mortier ça ne coûte pas bien cher, leur modèle d'armée reste très basique avec un usage simplifié d'une ressource humaine (conscrits). C'est une armée différente, d'un autre style, pour une autre forme de guerre que nous. On peut envier leur artillerie, mais il faut quand même comprendre leur fonctionnement, leur organisation et leur doctrine. Notre artillerie en France ne se veut plus dissuasive, ne se veut plus protectrice d'une ligne de front à notre frontière, tout cela nous l'avons abandonné. Notre artillerie est taillée en fonction des unités d'artillerie et du support à apporter à des troupes au sol dans un aspect de projection. On ne va pas avoir une artillerie disproportionnée par rapport à l'infanterie. La comparaison militaire est un tout, on ne peut pas prendre un truc chez l'un pour conclure qu'ils sont "mieux" qu'un autre. On ne doit pas non plus se mettre dans la situation ou dans les besoins des autres. Il y a des pays qui ont une petite aviation et nécessitent donc à fortiori une défense sol-air pour compenser une supériorité aérienne qu'ils ne peuvent pas obtenir, ou leurs avions ne feront que durer un temps plus ou moins bref. Nous, en occident, nous cherchons la supériorité aérienne, nos moyens anti-aériens reposent sont notre aviation, on a des avions au top. Si les russes par exemple ont largement investis dans des défenses sol-air, notamment de longue portée, c'est parce qu'en raison de la taille de leur territoire, de leur conscience d'infériorité dans le combat aérien face à l'Otan, même si ses avions poseraient des problèmes et feraient des shoots, le rapport de force total est largement en leur défaveur, ils ont beau vouloir dire qu'un Su-57 est meilleur qu'un F-35, ils n'en ont pas assez, les américains ont déjà 4 fois plus de F-22 et ils auront plus de 2000 F-35, c'est un autre monde. Les allemands comme d'autres pays européens sans armes nucléaires peuvent se regarder sous un autre prisme que la France. Eux en toute logique, devraient avoir une force conventionnelle dissuasive, sauf qu'ils profitent de la protection américaine pour s'épargner cette effort. Ce contexte d'alliances, de géopolitique est aussi un facteur à prendre en compte. La Finlande est un pays neutre, non lié à l'Otan ou à une protection nucléaire américaine. Si demain ils entreraient dans l'Otan, vous verriez son volume d'artillerie fondre et son armée profondément réorganisée pour s'orienter vers une armée contributrice à une coalition de pays alliés dans des opérations communes.
  6. Il est toujours difficile pour un ennemi qui connait bien une zone géographique, qui y a établit ses points d'appuis, ses caches d'armes et parfois des relations avec des habitants "coopératifs" de l'abandonner. On le voit même essayer de le reprendre, il ne le fait car il est plus fort, mais parce qu'il ne sait pas ou aller dans une retraite, qu'en quitter "sa zone" il va s'affaiblir, il va entrer dans des zones d'autres groupes ou des zones moins permissives. Ils s'accrochent donc car ils sont acculés et notre ratissage a un effet, notre surveillance aérienne contraint également l'ennemi dans ses manoeuvres, de plus en plus en moto, il ne va pas traverser le pays ou le Sahel dans des convois de pick-up comme on imagine, c'est bel et bien un ennemi qui est "local" avec une multitude de groupes qui ont leurs zones d'influences et qui heureusement, ne se donnent pas la main. On peut même parler de plusieurs ennemis. L'attrition chez ceux d'en face est réelle et il est faux de penser que c'est sans effets. Au delà des têtes pensantes et organisatrices, les combattants "vétérans", comme le dit Christophe, ne peuvent pas se remplacer par des ados ou d'autres petites mains enrôlés parfois de force. Ici en France, on s'imagine souvent des "fanatiques" sur le terrain, des types qui se battront jusqu'à la mort en scandant "allah akba" sauf que non. Bien entendu l'idéologie islamiste est présente, bien entendu qu'il y a des volontaires au "martyr" prêts à conduire un véhicule suicide, mais ces individus sont rares, si rares qu'ils en deviennent "précieux" pour ces groupes, ils vont les utiliser dans des attaques complexes, qu'ils mettront des mois à organiser, des attaques qui parfois sont précipitées en raison de nos actions et qui finissent par faire un effet médiocre. Dans les faits, l'ennemi fuit très souvent les combats dès lors qu'il sait qu'il ne peut pas prendre le dessus. Cela enlève déjà l'idée d'un ennemi qui ne recule pas, qui n'a pas la peur de mourir. On constate aussi que l'ennemi très souvent se rend. Même si dans les frappes aériennes, il va subir le choc de plein fouet, au sol, un grand nombre se rend, au point parfois d'avoir bien plus de capturés que de tués. Il est psychologiquement important de redonner à ceux d'en face une certaine humanité", c'est à dire un attachement à la vie afin que nous arrêtions de le considérer comme différent, donc de penser qu'il faut agir différemment. Oui la guerre psychologique, la tactique, le renseignement et autres sont efficaces. Oui nous pouvons casser leur moral, oui nous pouvons forcer de nombreux éléments à la désertion, à la rébellion. On peut les diviser, les monter les uns contre les autres, les acheter (ils sont nombreux à se battre pour l'argent). Les gros fanatiques suicidaires sont rares et les grands chefs qui manipulent sont les derniers à montrer l'exemple du martyr à ceux qu'ils exigent de le réaliser. Le fanatisme et l'aveuglement d'une cause n'est pas propre aux extrémistes religieux islamistes, se sacrifier pour une cause supérieure existe partout, même chez nous. Dans le combat, ce genre d'actes peut-être très commun, là ou il faut le différencier du terrorisme, c'est que ce dernier visera les civils, visera des symboles, c'est une haine différente qui anime ces gens. La plupart de ceux qu'on a en face de nous au Mali ne sont pas ainsi, les mouvances réellement terroristes du style AQMI qui va chercher à viser des civils par exemple, sont une minorité. Bien entendu comme ailleurs en Afrique, la haine ethnique fait qu'il y a parfois des actes sur les populations, mais on ne découvre rien et ce n'est pas forcément le terrorisme qu'on imagine. Notre problème c'est qu'on a trop tendance à vouloir mettre tout dans le tiroir "terroristes", tout ce qui se passe alors qu'il y a des causes locales qui datent de bien avant notre entrée en scène, des choses qu'on observe malheureusement dans un très grand nombre de pays africain. Bien entendu chez nous on fait les gros yeux quand à Bamako ça parle de "négociation", sauf que d'un côté, aux yeux des maliens, c'est un combat entre maliens et ils ont raison. Là ou ils jouent par contre de l'ignorance, c'est qu'ils ne comprennent pas que ces groupes s'internationalisent rapidement dans un Sahel ou les frontières sont une réalité uniquement sur une carte et sur quelques points de passages. Il ne faut pas jeter la négociation aux ordures, mais il faudra négocier en position de force et quand certaines têtes seront tombées, quand la différenciation entre le local et le terrorisme sera fait.
  7. Ne pas confondre le groupe appui avec la section appui. Le groupe appui va prendre le chemin d'un groupe de combat proche des 3 autres, ce qui amènera plus d'effectifs pour réaliser des missions plus communes là ou le groupe antichar Eryx était un peu trop spécialisé et "détaché" (même si là aussi, le terrain faisait qu'on pouvait avoir des tireurs Eryx sans le poste de tir avec uniquement le Famas pour appuyer les autres groupes. Le groupe appui aura une dotation un peu plus grosse de roquette NG mais il n'y aura pas un Griffon dans une sous-version roquette NG, les adaptations seront donc mineures et ne devraient pas modifier structurellement le Griffon (contrairement à la sous-version MMP). Pour le VBCI, ce sera à voir. Sinon pour tous, si un jour on veut gonfler les unités, autant passer par la création d'un groupe supplémentaire avec son véhicule que d'aller essayer de chercher un modèle à deux équipes de 4 surtout si c'est pour vouloir trouver de la flexibilité, car au contraire, c'est l'inverse qui se produirait. Je trouve que c'est un faux débat avec des "problèmes" qui semblent inquiéter des internautes mais qui n'ont jamais fondamentalement poser un problème dans la pratique. Que ce soit un interprète, un auxsan ou autre, ce sont des débats d'internautes cherchant des incohérences dans des scénarios qu'ils se font, en réalité, il n'y a jamais eût de problèmes pour cela, dans le milieu militaire on sait s'adapter et s'il faut poser le cul par terre pour une situation exceptionnelle par défaut d'un siège, ben on posera un cul par terre. Sinon, je le redis, on cale le besoin sur ce que nous avons, sur l'organisation des unités et non pas avec des "et si" ou "au cas ou" , en se bornant à vouloir figer des scénarios ou l'on ne peut pas s'adapter en prenant un véhicule en renfort ou peu importe.
  8. Sans entrer dans les détails il faut prendre en compte 2 paramètres. Le premier c'est que le groupe de combat c'est 7, la section c'est 39, c'est la référence.Le deuxième c'est le retrait de l'Eryx qui va modifier le groupe appui. Je vous laisse la liberté de la réflexion pour le dispatching, j'ai peur sinon "d'enduire" trop de monde...
  9. Non mais là tu fais erreur. Rien n'est "calculé" au plus "juste", on ne dit pas qu'on va envoyer 100 bonhommes et qu'on va chercher XX véhicules pour pourvoir les caser. Tout est toujours "organique", on choisit une section, on choisit une compagnie, on élabore des SGTIA en agglomérant différents modules de l'infanterie, du génie, de l'artillerie. Dans tout cela vous avez toujours des places car ça s'articule autour de divers véhicules en différentes versions et non pas juste des véhicules de transport de troupes que vous allez remplir comme des bus. On n'a jamais eût de problème pour emmener un interprète ou pour s'adapter à une situation exceptionnelle. Tu évoques un véhicule qui pète pour créer une situation exceptionnelle justifiant des places assises, mais situation exceptionnelle conduit à des mesures exceptionnelle et s'il faut au pire se serrer, s'assoir par terre, sur le toit d'un véhicule, faut arrêter d'être focaliser sur des sièges et ou l'on s'imagine qu'on va se dire "pas de siège donc on ne peut rien faire". On a bien vu un équipage d'hélicoptère Tigre sauver leurs collègues en s'accrochant sur l'extérieur et on va me jouer les personnes choqués si en raison d'une perte de véhicules , on va improviser un transport exceptionnel? Quand on voit les russes sur les toits de BTR80 en Syrie on ne trouve pas cela si choquant Pour rappel important, nous sommes ici à débattre d'une situation qui est au contraire moins problématique chez nous que pour d'autres, car nous avons des groupes de combat à 7 avec des VTT à 8 places. Dons de facto, dans un VCI ou un Griffon il y a toujours une place inoccupée et si on disposerait d'un groupe de 8, il n'y aurait pas cette place. Alors certes, on peut parfois avoir un TE qui vient renforcer un groupe, le faisant passer à 8, mais il est faux de dire qu'on est en manque de place. Il ne faut pas non plus tout mélanger. Ce qu'on a pût voir et qu'on peut encore voir avec le VAB n'est pas le cas du VBCI, du Griffon ou du Serval. Le VAB ULTIMA, bien qu'améliorant certaines choses, il a aussi eût pour effet de retirer les banquettes en laissant 6 places assises. En plus d'être déjà exigu pour des soldats modernes, cette caractéristiques a perturbé la cohérence des groupes embarqués (qui sont 7). On a beau se dire qu'on va mettre le CDG en RT, mais faire cela pousse en cas de débarquement à perdre l'appui du TOP, l'équipage doit être "permanent" et ne débarque pas, ce sera aussi le cas sur Griffon, le véhicule fait "partie" du groupe et n'est pas juste une locomotion, le blindé accompagne et appui le groupe, au maximum de ses capacités et du terrain. Le VAB ULTIMA a poussé à devoir faire des "montages", à devoir partir avec plus de véhicules, donc nécessitant des équipages qu'une section ou une compagnie ne dispose pas, qu'il faut piocher des renforts pour avoir un effectif plein, ou alors accepter d'avoir une section de combat en moins à débarquer mais dont les véhicules sont mobilisés. Tout cela je l'avais ici même déjà rapporté. Il ne faut donc pas se faire des noeuds au cerveau et s'inventer des problèmes qui n'existent pas ou des problèmes qui se corrigeront avec le retrait du VAB. Après n'oublions pas non plus que souvent aussi, il y a des "soutiens" à certains déploiements, que ce soit des camions ou autres, des véhicules ou l'aménagement de places en cas de situation exceptionnelle peut se faire facilement. Même si je dis que le véhicule fait partie d'un groupe, gardons en tête qu'une unité débarquée est sensée pouvoir "survivre", capable de marcher plusieurs km pour rejoindre une position en sachant se démerder avec une boussole et une carte, camper et monter la garde la nuit, capable de manger avec ses réserves pour au moins 48h sans entrer en mode "survie", tout cela peut parfois se perdre, peut sembler pour certains juste un truc du "terrain" en France, un truc pour l'aguerrissement dans une formation ou un stage, pourtant ce sont des choses élémentaires. Le véhicule facilite les choses, mais il n'est pas tout non plus et le système D, qui est la capacité à utiliser ses jambes, ce n'est pas une folie réservé à des commandos. Avoir une troupe isolée à pied en territoire ennemie ne doit pas s'ignorer et ne doit pas être considéré comme une anormalité. Non une compagnie ou une section partira toujours au complet pour armer les postes définis. Si en France vous avez en permanence des trous dans les compagnies, au moment du départ, s'il faut piocher quelques types dans d'autres compagnies pour combler ces trous, c'est fait. Si en Opex vous avez un type qui se blesse, qui fait le con qui se prend un vol blanc ou bleu, ben il aura un remplaçant en renfort et ce sont ceux qui ont leur dossier opex qui est prêt qui seront contents! Bon si cela arrive 3 semaines avant la fin du mandat, ça ne se fera pas, il y a quand même une notion de durée qui est prise en compte. Souvenez vous par exemple des morts dans l'accident d'hélicoptères au Mali, les commandos embarqués morts ont été remplacés par des camarades de leur régiment. C'est con, mais l'attrition est une partie intégrante et permanent de la gestion en RH des armées, ce sont toujours des "flux" qui répondent à des besoins, comme l'offre et la demande. C'est pareil pour les véhicules, tout est organique et en fonction de ce qui est exigé. Une compagnie sur VBCI aura le nombre de VBCI qu'il lui faut. Alors quand un conflit pète, qu'il y a l'urgence du moment, il se peut bien souvent que les hommes arrivent plus vite que les matériels, qu'il faut faire avec ce qu'on a sur place, mais ça c'est une situation spéciale qui se règlera dans un certain temps. Autre élément qui se fait aussi autour des véhicules, pour pouvoir continuer à équiper les hommes, ce sont des surdotations qui permettent de compenser des indisponibilités techniques.
  10. Le VBCI comme le Griffon ne répond pas à une doctrine des années 90, il répond à une chaîne organique des unités. En référence au commandement, aux groupes de combat à 7 par, aux groupes d'appuis des sections de combat ou aux groupes d'appuis des sections d'appuis. Chaque véhicule est adapté ou aménagé pour la mise en œuvre d'équipements spécifiques, vous avez par exemple un VBCI Eryx pour un groupe eryx et un tel groupe ne sont pas à 7 dedans. Il y a une spécialisation des unités, des véhicules, ce ne sont pas des fourre-tout ou on va faire entrer nimporte qui et nimporte comment. Nous ne sommes pas en manque de véhicules par rapport au nombre de militaires et si certains retex évoquent un manque de troupes débarqués, c'est qu'il s'agit avant tout d'une faiblesse opérationnelle, de limite capacitaire sur zone. Si une mission exige 50 soldats débarqués et que vous n'en avez que 20, le problème ne vient pas des véhicules, ce n'est pas avec plus de place que vous auriez plus d'hommes, le problème est au niveau des chefs qui organisent les missions, qui décident d'envoyer 1 section à la place d'une compagnie, ou qu'ils n'ont pas plus d'hommes sous la main. C'est toujours le facteur humain qui bloque, les véhicules n'y sont pour rien et ce ne sont pas eux qui vont donner plus de capacités humaines sur le terrain. Comme dit par Scarabé, on s'adapte toujours pour convoyer des hommes, que ce soit en absence de véhicules ou autre. Mais organiquement il n'y a pas aujourd'hui un surplus d'hommes en rapport aux véhicules en dotation. Chaque homme a sa place, son véhicule, ce n'est pas comme du temps des appelés ou les engins blindés étaient limités, qu'une grosse partie du contingent serait partie à la guerre en camions. D'ailleurs c'est ainsi encore dans de nombreux pays où il y a la conscription. Prenez la Russie, ils ont beau avoir disons 5000 blindés de transport de troupes (ne pas tenir rigueur des chiffres, c'est pour exemple), cela représente environ 40 000 troupes sous blindage, tout le reste de l'infanterie, tous les réservistes s'ils devraient faire la guerre ce serait en camions, en véhicules non blindés. Chez nous ce serait pareil en cas d'une nécessité de conscription. L'armée de métier permet d'avoir des unités bien équipées, elle permet d'avoir tout le monde ou presque (log etc) sous blindage, il n'y a pas cette masse humaine qu'on peut légitimement regretter sur certains aspects.
  11. Y a t-il un décret qui va être voté pour en exclure le président?
  12. Ce n'est pas le véhicule qui définit le format d'un groupe de combat, mais le groupe de combat qui définit le véhicule. Qu'il y aurait 10 places, on n'aurait pas plus d'hommes dedans et ce ne sont pas des "auxiliaires" qui vont combler quoi que ce soit. En réalité tout est bien structuré, tout se complète, il n'y a pas l'expression d'un tel besoin par les forces.
  13. La réserve ? Comme dans beaucoup de pays, c'est surtout des chiffres sur du papier et non du matériel opérationnel mis de côté qu'on va sortir en un claquement de doigt. La plupart des Leclerc hors ligne ne sont pas récupérables, c'était déjà des séries à problèmes. Au mieux on y pioche des pièces d'occasions. Pour les anglais, l'achat du léopard est une solution sérieuse à défaut de moderniser de l'ancien. L'urgence fait qu'ils ne peuvent pas attendre le MGCS mais cette urgence en décalage de nos besoins me rappel l'A400M. Les britanniques ayant réussis à négocier des livraisons rapides. Ils pourraient ainsi entrer dans le programme MGCS avec comme condition d'avoir une certaine priorité dans les livraisons. En attendant, ils pourraient très bien créer deux parcs de chars, en abaissant par exemple leur nombre de Challenger à 100 tout en consommant les 100 autres en pièces détachées et réaliser une modernisation à minima. Derrière, ils pourraient acquérir 100 léopard 2 neufs. Les Allemands seraient sans doute d'accord pour obtenir un tel contrat de retarder leur propre livraison de MGCS, pour nous français, on s'en fout un peu, on a 10 ans de potentiel en plus avec la modernisation du Leclerc et tout pays venant dans le MGCS sera le bienvenu pour en gonfler l'importance. Les britanniques retireraient ensuite leurs 100 Léopard 2 via une deuxième tranche de MGCS, aux alentours de la fin de productions pour la France, disons vers 2045 avec possibilité de revendre d'occasion leurs léopard à mi vie. En tout cas il y a bien plus moyen de trouver un arrangement avec Berlin qu'avec nous et nos Leclerc.
  14. D'une certaine façon, on peut le voir ainsi. La destruction du cône va casser la liaison entre le déclencheur de la pointe et le détonateur à l'arrière de la charge, ce qui va empêcher la mise à feu. Mais c'est du tout ou rien, soit ça explose, soit ça n'explose pas. Ce qui peut mal fonctionner dans une explosion c'est justement la déformation du cône de cuivre qui pourrait ne pas générer l'effet recherché, donc ça fera boom mais sans plus et pour une telle roquette, ce n'est pas l'explosion qui va percer le blindage.
  15. Pour compléter, l'intérêt n'est pas tant de la faire "détonner" avant impact, mais bien de "casser" la roquette, notamment et surtout sa charge creuse, car c'est ça le danger de la roquette. Quand on dit une roquette de "type RPG", on parle d'une roquette antichar pointue dont le cône de la charge creuse est dans la tête et un déclencheur au bout de la pointe. C'est la roquette antichar type qu'on a dans le monde. Une grille ou un filet verra donc la roquette s'y briser avant que la pointe, permettant la détonation ne touche un point dure. C'est ce déclencheur qui permet de mettre le feu à la poudre, sinon elle ne va pas exploser automatiquement. Vous pouvez parfaitement avoir une roquette qui va taper une grille et qui n'explosera pas. De même en général, on l'a tous déjà vu ou entendu, les RPG peuvent taper sans exploser, ça peut ricocher, ben tout cela n'est pas forcément le fait d'une "vieille" roquette, mais d'un "angle" d'impact qui ne permet pas une action efficace du déclencheur sur l'amorce. Il ne suffit donc pas simplement un contact physique pour que la roquette explose, il lui faut un contact physique avec la pointe, sinon ça va ricocher, ça va casser, ou le jet risque d'être fortement dévie, chose que les grilles ou les filets font. La distance entre une grille et le blindé, c'est la distance permettant la désintégration de la roquette. Il existe aussi des roquettes plus longues en charge Tandem. Ces roquettes sont conçues pour le blindage réactif. Assez facilement reconnaissable, elles ont une très longue perche à l'avant. Là c'est pareil, la longueur permet d'amener une première petite charge pour faire "réagir" le blindage réactif avant que la vraie charge ne vient derrière. Comme avec les grilles, la notion de temps et de distance (longueur de la perche) est important pour ces roquettes, il faut bien calculer pour permettre la formation correcte de la charge creuse. Il est à noter également que pour certains missiles/roquettes à charge creuse simple, il y ait une perche, cela permet juste là encore d'offrir plus d'espace à la formation du jet de fusion, donc un pouvoir pénétrant supplémentaire. La prise en compte de ces paramètres sont importants pour estimer l'efficacité d'une grille. En soit pour une roquette type RPG29, certains pourraient se dire qu'une charge tandem de ce modèle va passer une grille, mais ce n'est pas forcément le cas. Là encore, ça dépend de certains paramètres. Il y a la constitution de la grille (un filet est plus efficace), la distance avec le blindage en rapport à la longueur d'une perche, toujours une question d'angles d'approche. Mais techniquement, un RPG29 par exemple, ça va quand même le casser dans la majorité des cas. Ces roquettes sont moins présentes que les autres sur le champ de bataille, mais elles doivent être prises en compte. Là ou la grille ou le filet s'avèrent inefficace, ce sont contre des missiles. La différence entre une roquette et un missile réside aussi dans son fonctionnement à l'impact. Un missile (la plupart aujourd'hui) aura ce qu'on nomme communément une "boucle d'impact" électrique), c'est à dire qu'à la moindre déformation de sa tête (voir de son corps), il va péter. Donc si un missile vient frapper une grille ou un filet il va fonctionner, en dehors des modèles de missiles qui sont en réalité trop inspiré du système d'impact type roquette. On pourrait se dire que la solution pour les roquettes, seraient de créer une telle boucle, sauf que pour des raisons de sécurité on ne trimballe pas une roquette comme un missile), pour des raisons de coûts (il faut créer tout un système), cela ne se fera pas et on continuera plutôt à voir se développer une trame missile à courte portée plutôt que la création d'une super roquette qui va s'avérer complexe à l'usage, à la maintenance/stockage/conditionnement, à l'achat, à la sécurité. Pour rappel, en France, on bazarde l'ERYX au profit d'un AT4 amélioré. Alors même si je suis le premier à vanter la réception de cette nouvelle roquette dans des versions anti-infra et anti personnel, l'anti-blindé se voit affaiblit face à des véhicules à blindage réactifs ou avec des grilles, même si le MMP fera très bien le job derrière. Alors certes, il faut se l'avouer, sur le champ de bataille actuel, il n'y en a pas tant que ça si ce n'est presque jamais en face de nous, que la roquette NG va améliorer le besoin actuel face aux menaces actuelles, mais c'est un peu embêtant, on devrait intégrer une trame missile courte portée dans nos forces.
  16. Exactement, le populisme français anti Euro aime bien diffuser l'idée de la monnaie nationale qui promet le redressement par la dévaluation monétaire. Comme souvent on met en avant une simplification positive en oubliant de tout prendre en compte, un peu comme les britanniques favorables au Brexit qui ne voulaient voir que la fin d'une immigration et de milliards supplémentaires gagnés par la fin de sa contribution au budget européen. Alors oui, la dévaluation par principe doit rendre les produits locaux moins chers pour les étrangers comme cela doit logiquement augmenter le coût des importations. Mais comme vous le dites, on oublie que beaucoup de choses produites localement nécessitent une importation, cela va de ressources brutes à des composants préfabriqués en passant par le pétrole pour le carburant. Une dévaluation va renchérir le coût de la vie des gens, poussant à une baisse de la consommation, donc à des pertes de bénéfices, de capitaux, une hausse des intérêts ou encore une baisse des revenus de l'état. On voit nombre de pays subir les coûts d'une dévaluation, même des pays avec beaucoup d'exportation, les investisseurs fuient ces pays et ce qui devait être bénéfique pour exporter devient une problématique pour importer au point de rendre l'exportation encore plus coûteuse et où seuls les travailleurs payeront le prix. On se souvient tous il y a une dizaine d'années que l'euro valait 1,5 dollar, beaucoup mettaient nos difficultés économiques sous la responsabilité d'un euro trop cher, qu'il faudrait prendre le franc pour pouvoir revenir à un niveau acceptable qu'on jugeait proche de l'équité avec le dollar. Mais depuis on a vu l'euro venir presque au niveau du dollar, est-ce que cela a changé fondamentalement les choses? Attention donc aux vendeurs de rêves l'économie est une chose complexe où il faut savoir trouver un équilibre et ou chaque action pour favoriser une chose entraînera une réaction qui va en défavoriser une autre, parfois le remède est pire que le mal qu'on souhaite soigner. Les britanniques sont justement depuis un moment confrontés à ce dilemme, celui ou on voyait le positif de l'action sans voir le négatif de la réaction. Ils ne veulent pas l'accepter, ne voulant que le positif, forcément ça bloque le divorce. Ils cherchent des alternatives pour regagner en intérêt et compenser les pertes à venir, se voulant concurrencer l'UE en pensant peser la même chose, avoir le même impact, faisant sa "révolution verte" et j'en passe...
  17. Si parfois on peut s'interroger sur les simulateurs qui ne peuvent pas pleinement compenser le tir réel, avec le MMP par contre, sa simplicité fait qu'il n'y a pas réellement besoin de créer du talent dans l'entraînement des tireurs. Ce que je veux dire, c'est qu'il n'y a pas de différences notables entre la gestion d'un tir sur simulateur et un autre en réel, on reste sur un simple joystick derrière un écran, le missile fait tout le travail de calcul et de vitesse. Un tireur Milan ou eryx par exemple, il faut du tir réel, les simulateurs sont assez mauvais et un tireur doit prendre une certaine expérience, un certain talent dans le tir, comprendre l'évolution du missile, anticiper l'impact maitriser les mouvements pour le guidage etc... Le MMP, il faut faire exprès de rater une cible mobile et il faut être malchanceux pour une cible mobile (qui irait se perdre derrière des arbres ou je ne sais quoi. Je ne m'inquiète pas pour les tireurs MMP comme on pouvait s'inquiéter d'un tireur Milan sans tirs réels à son actif. Pour des missiles qu'on sait coûteux, l'intérêt d'en limiter les tirs réels est une bonne chose et permet de compenser leur gestion quantitative. Alors il y aura toujours certains anciens pour qui le simulateur ne peut pas remplacer le réel, mais ce serait en raison du fait qu'ils ont leurs vieux simu des années 70 ou 80 en tête et qu'ils n'ont jamais vu de près ce qu'on demande aujourd'hui à un tireur MMP à qui on demande derrière un écran d'aligner à l'aide d'un joystick un réticule sur une cible fixe ou mobile, de valider l'emplacement et laisser le missile faire le job. Vu l'expérience des jeux vidéo des jeunes actuels, c'est con à dire, mais ça sert dans la compréhension rapide, même un civil ne connaissant rien à ce poste peut en 2 minutes toucher une cible. L'efficacité du MMP est aussi là.
  18. Jésus

    Marine Britannique

    Donc les brits ne se reconnaissent pas comme la première puissance navale d'Europe? Qui donc serait devant eux? ....
  19. Pas plus pas moins que le Zimbabwe, que faut-il y comprendre?
  20. Ce type de marché a tout l'air d'être axée sur des essais de nouvelles munitions et non pour une tourelle. On cherche juste un appareil capable de supporter 800 tirs d'obus flèches pour les essais de la munition et la réalisation d'un tube capable de d'en supporter 300 minimum égal à 1/4 de sa durée de vie. Donc à mes yeux c'est une campagne d'essais d'une nouvelle munition flèche de 30x173mm. Elle se déroulera en 800 tirs d'analyses balistiques puis de l'essai d'un canon pour confirmer l'effet de cette munition sur un canon adaptable à un système d'arme de 30mm. Mais je ne pense pas qu'on soit positionné sur du Serval ou du Griffon, ce serait plutôt un truc pour l'industriel ou pour la rénovation à mi vie du VBCI à qui on souhaite également y intégrer une trame missile. Si par le passé il y avait un intérêt de disposer d'un canon de 20mm sur VAB afin d'avoir au niveau infanterie un VCI sur roues parallèlement au 10P chenillé , depuis que le VBCI est là, ce besoin n'existe plus et ne se pose plus. Si on veut un VCI sur roues bien armé, inutile d'aller imaginer une énième version, on déploie une compagnie sur VBCI et c'est bon. Il n'y aura jamais un véhicule médian plus armé qu'un véhicule lourd. On peut vouloir et imaginer tout ce qu'on veut, il y a une logique (qu'on saisit ou non) qui fera qu'on ne verra pas un VBMR avec une tourelle supérieure au 25mm du VBCI comme on ne verra pas ce dernier avec une tourelle de 40mm en service dans notre armée.
  21. Le système D que certains vouent à une honte ou une anormalité est en réalité une qualité militaire, s'adapter. Pouvoir s'adapter, créer des choses, améliorer son quotidien est une richesse qui dépasse le cadre du "moment" car même si on ne l'évoque pas toujours, le terrain créer le besoin et celui-ci va créer de la demande. On sous-estime beaucoup les quantités de choses nées sur le terrain et qui ont été par la suite industrialisées au point d'en oublier l'origine.
  22. Restons réaliste, les systèmes "hard kill" qui en dispose? La part de chars dans le monde augmente t-elle? Cette part par rapport à l'ensemble des autres blindés est de combien? Alors oui, du côté d'Israël on voit un investissement important dans ce domaine mais qui se fait aussi au détriment d'une baisse quantitative de matériels. un système hard-kill c'est très coûteux à l'achat et dans l'entretien, cela ne va pas se généraliser à tous les blindés dans le monde ni même à tous les chars. Les américains en ont achetés quelques uns aux israéliens pour faire des tests, les russes en envisagent un sur le T-14 (on verra ce que donne ce programme et le développement de ses protections additionnelles). On ne va pas faire passer ce missile comme obsolète sous prétexte qu'à l'avenir, on aura peut-être 0.0001% des blindés du monde avec un système hard kill. Cela fait bien 15 ans que j'entends parler d'une généralisation de ces systèmes et aujourd'hui encore, sauf Israël, le monde est encore dans l'expectative, l'essai. Je ne crois pas que dans 10 ans beaucoup de choses aura changé, il serait plus utile pour nous de développer de tels moyens pour prendre de l'avance que vouloir les détruire quand nos ennemis n'en disposent que pour parader et pour vendre du rêve dans des salons d'expo.
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