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Jésus

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Tout ce qui a été posté par Jésus

  1. Tu sais, dans le contexte actuel, je suis convaincu que la France peut obtenir une installation permanente dans la région, que ce soit à Chypre ou via la Grèce, base maritime comme aérienne. Car nous le constatons depuis des années, nous manquons d'un point d'appui dans la région et nous affichons ouvertement une volonté d'être présent, en permanence. Les grecs seraient tout à fait disposer à accueillir la France comme allié permanent sur son territoire. Par contre Léros est un peu trop proche de la Turquie, pour nous, ce serait plutôt la Crète qui revêt le plus d'intérêt géographique.
  2. Personnellement je pense que les turcs ont envoyés un grand nombre de mercenaires syriens, que l'Azerbaïdjan pourrait bien financer en partie voir en totalité afin de pouvoir mener cette offensive. En première ligne, il doit y avoir essentiellement des syriens, équipés d'uniformes et d'équipements de l'armée azérie, formée sur le tas pour pouvoir opérer certains véhicules (de quelques jours à quelques semaines vous pouvez avoir un équipage de BMP ou de BTR) sans grosse expérience, mais capable d'avancer et de mettre en oeuvre l'armement. Sans les syriens, il aurait été difficile pour Bakou de supporter des pertes, car comme je le disais ici, le plus complexe est de percer la ligne défensive que les arméniens ont mis en place depuis de nombreuses années. Les arméniens misaient sur une ligne de front, il n'y a pas de profondeur dans leur dispositif et c'est pour ces raisons que les azéris vont désormais conquérir le terrain, prenant à revers un dispositif non préparé tactiquement à tenir autre chose que ses positions. C'est un peu comme notre ligne Maginot, à moindre échelle, ou nous nous attendions à mener une guerre de lignes, une guerre de positions. Même si certains attendent ou imaginent un retournement de situation, la réalité militaire dans ce conflit est déjà une défaite arménienne, peu importe les pertes ou les frappes symboliques qui sont faîtes, les azerbaïdjanais vont prendre l'ensemble du HK, ce n'est qu'une question de temps. Il n'y a pas de talibans dans les montagnes qui vont résister envers et contre tout, on reste ici face à une armée conventionnelle avec ses tactiques, sa logistique et ses positions d'ensemble, ce n'est pas une guérilla et le terrain n'est pas propice à tenir dans la durée, que ce soit au niveau de l'approvisionnement (nourriture, munitions et autres), les montagnes n'ont pas de "caches". Les actions des drones qui continuent n'aident pas l'Arménie à préparer une arrière garde crédible. Les moyens arméniens sont limités pour changer la donne. Le seul salut possible pour Erevan est la Russie, que ce soit via une action directe ou indirecte avec ses mercenaires à elle. Mais contrairement à l'Ukraine, l'Arménie n'a pas de frontières communes et ce n'est pas évident que ces mercenaires puissent suffisamment s'adapter, c'est comme en Libye, il y a des limites à ce modèle surtout face à l'Azerbaïdjan soutenu par la Turquie. Mais pour l'instant les russes semblent assez silencieux...
  3. On réquisitionne le PSG et quelques hôtels et on se fait rembourser Rassurons nous également, les échanges commerciaux entre la Turquie et la France leurs sont favorables, ils exportent plus que nous importons, on a donc plus de poids qu'eux sur ce chantage. Cela va de même pour bien d'autres pays arabes qui oublient sans doute qu'ils sont dépendants du commerce pour se nourrir et quoi qu'on en pense, la France n'est pas seule et elle a une capacité à faire suivre d'autres pays, en particulier européen, même s'ils se montrent silencieux.
  4. Les arméniens et les azerbaïdjanais ont fait le même coup à Moscou la dernière fois. On sent que la diplomatie de l'instant, pour passer la rencontre et la pression du moment accouche très souvent d'un accord pour que tout le monde ait le sourire. Mais dans les faits, sur le terrain, Bakou ne s'arrêtera pas, d'autant plus qu'ils avancent. Ils sont les assaillants et n'ont pas de raison de s'arrêter. Ils ne peut y avoir un cessez le feu que lorsqu'ils seront en difficulté dans leurs avancées, ce qui n'est pas le cas, l'attrition chez les arméniens continuent et les mercenaires syriens envoyés par la Turquie permet à Bakou de supporter des pertes qui n'ont aucunes incidences, c'est comme si elles n'existaient pas. De toute façon, l'arbitre dans ce conflit, c'est logiquement la Russie. Mais l'implication de la Turquie et la nature complexe et contrainte du Kremlin envers elle conduit à cette situation ou Moscou semble regarder cela avec silence. Pourtant je suis convaincu, il ne faut pas être naïf non plus, que si les azerbaïdjanais avancent et prennent la région disputée, ils poursuivront en territoire arménien pour relier le Nakhitchevan, ils ne vont pas laisser ce "couloir de Dantzig" pour plus tard. Les russes devront agir pour défendre diplomatiquement leurs accords sous peine de perdre en crédibilité. L'OTSC est en jeu, Moscou devra montrer que cette organisation n'est pas juste utile à la Russie, n'est pas juste un masque pour protéger une influence. L'Arménie est problématique, par son isolement géographique face à la Russie et par le jeu d'alliance qu'entretient l'Azerbaïdjan avec la Turquie. L'Iran bien qu'il soit un pays allié politiquement dans une lutte anti-américaine restera neutre, gardera ses frontières et se dispensera d'exciter sa très importante communauté azéris. L'Iran ne permettra pas aux russes de passer par leur territoire en cas de guerre, tout soutien aux russes, même pour transiter en Syrie sera très mal perçu. La Géorgie au Nord reste hostile à la Russie et pourrait s'avérer un problème logistique mais aussi militaire. De même qu'une guerre contre l'Azerbaïdjan sera très vite perçue comme une guerre contre les musulmans, c'est toutes les républiques du Caucase qui pourraient prendre feu et se lancer dans une révolte, ce n'est certainement pas la Turquie islamiste d'Erdogan qui va apaiser tout cela. La présence russe dans le conflit syrien est aussi un problème, ça consomme des moyens militaires et la logistique peut très vite devenir complexe, en raison du Bosphore tenue par les turcs mais aussi de divers restrictions de survols d'avions militaire en cas d'action militaire russe. Sans oublier non plus qu'en Ukraine on a toujours un conflit gelé, qu'en Biélorussie on a un président en difficulté politique. L'arrivée possible d'un nouveau président américain risque là aussi d'être un nouvel emmerdement. Biden ne cache pas son animosité envers les russes, le camp démocrate a depuis 4 ans en tête une volonté de se venger des russes. Les américains pourraient entreprendre diverses actions pour fragiliser les positions et les actions russes, que ce soit en Syrie, en Libye, en Ukraine, en Biélorussie, dans le Caucase, quitte même à donner la main aux turcs. On a souvent tendance à considérer que les russes ont un coup d'avance, qu'ils dominent le jeu, qu'ils sont partout, pourtant ils sont aujourd'hui et le seront peut-être encore plus dans les années à venir dans des situations très complexes ou ils ont bien plus à perdre qu'à gagner. Ils sont impliqués dans trop de conflits, qu'ils soient chauds ou froids. Il y a des poudrières qui peuvent créer des réactions en chaines comme dans le Caucase. Poutine a les yeux plus gros que le ventre, pense que son pays peut jouer un rôle de superpuissance à l'américaine en étant partout, mais c'est faux. Une entrée en guerre contre l'Azerbaïdjan peut s'avérer une aventure très dangereuse, je pense qu'au Kremlin ils l'ont compris et toute la question est de savoir si en face ils l'ont aussi compris...
  5. Attention aussi à ne pas comparer l'incomparable. L'Azerbaïdjan ne pourrait pas faire à nous ce qu'ils font aux arméniens. Si des armées occidentales seraient de la partie, Bakou serait sous les bombes, les aéroports mettant en oeuvre les drones pris pour cible et on se retrouverait vite dans une situation inverse à ce qu'on voit aujourd'hui. Il ne suffit pas d'observer des blindés ou des canons à l'image, de voir des soldats dans un même uniforme pour laisser croire qu'il s'agit d'une "bonne" armée. Ce n'est pas un "aspect" conventionnel qui doit faire dire que ce conflit est plus "sérieux" et "intensif" qu'un autre, prenez les types de l'EI, leur expérience, leur fanatisme en faisait un adversaire qui battait des armées conventionnelles équipées de chars, d'aviation, d'artillerie. Il ne faut pas considérer toujours nos ennemis non conventionnels pour des combattants de second niveau, que la guerre contre eux serait légère et non intensive. Notre supériorité militaire existe et permet justement d'éviter de mener des combats d'usures comme peuvent le connaitre d'autres pays qui se battent à armes égales. L'armée Irakienne, l'armée de Kadhafi, l'armée Serbe, c'était presque du gâteau, plutôt que de vouloir comprendre et admettre une supériorité militaire pouvant renverser un rapport de force sur un combat équivalent d'autres acteurs, on aime souvent à faire passer ceux d'en face pour des "faibles". Au Sahel, des armées conventionnelles locales seraient rapidement mises en échec face aux divers groupes armés, avec des centaines de morts à la clé, mais pour nous, cet ennemi est juste un nuisible qu'on traque et qui va nous fuir. Cet ennemi est faible pour nous, car nous sommes aussi fort pour lui mais ça ne veut pas dire qu'il est faible pour tout le monde. En Syrie, Assad avant l'intervention russe était en galère, des morts par milliers, des blindés et autres se faisant pulvériser par centaines, pourtant l'entrée d'une armée puissante a immédiatement inversé le rapport de force au point que la guerre d'usure dans le camp Assad a cessée pour laisser place à une usure accélérée dans le camp d'en face. Il est donc important d'avoir un regard approprié sur les conflits des autres. Comprendre que ce qui est pour eux difficile, lourd en pertes résulte d'une situation d'équité ou d'infériorité militaire qui ne s'appliquerait pas à n'importe quelle autre pays. Ce qu'on fait avec 5000 hommes dans le Sahel n'est pas "commun" à d'autres armées. Si vous remplacez demain nos 5000 hommes par autant de maliens, l'effet ne sera pas le même, vous pouvez même doubler ce chiffre qu'on serait sans doute encore loin du compte. Ailleurs c'est pareil, il y a des armées qui même en petit nombre apporte une réelle plus valu, car elles ont des moyens, du savoir faire, de l'expérience. Là ou des armées subiraient 500 morts pour tuer autant d'ennemis, nous on serait à compter sur les doigts d'une main.
  6. Djibouti est alors une exception. Quant à la réserve, peut-être, mais très clairement il est indiqué partout (LPM, rapports/questions parlementaires...) que la finalité c'est 109 CAESAR, 13 LRU en 2025. Dans la LPM 2019-2025, il est également bien stipulée qu'il y aurait fin 2025, 109 CAESAR en ligne. Les délais entre la commande et la livraison de ces engins peuvent se faire rapidement, on peut compter en moyenne 2 ans. Je vous l'accorde, il y a 5 ans, on était dans une perspective "2030". J'en reste pour l'instant à ce que prévoit la LPM en laissant de côté ce qui se disait avant. Il faut aller au bout de ma citation! "Ce genre de munitions pourraient pleinement représenter d'ici une dizaine d'année, l'alternative au remplacement du mortier dans nos forces, celui de 81mm mais aussi celui de 120mm". Je ne dis pas que c'est une nouveauté, je dis que pour nos armées, dans la perspective de remplacement du mortier de 81mm voir du 120mm (voir du LGI) , en parallèle de la présence du MEPAC, il est possible qu'on se lance vers ce genre de munition/drone suicide en terme d'appui à grande échelle et non pas Comme je l'ai expliqué et comme l'explique également G4lly, il y a une évolution à prendre en compte. On ne peut pas aujourd'hui faire comme avant en voulant continuer à envoyer un paquet d'obus pour espérer toucher. Le mortier est bien souvent utiliser à des fins de harcèlement ou pour "calmer" l'ennemi afin qu'il se planque et cesse de tirer, rarement il ne sera la cause de lourdes pertes. Pensez bien qu'il est plus intéressant d'avoir un drone suicide, emportant une charge qu'on pourra guider sur un ennemi en plus de pouvoir tourner autour de lui pour l'observer. On est dans un autre spectre de harcèlement, celui de guêpes qui piquent et font mal, qui endommagent. Il n'y a pas forcément besoin de grosses quantités d'explosifs pour foutre en l'air un système d'arme ou du personnel, pas la peine de compenser par une grosse charge pour compenser un manque de précision. Le drone suicide va très vite devenir de plus en plus une arme low cost, moins coûteux qu'une munition à guidage GPS ou laser Quels "ennemis"? Quelle masse? Le drone turc produit à la chaine? Qu'en sait-on de son prix et de sa cadence de production? Ne faisons pas comme s'ils en avaient des milliers. Le drone turc que certains semblent découvrir, qu'on estime presque être arrivé en un claquement de doigt, avec une production de folie, sont en réalité le fruit d'une réflexion qui remonte à 2007. Les autres ne vont pas plus vite que nous. Quant aux drones suicide, c'est un peu pareil, ceux qu'utilisent les Azerbaïdjanais, ne sont pas des trucs fait à l'arrache autour d'un modèle d'avion télécommandé, ce sont des drones israéliens qui sont développés et améliorés depuis bien une trentaine d'années. Notre problème n'est pas un problème industriel, il est de réfléchir aujourd'hui à des choses qu'on aurait dût réfléchir il y a 10 ou 15 ans, à une époque ou l'on débattait bêtement sur la peur du drone "tueur". Faut pas croire que les turcs ont une masse de drones, je sais que sur internet, les pro-turcs aiment bien diffuser l'idée d'une armée turque avec des masses de drones. Mais ce n'est pas le nombre de vidéos diffusées qui reflètent la quantité de drones, cela reflète la quantité de munitions tirées et vu qu'ils communiquent différemment de nous, ils doivent tout balancer. En Libye on a vu qu'après quelques destructions de drones à Misrata, les turcs ont commencés à faire du surplace et il n'y a pas eût 3 fois plus de drones derrière pour remplacer ceux qui ont été perdus. Chez nous, les drones Reaper au Mali ont déjà tirés pas mal de fois, on pourrait avoir des dizaines de vidéos sur la toile, sauf que nous nous interdisons la publication de ce genre de choses au point qu'on pourrait continuer à croire que nous n'avons pas de capacités de frappes par drone, que nous n'avons pas la même efficacité que les drones turcs ou autres. Attention donc à ne pas tomber dans la guerre des images en donnant plus d'importances et plus d'efficacités aux pays qui usent de la vidéo comme propagande et ceux qui ne diffusent rien. Il y a un effet psychologique de ces vidéos qui pousse au débat, à l'interrogation, c'est ce que nous faisons ici. Le Patroller n'a pas mis 10 ans à venir, notifié en 2016, il devait arriver sur la période fin 2019 à 2020. Il a pris environ 1 an de retard pour corriger ses défaillances mais en soit, le projet et l'industrialisation n'est pas arrêtée. Récemment il a été diffusé le projet de finance pour 2021, avec les livraisons et les commandes à venir sur l'année et on y apprend que l'armée recevra 10 systèmes Patroller http://www.opex360.com/2020/09/29/armees-quelles-sont-les-commandes-et-les-livraisons-prevues-par-le-projet-de-budget-2021/
  7. La guerre doit avoir un objectif. La guerre est une affaire militaire et non foutre un pays à terre juste pour se vanter de créer une misère qui impactera les civils. Car les armées, de tous les pays ne dépendent pas des infrastructures civiles pour faire la guerre, c'est un facteur que vous oubliez. Si votre dessein est de combattre des civils ou de faire du terrorisme, alors oui vous allez viser ce genre de cibles pour détériorer la situation humanitaire et économique d'un pays, mais si vous avez un réel objectif militaire, votre obstacle, c'est l'armée d'en face. Dans le premier cas n'espérez pas vous faire des amis dans la population si vous souhaitez prendre du terrain, bien au contraire vous risquerez de pousser bien du monde à vous combattre et à vous détester, faut pas croire que c'est l'absence d'électricité, d'internet ou de produits frais qui fera capituler un pays, il s'adaptera, soit via des groupes électrogènes, soit en réparant et consolidant ce qui est détruit (si ça prend plus de 3 jours, ce n'est pas la fin du monde). Vous partez du principe d'un état de fait d'infrastructures en temps de paix en ignorant la résilience et les adaptations aux contraintes. L'Azerbaïdjan n'a pas pour objectif de faire la guerre à l'Arménie, à son peuple juste par haine de celui-ci, mais cherche une objectif bien précis, sur une zone bien précise et ce qui l'empêche d'avancer ce n'est pas le fait que les arméniens à Erevan puisse allumer leurs lumières et manger des légumes congelés, mais bien l'armée arménienne. Donc en détruisant des canons, des chars, petit à petit ils réduisent un potentiel militaire en face pour pouvoir avancer
  8. En fait non, vous avez sans doute de bonnes références, mais elles manquent d'actualisations. Il n'y a plus aujourd'hui aucun TRF1 dans les unités, ce canon n'est plus en service dans nos armées. Il y a bien les 13 LRU. On a actuellement 77 CAESAR et 32 AUF1. Les AUF1 ne vont pas être prolongés jusqu'en 2032, mais remplacés par 32 nouveaux Caesar, livrés d'ici 2025. L'objectif étant d'arriver en 2025 avec un parc de 109 canons de 155mm CAESAR et 13 LRU. Concernant les mortiers de 120mm, il faut savoir que le chiffre de 128 n'est plus d'actualité. En effet, après l'augmentation de la FOT, qui a aussi vu l'arrivée de nouveaux effectifs dans les RA, d'anciens mortiers qui ont été retirés du service (par les réductions précédentes) sont revenus sur les rangs. On en a plus de 180 actuellement. + Une commande de 54 MEPAC (Griffon emportant un mortier de 120mm) a été faite. La livraison se fera entre 2023 et 2027 pour le dernier exemplaire. Ces 54 mortiers mobiles permettront de gagner en flexibilité dans l'utilisation de l'artillerie rapprochée. Ces véhicules permettront justement de "compenser" l'augmentation des effectifs par une spécialisation de ces derniers afin de continuer le principe de double dotation. Il y aura pour faire simple, pour le sol-sol les personnels qualifiés sur CAESAR et mortier de 120mm tracté ainsi que des personnels spécialisés sur le MEPAC et mortier de 120mm tracté. Le nombre de mortier risque bien de diminuer avec l'arrivée du MEPAC mais il ne disparaitra pas et se posera la question de son successeur, qui pourrait être différent de son utilisation actuelle ainsi que de ses caractéristiques. En effet l'arrivée du MEPAC va offrir la mobilité recherché nécessaire (et nouvelle pour notre armée) pour le besoin de nos forces et marginalisera l'ancien très rapidement en opérations. Le besoin de mobilité tracté va d'une certaine façon se perdre devant les avantages de la mobilité embarqué, tout comme ça l'a été pour le TRF1 face au CAESAR. C'est une évolution à prendre en compte, car même si on ne mesure pas encore l'impact sur l'employabilité et les besoins, car on reste toujours sur nos habitudes de l'artillerie de "positions" ou l'efficacité s'obtient par le nombre d'obus envoyés, le "système d'artillerie" évolue et nous ne faisons pas que changer des "tubes". L'arrivée de munitions de précisions sur le MEPAC, le CAESAR comme elles sont déjà arrivées sur le LRU (ex LRM) va créer son effet. On cherche une efficacité immédiate dans un minimum de temps quand avant on cherchait d'une certaine façon à optimiser un coup au but par le nombre de tirs. Même si par l'évolution des techniques et des moyens on arrive déjà à bien optimiser la précision du tir "classique" avec des munitions "simples", on ne doit pas se tromper sur ce que va devenir l'artillerie de demain. Les américains par exemple sont surpris par le niveau de précision et de mobilité qu'on peut avoir avec nos CAESAR par rapport à leurs canons tractés sur des tirs classiques. Par contre ils ont avec eux des obus guidés qui permettent de toucher au but une position, ce que nous n'avons pas encore. Pour ceux qui suivent un peu, il n'aura échappé à personnes que les américains semblent se tourner de plus en plus vers des canons embarqués, cela se fera au détriment du canon tracté et/ou chenillé. Il y a un usage de l'artillerie qui change, qui cherche la rapidité, la précision immédiate afin d'éviter que l'ennemi ne se planque ou ne s'éloigne. L'arrivée et l'émergence de plus en plus importantes de drones et de drones armés appelle à une adaptation. Car si certains pointent le conflit en Ukraine comme un "exemple" prouvant le besoin de l'artillerie et démontrant l'usage qu'il faut en faire, en réalité l'Ukraine c'est bien la démonstration d'un conflit à l'ancienne, avec des matériels et des tactiques anciennes qui ne prennent pas en compte les diverses évolutions et nouveautés du champ de bataille. Pour qui aime encore le principe de l'artillerie qui pilonne, de la guerre statique, oui l'Ukraine est un bel argument, mais je pense que ce conflit est justement tout l'inverse, qu'il est représentatif d'un conflit comme il pouvait se mener il y a 30, 40 ou même 70 ans, il n'est pas représentatif de la guerre moderne et nouvelle, nous n'apprenons strictement rien dans cette guerre. Par contre, en ce moment même, on a un conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan qui lui, permet d'apprendre des choses, car il intègre parfaitement des évolutions et des "nouveautés" sur le champ de bataille. On se retrouve avec un pays, l'Arménie, qui reste sur une idéologie, des pratiques et des méthodes du passé, comme on a pût l'observer en Ukraine. On se prépare à refaire les guerres d'hier, comme en France avec notre ligne Maginot. Face à cela, on a l'Azerbaïdjan, qui continue tout de même à mettre en oeuvre des matériels analogues à l'Arménie mais qui a intégré des nouveautés. Ces nouveautés ne sont pas fondamentalement énormes, c'est principalement des drones (ce qui ne veut pas dire qu'avec d'autres pays, il n'y a pas d'autres choses, quand nous nous arrivons avec des Rafale et des bombes de précisions, l'effet est également bien différent d'une aviation qui utilise des bombes lisses). Ces drones dans ce conflit au Caucase permet de bien visualiser une évolution qu'on peut et qu'on doit lier au rôle de l'artillerie. Car on observe d'un côté un pays qui s'est préparé à une guerre de positions, avec des tranchées qui sont sensés se prémunir d'un pilonnage classique de l'artillerie, qui dispose en arrière de sa propre artillerie "fixe" pour soutenir ces positions défensives. Sauf que tout cela ne sert à rien dès lors que l'ennemi peut voir vos positions (via les drones) et peut venir balancer une seule munition qui atteindra l'objectif visé). En soit rien de nouveau, on peut déjà le faire avec une aviation moderne, mais le drone amène cette capacité à moindre coût et rend accessible cela à presque tous les pays. De plus, la taille des drones, complique leur interception par des défense sol-air taillées pour de gros avions. Si on peut parfois se dire qu'on ne doit pas tout mettre dans l'appui aérien, qu'il faut de l'artillerie pour compenser si un jour on se retrouve face à un pays disposant de défense sol-air, si la furtivité réduit cela, que l'allongement des distances de tirs également, le doute face à des systèmes sol-air plus efficaces et à plus longues portée est toujours permis. Mais l'accroissement en nombre, en qualité, en efficacité de divers drones bouscule la chose. Des cibles plus basses, plus petites, moins visibles, qui peuvent s'opérer facilement de n'importe ou montrent les limites de confiance qu'on peut accorder aux systèmes sol-air classique. Nul ne peut nier les vidéos de drones détruisant ce genre de systèmes. Dans le conflit syrien, certains cherchaient à se rassurer en disant que les systèmes sol-air sont inactifs pour expliquer leurs destructions, mais désolé, de la Libye au Caucase aujourd'hui, on constate bien qu'il y a un vrai souci dans le traitement de cette menace, soit que les systèmes russes ont un sérieux problème soit qu'effectivement le drone est une nouvelle problématique que les systèmes conçus pour la guerre d'hier ne peuvent pas traiter. Les russes eux même en ont été victimes (pas un problème non plus d'incompétence des opérateurs), attaqués au coeur de leur base en Syrie, par des drones "bricolés" artisanalement, ce n'était pas des conceptions étatiques, même s'ils ont cherchés à y trouver une sophistication "étrangère", ils n'ont fait que fuir une situation honteuse et embarrassante après avoir vendu l'inviolabilité de l'espace aérien par leurs systèmes anti-aériens. Donc méfions nous bien de cet aspect là, sachons voir ce qui se fera demain, nos régiments d'artillerie sont aussi des régiments qui mettent en oeuvre la défense anti-aérienne et de drones. Tout est lié et le sera de manière croissante. On sera de plus en plus confronté à des petits drones kamikazes (voyons à quand on aura le déclic de le faire chez nous!) ou porteurs de munitions. Notre artillerie devra et sera de plus en plus amenée à être la plus mobile possible, la plus précise, la plus discrète. Elle sera de plus en plus liée à des drones, que ce soit pour voir mais aussi pour agir. Elle devra aussi de plus en plus développer ses capacités anti-aériennes face à ces engins. On doit cesser de voir l'artillerie en nombre de canons pour juger de son efficacité et de nos capacités d'appuis car le monde change, de la même façon qu'il y a 70 ans on allait envoyer 20 bombardiers pour larguer 40 tonnes de bombes afin de détruire un pont, impressionnant certes, mais aujourd'hui vous envoyé un missile de croisière. L'artillerie c'est pareil, inutile de tirer 200 obus pour faire pleins d'explosions autour d'une tranchée dans l'espoir qu'un ou deux parvienne à tomber dedans, ce qu'on cherche c'est de tomber dedans au premier tir, on a acquit cette capacité par l'aviation et ses munitions guidées (avions comme hélicos), une efficacité qui a dans les armées occidentales mis l'artillerie un peu de "côté" pour l'appui (il faut le comprendre) au contact, demain (mais déjà un peu aujourd'hui), cette efficacité arrivera dans l'artillerie, mais aussi par les drones et remettra en question le volume de vecteurs nécessaires à l'efficacité obtenue, remettra aussi en question l'usage de certains aéronefs. En plus de tout cela, n'oublions pas les capacités qui arrivent avec le MMP, que ce soit sur véhicule ou en débarqué. Ce missile n'est pas un simple missile antichar. Il est un missile qui peut être utilisé en dehors de la portée visuelle. En pratique auparavant, il fallait que le tireur derrière son poste de tir ou dans son blindé (type VAB hot) voit sa cible pour effectuer un tir qu'on peut qualifier "d'horizontal". Désormais, cette capacité est toujours présente mais une seconde est intégrée, celle ou un groupe de combat, via son chef de section (mais cela se fera très vite aussi par drones) pourra désigner une cible que le tireur derrière son poste ou dans son blindé ne voit pas. Le missile partira, il va monter à plusieurs centaines de mètres et se guidera sur cet objectif via des caméras de bonnes résolutions, notamment IR. Il se rapproche d'une certaine façon d'un drone kamikaze sur sa phase de guidage pour destruction de la cible. Par rapport à un missile comme le Milan ou encore le Kornet, ça n'a rien à voir, il a également un pouvoir antipersonnel (qui s'active à chaque impact) que les missiles anti-chars classiques n'ont pas. Le MMP va naturellement devenir une arme d'appui très intéressante pour les unités au contact, il sera tellement intéressant en terme d'immédiateté d'usage en appui courte portée (-4km) qu'on risque de voir la quantité de munition se réduire rapidement dans les engagements, d'autant plus qu'elles ne sont pas données. Une section de combat sera plus enclins à tirer un MMP avant de demander un appui aérien ou d'artillerie face à une position ennemie. Les nouvelles capacités et possibilités offertes par ce missile va amener à réfléchir sur l'extension ou la limitation de son usage (préservation des munitions). Mais pour l'instant, le Mali ne risque pas d'être le théâtre d'opération qui va déclencher ce retex et cette pratique pour le MMP, le conflit n'offrant pas assez de "moments" pour exploiter le missile. Si on serait encore en Afgha, ça se serait vite fait. Le MMP, par sa nature, va pousser à développer de plus en plus de munitions portables type "switchblade 300-600" (en développement aux USA), qu'on peut apparenter à de mini drone suicide. Ce genre de munitions pourraient pleinement représenter d'ici une dizaine d'année, l'alternative au remplacement du mortier dans nos forces, celui de 81mm mais aussi celui de 120mm. Il ne faut pas rater cette évolution en pensant continuer comme avant.
  9. Le Griffon n'est pas un VCI, sa protection est tournée vers la survie des personnels embarqués et non la survie du véhicule. Même si sa protection lui permettra d'avoir une survivabilité intéressante pour ce genre d'engins, il reste un blindé sans réel rôle sur le champ de bataille, c'est le groupe embarqué qui a un rôle, le véhicule sert au déplacement. Tout comme son armement, ça reste une arme d'autodéfense, de saturation dont le téléoperage et l'optique permet de lui amener de l'efficacité mais surtout la protection de l'opérateur. Quand on dit que le véhicule résiste à tel ou tel IED, on ne dit pas qu'il va continuer à rouler, qu'il sera récupérable, non, c'est juste qu'il permet de protéger les personnels à bord. Le blindé sera HS, la partie avant est même conçu pour se désolidariser de la partie arrière ou se trouve les militaires lorsque ça roulera sur une mine. Le Griffon est aussi optimisé pour faciliter la maintenance, donc l'accessibilité, on peut s'en convaincre et ceux qui ont bossé sur le VAB vont être content.. Contrairement à un VBCI par exemple, ce genre d'engins sont par nature moins coûteux et plus facile à entretenir. Le VBCI a son moteur enfermé, une plaque de protection plus fine qu'ailleurs sur l'engin, un enfermement qui a créer de nombreuses surchauffes au Sahel (mais aussi en France) , donc de pannes. Comme souvent c'est une affaire de compromis, pour obtenir un avantage on créer un inconvénient. Pour le Griffon on cherche un engin qui protège les hommes et qui soit facile à soutenir, à modifier et à adapter. Ceci pour réduire les coûts augmenter la disponibilité. On a aussi pris en compte la vie opérationnelle du VAB. Mais ayons aussi en tête la logique militaire. Tout combattant connaît plus ou moins les qualités de ses armes . Face à un véhicule lourdement blindé, vous n'allez pas vous amuser à tirer dessus avec votre fusil, même s'il y a des zones sensibles qui impacterait l'intégrité de certains systèmes embarqués. Face à un blindé lourdement armé, si vous n'avez pas les armes pour le détruire vous vous faites discret, vous n'allez pas vider vos chargeurs dessus comme un mongole. C'est une réalité qui se voit partout, y compris chez les terroristes. En Afghanistan, les Talibans pouvaient arroser à petits calibres certains blindés, mais c'était pour créer de la confusion pendant qu'ils faisaient péter leurs IED, qu'ils tiraient leurs roquettes. Quand ils n'avaient plus de munitions antichars, ils se cassaient et lorsqu'ils n'avaient pas du tout ce genre d'armes avec eux, ils regardaient les convois passés. On s'attaque donc à ce qu'on peut détruire et il y a une cause à effet du blindage, c'est que plus il est épais, plus le blindé est imposant moins il attire le petit calibre voir le moyen calibre, il faut savoir se mettre dans la place de celui d'en face. L'ennemi choisit ses cibles en fonction de ses moyens, s'il ne peut pas détruire des blindés il va fuir, se planquer et préférera affronter ce qui est à sa hauteur. Il connaît nos matériels , il mesure ses chances. Avec un véhicule ou il n'y pas un servant de mitrailleuse à atteindre en superstructure, une tourelle blindée avec des optiques IR (détection de la chaleur des corps), ou il y a un détecteur de départ de coup, personnellement je me garderai d'utiliser une kalachnikov ou si je suis un embusqué de tirer. Derrière on apporte un blindage additionnel avec des grilles contre les roquettes à charge creuse qui vont aussi remettre en question la garantie d'atteindre ces véhicules par l'infanterie ennemie. Il reste donc au-delà de la menace blindée adverse ( dont la neutralisation revient à la cavalerie et aux VCI) la menace des missile antichars et des IED qui devront être costauds.
  10. Oui c'est exactement ça qui fait la différence. Par contre ce qui est notable c'est qu'actuellement on a environ 2700 VAB, toutes versions confondues et que l'on va voir arriver 3900 VBMR. Alors même s'il y a des conversions, il y a aussi un gros rattrapage pour correctement doter les unités après les années de réductions. Car depuis plusieurs années on est sous-doté car on a annulé des réductions de format tout en augmentant la FOT. On va retrouver un niveau quantitatif qu'on avait il y plusieurs années, tout en rappelant qu'il n'y a pas si longtemps, la cible était de 2300 VBMR.
  11. Non ça a déjà été précisé ici , il y a le Serval faisant partie de Scorpion et représente 978 exemplaires et le Serval "appui Scorpion ", c'est à dire le VLTP P segment haut de 1060 exemplaires. L'armée communique souvent sur le programme Scorpion et semble laisser entendre qu'il n'y a que 978 Serval, mais non, on est bien à 2060 exemplaires. On aura donc plus de Serval que de Griffon dans les armées. C'est pour cela que le Serval est loin d'être cet à côté "léger" au VBMR du départ devenu Griffon, il est même devenu plus important.
  12. Je n'ai pas tout suivi de la conversation, mais le Griffon aura son pilote et son RT en permanence à l'avant. Le CDG est bien derrière le pilote, je ne comprend pas votre histoire de circuler entre la caisse avant et l'arrière. Le CDG suit le même chemin que son groupe, il entre en premier, il sort en dernier et il ne va pas galérer pour accéder à son siège. Le couloir du VAB est une toute autre pratique et honnêtement impossible à franchir tout équipé. C'était bien pour un soldat d'1m65 et 60kg avec un brelage et un casque. Celui qui trouvera des avantages au VAB par rapport au Griffon, il pousse loin ou alors il connait mal le Griffon, voir le VAB en usage opérationnel aujourd'hui. Le CDG dans le Griffon ne sera pas opérateur de l'armement. On donne au CDG un oeil sur la situation environnante, que ce soit avec le système Antarès (les deux grands écrans blancs), son hublot à gauche ou sa dalle d'informations (carte, position etc, c'est à dire la NEB), mais aussi le SLATE (ou sa nouvelle dénomination). On retrouve la même chose à l'avant, l'un comme l'autre peuvent analyser et communiquer sur ce qu'ils voient. A l'avant il y a en plus l'écran servant à l'utilisation de la tourelle. Le pilote dispose aussi d'un écran, caméra arrière afin qu'il voit ce qu'il se passe derrière son véhicule, utile pour la manoeuvre mais aussi l'embarquement/débarquement des combattants. Et pour ceux qui se disent que l'équipage à l'avant est "bloqué" que s'ils seraient pris sous le feu direct (dans ce cas il est préférable de rester à l'intérieur!) qu'il lui est impossible de manoeuvrer, ben il est plus simple de passer sur la plateforme centrale que de passer par le couloir d'un VAB. Si l'équipage devrait abandonner son véhicule ainsi, c'est que le véhicule est perdu et le matériel "sensible" (qui est tout de même assez robuste), ben ce sera le dernier des soucis. L'équipage du Griffon n'est pas sensé débarquer, de la même façon qu'un pilote ou un tireur sur VBCI, ce n'est que lorsque le véhicule est inapte que ça en sortira.
  13. On peut critiquer cette manière de faire, mais sachons retenir certaines choses. Les otages sont et reste une monnaie d'échange et de chantage peu importe le camp, peu importe le conflit, même contre le terrorisme. Un prisonnier n'est pas un ennemi, il est un outil permettant d'obtenir des choses, que ce soit des informations (quoi la torture?), des concessions de ceux d'en face ou encore comme là, un échange de prisonniers. Le prisonnier n'est pas qu'un ennemi dont on ne sait pas quoi en faire, il n'est pas juste un boulet qu'on traine et qu'il serait bon de se débarrasser pour avoir un problème de moins à gérer. Certains ici ou ailleurs se cachent à peine pour dire qu'il serait bon de ne pas faire de prisonniers, pourtant ne négligeons pas notre image. L'objectif d'un combat militaire est de neutraliser la force combattive adverse, par la mort, la blessure, la retraite, la désertion ou la reddition. Ce combat militaire commence et se terminera toujours, d'une façon ou d'une autre par une diplomatie. Dans l'art de la guerre, il est dit qu'il vaut mieux traiter les hommes que vous faîtes prisonniers qu'ils ne le seraient dans leur propre camp. Ce n'est pas une connerie, car dans la guerre, on oublie souvent l'aspect psychologique et moral. Pousser ceux d'en face à s'interroger sur le combat qu'ils mènent a son intérêt, nous dédiaboliser également. Lorsque nous faisons des prisonniers, lorsque nous acceptons les redditions qu'on se conforme à des règles et des lois de la guerre (convention de Genève) ce n'est pas pour rien. En retour nous exigeons la même chose pour nous. Un homme qui refuse le combat car il sait qu'il peut avoir la vie sauve est préférable à un homme qui sait qu'il n'a aucune chance de se rendre et qui par conséquence se battra jusqu'à la mort, donc infligera des pertes à nos hommes. Si vous multipliez cet homme par des milliers, vous vous retrouverez face à des obstinés qui seront bien plus problématique, rendant la victoire difficile et douloureuse. Il est donc toujours préférable dans la guerre de pousser l'ennemi à se rendre qu'à combattre, ce n'est pas par ce qu'on considère les terroristes comme "différents" qu'ils le sont réellement. Leur fanatisme religieux n'est pas différent d'un autre fanatisme, qu'il soit ethnique, nationaliste ou autres. Les types d'en face restent des hommes comme les autres et vouloir les considérer comme différent dans le combat est une erreur. Un type qui va se sacrifier pour la cause qu'il défend n'est pas nouveau, le terme "kamikaze" n'est pas un terme islamique et si chez nous des militaires iraient donner en toute connaissance de cause leurs vies pour porter atteinte à un ennemi, ils seraient des héros. Derrière chaque résistant français se cachait un terroriste pour les nazis. Le terrorisme islamique n'est pas un combat à part, il n'a rien de différent d'un autre combat non étatique et les hommes qui portent les armes ne sont pas différents d'autres hommes. Il y a comme souvent une idéologie à combattre et le problème c'est que cette idéologie est internationale et accessible à tous. Il y a d'un côté des manipulateurs, de l'autre des manipulés. Les uns diront aux autres de donner leur vie sans jamais montrer l'exemple. Ceux à qui on demandera de combattre sont souvent volontaire pour donner des coups, mais pas pour en recevoir, la propagande s'activera pour leur donner la confiance d'avancer et de lutter. Comme bien souvent, cette phase préparatoire est exaltante pour le jeune engagé et ce n'est que dans le combat que peut naitre ses doutes et la désillusion. Quand vous perdez vos copains, que vos victoires deviennent symboliques sans que ça ne change quoi que ce soit, votre combattivité et votre envie disparait. La part de jusqu'au boutiste n'est pas grande, mais elle est perceptible pour ceux qui y font face. Chez ceux qu'on affronte, nous n'observons pas du tout le fanatisme ultime qu'on imagine, de ces gens qui veulent mourir, sans peur et j'en passe. Ils se planquent, ils fuient, ils se rendent car ils tiennent à la vie. Les candidats aux actions kamikazes ne sont pas légions et ils sont des ressources précieuses aux manipulateurs qui organiseront les attentats et autres attaques symboliques utiles à la propagande ou à l'esprit de vengeance d'organisations qui se prennent des coups en permanence sans être réellement capables de répondre sur le terrain. Ceux d'en face sont pour beaucoup des recrutés pour l'argent et avec un niveau de résilience flirtant le zéro. Préférant jeter l'arme qu'ils ont dans leurs mains pour se planquer, fuir plutôt que combattre, se rendre plutôt que mourir, ce sont eux que nous capturons et ce sont eux qu'on libère. Ce ne sont pas les manipulateurs, ni des kamikazes, des poseurs de bombes. Dans les combats que nous menons, nous sommes dominants. On inflige beaucoup de pertes qui créer de l'attrition. Mais cette attrition n'est pas uniquement un décompte des morts, c'est aussi celle de déserteurs ou d'autres qui refusent de se faire embrigader par ces groupes. Ces 200 prisonniers libérés, qui n'ont pas voulu mourir hier, ce n'est pas certain que leur premier geste sera d'aller rejoindre leur groupe. C'est une deuxième chance qui s'offre à eux et beaucoup prendront leurs distances. Certains y retourneront, mais ils resteront suspicieux et difficile à être utiliser, car ils seront connus et possiblement surveillés. Le retour de prisonniers dans un conflit ou ils sont acculés et ou nous continuons à dominer le combat, ou nous avons des moyens de renseignement et de surveillance, n'est pas facile. De toute façon, nos actions militaires en parallèle continuent d'infliger des pertes sèches (morts) à ces groupes et ceux qui ont été relâchés sans avoir saisis leur 2e chance, risquent simplement de patienter une mort qui arrivera tôt ou tard. La présence d'otages français, européens ou encore malien (comme un leader d'une opposition) dans le camp adverse est problématique. Il ne faut pas croire, la recherche de ces otages consomme des moyens en permanence, s'en débarrasser est un problème de moins à gérer. Car pensez bien qu'on ne va pas prendre le risque de lâcher une bombe et d'être responsable de la mort d'otages. Dans un Mali en crise politique (coup d'état), le retour d'un leader d'opposition est aussi une bonne chose. La valeur des otages libérés est bien plus grande que celle des prisonniers que nous avons libérés et cette affaire montre aussi qu'en face, ils respectent un accord. Désormais, en face, ils ont perdus des outils de propagande, de pressions, de négociations. Chez nous on s'enlève le problème "otage" du pied et on pourra se concentrer encore plus sur l'attrition militaire qui joue déjà largement à notre faveur.
  14. Il est indéniable que pour l'utilisateur (équipage comme combattant) ce véhicule est très bien, là dessus on est tous d'accord (enfin je pense) Moi j'attends surtout le retour MCO, car je suis plutôt tourné vers la maintenance. Il se veut par sa conception, simplifiée pour la maintenance, que ce soit l'accessibilité ou la maintenance préventive. Comme pour le VBCI, la réalisation d'infrastructures modernes et adaptées entrent aussi en jeu pour faciliter l'entretien. Comme tous les véhicules récents et nouveaux, il aura ses problèmes de jeunesses. La tourelle c'est pareil. Je pense personnellement que jusqu'à 2024-2025, on va avoir pas mal de modifications à réaliser dessus, que ce soit pour des défauts, des malfaçons et autres. Ensuite l'usage opérationnel qui arrive rapidement permettra d'en sortir le max de défauts et de changements utiles aux soldats dans leur quotidien.
  15. La complexité pour l'Azerbaïdjan est la ligne défensive sur laquelle les arméniens ont mis l'essentiel de leur effort et de leur stratégie. S'ils percent cette ligne, il y a de fortes chances qu'ils avancent dans un ventre mou et un dispositif militaire arménien totalement perturbé. Un peu comme le contournement de la ligne Maginot, ce n'était pas dans les plans, dans l'organisation et la répartition des troupes. Certes il n'y a pas la blitzkrieg à l'œuvre mais une fois que l'Azerbaïdjan a percé cette ligne, ça peut sans doute s'accélérer, peu importe la largeur de la brèche, la tactique militaire s'imposera et une armée contournée, encerclée, risquant d'être prise en étau ne tiendra pas. Les syriens chair à canon sont un excellent élément pour les agresseurs et leurs possibilités d'actions
  16. Les drones turcs sont essentiellement des drones guidés dans les 300km et ne sont donc pas une menace pour nos intérêts et notre territoire. Ces drones ne sont pas non plus des armes de folies, n'en faisons pas de super bombardiers, ils emportent généralement 2 missiles légers, voir très légers. Les turcs n'ont pas des centaines de drones d'attaques, encore moins ceux à longue portée qui doivent se compter sur les doigts de la main. La question n'est pas une frappe préventive, mais celle d'une frappe corrective. En soit, sans oublier que nous sommes une puissance nucléaire qu'on ne va pas attaquer à la légère, si les turcs utiliseraient leurs drones contre nous, ils pourraient très bien marquer un point sous l'effet de surprise d'une attaque, mais très clairement notre réponse se fera effectivement par une attaque sur les installations et ces drones ou alors estimez vous qu'on se laissera faire? Dans un conflit imaginaire avec la Turquie vous pensez que ce sont eux qui vont venir faire la guerre sur notre territoire ou nous qui irons faire la guerre chez eux? L'arme nucléaire offre, ne l'oublions pas, un réel pouvoir dissuasif et sanctuarisant notre territoire. De fait, nos forces conventionnelles s'accentuent vers le glaive et non le bouclier. On a vite fait d'interrompre un ennemi se laissant un peu trop emporter militairement contre nous, oui l'arme nucléaire peut être utilisé. Bien entendu ce n'est pas la première chose qu'on va sortir, qu'on passera par la menace, par la démonstration, par l'avertissement (bombe ASMP-A) larguée dans une zone sans population. Ce que je veux dire c'est qu'on ne va pas subir de lourdes pertes dans la durée, qu'aucun ennemi ne va défaire petit à petit toute notre armée. La perte est anecdotique pour une puissance nucléaire, le temps de la guerre joue pour elle. Le seul moyen d'infliger des défaites militaires à des pays nucléaires, c'est indirectement, lorsque ces pays interviennent en dehors de leur frontière ou qu'un pays en est une victime. Mais personne ne va envahir la France, la Russie ou la Chine, ni n'ira leur infliger de lourdes pertes militaires, ça se calme très vite et l'arme nucléaire refait tomber la température à ceux qui l'ont oubliés et pensent qu'il n'y a que le nombre de canons ou de drones qui comptent.
  17. Oui il y a possibilité de l'utiliser manuellement, mais ce n'est pas aisé, encore plus compliqué que le TOP du VAB. Bref ce n'est pas et ne sera pas un usage normal ou courant, ça reste automatisé. Le tireur a ensuite possibilité de réaliser des tâches sur le tourelleau, en cas de blocage ou de réapprovisionnement de l'arme. Faut savoir aussi que le 3eRIMA a la "chance" d'obtenir les premiers modèles qui ont des défauts de jeunesses. C'est le régiment "test" qui doit se taper tous les problèmes et les faire remonter, idem pour leur déploiement au Mali, on est encore sur une phase de test opérationnel. Les premières tourelles peuvent être limitées ou contraintes à certaines choses et dans l'optique de la simulation, pas impossible que le tireur est contraint d'être en dehors. Le Griffon connaitra bien 2 ans de finitions et de rectifications (petites ou grandes) malgré les livraisons.
  18. Les drones armés ne sont pas de petits drones, ils ont aussi besoin d'infrastructures. Ils sont par conséquent largement dépendant d'une piste de décollage. Ce qu'on peut voir face aux arméniens ou face à l'armée d'Haftar en Libye, ne se passera pas de le même façon avec nous. Leurs vulnérabilités et leurs défauts permettant d'utiliser ces drones ne s'appliquent pas à tous les pays du monde. Il ne faut pas uniquement se considérer dans une posture défensive, d'une armée impuissante qui subirait une guerre du drone. Nous sommes un pays qui avons de bons moyens de renseignements, de pénétration à longue distance ainsi que de munitions à fort potentiel. Nous, on attaquerait très rapidement, avant l'engagement de troupes au sol, les différents aéroports militaires par des missiles, via des raids aériens, on remonterait aussi assez facilement les drones évoluant depuis des pistes secondaires, nos satellites permettant derrière d'observer et identifier des cibles. Il faut prendre en compte cet aspect là, nous avons une armée qui a un glaive, qui cherche justement à donner des coups afin de ne pas en recevoir. On cherche trop à se comparer et se mettre dans des situations que d'autres subissent, dans des positions ou l'on cherche et ou on mise seulement sur un bouclier. Face à ces drones là, notre arme première ne sera pas les défenses sol-air, ce sera des mesures offensives contre les structures (pistes, abris etc...) qui vont les mettre en œuvre. La défense sol-air est secondaire, pour traiter les ratés et les oubliés des mesures offensives. Ce n'est pas pour rien que dans l'ensemble, nous ne mettons pas de gros moyens antiaériens au sol, car ce n'est pas là-dessus qu'on mise pour notre défense aérienne. Dans notre doctrine il n'est pas concevable d'engager des hommes sans obtenir la domination aérienne. Même si derrière cette domination peut être contrainte par des défenses sol-air adverses, nous avons des munitions qui se tirent à plusieurs dizaines de km, ce qui met à l'abri de l'essentiel des défenses sol-air qu'on rencontre. Les plus gros sont dans la ligne de mire de frappes offensives préliminaires. Gardons bien en tête que nous avons aussi un glaive et qu'il ne faut pas naïvement se regarder sous un spectre unique du bouclier. On l'a vu en Libye, avec 2 ou 3 raids sur l'aéroport de Misrata et les turcs ont vite perdu leur potentiel drones, bien plus que la destruction de certains vecteurs par des armes sol-air. Les arméniens chercheront la même chose avec leurs missiles, mais c'est limité. Pour nous le plus grand danger, ce sont plutôt les petits drones suicide qui peuvent se tirer de nimporte où. Ce sont eux qu'on doit "viser" pour notre bouclier, pas les gros drones qu'on mettra vite HS par des actions offensives.
  19. Il ne faut pas non plus exagérer la quantité de drones. Il n'y pas une saturation de drones dans les airs. Les vidéos de frappes sont sans doute toutes diffusées et vu la militarisation de la ligne de front, chaque sortie doit engendrer un tir. Mis bout à bout, on en est à quelques dizaines de frappes. Une dizaine de drones armés, voir moins est suffisant pour ce qu'on observe. Ces frappes peuvent impressionner car elles ne sont pas soumises à une censure, elles sont même des armes de propagande. Chez nous, on ne montre pas de frappes ou l'on voit des personnes mourir, sauf images volées. Mais n'en doutons pas, on en aurait aussi pas mal à diffuser. Le truc c'est qu'on pourrait avoir le sentiment d'une meilleure efficacité sur ces drones là, qu'on en découvre l'intérêt et son pouvoir alors que non, c'est déjà connu depuis des années. Ce qui change surtout, c'est la diffusion des vidéos, ça choquera certains, ça va s'interroger chez d'autres, mais rien de nouveau dans le fond. Les images en IR donnent aussi un visuel plus important des explosions. Ce qui devient dangereux et intéressant à débattre sur ces drones, c'est leur généralisation, y compris dans de "petits" pays, une aviation low cost qui offre de la précision. Mais il n'y a pas des nuées de drones armés, les turcs misent beaucoup dessus, mais ils n'en utilisent pas des masses, c'est surtout qu'en face ils n'arrivent pas à les descendre. Les pertes de drones sont anecdotiques surtout quand on a aussi des drones non armés et plus basiques qui volent à côté et qui figurent dans ceux qui sont détruits. Il suffit de très peu de drones pour réaliser les frappes qu'on observe, du moment qu'ils retournent à la base avant de redécoller. Il ne faut pas se leurrer, l'attrition des drones armés existe et n'est pas sans fin. En Libye, les turcs ne le disent sans doute pas, mais ils ont connus des pertes qui ont remis en question leurs opérations et leur confiance avant d'être pleinement stoppée par les initiatives égyptiennes. Aujourd'hui ils récupèrent leurs mercenaires syriens envoyés en Libye pour les remettre en Azerbaïdjan, preuve d'un certain abandon turc. Actuellement en Arménie, du moment que ces drones font leur travail tranquillement, les arméniens subiront des pertes qui risquent de leur faire perdre la guerre. Ils perdent beaucoup de matériels importants et ont des positions défensives non adaptés à des frappes de précisions aériennes. Le destruction de quelques drones n'est pas du même effet et de la même importance, tant que ça reste marginal. Le camp azerbaïdjanai et turc peuvent jouer le temps et minimiser les pertes terrestres (comme en début d'opérations) en affaiblissant l'adversaire par cette tactique aérienne. Les mercenaires syriens donnant un pouvoir à supporter des pertes en les plaçant en tête de la ligne de colonne, bon pour l'opinion publique. En toute franchise, les arméniens sont vraiment mal barrés s'ils ne reçoivent pas un soutien leur permettant de se débarrasser des drones et de sortir les mercenaires syriens du camp d'en face afin d'enterrer des azerbaïdjanais et de créer une lassitude de la guerre dans leur opinion publique.
  20. L'Arménie est un pays qu'on peut qualifier d'utile pour faire chier et bloquer d'autres puissances, que ce soit la Turquie ou l'Iran. C'est un verrou, principalement pour les russes, car le Caucase est depuis longtemps un terrain d'influence entre les 3 pays que j'ai cité. Pour nous français, nous n'y avons aucun intérêt direct, nous n'avons rien à y gagner. Par contre dans une politique où l'on cherche une nouvelle fois à limiter l'influence turque, voir à la mettre en échec dans ses ambitions, on va appuyer le camp Arménien. Mais le fait que la Russie soit présente en Arménie, que nous sommes aussi dans une lutte contre l'influence russe, on se retrouve dans une situation intéressante pour du chantage avec les russes ou comme spectateur d'une lutte d'influence ou l'on se moque du vainqueur car on se satisfait de la défaite du perdant. Mais en ce moment, au vue des tensions avec les turcs, je pense tout de même qu'on va préférer jouer à préférer l'influence russe à celle de la Turquie, mais ce n'est pas nous qui devons agir, c'est le rôle des russes, on reste un soutien diplomatique, rien de plus.
  21. Le problème du brouillage c'est que ça finira par perturber vos propres réseaux et équipements. Le brouillage d'ondes n'est pas sélectif. Vouloir brouiller revient aussi à accepter de renoncer à certaines choses. La destruction des gros drones (ceux qui sont armés) par des missiles devrait être suffisant dans un tel conflit. Il n'y en a pas des centaines de ce genre là, l'attrition est assez proche de celle des aéronefs plus conventionnels. Le problème de ces drones, ce sont que les vieux et les gros systèmes antiaériens ne sont pas conçus pour être pleinement efficace contre des cibles de cette taille. La détection voir l'interception n'est pas optimisée. Les arméniens peuvent très bien avoir des S300 par exemple, qui peuvent sembler dissuasif, mais contre un de ces drones, il est vulnérable. En tout cas on constate une nouvelle fois que le drone est un bien plus grand danger pour un char que d'autres chars. De même que le missile antichars. On doit bien le saisir, la force militaire ne se fait pas en une comparaison du nombre de chars et j'en passe, il y a des choses qui créer des différences tant dans l'attaque que dans la défense et c'est sur cela que l'on ne doit pas se louper. Les turcs, qu'on peut ne pas aimer, montre (sans l'inventer) que les drones permettent aussi une hybridation de la guerre, pas plus pas moins que les russes avec Wagner. Cela permet de s'impliquer sans risques aux côtés des azerbaïdjanais, idem pour les mercenaires syriens, les turcs jouent eux aussi sur la guerre par procuration, mais il ne faut pas s'en énerver, cela fait des années que certaines personnes souhaitent un monde multipolaire, un tel monde implique l'émergence de puissances régionales et de conflits de voisinage. Erdogan surfe sur un nationalisme et une idéologie multipolaire ou son pays se doit d'être une puissance régionale, dominatrice et d'influence, sur les traces de l'empire ottoman.
  22. On voit de nouveau que le missile antichar est un élément fondamental face aux blindés, bien plus qu'autre chose. Le drone est lui aussi bien présent de l'autre côté pour frapper les positions adverses, pratique qui caractérise à mes yeux un modus operandi turc. Les turcs qui misent beaucoup sur cette action drones, tant officiellement que dans le carré pro-turcs sur internet qui vont à surjouer psychologiquement l'impact et le pouvoir de ces drones. La présence d'armement sol-air en Arménie provoque tout de même des pertes embêtantes à cette stratégie. Les russes bien que présent en Arménie, ont une position complexe et isolée pour soutenir une politique militaire. Aucunes frontières directes, impossibilité d'assurer un soutien logistique aérien facile quand il n'est pas bloqué, une Turquie impliquée qu'elle cherche à ménager. Sauf à intervenir directement en Azerbaïdjan avec ses risques multiples, pas seulement vis à vis des turcs, c'est compliqué. L' Arménie est isolée face à une offensive qui pourrait rapidement voir venir les turcs sur un second front. Les américains sont hors-jeu en raison de la présidentielle, il n'y a que Moscou qui peut inverser une tendance, mais ils ont peut-être plus à perdre en intervenant qu'en restant sur un rôle secondaire, l'enjeu restant une partie du territoire aux mains des arméniens, ce n'est pas une invasion sur tout le pays.
  23. Les arméniens sont en position défensive, les azeris doivent s'exposer devant un dispositif qui a été entretenu depuis de nombreuses années. Mais une fois cette ligne percée, ce sera compliqué pour les arméniens, surtout avec le risque de voir les turcs ouvrir un second front.
  24. Jésus

    Luftwaffe

    Le problème des Allemands qui peut parfois aussi s'observer chez nous, c'est avant tout une haute exigence demandée aux matériels. On veut que ce soit parfait et conforme à des spécifications, des visites et autres. Une lourdeur qui ne prend pas en compte le besoin premier des équipements, c'est à dire d'être utile à des opérations militaires. Il suffit derrière qu'il y ait une mauvaise organisation, un manque de personnels pour la maintenance, une gestion des pièces de rechanges sans réserves et vous rendez inaptes très vite le matériel avec un effet boule de neige à mesure que s'accumule les problèmes. Faut pas croire que leurs avions ou leurs blindés sont forcément cassés et totalement inopérants, non, ils sont mis inaptes car ils n'ont pas réalisé leur visite périodique ou autres. Dans d'autres pays on ne se fait pas trop chier avec ça, on afficherait un taux de disponibilité de 75% alors que le même parc serait aux yeux des Allemands, disponible à 25%. Attention donc à ne pas trop considérer les chiffres de la disponibilité comme une invariable qui peut se comparer entre tous les pays. Comme chez nous, un avion est déclaré comme disponible quand il peut prendre les airs en moins de 6h, dans un autre pays cela pourrait être 48h. Chez nous on mettra inapte un véhicule ayant un clignotant HS, ailleurs si ça roule c'est disponible. Donc de facto on peut identifier diverses disponibilités et plus les exigences sont fortes, que ce soit pour se conformer à évoluer dans le traffic civil, pour suivre les recommandations des industriels pour changer des pièces etc. Si vous avez un pays ou on se fout de tout cela, ben forcément la disponibilité sera toujours très haute mais les matériels risquent aussi de subir des pannes et attritions importantes en cas d'engagement militaire. Par contre si vous avez un pays comme l'Allemagne, très à cheval sur l'état du matériel, ben c'est l'inverse. Il y a aussi d'autres facteurs qui jouent.
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