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Jésus

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Tout ce qui a été posté par Jésus

  1. On aime bien en France se culpabiliser de tout en se prenant un peu parfois le centre de tout. Mais il faut reconnaitre parfois, que dans le marché de l'armement, la victoire des autres ne veut pas dire que c'est de "notre faute". Ces histoires de droits de l'homme, il n'y a qu'ici qu'on en parle et il n'y a qu'ici que les opposants politiques au gouvernement l'utilise pour culpabiliser Macron d'un "échec". En Egypte on n'en parle pas, c'est un blabla qui n'intéresse en réalité que le système sociopolitique français et on pense à tort que cela a la même importanc,e le même écho ailleurs, on pense maladroitement qu'on créer des crises diplomatiques avec les autres pays alors que ces messages sont destinés avant tout à rassurer un courant idéaliste (sur les droits de l'homme) chez nous et non à imposer ou faire une leçon de morale aux autres. Il ne faut pas croire, dans les coulisses de la diplomatie, il se passe la réalité et non l'apparat, les autres états connaissent parfaitement ce besoin de nos autorités de devoir calmer une opposition à certaines relations diplomatiques et ils font avec. Dans le cas présent, avant de chercher à vouloir taper sur Macron avec des arrières pensées d'opposant politique, regardons bien ce que propose l'Italie.Elle ne cherche pas à vendre 2 nouveaux navires qu'elle fera construire chez elle, mais de vendre à perte deux de ses propres FREMM, déjà en construction afin de faire des économies sur son format. Il est totalement naturel que cette offre est plus qu'intéressante et qu'on est loin d'un choix italien face à un choix français, car nous ne pouvons pas proposer cela. Les égyptiens recevraient rapidement deux FREMM avec un prix cassé. Rappelons également que nous avons également pût vendre le Rafale, mais aussi une FREMM en jouant sur une livraison rapide via le prélèvement d'appareils prévus pour notre armée (calendrier de livraison). Pour les BPC c'était un peu pareil, l'immédiateté de la livraison intéressait l'Egypte et c'est ce qu'ils recherchent en ce moment, un réarmement rapide.
  2. Pourquoi? Désormais toutes les opérations sont arrêtées et on va rentrer à la maison? Il est interdit de recommencer demain? Ce sont les petits ruisseaux qui font les grands fleuves
  3. Cette décision a été réfléchie depuis quelques mois. Moi personnellement cela fait 2 mois que je sais que le renforcement était prévu avec toujours l'idée du GTIA en plus venant grandement de cote d'ivoire. Tout cela se confirme et ces 600 hommes sont un GTIA. Le mois de février est un mois de relève, pour l'efficacité d'une force qui se veut complémentaire, on ne pouvait pas voir et avoir des fractionnements de relèves, sinon vous ne pouvez pas avoir un effet de masse durable. Je sais c'est complexe, mais les forces doivent être calculées en fonction des besoins opérationnels, il n'y a pas que l'effectif présent à l'instant T qui compte. Il faut savoir aussi qu'avant ces renforts, il y a eût des manoeuvres internes qui a déplacé des troupes pour les concentrer autour des 3 frontières. Un mandat voir deux qui ont été préparatoires à ce qui va s'ouvrir dans les semaines à venir. Descendre les forces de Kidal et autres sur des positions comme Menaka, voir plus récemment le 2e REP de côte d'ivoire que certains présentent comme faisant parti du renfort ne sont en réalité que des forces préparant le mandat à venir. La saison des pluies c'est vers début juillet que ça commence vraiment et ce n'est pas non plus le déluge tous les jours. Il y a bien 1,5 mandat qui feront sans les inconvénients d'un terrain partiellement humide. La saison des pluies durera 2 ou 3 mois, mais cela ne signifie pas qu'il va pleuvoir durant ce tout ce temps. Ce qui est désavantageux pour nous le sera aussi pour ceux d'en face, sauf que n'oublions pas que nous avons les moyens aériens que l'ennemi n'a pas et quoi qu'on en pense, l'ennemi cherchera à fuir nos unités au sol et c'est par les airs qu'ils seront traqués, neutralisés dans la plupart des cas. Ce renfort est théoriquement prévu pour préparer l'arrivée de Takuba. Il doit nettoyer le terrain des 3 frontières et tout se joue sur les 2 mandats à venir. Ce n'est pas sensé durer, Takuba + le g5 sahel reste la force autour de laquelle on compte contrôler la zone et on a pour ambition de retirer petit à petit nos troupes, même si cela ne sera pas un retrait général.
  4. Le problème numéro un de Félin, c'est que c'est un système inutile car venu trop tôt. Pour que félin soit pleinement efficace, il doit y avoir un environnement qui va avec et qui permet d'amener l'interconnexion à une large échelle. Les systèmes de communications, les véhicules, les logiciels, la NEB, tout cela devait venir en même temps, tout cela est nécessaire pour que l'idée conceptuel du Félin fonctionne. L'objectif finale et recherché c'est quoi? Que tout le monde puisse communiquer avec tout le monde, les hommes sur le terrain comme les véhicules, comme les aéronefs, un EM de proximité et même un à Paris. C'est que tout le monde puisse voir le flux vidéo d'un drone, la photo prise par un combattant, qu'un blindé puisse désigner une cible à un autre blindé, etc. C'est que tout le monde ait une carte numérisé de l'espace de bataille ou l'on peut visualiser l'ensemble des forces amies, du véhicule au simple combattant. Il ne faut donc pas dissocier certains programmes, car c'est un tout. Félin faisait partie d'un tout et il était le premier. On a voulu partir par le bas avant de remonter, sauf qu'en réalité il fallait commencer par le haut ou tout faire en même temps. On a donc vu venir des équipements inutiles, des fonctions inutiles, car ça manque de profondeur, il manque des briques. Qui plus est de nombreux équipements sont clairement trop encombrants et ont des obsolescences par rapport à ce qu'on peut faire aujourd'hui. Les réseaux câblés du gilet, les batteries amènent du poids qu'on semble ne pas avoir pris en compte pour un usage additionnel à un GPB et un sac. Toutes ces choses font du "concept" félin un échec, font passer ce programme comme un plan d'équipements standards ou l'on ne regarde même plus autre chose. On ne voit plus que les jumelles sur les armes, pour certains félin c'est ça, une jumelle encombrante et le reste? Mais ils ne connaissent pas trop, donc on ne sait pas, on sait qu'il y a des batteries, des câbles, mais le pourquoi du comment, ça c'est une autre histoire. Dans l'équipement du Félin, on se focalise un peu trop sur la jumelle qui est sur l'arme, mais on oublie un peu tout le reste. Le Félin reste divisé en 3 gros domaine, il y a l'observation, la communication et ce que j'appelle moi le "système" qui relie tout et qui doit permettre des communication de certaines infos via un ordinateur et qui relie l'ensemble avec des câbles et des batteries. Le gros échec du Félin, c'est ce dernier point, c'est cela qui reste au placard et c'est cela qui pousse à autonomiser le reste. Pour ce qui est des éléments de communications, ils sont bons et sont utilisés sans le système, idem pour l'essentiel des équipements d'observations, qui comportent les jumelles FIR/FIL, mais aussi les eotech, les jumelles à vision nocturne, les JIM LR/MR, il n'y a que l'optique pour la vision déportée qui reste aussi au placard, car il est de toute façon lié au chemin de câble du système. Derrière tout cela il y a aussi des équipements moins visibles à qui on ne pense pas forcément pour Félin, c'est le casque, le treillis, les chaussures, des valises de transport, des bâtiments, la revalorisation/félinisation du Famas... Mais n'en faisons pas non plus une calamité, Félin n'a pas coûté des dizaines de milliards, il n'a pas ruiné la France et si l'échec conceptuel et de certains éléments sont inutiles, tout ne l'est pas et tout ne doit pas être considéré comme un gâchis, car cela a tout de même grandement amené des moyens nouveaux et performant dans les unités avec lesquels il est permis de faire des choses qu'on ne faisait pas avant. Avoir une jumelle pour le tir de nuit pour un combattant 00, ben il n'y a pas beaucoup d'armées qui en ont. Alors oui, on peut toujours se dire que pour faire Sentinelle, ça ne sert à rien, que c'est trop gros, mais ça reste présent et c'est surtout une question d'habitude. Le Félin reste un élément évolutif et il évolue en optimisant ce qui existe et en remplaçant d'anciennes choses pour arriver à mettre en place enfin un bon "système" en place. Alors oui certaines choses seront bazardées alors qu'elles n'auront presque pas été utilisés, on peut regretter cela, s'en plaindre encore 20 ans en criant "au gaspillage", mais c'est ainsi, les équipements militaires sont coûteux (surtout avec notre regard de particuliers ou on pense que quelques milliers d'€ c'est "beaucoup"), beaucoup des équipements qu'on achète ne serviront jamais, on peut aussi dire que le Leclerc est un gaspillage, tout comme un grand nombre de munitions, c'est sans fin ce genre de débat. L'important est d'aller de l'avant et d'arriver à concevoir ce qu'il faut et nous sommes sans doute le pays actuellement le mieux placer pour y arriver (l'interconnexion global). Les américains ont eux une certaine avance dans le domaine aérien, avec le F-35 par exemple, l'interconnexion se met en place. Nous nous y dirigeons également et on risque bien d'être rapidement dans la même perspective. On aura l'interconnexion terrestre et aérienne, le maritime sera plus simple et il l'est même déjà en grande partie (le nombre d'unités limite la complexité), on cherche surtout une interconnexion entre navires et aéronefs/drones (y compris embarqués). Bref c'est un tout et cela fait partie de la supériorité technologique et militaire de demain, ce n'est pas juste un gadget, dans une quinzaine d'années on pourrait fortement avoir cela en place.
  5. Car ça fonctionne en réseau. Ce n'est pas un radar sur un lanceur, mais un (ou plus) radar pour plusieurs lanceurs et il est donc possible de créer une multitude de bulles dans ces 200km ou plus de 400km (pour le GM400 par exemple). Plus vous avez de radars, plus vous avez de lanceurs, plus vous construisez une défense complexe, encore faut-il que tout soit correctement interconnecté pour ne pas abattre n'importe quoi... Ensuite comme tout radar, vous avez une portée maximale qui est une zone de surveillance ou il est possible de ne pas voir certains aéronefs et ou la précision du signal est plus faible et une portée qu'on peut dire "d'engagement" qui est plus courte et qui "optimise" la réussite de l'interception. On peut toujours tirer un missile en zone de surveillance (s'il y a une batterie de déployée) mais il ne faut pas être surpris d'avoir un taux de réussite bien moindre.
  6. En 15 jours, au Mali, on a augmenté les forces terrestres d'environ 450 hommes. Un GTD3 (GTIA) rejoint les 2 autres, articulé autour des éléments installés auparavant en CI. Les renforts supplémentaires qui pourraient, qui vont arriver avec une grande certitude serviront à compléter pleinement ce 3e GTD et c'est même un 4e qui pourrait également pointer son nez. Ce 4e GTD para serait à dominante infanterie para avec une interconnexion entre des éléments héliportés et/ou parachutés. Des troupes qui seront donc amenées au sol depuis les airs pour faire un travail bloquant en surprenant l'adversaire. Avec les drones, les hélicos d'attaque et les avions, on a les moyens de protéger de l'infanterie sans blindage. Cela reste à confirmer dans les jours à venir, ces moyens essentiellement "humains" ne nécessitent pas une grande logistique, ni de moyens, ils sont aussi rapidement sortable de l'opération, ça colle donc bien dans l'esprit de l'effort coup de poing recherché pour les prochains mois et devant nettoyer la zone des trois frontières.
  7. Petit à petit se met en place le coup de balai qu'on prépare depuis plusieurs semaines/mois. Jusqu'alors notre action visait à se concentrer sur de nouvelles emprises, devant servir à ceinturer cette zone des trois frontières. Les renforts étaient prévus et ne sont pas sortis du chapeau de Macron lors du sommet de Pau, moi même je l'avais déjà indiqué il y a plus d'un mois, de la même façon que je mettais bien en parallèle le noël de Macron en Côte d'Ivoire avec ces premiers renforts. L'objectif était un 3e GTD en plus bien sûre d'englober les armées nationales. On a pour ambition de nettoyer la zone avant l'arrivée de la force Takuba, qui fera en liaison avec les forces locales, le contrôle du terrain, la phase sécurisation. Par contre ce qui semble "nouveau" avec ce plan, ce sont ces "renforts" supplémentaires non prévus qui semblent être une impulsion de nos autorités militaires sur la présidence assez ouverte à cela. Le besoin ouvertement affiché par le CEMA, ce sont des unités combattantes , c'est donc vers un GTIA supplémentaire que j'envisage ce renfort, toujours dans l'esprit Serval, car les opérations à venir ressembleront à ce modus operandi (grandes manoeuvres) plutôt qu'à ce qu'on fait depuis quelques temps (axé sur le reco et l'action des FS). En tout cas, on ne manque pas de ressources pour fournir un GTIA et l'augmentation depuis 2-3 ans du budget opex, faisant baisser le "surcoût" ne pousse plus trop à freiner des 4 fers en craignant l'ardoise budgétaire. Donc que ce soit la prise des moyens de CI qui ne coûteront pas beaucoup plus que là ou ils seraient restés ou les autres renforts à venir, ce n'est pas non plus une folie. Le fait qu'il semble que Macron ait donné 6 mois pour des résultats n'est pas un hasard, comme je le disais, on veut nettoyer au maximum avant d'installer Takuba et notre CEMA va demander ce qu'il faut pour parvenir aux objectifs, il saisit l'occasion, il a raison. Un BPC peut rapidement faire le plein de ce qu'il faut. Attendons mi-février...
  8. Jésus

    [EBRC/Jaguar]

    Toute l'erreur est ici, je l'avais dit déjà, ce n'est pas le prix du véhicule qui conditionne le volume à acheter, il faut s'enlever de la tête l'idée qu'un véhicule deux fois moins cher pousserait à "pouvoir" en avoir deux fois plus. Le volume de 300 Jaguar n'est pas un volume limité au prix du blindé, c'est le volume des blindés qui se trouvent des les régiments de cavalerie et des unités (donc les hommes) qui l'utilisent. Même si on disposerait de 200 engins dans un hangar pour attendre la 3e guerre mondiale et se croire "prêt" à supporter de l'attrition, ils ne servent à rien car nous n'avons pas les hommes qui vont avec. Si demain on décide d'augmenter le volume de la cavalerie pour avoir 500 engins, ben on augmentera le nombre de Jaguar (et d'unités), il n'y a pas de blocage financier pour le faire, les véhicules ne sont pas les choses les plus coûteuse en terme d'équipements, nous ne sommes pas une armée sans sous et ne nous mettons pas sans cesse dans une situation du passé ou l'on passait son temps à trouver des économies afin de pouvoir boucler des programmes, nous ne sommes plus dans cette réalité mais je constate que les vieilles habitudes persistent chez beaucoup dans les analyses. De plus, si nous investissons dans des programmes qui veulent nous donner une supériorité, ce n'est pas qu'on est con et qu'on veut payer des équipements coûteux, c'est aussi pour avoir moins de pertes, pour ne pas vouloir faire un combat ou l'on se vaut avec celui d'en face et ou justement l'issue de la guerre se joue à celui qui perd plus que l'autre
  9. Exactement, mettons nous d'accord, personnes n'a gagné la guerre, ce sont les allemands qui l'ont perdu. Mais sur le long terme, les gagnants de la 2e GM restent les américains, ils ne se sont peut-être pas sacrifiés à la place des russes pour sauver un territoire à des milliers de km de chez eux (qui l'aurait fait?) mais ils ont tirés le bénéfice de tout, l'arme nucléaire leur conférant une puissance en fin de partie qui a été déterminante. Le problème des russes reste leur non acceptation des décisions et des liens avant 1941. C'est vouloir également faire passer la Russie et les russes comme "volontaire" aux sacrifices pour libérer l'Europe du nazisme alors même qu'ils ont combattus les nazis uniquement parce que ces derniers les ont attaqués et je doute fortement de la volonté russe de "libérer" l'Europe en dehors de l'opportunisme de l'échec allemand. Quand quelques mois auparavant on vient se partager l'Europe avec Hitler, qu'on envahit les pays Baltes, la Finlande, la Moldavie (Bessarabie), le rôle de "libérateur" qu'ils avancent parfois, c'est un foutage de gueule. Aujourd'hui encore, les russes font passer certains pays de l'Est pour des "collabos" des nazis, ils font passer certains nationalistes pour des nazis et tout ce qui renie l'Histoire soviétique pour des nazis. Les russes se souvenant d'un passé ou les nazis avaient des sympathisants en Ukraine, en Estonie et ailleurs. Ils oublient juste de préciser que le contexte était le fruit de l'invasion soviétique (non assumée) qui comme toute invasion créer une résistance et qui comme toute armée étrangère combattant un occupant se voit accueillir en libérateur, du moins à l'instant T. Pour les ukrainiens c'était plutôt les famines et autres joyeusetés stalinienne qui ont poussés à cela. C'est donc ce passé qu'ils veulent oublier pour ne garder qu'une belle image d'une Russie qui a vaincue le nazisme et sauver par la même occasion l'Europe le principale problème. Ce n'est pas une question de combats et d'attrition au combat. Nul étonnant qu'aujourd'hui encore, on sent, on ressent à l'Est une défiance entre la Russie et ces pays "libérés", ce que raconte Moscou et ce que nombre de russes veulent se convaincre (par éducation), les pays de l'Est ne l'ont pas vécu de la même façon. Surprenant de voir en 2014 les russes agiter le spectre de la menace nazi, du péril génocidaire des populations russes pour faire accepter un aventurisme en Ukraine? C'est vraiment deux "visions" qui s'affrontent, une idéologie héritière d'un culte de la guerre patriotique chez les russes ainsi qu'une vision ou les anciens territoires conquis sont russes et ou dans ces territoires, désormais des états indépendants, on a une Histoire bien différente qui ne commence pas en 41 et qui n'oublient pas les purges et autres faits soviétiques. Du côté russe on regarde l'Otan comme l'armée allemande, qui a pour vocation de l'envahir, une réelle psychose invasive persiste, se cultive, ce spectre menaçant renforce une certaine union des peuples russes, profitable au pouvoir. Car même si on a parfois le sentiment que la Russie est un pays "normal", en réalité ça reste un pays qui ressemble à un empire, on l'appelle "fédération" aujourd'hui, mais le principe ne change pas, une tête (Moscou) qui tient des "sujets", une multitude de peuples, d'ethnies avec des différences culturelles. Les nouveau pays indépendants ne sont pas nés d'une "erreur" ou par hasard, ce n'est pas comme le découpage colonial de l'Afrique
  10. Oui effectivement. Là on entre dans un débat sans fin, la guerre c'est la gestion d'un bordel et d'imprévus, on peut toujours "imaginer que" pour tout, l'adaptation ne se prévoit pas, elle s'apprend. Je persiste à relativiser le commandement au niveau d'une section et je persiste à penser qu'une reprise en main peut se faire facilement par des chefs de groupes, même si la poursuite du "plan" initial est perturbé et remis en question. En soit non car ça correspond aux volumes humains d'une section, un groupe débarqué à 8. Il y a 3 véhicules pour les 3 groupes qui sont pleins. Derrière il reste deux autres engins, l'un pour le groupe appui, l'un pour le PC. Un SOA au CDS peut être dans le véhicule commandement comme il peut être dans le groupe appui si on veut éviter la décapitation du commandement. Mais on reste toujours dans un petit échelon de commandement qui n'a pas un gros intérêt tactique et stratégique dans un dispositif plus globale. On oublie aussi que l'on sait s'adapter dans les opérations, que renforcer une section par d'autres éléments n'est pas un interdit. Greffer un VAB san, greffer, une équipe du génie et j'en passe, ce sont des choses qui se font, on établit ainsi un SGTIA qui a un commandement plus étoffé, des véhicules en plus, donc vous trouverez toujours de la place aux imprévus que vous évoquez. Il ne faut pas trop s'obstiner à regarder cela comme une situation contraignante, aujourd'hui nous n'avons plus vraiment d'unités d'infanterie qui évoluent seules, sauf pour monter la garde, l'interarmes est une logique opérationnelle que nous appliquons, une section d'infanterie se complète, un SGTIA adapte les moyens qu'il a aux missions qu'on lui demande et bien des fois, dans le cas présent vous avez un grand nombre de places vacantes dans d'autres unités qui n'ont pas le volume humain de l'infanterie. Le pire étant la situation qu'on gérait avec le VAB, ou là on avait un "vrai" problème car le véhicule accueillait 6 places à l'arrière, ce qui pour un groupe de 7, puis 8 maintenant, ne permet pas de le faire entrer intégralement au point qu'il fallait en permanence récupérer des véhicules en plus ailleurs pour combler tout cela, sans compter qu'il fallait bien souvent même un véhicule à part pour transporter les sacs et autres qui ne rentraient pas dans les VAB. On ne peut pas dire qu'avec le VBMR on n'évolue pas positivement par rapport à ce qu'on gère depuis des années et qui semble ne pas faire de bruit alors qu'on en fait sur le Griffon. Je me dis comment donc peut-on pendant tant d'années ne pas s'inquiéter de la situation des limites de places dans le VAB (hormis le besoin de le changer) et qu'aujourd'hui on s'inquiète de ne pas avoir de plus optionnel sur le VBMR? Dernière chose, gardons aussi à l'esprit que le Griffon ne fait pas tout et que le cas de l'infanterie n'est pas le cas pour toutes les autres unités. L'infanterie en France c'est 20 régiments. 8 sont déjà sur VBCI. Il y a donc 12 régiments à passer sur Griffon et Serval (ne l'oublions pas lui aussi, il a lui par contre, 10 places arrières). Dans la 11e BP par exemple, 4 régiments auront chacun 2 compagnies sur Griffon et les 3 autres sur Serval. Il y a un mixage et il ne faut pas non plus trop en faire sur les limites du Griffon, car le Serval aura une grosse place dans l'infanterie, ce n'est pas juste VBCI + Griffon Je rajoute cela "Pour cela, ces quatres régiments d’infanterie [1er RCP, 2e REP, 3e et 8e RPIMa] disposeront de « deux compagnies sur Griffon [15 Griffon et 2 VBAE par UE], de trois compagnies sur VBMR-L [15 VBMR et 2 VBAE par UE] et d’une compagnie d’appui [1 Griffon EPC et 22 VBMR-L ou VBAE]."
  11. De mémoire, il y a 2 TP dans un groupe qui sont insérés dans le groupe de commandement qui peuvent être dispatché à l'envie dans d'autres groupes. Donc il y aura toujours à minima une place dans un groupe de combat et une autre dans un groupe appui. Après on reste tout de même dans un environnement assez "bas" (niveau section) ou la "décapitation" n'a pas un effet déstructurant dans une force, ce n'est pas l'état-major d'une armée avec ses généraux qui est visé, c'est un (jeune) officier ou vieux S-off de contact qui reste globalement un exécutant à qui on demande de se conforter au plan des supérieurs tout en sachant rendre compte. En toute honnêteté, même si le chef de section a son importance, il n'est pas un général d'armée, il est un échelon de commandement assez bas et une section qui perdrait son commandement direct peut rapidement être reprise, surtout si dans les chefs de groupes il y a autre chose que de jeunes sergent sortant d'école. On trouve facilement un remplaçant pour faire la transition, pour recevoir des ordres et les exécuter, ça reste une section, ce n'est ni une compagnie, ni un SGTIA, ni un GTIA, ni une brigade, la section reste exécutante d'un plan avec des moyens limités et il n'y a pas de dramaturgie à faire avec un risque de "décapitation" a ce niveau. Cela est d'autant plus vrai que l'importance d'un chef de section demain mais aussi déjà un peu aujourd'hui n'est pas le même que par le passé. Avant une section c'était un chef qui avait son importance car il était lié à son radio, c'était et ça reste encore le binôme qui vont ensemble. Mais avec les évolutions à venir, on a quand même une interconnexion de tous les véhicules, il y a des capacités de communications qui ne sont plus concentrées autour uniquement du chef de section. Même s'il y a des fréquences et des canaux propres à chacun. On se dirige tout de même vers une armée plus à même de continuer un combat sans chefs directs sur le terrain que l'inverse. La communication par satellites, l'infovalorisation, la numérisation de l'espace de bataille, la géolocalisation et toutes ces choses, ce sont des trucs qui permettent justement de détacher le commandement des opérations, de limiter la communication et l'interprétation de la communication entre un QG éloigné et un chef de section au contact par exemple. Aujourd'hui et encore plus demain, on veut connaitre la position de tous les amis, on veut un télémètre qui indique une position à l'artillerie ou l'aviation sans essayer de déterminer une zone sur une carte papier, on transmet un ordre de mouvement en envoyant une icône sur une carte numérique , on attend une conduite à tenir face à un obstacle en envoyant une photo etc... Le commandement, la communication, la coordination de nos armées demain ce sera cela
  12. L'Iran menace de se retirer du TNP, on a l'impression de revivre la bombe de la Corée du Nord. Qu'on défend ou non l'Iran, si on laisse faire, on peut s'assurer que quiconque sur terre voudra la bombe, peut l'avoir. Je ne suis pas du tout pour une politique hostile à l'Iran en tant que tel, par contre je suis totalement favorable à une action militaire contre un pays recherchant l'armé nucléaire, peut importe le pays. La Corée du Nord était une erreur, voir une surprise, avec l'Iran on le sait, on le voit venir et on doit bien rappeler qu'il ne faut pas reproduire cette erreur sinon le message qu'on laissera sera celle d'un TNP qui ne vaut rien, d'autant plus si vous avez des pays comme la Russie ou la Chine qui se disent que "ça passe" quand ce sont des pays "face" aux USA. L'ensemble de la communauté internationale doit agir pour éviter la prolifération nucléaire et je souhaite voir les 5 membres permanents du conseil de sécurité agir contre l'Iran la main dans la main. Une bombe iranienne ne restera pas un pays en plus, ce sera surtout une réaction en chaine qui poussera l'Arabie Saoudite, la Turquie, l'Egypte et peut-être d'autres via des prépositionnements d'armes nucléaires chez les alliés de ces pays. Alors même si certains défendent l'Iran au nom d'une idéologie anti-saoudienne/israélienne/américaine, il faut bien comprendre que si vous défendez un "droit" à l'Iran d'avoir la bombe nucléaire, vous défendez aussi une bombe saoudienne, turque etc...
  13. C'est surtout son incapacité à contrôler la communication en dehors de son pays qui l'agace. De toute façon la deuxième guerre mondiale made in Poutine c'est la Russie gagnante qui s'est sacrifiée pour nous sauver, les américains et tous les autres n'ont servis à rien et surtout la guerre commence en 1941, pas avant!
  14. Le combat urbain est et reste particulier. On cherche et on doit l'éviter mais la recherche de victoires rapides, de conquêtes à l'échelle d'un pays, pousse à s'engager dedans, sans oublier le rôle de pacification contre des insurrections. Pourtant ce problème n'est pas nouveau, les armes ont changés, les villes sont plus grandes et surtout plus peuplées, mais ça reste la même galère. Regardons le passé, nous avions généralement des villes "cités" qui se concentrait autour d'une place forte "refuge" (tel le château du seigneur local), si ce n'était des villes entières ceinturées de remparts. La situation était comme aujourd'hui, un rapport de force entre une position défensive avantageuse et complexe et une position offensive soumise à des contraintes et des objectifs. Comment se déroulait alors, naturellement, cela à tous les coins du monde, la conquête de ces places fortes? Généralement elles ne se prenaient pas d'assaut, elles tombaient à la suite de longs sièges. Si par le passé les zones à capturer étaient souvent réduites (une force militaire allait capturer une région ou une cité voisine et non un pays en quelques semaines/mois), l'aspect militaire était toujours un jeu d'échecs tactiques et stratégiques, très rarement un jeu ou l'on cherche à éliminer l'adversaire. C'est pour cela que le concept de combat urbain est perturbant, cela retire l'intelligence tactique et stratégique, cela met les forces au même niveau avec un avantage certain pour le défenseur. On cherche aujourd'hui à vouloir créer des tactiques et des pour combattre en ZUB, c'est bien, c'est nécessaire, c'est louable, mais ça ne doit pas être notre doctrine et notre stratégie globale. Je pense qu'on doit distinguer 3 cas de figures principales.: Le premier c'est lorsque nous sommes ceux qui tenons une ville et ou nous avons la population avec nous face à une agresseur. Dans ce cas il faut jouer la discrétion et laisser entrer l'ennemi pour le piquer par surprise et le piéger. On jouera de nos positions, de nos connaissances du terrain, de nos renseignements pour avoir le dessus et ne pas se retrouver dans une situation de siège (voir cas 3) -Le second c'est celui ou on vient libérer une ville d'un occupant étranger, dans ce cas là, on passe pour un libérateur et on se mettra forcément la population de notre côté et l'ennemi sera facilement délogeable avec une mine de renseignements humains, dans ces conditions on pourra passer à l'offensive. -Dans le deuxième cas c'est la prise d'une ville ennemie, avec des forces ennemies qui ont la population avec eux. Dans ce cas, pour moi, on doit éviter le combat sauf si on sait que l'ennemi combattant est faible. Sinon on doit effectuer un encerclement, créer un no man's land, construire des positions défensives et affaiblir globalement toute la ville. Organiser des évacuations massives des populations, exercer des pressions constantes (drones, frappes, incursions brèves) pour réduire les forces de l'ennemi (il vit de toute façon sur ses stocks, chaque balle qu'il tirera sera une balle en moins, jouons sur l'incapacité pour l'ennemi à combattre sur la durée). Ces sièges peuvent durer le temps qu'il faut. Au fur et à mesure, dans ces conflits offensifs, en particulier pour les villes, le contrôle du territoire doit être largement confié à des "locaux" qu'on recrutera massivement, qu'on armera légèrement. Ce sont des locaux qui doivent faire la police de quartier, qui doivent être au contact des habitants, nous on doit être le plus discret possible, on ne doit pas remplacer et s'imposer comme la force qui va tout faire, cela demande des quantités trop grandes de ressources militaires, cela pousse à amplifier notre rejet des populations. On doit contrôler la politique, les institutions et intégrer au maximum les locaux. Bien entendu, ce genre de conflit de "conquêtes" ne sont plus vraiment d'actualité pour nous, on reste bien plus dans le cas de l'assistance d'un autre pays et il est une folie que vouloir s'imposer "seul". On a souvent cette mauvaise habitude à vouloir croire que nous devons tout faire seul et que tout dépend que de nous alors que le facteur local est essentiel, il est même central, car une guerre n'est pas juste un coup de balai d'un jour, il y a le lendemain des combats, une pacification à mettre en place. C'est comme au Sahel actuellement, combien de fois on voit dans les commentaires en France une analyse de la situation ne tournant qu'autour de Barkhane? On ne voit que nous, c'est nous qui devons sécuriser avec 5000 hommes un territoire grand comme l'Europe, mais non, ce n'est pas notre mission que de sécuriser ces territoires, ce sont les missions des locaux, nous on est juste une aide pour combattre, tout ne dépends pas de nous et ce n'est pas parce que les locaux sont mauvais qu'il faut se dire qu'on doit faire le travail à leur place, énorme erreur. Donc pour résumer, il faut toujours bien prendre en compte le paramètre des locaux "alliés" comme "ennemis" dans notre stratégie en zone urbaine. Toujours chercher des alliés locaux capables de tenir les villes dans la durée, capables également de faire la guerre à notre place. Ce n'est pas nouveau, généralement tout le monde recherche cela, mais certains peuvent l'oublier et la réflexion stratégique se centre alors sur la recherche d'une capacité à pouvoir et devoir gérer seul tous les aspects d'un conflit et à omettre l'investissement et l'intérêt des forces locales. Dans le cas récent de Daesh en Irak, on voyait bien souvent des critiques qui disaient qu'on avait une mauvaise tactique, que ça ne change rien à la situation, qu'il faudrait envoyer une force occidentale de XXXX milliers d'hommes pour faire le coup de balai à la place des locaux. Ces gens qui disaient cela, sont ceux qui regardent les conflits avec une montre en main et qui au lendemain du conflit ne comprennent pas qu'il y ait encore des troubles qui persistent et se plaignent d'un enlisement, d'un conflit sans fin. Non peu importe que ça dure plus longtemps, que les locaux subissent plus de pertes que nous n'en subirions, au final Mossoul et autres ont été conquises, nous ne comptons presque pas de victimes dans nos rangs, on comptait les bombes et l'argent, mais l'objectif a été accomplit. On doit toujours rechercher à accomplir l'objectif en économisant au maximum nos moyens, même si ça prend plus de temps, car derrière plus on s'implique, plus on se rend indispensable et plus l'effort local sera bas.
  15. Jésus

    [EBRC/Jaguar]

    La plus grande erreur est déjà de continuer à penser et croire qu'il faut un char ou un autre blindé pour traiter la menace blindée ennemie alors qua la trame "missiles-roquettes" dans les mains de combattants fait beaucoup. Malheureusement dans l'analyse des puissances militaires, on continue toujours à compter le nombre de chars qu'on a par rapport au pays d'en face pour juger de qui est le plus fort, mais c'est une mauvaise façon de penser. Tout a fait, les exigences sont assez poussés en terme de contrôles pour atteindre la disponibilité souhaitée et surtout que l'on prend son temps à faire des visites périodiques qui rendent indisponibles le matériel, même si au final il n'a rien, ça fait baisser les chiffres. Aujourd'hui un VAB qui a un joint défaillant ne permettant pas une isolation contre le risque chimique, ben il sera indisponible à la projection, un exemple parmi d'autres. Bien entendu qu'en "mode" guerre, ce genre de choses, on s'en passera, on cherchera à accomplir la mission et on poussera les moyens, quitte à risquer des accidents ou des pannes.
  16. Un SGTIA? Vous évoquez quelles forces du 21e RIMA, celles qui vont aller en Côte d'ivoire ou d'autres? Actuellement un SGTIA dans un GTD dispose d'une section d'infanterie, je ne sais pas si le même modèle sera reproduit. En tout cas la cohérence serait carrément de recréer un GTD sur la base du GTIA de Côte d'Ivoire qui dispose aussi de Caesar et d'ERC90. En soit ces unités qui ne "servent pas" et qui sont dans le coin ont un intérêt à venir donner ce coup de pouce sur Barkhane, il faut savoir optimiser les moyens, donner des priorités. Le 21 est également prévu d'aller à Barkhane Est au même moment, présent pour faire la garde d'emprise.
  17. Bon comme je l'avais posté ici il y a 3 semaines, Macron vient de confirmer le renforcement français de Barkhane (qui devrait venir en partie de Côte d'Ivoire). Le centrage de la zone d'action est aussi publiquement dévoilé ainsi que la mise en commun de la force G5 (les armées locales en bref) et la force Barkhane, ce qui se traduit dans les faits par une prise en main tactique des forces locales par le commandement français (avant d'y voir aussi des européens s'y glisser). C'est vraiment cela qui va changer, on va passer d'un plan ou on voulait voir une force africaine (G5) agir en autonomie mais qui aura montrer ses incapacités à un rattachement de cette force à un QG français qui SAIT faire ce qu'il faut et saura utiliser ces ressources dans une stratégie plus globale. Ce n'est pas rien, car actuellement les africains manquent de sens tactique (en plus de moyens et d'un esprit combattif), ils campent littéralement sur leurs positions. J'avais expliqué que nous allons prochainement assister à une nouvelle "phase" de notre engagement, une phase ressemblant à ce qu'on faisait dans l'Adrar en 2013, on va foncer dans le dispositif ennemi et on va ratisser par de gros mouvements de troupes sur plusieurs axes on va prendre l'ennemi en tenailles. Voilà des semaines déjà qu'on se concentre. Aux légionnaires de briller...
  18. Jésus

    [EBRC/Jaguar]

    Sauf que ce n'est pas ainsi que ça marche. Nous ne nous limitons pas à 300 Jaguar (250 avant) en raison du prix, mais en raison d'un besoin en fonction des unités et du remplacement du 10 RC (voir la Sagaie). Ce n'est pas un engin deux fois moins cher qui aurait poussé à en acquérir deux fois plus, cela aurait été juste de l'argent pour "autre chose" (et les urgences ne manquent pas). Mais constatons qu'aujourd'hui nous ne sommes pas/plus comme dans le passé à chercher la petite économie et ce n'est pas le point bloquant pour faire plus, on donne depuis 2 ans et pour encore plusieurs années 1.7 milliards de plus à la défense, le coût moindre du Crab et de votre réflexion est presque négligeable dans cette réalité là. Il faut vouloir créer plus de masse aux armées qui permet d'avoir des unités dans lesquelles on peut envoyer plus de blindés, aucun problème pour acheter 200 Jaguar de plus, le prix du véhicule n'est pas un obstacle à une montée en puissance
  19. Il ne faut pas raisonner en terme de nombre car il est impossible à connaitre et il fluctue. C'est un contexte général ou l'activité terroriste est rentable et faisable et ou on cherche à la rendre complexe, compliquée et dangereuse pour que cette activité n'attire plus, n'en vaut plus la peine et ou seul un noyau dure d'idéalistes continueront a vouloir combattre. Mais ne nous leurrons pas non plus, ceux d'en face ne sont pas tous des fous de Dieu qui se battent pour instaurer un califat ou je ne sais quoi. Beaucoup des membres "exécutants" sont présents par opportunisme financier. Attirés par l'argent, par le pouvoir si ce n'est par peur dans un contexte d'absence d'autorités et de forces de sécurités (vaut mieux être avec les terroristes qu'être leurs victimes). Dans certains cas, le clivage ethnique favorise aussi le recrutement de personnels qui cherchent à se "venger" et les raids sur certains villages satisfont ces personnels en plus d'apporter les bénéfices du pillage. La région frontalière entre le Mali et le Niger est un nid de vipères, nous sommes en train de sanctuariser le secteur sans trop y intervenir (même si lorsque l'occasion se présente, on y va). Les multiples assauts contre les forces locales sont une conséquence de ces regroupements qui donnent aux GAT un volume de force important alors qu'avant, ils effectuaient plutôt des actions à l'échelle de 10-20 hommes. C'est regrettable, mais cette stratégie se heurte à des armées africaines incapables de tenir leurs postes.
  20. On parle souvent du Griffon comme successeur du VAB, mais dans les faits ce sera bien le Serval le plus "répandu" avec plus de 2000 exemplaires. Au départ tout tournait presque autour du VBMR "lourd" avec un à côté en VBMR "léger" qui devait compléter la gamme en particulier pour les unités légères (objectif: 2300 véhicules pour une armée qui devait encore se réduire). Mais constatons quand même que désormais on a plus qu'évoluer positivement. Le VAB qu'on utilisait à toutes les sauces n'a pas qu'un seul successeur, mais deux. Il n'y aura pas 2300 véhicules mais 3900 pour remplacer 2600 VAB en service. Il y aura le Serval "Scorpion" mais aussi le Serval du programme VLTP-P haut "appui Scorpion" et c'est ce dernier qui va équiper toutes les unités "parallèles, pas destiné à être trop au contact, en première ligne. On va forcément recréer des choses en plus, qui ont été supprimés ou qui seront nouvelles (comme le Griffon mortier). Des évolutions d'anciens véhicules non blindés sur des véhicules blindés Serval (comme pour les Mistral), mais aussi de certains VBL en Serval. Enfin ce qui m'intrigue toujours c'est de savoir ce qu'apportera le programme VLTP-P segment bas avec ses plus de 2000 exemplaires, lui aussi n'est pas négligeable en terme de volume et de "place" qu'il occupera dans nos opérations.
  21. La fin de Chammal donc. Au moins ça permettra à la France de sortir du guêpier qui s'annonce correctement, pour les américains j'ai comme un doute, il faudra attendre la réaction iranienne pour bien comprendre s'ils suivront et respecteront la souveraineté irakienne (qui est sous influence iranienne).
  22. Ce n'est pas juste une question de vision "occidental" ou d'incapacité propre à nous. La réalité du monde actuel c'est une surpopulation des zones à contrôler ainsi qu'une prolifération d'armes qui tend à rendre impossible ce qu'on faisait par le passé et qui permettait par exemple la colonisation. Aujourd'hui vous avez des villes de plusieurs millions d'habitants ou tout le monde communique avec tout le monde, ou celui qui n'accepte pas un occupant étranger a les moyens de résister et c'est sans compter les soutiens extérieurs. C'est finit l'époque ou l'on combattait l'armée ennemie, qu'elle était défaite, que les hommes de pouvoirs s'accordent sur un texte et ou la population accepte la nouvelle réalité. Désormais un état vaincu est un état qui n'existe plus, car il n'a plus le monopole des armes et le vainqueur ne l'aura pas non plus. La prolifération des armes c'est LE problème qui rend impossible l'occupation d'un pays sans que ça ne vire à de la résistance et à un pourrissement qui font partir à la poubelle les lauriers de la victoire. Même une autorité locale qui serait appuyée par l'occupant ne peut pas se faire aimer et peut très bien se faire combattre par une partie du peuple, participant à la fracture intérieure, à la création de camps qui s'affrontent dans une logique de la loi du plus fort, une guerre civile ou l'occupant ne fait pas grand chose, qu'il peut partir et que ça continue quand même. Vous pensez que les russes vont réussir à pacifier la Syrie? Ce sera pareil, la prolifération d'armes et la lutte intérieure n'amènera jamais la tranquillité qu'on espère, le maintien d'Assad n'est que le maintien d'un camp parmi d'autres à qui on donne l'avantage. Autre problème, c'est que l'opinion public des pays qui interviennent à l'étranger ne comprend pas bien l'intérêt de ces interventions. Elles sont susceptibles aux pertes (l'utilisation par l'ennemi d'images et d'internet entretient tout cela), sensibles aux coûts à la durée. Le peuple veut une guerre rapide, une guerre qui ne coûte presque rien et qui se fait sans pertes. Cette "vision" est totalement contraire à l'action militaire, croire que la guerre peut se faire ainsi, croire qu'on pacifie et transforme un pays en un claquement de doigt, c'est vivre dans le passé, c'est croire qu'une victoire militaire gagne la paix. Napoléon pouvait défaire des empires coalisés dans des batailles, mais il s'est cassé les dents dans la guerre d'Espagne avec un soulèvement d'armées non officielles, émanent du peuple et sans chefs avec qui signer un traité. En réalité il faut bien plus d'une génération pour réellement être capable de faire taire une résistance et imposer son ordre. Vous ne pourrez formater que les enfants, les adultes vous les achetez. Et encore tout peut basculer, 130 ans en Algérie n'a pas suffit. Aujourd'hui on est 2-3 ans dans un pays, qu'on cherche déjà des bilans, qu'on parle de "bourbiers", qu'on trouve choquant de devoir continuellement combattre une résistance. Les américains même pas 9 ans en Irak, pour des pertes humaines qui sont militairement "très faibles" (4000 morts, c'est rien, ça ne choque que l'opinion publique idéalisant la guerre zéro mort), ben oui, faut pas s'étonner qu'ils n'aient pas réussis à pacifier le pays. Dans toute l'Histoire militaire, même si on a toujours le raccourci des batailles et des conquêtes qui semblent se faire en peu de temps, toujours l'occupation qui s'en est suivi a été compliqué et parsemé de résistances. Les romains étaient perpétuellement en train de maintenir des forces considérables pour tenir leurs conquêtes, mâtant sans cesse toute rébellion, enrôlant de force, jouant de la terreur et à côté ils faisaient leurs belles cités pour ceux qui les acceptaient, ces cités modèles qu'on retient aujourd'hui, tout cela se faisant sur des centaines d'années, ce qui n'aura pas suffit pour éviter son effondrement. Avant de remettre en question nos "capacités" à pacifier, remettons nous déjà en question sur notre rapport à la guerre et à comprendre que la paix s'obtient sur le long terme. Pour en revenir à l'Iran, ce qui est cherché n'est pas la pacification de ce pays, car personnes ne va l'envahir, les iraniens seront entre eux. Ce qui est recherché c'est un Iran "inactif" qui ne cherche pas à influencer ses voisins, qui ne cherche pas l'arme nucléaire.
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