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Jésus

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Tout ce qui a été posté par Jésus

  1. Suis-je le seul après la deuxième dose à avoir sué du sang?
  2. 16 en tout, 14 qui défileront, 2 en spare Le volume global d'une compagnie d'infanterie. Ces véhicules faisaient partie entre autres des premiers exemplaires en camouflage centre Europe, donc repeint. Le Griffon centre Europe deviendra collector bientôt.
  3. A quand les caméras obligatoires au fond des WC pour savoir qui fait caca mou ?
  4. Jésus

    Armée de Terre polonaise

    Désolé, mais l'UE reste avant tout basé sur un marché commun avec des règles socio-économique et tout tourne pratiquement autour de cela malgré les volontés de vouloir faire plus et d'aller plus loin. Que ce soit pour la politique étrangère, la défense ou encore récemment on l'a vu avec la santé, il n'y a aucun système commun en place qui fera que l'UE parle d'une seule et unique voix, c'est toujours derrière des accords entre pays qui se font et bien souvent le seul rôle de l'UE sera encore une fois autour d'une question financière. L'UE ce n'est pas une révélation et c'est connu depuis toujours n'a aucun poids international en dehors de son rôle économique, pour sa propre sécurité elle est liée à l'OTAN et l'essentiel des pays européens s'y accommode très bien, au dehors de sa propre sécurité c'est l'ONU qui fera référence. La Pologne bénéficie le plus des contributions européennes, oui on l'entend souvent, mais beaucoup ne comprennent pas comment tout cela fonctionne et imagine qu'on fait un chèque en blanc aux polonais, juste comme ça, par plaisir. Chaque pays contribue au budget de l'UE à même échelle par rapport à son PIB, plus vous êtes riche, plus vous donnez, mais ça ne veut pas dire que votre effort est plus gros que d'autres. Ensuite les subventions se font sur la base de projets de développements (moins on est développé, moins on fait, moins on reçoit) qui n'ont aucun rapport avec les achats d'armements. On ne cesse de lire des personnes qui vont dire que les achats d'armements des polonais sont financés par nous afin d'exprimer leur opposition à l'UE en pensant que si on arrête de donner des aides aux polonais, ils arrêteront d'acheter américain, ils se foutent le doigt dans l'oeil jusque là ou je pense, mais ils continuent toujours avec ce sujet. On fait quoi dans les pays Baltes? Un service de "réassurance" au nom de l'OTAN et non de l'UE. C'est bien au sommet de Varsovie qu'on a décidé de cette présence devenant presque permanente et je pense qu'à ce sommet les polonais ont négociés avec les américains une présence chez eux (une brigade) que nous n'aurions pas accepté, même en étant payé (car être payé ne veut pas dire tirer profit, mais limiter les pertes). Alors on se met à je ne sais pas combien de pays européens dans les pays Baltes pour que chacun ait le moins à faire (bonjour la volonté). Mais même là, nous voyons quand même que l'engagement ça paye, les estoniens étaient presque les premiers à répondre présent au Mali, pour aider Barkhane, pour contribuer à Takuba. On est avec eux, ils sont avec nous, c'est logique, c'est comme ça que les alliances ont toujours fonctionné, celui qui aide un jour on s'en souviendra le jour ou il a besoin d'être aidé. La Pologne qu'on critique toujours et à qui on demande toujours d'être présente peut légitimement regarder de travers l'Europe, que ce soit du côté russe et allemand qui l'ont envahis ensemble malgré toutes leurs différences ou la France et la GB qui malgré un accord de défense stipulant une assistance commune, nous sommes restés l'arme au pied à regarder le spectacle derrière la ligne Maginot. Mais on ne refait pas l'Histoire mais je vous assure qu'au jour d'aujourd'hui, ce n'est pas aux polonais de faire le premier pas mais bien à nous, mais vu qu'on ne veut pas le comprendre, ni saisir l'occasion de s'impliquer, ben la nature ayant horreur du vide, les américains profitent et s'investissent. On doit comprendre tout cela et arrêtez d'être inactif en traitant presque les autres de traitres, dès lors qu'ils se tournent vers les USA en disant qu'appartenir à l'UE impliquerait de "devoir" acheter européen et dans le même temps on fait des crises quand nous, on va acheter allemand ou faire un programme avec eux. Ce n'est pas sérieux, ce n'est pas crédible, ce n'est pas logique. Les pays de l'Est ne sont pas des traitres vendus aux américains qui ne jouent pas le jeu de l'Europe de la défense, non c'est nous qui ne faisons rien pour démontrer l'utilité militaire et diplomatique de l'UE, de l'intérêt de lier un partenariat privilégié, de démontrer que nous sommes prêts et que nous sommes présents avec eux. Quand on le fait, comme avec l'Estonie, ils sont présents en retour avec nous et en Estonie ils pourraient bien se dire qu'un pays en Afrique n'a aucun intérêt pour eux, mais ils le font pour nous. Au même titre que l'engagement des américains en Europe se paye et ils arrivent toujours à mobiliser des européens, ils arriveront à envoyer 4000 allemands au milieu de l'Afghanistan quand cette dernière n'en sortira pas un pour Takuba. Quant à la référence des américains en 14 et en 40 elle n'est en rien comparable à la situation actuelle. Car les américains ne sont plus isolés chez eux, car à l'époque ils n'étaient pas engagés comme ils le sont en Europe, il n'y avait pas une alliance comme l'OTAN.
  5. Oui c'est prévu le remplacement du bariolage du treillis. Il y a deux écoles qui se combattent (car rien n'est encore décidé), l'une qui défend un treillis unicolore qui serait dans l'esprit coyote/brun terre de France et une autre qui souhaite maintenir un bariolage composé de plusieurs couleurs. Le réalisme actuel montre qu'avec les divers équipements portés par le combattant (casque, GPB, sacs, chaussures...) on a déjà une grande partie du camouflage qui est unicolore. Mais il y a aussi une sorte de tendance qui se construit (dans la petite équipe en charge du projet) c'est de vouloir à l'instar des véhicules, créer des kits adaptatifs à l'environnement. C'est aussi sur cette base qu'on a collé des scratchs sur le casque F3. L'idée c'est d'en faire de même sur le treillis à quelques emplacements pour y mettre des accroches proche du style ghillie
  6. Exact. En tout cas il faut bien comprendre, que ce camouflage centre Europe que tu dis "classique" c'est terminé. Plus aucun véhicule livré (depuis plusieurs mois) ne sont peints avec cela, tous le sont en brun terre de France, y compris pour les véhicules repeints, comme le sont ceux qu'on verra le 14 juillet, du VT4 au LRU. On doit donc commencer par oublier le Centre Europe, il ne sera pas un camouflage secondaire ou complémentaire au brun terre de France.
  7. Jésus

    Armée de Terre polonaise

    La Pologne achète du soutien face aux russes, les américains répondent présents, l'Europe lui dit presque que les russes ne sont pas méchants. Ensuite on se plaint qu'ils n'achètent pas européen? L'engagement ça paye plus qu'un faux semblant, surtout chez nous quand on fait une crise lorsqu'on va acheter un fusil allemand par exemple, qu'on se plaint que les autres achètent américain au moment ou on va acheter des Reaper, des Hawkeye etc... Il faut savoir être crédible dans ce qu'on dit et surtout ce qu'on fait. Nous savons que l'achat d'armement est lié à un contexte politico-stratégique d'ordre étatique et non pas à une quelconque solidarité économique d'un marché unique (qui bien entendu ferait nos affaires, à nous français, pas aux allemands ni aux italiens ni à d'autres forcément). On a trop tendance a oublier que l'UE reste un ensemble de pays libres et indépendants, à oublier que l'UE n'est qu'un ensemble économique sans aucune unité politique, stratégique et militaire. Cette erreur de jugement pousse à mépriser ou ne pas comprendre les choix des uns et des autres. L'Europe stratégique et militaire est à construire, je ne parle pas d'une armée européenne en disant cela. Si on veut vendre des armes aux pays de l'Est il faut comprendre leurs intérêts et leurs besoins. Il faut accepter la menace russe et s'engager avec eux pour la contrer même si on peut se dire que pour nous, en France, la Russie n'est pas un problème. Au même titre qu'avec la Grèce, dès qu'on s'est un peu plus engagé contre les turcs, étrangement on a vendu des Rafale. Au bout d'un moment faut ouvrir les yeux et comprendre des choses qui sont simples, les américains ont toute une brigade en Pologne, nous avons quoi?
  8. Je pense que c'est aussi lié à l'âge, dans le domaine médical comme ailleurs, plus c'est jeune moins ça se fait vacciner. Mais d'une manière plus globale, c'est aussi l'aspect de la communication qui est en cause, celle des plateaux TV ou l'on va faire débattre des pro et des anti-vaccins (l'un comme l'autre influencera tel ou tel public) ou des réseaux sociaux ou l'on trouve tout et n'importe quoi, il suffit qu'un type va déclarer avoir une de ses dents qui c'est cassé le lendemain de sa vaccination pour qu'on va "lier" cela au vaccin et faire hésiter des gens.
  9. En gros ils sont prêts à se "battre" uniquement à l'ombre des avions. La fin est proche, le moral est faible et ce genre de faits créer un effet domino
  10. Cette année on aura un sacré visu sur le nouveau camouflage, tous les véhicules seront en brun "terre de France". 2024-2025 ce sera au tour d'un nouveau bariolage pour les treillis.
  11. L'autre grand problème de la gestion américaine de ce conflit, sans être nouveau, c'est cette volonté d'avoir un allié local "faible". Ils veulent toujours être dans une position de supériorité dans laquelle les locaux sont "dépendants" d'eux et ne peuvent rien contre eux. C'est toujours une méfiance permanente qui se traduit par des restrictions dans les équipements. On a toujours une armée "légère" locale taillée pour être un supplétif dans un rôle secondaire (check-point, gardiens d'emprises, patrouilles...), parfois plus proche d'une gendarmerie que d'une armée. Bien qu'on se dise que les américains vont regarder à économiser sur les dons qu'ils font, en réalité cette équation financière est secondaire, il y a un choix réel sur ce qu'ils donnent. Ce qui fait qu'aujourd'hui on a une armée afghane qui est avec des pick-up, des humvees, des MRAP pour les plus chanceux, quelques hélicoptères, qui ne peuvent pas tenir bien longtemps, car au delà du fait qu'ils n'ont pas les moyens de faire durer ces matériels qui finiront à la ferraille, cet armement ne fait pas la différence avec l'ennemi qui a l'expérience et l'envie en plus. Et vu comme les américains quittent l'Afghanistan, c'est un total abandon, il n'y aura pas un soutien derrière. Les talebs vont très très vite l'emporter. Ce qui va devenir "intéressant" c'est la survie du mouvement taliban sans ennemis extérieurs, sans terrain à conquérir. Ils auront des responsabilités, même si leur système ne sera pas comme le nôtre, les problèmes seront à régler de leurs mains, il n'y aura plus de bouc-émissaire étranger sur qui taper et porter le combat, le rôle d'opposant est toujours plus simple que celui des responsables. C'est à ce moment qu'on risque de voir des divisions, de voir des mouvements d'oppositions aux talebs, que la résistance changera de camp. Bien évidemment que ça peut vite tourner à la guerre civile et un pouvoir de terreur, l'exode d'un grand nombre d'afghans, mais ce sera là que commencera la solution indigène à ce conflit sans fin.
  12. Qu'ils prennent ce qu'il reste, les américains ont pris le soin de tout détruire, bientôt il y aura les talebs, ils sont aux portes de Kaboul et prendre Bagram au plus vite sera tout un symbole pour eux mais aussi pour l'armée afghane et le gouvernement afghan, symbole d'un échec pour eux et d'une victoire inéluctable pour les talebs
  13. On pourrait y penser, mais c'est bien un panier de 4 RGL qui est prévu d'être étudié pour le VBCI. Il y a également le changement de la MOP pour optimiser une observation/désignation à 4000m. Mais tout cela va vraiment entrer en étude de faisabilité l'an prochain (jusqu'à 2024), rien de décidé. Mais pour un MMP c'est à mon avis complètement hors perspective. Le VBCI reste un véhicule de combat d'infanterie qui dispose de groupes d'infanterie possédants le MMP, il ne peut pas y avoir un doublon sur le véhicule, au mieux peut-on envisager un kit pour fixer le poste sur l'arrière (les tests sont en cours sur Griffon ou un autre véhicule). Donc un kit MMP sur VBCI (qui embarquent les équipes MMP) pourquoi pas, mais pas sur tous, un kit permettant de fixer le MMP portatif. Pourquoi des RGL? Pour les raisons que je donne au-dessus, pour la raison que vous donnez (prix) mais aussi pour des raisons plus opérationnels de complémentarité afin de disposer d'un moyen de précision pour des cibles de plus faibles "valeurs" et d'immédiateté. Car c'est comme tout, il y a toujours une complémentarité à prendre en compte, que ce soit via l'infanterie embarquée et ses moyens ou d'autres véhicules (cavalerie/artillerie/génie) voir d'aéronefs. La plateforme robotisé comme celui de MILREM pourrait effectivement servir d'un bon support pour créer des véhicules de l'avant qui prendrait un peu plus de risques. Mais le coût de ces drones et surtout de ce qui se trouve dessus, pourrait être un frein. Mais toutes ces choses demandent des réflexions, des choix et une certaine prise de risques.
  14. On est sur une phase aujourd'hui qui est "conceptuelle". Il n'y a rien qui est acté ou clairement défini, il ne faut pas trop se laisser influencer par des images qui restent de issues de la "fiction" et n'émane pas du développement du MGCS. Bien entendu la vision française du "futur" va initialement chercher à innover, car on reste sur une approche de systèmes de systèmes. C'est une perspective ou l'on va mettre en avant des véhicules qui vont se compléter dans un combat collaboratif un peu comme le SCAF avec les drones et les autres avions. Les allemands ont surtout l'envie d'avoir un simple remplaçant du léopard 2, sans fondamentalement changer leur approche, un char pour un char, on continue comme avant. On souhaite en France un nouveau système ou le MGCS ne serait pas qu'un char mais un ensemble de véhicules, sur la même plateforme, qui viendraient se compléter pour s'adapter au mieux à la situation. On est en plein dans l'idée du combat collaboratif, je dis bien "l'idée". Cette idée n'est pas fixe (je ne pense pas au chien d'Astérix), ni actée. Le problème c'est qu'en France, nous n'avons pas d'autres chenillés pour accompagner le Leclerc, qu'on se reporte donc sur le MGCS pour combler le vide. La complémentarité de véhicules différents dans le combat collaboratif est une réalité avec ce que nous avons, sauf que le problème c'est qu'aujourd'hui on regarde la "haute intensité" avec attention et on remarque qu'autour du Leclerc on a des véhicules à roues, loin d'être mauvais ou inutile dans 95% du temps, on recherche du "très lourd" qu'il est difficile à mettre sur roues. On a franchit une étape, ce qui était lourd par le passé devient du médian aujourd'hui (ou pour demain), ce qui était du médian devient du léger. La France veut que le MGCS remplisse ce rôle de "super lourd de la haute intensité qui tue" au tout devant du front. On va donc vouloir "compléter" l'environnement du char avec d'autres éléments dans l'esprit collaboratif car derrière on n'a pas d'autres véhicules qui va entrer dans le domaine "super lourd" en accompagnement. Alors oui, moi je rejoins également d'autres intervenants ici, en terme de véhicules porteur de missiles, on peut largement privilégier une plateforme plus légère, même sur roues. En véhicule poste de commandement, idem les régiments de chars ont aujourd'hui il me semble des VPC (version PC du VBCI) pour cela, en soit on est donc sur un remplacement de celui-ci. C'est à dire qu'on pense remplacer un VPC sur roues par un chenillé et ce qui veut bien dire que le MGCS ce n'est pas seulement les 200 chars qu'on va diviser en 3 versions, mais sur un concept plus large, c'est important de le comprendre. Car derrière cela, c'est toujours le haut du spectre de la haute intensité qu'on cherché à faire avec le programme TITAN. Et même si aujourd'hui on en dessine le contour, il y a toujours beaucoup d'inconnus et de choses qui changeront au cours des années à venir. Plus on va creuser les besoins de la haute intensité, plus on va voir un besoin d'un renforcement important des brigades lourdes. L'an prochain on lancera les études pour la modernisation du VBCI, il s'agira surtout de l'intégrer au format scorpion et de lui offrir certains éléments qu'on a sur le Griffon. Sur sa partie "agression", ce qui est en étude c'est l'ajout d'un panier de 4 roquettes guidée laser. Le VBCI ne va donc pas subir un profond changement. Pourquoi je parle du VBCI? Car ce véhicule représente le VCI de la haute intensité, car ce véhicule en 2040 se fera remplacé, car il se fera remplacé par un chenillé de plus de 40t, j'en suis certain (je l'étais beaucoup moins il y a quelques années si on m'aurait posé la question). Le VBCI n'est pas mauvais, ni inutile, mais il est aujourd'hui et encore plus demain, doctrinalement inadapté à ce qu'on est en train de construire. Si il y a 10 ou 15 ans, le VBCI pouvait se voir comme un réel changement, tant pour sa protection que pour son armement par rapport à un 10P et par rapport aux VAB, il ne l'est plus aujourd'hui quand on voit des Griffons qui font le poids et des Jaguar qui peuvent amener une puissance de feu en appui des Griffons dans l'esprit "collaboratif". Le VBCI devient un entre deux, mais un entre deux d'un segment qui est désormais "médian". Alors bien entendu on va faire avec, mais il est certains que les 2 brigades blindés vont concentrer les matériels de la haute intensité et qu'il ne sera plus concevable d'avoir un véhicule de combat d'infanterie sur roues d'un tonnage à peine supérieur au segment médian, peu importe qu'il ne soit plus aérotransportable. De la même façon que je suis convaincu qu'on finira par développer sur le Griffon, une version VCI avec un kit armement plus étoffé. Aujourd'hui on va généraliser 3 types d'armement adapté à l'autodéfense (12.7 , 7.62, LGA40mm), il n'est pas impossible de retrouver très vite une intégration MMP, Roquettes guidées laser ou un canon de 20mm. C'est aussi le principe du Griffon, une modularité et le développement tout au long de sa vie de kits. Le MGCS qu'on voit aujourd'hui un peu "seul" sur les vidéos ne sera pas seul et il impliquera naturellement une révision du VCI de haute intensité qui l'accompagnera. Il faudra aussi compter sur cette plateforme nouvelle à l'avenir. Je souhaiterai qu'on prenne au plus vite la perspective du remplacement du VBCI dans Titan, cela permettra d'ouvrir le champ des possibilités et d'adaptations.
  15. La lutte anti-drone, on a beau se critiquer, ailleurs ce n'est pas mieux et aucun pays n'a LA solution pour les contrer. C'est une menace nouvelle, qui va prendre de l'ampleur, on le sait, tout le monde le sait, mais on sera aussi "utilisateur" et pas seulement victime. Donc si aujourd'hui le drone low cost semble s'imposer facilement dans un environnement ou il ne rencontre pas d'obstacles, quand on verra apparaitre divers moyens anti-drones, on cherchera ensuite à "contrer" les moyens anti-drones avec des drones plus sophistiqués qui deviendront de moins en moins low cost et tout public. Cela arrivera. Pour lutter contre les drones il n'y a pas une unique solution, il y a une complémentarité de solutions qui devront se compléter. Ne cherchons pas à mettre tous les drones dans un même tiroir, car on va complexifier la chose pour trouver la solution idéale et perdre de vue la complémentarité d'éléments. Pour moi il faut bien catégoriser les drones, pour mon approche je vais en compter trois. PREMIERE CATEGORIE: J'en distingue 2 types: 1) Un drone MALE/HALE, qui ne sont pas "nombreux" et peuvent parfaitement se traiter avec des missiles anti-aérien classique qu'ils soient tirés depuis le sol ou depuis un aéronef, il n'y a pas à trouver une solution pour ça, juste à se tenir prêt en mettant en place les moyens de détections et d'interception. 2) Un drone tactique comme pourrait l'être le Patroller ou le turc Bayraktar, c'est pareil, bien qu'ils seront plus nombreux ils ne vont pas inonder le ciel. Ce genre de drones, des missiles MISTRAL font l'affaire à courte portée et on peut même les traiter comme les drones MALE. Pour ces deux types de drones on a déjà ce qu'il faut pour s'en défendre. On a aussi une "baisse" significative dans l'armement emporté par un drone tactique qui se doit d'être léger , mais qui n'est pas négligeable, notamment en raison de l'usage de munitions de précisions qui sont spécialisées (charge creuse suffisante pour neutraliser un véhicule, schrapnel pour l'infanterie). La dangerosité de ces types de drones impose de devoir réaliser une neutralisation avant qu'ils ne soient au-dessus de nos hommes. Mais n'oublions pas non plus que ces drones ne se lancent pas à la main, ils ont besoin de pistes pour la plupart et que nous avons également des moyens pour frapper en profondeur. Logiquement il est surprenant d'avoir ce genre de drones au-dessus de nous, nous ne sommes pas l'Arménie, nous ne sommes pas une milice armée de Libye, on doit prendre en compte qu'on a des moyens supérieurs, on doit éviter de se placer dans une situation défensive et terrestre avec un ennemi inférieur qui nous dominerait avec des drones. Cette menace est celle de l'imprévu non permanente et occasionnelle. Ces drones sont adaptés et très utiles offensivement face à des armées conventionnelles ou des groupes armés non conventionnels qui n'ont pas de moyens aériens et anti-aériens, mais ils sont trop gros, trop coûteux pour être des "essaims" pas plus que ne pourrait l'être des avions classiques. DEUXIEME CATEGORIE: Dans cette catégorie on retrouve globalement un ensemble de drones plus ou moins gros, plus ou moins endurant. Des drones moins coûteux, plus nombreux mais qui sont aussi incapable d'emporter des munitions. Bien qu'on voit des transformations parfois artisanales de ce genre de drones pour qu'ils puissent porter de l'armement, ce dernier est bien souvent rudimentaire, on ne trouvera pas de grosses charges ni de systèmes de précision. En règle générale dans cette catégorie, on est sur des missions d'observations. Cependant c'est aussi dans cette catégorie que pour palier aux problèmes d'emport d'armements (et s'en servir comme vecteur récupérable comme dans la première catégorie) qu'on développe de plus en plus le drone suicide qu'on nomme "munitions rôdeuses". Le drone suicide occupe et va occuper un rôle important dans des opérations planifiées et ou dans des zones à forte présence ennemie (car ces munitions rôdeuses sont globalement irrécupérable une fois lancée), il est une munition guidée proche de ce que peut être un missile de croisière, mais avec des caractéristiques plus faibles, que ce soit en terme de rayon d'action, de charge explosive, de vitesse. Mais ces drones sont suffisants pour neutraliser/endommager des éléments adverses, que ce soit un radar, un système anti-aérien, un aéronef en stationnement, une personnalité etc... Ces drones suicides pourraient se décliner en plusieurs types, on pourrait presque en faire une catégorie à part. Certains sont très imposants et sont loin d'être low cost. Ces drones qu'on sacrifie deviennent un danger car la perte est inéluctable pour celui qui l'utilise et le détruire ne sera pour lui qu'une consommation de munitions et non une "perte". Psychologiquement et dans l'usage opérationnel, cela créer un sentiment ou il n'y a "rien à perdre" dans l'usage des drones suicides. Les drones de cette catégorie peuvent être lancés sans infrastructures particulières ce qui rend cette menace "permanente" sans pouvoir être traiter en amont comme pourrait l'être ceux de la première catégorie. Ils sont difficiles à être détectés avec les moyens classiques qui cherchent des aéronefs bien plus imposants. On est sur des drones qui font parfois la taille d'un rapace. Ces drones lorsqu'ils sont suicides, n'occasionnent pas de dégâts importants mais ils sont suffisants pour rendre HS énormément de choses. TROISIEME CATEGORIE: Les drones que je vais qualifier de "poche". C'est là dedans qu'on va y trouver notamment la plupart des modèles "grand public". Ce sont des petits drones qui vont être utilisé en environnement proche voir très proche et qui sont vraiment limité à de l'observation. La présence de ces drones implique logiquement une proximité avec l'utilisateur. C'est aussi ce drone qui est le plus présent qui ne coûte pas grand chose et qu'il ne faut pas trop noyer avec les autres catégories. Bien qu'on cherchera toujours à vouloir bricoler ou concevoir un tel drone avec une charge explosive, ça restera toujours très limité et sans doute contraignant au niveau utilisateur. Mais n'en doutons pas, que la petite grenade volante arrivera tôt ou tard C'est bien dans cette catégorie de drones que la saturation ou l'essaim devient sérieuse, que le danger devient également "grand public" et peut faire l'objet de guerres invisibles, non signées, dans le quotidien (assassinat de personnalités etc...) CONCLUSION: Il est important selon moi de différencier ces drones, de ne pas tout mélanger, de ne pas faire passer le tout accessible low cost de la 3e catégorie pour la 1ère ou 2ème catégorie qui sont moins présents, beaucoup plus coûteux, moins accessibles. Les drones de premières catégorie qui sont aussi ceux qui sont les plus armés et qui sont des vecteurs d'armes récupérables, ne sont pas un problème pour être neutralisé, nous n'avons pas à chercher une solution contre eux. Les moyens servant également contre des aéronefs plus standards, des hélicoptères. Dans la deuxième catégorie il faut chercher une solution de proximité qui complète la première. Que ce soit un drone intercepteur, le brouillage un laser ou autre, tout est à analyser pour obtenir le plus efficace. Dans la 3e catégorie, il faut un moyen à hauteur d'hommes. Mais ce qu'il faut éviter, c'est de se dire qu'il faut un système qui va vous traiter tous les drones de la même façon ou la référence du coût de l'interception se basera sur le coût d'un minidrone d'observation de 3e catégorie quand le danger analysé est celui des drones de premières catégorie. Non un missile MISTRAL ne sera pas "too much" pour détruire un drone de première catégorie et au vu du prix d'un grand nombre de drones de la 2e catégorie non plus. Les drones sont et resteront une menace permanente, avec ou sans moyens de lutte anti-drones. La détection et le calcul de trajectoire des drones est à mes yeux la base sur quoi on devra créer le dispositif d'interception. L'obus airburst couplé à une tourelle réactive avec une bonne cadence de tir, pourrait permettre d'atteindre un drone et de traiter un ensemble de drones. Mais si le LG40mm peut être intéressant pour un drone de troisième génération, il faudrait un truc plus costaud comme le Rapidfire.
  16. La guerre est souvent une erreur de jugement ou une ambition politique. On peut très bien avoir aujourd'hui des politiciens qui vont simplement s'armer et feront tout pour éviter la guerre quand demain d'autres politiciens feront tout pour avoir la guerre avec les armes de leurs prédécesseurs qui voulaient l'éviter. Aujourd'hui, les ukrainiens seraient stupides de vouloir lancer une guerre, ils n'ont pas l'armée pour le faire, par contre dans 10 ans, au vue de leurs acquisitions, des aides qu'ils obtiennent et de leur budget qui ne cesse de monter, j'émets des doutes. D'ici là de nombreuses choses auront changés, tant en Ukraine qu'en Russie et c'est aussi à ces choses qu'il faut regardé. En dehors de ces choses, on a "l'apparence", les positions qu'on se donne pour être dissuasif. On montre les muscles, on menace, on fait peur, on intimide mais parfois tout cela se trahit quand il faut passer à l'acte car parfois quand le jeu commence, les calculs montrent qu'il n'en vaut pas la peine. La Russie cherche sa zone d'influence et les populations russophones sont pour elle son prétexte d'influence extraterritoriale pour agir en dehors de ses frontières. Ce n'est pas qu'elle défend ces populations, mais elle défend une politique d'expansion territoriale ou ces populations sont un faire valoir. De la même façon qu'en Tchétchénie, ce n'est pas le peuple qui l'intéresse mais préserver le terrain et que s'il faut virer tous les tchétchènes pour garder le territoire plutôt que leur laisser, ils le feront et s'en foutront du peuple "russophone" ayant les papiers russes. Attention donc à cette manipulation, car le Kremlin défend uniquement le peuple qui lui est fidèle et quand Poutine fait son analyse stratégique il regarde une carte avec des lignes et les gens qui sont dans ses lignes sont juste des paramètres. C'est aussi pour cette raison que la défense de la possession de la Crimée par un "référendum" est ironique de la part des russes et ne reflète aucunement leur politique mais bien plus une politique de légitimité pour l'international ou l'on reconnait des référendums (quand ils sont faits dans les règles de l'art). Mais les russes ne sont pas fous non plus, ils ne vont pas se lancer dans une grosse guerre aux conséquences imprévisibles tant sur la zone de conflit qu'en dehors pour "sauver" des russophones. Ils vont mesurer les risques, savoir ce qu'il y a à gagner et à perdre. Est-ce que le Donbass vaut la peine de voir l'Otan soutenir massivement l'Ukraine dans un conflit? Voir l'Otan se renforcer encore et encore? D'avoir encore plus de sanctions? Les gains immédiats sont souvent l'objet de la précipitation russe pour exploiter une situation, mais sur le long terme il y a beaucoup à perdre et c'est ce qui fait que très vite on remarque que les russes, après avoir agit, se calme, se fige pour éviter un emballement qu'ils ne pourraient pas maitriser. C'est aussi pour ces risques que les russes n'ont pas agis ouvertement en Crimée, jouant sur le flou des petits soldats sans insignes pour ne pas être incriminé et avancer ses pions. Idem au Donbass, l'armée russe et le Kremlin reste encore aujourd'hui dans une position ou ils ne sont pas intervenus, ou ils ne sont pas présents. Ne parlons même pas de cette affaire d'avion civil abattu, que d'esquives pour ne pas se mouiller dans le conflit du Donbass en plus de ne pas vouloir endosser une responsabilité. Moi je constate une seule chose, c'est que les russes à qui on prétend une implication militaire totale pour défendre les russophones ont tout fait pour ne pas s'impliquer directement et ouvertement à leurs côtés en Ukraine, qu'ils ont toujours cherchés des moyens "cachés" pour apporter un soutien aux rebelles mais que l'entrée en guerre formelle contre l'Ukraine cherche à être évitée. Pourtant ils avaient tout le loisir de le faire, de l'imposer, mais ils ne l'ont pas fait. Les russes bien qu'ils prétendent arriver à Kiev en 48h, avec une facilité déconcertante, n'agissent pas car il y a des risques et des conséquences négatives plus graves que les gains à obtenir peu importe qu'on se dise que l'armée russe a les moyens, on le sait, il ne suffit pas d'avoir les moyens pour gagner une guerre, encore moins pour gagner la paix. On le voit avec la Crimée, 7 ans après, qu'est-ce qui a changé? Toujours les tensions, toujours les sanctions, toujours les pressions militaires, rien n'a changé et personnes n'accepte le fait accomplit et la marteau thérapie du "référendum" ne fait que convaincre les russes et leurs sympathisants, pas la communauté internationale. Le Donbass aujourd'hui est un moyen de pression militaire pour la Russie face à une Ukraine lui devenant de plus en plus hostile et ou son influence se réduit d'année en année. C'est un moyen de l'affaiblir militairement et de la déstabiliser bien plus utilement que si le Donbass serait "intégrée" à la Russie. De la même façon qu'une Ukraine en dehors de l'Otan est pour cette dernière plus intéressante contre les russes car le risque militaire reste présent et réel. Si demain l'Ukraine cherche à reprendre le Donbass, vous pensez que les russes changeront et passeront à l'offensive avec tous les risques que ça peut engendrer derrière? Le jeu en vaut-il la chandelle? Non ils feront la même chose, un soutien indirect à coup de camions humanitaires, de mercenaires et autres. Il est toujours facile d'entrer en guerre, beaucoup moins facile de l'arrêter et le risque de voir l'Otan apporter massivement un soutien (indirect) à l'Ukraine en cas d'entrée officielle en guerre est réelle. On doit arrêter de croire que c'est "facile" pour les russes, le Donbass reste un territoire ukrainien et non un territoire autonome ou indépendant, si l'armée russe entre au Donbass, elle entre en guerre contre l'Ukraine. Pour les drones, là aussi, tout le monde s'adapte, oui mais là encore il ne faut pas surestimer les russes et leur implication. Actuellement au Donbass les forces rebelles sont un peu comme les arméniens sur leur ligne de défense, des moyens terrestres de l'ère soviétique essentiellement reçu de Russie. Mais ni l'aviation russe ni les gros moyens anti-aériens russes ne sont à prendre en compte. Une attaque rapide et surprise pourrait rapidement surprendre les russes qui n'auraient pas le temps d'envoyer le nécessaire et empêcher une percée qui pourrait viser à isoler les rebelles dans les deux villes principales et les couper du soutien russe. Car pour Moscou, il est facile d'entretenir deux ennemis se battant sur une ligne de front ou un ennemi ayant l'initiative sur un temps long, beaucoup plus complexe d'agir sur une offensive éclaire qui ne lui laisserait pas le temps de s'adapter et ou la présence de drones armés pourraient frapper son soutien indirect.
  17. La présence du journaliste me laisse à penser que c'était prévu. Les britanniques voulant rappeler aux russes sur des bases internationales que la Crimée n'est pas russe. De l'autre les russes se doivent de s'affirmer militairement pour défendre de force leur revendication que la communauté internationale ne reconnait pas. En tout état de cause cet événement ne fait que rappeler ce que l'on sait, la Russie est seule dans sa revendication de souveraineté sur la Crimée et est la seule à prendre son référendum pour une légitimité. L'ensemble de la communauté internationale à l'exception de quelques "obligés" aux russes considère cela comme une annexion illégale et lui fait savoir. Cette situation d'illégitimité internationale impose à la Russie de militariser à outrance la Crimée et d'être agressive et menaçante à chaque manoeuvre autour de la Crimée, ou rien ne peut passer et ou tous les moyens à disposition doivent être mobilisés pour ne pas perdre une once de crédibilité et garder un rapport de force nécessaire pour ne pas compromettre le maintien "par la force" de la Crimée dans le giron russe, toujours à défaut de reconnaissance internationale légitime. Cela durera encore et toujours, tant que le statut de la Crimée ne sera pas pleinement établit. Les britanniques jouent avec les limites de ce qu'ils peuvent faire, se reposant sur une position internationale, sur des droits. Les russes ont leurs propres critères de "proximité" qu'ils considèrent comme une menace, même si on reste dans des zones ou un droit de passage s'exerce, les limites sur lesquelles les britanniques ou d'autres surferont, seront pour les russes, une violation. Mais les russes ne sont pas cons, toutes ces démonstrations de forces, les discours menaçants n'iront pas plus loin, ils ne vont pas frapper un navire britannique pour faire un "rappel" de souveraineté d'autant plus qu'en face, Londres n'est pas con non plus et ne tirera pas malgré des approches dangereuses. Tous les deux prêts à riposter à celui qui va tirer en premier, tous les deux bien briefer pour ne pas tirer en premier, car l'enjeu n'est pas le moment de l'action, de celui qui l'emportera entre un navire britannique et plusieurs navires et aéronefs russes, non ça ce n'est rien (façon de parler) à ce qui suivra pour légitimer diverses réponses en représailles. * Par contre la Russie n'hésitera pas contre l'Ukraine si elle joue au même jeu, elle pourrait faire feu directement. Tout l'enjeu semble donc pour les alliés de l'Ukraine, de la renforcer pour la rendre "capable" d'infliger des pertes aux russes et de jouer un rapport de force avec moins de déséquilibre qu'actuellement. Car les ukrainiens aujourd'hui ne peuvent pas tenir ni jouer un rapport de force avec les russes, mais qu'en sera t-il dans quelques années? On ne peut nier que l'Ukraine est soutenue dans cette politique de réarmement. Bien entendu, les acquisitions réalisées ou en projets ne vont pas équiper la marine russe de sous-marin nucléaire ou de destroyers, mais on rentre dans des besoins de proximité, des besoins de quantités qui peuvent remettre en question la "suprématie" navale russe. Cela ne veut pas dire qu'elle va l'égaler ou la dépasser, mais qu'elle sera en mesure d'infliger des pertes et qu'elle sera présente en permanence pour affirmer ses revendications. Car n'oublions pas, la marine russe est une marine qui est divisée en diverses flottes, pour l'Ukraine les navires de la Baltique, du Pacifique ne sont pas son problème, il n'y a que la flotte de la mer noire, un peu de la Caspienne qui est à prendre en compte (je ne compte pas la méditerranée qui est un second port pour les navires de la mer noire. Quand on regarde les moyens russes, la grande majorité de ses navires sont de petits navires, les quelques grands navires de combat sont rares (6 au total dont 3 anciens) et sont très souvent pour moitié à Tartous. Une flotte sous-marine (x6) qui est intéressante mais qui là aussi est généralement pour 1/3 au large de la Syrie. Ensuite il s'agit essentiellement de patrouilleurs, de petites corvettes, les plus anciens qui sont les plus armés ne sont pas forcément disponibles car ils sont aussi de moins en moins visibles, sans entrer dans l'exagération, les russes ont de nombreux navires à Sebastopol qui ne quittent plus leurs attaches et les navires qu'on voit sont généralement les plus récents, souvent les mêmes. C'est un facteur à prendre en compte. Les ukrainiens ont une seule (et ancienne) frégate, d'un même modèle que la moitié des grands navires russes de la mer noire. En cours de modernisation, on ne peut pas trop le considérer comme pleinement opérationnel à l'image de nombreux navires russes, mais on verra bien ce qu'ils en feront. Il y avait pendant un temps une possibilité de voir les américains offrir 2 frégates aux ukrainiens, à voir si cela va se concrétiser. Pour les britanniques, eux aussi seraient du genre à annoncer du jour au lendemain la cession de bâtiments à Kiev, d'autant plus qu'ils se lancent dans la modernisation "à domicile" des infrastructures portuaires ukrainienne pour sans doute pousser à des conceptions locales. D'ailleurs les ukrainiens ont 4 corvettes en construction depuis un moment (livraison de la première en 2022), des problèmes industriels et surtout financier retardent ces ces projets, mais la volonté et les aides étrangères sont là. Ce sont des corvettes capables de jouer dans la même cours que les grands navires russes (ainsi que des aéronefs) de la mer noire. Autre élément important, c'est la signature en décembre d'un accord avec la Turquie pour la construction de corvettes (type Ada) qui ont des capacités anti-navires/sous-marine/aérienne et jouent elles aussi dans la cours des grands navires russes de la mer noire. Sinon à côté, on voit l'Ukraine s'équiper de plus en plus de petits navires (patrouilleurs etc) mais qui sont à même de faire face à de nombreux navires que la Russie utilise comme garde côte. La complémentarité des corvettes et de possibles navires offerts avec ces petits navires permettra d'ici les années 2030 aux ukrainiens de faire face d'une manière sérieuse aux russes dans la mer d'Azov et la mer noire alors même qu'aujourd'hui ils sont totalement impuissants en raison de quelques rares petits patrouilleurs, qui seuls, s'écraseront naturellement, comme ça s'était vu au niveau du pont de Kertch sur la mer d'Azov. Le réarmement de l'Ukraine est une réalité, il n'est pas massif, mais les choix qui sont faits vont de plus en plus exercer une pression nouvelle sur la Russie qu'elle ne connait pas actuellement en dehors des passages temporaires et périodiques de navires de l'Otan. Elle reste "maitre" et veut l'être de la mer noire (et d'Azov au passage) et c'est aussi ce qui lui permet de s'étendre avec ses plus grosses unités vers la méditerranée et la mer rouge, mais l'Ukraine va devenir un problème nouveau qui deviendra de moins en moins "secondaire" et ou le rapport de force sera moins évident et l'épreuve de force moins assurée. Derrière on voit aussi l'Ukraine s'intéresser à des avions occidentaux (dont le Rafale), l'Ukraine a fait l'acquisition de drones de combats turcs dont on parle souvent ces derniers temps et pourraient remettre en question le rapport de force figé au sol du Donbass. La collaboration avec les turcs risque d'être importante dans les temps à venir, les deux pays ont des compétences qui peuvent se compléter et beaucoup de choses sont en négociations. Il y a un paquet de projets que les ukrainiens ont lancés, du missile anti-navire au missile anti-aérien proche d'un S-300 en passant par des missiles balistiques qui n'ont rien à envier (en théorie) à des Iskander russe. Si ces dernières années on a vu les ukrainiens galérer à vouloir faire revivre leurs vieux équipements et obtenir quelques dons, depuis quelques temps ils se sont lancés dans des acquisitions étrangères (souvent via des prêts non imputable au budget annuel de la défense) qui vont lui amener pas mal de choses dans les années qui viennent en plus de leurs propres projets. Sur le papier on pourra toujours se dire que l'Ukraine n'a aucune chance contre la Russie comme on peut se dire que les talibans n'ont aucunes chance contre les américains. Mais on ne peut pas nier que les ukrainiens se renforcent et vont devenir un ennemi de plus en plus sérieux contre lequel l'action militaire pourrait entrainer des pertes plus ou moins importante. Que le rapport de force dans le Donbass soit déséquilibré et qu'on assiste dans quelques années aux mêmes images que dans le haut Karabagh, celle de drones qui vont faire du tir au pigeon sur des rebelles pro-russes dans leurs tranchées ou sur leur artillerie et blindés dès qu'ils bougent avec des moyens maritime, aérien, anti-aérien qui serait dissuasifs dans le comportement russe. Une reconquête du Donbass par l'Ukraine peut devenir une réalité, pour la Crimée ce sera bien plus complexe évidemment.
  18. Coffe time 15 minutes ? Lors du renforcement de la FOT, on a constitué une 5e compagnie dans les régiments d'infanterie (entre autres). Mais ces créations ont été essentiellement "humaines". Au niveau des véhicules il n'y a rien eût et la seule "option" qu'on avait était de faire durer certains VAB, y compris certains qui étaient déjà dans la boucle de la déconstruction. Avec le programme Scorpion on envisageait de créer des régiments "mixtes" qui utiliseraient différents véhicules. Ainsi la 5e compagnie d'un régiment avec VBCI se serait retrouvé sur Griffon, c'est une transformation qu'on avait déjà expliqué ici. Mais depuis on a décidé de maintenir/renforcer la spécialisation régimentaire se reflétant au niveau des brigades "lourdes, médianes, légères" . Pour un régiment sur VBCI, il fallait doter la 5e compagnie de VBCI, il y avait donc deux possibilités, soit acheter plus de VBCI, soit déshabiller Paul pour habiller Pierre, ce qui va se faire. Ainsi des régiments sur VBCI vont l'abandonner au profit des nouvelles livraisons de VBMR. Il s'agit donc avant tout d'un choix qui découle de la réalité qu'a imposée la 5e compagnie, celle d'un déficit de véhicules dans les régiments qui se comblera avec le temps des livraisons de Griffon et de Serval et bien entendu une redistribution de VAB. Pour rappel, on a eût 19 régiments d'infanterie ayant obtenu une 5e compagnie de combat, on a transformé la 13e DBLE en un régiment d'infanterie à part entière (soit 5 compagnies de plus), ce qui représente 24 compagnies (l'équivalent en compagnie de combat de 6 régiments "ancien" format, donc ce n'est pas rien). Une compagnie nécessite 16 blindés, le besoin monte à presque 400 blindés supplémentaires. Quand on a décidé l'augmentation de la FOT, il faut se rappeler que les armées étaient sur une voie de réduction, que de nombreux véhicules étaient bazardés en vue d'un format d'armée plus petit à venir, il était presque pour projet de supprimer l'équivalent d'une compagnie dans les régiments d'infanterie dit de "nouvelle génération", un dépouillage ici et là qui permettait de réduire les annonces de "dissolution" complète. On a donc plus que sauver les meubles, il faut en être conscient et on se retrouve pour l'infanterie dans une meilleure situation qu'avant les réductions de l'ère Sarkozy, rattrapant largement les pertes sèches dans l'arme comme pouvait l'être le 110e RI. Mais si pour l'infanterie on peut sourire, là ou on a encore les grosses "pertes", c'est dans l'artillerie qui ne connait pas le même engouement et qui pourrait être renforcée de la même façon et derrière c'était aussi les éléments du train et des transmissions, là aussi il est préférable de renforcer l'existant (de ce qui est utile) plutôt que recréer des régiments pour le symbole. Il est bon d'avoir un tronc solide plutôt que plusieurs branches fragiles.
  19. Je l’ai déjà dis, c'est toi et uniquement toi qui a une tendance maladive à ne pas accepter la moindre critique sur les russes et ou tu prends les autres pour des cons. En plus pour te défendre tu menaces avec tes ”points” ? Chacun rcolte ce qu'il sème, ceci est mon dernier message sur ce site, je te laisse avec ta pensée unique que tu veux imposer à tous, je te laisse avec ta patience sans limite. Si aux yeux de la modération mes contributions sont regardés comme du trollisme, alors je n’ai rien à faire ici ou alors tu n’as rien à faire comme modérateur , chacun est juge. Bonne continuation aux autres.
  20. La percée du vaccin de Pfizer pousse à une politisation de dénigrement médiatique. L’anti-americanisme dépasse largement toute logique sanitaire et la manipulation ”pour le descendre” devient omniprésente, en particulier dans les médias russes. On pousse l’opinion publique à fuir les vaccins, à lui faire peur, à faire croire en son inefficacité. On prendra quelques rares cas qui ont créer des effets secondaires, les rares cas ou on va entrer dans le pourcentage d’échec pour les généraliser en faisant croire que le vaccin américain, c’est ça et uniquement cela. De l’autre côté on voit les russes donner le sentiment que leur spoutnik V serait lui, sans problèmes, sans effets secondaires, efficace à 100% car ils cachent et cacheront les cas à problèmes, que tout le monde s’arrache à travers le monde et qu’il faut être fou pour se faire injecter autre chose, mieux vaut ne pas se faire vacciner que recevoir un vaccin américain. En fait les russes qui voulaient être les premiers et ceux qui vont fournir le monde, engranger des profits, enragent de voir que leurs ventes massives dans le monde n’est pas au rendez-vous, notamment en raison de limites dans les productions. Ils font passer des autorisations ou des échantillons en des ”victoires” contre les vaccins occidentaux, alors que derrière ces mêmes pays achètent l’immense majorité de leurs vaccins ailleurs. En dehors de compter sur des pays americanophobes qui refusent des vaccins américains par fierté politique, les russes ou encore les chinois ne sont pas ceux qui vont inonder le monde et ils le savent, ils sont donc massivement aux aguets de tous les cas exceptionnels d’échecs ou d’effets secondaires pour les mettre en avant de tout. Soutenant les mouvements anti-vaccins dans les pays qui ne proposent pas le leur, manipulation sur les risques à venir (toujours chez la concurrence forcément), jouant sur la peur, jouant sur l’anti-americanisme (le mal absolu qui ne peut pas faire un vaccin pour le bien). Alors oui, des millions de gens se font vacciner dans le monde, mais on va trouver les quelques dizaines de personnes ou ça ne va pas pour généraliser et jouer le jeu des anti-vaccins. La question sanitaire de la vaccination a laisser place à une politisation de l’affaire, que ce soit à l’internationale comme à l’intérieur ou chaque difficulté devient une arme que saisira les opposants aux gouvernements (pas qu’en France)
  21. Une opération aéroportée est de facto un moyen d'arriver sur une zone de manière temporaire pour accomplir une mission précise. Le maintien d'une unité aéroportée sur une opération impliquera de lui fournir des véhicules. Si demain nous lançons une telle opération et que nous subirions par exemple 15 ou 20 morts, l'opinion publique cherchera un coupable et accusera nos chefs de larguer des hommes sans protection dans les lignes ennemis. La légèreté de notre infanterie est nécessaire, je le dis souvent ici, nous avons besoin d'être léger, mais l'opinion publique ne l'accepte pas, du moins elle reste silencieuse tant qu'il n'y a pas de problèmes (entendez des pertes). On le voit déjà avec les VBL, tant qu'il n'y avait pas de pertes, on n'a rien à dire, viennent les pertes et le coupable c'est qui? Le véhicule, les chefs "inconscients" et j'en passe. Puis la solution c'est quoi? Le retrait pour certains, le véhicule surblindé pour avoir moins de pertes peu importe les pertes capacitaires et de mobilité empêchant de conduire les missions. Je vous le dis, on ne peut pas chez nous avoir une infanterie véhiculée sur des véhicules non protégés. Une opinion publique qui pense "bien faire" mais qui au final pousse à adopter des stratégies qui militairement ne permettent pas d'aller chercher la victoire. On finit par s'isoler dans des bases, par effectuer des patrouilles systématiquement embarquées sur des pistes adaptées à des véhicules lourds. Le contact avec la population est de "passage", les règles d'engagement contraignantes etc.
  22. Heureusement ! Mais d'une manière plus générale, on doit saisir les évolutions technologiques dans la comparaison. Si dans les années 60 ou 70, la réalisation par exemple d'un véhicule à roue de plus de 20 tonnes étaient une chose impossible, que l'intérêt de la roue (mobilité) ne pouvait être réalisable que sur des engins d'un tonnage limité. Aujourd'hui il reste encore beaucoup de personnes qui se diront que "rien n'a changé" et qu'un véhicule de 25 tonnes ne peut être qu'un truc qui va s'enfoncer et ne pas réussir à franchir différents terrains. J'ai été un peu sur la même logique avant de voir le VBCI s'en sortir largement mieux qu'un VAB et même franchir des zones ou les habitués du 10P disaient que sans chenilles, ça ne passera pas. Alors bien évidemment il y a des limites à tout et les capacités d'un chenillé à se sortir d'un terrain difficile (notamment une fois à l'arrêt) ne peut pas être obtenu par des roues. Mais au bout d'un moment, il faut se dire "soit on cherche une mobilité utile à plus de 95% du temps avec des roues soit on sacrifie l'intérêt de cette mobilité (sur le terrain, la maintenance, la log etc...) pour ces 95% afin de pouvoir être le mieux adapté pour les moins de 5% du temps restant ou la chenille amènera son avantage. La situation opérationnelle de nos armées est ainsi et le choix se pose de cette façon. Ceux qui défendront les chenilles vous expliqueront toujours les limites de la roue et les avantages de la chenille dans ces 5% en donnant presque le sentiment que c'est le quotidien, en disant que l'on peut se passer des avantages des véhicules à roues sur les 95% restant car un chenillé pourra également le faire. Si les constructeurs automobiles ne proposent pas une gamme de véhicules chenillés aux côtés de leurs tout terrain ce n'est pas sans raison. Car même si c'est meilleur à tout point de vue, le client ne va pas faire que ça, il ne va pas rouler sur l'autoroute ni aller au travail avec un chenillé en se disant que c'est "pareil" que la roue afin de préserver sa plus valu occasionnelle en tout-terrain. On va réaliser un véhicule à roues qu'on va optimiser pour le tout-terrain, même s'il n'est pas aussi bon qu'un chenillé. Pour le Griffon comme pour le VBCI, c'est ce principe qui fait foi. On a un véhicule utile et mobile pour 95% des missions et qui sera optimisé au mieux pour les 5% restants. Les technologies qui font "fuir" ceux qui pensent qu'elles n'apportent que des problèmes, que tout est inutile, qu'il faut rester le plus simple possible, comme on faisait avant, ne comprennent pas en réalité ce qu'elles apportent et ce sont ces incompréhensions qui vont les pousser à comparer des choses incomparables et donc à considérer un Griffon avec des capacités de véhicules incomparables. Vous pouvez très bien avoir un MRAP américain de 10 tonnes qui soit incapable de faire le dixième d'un Griffon en hors piste. Le Griffon n'est pas qu'un simple MRAP comme je l'ai souvent lu, en raison d'un "style" que certains rapprocheraient. Ce n'est pas un camion blindé. Ce n'est pas parce que vous avez vu un MRAP galérer en hors piste avec ses 10 tonnes qu'il faut en conclure que les véhicules de plus de 10 tonnes à roues sont "mauvais" et que forcément un Griffon avec 25 tonnes sera bien pire. Il y a de la mécanique, des technologies nouvelles qui se sont développés et qui existent. Des assistances à la conduite qui permettent au conducteur d'avoir une expérience sans expériences (façon de parler). C'est comme l'antipatinage de votre véhicule ou l'ABS, ce ne sont pas des gadgets inutiles qui n'apportent rien par rapport à un véhicule qui en est dépourvu. De même que les systèmes anti recul . C'est important de comprendre que tout ne se compare pas, même s'ils ont le même nombre de roues ou un style architectural proche. On pourrait très bien faire un Griffon sur la base de construction d'un MRAP, sans rien lui apporter de plus. Il serait bien moins cher, visuellement identique, mais les capacités ne seraient pas au rendez-vous. Sauf que le Griffon au delà de son aspect "véhicule de transport" ou de mobilité il embarque des capacités qui enrichissent le combat et lui donne une place pleine et entière sur le champ de bataille. Une tourelle téléopéré, des moyens de communications, des moyens de détection acoustique, il est un outil de ce qu'on nomme le "combat collaboratif" et participe pleinement à l'action des combattants débarqués. Une fonction qui fait presque passer un VTT en un VCI mais à son niveau et dans son rôle. Bien entendu, tout cela est un tout, que seul le blindé n'apporte pas et qui à terme concernera tous les véhicules et aéronefs (drones hélicos...)Scorpion. Il y aura une visualisation "tactique" du champ de bataille qui ira jusqu'en bas de la chaine, alors qu'auparavant cette visualisation était uniquement réalisé dans les postes de commandements avec des informations approximatives communiqués à la voix. Dans un Griffon, un simple chef de groupe, pourra suivre en temps réel l'emplacement de tous les autres véhicules présents, pourra partager et recevoir des infos, par radio, par message mais aussi avec des photos/vidéos. Ceci en mode embarqué, mais aussi en mode débarqué (le véhicule étant son relai) Tout cela se met en place (SICS), il se combine avec différents autres programmes parfois lancés depuis quelques temps, que ce soit la numérisation de l'espace de bataille, un cloud de stockage de données etc. Ce n'est pas une mince affaire surtout quand on fait encore cohabiter deux modèles (ancien et nouveau) et qu'on doit faire avec des choses qui arrivent et d'autres qui arriveront plus tard. La masse d'informations exige une forte simplification et fiabilisation pour que chacun comprenne. D'ailleurs le 3e RIMA l'expérimente comme il expérimente le Griffon. Il relève les problèmes et les points à améliorer, on note par exemple le besoin d'étendre jusqu'au simple soldat la connaissance de l'APP-6A. Il y a de bons retours, certaines lenteurs et limites à corriger, mais on est au tout début des tests et un "bricolage" avec l'ancienne génération (exemple du PR4G au lieu de la radio Contact) car tous les éléments ne sont pas là (idem pour le Griffon PC ou l'on utilise le VAB). Le GTIA Scorpion qui sera projeté au Mali aura notamment pour objectif de tester tout cela dans un cadre opérationnel. Ce retex étant plus important encore que celui du Griffon. Bien que nous allons réduire notre présence, d'ici l'automne on va passer plusieurs mois à préparer le SICS du GTIA Scorpion. Ce sera un retex d'importance qui à mes yeux sera plus important que la mission elle même, car elle définit notre armée de demain.
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