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Non inultus premor

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  1. Article de RFI sur la relation entre l'Allemagne et les États-Unis suite à la réunion entre Joe BIDEN et Angela MERKEL qui a eu lieu hier a la maison Blanche :

    Citation

    Merkel aux États-Unis: «L'Allemagne doit toujours donner des garanties pour s’assurer de l’amitié américaine»

    C'est le début des adieux à l'international d'Angela Merkel. La chancelière allemande est reçue ce jeudi par Joe Biden. Le président américain n'a accueilli que deux dirigeants étrangers à la Maison Blanche depuis son entrée en fonction : le Japonais, Yoshihide Suga et le Sud-Coréen, Moon Jae-in, les alliés asiatiques des États-Unis. À l'heure d'accueillir un partenaire européen, honneur à l’Allemagne, l’allié traditionnel, même si la vieille alliance est émaillée de désaccords.

    Entretien avec Paul Maurice, spécialiste de l'Allemagne, chercheur au Comité d'études des relations franco-allemandes (Cerfa) à l'Institut français des relations internationales (Ifri)

    RFI : Angela Merkel est le premier dirigeant européen reçu à la Maison Blanche depuis la prise de fonction de Joe Biden. Quel est le message du président américain ?

    Paul Maurice : En accueillant Angela Merkel, Joe Biden veut sûrement montrer qu’il souhaite s’appuyer sur l’Allemagne pour sa stratégie européenne. Emmanuel Macron avait donné des signes envers Joe Biden, il aurait peut-être souhaité être la porte d’entrée des États-Unis en Europe, mais finalement c’est l’allié traditionnel, atlantiste depuis sa création du temps de la République fédérale d’Allemagne, qui a été choisi par les États-Unis. D'une certaine manière, c’est assez logique puisque par là même, Joe Biden donne le coup d'envoi de la tournée d’adieu d’Angela Merkel, qui va probablement visiter les capitales européennes avant de quitter le pouvoir à l’automne prochain.

    Le lien Washington-Berlin a connu des turbulences sous l’ère Trump. La période Trump a-t-elle laissé des séquelles ou bien la relation est-elle désormais apaisée ?

    Les turbulences avaient en fait commencé sous Obama. Dans le cadre d’une redéfinition de la stratégie américaine, les États-Unis s’étaient détournés en partie de l’Europe pour se recentrer vers l’Asie. Les Allemands en avaient en partie fait les frais, avec, on peut le rappeler l'épisode très symbolique de l’écoute du téléphone portable d’Angela Merkel. Ces évolutions ce sont effectivement renforcées sous la période Trump, notamment par la décision de retirer une partie des troupes américaines stationnées en Allemagne. Geste qui avait provoqué beaucoup d’émoi dans la classe politique dirigeante allemande qui compte sur le soutien américain pour sa défense. Les signaux envoyés par Joe Biden, notamment le fait d'annuler le retrait militaire, ont laissé penser qu’on revenait à un état de lune de miel entre l’Allemagne et les États-Unis, mais il y a des difficultés qui préexistaient et qui vont persister même s’il y a des signes forts de la part des États-Unis notamment la levée des sanctions sur le gazoduc Nord Stream 2 [qui doit acheminer le gaz russe vers l’Allemagne en contournant l’Ukraine, NDLR]. Mais tout se paie à un moment et il est possible que la contrepartie soit conséquente pour l’Allemagne.

    Quelle pourrait être la contrepartie ?

    Ce ne sont que des hypothèses, mais on peut envisager plusieurs pistes. Des négociations pour que l’Allemagne continue de soutenir l’Ukraine, ce qui constituerait aussi un message à destination des partenaires européens que sont la Pologne et les pays baltes, qui voient la Russie comme un adversaire et une menace. La contrepartie pourrait aussi concerner les négociations commerciales entre l’Allemagne, l’Europe et la Chine, puisque la stratégie chinoise de Joe Biden ne correspond pas forcément à la stratégie allemande ou européenne. Il pourrait également être question de renforcer les liens commerciaux transatlantiques, la transition énergétique, les produits énergétiques américains envoyés vers l’Europe. Il faudra aussi regarder comment est abordée la question de la défense et dans quelle mesure les Allemands seront sollicités par l’allié américain pour participer davantage, dans le cadre de l’OTAN, aux opérations extérieures.

    Le prochain départ d’Angela Merkel est-il source d'incertitude pour l'allié américain ? 

    Effectivement, et cette invitation est peut-être, avant cette transition, une manière de sonder l’Allemagne, de montrer que même si l’Allemagne va bientôt changer de dirigeant, le pays en soi, la classe politique dans son ensemble, reste un allié fidèle. Quand le nouveau gouvernement sera en place en Allemagne, il faudra observer comment il se positionnera vis-à-vis des États-Unis, d’une manière générale, et de l’administration Biden de manière plus particulière. Mais le fait est qu'actuellement aucun parti politique qui peut prétendre rationnellement à la chancellerie ou au gouvernement n’est dans une logique de défiance vis-à-vis des États-Unis. Le lien transatlantique, l’attachement atlantiste est très fort, dans la plupart des partis politiques allemands. 

    À propos du Gazoduc Nord Stream 2, Angela Merkel a reçu en tout début de semaine Volodymyr Zelensky, le Premier ministre ukrainien. Elle a assuré que l’Ukraine resterait un pays de transit pour le gaz russe. Cet engagement à destination du Premier ministre ukrainien était-il également adressé aux Américains ? 

    Oui, et c’est un changement de logique et de discours de la part d’Angela Merkel, qui avait déclaré lors de la conférence de sécurité de Munich, qu’une molécule de gaz russe, restait une molécule de gaz russe, qu’elle passe par la mer baltique ou par l’Ukraine. Donc c’est aussi un engagement vis-à-vis des États-Unis qui se sont engagés pour garantir à l'Ukraine, cette ressource financière importante que représente le transit du gaz russe. On voit peut-être déjà les premiers signes de la négociation qui a dû se tenir entre les États-Unis et l’Allemagne, avec le maintien des troupes américaines, le soutien des États-Unis et la levée des sanctions contre les entreprises impliquées dans la construction du gazoduc Nord Stream 2. D’une certaine manière, l'Allemagne doit toujours payer des contreparties ou donner des assurances pour s’assurer de l’amitié américaine.

    https://www.rfi.fr/fr/europe/20210715-l-allemagne-doit-toujours-donner-des-garanties-pour-s-assurer-de-l-amitié-américaine

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  2. Thales numérise l’entrainement tactique au combat de l’Armée de Terre polonaise

    Citation

    Thales a signé le 11 juin 2021 un contrat pour fournir aux forces terrestres polonaises 5 systèmes d’entraînement tactique, « Combat Staff Trainer », répartis dans tout le pays. C’est la première fois que les forces polonaises acquièrent une solution d’entraînement tactique digital. Ce système de simulation basé sur ordinateur permet la réalisation d’exercices d’entrainement collectif dans un environnement virtuel et totalement cybersécurisé, représentatif des théâtres d’opération rencontrés par les forces polonaises.

    Aujourd’hui et quel que soit le théâtre d’opération, chaque échelon de la chaîne de commandement doit être en mesure d’analyser des données complexes provenant de différentes sources et prendre des décisions critiques et rapides lors des conflits à haute intensité. La solution « Combat Staff Trainer » a été développée pour ajuster la préparation tactique des missions dans un environnement très représentatif pour le soldat.

    Le contrôle du scénario d’entraînement et des entités virtuelles participant à la mission est supporté par un logiciel d’Intelligence Artificielle (CGF – Computed Generated Forces). La solution inclut également une suite logicielle pour la préparation, le suivi et le débriefing des exercices d’entraînement. Ce CGF modélise finement le comportement des vecteurs terrestres, en tenant compte de éléments de terrain et de la situation tactique perçue. Des bases de données 2D et 3D du théâtre d’opération permettront la construction de scénarios en zones ouvertes et urbaines s’appuyant sur une variété de zones géographiques (montagneuse, désertique, côtière, etc.) et offriront une immersion totale aux entrainés.

    Le Combat Staff Trainer est un système éprouvé, déjà en service au sein de l’armée de Terre française. Afin de répondre au mieux aux besoins des forces terrestres polonaises, il sera modernisé et ses fonctionnalités étendues : toute la chaine de commandement, du soldat au chef de bataillon, peut désormais participer aux entrainements. L’expérience des entrainés est rendue encore plus immersive grâce à la modélisation 3D des systèmes d’armes polonais. Livré à 5 régiments des forces terrestres polonaises, chaque système pourra entrainer jusqu’à 38 élèves simultanément.

    Développé en France, l’ensemble des 5 systèmes sera progressivement livré d’ici 2 ans. Il sera déployé et soutenu par Thales Pologne au plus près des utilisateurs.

    https://theatrum-belli.com/thales-numerise-lentrainement-tactique-au-combat-de-larmee-de-terre-polonaise/

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  3. La même information reprise par les médias français :

    UN RAPPORT AMÉRICAIN S'INQUIÈTE DE L'EXPLOSION DES COÛTS DE MAINTENANCE DU F-35

    Citation

    Selon un rapport d'un organisme de contrôle financier, les coûts de maintenance du F-35 atteindront un excédent de 6 milliards de dollars pour l'armée américaine.

    6 milliards de dollars de plus prévu pour la maintenance des F-35 commandé par le Pentagone pour l'US Air Force (1763 appareils), le corps des Marines (368 appareils) et l'US Navy (340 appareils). C'est le montant avancé par le Government Accountability Office (GAO), l'équivalent de la Cour des Comptes, dans un rapport publié le 7 juillet repéré par le site américain Defense News. Ces frais comprennent principalement l'entretien, la main-d'œuvre, le carburant, l'équipement de soutien et la formation.

    La facture de l'armée de l'air américaine sera alourdi de 4,4 milliards. Le montant dépasse le budget a tel point que l'US Air Force envisagerait deux options pour réduire l'ardoise: "réduire les commandes ou réduire les heures de vol". Les formations se déroulent d'ailleurs sur simulateur pour ne pas alourdir la facture ou sur des Mirage F1 réformés. Une entreprise américaine en a acheté 63, dont une dizaine à la France pour entraîner les pilotes de l'Air Force et de la Navy.

    Outre le F-35A, qui représente la majeure partie des avions commandés, Lockheed produit aussi un F-35B à atterrissage vertical et décollage court, et un F-35C pour l'aéronavale. Ces deux versions sont évidemment plus chères.

    Le problème repose sur les problèmes techniques de l'appareil et sa fragilité. D'ailleurs, selon Defense News, des responsables de l'Air Force estiment que s'ils "pouvait obtenir gratuitement toutes les pièces de rechange pour sa flotte de F-35, les coûts de maintenance seraient en hausse de 14%".

    1700 milliards de dollars

    Ces problèmes sont connus de longue date. En 2019, le GAO alertait déjà sur le coût du programme. En février dernier, Bloomberg révélait une usure prématurée des moteurs. Conséquence: une pénurie croissante de moteurs en raison des réparations qui nécessitent plus de temps. Cette situation a contraint l'équipe de jets F-35 de l'Air Force, qui se produit lors de spectacles aériens dans le monde entier, à réduire ses démonstrations.

    La situation en est à un tel point que, toujours selon Defense News, le général Charles Q. Brown, chef d'état-major de l'Air Force, a proposé de remplacer les F-16 les plus anciens par un avion de combat de 4e génération moins coûteux que des F-35.

    Lancé au début des années 1990, le F-35 est produit par Lockheed Martin. C'est le plus cher des programmes d'armement de l'histoire militaire américaine. Il s'élèverait aujourd'hui à 1700 milliards de dollars, selon l'estimation du bureau d'évaluation des coûts et des programmes du Pentagone.

    Malgré cela, le F-35 se vend très bien à l'export pour des raisons qui tiennent plus à des choix géostratégiques. A ce jour 952 appareils ont été commandés par 14 pays (Japon, Israël, Singapour, Canada) et parmi eux des pays d'Europe (Belgique, Danemark, Pays Bas, Italie, Norvège, Royaume-Uni) ont fait ce choix au détriment des concurrents européens comme le Rafale de Dassault ou le Typhoon du consortium européen Eurofighter.

    Dernière commande en date, celle de la Suisse qui a justifié son choix par le coût global qui serait moins élevé que celui des concurrents européens. La lecture de ce rapport pourrait inquiéter la Confédération dans son choix.

    https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/industries/un-rapport-americain-s-inquiete-de-l-explosion-des-couts-de-maintenance-du-f-35_AN-202107080163.html

  4. Le Tigre Mk3 lancé en solo en octobre prochain ?

    Citation

    C’est le scénario avancé par le Délégué générale pour l’armement (DGA) Joël Barre : faute d’accord parlementaire outre-Rhin, la France envisage maintenant de faire décoller le Tigre Mk3 sans l’Allemagne. Dans l’idéal, celle-ci monterait ensuite à bord une fois son nouveau gouvernement établi. 

    « Il me paraît réaliste de dire que nous n’espérons pas une décision allemande dans les jours qui viennent », admettait Joël Barre, le 15 juin en audition parlementaire. 

    L’intuition s’est révélée juste une semaine plus tard lors de la dernière réunion du comité du Budget du Bundestag. Si les parlementaires ont enfin approuvé une nouvelle tranche de financement pour le SCAF, ils ont a contrario totalement éludé la question de la rénovation à mi-vie du Tigre. 

    Ne reste, pour éviter un nouveau décalage, que la possibilité de faire cavalier seul à compter d’octobre 2021. C’est cette « solution d’attente » que la DGA devra examiner pour lancer définitivement la machine et mettre fin à l’attente. Tigre Mk3 aura alors pris 10 mois de retard par rapport au calendrier évoqué dans le dernier projet de loi de finances.

    Une fois le Tigre Mk3 sur les rails, ne resterait qu’à espérer « être rejoints par l’Allemagne à l’issue du processus de changement de gouvernement et de coalition », indique le DGA.

    Plusieurs briques retenues par la France sont déjà connues : nouveau missile air-sol MAST-F pour succéder au Hellfire II, nouveau casque TopOwl Digital Display, nouveau viseur de toit Strix NG. Selon un rapport annuel de Safran, une nouvelle boule optronique, l’Euroflir 510, aurait été choisie par la France, l’Allemagne et l’Espagne pour équiper leurs flottes respectives. 

    https://www.forcesoperations.com/le-tigre-mk3-lance-en-solo-en-octobre-prochain/

     

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  5. Entretien avec le contre-amiral Hossein Khanzadi, commandant de la marine iranienne :

    https://theatrum-belli.com/interview-with-rear-admiral-dr-hossein-khanzadi-commander-of-the-i-r-iran-navy/

    Je l'ignorais, mais l'Iran fait partie de l'Indian Ocean Naval Syposium (IONS), dont la France a pris la présidence en 2021.

    Citation

    Quelle est la relation entre la marine iranienne et la marine française ?

    La relation entre la marine de la République islamique d'Iran et la marine française s'organise et nous n'avons pas encore réussi à atteindre un point d'interaction unanime et synergique qui, bien sûr, semble réalisable. 

    Nous pensons que la Marine française est du mauvais côté, étant le représentant d'un pays européen plutôt que d'être le représentant des nations de la région de l'océan Indien. 

    La charte des affaires de l'IONS a été ratifiée par tous les membres, mettant l'accent sur la sécurité de la région par ses littoraux, mais l'adhésion de la Marine française à la coalition navale que les Américains ont formée comme pivot de la malveillance, de l'insécurité et de la terreur dans la région est l'une des questions qui entravent l'unanimité et la synergie. 

    En agissant de la sorte, la France a violé la Charte des affaires de l'IONS. Ce manque d'engagement à l'égard des obligations du symposium a été le fait de la France et sa répétition dans le mandat de la France pour les deux années à venir n'aura pas de bons résultats pour la région. Nous attendons de la Marine nationale qu'elle renforce les dispositifs de sécurité dans la région, favorisant ainsi la convergence régionale. Cependant, de par sa nature même de présence, la Marine française suit apparemment des intérêts contradictoires avec les intérêts de sécurité collective régionale, notamment les intérêts maritimes nationaux de la République islamique d'Iran. 

    Par conséquent, si elle suit son approche actuelle - alors qu'elle a la possibilité d'évoluer vers des points communs régionaux - et continue son approche divergente en agissant comme le représentant des pays oppresseurs de l'histoire coloniale de la région au lieu de représenter les gouvernements et les nations de la région, il ne faut pas s'attendre à ce qu'une quelconque relation interactive se mette en place et se renforce entre la France et l'un des pays les plus forts, les plus civilisés et les plus importants de la région, à savoir la République islamique d'Iran.

    La République islamique d'Iran est un pays qui possède les plus hauts niveaux de sécurité géopolitique dans la région, ce qui est très précieux pour la région et le monde. Le discours et les pourparlers entre la marine de la République islamique d'Iran et la marine française ont commencé à se former sur le terrain de l'IONS et pour l'instant, aucune approche interactive réelle n'est vue de la part de la France et les relations entre les deux marines se poursuivent dans la condition la plus basse et la plus commune.

    Jusqu'à présent, la marine française n'a pas répondu de manière positive et significative aux approches interactives de la marine de la République islamique d'Iran, d'autant plus qu'elle est sur le point de prendre la présidence de la 7e IONS. En effet, si les relations ne sont pas solides, leurs racines devraient être recherchées du côté français.

     

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  6. Il y a 1 heure, Polybe a dit :

    qui en est capable surtout ?

    Capable de quoi ? Faire la guerre ?

    En Europe, il n'y a que la France qui dispose d'un modèle d'armée complet. Ca ne veut pas dire pour autant que les autres nations européennes ne peuvent rien apporter. Elles peuvent adjoindre certaines capacités pour compléter nos propres forces dans le cadre d'une coalition.

    Un exemple où ça fonctionne plutôt bien, c'est le groupe aéronavale. Le porte avion Charles De Gaulle est très régulièrement escorté par des frégates de nos voisins européens.

    J'ai cité dans mon dernier message l'exemple de l'Estonie car c'est un pays qui, de prime abord, n'a absolument aucun intérêt en Afrique. Pourtant, ils ont effectué un détachement relativement significatif (par rapport à la taille de leur armée). Je pense que ce n'est pas anodin. Peut-être que dans certains pays européens, il y a un début de prise de conscience sur la nécessité de travailler ensemble. 

    Après, je répète ce que j'ai écrit dans mon précèdent post :

    Il y a 2 heures, Non inultus premor a dit :

    c'est loin d'être parfait, c'est même loin d'être satisfaisant, mais il y a tout de même des choses qui se mettent (très) lentement en place.

     

  7. Il y a 3 heures, Polybe a dit :

    Les délais que ça nous prend pour ne serait-ce que galérer à Takuba, ça invalide de fait une réaction 'à temps' dans un scénario Crimée ou Géorgie.

    On est d'accord. De manière générale, nos voisins européens n'aiment pas s'engager dans des opérations militaires. Et ils aiment encore moins lorsque la coalition est dirigée par la France (et non pas les USA) en dehors du cadre OTAN.

    Ceci dit, on observe tout de même certains pays volontaires, je pense notamment à l'Estonie qui participe depuis plusieurs années à nos opérations au Sahel.

    On peut également espérer une plus grande intégration avec la Belgique via le contrat CaMo.

    Bref, c'est loin d'être parfait, c'est même loin d'être satisfaisant, mais il y a tout de même des choses qui se mettent (très) lentement en place.

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  8. il y a 9 minutes, Polybe a dit :

    La question que je me pose : pour de la basse intensité/conflit asymétrique nous ne sommes déjà pas capable de faire seul. En tout cas pas longtemps. Du coup pour la haute intensité/symétrie, c'est apriori tout simplement la même chose : on peut faire seul, mais le temps qu'une coalition arrive

    C'est la raison pour laquelle on essaie de mobiliser nos partenaires européens. L'idée est d'ajouter les forces armées de nos voisins aux notres pour retrouver la "masse" nécessaire.

     

    Ça transparaît assez nettement dans la dernière audition du général Lecointre au Sénat :

    Citation

    Comment résoudrons-nous le problème de la masse ? Par de la capacité à créer des coalitions et à les diriger. D'où l'importance majeure du commandement & contrôle. Nous devons penser nativement nos équipements, nos structures et nos systèmes de commandement & contrôle pour être capables de diriger des coalitions. C'est un levier de puissance et de création de masse important pour les Européens, face à des compétiteurs comme la Russie, la Chine ou la Turquie, qui ne sont pas capables de créer des coalitions. Certes, la coalition est aussi une faiblesse et le Maréchal Foch, qui s'y connaissait en la matière, disait : « Depuis que je sais ce que c'est qu'une coalition, j'ai beaucoup moins d'admiration pour Napoléon » ! Et, en effet, il est difficile de conduire des coalitions, mais je ne vois pas tellement d'autre solution que de prendre en compte cette nécessité. C'est ce que nous faisons aujourd'hui au Sahel et nous continuerons à le faire.

    https://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20210607/affetra.html#toc2

  9. il y a 4 minutes, bubzy a dit :

    Mais la fuite était sérieuse, j'ai discuté avec quelqu'un de chez eux en qui j'ai confiance et si je ne peux rien prouver, je commence à me faire une idée de ce qui aurait bien pu se passer.

    Si tu as plus d'infos que tu peux divulguer, je suis preneur. 

    il y a 4 minutes, bubzy a dit :

    On peut remettre en question un choix sur la base des seuls arguments avancés sans y voir ni de paranoïa, de complot ou de corruption. 

    Tout à fait, et ça ne te visais pas en particulier. Mais si tu remonte les 10-15 dernières pages, tu verras quand même beaucoup de réaction de ce type.

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  10. Article du journal 24heures :

    Citation

    Viola Amherd prend tous les risques avec le F-35

    Donald Trump ne portait pas le F-35 made in America dans son cœur. L’ancien président américain l’a même qualifié «d’échec volant».

    C’est pourtant cet appareil que le Conseil fédéral a choisi pour assurer la défense aérienne de la Suisse ces trente prochaines années. Il l’a préféré au Rafale du Français Dassault, à l’Eurofighter d’un consortium européen et au Super Hornet de Boeing. «Le résultat de l’évaluation globale montre que le F-35 est l’avion le plus indiqué pour la Suisse», affirme la conseillère fédérale Viola Amherd.

    L’avion américain est sorti à la première place dans trois domaines sur quatre: l’efficacité, le support (maintenance, changement de pièces, etc. ) et la coopération. Il n’obtient pas le meilleur score uniquement dans le domaine des affaires compensatoires. À croire sur parole: les détails de l’évaluation resteront secrets pour garder les données des constructeurs confidentielles.

    L’offre la moins chère

    Le jet développé par l’avionneur Lockheed Martin est connu pour sa technologie. Mais la surprise est venue du prix. Le constructeur a fait l’offre la moins chère: 36 appareils pour 5,086 milliards de francs à l’achat. Quant aux coûts d’acquisition et d’exploitation, ils se montent à environ 15,5 milliards de francs sur trente ans, soit 2 milliards de francs de moins que le deuxième candidat le moins cher.

    À peine crédible pour certains experts: le F-35 n’est pas épargné par la critique, aux États-Unis notamment, en raison de problèmes de surcoût et de disponibilité. Pilonnée de questions à ce sujet, Viola Amherd maintient: «Nous nous basons sur des faits. Nous avons reçu des offres contractuelles contraignantes.» Et la juriste valaisanne de rappeler que si l’offre n’est pas respectée, il y a une possibilité de se retourner contre l’avionneur.

    Le risque de la claque populaire

    Le différentiel de prix à long terme s’explique en partie par le fait que le F-35 nécessite 20% d’heures de vol en moins que les autres candidats. Les pilotes doivent moins s’entraîner, l’avion serait plus facile à maîtriser. Le F-35 doit ainsi permettre de diminuer d’un quart les émissions de CO2 des forces aériennes par rapport à aujourd’hui. En revanche, côté bruit, les nuisances globales resteront identiques, le F-35 étant plus bruyant (+3 dB) au décollage.

    La secrétaire politique du Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA), Pauline Schneider, est remontée comme un coucou, car elle ne croit pas un instant que ce soit l’avion le moins cher. «Au contraire, c’est le plus cher. On n’a pas besoin d’un avion luxueux alors que cet argent pourrait être utilisé pour des soins Covid et pour la défense du climat. Et il est très problématique de se lier au commerce militaire des États-Unis, qui aura toutes les données en direct sur nos avions.» Le GSsA, le PS et les Verts vont ainsi activer leurs plans et combattre l’achat de 36 F-35 par le biais d’une initiative populaire.

    Bien que sensible à la question de la souveraineté, l’UDC s’aligne sur le choix du F-35. Le conseiller national Thomas Hurter (UDC/SG), lui-même pilote, ne croit pas au risque d’espionnage. «L’évaluation nous a permis de voir jusqu’où l’on peut porter notre autonomie. L’offre nous assure la souveraineté sur les données. Après, si vous voulez assurer l’entière souveraineté de la Suisse, alors il nous faut construire un avion nous-même.»

    Et la droite ne craint pas un nouveau vote, même si le dernier – sur la seule enveloppe financière – s’est joué à moins de 9000 voix. «Si nous n’étions pas prêts à acheter américain, alors il ne fallait pas leur ouvrir l’appel d’offres, affirme Martin Candinas (Le Centre/GR). L’évaluation est très claire.»

    Fâcher l’Europe

    Selon nos informations, le choix d’acheter le F-35 a, cela dit, profondément divisé le Conseil fédéral. Dire non à un avion français et européen, après l’échec de l’accord-cadre avec l’UE, reste délicat. Le chef du groupe parlementaire socialiste au parlement, Roger Nordmann (PS/VD), a réagi sur Twitter. «Ahurissant: le Conseil fédéral choisit un avion US. Pour parachever la rupture avec nos voisins et partenaires européens, on ne pouvait faire mieux. Mais pour notre avenir en Europe, on ne pouvait faire pire.»

    «Dans un appel d’offres international avec un tel cahier des charges, il faut vraiment qu’il y ait une quasi-égalité entre des dossiers pour que l’aspect géopolitique entre en ligne de compte», affirme pour sa part le sénateur Olivier Français (PLR/VD). Viola Amherd abonde. Et la ministre rappelle que les Américains sont aussi des partenaires de défense de la Suisse, membres de l’OTAN.

    https://www.24heures.ch/viola-amherd-prend-tous-les-risques-avec-le-f-35-267160072502

    Rien de nouveau sur l'évaluation, par contre, on a la réaction des différents partis politiques suisses.

    Sans surprise, le groupe pour une Suisse sans armée est contre, tout comme les verts et le PS qui souhaitent un avion européen. 

    En revanche, le centre est la droite sont favorables au f-35.

  11. Réaction de Florence Parly :

    Citation

    Le ministère des Armées a pris connaissance des décisions annoncées ce jour par le conseil fédéral de la Confédération suisse concernant le programme de modernisation Air 2030.

     

    Le ministère des Armées prend acte de ces décisions souveraines qui traduisent un choix au profit de matériels non européens.

     

    Florence Parly, ministre des Armées, réaffirme sa pleine confiance dans la qualité des équipements proposés dans cette compétition par l’industrie française. Leurs performances sont démontrées chaque jour en opérations, en particulier par nos forces armées, et ils sont choisis par un nombre croissant de partenaires.

    https://www.defense.gouv.fr/salle-de-presse/communiques/communique_le-ministere-des-armees-prend-connaissance-des-decisions-du-conseil-federal-de-la-confederation-suisse

     

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  12. il y a 29 minutes, emixam a dit :

    Dans le choix Suisse la ministre de la défense a dit que le coût global du F-35 serait de 15 milliards de francs (16 milliards de dollars) soit un "life cycle cost" d'environ 440 millions de dollars par appareil.

    Il me semble (de mémoire) avoir lu que pour la Norvège (ou le Danemark je ne sais plus) ce coût était plutôt le double (750-800 millions par appareil), mais impossible de mettre la main sur Une information de ce type.

    Donc :

    - je me suis trompé dans mes chiffres.

    ou

    - les mécaniciens suisses sont hyper efficace

    ou

    - les mécaniciens norvégiens (ou danois) sont des nazes

    ou

    - les pilotes norvégiens sont des millionnaires

    ou

    - les pilotes suisses vont beaucoup moins voler que leurs homologues nordiques.

    Si quelqu'un peut m'aider

    La Suisse ne sera probablement pas livrée avant 2026-2027.

    Et Lockheed Martin prévoit une forte diminution des coûts du F-35 d'ici quelques années. 

    Et si j'ai bien suivi, l'évaluation financière s'est faite sur la base des déclarations des constructeurs.

    A partir de là, il est tout à fait possible que Lockheed Martin ait proposé des coûts du cycle de vie plus bas par rapport à d'autres pays déjà client du F-35 depuis plusieurs années

    La question étant de savoir si ces prévisions pourrons être tenues.

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  13. L'IFRI vient de sortir une étude :

    La masse dans les armées françaises : un défi pour la haute intensité

    Citation

    Depuis 1990, les armées françaises n’ont eu de cesse de financer leur modernisation par la réduction des effectifs et du nombre de plateformes.

    De plus en plus sophistiquées, elles n’en n’ont pas moins perdu en masse. Si jusqu’alors ce phénomène n’avait que peu de conséquences sur l’aptitude à emporter la décision, le retour de la compétition stratégique entre grandes puissances et la perspective d’engagements de haute intensité remettent en question l’arbitrage actuel entre quantité et qualité.

    Alors que le format de la Marine nationale paraît taillé au plus juste, le double besoin de progressivité de la réponse et de concentration rapide des efforts au point décisif introduit l’impératif de masse. Il en va de même pour l’armée de Terre, où la perspective d’une confrontation face à un adversaire symétrique, capable de mobiliser des moyens à létalité équivalente voire supérieure, pose la question de la quantité d’hommes et d’équipements. Le retour de l’attrition dans un environnement aérien contesté et non-permissif exacerbe aussi le besoin de masse dans l’armée de l’Air et de l’Espace, à l’heure où sa structure de force est déjà fragilisée.

    Les implications capacitaires de l’hypothèse d’engagement majeur invitent ainsi à repenser en partie le format des armées et la place de la masse dans la génération de la puissance militaire. Suivant les enjeux propres à chaque armée, les officiers d’active insérés comme chercheurs à l’Institut français des relations internationales se proposent ici de porter un regard décentré sur une question fondamentale, qui avait depuis trop longtemps fait figure d’impensé dans la réflexion stratégique française.

    Le document complet est disponible ici

    https://www.ifri.org/fr/publications/etudes-de-lifri/focus-strategique/masse-armees-francaises-un-defi-haute-intensite

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  14. il y a 38 minutes, KimJongNumbaUn a dit :

    S'ils vous attaquent. pensez-vous que ne pas être détecté par leur radar pourrait être un avantage significatif ?

    Je ne sais pas pour vous, mais je n'aime pas quand des missiles sont tirés sur moi. Peut-être que je suis juste stupide ?

    Si un TU -22M veut atomiser la Suède et arrive, il permet aux Suédois de l'intercepter avec un supposé achat de Rafale. Si le TU-22 effectue un changement de cap de 20 degrés et passe en postcombustion, le Rafale ne pourra plus le TU-22M le déplacer avec distance et vitesse.

    L'avantage du F-35 est que le TU-22M ne peut pas le voir sur le radar, donc il ne peut pas l'éviter. Le F-35 est également bon jusqu'à Mach 1,6 avec une configuration interne, mais le Rafale n'atteindra jamais cette vitesse avec des réservoirs externes.

    Avant d'attaquer un pays, J'ose espérer que les militaires analyse les moyens défensifs de ce pays et élabore une stratégie en conséquence.

    Si un pays veux bombarder la Suisse équipé de F-35, il s'adaptera pour contrer/éviter les F-35 (ça vaut pour tous les avions).

    Sinon, le Rafale a une capacité de supercroisiere a Mach 1,4 avec de l'armement sous les ailes.

     

  15. Via le site du DDPS https://www.vbs.admin.ch/fr/actualites/communiques.detail.nsb.html/84275.html

    Citation

    Air2030 : le Conseil fédéral décide de l’acquisition de 36 avions de combat de type F-35A

    Berne, 30.06.2021 – Le Conseil fédéral va proposer au Parlement l’acquisition de 36 avions de combat de type F-35A du fabricant américain Lockheed Martin et de cinq unités de feu Patriot produites par l’entreprise américaine Raytheon. Il ressort de l’évaluation que ces deux systèmes l’emportent quant à l’utilité globale tout en présentant les coûts globaux les plus bas. Le Conseil fédéral est convaincu qu’ils sont les mieux adaptés pour protéger à l’avenir la population suisse contre les menaces aériennes. Il a pris sa décision lors de la séance du 30 juin 2021.

    Les moyens actuels des Forces aériennes atteindront la fin de leur cycle de vie en 2030. Afin de continuer à protéger la population suisse contre les menaces aériennes, le Conseil fédéral veut remplacer les avions de combat actuels et acquérir un nouveau système de défense sol-air de longue portée (DSA LP). L’arrêté de planification approuvé le 27 septembre 2020 en votation populaire précise que les nouveaux avions de combat doivent être acquis avec un volume financier maximal de 6 milliards de francs. Et 2 milliards de francs suisses sont prévus pour le système DSA LP (les deux volumes financiers selon l’indice national des prix à la consommation de janvier 2018).

    Le Conseil fédéral fonde sa décision sur l’évaluation technique approfondie de quatre candidats en ce qui concerne le nouvel avion de combat (Eurofighter de Airbus, Allemagne ; F/A-18 Super Hornet de Boeing, USA ; F-35A de Lockheed Martin, USA ; Rafale de Dassault, France) et de deux candidats pour la DSA LP (SAMP/T de Eurosam, France ; Patriot de Raytheon, USA).

    Avions de combat : un F-35A avec la plus haute utilité globale tout en étant de loin le plus avantageux

    Tous les candidats ont rempli les exigences posées par la Suisse. Lors de l’évaluation, tant pour les avions de combat que pour le système DSA LP, un candidat s’est à chaque fois détaché en affichant l’utilité globale la plus élevée tout en présentant les coûts les plus faibles. Il s’agit du F-35A pour les avions de combat. Avec 336 points, il atteint le score le plus élevé en termes d’utilité globale, avec un écart net de 95 ou plus par rapport à ses concurrents. Il obtient aussi le meilleur résultat pour trois des quatre critères principaux :

    • En termes d’efficacité, le F-35A obtient le meilleur résultat grâce à son avance technologique notable sur les autres candidats. Il dispose de systèmes innovants, très performants et largement connectés pour la protection et la surveillance de l’espace aérien. Le F-35A atteint la supériorité pour ce qui est de la maîtrise de l’information, et permet aux pilotes, mieux que les autres candidats, d’avoir une perception plus aiguë de la situation dans tous les domaines d’activités. Cela s’applique en particulier aussi aux tâches quotidiennes du service de police aérienne.

    De plus, le F-35A est le seul candidat à avoir été développé dès le départ en vue de rendre son interception difficile par d’autres systèmes d’armes. Il jouit ainsi d’une grande capacité de survie, ce qui représente un avantage particulier pour les Forces aériennes suisses.

    En outre, le fonctionnement relativement simple du système et la supériorité de l’information du F-35A entraînent des modifications au niveau du contenu de l’entraînement et changent le rapport entre les heures de vol et les heures sur simulateur. Il nécessite ainsi environ 20 % d’heures de vol en moins que les autres candidats et près de 50 % de décollages et d’atterrissage en moins que les actuels avions à réaction des Forces aériennes qu’il remplacera.

    Enfin, en tant que système d’armes le plus moderne, le F-35A devrait conserver son avance technologique pendant longtemps. Compte tenu d’une durée de vie prévue de 30 ans, il s’agit d’un avantage majeur par rapport aux autres candidats.

    • Au niveau du support du produit, le F-35A affiche le score le plus élevé en raison de l’efficacité de l’exploitation et de la maintenance, de l’instruction avancée et de la grande sécurité d’approvisionnement pendant toute la durée de vie de l’appareil. Cela est également dû au fait que le F-35A est produit dans le plus grand nombre d’unités et est également utilisé en Europe par le plus grand nombre de pays.

    • En ce qui concerne le critère de coopération, le F-35A obtient aussi le meilleur résultat. Il offre de nombreuses possibilités de coopération au niveau de l’exploitation et un large accès aux données et aux ressources techniques.

    • Dans le domaine des affaires compensatoires directes, le concept du F-35A n’obtient pas le meilleur résultat au moment du dépôt de l’offre. L’obligation de compensation de 60 % de la valeur de la commande doit être remplie dans son intégralité au plus tard quatre ans après la dernière livraison.

    En ce qui concerne la taille de la flotte, tous les candidats couvrent avec 36 avions le besoin de protection de l’espace aérien dans une situation durable de tension accrue. Les Forces aériennes doivent empêcher que l’espace aérien suisse soit utilisé par les parties à un conflit militaire.

    Autonomie des données garantie

    Dans sa décision, le Conseil fédéral a également tenu compte des dépendances technologiques du fabricant et du pays de fabrication. Ces dépendances ne peuvent pas être totalement exclues lors de l’acquisition de systèmes. Cependant, il a été démontré que tous les candidats garantissaient l’autonomie nécessaire des données. Le F-35A assure tout particulièrement bien la cybersécurité car la cybergestion, la sécurité de l’architecture de calcul et les mesures axées sur la cyberprotection sont assurées de manière exhaustive.

    Comme tous les autres candidats, le F-35A permet à la Suisse de déterminer elle-même les données qu’elle veut échanger avec d’autres forces aériennes par liaison de données ou les données logistiques qu’elle veut renvoyer au constructeur. Quant à l’exploitation et à la maintenance de l’avion, elles seront effectuées en Suisse par les Forces aériennes et RUAG Suisse.

    Le F-35A près de 2 milliards meilleur marché que ses concurrents

    Outre l’utilité, le F-35A a également obtenu de loin le meilleur résultat en termes de coûts. Il est le plus avantageux sur le plan de l’acquisition et de l’exploitation. Les coûts d’acquisition au moment des offres en février 2021 s’élèvent à 5,068 milliards de francs. Ils se situent donc clairement dans le cadre du volume financier de 6 milliards de francs suisses approuvé par les citoyennes et les citoyens. Même si le renchérissement est ajouté jusqu’au moment du paiement, les coûts d’acquisition restent dans la limite du crédit.

    Le F-35A est également l’avion le plus avantageux de tous les fournisseurs au niveau des coûts d’exploitation. Les coûts globaux qui regroupent les coûts d’acquisition et d’exploitation se montent à environ 15,5 milliards de francs sur 30 ans pour le F-35A.

    La différence avec le deuxième candidat le moins cher est de l’ordre de 2 milliards de francs.

    Défense sol-air de longue portée : le système Patriot affiche la meilleure utilité avec les coûts les plus bas

    Dans le cas du système de défense sol-air de longue portée, Patriot se distingue de SAMP/T dans les quatre critères principaux, parfois de manière significative, notamment dans celui de l’efficacité. Le système est en mesure de protéger des secteurs de manière autonome ou conjointement avec les avions de combat. Il peut être engagé à clairement plus de 20 000 mètres d’altitude (verticalité) et sur une distance largement supérieure à 50 kilomètres (horizontalité). Il s’agit d’une distance d’engagement extraordinaire dans le contexte d’un système DSA de longue portée. Patriot contribue ainsi grandement à la défense aérienne intégrée.

    La défense de la zone à couvrir de 15 000 kilomètres carrés nécessite 5 unités de feu Patriot.

    Patriot est le système le plus avantageux en termes de coûts. Les frais d’acquisition, renchérissement et TVA jusqu’à l’échéance du paiement compris, se montent à 1,970 milliards de francs pour les cinq systèmes. Les coûts globaux du Patriot s’élèvent à environ 3,6 milliards de francs sur 30 ans, coûts d’exploitation compris. Le système est ainsi nettement plus avantageux que l’autre candidat. L’obligation de compensation de 100 % de la valeur de la commande doit être remplie dans son intégralité au plus tard quatre ans après la dernière livraison.

    Vérification externe des résultats

    La conseillère fédérale Viola Amherd a commandé auprès du cabinet d’avocats zurichois Homburger SA une étude de plausibilité en vue de l’acquisition des nouveaux avions de combat. Cette étude portait sur la méthodologie d’évaluation, les critères d’adjudication ainsi que l’évaluation financière des offres, en tenant compte de l’arrêté de planification approuvé par le peuple. Dans le cadre de ces vérifications, Homburger est arrivé à la conclusion que le classement des soumissionnaires selon l’analyse coûts-utilité faite par armasuisse dans le rapport d’évaluation était plausible.

    Il y a également un rapport plus complet de 14 pages, mais il est en allemand

    https://www.newsd.admin.ch/newsd/message/attachments/67478.pdf 

    J'avoue ne pas comprendre ce passage :

    « En outre, le fonctionnement relativement simple du système et la supériorité de l’information du F-35A entraînent des modifications au niveau du contenu de l’entraînement et changent le rapport entre les heures de vol et les heures sur simulateur. Il nécessite ainsi environ 20 % d’heures de vol en moins que les autres candidats et près de 50 % de décollages et d’atterrissage en moins que les actuels avions à réaction des Forces aériennes qu’il remplacera. »

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  16. Nos amis britanniques ont encore des soucis avec leur futur blindé Ajax :

    Citation

    Les essais de l’Ajax, le futur blindé de la British Army, sont de nouveau suspendus

    Début juin, la presse britannique a rapporté que les essais de l’Ajax, le futur blindé de la British Army, avaient été suspendus pendant plusieurs semaines par mesure de sécurité. Il était question de fortes « vibrations » à une vitesse supérieure à 30 km/h, de problèmes de mobilité et d’un niveau sonore tellement important que les équipages étaient obligés de faire tester leur audition après avoir faire rouler ce véhicule.

    Le ministère britannique de la Défense [MoD] s’était cependant voulu rassurant. Pour lui, cette suspension des essais n’était qu’une « mesure normale pour une phase de démonstration ». Et d’ajouter : « Nous sommes attachés au programme Ajax, qui sera un élément clé […] de la British Army, avec une capacité opérationnelle prévue pour l’été 2021 ».

    Pour rappel, la commande de 589 blindés Scout SV [appelés « Ajax » par la suite] fut notifiée à l’américain General Dynamics Land Systems [GDLS] en septembre 2014 pour un montant d’environ 4,5 milliards d’euros. Les premiers exemplaires auraient dû être livrés à la British Army en 2017… Il n’en fut rien, le programme ayant pris trois ans de retard. Finalement, 14 véhicules furent livrés en 2020, à des fins d’essais.

    Pour les députés britanniques, le programme Ajax est un « autre exemple de mauvaise gestion chronique » du MoD et de sa politique d’approvisionnement. Et de trouver préoccupant le retard ainsi pris étant donné que l’Ajax est « fondamental pour la mise en place et le déploiement des nouvelles brigades d’intervention de l’armée, qui sont censées être un élément clé de son futur ordre de bataille ».

    Visiblement, et malgré le discours rassurant du MoD et de l’industriel, selon qui les problèmes identifités avaient été « en partie résolus » au début de ce mois, la British Army n’est pas au bout de ses peines.

    Ainsi, via Twitter, le MoD a annoncé que les essais de l’Ajax venaient à nouveau d’être suspendus, « suite aux inquiétudes » concernant l’impact du bruit produit par ce véhicule sur ses équipages. « Ils ne reprendront que lorsque nous serons assurés que les mesures correctrices sont efficaces », a-t-il assuré.

    Cette annonce a été faite alors que Jeremy Quin, le ministre délégué aux Acquisitions de défense, venait de visiter le « Millbrook Proving Ground », c’est à dire le centre où les essais de l’Ajax sont menés.

    « Ce programme difficile de longue date nécessite un travail continu et intense de la part de nos partenaires industriels et de nous-mêmes », a déclaré M. Quin. Mais « la sécurité de notre personnel passera toujours en premier », a-t-il ajouté.

    Ce dernier a également indiqué qu’il avait été envisagé de faire porter des « casques » aux équipages de l’Ajax… mais que cette solution ne réglait en rien le problème de fond.

    Doté d’une tourelle CT40 de 40 mm à « technologie télescopée », d’un mitrailleuse de 7,62 mm co-axiale et de lance-grenades à commande électrique, ce véhicule chenillé de 34 à 42 tonnes [selon les sept configurations prévues] doit être les « yeux et les oreilles » de la British Army. Il est prévu de l’équiper de détecteurs acoustiques et de systèmes d’alerte laser, de contre-mesure électronique et d’un système de marquage d’itinéraire.

    http://www.opex360.com/2021/06/30/les-essais-de-lajax-le-futur-blinde-de-la-british-army-sont-de-nouveau-suspendus/

     

    Lors de sa dernière audition au Sénat, le général Lecointre semblait un peu sceptique sur les choix du Royaume-Uni :

     

    Citation

    « Il est fondamental de maintenir nos grands équilibres capacitaires, en particulier pour garantir notre capacité à intervenir dans tous les milieux ; les Britanniques ne font pas ce choix et sont en train de bâtir un modèle d'armée différent, ce qui me semble risqué [...]

    Ce qui interroge dans les choix stratégiques des Britanniques, c'est qu'ils sont en train de déséquilibrer leur modèle. Ils avaient un modèle complet comme le nôtre, et ils font le choix de la puissance maritime, avec l'ambition affichée de prendre la direction de coalitions. Le fait d'abandonner un modèle complet équilibré, comme celui que nous prétendons consolider et préserver ne risque-t-il pas de mettre le Royaume-Uni en situation de dépendance par rapport à certains partenaires et de l'empêcher d'assumer ses engagements dans l'OTAN ? La question mérite d'être posée. »

    https://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20210607/affetra.html#toc2

     

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  17. il y a 5 minutes, Napoleons_Bee a dit :

    Le F-35 est donc un avion du futur

    :laugh::laugh:

    Et ça fait depuis combien d'années déjà qu'il est censé être "l'avion du futur" ? Ça commence à quel date le futur ?

    Et pour les pays qui ont déjà commencé a recevoir des F-35 aux capacités limités (ce qui les obligent à prolonger leur F-16), et qui devront payer pour mettre a jour au block 4? Le futur sera rétroactif pour eux ? :laugh:

  18. il y a 26 minutes, mgtstrategy a dit :

    En tout cas, c'est tragique:

    Belgique

    UK

    Danemark

    Allemagne

    Italie

    etc

    C'est la porte ouverte au F35 en Europe. Ya plus de respect. Dingue de voir cela alors qu'il existe 2 voir 3 avions EUROPEENS ! Et pas des moindes.

    Ca c'est hallucinant et on comprends mieux le SCAF

    En théorie, ça se tient, mais dans la pratique, l'Eurofighter n'a pas empêché les européens d'acheter du f-35 et je crains qu'il en soit de même pour le SCAF.

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  19. @cicsers je ne voudrais pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais je crois qu'un pari avait été lancé :biggrin:

    Le 22/06/2021 à 18:33, cicsers a dit :

    Rafale wins un Switzerland : Champagne and dance are for me pay by you. F35 wins Champagne and dance are for you pay by me. Seriously. Where are you from ? If I loose the bet you have to come in Paris. Oh and just to spice the bet a bit : If I loose I’ll add a signature to my profile saying : « The F35 is the best of the best, Rafale is the second best »

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