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Selon The Wall Street Journal, Wagner travaillerait avec les rebelles tchadiens pour renverser le gouvernement.
CitationLes services de renseignement américains pointent vers un complot de Wagner contre un allié occidental clé en Afrique
Des responsables affirment que les États-Unis ont partagé avec le Tchad des informations selon lesquelles un groupe russe travaille à déstabiliser le gouvernement du pays.
Les États-Unis ont partagé des informations avec les autorités tchadiennes selon lesquelles le chef de la société paramilitaire russe Wagner Group travaille avec les rebelles tchadiens pour déstabiliser le gouvernement et potentiellement tuer le président de la nation africaine, un allié clé de la lutte contre le terrorisme de l'Occident, selon les États-Unis, l'Afrique et fonctionnaires européens.
La vaste nation désertique riche en pétrole du Tchad se trouve au centre de la région du Sahel en Afrique, où la Russie, avec l'aide d'Evgueni Prigozhin, remet ouvertement en cause des alliances économiques, militaires et politiques vieilles de plusieurs décennies avec l'Occident. Ancienne colonie française, le Tchad partage de longues frontières poreuses avec la Libye au nord, la République centrafricaine au sud et le Soudan à l'est, trois pays où Wagner est déjà présent .
"L'oligarque russe Yevgeny Prigozhin envisage activement de déstabiliser le gouvernement de transition tchadien et a offert aux rebelles tchadiens un soutien matériel et opérationnel pour exécuter un complot, qui pourrait inclure des plans visant à éliminer le président tchadien de transition Mahamat Idriss Déby, afin de prendre le contrôle du gouvernement tchadien. », a déclaré un haut responsable américain.
Un haut responsable africain a déclaré que le Tchad avait été informé des renseignements américains sur une menace soutenue par Wagner contre son gouvernement, M. Déby et d'autres hauts responsables tchadiens. Le Tchad « prend cette menace très au sérieux », a déclaré le responsable africain. "C'est comme l'épée de Damoclès."
Les responsables de la sécurité européenne actuels et anciens ont également confirmé que les États-Unis avaient partagé des renseignements avec des responsables tchadiens au sujet d'un complot présumé soutenu par M. Prigozhin et que l'information était considérée comme crédible. Aziz Mahamat Saleh, le ministre tchadien de l'Information, n'a pas répondu aux demandes de commentaires sur les services de renseignement américains.
M. Prigozhin a déclaré que les questions que lui avait envoyées le Wall Street Journal au sujet des services de renseignement américains étaient sans fondement et a refusé d'y répondre.
L'administration Biden et les gouvernements européens ont poussé les dirigeants africains à cesser de travailler avec Wagner .
Le département du Trésor américain a désigné le mois dernier le groupe comme une organisation criminelle transnationale pour ses actions dans les opérations de combat en Ukraine au nom de la Russie.
Le Trésor a déclaré que le personnel de Wagner était également impliqué dans des activités criminelles présumées , notamment des exécutions massives, des viols et des violences physiques en République centrafricaine et au Mali, faisant écho aux accusations portées par des groupes de défense des droits humains et des habitants.
M. Prigozhin a refusé de commenter les allégations. Il avait auparavant nié que des combattants russes soient impliqués dans des massacres et d'autres abus en Afrique et ailleurs.
Soutenir un complot contre un président en exercice ajouterait une nouvelle page au livre de jeu connu de Wagner en Afrique, où le groupe a signé des contrats d'assistance militaire et de sécurité avec des gouvernements et une faction libyenne.
Les sociétés dirigées par M. Prigozhin ont également obtenu des licences pour extraire de l'or , notamment au Soudan et en République centrafricaine, lui donnant accès à des ressources précieuses à un moment où les mercenaires du groupe Wagner sont une force centrale dans la guerre de la Russie en Ukraine .
Outre le pétrole, le Tchad possède d'importantes ressources minérales, bien que pour la plupart inexplorées, notamment de l'or.
M. Déby est devenu président du Tchad en avril 2021 après que son père, Idriss Déby, a été tué au combat par un groupe rebelle tchadien qui avait également été stationné aux côtés de mercenaires wagnériens en Libye.
Un porte-parole du groupe rebelle, le Front pour l'Alternance et la Concorde au Tchad, ou FACT, a déclaré à l'époque que bien que le groupe ait été stationné dans la même base que Wagner en Libye, il n'avait pas été formé, armé ou réalisé par Wagner.
Le Tchad, sous la direction de M. Déby et de son père, a travaillé en étroite collaboration avec la France et les États-Unis dans la guerre contre l'État islamique et les affiliés d'Al-Qaïda dans la région du Sahel. Le pays à majorité musulmane accueille des forces spéciales et des drones américains, et ses propres soldats ont été déployés pour combattre des groupes djihadistes au Nigeria, au Cameroun et au Niger voisins, où d'autres militaires locaux ont lutté.
Au Tchad, cependant, il y a eu des protestations contre l'ascension au pouvoir de M. Déby après la mort de son père, qui n'a pas suivi la ligne de succession décrite dans la constitution et a prolongé le règne de plus de trois décennies de sa famille sur le pays, l'un des plus pauvres du monde. Certaines de ces manifestations ont également visé la France, accusant le gouvernement du président Emmanuel Macron, qui a assisté aux funérailles de M. Déby, de faire passer son influence dans la région avant les droits de l'homme et la démocratie.
Le ministère français des Affaires étrangères et le ministère tchadien de l'Information n'ont pas répondu aux demandes de commentaires.
La France a précédemment exhorté les autorités tchadiennes à organiser des élections et critiqué le gouvernement pour la répression meurtrière des manifestations qui ont suivi l'annonce en octobre par la junte au pouvoir du Tchad que les élections seraient reportées de deux ans. La junte a déclaré que le report avait été convenu dans le cadre d'un dialogue national avec les partis d'opposition, bien que tous les partis d'opposition n'aient pas été inclus dans ces pourparlers.
Les menaces actuelles contre le gouvernement de M. Déby, critiqué par l'Occident pour avoir reporté des élections démocratiques, proviennent d'alliances entre les rebelles tchadiens et Wagner, notamment en Libye et en République centrafricaine, selon les responsables américains et africains.
Dans un enregistrement diffusé sur les réseaux sociaux en février 2022, Timan Erdimi, le chef du groupe rebelle tchadien Union des Forces Républicaines, a demandé à Abdoulkassim Algoni Tidjani, alors conseiller spécial du président de la République centrafricaine, le président Faustin Archange Touadera, de convaincre Des "Russes" à venir au Tchad pour "chasser Mahamat (Déby) et la France", a déclaré l'année dernière un panel de sanctions de l'ONU sur la République centrafricaine.
Le gouvernement de la République centrafricaine et un représentant de Wagner dans le pays ont nié à l'époque avoir l'intention de déstabiliser le Tchad.
Mais les responsables américains et africains interrogés pour cet article ont déclaré que les services de renseignement américains actuels s'appuyaient sur de nouvelles preuves distinctes de plans conjoints de Wagner et de rebelles tchadiens pour déstabiliser le pays.
"Lorsque vous combinez [le meurtre du père de M. Déby] avec ce que nous voyons aujourd'hui, une image assez claire d'un plan Prigozhin/Wagner concerté et persistant pour déstabiliser le gouvernement de transition du Tchad émerge", a déclaré le haut responsable américain.
Le groupe rebelle FACT qui a tué l'ancien président jusqu'à récemment comptait 700 combattants stationnés à Jufra, une base militaire du sud de la Libye où Wagner est également présent, selon des rapports des Nations unies sur les sanctions en Libye. L'installation est contrôlée par le commandant libyen Khalifa Haftar. Ces derniers mois, les Tchadiens se sont déplacés plus au sud, selon un responsable maghrébin familier avec leurs déplacements.
M. Haftar a travaillé à la fois avec Wagner et les rebelles tchadiens du FACT pour tenter de renverser le gouvernement libyen internationalement reconnu avant de soutenir un gouvernement libyen unifié dans le cadre d'un accord de paix de 2021. Il continue de contrôler de grandes parties de l'est de la Libye et des mercenaires Wagner restent dans le pays, selon des responsables de l'ONU, libyens et américains.
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Il y a 10 heures, Patrick a dit :
Livrer 4 Rafale contre paiement au moins partiel issu des fonds débloqués spécifiquement pour l'Ukraine serait la meilleure chose à faire. Avec assez de munitions et de maintenance ces avions pourraient presque gagner la guerre tout seuls
J'ai beau être un fervent défenseur du rafale, mais là je trouve que tu exagères quand même beaucoup. Le rafale, aussi performant soit-il, n'est pas une arme magique.
Il y a 10 heures, Patrick a dit :entraîner un label "combat proven" contre un tout autre "client" que des barbus en sandales ou des derviches tourneurs option kébabiste.
Il y a aussi le risque inverse, imagine qu'un pilote Ukrainien trop rapidement formé et pas assez entraîné se crash ou se fasse descendre. Bonjour la propagande russe sur la supériorité de leur armement sur le rafale.
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Extrait du rapport du GAO du 24/01/2023 :
"En raison du rôle essentiel du programme de classe Columbia dans la dissuasion stratégique, il a un statut prioritaire sur la plupart des programmes liés à la défense nationale, y compris le programme de classe Virginia. Pour atténuer les retards croissants dans le calendrier, le constructeur naval ajoute du personnel au programme de classe Columbia en utilisant des travailleurs qui étaient initialement prévus pour le programme Virginia. Selon la Marine, les constructeurs navals prévoient d'ajouter plus de travailleurs au-delà de leur plan de dotation initial pour les travaux de construction de la classe Columbia jusqu'à ce qu'ils se remettent des retards de calendrier. Cela entraînera probablement des retards supplémentaires dans le programme de la classe Virginia."
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- C’est un message populaire.
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Partie 2 de l'interview :
CitationComment expliquez-vous une telle aversion au risque?
Depuis la dissolution du pacte de Varsovie en 1992, et la réduction du format des armées, la culture générationnelle de la BITD a été, et c’est tout à fait logique, celle du hérisson : se protéger. C'est-à-dire sauver l’essentiel, les bureaux d’études, les compétences et les chaînes de production dans un marché en contraction. Je dois reconnaître que l’Etat a sa part de responsabilité dans le développement de cet état de fait. Les besoins opérationnels exprimés par nos armées, les processus et normes imposés par la DGA, ont insidieusement conduit à rigidifier, ralentir et renchérir la conduite de nos programmes d’armement tout en diluant les responsabilités. Deux lois de programmation successives, celle actuelle et celle à venir, où les crédits militaires ont - et vont - fortement augmenter, sont l’occasion de favoriser une nouvelle culture collectivement
En contrepartie, êtes-vous prêts à fournir davantage de visibilité aux industriels?
Ils vont l’avoir dans le cadre de la prochaine loi de programmation militaire. Je ne connais pas d’autre secteur pour lequel le Parlement vote un tableau avec une liste d’équipements avec des échéances de livraisons! Mais c’est nous qui allons dire «chiche» aux industriels. Je ne sais pas expliquer à un ministre de la Défense étranger qu’un équipement est génial mais qu’il l’aura dans cinq ans. Ou qu’il faut le prélever sur les stocks de l’armée française. Quand je discute avec les Indiens sur les Rafale marine, nous sommes en compétition avec les Américains, c’est très serré. La question du calendrier est essentielle dans les discussions. Il se trouve que Dassault Aviation possède une résilience interne et avec ses fournisseurs, pour augmenter les cadences de production.
Peut-on chiffrer les augmentations de cadence et la réduction des cycles pour certains équipements?
Les industriels doivent être en capacité d'augmenter les cadences. Je remarque que Dassault et ses partenaires Safran et Thales sont passés d’un Rafale par mois à plus de trois par mois. Sur les Caesar, l'accélération a été forte en 2022. Le travail que la DGA mène avec les industriels, c'est d'identifier les fournisseurs, les goulets d'étranglement et de les aider à grandir. Sur les cycles, il y a deux choses : avoir les pièces longues à approvisionner en stock, mais aussi améliorer la performance opérationnelle. En juin, Nexter annonçait plus de 30 mois pour livrer nos 18 Caesar. Finalement, avec tout le travail qui a été réalisé avec le soutien de mes équipes, les premiers Caesar arriveront en 2023.
Sur les missiles, il y a encore un travail à réaliser, car les délais actuels ne correspondent pas à ce que nous aurions besoin en cas d'engagement majeur de nos armées. Ce que l'on veut, c'est que les industriels français soient obsédés par les questions d'approvisionnements et de production.
Du côté de la DGA, y a-t-il aussi un changement culturel à effectuer?
C’est indispensable. Il faut aussi corriger nos défauts, dès l’expression du besoin opérationnel. On change parfois trop d’avis sur ce qui est attendu en matière d’options finales sur l’équipement. Les industriels nous disent, à raison, que nous avons été par le passé parfois trop gourmands dans des diversifications d’options, ce qui est incompatible avec la standardisation des chaînes de production. Nous travaillons à cette simplification avec le Chef d'État-Major des armées, puisque ce sont les armées qui expriment le besoin. Le Général Thierry Burkhard en a fait une priorité absolue. Nous devons être capables de nous en tenir à un standard pour chaque équipement et de limiter certaines exigences techniques, en particulier celles qui sont très coûteuses pour un effet opérationnel limité.
Le deuxième défi, c’est la culture du risque au sein de la DGA elle-même. Qu’est-ce qui doit faire l’objet d’un contrôle suffisant, mais pas inutilement gourmand en valeur et en temps? Il y a trop d’exemples de programmes qui ont représenté six mois de paperasses pour les industriels. J’ai aussi demandé ce qui pouvait faire l’objet d’un contrôle a posteriori plutôt qu’un contrôle a priori : la confiance doit être la règle.
Le conflit en Ukraine génère une forte attrition en équipements. Comment relever le défi de la massification?
Notre modèle d’armée est complet et cohérent, et il correspond à celle d’une puissance dotée de la dissuasion nucléaire. Et notre voûte nucléaire est portée par une armée conventionnelle. Cette armée est-elle arrivée à des niveaux de stocks trop faibles? La réponse est oui. Possède-t-elle des équipements trop anciens? Encore oui. Pour ces raisons, nous augmentons les dépenses militaires depuis 2017. Plus que la massification, c’est la cohérence qui fait défaut, en particulier sur des fonctions précises, qui ont de plus en plus de sens militairement, en matière de sécurité : la défense sol-air, les drones, les systèmes de missiles...
Le vrai sujet pour l’armée française, c’est certes la défense du territoire national, mais surtout la massification en cas d’engagement majeur pour soutenir un autre pays, dans le cadre de nos alliances et partenariats. Vous le savez, je suis par ailleurs attaché à engager notre défense sur les domaines clé émergents comme l'espace, le cyber, le numérique.
Peut-on avoir des précisions chiffrées sur les besoins de massification?
Prenez l’exemple des drones. Un petit drone jetable, ce n’est pas pareil qu’un drone de combat réutilisable. Il est évident qu’il faut investir dans le segment des petits drones jetables. Il faut accepter que sur certains segments, des équipements soient acquis en nombre important, quitte à être moins performants. Nous achèterons plusieurs milliers de drones et de plateformes robotiques pendant la prochaine loi de programmation militaire.
Inversement, sur d’autres fonctions, mieux vaut avoir moins d’équipements mais avec une supériorité technologique. Nous avons procédé à des choix segment par segment dans la nouvelle LPM. Utiliser un missile Aster de plusieurs millions d’euros pour détruire un drone qui coûte quelques milliers d’euros, ce serait un non-sens total. Il faut aussi développer des systèmes d’armes qui correspondent à ces nouveaux besoins.
Propos recueillis par Emmanuel Duteil, Olivier James et Hassan Meddah
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Interview du ministre Sébastien Lecornu pour l'Usine Nouvelle :
«Les entreprises de la défense doivent prendre davantage de risques», juge Sébastien Lecornu, ministre des Armées.
Pour reconstituer les stocks d’armement, le ministre des Armées Sébastien Lecornu appelle, dans un entretien exclusif accordé à L'Usine Nouvelle, les industriels à produire plus et plus vite. Il regrette une absence de prise de risque et d’anticipation notamment pour saisir les opportunités à l’export ou développer de nouveaux produits.
CitationL’Usine Nouvelle. - Depuis septembre 2022, vous réunissez régulièrement les grands acteurs industriels de la défense dans le cadre de l’économie de guerre. Dans quel but?
Sébastien Lecornu. - Si on ne veut pas être condamné à acheter à Moscou, à Washington, ou encore à Pékin, il faut développer et consolider notre base industrielle et technologique de défense [BITD, ndlr], autonome et souveraine. C’est un effort permanent que de garder une BITD que je qualifierai «d’athlétique». Parfois il faut la protéger, parfois la stimuler. Et aussi la mettre sous tension… avec bienveillance. Aujourd’hui nos industriels doivent réapprendre à livrer vite, après trente années où les commandes étaient retardées.
Mettre sous tension les industriels, de quelle manière?
On ne peut plus faire comme avant. Il faut tirer les enseignements de la guerre en Ukraine. Les dépendances critiques vis-à-vis de l’extérieur ne sont par exemple plus acceptables. Le président de la République a fait de notre souveraineté un axe fort de notre politique depuis 2017. La crise du Covid a néanmoins entraîné une prise de conscience supplémentaire quant à la dépendance de certaines de nos chaînes d’approvisionnement. Des équipements aussi clés que les corps de bombe ou la poudre pour les obus de gros calibres nous étaient parfois fournis par des pays hors Union européenne! Désormais, ce n’est plus acceptable.
Pour notre part, nous faisons ce qu’il faut pour faire bouger les lignes : on débloque des crédits, on simplifie les normes et on passe des commandes. Nous prenons notre part du risque. C’est au tour des industriels de faire leur part du chemin en remettant les enjeux de production et de soutenabilité financière et logistique au cœur de leurs préoccupations! La dynamique est lancée.
Comment mettre fin à ces dépendances?
Avant tout par un effort de relocalisation. Au-delà d’une filière nationale de poudre, nous avons cinq ou six chantiers très précis en discussion. Nous attendrons des industriels que les éléments critiques de leurs systèmes d’armes, et pour lesquels il n’y a pas de plan B, soient produits en France. Cela sera inclus dans les clauses des contrats d’armement. Parfois, cette exigence n’a pas de sens économiquement, il faut alors que les industriels constituent les stocks de composants ou de matières premières. C’est loin d’être satisfaisant aujourd’hui : j’appelle à une véritable révolution dans ce domaine.
Que reprochez-vous aux industriels dans la gestion de leurs stocks?
Ils attendent la commande pour passer les contrats à leurs sous-traitants. Comme il n’y a pas eu de conflit majeur depuis longtemps, comme la priorité a longtemps été à la lutte contre le terrorisme, avec un armement somme toute classique, on constate une absence de prise de risque et d’anticipation chez nos industriels. Il faut dire que pendant longtemps avoir des stocks était synonyme de mauvaise gestion. Ils produisent à flux tendus sans qu’il leur paraisse nécessaire de disposer d’un stock tampon pour parer à un éventuel problème ou commande nouvelle. Sur certains équipements, il est impensable que cette situation perdure. Ce n’est d’ailleurs pas au contribuable de payer le stock : dans n’importe quelle activité entrepreneuriale, quand vous savez que vous allez avoir un client, l’entreprise constitue le stock nécessaire. C’est un risque certes, mais il reste raisonnable…
Certes, mais le matériel de guerre n’est pas une marchandise comme une autre…
Il faut distinguer les biens militaires qui ont vocation à être exportés, et les autres. J’attends de la BITD qu’elle prenne plus de risques sur un certain nombre de matériels lorsqu’il y a des opportunités à l’export. Aujourd’hui, c’est parfois les défauts de stocks, l’incapacité à entretenir des chaînes de production, parce que l’on compte trop sur les commandes nationales, qui empêchent de produire vite et de livrer à temps à son client. Ces vulnérabilités nous font perdre des contrats à l’export. C’est de l’activité économique en moins pour le pays!
En ce moment, le monde entier veut des canons Caesar. N’importe quelle entreprise dans une telle situation doit prendre les risques nécessaires pour saisir cette opportunité. C’est comme le boulanger qui fait le meilleur pain au chocolat du quartier. Il se lève plus tôt le matin, embauche trois apprentis supplémentaires, et produit 500 kilos de viennoiseries de plus que le mois précédent pour répondre à la demande. Nexter a entendu ce message et a donc réduit sensiblement ses délais de livraison : c’est une excellente chose et il faut poursuivre. Je les en remercie.
Les industriels rétorquent que ces stocks ont un coût…
La commande publique militaire est là pour amorcer, pas forcément pour tout financer. Constituer des stocks qui sont utilisés, cela ne dégrade pas la marge de l’entreprise, cela coûte seulement en immobilisations. C’est aussi pour cela que nous nous mobilisons, avec Bruno Le Maire, pour faciliter le financement des entreprises de défense auprès de banques et des fonds d’investissement. Quand le financement est facilement accessible, constituer des stocks n’est pas un sujet.
Il est par ailleurs évident que le ministère et l’Etat ont vocation à payer une partie de l’innovation de défense, mais il est tout aussi évident que les entreprises de la BITD qui gagnent de l’argent, doivent prendre davantage de risques qu’elles ne le font aujourd’hui, en autofinançant l’innovation et le développement des nouveaux produits... Il y a déjà des modèles dans l’industrie. Prenez le cas d’Airbus Defence & Space, qui n’a pas attendu des commandes du ministère des armées pour se positionner sur le marché des prestations satellitaires à l’export : je pense au système Pléiades Neo.
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Ces deux tweets ont été publié le même jour (19 janvier) par le ministère de la défense allemand. Notez le choix des mots : les Etats-Unis sont qualifiés d'allié "le plus important" tandis que la France est qualifiée d'alliée "le plus proche".
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Est-ce qu'on ne pourrait pas racheter une partie des Leclerc émiraties ou jordaniens pour les envoyer à l'Ukraine ?
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il y a 3 minutes, bubzy a dit :Qu'est ce que le CONPES ?
Le Conseil National de la Politique Economique et Sociale
CitationIl s'agit de la plus haute autorité nationale de planification et agit en tant qu'organe consultatif auprès du gouvernement dans tous les aspects liés au développement économique et social du pays. Pour ce faire, il coordonne et oriente les organes chargés de la gestion économique et sociale du Gouvernement, à travers l'étude et l'approbation des documents d'élaboration des politiques générales qui sont présentés en séance.
Apparemment, l'idée de départ était de scinder l'achat en deux contrats : un premier contrat fin 2022 pour 3 ou 4 rafales puis un second contrat plus tard pour porter le nombre total à 16. Finalement le gouvernement aurait préféré ne faire qu'un seul contrat.
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Au-delà de la petite phrase sur la soi-disante supériorité de KMW dans la technologie des chars de combat, Ralf Ketzel multiplie surtout les tacles sur Rheinmetall :
"Nous avons un partenaire dans ce projet en France, Nexter, et côté allemand, Rheinmetall et KMW, deux sociétés. Cela conduit à une complexité considérablement accrue et affaiblit le leadership"
"Néanmoins, la décision a été prise en Allemagne d'intégrer également Rheinmetall. En France, en revanche, Nexter est le seul partenaire qui accompagne l'armée française dans tous ses aspects. Dans un projet commun franco-allemand, le pont naturel aurait été Nexter et KMW. L'implication de Rheinmetall n'est donc pas claire pour moi".
Au sujet du char KF51 de Rheinmetall et de l'impact sur le programme MGCS :
"Nous portons un regard très critique à ce sujet. Rheinmetall se lance dans un domaine où nous envisageons effectivement une coopération franco-allemande [...] si vous violez le partenariat dans un consortium comme celui-là - et cela aussi à la porte d'un partenaire - vous ne pouvez plus être partenaire de ce consortium".
"Rheinmetall fait cavalier seul"
"Nous trouvons très regrettable, pour ne pas dire plus, que Rheinmetall aille de l'avant".
"Le KF 51, en revanche, est davantage un projet PowerPoint 3D".
J'ai le sentiment que la coopération Nexter/KMW fonctionnait pas trop mal jusqu'à ce que Rheinmetall s'auto-invite dans le programme MGCS.
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Au Mali, le groupe Wagner diversifie ses activités et se lance dans la vente de sardine.
Ya pas à dire, le partenariat "gagnant-gagnant" avec la Russie, ça vend du rêve.
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Il y a 2 heures, Benji10 a dit :
Enfin un peu de clarté...
Je croyais qu'il y avait déjà un accord sur tous les piliers industriels sauf le pilier 1 (NGF).
Or, M. Lecornu nous dit dans ce courrier qu'il reste à finaliser les piliers 3 (remote carrier) et 4 (combat cloud) alors que ces piliers ne concernent pas Dassault. J'y comprends plus grand chose.
Ou alors on a demandé à renégocier une participation de Dassault dans les piliers 3 et 4 en échange de concession sur le pilier 1 ?
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La commission des finances du Sénat a déposé un amendement au projet de loi de finance 2023 pour prévoir une enveloppe de 10 millions d'euros afin de lancer une étude de faisabilité d'un SCAF franco-français.
CitationLe présent amendement vise à financer des études destinées à établir les conditions de faisabilité d’un projet de chasseur de nouvelle génération financée par la France en dehors de toute coopération.
Depuis 2017, les travaux autour du système de combat aérien du futur (SCAF), qui a vocation à remplacer la flotte de Rafale, sont menés en coopération avec l’Allemagne et l’Espagne.
Si le projet SCAF a fait l’objet d’un accord entre les états-majors des armées français, allemand et espagnol le 30 août 2021 relatif à l’expression du besoin opérationnel, des risques demeurent, la signature du contrat principal (impliquant notamment Dassault Aviation et Airbus) ayant été reportée à la suite de désaccords entre les sous-traitants. Ce contrat – dit Statement of Work (SOW) – doit fixer le cahier des charges techniques pour le passage à la phase de démonstration, devant être lancée en 2023.
Alors que le premier vol du démonstrateur était prévu fin 2026, ce dernier devrait en réalité avoir lieu un an plus tard du fait des difficultés de la coopération franco-allemande, alors que le SOW n’est toujours pas signé.
Dans ces négociations, la France doit en effet rester ferme sur certains points d’intérêt national essentiels, tels que la capacité à fournir des équipements et systèmes d’armes répondant au degré d’autonomie dans l’action souhaitée par la France et le maintien sur la durée d’une industrie indépendante des règlementations étrangères, en termes de contrôle des exportations notamment.
Chaque jour de retard supplémentaire dans les négociations est un jour perdu pour la préparation des armées françaises à la guerre aérienne du futur.
Compte tenu du fait que le besoin opérationnel en faveur d’un chasseur de nouvelle génération a été exprimé avec la plus grande clarté par les états-majors, des exigences techniques particulières tenant à l’inscription de ce nouveau chasseur dans la stratégie globale de défense française, et enfin de la difficulté manifeste à poursuivre les négociations avec nos partenaires, on ne peut plus exclure de devoir envisager la possibilité d’une alternative « nationale » au SCAF.
C’est la raison pour laquelle, tout en considérant que le « plan A » demeure celui de la poursuite de la coopération engagée, cet amendement propose d’explorer la faisabilité d’un tel « plan B national » afin d’anticiper une éventuelle impasse des négociations.
Formellement, l’amendement propose ainsi :
- une ouverture de 10 millions d’euros en autorisations d’engagement et en crédits de paiement sur la sous-action action 07.03 « études amont » de l’action 07 « prospective de défense » du programme 144 « Environnement et prospective de la défense » ;
- pour assurer la recevabilité financière de l’amendement, une minoration à due concurrence en autorisation d’engagements et en crédits de paiements sur l’action 11 « Pilotage, soutien et communication » du programme 212 « Soutien de la politique de la défense ».
L'article d'Opex360 sur le sujet : http://www.opex360.com/2022/11/26/au-senat-un-amendement-au-projet-de-budget-2023-envisage-une-alternative-francaise-au-scaf/
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Selon Jean-Dominique Merchet, le contrat n'est toujours pas signé.
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Il semblerait que la diplomatie française ait décidé d'être plus offensive sur les réseaux sociaux et de troller les trolls :
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Extrait de l'audition du DGA à l'Assemblée Nationale, le 11 octobre dernier, au sujet du SCAF :
«Dire que « le désaccord entre Dassault et Airbus est consommé » au sujet du Scaf est inexact. Les industriels sont en train de finaliser la signature du statement of work, ce qui permettra d’en venir au lancement d’un démonstrateur.
Sur le plan général, on engage des projets en coopération parce qu’ils permettent des programmes plus ambitieux grâce au partage des coûts de développement et au rassemblement des expertises.
Je rappelle que le Scaf n’est pas seulement un avion : c’est le système de combat aérien du futur, dans lequel l’avion de combat nouvelle génération est connecté à des ailiers dronisés – les remote carriers – et à des systèmes d’armement reliés en réseau au sein d’un « cloud de combat ».
Ce système de systèmes repose sur l’interopérabilité des partenaires ; c’est tout l’enjeu des programmes faits en coopération. Il y a les champions du cloud et des champions des drones, et il y a un champion national de l’aviation, Dassault. Tout cela contribue à créer une BITD européenne robuste face à nos concurrents étrangers.
Je me garderai de parler à la place de Dassault et d’Airbus, mais la messe n’est pas dite : les négociations sont en cours, elles avancent, et nous nous tenons informés chaque jour de ce projet.
J’ajoute qu’aucun projet industriel ambitieux, notamment européen, ne se déroule en eaux tranquilles ; les difficultés sont regrettables mais sont choses normales. Les États se sont mis d’accord et l’ont signifié dans un statement of intent.
Notre système modèle de dissuasion ayant une composante nucléaire aéroportée, il nous faut obligatoirement un avion capable d’assurer la permanence de notre dissuasion nucléaire au cours des années à venir.
Je ne nourris aucune inquiétude quant à la capacité de la France à garantir, si le cas se présentait, le futur de l’aviation de combat française. Mais, aujourd’hui, nous essayons de mener le programme Scaf à son terme car il est ambitieux, compatible avec les exigences d’interopérabilité et propre à nourrir une BITD européenne solide ».
https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/comptes-rendus/cion_def/l16cion_def2223007_compte-rendu
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En complément du message de @collectionneur, la liste des pays ayant annoncé leur retrait de la minusma :
Sachant qu'il faut aussi rajouter l'Égypte qui a annoncé il y a quelques temps déjà suspendre temporairement leur participation à la minusma.
Côté français, on s'est enfin décidé à couper les aides au développement au Mali :
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il y a 39 minutes, Ronfly a dit :
Finalement on va vers une LPM bien terme avec des étalements de programmes malgré un budget en forte augmentation. Cela s'annonce bien décevant. On paye les décalages de nombreux programmes des 20 dernières années et l'obligation actuelle de tout remplacer en simultané.
L'article entier :
RévélationLoi de programmation militaire : quelles pistes d'économies envisagées
La Tribune est en mesure de dévoiler certaines des pistes d'économies envisagées au cas où la trajectoire financière de la loi de programmation militaire ne collerait pas avec les ambitions du modèle « Armées 2030 ». Elles touchent des programmes majeurs des trois armées (Terre, Air, Mer).
Michel Cabirol
La réalité est souvent à chercher dans les arrière-cuisines, loin des discours officiels. C'est le cas pour la préparation de la future loi de programmation militaire (LPM), qui couvre la période 2024/2030. A la demande du ministère des Armées, les états-majors et la DGA (Direction générale de l'armement) ont travaillé sur des pistes d'économies, comme l'a révélée La Tribune. Elles seront très certainement nécessaires pour coller à la trajectoire budgétaire de la LPM, qui doit être décidée par Emmanuel Macron : 377 milliards, 410 milliards ou 430 milliards, selon les propositions respectives de Bercy, du ministère des Armées et de l'état-major des armées. Selon nos informations, le président pourrait opter pour la trajectoire défendue par l'Hôtel de Brienne, celle à 410 milliards d'euros. Une enveloppe certes supérieure à la LPM actuelle (295 milliards d'euros), mais qui ne permettrait pas d'atteindre le modèle « Armées 2030 » et de tenir compte des nouveaux besoins. Des économies seraient donc nécessaires et devront être également validées par l'exécutif.
S'il appuie sur le bouton, les trois armées seront impactées sur le plan capacitaire par ces économies. Car plus de 200 pistes d'économies, qui pourraient affecter des programmes majeurs, ont été passées au crible par les états-majors et la DGA, selon nos informations. Au total, les trois armées pourraient devoir économiser jusqu'à 30 milliards d'euros sur la future LPM si son enveloppe budgétaire s'élève à 410 milliards.
Contradictions
Pour autant, le simple fait d'envisager des économies sur la prochaine LPM ne colle pas vraiment avec le discours de l'exécutif. Il se révèle même être en complète contradiction avec les deux slogans portés par l'exécutif ces derniers mois, « l'économie de guerre » et « la guerre de haute intensité ». Des slogans qui étaient porteurs d'espoir et d'ambitions pour les armées et les industriels de la défense après des décennies de coupes claires. Ils annonçaient la poursuite de l'effort de défense de la France. Un effort de défense qui avait été assumé par Emmanuel Macron dès 2017 - ce qui n'allait pas de soi à cette époque - et que le chef de l'État a fait respecter à l'euro près durant les cinq années de son mandat. Mais aujourd'hui, entre les discours officiels et la réalité, la douche pourrait être froide, voire glaciale.
C'est également le cas sur la coopération européenne où le discours d'Emmanuel Macron est également en contradiction avec certaines pistes d'économies envisagées. Ainsi, selon des sources concordantes, les grands programmes en coopération - SCAF (Système de Combat Aérien du Futur), réalisé avec l'Allemagne et l'Espagne, et le char du futur MGCS (Main Ground Combat System) développé avec l'Allemagne -, pourraient faire l'objet d'un report de deux ans. L'Eurodrone pourrait également être affecté avec une réduction de la cible, qui passerait de six à quatre systèmes. Le premier système sera livré en 2030 au lieu de 2025 en raison des retards du programme).
Économies : l'armée de terre en première ligne
Au moment où la guerre en Ukraine n'est pas terminée, l'armée de terre se trouve en première ligne dans les pistes d'économies envisagées. Ainsi, la France serait prête à abandonner le Tigre Mark 3 alors qu'elle s'est pourtant battue pour le faire accepter à l'Allemagne qui a finalement refusé de monter dans ce programme en coopération à trois (l'Espagne en faisait partie), selon des sources concordantes. Il est également envisagé de ralentir la modernisation du segment médian, c'est-à-dire d'étaler les livraisons du programme Scorpion (Jaguar, Griffon et Serval). Enfin, il est évoqué des baisses de cible sur certains programmes en cours ou en voie de lancement, dont la rénovation des chars Leclerc (entre 20 et 25%). Cela risque de plomber très sérieusement le moral des deux principaux industriels de ce secteur (Nexter et Arquus) mais aussi d'Airbus Helicopters, qui devrait se contenter de ne traiter que les seules obsolescences du char de combat Tigre.
La marine n'est pas non plus épargnée par ces pistes d'économies. Le report de livraison de la quatrième et de la cinquième frégates FDI en 2031 et 2032 (contre 2028 et 2029) est envisagé, selon des sources concordantes. Ce qui n'est pas une bonne nouvelle pour Naval Group, qui devra compter sur l'exportation pour trouver de la charge pour son site de Lorient, et pour la marine, qui devra attendre pour atteindre le format de 15 frégates de premier rang, si effectivement cette piste est activée. La suppression du quatrième bâtiment ravitailleur de forces (BRF), fabriqué par les Chantiers de l'Atlantique est également regardée de près pour une économie de 310 millions d'euros, selon ces mêmes sources. Enfin, le remplacement des avions de patrouille maritime pourrait être retardé d'un an environ.
Enfin, l'armée de l'air pourrait de son côté subir un étalement dans la programmation des prochains standards du Rafale (F4 et F5). En outre, il serait envisagé un décalage dans les livraisons de la tranche 4 du Rafale et également un report d'une commande de 46 hélicoptères HIL. Résultat, on est loin, très loin des ambitions d'Emmanuel Macron même si une partie de ces économies seront redéployées sur des besoins nouveaux (munitions et missiles notamment). Le ministère des Armées, qui demande déjà beaucoup aux industriels dans le cadre de l'économie de guerre, devra gérer certaines situations difficiles générées par ces économies si elles sont lancées, pour préserver certaines des compétences de l'industrie et certains équilibres dans le cadre des coopérations européennes.
Michel Cabirol
Le discours est un peu trop alarmiste à mon goût. Par exemple, M. Cabirol nous explique que seul la trajectoire budgétaire défendu par l'Etat Major (430 milliards) permettra d'atteindre le modèle d'armée 2030, et que si le président décide une trajectoire à 410 milliards, les armées devront réaliser 30 milliards d'économies. Alors je ne suis pas très bon en maths mais à priori 430-410 = 20.
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Le discours d'Emmanuel Macron à Toulon :
Et la nouvelle revue stratégique :
http://www.sgdsn.gouv.fr/communiques_presse/revue-nationale-strategique-2022/
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- C’est un message populaire.
- C’est un message populaire.
Il y a 7 heures, g4lly a dit :Pas quand l'adversaire à l'initiative ... et si c'est lui qui déclenche le conflit normalement il l'a ... un certain temps pour pas dire un temps certain.
C'est tout le problème de la posture de "défense" ... elle est très inconfortable, tant que tu n'arrives pas à repasser à l'attaque.
Ajoute à ça la profondeur stratégique "assez réduite" de la France d'aujourd'hui ... il n'y aura probablement pas d'armée d’Afrique pour venir reconquérir le territoire.
Et concrètement, quel potentiel adversaire de la France serait en mesure de menacer militairement (hors nucléaire) le territoire métropolitain ?
Je ne suis pas devin et ne possède pas de boule de cristal, mais à priori, si la France se retrouve engagé dans un conflit de haute intensité, ça ne sera pas pour défendre le territoire français mais celui d'un pays allié (Europe de l'est face à la Russie, ou Grèce/Chypre face à la Turquie par exemple).
A la rigueur, on pourrait imaginer un conflit de type Falkland où l'on devrait combattre pour nos territoires d'outre-mer. Mais pour le territoire métropolitain, à moins que nos voisins de l'autre coté du Rhin ne proclament un IVe Reich (et encore, vu l'état de la Bundeswehr...), je ne vois pas de raison de s'inquiéter outre mesure.
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- C’est un message populaire.
- C’est un message populaire.
il y a une heure, CortoMaltese a dit :On était sensé être les patrons de l'Europe de la Défense. Un pays européen, désormais candidat à l'entrée dans l'UE, est envahi. On est où ? Je vois beaucoup de discours et très peu d'actes. Si on avait dès le 24 février pris les mesures qui s'imposaient
Et concrètement, peux-tu nous dire quelles sont ces mesures qui s'imposaient et que l'on aurait dû prendre ?
Sinon, dans les heures qui ont suivies l'invasion de l'Ukraine, la France a :
- Déployé un bataillon de chasseurs alpins en Roumanie ;
- Envoyé des rafales de l'armée de l'air et de l'espace pour des missions de protection l'espace aérien polonais ;
- Redirigé le groupe aéronaval de la marine nationale pour effectuer des missions de protection des espaces aériens bulgare et roumain ;
- Prolongé et renforcé notre participation à la mission de police du ciel dans les Etats Baltes.
Et probablement d'autres choses que j'oublie.
Alors peut-être que d'autres pays font mieux que la France au niveau des livraisons d'arme à l'Ukraine, mais ces pays n'ont pas le quart de l'activité opérationnelle des armées françaises.
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Journée électorale au Brésil, plusieurs infos inquiétantes circulent sur les réseaux sociaux :
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Il y a 16 heures, Manuel77 a dit :
Nous devons discuter avec les Français pour savoir si le bouclier nucléaire français ne pourrait pas s'appliquer à toute l'Europe
Il faut définir ce qu'on appelle Europe. Europe géographique ? Pays membres de l'U-E ? Sinon, on en avait déjà discuté il y a quelque temps, mais la doctrine française de dissuasion évoque bien une dimension européenne (reste à savoir ce que ça veut dire concrètement) :
« S'agissant de l'Europe, c'est un fait, les forces nucléaires françaises, par leur seule existence, sont un élément clef de sa sécurité. Un agresseur qui songerait à mettre en cause l'Europe doit en être conscient. Tirons-en, ensemble, toutes les conséquences logiques : je propose d'engager avec ceux de nos partenaires européens qui le souhaiteraient, un dialogue ouvert sur le rôle de la dissuasion et sa contribution à notre sécurité commune ». Nicolas Sarkozy
« La définition de nos intérêts vitaux ne saurait être limitée à la seule échelle nationale, parce que la France ne conçoit pas sa stratégie de défense de manière isolée, même dans le domaine nucléaire ». « Qui pourrait donc croire qu’une agression, qui mettrait en cause la survie de l’Europe, n’aurait aucune conséquence ? ». François Hollande
« Nos forces nucléaires jouent un rôle dissuasif propre, notamment en Europe. Elles renforcent la sécurité de l'Europe par leur existence même et à cet égard ont une dimension authentiquement européenne ». « Soyons clairs : les intérêts vitaux de la France ont désormais une dimension européenne ». Emmanuel Macron
Ceci dit, il est vrai que la récente interview de Macron au cours de laquelle il a semblé confondre intérêts fondamentaux et intérêts vitaux, sème le doute.
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
dans Politique etrangère / Relations internationales
Posté(e)
Salauds de Français qui ne se sentent pas concernés par la sécurité de l'Europe continentale :