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Messages posté(e)s par Non inultus premor
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Il y a un élément à ne pas oublier :
Si la France souhaite faire le SCAF en coopération européenne, ce n'est pas uniquement pour des questions financières ou par volonté "européiste" de nos dirigeants.
C'est aussi par "crainte", comme l'avait exprimé le général Lanata en 2017, que la France se retrouve isolée au sein de l'UE/OTAN comme l'un des seuls pays non utilisateur du F-35, avec le risque que nos aviateurs se retrouvent exclus de certains types de missions lors d'opération en coalition car nos avions ne seront pas intégrés au réseau F-35.
D'où l'idée de faire un avion avec nos voisins afin d'avoir plusieurs pays européens utilisant un même système qui ne soit pas le F-35.
Mais si nos partenaires achètent tout de même du F-35, alors il n'y a plus vraiment d'intérêt à faire le SCAF en coopération.
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Dans le cas d'une mission de pénétration à très basse altitude, il y a contre-mesures spécifiques prévues sur le Rafale contre des armements sol-air de type manpad/stinger etc ?
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Selon la chaine d'information N-TV, sur les 100 milliards promis par le chancelier Olaf Scholz, il y aurait 15 milliards affectés pour le successeur du Tornado et 2,5 milliards pour la poursuite du développement de l'Eurofighter.
La décision d'achat de F-35 semble se préciser, la député Marie-Agnès Strack-Zimmermann, présidente de la commission de défense, a plaidé en sa faveur : « La première étape aujourd'hui est le successeur du Tornado. Maintenant, nous avons besoin du F-35, l'avion de combat le plus moderne au monde et utilisé par nombre de nos partenaires ».
https://www.n-tv.de/politik/Wofuer-werden-die-100-Milliarden-Euro-ausgegeben-article23161637.html
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Interview du 1er ministre malien du 22 février 2022.
Rien de bien nouveau, propagande anti-française à plein tubes, avec toutefois une nouvelle accusation : la France aurait voulu renverser le gouvernement malien .
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Il y a 18 heures, Kelkin a dit :
En Allemagne, environ 30 000 emplois sont actuellement liés au développement et à la construction de l'Eurofighter chez les constructeurs et les fournisseurs
Il n'y a que moi qui est étonné par ce chiffre ? Si je ne m'abuse, le Rafale, c'est environ 7000 emplois en France. Comment se fait-il que les allemands emploient 4 fois plus de monde ?
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Un rapport parlementaire évoque l’idée de porter le budget de la Défense à 2,5% du PIB :
CitationSi la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 a été pour le moment – et globalement – respectée [ce qui est assez rare pour être soulignée], avec une hausse annuelle du budget de la mission « Défense » de 1,7 milliard d’euros, qu’en sera-t-il durant le prochain quinquennat, alors que la trajectoire financière prévoit une progression de 3 milliards d’euros en 2023 et que la Cour des comptes vient d’appeler à un « effort sans précédent » pour remettre d’aplomb les comptes publics, mis à mal par la pandémie et la politique du « quoi qu’il en coûte »?
En tout cas, dans un contexte où un conflit de haute intensité n’est plus considéré comme une hypothèse d’école, les députés Jean-Louis Thiériot et Patricia Mirallès ont estimé que la remontée en puissance des forces françaises doit évidemment se poursuivre et que, par conséquent, la hausse annuelle prévue de +3 milliards jusqu’en 2025 est « absolument vitale ». Et encore, il ne s’agit que du minimum.
« Sous réserves de rester avec les mêmes ambitions, il y a effectivement un besoin complémentaire de 20 à 30 milliards sur la prochain LPM. Ce qui mène, grosso modo, au doigt mouillé, à un effort de 2,5% du PIB. Ce qui nous permettra, sans ambition excessive, d’avoir notre modèle d’armée complet », a expliqué M. Thiériot, lors de l’examen, en commission de la Défense, d’un rapport sur la préparation à la haute intensité, qu’il a co-écrit avec Patricia Mirallès.
Pour rappel, l’objectif de la LPM 2019-25 est de porter le niveau des dépenses militaires à 2% du PIB, conformément aux engagements pris en 2014 auprès de l’Otan. Certes, cet objectif a été atteint l’an passé, en raison de la forte chute du PIB causée par les mesures sanitaires liées à la pandémie de covid-19. Mais, depuis, l’économie française est repartie de l’avant, son PIB ayant augmenté de +7% en 2021. Certes, elle n’a pas totalement retrouvé le niveau qui était le sien avant l’épidémie… Mais la tendance est tout de même positive. Reste toutefois l’épée de Damoclès que constitue la dégradation des comptes publics…
Cela étant, lors de la présentation de leur rapport à leurs collègues, Mme Mirallès et M. Thiériot ont livré quelques déficits capacitaires dont souffrent actuellement les forces françaises. Et, pour la plupart, ils sont connus. Ainsi, l’armée de Terre manque de moyens en matière de frappe dans la profondeur et de défense sol-air dans la basse et la moyenne couche. En outre, elle doit renforcer son segment « lourd » [chars de combat, ndlr] ainsi que sa chaîne logistique. Quant à l’armée de l’Air & de l’Espace, le nombre de ses avions de combat est insuffisant. Et ses capacités en matière de transport aérien médian devront être renouvelées [les C-235 n’étant pas éternels]. Et la question des hélicoptères de transport lourd reste posée.
Enfin, le format de la flotte de surface de la Marine nationale est insuffisant et au moins trois frégates de premier rang supplémentaires ne serait pas un luxe, d’autant plus que ses navires sont relativement sous armés.
Quoi qu’il en soit, pour M. Thiérot, porter le budget des armées à 2,5% du PIB n’aurait rien d’extravagant. Et cela, pour au moins deux raisons. La première est que, par le passé, la France a consenti un effort beaucoup plus important pour sa défense, comme durant les années 1960, ou celui était équivalent à 4/4,5% du PIB, ou encore comme au début des années 1980 [environ 3%]. « On n’est pas dans des chiffres délirants » et cela « n’a pas empêché la croissance », a-t-il fait valoir.
Et pour cause [et c’est la deuxième raison qu’il a avancée], « ‘l’industrie défense a un réel multiplicateur keynesien » car « on sait bien qu’un euro investi dans la défense rapporte davantage. Ce n’est pas de l’argent dépensé à fonds perdus d’autant plus que c’est un secteur industriel vital pour la France, […] réparti sur tout le territoire et en plus très fort de potentialités duales, c’est à dire permettant à la fois d’avoir l’outil de défense dont on a besoin mais aussi de développer des technologies qui nous servent sur d’autres marchés », a plaidé le député.
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il y a 22 minutes, herciv a dit :
"Baghdad - Mawazine News 04/09/2021
The Parliamentary Security and Defense Committee confirmed, on Saturday, that Iraq has signed a contract with France to purchase detection radars, air defense weapons and French Rafale aircraft.Oui enfin, là encore, je pense qu'il s'agit d'une supputation du journaliste. J'ai cherché, et je n'ai pas retrouvé la déclaration officielle du Parlement irakien affirmant qu'un contrat a été signé avec la France.
La seule déclaration que je trouve est celle de Muhammad Reda Al Haider :
« during the visits of Prime Minister Mustafa Al-Kazemi and Defense Minister Juma Inad to France, an understanding and agreement was reached on contracting detection radars and air defense weapons, as well as Rafale aircraft and others »
Ce qui peut être interprété de différentes manières. Cela peut simplement vouloir dire que la France a donné un accord de principe pour l'exportation de matériel militaire en Irak, sans qu'il n'y ait pour autant quoi que ce soit de signé. D'ailleurs, sauf erreur de ma part, ni le gouvernement irakien, ni le gouvernement français n'ont confirmé la signature d'un contrat.
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il y a 12 minutes, herciv a dit :
Les articles que tu mentionne disent que le parlement ratifiera le contrat. Là l'article dit que le parlement a ratifié
Oui, c'est justement ce que j'essaie de démontrer. L'article de Defense News dit que le contrat a été signé en septembre 2021.
Or, aucun des articles parus en septembre n'étaient aussi affirmatifs. Je pense que le journaliste a sur-interprété les déclarations de septembre dernier faites par le président de la commission de défense du parlement irakien.
Citation -
L'article de Défense News se réfère à des déclarations faites par les irakiens en septembre 2021 :
CitationIn September 2021, the chairman of the Security and Defense Committee of Iraq’s parliament, Mohammed Redha al-Haidar, revealed Iraq and Paris signed a contract for the aircraft
En cherchant un peu sur le net, on retrouve en effet des articles datant du mois de septembre dernier faisant état d'un intérêt de l'Irak pour des armes françaises :
Citation4-09-2021, 11:39
Baghdad-INA
The Parliamentary Committee for Security and Defense confirmed, on Saturday, that Iraq will contract with France to purchase detection radars, air defense weapons and French Rafale aircrafT.
CitationIraq PM Al-Kadhimi, Macron, and Rafale deal
Published on September 13, 2021
https://www.tacticalreport.com/news/article/57429-iraq-pm-al-kadhimi-macron-and-rafale-deal
Il me semble que ces infos avaient d'ailleurs été relayées sur le forum par @kor4116 et @joker88.
Donc à priori rien de nouveau, ce sont toujours les mêmes rumeurs.
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- C’est un message populaire.
- C’est un message populaire.
il y a une heure, wagdoox a dit :En réalité, c'est bien un contrat de 42 mais une commande pour 2025 de 6 appareils (donc avec le premier paiement cette année pour les 6), puis l'an prochain X rafale pour livraison en 2026 et ainsi de suite jusqu'à 42.
C'est aussi ce que j'ai compris. Dans le communiqué du ministère des armées :
« Le déplacement de la ministre des Armées a été l'occasion d'officialiser l'acquisition par l'Indonésie de 42 avions de combat Rafale, après plusieurs mois de négociations dans un contexte particulièrement compétitif. Cette acquisition sera pleinement confirmée lors de l'entrée en vigueur du contrat, à l'issue du processus administratif indonésien. Les avions livrés seront neufs, directement issus de la chaîne de production de Dassault Aviation en France ».
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La même info reprise par Le Parisien :
CitationRafale : l’Indonésie a signé pour six premiers avions de combat
La commande passée par l’Indonésie porte sur un total de 42 appareils.
Par Le Parisien avec AFP
Le 10 février 2022 à 07h28, modifié le 10 février 2022 à 07h39
Le Rafale fait de nouveau émules. L’Indonésie vient de signer pour six avions de chasse du groupe Dassault, dans une commande qui porte sur 42 appareils au total, a annoncé ce jeudi le ministre de la Défense indonésien Prabowo Subianto. « Nous nous sommes mis d’accord pour l’achat de 42 Rafale », avec « un contrat signé (jeudi) pour les six premiers », a-t-il indiqué après une rencontre avec son homologue française Florence Parly à Jakarta.
Le plus grand pays d’Asie du Sud-Est n’avait jamais acquis précédemment d’avions de combat français, mais il cherche à diversifier ses alliances et ses fournisseurs d’équipement militaire face à une hausse des tensions en Asie Pacifique entre la Chine et les Etats-Unis. De son côté, la France cherche à resserrer les liens avec l’Indonésie après avoir vu sa stratégie pour s’affirmer dans l’Asie-Pacifique ébranlée l’an dernier par la rupture soudaine par l’Australie d’un contrat d’achat de sous-marins français.
La commande passée par l’Indonésie porte sur un total de 42 appareils.
« Le choix que fait l’Indonésie est celui de la souveraineté et de l’excellence technique, avec un avion qui a démontré ses capacités opérationnelles à de nombreuses reprises », a souligné la ministre des Armées Florence Parly. L’Indonésie dispose d’un équipement vieillissant, essentiellement des F-16 américains et des Sukhoï russes Su-27 et Su-30. Il est en négociations avec de multiples partenaires afin de renouveler ses avions de combat.
En décembre dernier, ce sont les Émirats arabes unis qui avaient permis au fleuron de l’aéronautique française d’enregistrer le plus gros contrat de son histoire, avec 80 avions commandés.
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Conférence de presse du Président Emmanuel Macron et du Président ukrainien Volodymyr Zelensky
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il y a 25 minutes, Scarabé a dit :
Pour le Mali ( c'est un saint) il n'a rien à voir avec les intérets privés des entreprises Russe qui payent des mercenaires pour defendre leur bien en accord avec le gouvernement en place.
Il a réellement dit ça ? Car cela contredit le ministre des affaires étrangères malien qui avait nié la présence de mercenaires de Wagner et affirmait ne traiter qu'avec le gouvernement Russe pour l'envoi d'instructeurs et non avec des sociétés militaires privées.
Donc il y en a au moins un des deux qui se moque de nous.
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LA FRANCE A-T-ELLE LA CAPACITÉ D’ENTRER EN PREMIER SUR UN THÉÂTRE D’OPÉRATION ?
CitationLe 28 décembre 2021 a été publié par le ministère des Armées, une réponse officielle à une question de Mr Lagarde, député. Celui-ci avait demandé si, dans le cadre de « l’accélération du réarmement mondial et face à la montée du risque de conflits de haute intensité », le gouvernement envisageait de « développer rapidement un Rafale de guerre électronique dont l’armée de l’Air et de l’Espace [AAE] a besoin et qui pourrait, certainement, constituer une réussite à l’export ». Cette demande était en cohérence avec le besoin exprimé par l’Armée de l’air de « disposer le plus rapidement possible d’armements capables de neutraliser les défenses aériennes ennemies ». La réponse officielle indique que ce type de développement n’est pas prévu et précise que le standard F4 du Rafale « met l’accent sur la connectivité et la mise en réseau de nos différentes capacités », ce qui permettra de « maintenir pour les années à venir notre capacité à entrer en premier et à faire face à des menaces de haut du spectre ». La réponse parle bien de maintenir notre capacité à entrer en premier et de menaces de haut du spectre, ce qui implique que le ministère des Armées considère que l’on dispose aujourd’hui de cette capacité. Mais qu’en est-il réellement et quels sont nos moyens ?
NOTRE INTERVENTION EN LIBYE (2011)
Notre intervention en Libye de 2011 est souvent présentée comme la démonstration de notre autonomie stratégique. La France a pu, grâce à son excellence opérationnelle, intervenir en premier au-dessus du territoire libyen. Seulement, cette image d’Épinal doit être remise en perspective avec le déroulé réel des évènements de l’époque.
En 2011, le territoire contrôlé par le régime du colonel Kadhafi disposait, pour sa défense contre les aéronefs, d’une petite vingtaine de systèmes sol/air moyenne et longue portée. Ces sites étaient équipés des systèmes soviétiques S-75 Dvina (SA-2), S-125 Neva (SA-3) et S-200 Doubna (SA-5). A ces systèmes sol/air semi-fixes (ils sont déplaçables mais pas mobiles) s’ajoutaient des batteries mobiles 2k12 Kub (SA-6) et 9K33 Osa (SA-8). Tous ces matériels étaient anciens (fin des années 1950, années 1960 et début des années 1970 pour le SA-8), aucun n’avait été modernisé et leur statut opérationnel était douteux, sans compter qu’ils étaient mis en œuvre par du personnel très peu entraîné. Non seulement ces systèmes étaient obsolètes mais ils étaient aussi très bien connus, si bien que les contre-mesures à appliquer étaient disponibles et adaptées à ce type de menace.
La défense sol/air libyenne ne représentait donc pas vraiment une menace de premier ordre et n’avait strictement rien à voir avec ce que l’on peut trouver en Iran, en Algérie, en Égypte, ou même en Syrie aujourd’hui. Il n’est même pas question de faire la comparaison avec le type de défense sol/air que l’on peut trouver en Chine ou en Russie, d’une tout autre dimension. Des systèmes anciens tactiquement bien employés peuvent néanmoins représenter une menace réelle et crédible comme l’a démontré la Serbie lors de la guerre du Kosovo (un F-117 et un F-16 abattus). La défense sol/air serbe était, sur le papier, bien moins puissante (une petite dizaine de systèmes de moyenne portée S-125 Neva et 2k12 Kub) ettout aussi ancienne que celle de la Libye, alors même que les moyens militaires engagés par la coalition ont été bien plus importants que dans le cas libyen (786 aéronefs engagés). Il y eut 4 397 missions antiradars menées par la coalition mais elles ne sont pas parvenu à totalement neutraliser les maigres capacités sol/air serbes. Toutefois, comme les moyens mis en œuvre par Belgrade étaient anciens et parfaitement connus, les systèmes d’autoprotection des aéronefs de la coalition ont pu déjouer l’essentiel des plus de 800 missiles anti-aériens tirés par les forces serbes.
En Libye, les forces armées de Kadhafi n’avaient ni les compétences techniques, ni les compétences tactiques pour exploiter au mieux leurs systèmes sol/air, ce qui fait que l’on était très loin d’une menace de « haut du spectre ». Néanmoins, même si la menace sol/air était d’un niveau relativement peu élevé, les raids des avions ont été précédés, le 19 mars 2011, par le tir de 124 missiles de croisière Tomahawk (BGM-109) des marines américaine et britannique afin de détruire certains objectifs stratégiques, dont des sites de défense sol/air que les forces libyennes n’avaient pas déplacés. Les positions exactes des batteries étaient précisément connues de longue date grâce à l’imagerie satellitaire. Toutefois, il fallut attendre le 4 avril pour que la majorité des moyens sol/air soient détruits. Les 29 et 30 mars, les avions français ont bien réalisé des frappes sur des sites de missiles sol/air, mais ils ciblèrent des batteries déjà inactives, ces frappes ayant pour objectif d’éviter toute possibilité de remise en fonction. Ne subsistaient alors que quelques systèmes sol/air mobiles courte portée SA-8, pas tous opérationnels. Avec des missiles dont le plafond opérationnel ne dépassait pas les 5 000 m, cela ne représentait plus, de toute façon, une menace réelle pour les aéronefs de la coalition qui évoluaient systématiquement en dehors du volume d’interception.
Comme on peut le constater, l’expérience libyenne est à relativiser quand il s’agit de à démontrer nos capacités réelles à entrer en premier sur un théâtre d’opération dont l’espace aérien est contesté.
MISSION SEAD
La mission de suppression des défenses aériennes adverses (SEAD : Suppression of Enemy Air Defense) est une mission primordiale pour être en mesure d’opérer au-dessus d’un territoire ennemi. Tant que cette mission n’est pas réalisée, l’attaquant se trouve contraint de privilégier les frappes à distance avec des missiles de croisière ou des bombes guidées, sauf à assumer de prendre le risque d’exposer ses précieux avions de combat.
Il existe plusieurs manières d’effectuer cette mission, les concepts tactiques varient d’un pays à l’autre. Néanmoins, il existe un socle de capacités récurrentes que l’on retrouve, à des degrés divers, dans toutes les armées.
Cette mission nécessite de disposer de plusieurs moyens : plateformes (avions, drones, navires, satellites…) de renseignement électromagnétique (ROEM) afin d’élaborer l’ordre de bataille électronique et de localiser plus ou moins grossièrement les émetteurs radars ; capacités d’imagerie satellitaire ou de reconnaissance optique haute altitude (drones, avions de reconnaissance) pour localiser précisément les sites en question ; capacités de brouillage aéroporté ; de munitions guidées (missiles de croisière, bombes guidées, drones) et de munitions antiradars (Anti Radiation Munition). La connectivité et la mise en réseau des différentes plateformes peut être un avantage opérationnel mais n’est en aucun cas un élément primordial comme le laisse penser la réponse au député.
La France dispose, pour détecter et localiser les radars, encore pour quelques mois, de deux Transall Gabriel, de quelques nacelles ASTAC, du navire de renseignement Dupuy-De-Lôme et d’un satellite ROEM. C’est relativement peu si on considère devoir surveiller en permanence un territoire où l’ennemi est susceptible de déplacer régulièrement ses systèmes de défense sol/air.
Concernant la reconnaissance optique, nous disposons bien de satellites d’imagerie mais ceux-ci ont un taux de revisite qui n’est pas forcément compatible avec la mobilité des systèmes d’armes. Par exemple, si le taux de revisite des satellites est de trois jours alors que les systèmes d’armes sont déplacés tous les jours, il est impossible de localiser en temps en en heure les menaces pour les éliminer avec des missiles de croisière. De plus, depuis le retrait du service des Mirage IVP, la France ne dispose plus de moyens de reconnaissance aéroportée à haute vitesse et haute altitude.
L’armée de l’air française étant dépourvue de moyens de brouillage offensifs et de munitions antiradars, elle ne peut donc pas « forcer » le passage, en obligeant l’adversaire à allumer ses systèmes, afin de les neutraliser par le brouillage et/ou de les détruire. Seules deux possibilités s’offrent donc à elle :
– la première est d’attendre de connaître précisément les positions des systèmes d’armes pour les détruire à coups de missiles de croisière ou de bombes guidées en restant à distance de sécurité. Toutefois, compte tenu de nos moyens de reconnaissance limités, cela pourrait durer très longtemps si l’adversaire applique une tactique de mobilité permanente de ses systèmes ;
– la deuxième est de ne pas chercher à neutraliser la menace sol/air et de jouer sur les masquages de terrain (pénétration à basse altitude) pour essayer de s’approcher des cibles choisies sans se faire détecter, ou le plus tard possible, afin de ne pas laisser le temps aux servants de réagir. Toutefois cette tactique présente de sérieux aléas surtout lorsque l’on ne connaît pas précisément les positions des batteries car il est alors difficile de définir un axe de pénétration optimal. L’autre inconvénient de cette tactique est que l’on expose potentiellement les aéronefs à tout l’arsenal des armes antiaériennes de courte portée (canons, mitrailleuses, missiles portatifs…), ce qui n’est pas sans risques. Avec des avions de combat dont les prix frôlent les 100 millions de dollars et en raison du faible nombre d’appareils en service, il est évident que cette tactique est extrêmement risquée.
Contrairement à la réponse faite par le ministère des Armées au député Lagarde, disposer d’une capacité de brouillage offensif est bien nécessaire si la France veut disposer d’une capacité à entrer en premier sur un théâtre d’opération non permissif, alors même que « l’accélération du réarmement mondial et à la montée du risque de conflits de haute intensité » accentue ce besoin. D’ailleurs, la simple analyse de nos moyens militaires, nos adversaires potentiels ont tout à fait conscience de cette lacune. Dans ces conditions, il ne faut pas s’étonner de voir que la Russie ne veuille discuter qu’avec les Etats-Unis et l’OTAN concernant la crise ukrainienne et laisse de côté les pays européens. Aucun ne dispose aujourd’hui de réelles capacités pour effectuer des missions SEAD en totale autonomie, nous sommes totalement dépendants de l’US Air Force sur ce volet.
Avec des moyens de renseignement (électromagnétique ou image) limités et un nombre contraint d’avions de combat, oui le développement d’un Rafale de guerre électronique avec les munitions antiradars associées est bien nécessaire. C’est un préalable si nous voulons réellement disposer d’une totale souveraineté dans nos opérations militaires et ne plus systématiquement dépendre du bon vouloir de Washington. Sans cette capacité, nous sommes condamnés à ne pouvoir traiter que des cibles fixes (bâtiments, infrastructures) avec nos missiles de croisière, sans jamais réellement entamer le potentiel militaire ennemi qui est, lui, mobile (le bilan de la guerre du Kosovo est là pour le rappeler). Or, si on laisse à l’ennemi la pleine jouissance de son outil militaire, aucune victoire ne pourra être acquise.
https://cf2r.org/rta/la-france-a-t-elle-la-capacite-dentrer-en-premier-sur-un-theatre-doperation/
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- C’est un message populaire.
- C’est un message populaire.
Interview du ministre des affaires étrangères malien pour RFI :
CitationRFI/France 24 : Monsieur le ministre, à la suite de l’annonce par le Danemark du retrait de ses troupes spéciales du Mali, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a dénoncé « des mesures irresponsables » prises par une junte « illégitime ». Quelle est votre réaction ?
Abdoulaye Diop : Ma réaction est d’abord que c’est surprenant de la part d’un diplomate de la trempe de Monsieur Le Drian qui parle au nom d’un grand pays, la France. Ce sont des propos empreints de mépris. Ce sont des propos que je condamne, qui sont inacceptables. Et je crois que les insultes ne sont pas une preuve de grandeur. Nous devons tous nous respecter. Il est bon que Monsieur Le Drian comprenne que ce ne sont pas les insultes qui règlent les problèmes entre nations, que ce que nous attendons de la France, grande nation, est qu’elle puisse avoir une attitude constructive, moins agressive, moins hostile et moins empreinte de mépris vis-à-vis des autorités maliennes qui incarnent aujourd’hui la souveraineté de notre pays.
On va revenir sur Takuba. Mais tout d’abord, sur Paris. Vous parlez de « mépris », vous parlez d'« insultes ». Alors, plusieurs questions simples : est-ce que vous allez exiger des excuses de Paris ? Est-ce que vous songez, par exemple, à prendre des mesures telles que le rappel de votre ambassadeur en France ou convoquer l’ambassadeur de France à Bamako ?
Le Mali n’exclut rien de la table si la souveraineté et le peuple malien ne sont pas respectés. Nous ne demandons pas des excuses à Paris. Nous demandons que Paris nous respecte en tant que pays. Nous respectons la France, nous respectons le peuple français. Il n’y a pas de problème entre le peuple français et le peuple malien. Mais l’attitude des autorités françaises doit changer pour prendre en compte cet élément qu’il y a des autorités responsables au niveau du Mali et que seul un engagement avec ces autorités permet de gérer leur présence au Mali et cette présence doit répondre aux intérêts supérieurs du Mali. Et nous sommes en train de revoir plusieurs accords et traités de défense pour nous assurer que ces traités ne violent pas nos dispositions constitutionnelles, ne violent pas la souveraineté du Mali, et prennent en compte l’intérêt des Maliens. Si ce n’est pas le cas, le Mali n’hésitera pas soit à dénoncer, soit à demander un réajustement de ces différents traités. Nous sommes conscients que certains de ces arrangements ont été conclus par le gouvernement précédent. Il y a la continuité de l‘État, mais rien ne pourra être au-dessus de l’intérêt supérieur des Maliens, que le président Goïta et le gouvernement sont disposés désormais à assumer et à s’assumer pleinement, et nous souhaitons que le France et d’autres partenaires inscrivent aussi leur action par rapport à cela. Et je salue d’ailleurs la décision sage des autorités danoises de retirer leurs forces sans plus d’acrimonie. Et nous sommes disposés à continuer le dialogue avec l’ensemble de nos partenaires pour la sécurisation du Mali et la stabilité de l’ensemble de la région.
Alors ce vendredi, monsieur le ministre, c’était chez nos confrères de RTL, le ministre français Jean-Yves Le Drian est revenu à la charge, si j’ose dire, en disant que désormais, c’était la « rupture du cadre politique et du cadre militaire ». « Nous ne pouvons pas rester en l’état. On va voir comment on peut adapter notre dispositif en fonction de la nouvelle situation », a-t-il dit…
Je crois que monsieur Le Drian doit comprendre que l’engagement avec le Mali ne doit pas se faire à travers les médias et que si ce type de questions est en discussion, nous sommes tous des diplomates et il y a d’autres canaux pour pouvoir discuter de ces questions. Le Mali non plus n’exclut rien par rapport à ces questions si ça ne prend pas en compte nos intérêts. Donc, les menaces, les insultes, les invectives doivent cesser pour donner la place à un engagement réaliste, un engagement constructif entre responsables pour pouvoir voir ensemble comment surmonter ces difficultés, comment surtout faire face aux défis que nous avons qui sont des défis sécuritaires.
Donc, pour l’instant, vous ne vous parlez pas entre vous, ministres des Affaires étrangères du Mali et de la France ? Les ponts sont coupés pour l’instant ?
Le Mali est et reste toujours ouvert au dialogue. Vieille nation de tolérance et de dialogue, nous maintenons cette posture. La dernière fois que j’ai rencontré monsieur Le Drian, c’était à New York [en septembre 2021, NDLR]. On a eu un entretien franc et direct et nous restons toujours ouverts. Je m’entretiens régulièrement avec d’autres autorités françaises. Malheureusement, monsieur Le Drian ou d’autres responsables français, on les entend plus sur les médias parlant du Mali. Il faut avoir vraiment un engagement constructif au lieu de soulever le monde entier aujourd’hui contre le Mali. Je le rappelle. Cette attitude agressive, hostile à l’endroit du Mali n’a rien à voir avec les raisons qui sont mises en avant liées au respect de la démocratie, au respect des droits de l‘homme, à des coups d’État. Non. Le Mali est puni parce que le choix politique des autorités du Mali ne convient pas à certains. Je crois que nous devons pouvoir sortir de ça parce que même les coups d’État dont on parle, la France applaudit des coups d’État quand cela va dans le sens de ses intérêts. Elle condamne quand ça va dans le sens contraire de ses intérêts. Non. Cette politique de deux poids deux mesures aussi doit cesser.
Vous pensez au Tchad ?
Je ne pense absolument à rien et il y a eu beaucoup de pays où il y a eu des situations, il y a eu des politiques de deux poids, deux mesures, de la part de la France et même de nos organisations africaines.
Monsieur le ministre, concrètement, vous avez demandé il y a peu de temps la révision de l’accord de défense avec Paris. Est-ce que vous avez reçu une réponse ? Et si cette réponse n’est pas satisfaisante, est-ce que vous êtes prêt, comme vous semblez l’indiquer, à dénoncer cet accord de défense avec la France ?
Absolument. Nous sommes absolument très clair là-dessus. Nous avons demandé dans un cadre diplomatique, nous avons soumis un protocole amendé avec l’ensemble de nos amendements que vous me permettrez de ne pas détailler ici parce que [concernant] les dispositions de l’actuel traité en matière de défense, certaines dispositions sont contraires à la Constitution et à la souveraineté du Mali. Nous avons décidé à le revoir. Nous attendons une réponse rapide de Paris. À défaut de réponse, assurez-vous que le Mali s’assumera par rapport à cela.
Est-ce que donc le Mali songe à demander le départ des soldats français de son sol ?
Cette question n’est pas pour le moment sur la table.
Mais elle le sera visiblement, vu la situation et vu votre ton et les rapports avec Paris qui se tendent. C’est quand même une possibilité que vous disiez : « En effet, ça ne marche pas depuis des années, les soldats français ne font le « job » ; il faut qu’ils partent » ?
Ce qui est sûr, c’est que pour le Mali, si une présence à un moment donné est jugée contraire aux intérêts du Mali, nous n’hésiterons pas à nous assumer. Mais, nous n’en sommes pas là.
Qu’est-ce que vous répondez à Jean-Yves Le Drian qui dit qu’il faut rester digne au regard des 53 soldats français tombés au Mali ?
Je demanderai à monsieur Le Drian de rester digne aussi, parce que nous reconnaissons les sacrifices des soldats français. L’intervention française qui a été décidée au Mali a été faite dans un bon état d’esprit, dans notre pays nous apprécions cela. Nous apprécions tous les concours qui ont été faits dans ce cadre-là. Mais aussi, on doit comprendre que, avant que la France ne vole au secours du Mali, le Mali et les Africains aussi sont venus mourir ici en Europe pour la libération et la liberté de ce pays. Donc, nous avons tous des dettes de sang les uns envers les autres. Mais essayons de dépasser cela et de bâtir des cadres qui nous permettent vraiment de répondre aux solutions. Et pas à travers des diktats, des menaces, des invectives. Je crois que ça se fera seulement dans le cadre de nos intérêts mutuels, dans le cadre du respect dû à chacun. Mais qu’on arrête cette mobilisation, toute cette campagne de dénigrement contre les autorités maliennes. Nous ne sommes pas impressionnés par cela.
Monsieur le ministre, vous nous avez parlé de la Russie parmi les partenaires du Mali. Il y a quelques jours le général américain Stephen Townsend qui commande Africom a affirmé : « Le groupe Wagner [c’est-à-dire les paramilitaires et les mercenaires russes, NDLR] est au Mali. Ils sont plusieurs centaines. Le monde entier le voit et cela nous préoccupe ». Est-ce que vous confirmez ?
Encore une fois, je ne suis pas plus impressionné. Vous savez, c’est la même Amérique, notamment à travers le général Colin Powell, qui, au Conseil de sécurité des Nations unies, a montré des photos satellites et des preuves au monde entier, qui nous ont tous convaincus que l’Irak possédait des armes de destruction massive. La suite de l’histoire, vous la connaissez. Elle était totalement fausse.
Donc, ce sont des mensonges ?
Absolument.
Et pourtant, le commandant américain d’Africom ajoute que Wagner bénéficie du soutien d’avions de l’armée russe pour son déploiement…
Ce que je peux vous dire et que nous avons dit de façon constante, le gouvernement du Mali a fait un communiqué absolument très clair sur la question : la coopération avec la Russie est une coopération historique. Notre coopération avec la Russie est une coopération d’État à État. Le Mali ne s’adresse qu’au gouvernement russe qui répond à nos sollicitations avec une grande célérité, avec une grande efficacité. Ces 7 derniers mois, les équipements et les fournitures qui ont été acquis via cette coopération, ce type d’investissements n’a jamais été fait au cours des 15 ou 20 dernières années. Le problème du Mali n’est pas Wagner. Le problème du Mali, c’est d’apporter la sécurité aux Maliennes et aux Maliens. C’est notre responsabilité. Et nous ferons tout ce qui est nécessaire conformément à nos lois pour pouvoir répondre à cela. Nous souhaitons que les autres, qui sont en train maintenant de faire toute cette campagne autour de Wagner, prennent un peu de recul, qu’ils viennent voir avec le Mali quel problème sécuritaire il y a et quel problème notre contribution va pouvoir résoudre. Je pense que c’est ce dialogue que nous attendons de nos partenaires.
Depuis le 9 janvier, monsieur le ministre, votre pays est lourdement sanctionné par vos voisins de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Mais dans un communiqué hier, la Cédéao dit attendre de vous un calendrier raisonnable et réaliste pour la tenue des élections. Elle ajoute que les sanctions seront levées progressivement sur la base de ce chronogramme et de sa mise en œuvre. Est-ce pour vous une petite ouverture ?
De cette politique de sanctions, il faut qu’on sorte de cela. Au Mali, ce dont nous avons besoin, c’est l’accompagnement, c’est l’écoute, c’est le dialogue, c’est la compréhension. Aujourd’hui, si les sanctions contre le Mali, qui sont des actions au-delà de la normale, étaient efficaces, il ne se serait pas passé ce qui est en train de se passer au Burkina Faso.
Monsieur le ministre, on comprend en effet qu’il y a un dialogue sur ce fameux chronogramme. Vous aviez proposé initialement 5 ans, puis 4 ans. Le président algérien, monsieur Abdelmadjid Tebboune, lui, propose une transition qui dure 16 mois au maximum. Est-ce que, pour vous, c’est une option viable, c’est un compromis possible de façon très concrète ?
Pour nous, toutes les options restent sur la table.
Y compris celle-là ?
La durée est une donnée importante, mais il ne faut pas faire de fétichisme. Ce qui nous semble important, c’est de regarder, dans le chronogramme que nous avons soumis, ce qui est prévu comme activité, comme réforme que nous sommes disposés à regarder avec nos amis et partenaires pour pouvoir évaluer : est-ce que le temps que nous avons demandé et le temps dont nous avons besoin, est-ce qu’il y a d’autres alternatives pour nous pour aller à un compromis. Pour nous, le plus important, c’est de regarder. Il y a quelques réformes clé aujourd’hui comme la mise en place d’un organe unique indépendant, chargé de l’organisation d’élections transparentes et crédibles ou comme l’écriture d’une nouvelle Constitution, qui sont des données aujourd’hui indispensables parce que, si elles ne sont pas faites aujourd’hui, elles ne se feront jamais. Dans ce cadre-là, je pense que nous restons ouverts pour pouvoir convenir de la période la plus appropriée qui prenne en compte l’intérêt supérieur du Mali, mais aussi qui prenne en compte les exigences…
Mais 16 mois, c’est possible ?
Je dis que, pour toutes les options, nous sommes ouverts à examiner tout ça. Je ne peux pas à votre micro répondre à cette question. C’est l’objet de consultations qui sont en cours. Ne nous focalisons pas sur une durée de 16 mois, deux ans ou trois ans à ce stade, mais nous voulons qu’on regarde ensemble qu’est-ce qui est prévu, qui est important pour le Mali, qui est important pour le peuple malien qui est sorti, qui a montré qu’aujourd’hui, on ne peut pas juste faire des élections et tourner le dos. Si l’on est d’accord sur cela, nous sommes ouverts. Si le temps que le Mali propose est trop long, si les partenaires dans la discussion arrivent à nous convaincre d’une durée moindre, il faut qu’on regarde quelle part les partenaires doivent faire pour aider le Mali à pouvoir faire les choses dans une durée relativement plus courte que ce qui a été demandé. Donc, nous sommes ouverts, l’ensemble de ces données sont sur la table. Bon, nous n’allons pas par médias interposés répondre. Nous saluons l’effort de l’Algérie au niveau du Conseil de paix et de sécurité [de l’Union africaine, NDLR], c’est un pays voisin. Nous le remercions pour la solidarité exprimée au Mali en refusant de se joindre à des décisions injustes pour fermer les frontières. Mais nous continuons le dialogue et souhaitons que l’Algérie reste fortement impliquée dans le cadre de tout mécanisme qui sera mis en place pour pouvoir trouver un compromis.
Vous dites, monsieur le ministre, que le coup d’État au Burkina Faso prouve « l’inefficacité » des mesures Cédéao contre votre pays. Est-ce à dire que, quand vous avez appris ce coup d’État lundi dernier, vous avez applaudi. Vous vous êtes senti moins seul ?
Nous n’avons pas applaudi. Vous savez, toute rupture de l’ordre constitutionnel n’est pas normale et ce sont des situations qui d’abord créent de l’inquiétude et de l’incertitude, par rapport à l’avenir de ce pays, mais en même temps, il faut comprendre que les coups d’État eux-mêmes viennent souvent des problèmes de gouvernance qui n’ont pas été traités ou qui n’ont pas été bien traités. Dans le cas particulier du Burkina, comme dans celui du Mali qui est aussi emblématique de la situation de l’ensemble du Sahel, le traitement des questions sécuritaires et les réponses qui ont été apportées sont aujourd’hui des questions qui préoccupent nos populations. Nos populations sont exaspérées par cette insécurité qui ne fait que grandir et demandent des résultats aux pouvoirs politiques, demandent des résultats aux militaires. Je ne suis pas fondé de donner une appréciation sur ce qui se passe au Burkina. Je fais confiance au génie du peuple burkinabè pour pouvoir apporter des réponses. Nous sommes voisins. Nous demeurons solidaires du combat du peuple burkinabè. Mais, notre préoccupation, c’est de répondre aux besoins des Maliens. Nous restons ouverts pour cheminer avec l’ensemble des peuples de la région, de l’ensemble des peuples africains qui partagent notre vision.
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L'une des révélation de cette enquête, c'est la confirmation que les offres d'Airbus, Boeing et Dassault comprenaient un armement plus conséquent par rapport à l'offre de Lockheed Martin.
Et que si les 3 concurrents perdants avaient proposé un armement équivalent à ce qui a été proposé pour le F-35 (c'est à dire un seul missile air-air par avion), cela aurait diminué le coût de leur offre d'environ 400 millions de Francs Suisses.
En résumé :
On nous a dit au départ que le F-35 était moins cher de 2 milliards Francs Suisses par rapport à ses concurrents.
On nous a dit ensuite que pour un nombre d'heures de vol identique, la différence de coût n'était plus que de 500 millions de Francs Suisses.
On apprend maintenant que si on prend en compte un armement équivalent pour chaque avion, on redescend à un écart d'environ 100 millions Francs Suisses.
Bref, l'argument selon lequel la différence de coût était telle qu'il n'y avait pas de place pour des considération politiques était bidon.
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il y a 39 minutes, Alberas a dit :
On ne peut pas imposer aux Allemands un changement d'alliance.
Par contre, on peut s'interroger sur la mauvaise habitude qu'a la France de s'imposer elle-même des alliances avec des pays qui, de toutes évidences, ne partage pas les mêmes objectifs stratégiques.
il y a 41 minutes, Alberas a dit :Et puis, où est le problème? Ils n'ont pas d'autre solution que le F35 et ces avions seront livrés avant les dernières livraisons de Rafale à l'AAE. Donc tout à fait compatibles d'un successeur commun (sauf s'ils sont toujours obligés d'avoir un transporteur US pour leurs futures bombinettes) C'est pas suffisant pour annuler le SCAF (malheureusement ???)
C'est tout de même problématique.
On pourrait considérer un achat de F18 Super Hornet comme une solution provisoire en attendant le SCAF. En revanche, j'ai beaucoup plus de mal à imaginer le F-35 comme un achat de transition avant de passer au SCAF.
Un achat de F-35 risque de diminuer l'intérêt de la Luftwaffe pour le SCAF ou entrainer des divergences sur la définition des besoins opérationnelles. Par exemple, avec des F-35 pour les missions de strike, la Luftwaffe pourrait pousser pour que le SCAF soit orienté combat air-air. Enfin, il y a la question de la compatibilité du F-35 avec le "combat cloud" qui doit être développé pour le SCAF.
Si on ajoute à cela les récentes déconvenues sur le programme MAWS ou le Tigre Mark 3, ça commence à faire beaucoup de la part de nos amis allemands et je pense que ça justifierait amplement qu'on laisse mourir le SCAF au profit du plan B de Dassault.
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il y a 24 minutes, Pierre_F a dit :Je suis prêt à revoir mes propos si tu me cites ces 22 technologies essentielles à l’avenir industriel de la France
https://www.assemblee-nationale.fr/14/cr-cdef/12-13/Presentation_Edelstenne_2012_12_04.pdf
Les 22 technologies stratégiques sont listées à la neuvième diapositive.
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Dans le dernier article d'opex360 :
CitationDans les colonnes de Valeurs Actuelles, le Pdg de Dassault Aviation, Éric Trappier, n’a pas parlé de l’Indonésie en particulier. Cependant, il s’est dit certain que le Rafale va obtenir de nouvelles commandes prochainement. « La France offre, en fait, la carte alternative d’un pays dans le camp occidental, au positionnement particulier du fait de la dissuasion nucléaire, et pas totalement aligné sur Washington. Sans dévoiler les négociations en cours, d’autres pays vont sélectionner notre avion dans les mois qui viennent : il y a aujourd’hui un ‘moment Rafale' », a-t-il expliqué.
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Je rebondi sur la vidéo de l'intervention de l'amiral Pierre Vandier à l'Institut Français de la Mer, posté par @capmat dans la partie marine.
Lors des questions-réponses, interrogé sur la coopération européenne, l'amiral dit ceci :
« Est-ce que l'Europe peut être une Europe puissance avec une Allemagne, une Italie, des Pays-Bas, des espagnols qui ne lâcheront jamais l'OTAN ? Donc ça veut dire quoi coexister en tant que puissance militaire à coté de l'OTAN ? C'est une vaste question. Et la deuxième chose, peut-on être une puissance sans être une puissance nucléaire militaire et civile ? L'Europe est anti nucléaire, donc l'Europe peut-elle être une puissance ? [...] La question fondamentale est : est-ce que cette ambition d'Europe de défense a du sens ? C'est une question réellement politique que je vous invite à poser à vos élus ».
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Il y a 2 heures, Alexis a dit :
Mais pas la belle sortie de Mme Baerbock !
Je sens qu'on va bien s'amuser avec cette ministre
Disons qu'elle commence fort. Cependant, je ne me moquerai pas trop, car il ne faut pas oublier que la mairie de Paris a signé en 2019 l'appel de l'ICAN pour l'abolition des armes nucléaires. Et la Maire de Paris à l'origine de cette signature est candidate à la prochaine élection présidentielle.
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Encore une belle contradiction de nos amis allemands :
La ministre des affaires étrangères Annalena Baerbock souhaite que l'Allemagne devienne membre observateur du traité d'interdiction des armes nucléaires tout en assurant que l'Allemagne reste engagé dans le partage nucléaire de l'OTAN.
https://twitter.com/AuswaertigesAmt/status/1470763696230178819
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APRÈS L'ÉCHEC DU CONTRAT AUSTRALIEN, L'HEURE DES COMPTES POUR NAVAL GROUP
CitationAprès l'annulation par l'Australie du "Contrat du siècle", Naval Group est sur le point d'achever ses négociations avec Camberra.
C'est imminent. Après l'annulation du contrat australien, dans quelques jours, le pays doit donner sa réponse à Naval Group. Après plusieurs semaines de difficiles négociations, le français a fait ses comptes et envoyé la facture. Il s'agit bien d'obtenir le remboursement des sommes qui ont été engagées par Naval Group. Ce n'est pas une indemnisation. Si la presse australienne évoquait 400 millions d'euros, une source proche du dossier explique qu'on sera très en dessous.
De son côté Cambrera a aussi posé des conditions et négocié ce que l'on appelle "les livrables", en l'espèce, des documents, des compte rendus, les études de design auquel L'Australie a malgré tout droit en temps que client. Tout doit être signé avant Noel. Des négociations délicates car il s'agit pour Naval Group de ne pas laisser à l'Australie trop de secrets industriels. Un dialogue "collaboratif" commente sobrement une source interne."Transition out"
Si les deux parties tombent d'accord, une nouvelle phase va s'ouvrir. Dite de "transition out" Il va s'agir pour Naval Group de "terminer proprement le programme". C'est à dire de fermer des bâtiments en Australie, démonter des plateaux techniques , rapatrier les dernières équipes ainsi que les documents. Une phase de réduction de voilure qui devrait s'entendre jusqu'au mois de juin prochain.
Pendant ce temps, le compteur continue de tourner, puisque Naval Group envoie et enverra tous les mois une facture à l'Australie pour prendre en charge tous les coûts annexes.
Un projet "embryonnaire"
Depuis la fracassante dénonciation du contrat par les australiens et l'annonce du programme AUKUS certaines voix se sont élevées en Australie, en particulier contre le premier ministre Scott Morrison. C'est le cas notamment de l'ex Premier ministre mais aussi, il y a quelques semaines, de l'ancien ministre de la défense Chris Pyne, qui souligne que le contrat avec la France aurait permis de créer 25.000 emplois dans le pays. D'ailleurs 110 australiens qui travaillaient sur le programme viennent tout juste d'être licencié..
Pour l'instant, le programme AUKUS - qui doit fournir des sous-marins nucléaires à Canberra - est encore embryonnaire. La France d'après le porte-parole du ministère des armées aurait pu livrer ses sous-marins entre 2030 et 2033 alors qu'il faudra probablement attendre au mieux 2040 pour que l'Australie prenne possession de ses futurs sous-marins nucléaires. Peut-on dans ce contexte, imaginer que l'Australie revienne un jour sur sa décision? "De la pure fiction" explique un proche du dossier. Toutefois ajoute cette source, n'oublions pas que l'Australie doit organiser des élections fédérales dans quelques mois et qu'une alternance politique est toujours possible.
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[SCAF] "politique ": imbroglio des coopérations, des participants...
dans Europe
Posté(e) · Modifié par Non inultus premor
Je me suis peut-être mal exprimé.
Il ne s'agit pas d'être "F-35 compatible" pour suivre les USA dans toutes leurs aventures mais au contraire de créer un système concurrent en Europe, ce qui faciliterait (du moins en théorie) la formation de coalitions entre européens.
Imaginons que l'on doive refaire une opération type Harmattan en Libye et que les USA disent : ça ne nous concerne pas, c'est un problème européen. Si tous nos voisins européens sont équipés de F-35 et que les problèmes d'interopérabilité qui existent aujourd'hui ne sont pas résolus, il sera compliqué d'embarquer d'autres pays à nos côtés.
C'est pour cela que le SCAF avait un intérêt pour la France.
Mais bon, de toute façon, puisque les allemands achètent du F-35 (et que les espagnols feront probablement de même), le débat est clos. Il faut ne compter que sur nous même.