Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

Loïc C.

Members
  • Compteur de contenus

    168
  • Inscription

  • Dernière visite

Réputation sur la communauté

313 Excellent

Profile Information

  • Pays
    France

Visiteurs récents du profil

Le bloc de visiteurs récents est désactivé et il n’est pas visible pour les autres utilisateurs.

  1. Il convient d'arréter de prendre les Russes pour des "arriérés". La Russie actuelle n'a, strictement rien à secouer du sort de la Pologne ou des Etats Baltes; qu'ils aient adhéré à l'Union Européenne, grand bien leur fasse. Par voie de conséquence, il n'y a aucun risque quant à leur intégrité nationale, à un tout petit détail près, pour les Pays Baltes, l'existence de l'Oblast de Kaliningrad, où, en réalité, il existe le seul port ouvert sur la Baltique, libre de glace, même durant l'hiver, sauf que la Russie s'y montre, plutôt, très discrête, pour éviter d'inquiéter, inutilement, ses voisins baltes. Je sais fort bien que je vais, dès lors, me retrouver classé, d'emblée, dans les "pestiférés" pro-russes, sauf que, depuis les événements de Maïdan, à Kiev, en février 2014, la communication générale de nos "bons" média s'était découverte une âme ukrainienne. A noter qu'on avait constaté le même phénomène en Syrie, dès 2011, avec la rébellion "anti-Assad", jusqu'à ce qu'elle ne vire ou ne se fasse bouffer par les mouvances Al-Kaïda, puis Daesh, cette dernière "importée" d'Irak et, en gros, résultat de l'occupation "catastrophique" américaine! Qui avons-nous trouvé, dès lors, aux côtés d'Afez el Assad, la Syrie étant, historiquement, plus ou moins de culture chiite? ... Les Russes et les Iraniens, d'où, au passage, la trouille légitime d'Obama et de ses conseillers, d'un risque de conflit étendu. Fambly Ier, en France, s'était, alors, retrouvé comme une aimable truffe, dans ce nécessaire équilibre mondial. Résultat, les troupes françaises, déployées localement s'étaient contentées de filer un coup de main aux Kurdes, tandis que, sur le terrain, l'armée syrienne, à deux doigts d'agoniser, s'était refaite une santé, grâce à l'Iran et la Russie! Là, où çà devient très enquiquinant pour les Américains, en dépit de leur puissance militaire (supposée) avérée c'est que, hormis la Grenade, en 1983, et la première Guerre du Golf, en 1991,- en partie, dû aux renforts internationaux, dont l'armée française - ils n'ont cessé d'accumuler les "vestes" depuis la Somalie, en 1993, de même que la résultante de la Seconde Guerre du Golfe, ainsi que le catastrophique retrait de l'US Army en Afghanistan, géré par l'équipe Biden, l'été dernier, réplique dans une mesure très amplifiée, de ce qui s'était passé en 1975, avec la chute "définitive" (et "programmée"!) de la gouvernance sud-vietnamienne! Ayez, juste, l'amabilité de me citer dans quel conflit, hormis, la Guerre de Corée - mais, où, les Américains avaient, très largement, tiré "la couverture" vers eux, vu que, dans la réalité, certes, aidée par les fournitures de matériels US, c'était, avant tout, l'armée coréenne "sudiste" qui avait fini par casser la progression des Rouges!- , depuis 1945, serait victorieuse ?... Que dalle, zob! Ce qui ne l'empêche pas, au demeurant, vu les effectifs et la puissance de feu (au sens large) de son armée, de se "considérer" comme le "garant" d'une supposée défense européenne! C'est sûr que çà marche avec des Brits, qui, désormais, louchent, militairement, vers Washington, avec une armée terrestre dont les effectifs frôlent le ridicule - elle a été, totalement, rincée, notamment, en Irak, mais elle a l'extrême chance de pouvoir disposer d'un service de communications performant, et, par voie de conséquence, ainsi, bénéficier d'un recrutement professionnel à "minima". Sinon, çà coince grave, au 'niveau européen", car on aura beau faire des "moulinets vengeurs" en direction du Kremlin, la seule puissance militaire continentale, digne de ce nom, c'est la France qui la possède... sauf, que, il y a peu, notre commission parlementaire, chargée de la Défense, a eu la malheureuse initiative d'annoncer que nous n'avions que huit jours de stock de munitions, en cas de conflit... c'est ballot! Dès lors, résumons, nous,... en France, nous n'aurions que huit jours de réserve de munitions, tandis que l'abominable Russie, elle, lâche ses pélots, "à volonté" et sans discontinuer sur l'Ukraine, depuis plus trois mois? Nous avons du louper "kèke chose"!
  2. Ce n'est pas si simple que çà! Les Russes, un, connaissent très bien les limites de "l'exercice" - en gros, tirer sur la ficelle du string, sans qu'elle ne pète! -, deux, évitent et éviteront très soigneusement que l'OTAN ou "Jo Bidet" puisse trouver un motif pour passer à la vitesse supérieure. On va appeler un chat, un chat, l'Ukraine n'est pas membre officiel de l'OTAN, ni "partie prenante" de l'UE - et, dans ce seul cas, il va, très probablement, couler un maximum d'eau sous les ponts avant que çà n'arrive - la Turquie, par exemple, "poireautant depuis 1987, sur le paillasson! -. Les USA et les "Zeuropéens" lui filent une aide militaire, qui, jusqu'à présent, n'a pas connu d'équivalent historique, mais, à un moment, raisonnablement, à moins de devoir virer dans le troisième conflit mondial, les "ardeurs" vont finir par se calmer, d'autant que, dès le départ, les "States" avaient, eux-mêmes, annoncé qu'ils n'iraient au-delà de l'assistance matérielle militaire. Il y a un truc tout bête, pas la queue d'un américain "bon teint" n'envisagerait d'aller se faire fumer tronche pour l'Ukraine! Pour l'instant, çà marche, évidemment, côté démocrate, mais, aussi, chez les républicains de "l'Amérique profonde" - tous, bien souvent, infoutus de préciser la situation géographique de l'Ukraine et même de Paris! -, sauf que, chez les républicains, çà ne va pas durer comme les contributions! Déjà, "Jo Bidet", à 80 balais, se déplace comme un pensionnaire d'EHPAD - c'est une vieillerie de 76 ans, qui en fait la remarque! -, deux, sa "succession" est, déjà, programmée dans la structure en place, avec Kamala Harris, en tant que vice-présidente, trois, à la fin de l'année, il y aura les élections américaines à mi-mandat et, suivant l'évolution des différents conflits en cours, comme l'Ukraine, ou "latent" comme pour "Formose", avec la Chine, çà risque fort de se compliquer très sérieusement, en espérant, surtout, que tout celà ne nous entraine pas, contre notre gré, dans un troisième conflit mondial! A 76 balais, comme votre serviteur, il vaut mieux périr, brutalement, sous l'effet d'un pélot d'artillerie, voire une rafale d'arme automatique, que de finir "légume", dans un EHPAD, aux frais de sa progéniture! Celà dit, ce n'est en rien l'avis des plus jeunes d'entre nous, à qui, essentiellement, les Média ont entrepris d'expliquer que, seule, la cause ukrainienne était défendable, face au supposé "épouvantail russe" que certains ne cessent de nous agiter sous le nez depuis 30 ans, bien souvent par nostalgie de la "simplicité" de l'ex-Guerre Froide. On se garde bien d'oublier, entre autres, le refus de la main tendue russe, par Bill Clinton, lui-même, alors, président démocrate et, accessoirement, embarqué dans une histoire de fesses, où l'actrice essentielle, auteur d'une brève fellation fortuite, n'avait rien trouvé de plus malin que d'en faire part à sa "supposée" meilleure amie, qui, elle, s'était empressée de porter le pet chez les média! Des "amies" comme çà, il vaut mieux les oublier et, surtout, s'y confier... mais, bref! Celà dit, c'est presque sûr, ce n'est pas avec "Jo Bidet" qu'on risque un problème de "cul" à la Maison Blanche... ou, alors, les collaboratrices y sont "désespérement" trop lentes pour éviter, ne serait-ce qu'une main au panier! Désolé, mais, là, j'ai, assurément, largement franchi les bornes du hors sujet flagrant et total par rapport aux "critères" de la discussion principale, qui, elle, se voudrait, "spécifiquement" militaire, mais, dans les faits, cette supposée dichotomie, sur le forum, entre "Opérations militaires" et " répercussions géopolitiques et économiques", n'est, désormais, plus qu'un aimable "pipeau", totalement involontaire, que l'administration, à l'époque, avait, à juste titre, souhaité mettre en place. Sauf que, depuis fin février dernier, les actions militaires et leurs conséquences "géopolitiques" s'avèrent, hélas, être intimement liées. ... Amen!
  3. Nous n'avons pas de chiffre précis sur l'effectif du parc d'artillerie russe engagé en Ukraine, mais, en gros, en 2020, l'armée russe alignait +/- 3500 pièces de 122 et 152 mm tractées ou automotrices, sans compter les pièces d'un calibre supérieur. Cà fait beaucoup, sachant que, historiquement, elle est très loin d'être manchote pour l'utiliser et que les performances pratiques générales desdites pièces n'ont rien à envier à celles de l'artillerie "européenne". Notre "glorieux" Caesar sort, effectivement, du lot par ses performances, mais ce n'est pas avec 6 ou 8 pièces livrées et le stock de munitions fourni, qu'il risque, pour autant, de "bouleversifier" la situation sur le front, car, un, ce n'est en rien, une "arme miracle", deux, je peux me tromper, mais il y a neuf chances sur dix que la dotation fournie se soit résumée à des munitions "classiques" d'une portée max de 30 bornes, soit, en gros, une portée pratique de 25 bornes ou moins, sur le terrain! De toute manière, même, dans l'armée française, l'emploi des munitions à très hautes performances doit être strictement limité à des usages ponctuels, avec le "feu vert" circonstancié et préalable de la hiérarchie. La pièce coûte, déjà, la peau des murges et plus, tandis que l'emploi des munitions à "hautes performances" implique, lui, une usure accélérée du tube! NOTA : Si l'armée française se contente, à terme, d'un parc de +/- 100 pièces, ce n'est pas l'effet du hasard! Tout ce qu'on arrive à lire est que son développement aurait coûté 10 fois moins cher que celui de l'obusier automoteur américain 155-mm XM2001 Crusader; sauf qu'il n'y a pas grand-chose de comparable entre les deux matériels, l'un étant sur roues ( le Caesar), quasiment dépourvu de munitions de rechange, l'autre, (le Crusader) un automoteur, de 48 tonnes, sous caisse blindée pouvant embarquer 48 coups, dont 10 tirés en une minute! Cela dit, il faut 60 minutes à l'échelon de ravitaillement pour regarnir ses casiers! Bref, personne n'a inventé "l'eau chaude"; certes, on sait, depuis la WW2 - les allemands étaient, déjà, passés par là, avec des systèmes de barillets, mais qu'ils n'étaient pas parvenus à mettre en production - l'armée française avait repris le principe à bord de l'AMX 13 -, mais, si, désormais, on peut, ainsi, accélérer la cadence de tir "ponctuelle", le temps de rechargement, lui, grosso modo et à peu de choses près, reste "constant", vu que, dans la procédure de rechargement, sur le terrain, il faut, à un moment - c'est ballot! - devoir recourir à la manutention, à l'ancienne, par "pinpin"! Un "artilleur" pétant de santé et abonné régulier au levage de la fonte en salle de musculation, peut, certes, sans problème, manutentionner deux pélots complets en même temps, sauf que cette "performance" n'apporte rien dans la rapidité générale de l'exécution du "rechargement". Du coup, avec 48 pélots, six rafales de 8 coups, l'équivalent de "six minutes" de tir, ce qui constitue, en soit, une très jolie performance, se résume, de fait, plus prosaïquement, à une heure de rechargement. Dès lors, si "oublie" les risques de contre-batteries, qui existaient, déjà, on n'a guère évolué, le temps passant, avec les cadences de tir des batteries automotrices allemandes de six pièces de 15 cm, les Hummel embarquant, chacun, 18 coups, en munitions séparées (!), soit 3-4 coups/minute chacun, mais avec une ardoise financière de production qui, elle, n'avait, strictement, rien à voir avec les coûts actuels - le Hummel ayant été produit à +/- 5000 exemplaires -, car on est très loin de 80 Caesar livrés à l'armée française, qui, eux coûtent une véritable fortune! En parallèle, il y a juste un problème qu'il conviendrait, aussi, de m'expliquer, l'artillerie n'a, historiquement, d'effets sérieux conséquents, que par son nombre et sa concentration. Notre Caesar a des qualités exceptionnelles pour "fumer de la babouche" localisée dans le fin fond du Sahel ou dézinguer du malfaisant en Syrie, mais, là, il s'agissait (juste) de théâtres opérationnels "exotiques", qui n'ont plus rien à voir à ce qui déroule, actuellement, en Ukraine, où, visiblement, ces "dernières semaines", la puissance de l'artillerie terrestre est devenue essentielle, domaine où l'armée ukrainienne affiche, désormais, sa faiblesse et nos 6/8 Caesar, quelques soient leurs performances, ne pourront pas faire grand-chose! Je peux, certes, me planter, mais quand je "constate" qu'une batterie ukrainienne de 12 M777, généreusement fournie par l'US Army, positionnée à l'est - donc dans la partie la plus chaude des combats - s'est contentée de tirer 10 coups/jour, en deux semaines, à mon humble avis, il y a un "blème"!
  4. Je suis d'accord avec tes explications. Mais il y a quelques "corrections" à apporter ... La chute la plus "verticale" possible de l'obus est directement liée à la hausse maximale de la pièce, généralement comprise entre +45° et +70°, ce qui correspond, à la louche, à un tir dans le "second registre" - tir indirect avec trajectoire très fortement parabolique, où on ne cherche pas la portée maximale, mais la frappe la plus verticale possible avec l'apogée la plus élevée - par exemple, tir au-delà d'un obstacle, comme une montagne, ou, alors, pilonner le toit d'un ouvrage fortifié ou une position retranchée. C'est le principe de fonctionnement du mortier d'infanterie (81 mm) ou d'artillerie (120 mm) - là, je raisonne "à l'ancienne", sauf que le mortier à tube lisse avec ses torpilles à ailettes n'a, longtemps, pas eu la précision d'un pièce à tube rayée à chargement par la culasse; c'est pour cette raison, par exemple, que la "règle", à l'époque, était de tirer par rafale de 3 torpilles, en tablant sur l'effet du volume de feu, afin de compenser la dispersion des pélots. Hormis les fusées à impact avec délai plus ou moins long, qui sont efficaces dans un "tir à ricochet" - sauf que cette méthode implique un trajectoire relativement tendu, le pélot étant sensé ricocher sur le sol (de préférence, dur et sec), puis exploser en l'air, au-dessus du secteur visé, les éclats arrosant, par exemple, des "pinpins" abrités dans des tranchées -, il existe, également, des munitions à fusée chronométriques, dont le fonctionnement de la "fusée", calculée sur le temps de vol estimé - il y a des abaques qui ont été établis pour ce faire -, est réglé pour que le pélot détone au-dessus de la "cible", afin d'arroser d'éclats tout ce qui trouve en dessous; la dernière génération de "schrapnels", en 14-18, était, déjà, conçue pour un tel fonctionnement!, mais l'emploi des schrapnels était tombé en désuétude, quand la technologie de fabrication des chemises d'obus en acier avait permis de confectionner des projectiles explosifs avec une quantité d'éclats suffisamment nombreux et meurtriers pour pouvoir, désormais, se dispenser des "obus à balles". Le schrapnel avait donné, bien plus tard, naissance à l'obus à sous-munitions, mais, çà, c'est une autre histoire.
  5. Panzerfaust 30 m, puis 60 m, 100 m et 150 m, la désignation indiquait la portée pratique efficace, avec un pourcentage de coup au but de l'ordre de 75/80%. Avec, par exemple, le tir d'un Panzerfaust 60 m à 80 m, le pourcentage chutait à 25%! Le Raketenpanzerbüchse 54, ou Panzerschreck, copie du Bazooka ricain, mais au calibre de 8 cm, lui, avait une portée pratique de 120 m.
  6. Durant la WW2, l'artillerie allemande, considérant qu'un obus atteignait sa cible sous une certaine incidence, ne définissait pas le rayon de dispersion des éclats mais distinguait leurs effets sur l'avant, sur les côtés de la gerbe d'éclatement et ne prenait en compte que la zone où la densité des éclats était la plus importante. Dans ce contexte, les effets létaux des éclats d'un obus explosif de 15 cm, tiré par l'obusier lourd 15 cm s.FH 18 (hausse maximale: +45°), étaient de 25 m sur l'avant et 55 m sur les côtés. 80 ans plus tard, les valeurs sont assez proches.
  7. 1876/12 pièces/15 jours = 10,4 coups/jour, soit 3 minutes de tir/jour, à une cadence de "touriste". Faut qu'ils fassent gaffe, avec une telle cadence "infernale" et une telle intensité, les araignées vont finir par tisser leurs toiles dans les freins de bouche! Je ne suis pas sûr que l'artilleur ukrainien "raffole" du 15 cm tracté, vu le parc d'artillerie qu'aligne le "copain d'en face" et les risques de contre-batterie.
  8. Lors des préparatifs de Barbarossa, les services de renseignements militaires allemands avaient largement sous-estimé les effectifs soviétiques. Le 21 juin 1941, leurs chiffres les plus "pessimistes" évaluaient l’Armée Rouge à 200 divisions; un mois après le déclenchement de l’offensive, 352 avaient déjà été identifiées et la liste était très loin d’être exhaustive !
  9. Euh, tu joues à un jeu vidéo ou tu tiens compte des conditions dans le cadre de circonstances de combat ? En mer, quelque soit le camp, quand un bâtiment s'avère être trop sévèrement touché ou endommagé, pour ne pas sombrer, à plus moins long terme, la priorité est d'évacuer l'équipage, pour éviter l'hécatombe plus ou moins promise. Sur terre, tu peux, éventuellement, éviter une balle, un pélot ou ses éclats; en mer, selon la vitesse à laquelle le bâtiment sombre, le bilan humain peut varier entre 99,8 % de pertes - cf, le HMS Hood -, plus de 75%de pertes (!), comme à bord du KMS Bismarck, en 1941, ou, suivant les bâtiments à proximité et l'état de mer et la météo, avec un très gros coup de bol, parvenir à transborder dans l'urgence le gros de l'équipage. Cà me fait, doucement, marrer, car un équipage de 1500 matafs, c'est l'équivalent de deux bataillons; dès lors imaginez juste la disparition totale de ces deux bataillons par immersion! Cà n'arrive, jamais, car, quand la situation devient trop critique et coûteuse - à la louche 10% de pertes, dans un temps réduit - son EM va s'efforcer de la faire, très vite, retirer de la ligne de Front. Ce n'est en rien le cas, à bord d'un bâtiment de surface, où, grosso modo, les chances de survies sont, au mieux, inférieures à 45%. Entre nous, si la marine russe a réussi à évacuer l'équipage, à une dizaine de matafs près, il s'agit, là, d'un véritable exploit! Cà pourrait, aussi, expliquer pourquoi les Ukrainiens insistent tellement sur la (seule) perte du croiseur, côté russe.
  10. Bien sûr, avec, en rappel, une photo de l'Azovstal de Marioupol! Dans les faits, l'Europe et les nord-américains ont, de leur côté, déjà, expulsé plus de "diplomates" que la Russie, sachant que ces derniers ont, soigneusement, évité de "toucher" au vrai personnel diplomatique, car ce ne sont que les multiples et divers conseillers techniques d'ambassade qui sont priés de faire leur valise. Il est, aussi, de bon ton que le Quai d'Orsay rouscaille, mais c'est juste pour le principe.
  11. Çà dépend s'il s'agit, selon la définition allemande, d'un Mörser, en réalité un obusier lourd de 20 cm ou plus, à tube court (+/- 40 calibres), qui tire des obus "classiques", ou d'un Granatwerfer (Gr.W.), littéralement, un "lanceur de grenades", munitions qu'on identifie, en France, sous la désignation de "torpilles", en raison de leurs ailettes. De surcroit, le mortier "à la française", quelque soit son calibre, implique un chargement, "à l'ancienne" par la gueule; c'était, aussi, le cas, dans l'artillerie allemande, jusqu'à fin 1944, où elle avait mis en service le "s.Gr.W. 69" de 21 cm, certes, d'une conception économique, mais plutôt mal que bien conçu, chargé par la culasse, avec des projectiles sans ailette, mais dotés d'un propulseur à poudre (portée efficace, 5000 m)... https://en.wikipedia.org/wiki/21_cm_GrW_69
  12. A ce propos, sans prétendre vouloir jouer la Pythie de Delphes, il est intéressant de constater que, un, la publication, par les Ukrainiens, des messages de détresse émis par l'équipage du "Moskva"- annonçant, surtout, les deux impacts! - coïncide avec la "chute irréversible" de la garnison de de l'usine Azovstal de Marioupol, tandis que, dans la foulée, on s'est, aussi, empressé de présenter devant un tribunal, pour crime de guerre avéré, un "malchanceux" sergent russe de 21 balais, coupable d'avoir tué un civil ukrainien de 62 balais! Dans les faits, cà semble surtout être un message adressé aux Russes... "Vous sauvez le c.. de nos glorieux combattants du régiment Azov et, nous, pour le principe, nous jugerons, certes, votre "pinpin", mais si vous êtes "réglos", nous vous le restituerons vite fait à l'occasion d'un futur échange de prisonniers!" ... sauf que le "pôvre", qui "plaide" fautif, risque fort d'en baver sérieux, une fois de retour dans la "Mère Patrie"! Il y a, certes, des moulinets de bras, façon "Tartarin de Tarascon", pour la façade, notamment, côté ukrainien, mais, aussi, beaucoup plus discrêtement et sans aucune gloire, la nécessaire gestion pragmatique des basses conséquences humaines (et humanitaires) qu'impliquent une guerre. Aucun des deux camps n'a sérieusement envie de devoir entretenir des camps de prisonniers de guerre. A mon avis, le CCIR le sait fort bien et les évacuations actuelles de blessés et soldats ukrainiens qui ont effectué leur reddition, effectuées sous son contrôle officiel, le prouvent, les Russes n'étant pas idiots, d'autant que leur situation internationale est, elle-même, déjà, des plus compliquées. Cela dit, si une dernière poignée de combattants ukrainiens s'entête à vouloir résister jusqu'au bout dans le périmètre d'Azovstal - c'est facile à retenir, en allemand, c'est Azovsthal, aciérie d'Azov -, là, le CCIR n'y peut strictement rien, car il n'est pas sensé intervenir dans le déroulement des combats.
  13. C'est fort possible, mais çà s'explique, un, par le fait que le Russe est "majoritairement" assaillant, deux, par la tactique d'engagement des troupes ukrainiennes, qui semble être, quand tout ce passe bien... " je me planque, j'attends le copain d'en face, je lui fume la tronche, puis je dégage vite fait le terrain", sauf qu'il y a, aussi, des affrontements en ligne et, là, la chanson n'est plus la même.
  14. Ce n'est pas parce qu'il y a moins de dégâts humains chez les combattants des deux camps, que pour autant l'intensité des combats serait moindre. Ce n'est pas, non plus, la population ukrainienne qu'il convient de prendre comme "mesure-étalon" , mais les forces engagées par les deux armées, sensées être à peu près du même ordre +/- 200 000 troupiers - j'aurais même tendance à penser que les forces ukrainiennes flirtouillent, désormais, avec 300 000 hommes, vu la mobilisation générale, mais passons... -, et la superficie du théatre des combats "terrestres", qui, à vue de nez, doit correspondre à 180 000 km²... sur la base de "400 000" combattants des deux camps, çà nous ferait "2 pinpins au km²! Rien qu'en se référant au département de la Meuse, qui, chez nous, est l'un des moins gâtés, la densité de population est de 29 ha/km² ( la Lozère, 14,8!). Militairement parlant, personne, dans un tel contexte, n'est sérieusement "foutu" de pouvoir tenir la moindre ligne de front "continue", contrairement à la situation, à dater de 1915, où il y avait, à la louche, deux millions de troufions dans chaque camp, positionnés entre la Manche et les Vosges! Mais la situation actuelle n’empêche en rien, une extrême intensité locale des combats, avec un constat qui semble se confirmer, au fil du conflit; le ratio blessés/tués a l'air d'avoir très sérieusement chuté, car il serait, à l'heure actuelle, - avec le vent dans le dos! - de 3 blessés pour un tué, alors que, en 14-18 et en 39-45, il avait été, globalement, de 4:1 et même un chouïa plus! C'est probablement le résultat de la puissance létale des différentes munitions utilisées et la "précision générale" des tirs, l'arme d'épaule personnelle n'y ayant, désormais, qu'une influence relativement mineure. En 14-18 et, encore, en 39-45, le "pinpin de base" était entrainé pour tirer à plus de 500 m avec sa "canne à pêche" de l'époque (Lebel, Berthier, MAS 36, Gewehr 98, Kar 98, Lee-Enfield), alors que, depuis un bail, le fusil d'assaut, descendant du Sturmgewehr 44, est, lui, conçu pour être efficace jusqu'à 400 m! Si j'ai le temps, un jour, je vous narrerai, pour s'amuser, les affres dont avaient souffert, sans distinction de nationalité, toutes les intendances militaires, avec la mise en service du fusil à répétition avec lame-chargeur ou autre système d'approvisionnement, puis celle du fusil semi-automatique et, enfin, du "récent" fusil d'assaut, en regard à la consommation de munitions qu'elles impliquaient et, surtout, de leurs coûts inhérents!
  15. Bonjour, et merci, aussi, aux autres émetteurs de réponse. Certes, ce n'est pas le lieu pour développer le sujet, mais, en gros, depuis la "Der des Ders", il existe, avec les munitions "séparées" (contrairement à celles encartouchées) deux méthodes de chargement d'un obusier ou d'un canon de 105 mm et au-dessus, soit le pélot + ses gargousses, sans usage de douille, soit le pélot + ses gargousses "stockées" dans la douille. Cà dépend, surtout, de l'étanchéité de la fermeture de la chambre de culasse; le système à "coin" ou tiroir", immortalisé par Krupp et Rheinmetall, qui était de règle dans l'artillerie allemande (y compris navale), était d'un fonctionnement plus simple et plus rapide que le système "français" (1/4 tour à vis interrompue), mais comme il était d'une étanchéité moindre, il nécessitait l'emploi d'une douille métallique. En ce qui concerne les obusiers - c'est le plus simple! - les douilles sont, en principe, garnies, en usine, avec leur charge propulsive maximale courante; le "pourvoyeur" préposé fait sauté l'opercule qui protège la douille "préchargée" et, selon les consignes de tir du chef de pièce, retire ou non l'une ou plusieurs des gargousses qu'elle contient. Une douille pour obusier étant, trois à quatre fois plus courte qu'une douille pour canon, les différentes charges propulsives (généralement, cinq charges) se présentent sous forme de galettes, superposées depuis le culot de la douille, de la moins puissante à la plus puissante. A ce propos, sur la vidéo de l'action du M777 "ukrainien", il y a une très brève situation "gag", quand l'un des pourvoyeurs se précipite pour rajouter, vite fait, une gargousse, juste avant la fermeture de la chambre de culasse, ce qui, en gros signifie que lui ou l'un de ses camarades s'était planté dans la sélection préalable desdites gargousses. Mais, comme l'a dit, fort justement, "Fusilier", c'est uniquement une question de pratique. Pour les projectiles "extrême portée", l'usage consiste à les conditionner individuellement, avec le pélot et la charge propulsive nécessaire dédiée. Dans ce cas, il n'y a aucune intervention "humaine" sur le contenu de la charge propulsive. Désolé pour le "Hors sujet".
×
×
  • Créer...