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Loïc C.

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Tout ce qui a été posté par Loïc C.

  1. Il convient d'arréter de prendre les Russes pour des "arriérés". La Russie actuelle n'a, strictement rien à secouer du sort de la Pologne ou des Etats Baltes; qu'ils aient adhéré à l'Union Européenne, grand bien leur fasse. Par voie de conséquence, il n'y a aucun risque quant à leur intégrité nationale, à un tout petit détail près, pour les Pays Baltes, l'existence de l'Oblast de Kaliningrad, où, en réalité, il existe le seul port ouvert sur la Baltique, libre de glace, même durant l'hiver, sauf que la Russie s'y montre, plutôt, très discrête, pour éviter d'inquiéter, inutilement, ses voisins baltes. Je sais fort bien que je vais, dès lors, me retrouver classé, d'emblée, dans les "pestiférés" pro-russes, sauf que, depuis les événements de Maïdan, à Kiev, en février 2014, la communication générale de nos "bons" média s'était découverte une âme ukrainienne. A noter qu'on avait constaté le même phénomène en Syrie, dès 2011, avec la rébellion "anti-Assad", jusqu'à ce qu'elle ne vire ou ne se fasse bouffer par les mouvances Al-Kaïda, puis Daesh, cette dernière "importée" d'Irak et, en gros, résultat de l'occupation "catastrophique" américaine! Qui avons-nous trouvé, dès lors, aux côtés d'Afez el Assad, la Syrie étant, historiquement, plus ou moins de culture chiite? ... Les Russes et les Iraniens, d'où, au passage, la trouille légitime d'Obama et de ses conseillers, d'un risque de conflit étendu. Fambly Ier, en France, s'était, alors, retrouvé comme une aimable truffe, dans ce nécessaire équilibre mondial. Résultat, les troupes françaises, déployées localement s'étaient contentées de filer un coup de main aux Kurdes, tandis que, sur le terrain, l'armée syrienne, à deux doigts d'agoniser, s'était refaite une santé, grâce à l'Iran et la Russie! Là, où çà devient très enquiquinant pour les Américains, en dépit de leur puissance militaire (supposée) avérée c'est que, hormis la Grenade, en 1983, et la première Guerre du Golf, en 1991,- en partie, dû aux renforts internationaux, dont l'armée française - ils n'ont cessé d'accumuler les "vestes" depuis la Somalie, en 1993, de même que la résultante de la Seconde Guerre du Golfe, ainsi que le catastrophique retrait de l'US Army en Afghanistan, géré par l'équipe Biden, l'été dernier, réplique dans une mesure très amplifiée, de ce qui s'était passé en 1975, avec la chute "définitive" (et "programmée"!) de la gouvernance sud-vietnamienne! Ayez, juste, l'amabilité de me citer dans quel conflit, hormis, la Guerre de Corée - mais, où, les Américains avaient, très largement, tiré "la couverture" vers eux, vu que, dans la réalité, certes, aidée par les fournitures de matériels US, c'était, avant tout, l'armée coréenne "sudiste" qui avait fini par casser la progression des Rouges!- , depuis 1945, serait victorieuse ?... Que dalle, zob! Ce qui ne l'empêche pas, au demeurant, vu les effectifs et la puissance de feu (au sens large) de son armée, de se "considérer" comme le "garant" d'une supposée défense européenne! C'est sûr que çà marche avec des Brits, qui, désormais, louchent, militairement, vers Washington, avec une armée terrestre dont les effectifs frôlent le ridicule - elle a été, totalement, rincée, notamment, en Irak, mais elle a l'extrême chance de pouvoir disposer d'un service de communications performant, et, par voie de conséquence, ainsi, bénéficier d'un recrutement professionnel à "minima". Sinon, çà coince grave, au 'niveau européen", car on aura beau faire des "moulinets vengeurs" en direction du Kremlin, la seule puissance militaire continentale, digne de ce nom, c'est la France qui la possède... sauf, que, il y a peu, notre commission parlementaire, chargée de la Défense, a eu la malheureuse initiative d'annoncer que nous n'avions que huit jours de stock de munitions, en cas de conflit... c'est ballot! Dès lors, résumons, nous,... en France, nous n'aurions que huit jours de réserve de munitions, tandis que l'abominable Russie, elle, lâche ses pélots, "à volonté" et sans discontinuer sur l'Ukraine, depuis plus trois mois? Nous avons du louper "kèke chose"!
  2. Ce n'est pas si simple que çà! Les Russes, un, connaissent très bien les limites de "l'exercice" - en gros, tirer sur la ficelle du string, sans qu'elle ne pète! -, deux, évitent et éviteront très soigneusement que l'OTAN ou "Jo Bidet" puisse trouver un motif pour passer à la vitesse supérieure. On va appeler un chat, un chat, l'Ukraine n'est pas membre officiel de l'OTAN, ni "partie prenante" de l'UE - et, dans ce seul cas, il va, très probablement, couler un maximum d'eau sous les ponts avant que çà n'arrive - la Turquie, par exemple, "poireautant depuis 1987, sur le paillasson! -. Les USA et les "Zeuropéens" lui filent une aide militaire, qui, jusqu'à présent, n'a pas connu d'équivalent historique, mais, à un moment, raisonnablement, à moins de devoir virer dans le troisième conflit mondial, les "ardeurs" vont finir par se calmer, d'autant que, dès le départ, les "States" avaient, eux-mêmes, annoncé qu'ils n'iraient au-delà de l'assistance matérielle militaire. Il y a un truc tout bête, pas la queue d'un américain "bon teint" n'envisagerait d'aller se faire fumer tronche pour l'Ukraine! Pour l'instant, çà marche, évidemment, côté démocrate, mais, aussi, chez les républicains de "l'Amérique profonde" - tous, bien souvent, infoutus de préciser la situation géographique de l'Ukraine et même de Paris! -, sauf que, chez les républicains, çà ne va pas durer comme les contributions! Déjà, "Jo Bidet", à 80 balais, se déplace comme un pensionnaire d'EHPAD - c'est une vieillerie de 76 ans, qui en fait la remarque! -, deux, sa "succession" est, déjà, programmée dans la structure en place, avec Kamala Harris, en tant que vice-présidente, trois, à la fin de l'année, il y aura les élections américaines à mi-mandat et, suivant l'évolution des différents conflits en cours, comme l'Ukraine, ou "latent" comme pour "Formose", avec la Chine, çà risque fort de se compliquer très sérieusement, en espérant, surtout, que tout celà ne nous entraine pas, contre notre gré, dans un troisième conflit mondial! A 76 balais, comme votre serviteur, il vaut mieux périr, brutalement, sous l'effet d'un pélot d'artillerie, voire une rafale d'arme automatique, que de finir "légume", dans un EHPAD, aux frais de sa progéniture! Celà dit, ce n'est en rien l'avis des plus jeunes d'entre nous, à qui, essentiellement, les Média ont entrepris d'expliquer que, seule, la cause ukrainienne était défendable, face au supposé "épouvantail russe" que certains ne cessent de nous agiter sous le nez depuis 30 ans, bien souvent par nostalgie de la "simplicité" de l'ex-Guerre Froide. On se garde bien d'oublier, entre autres, le refus de la main tendue russe, par Bill Clinton, lui-même, alors, président démocrate et, accessoirement, embarqué dans une histoire de fesses, où l'actrice essentielle, auteur d'une brève fellation fortuite, n'avait rien trouvé de plus malin que d'en faire part à sa "supposée" meilleure amie, qui, elle, s'était empressée de porter le pet chez les média! Des "amies" comme çà, il vaut mieux les oublier et, surtout, s'y confier... mais, bref! Celà dit, c'est presque sûr, ce n'est pas avec "Jo Bidet" qu'on risque un problème de "cul" à la Maison Blanche... ou, alors, les collaboratrices y sont "désespérement" trop lentes pour éviter, ne serait-ce qu'une main au panier! Désolé, mais, là, j'ai, assurément, largement franchi les bornes du hors sujet flagrant et total par rapport aux "critères" de la discussion principale, qui, elle, se voudrait, "spécifiquement" militaire, mais, dans les faits, cette supposée dichotomie, sur le forum, entre "Opérations militaires" et " répercussions géopolitiques et économiques", n'est, désormais, plus qu'un aimable "pipeau", totalement involontaire, que l'administration, à l'époque, avait, à juste titre, souhaité mettre en place. Sauf que, depuis fin février dernier, les actions militaires et leurs conséquences "géopolitiques" s'avèrent, hélas, être intimement liées. ... Amen!
  3. Nous n'avons pas de chiffre précis sur l'effectif du parc d'artillerie russe engagé en Ukraine, mais, en gros, en 2020, l'armée russe alignait +/- 3500 pièces de 122 et 152 mm tractées ou automotrices, sans compter les pièces d'un calibre supérieur. Cà fait beaucoup, sachant que, historiquement, elle est très loin d'être manchote pour l'utiliser et que les performances pratiques générales desdites pièces n'ont rien à envier à celles de l'artillerie "européenne". Notre "glorieux" Caesar sort, effectivement, du lot par ses performances, mais ce n'est pas avec 6 ou 8 pièces livrées et le stock de munitions fourni, qu'il risque, pour autant, de "bouleversifier" la situation sur le front, car, un, ce n'est en rien, une "arme miracle", deux, je peux me tromper, mais il y a neuf chances sur dix que la dotation fournie se soit résumée à des munitions "classiques" d'une portée max de 30 bornes, soit, en gros, une portée pratique de 25 bornes ou moins, sur le terrain! De toute manière, même, dans l'armée française, l'emploi des munitions à très hautes performances doit être strictement limité à des usages ponctuels, avec le "feu vert" circonstancié et préalable de la hiérarchie. La pièce coûte, déjà, la peau des murges et plus, tandis que l'emploi des munitions à "hautes performances" implique, lui, une usure accélérée du tube! NOTA : Si l'armée française se contente, à terme, d'un parc de +/- 100 pièces, ce n'est pas l'effet du hasard! Tout ce qu'on arrive à lire est que son développement aurait coûté 10 fois moins cher que celui de l'obusier automoteur américain 155-mm XM2001 Crusader; sauf qu'il n'y a pas grand-chose de comparable entre les deux matériels, l'un étant sur roues ( le Caesar), quasiment dépourvu de munitions de rechange, l'autre, (le Crusader) un automoteur, de 48 tonnes, sous caisse blindée pouvant embarquer 48 coups, dont 10 tirés en une minute! Cela dit, il faut 60 minutes à l'échelon de ravitaillement pour regarnir ses casiers! Bref, personne n'a inventé "l'eau chaude"; certes, on sait, depuis la WW2 - les allemands étaient, déjà, passés par là, avec des systèmes de barillets, mais qu'ils n'étaient pas parvenus à mettre en production - l'armée française avait repris le principe à bord de l'AMX 13 -, mais, si, désormais, on peut, ainsi, accélérer la cadence de tir "ponctuelle", le temps de rechargement, lui, grosso modo et à peu de choses près, reste "constant", vu que, dans la procédure de rechargement, sur le terrain, il faut, à un moment - c'est ballot! - devoir recourir à la manutention, à l'ancienne, par "pinpin"! Un "artilleur" pétant de santé et abonné régulier au levage de la fonte en salle de musculation, peut, certes, sans problème, manutentionner deux pélots complets en même temps, sauf que cette "performance" n'apporte rien dans la rapidité générale de l'exécution du "rechargement". Du coup, avec 48 pélots, six rafales de 8 coups, l'équivalent de "six minutes" de tir, ce qui constitue, en soit, une très jolie performance, se résume, de fait, plus prosaïquement, à une heure de rechargement. Dès lors, si "oublie" les risques de contre-batteries, qui existaient, déjà, on n'a guère évolué, le temps passant, avec les cadences de tir des batteries automotrices allemandes de six pièces de 15 cm, les Hummel embarquant, chacun, 18 coups, en munitions séparées (!), soit 3-4 coups/minute chacun, mais avec une ardoise financière de production qui, elle, n'avait, strictement, rien à voir avec les coûts actuels - le Hummel ayant été produit à +/- 5000 exemplaires -, car on est très loin de 80 Caesar livrés à l'armée française, qui, eux coûtent une véritable fortune! En parallèle, il y a juste un problème qu'il conviendrait, aussi, de m'expliquer, l'artillerie n'a, historiquement, d'effets sérieux conséquents, que par son nombre et sa concentration. Notre Caesar a des qualités exceptionnelles pour "fumer de la babouche" localisée dans le fin fond du Sahel ou dézinguer du malfaisant en Syrie, mais, là, il s'agissait (juste) de théâtres opérationnels "exotiques", qui n'ont plus rien à voir à ce qui déroule, actuellement, en Ukraine, où, visiblement, ces "dernières semaines", la puissance de l'artillerie terrestre est devenue essentielle, domaine où l'armée ukrainienne affiche, désormais, sa faiblesse et nos 6/8 Caesar, quelques soient leurs performances, ne pourront pas faire grand-chose! Je peux, certes, me planter, mais quand je "constate" qu'une batterie ukrainienne de 12 M777, généreusement fournie par l'US Army, positionnée à l'est - donc dans la partie la plus chaude des combats - s'est contentée de tirer 10 coups/jour, en deux semaines, à mon humble avis, il y a un "blème"!
  4. Je suis d'accord avec tes explications. Mais il y a quelques "corrections" à apporter ... La chute la plus "verticale" possible de l'obus est directement liée à la hausse maximale de la pièce, généralement comprise entre +45° et +70°, ce qui correspond, à la louche, à un tir dans le "second registre" - tir indirect avec trajectoire très fortement parabolique, où on ne cherche pas la portée maximale, mais la frappe la plus verticale possible avec l'apogée la plus élevée - par exemple, tir au-delà d'un obstacle, comme une montagne, ou, alors, pilonner le toit d'un ouvrage fortifié ou une position retranchée. C'est le principe de fonctionnement du mortier d'infanterie (81 mm) ou d'artillerie (120 mm) - là, je raisonne "à l'ancienne", sauf que le mortier à tube lisse avec ses torpilles à ailettes n'a, longtemps, pas eu la précision d'un pièce à tube rayée à chargement par la culasse; c'est pour cette raison, par exemple, que la "règle", à l'époque, était de tirer par rafale de 3 torpilles, en tablant sur l'effet du volume de feu, afin de compenser la dispersion des pélots. Hormis les fusées à impact avec délai plus ou moins long, qui sont efficaces dans un "tir à ricochet" - sauf que cette méthode implique un trajectoire relativement tendu, le pélot étant sensé ricocher sur le sol (de préférence, dur et sec), puis exploser en l'air, au-dessus du secteur visé, les éclats arrosant, par exemple, des "pinpins" abrités dans des tranchées -, il existe, également, des munitions à fusée chronométriques, dont le fonctionnement de la "fusée", calculée sur le temps de vol estimé - il y a des abaques qui ont été établis pour ce faire -, est réglé pour que le pélot détone au-dessus de la "cible", afin d'arroser d'éclats tout ce qui trouve en dessous; la dernière génération de "schrapnels", en 14-18, était, déjà, conçue pour un tel fonctionnement!, mais l'emploi des schrapnels était tombé en désuétude, quand la technologie de fabrication des chemises d'obus en acier avait permis de confectionner des projectiles explosifs avec une quantité d'éclats suffisamment nombreux et meurtriers pour pouvoir, désormais, se dispenser des "obus à balles". Le schrapnel avait donné, bien plus tard, naissance à l'obus à sous-munitions, mais, çà, c'est une autre histoire.
  5. Panzerfaust 30 m, puis 60 m, 100 m et 150 m, la désignation indiquait la portée pratique efficace, avec un pourcentage de coup au but de l'ordre de 75/80%. Avec, par exemple, le tir d'un Panzerfaust 60 m à 80 m, le pourcentage chutait à 25%! Le Raketenpanzerbüchse 54, ou Panzerschreck, copie du Bazooka ricain, mais au calibre de 8 cm, lui, avait une portée pratique de 120 m.
  6. Durant la WW2, l'artillerie allemande, considérant qu'un obus atteignait sa cible sous une certaine incidence, ne définissait pas le rayon de dispersion des éclats mais distinguait leurs effets sur l'avant, sur les côtés de la gerbe d'éclatement et ne prenait en compte que la zone où la densité des éclats était la plus importante. Dans ce contexte, les effets létaux des éclats d'un obus explosif de 15 cm, tiré par l'obusier lourd 15 cm s.FH 18 (hausse maximale: +45°), étaient de 25 m sur l'avant et 55 m sur les côtés. 80 ans plus tard, les valeurs sont assez proches.
  7. 1876/12 pièces/15 jours = 10,4 coups/jour, soit 3 minutes de tir/jour, à une cadence de "touriste". Faut qu'ils fassent gaffe, avec une telle cadence "infernale" et une telle intensité, les araignées vont finir par tisser leurs toiles dans les freins de bouche! Je ne suis pas sûr que l'artilleur ukrainien "raffole" du 15 cm tracté, vu le parc d'artillerie qu'aligne le "copain d'en face" et les risques de contre-batterie.
  8. Lors des préparatifs de Barbarossa, les services de renseignements militaires allemands avaient largement sous-estimé les effectifs soviétiques. Le 21 juin 1941, leurs chiffres les plus "pessimistes" évaluaient l’Armée Rouge à 200 divisions; un mois après le déclenchement de l’offensive, 352 avaient déjà été identifiées et la liste était très loin d’être exhaustive !
  9. Euh, tu joues à un jeu vidéo ou tu tiens compte des conditions dans le cadre de circonstances de combat ? En mer, quelque soit le camp, quand un bâtiment s'avère être trop sévèrement touché ou endommagé, pour ne pas sombrer, à plus moins long terme, la priorité est d'évacuer l'équipage, pour éviter l'hécatombe plus ou moins promise. Sur terre, tu peux, éventuellement, éviter une balle, un pélot ou ses éclats; en mer, selon la vitesse à laquelle le bâtiment sombre, le bilan humain peut varier entre 99,8 % de pertes - cf, le HMS Hood -, plus de 75%de pertes (!), comme à bord du KMS Bismarck, en 1941, ou, suivant les bâtiments à proximité et l'état de mer et la météo, avec un très gros coup de bol, parvenir à transborder dans l'urgence le gros de l'équipage. Cà me fait, doucement, marrer, car un équipage de 1500 matafs, c'est l'équivalent de deux bataillons; dès lors imaginez juste la disparition totale de ces deux bataillons par immersion! Cà n'arrive, jamais, car, quand la situation devient trop critique et coûteuse - à la louche 10% de pertes, dans un temps réduit - son EM va s'efforcer de la faire, très vite, retirer de la ligne de Front. Ce n'est en rien le cas, à bord d'un bâtiment de surface, où, grosso modo, les chances de survies sont, au mieux, inférieures à 45%. Entre nous, si la marine russe a réussi à évacuer l'équipage, à une dizaine de matafs près, il s'agit, là, d'un véritable exploit! Cà pourrait, aussi, expliquer pourquoi les Ukrainiens insistent tellement sur la (seule) perte du croiseur, côté russe.
  10. Bien sûr, avec, en rappel, une photo de l'Azovstal de Marioupol! Dans les faits, l'Europe et les nord-américains ont, de leur côté, déjà, expulsé plus de "diplomates" que la Russie, sachant que ces derniers ont, soigneusement, évité de "toucher" au vrai personnel diplomatique, car ce ne sont que les multiples et divers conseillers techniques d'ambassade qui sont priés de faire leur valise. Il est, aussi, de bon ton que le Quai d'Orsay rouscaille, mais c'est juste pour le principe.
  11. Çà dépend s'il s'agit, selon la définition allemande, d'un Mörser, en réalité un obusier lourd de 20 cm ou plus, à tube court (+/- 40 calibres), qui tire des obus "classiques", ou d'un Granatwerfer (Gr.W.), littéralement, un "lanceur de grenades", munitions qu'on identifie, en France, sous la désignation de "torpilles", en raison de leurs ailettes. De surcroit, le mortier "à la française", quelque soit son calibre, implique un chargement, "à l'ancienne" par la gueule; c'était, aussi, le cas, dans l'artillerie allemande, jusqu'à fin 1944, où elle avait mis en service le "s.Gr.W. 69" de 21 cm, certes, d'une conception économique, mais plutôt mal que bien conçu, chargé par la culasse, avec des projectiles sans ailette, mais dotés d'un propulseur à poudre (portée efficace, 5000 m)... https://en.wikipedia.org/wiki/21_cm_GrW_69
  12. A ce propos, sans prétendre vouloir jouer la Pythie de Delphes, il est intéressant de constater que, un, la publication, par les Ukrainiens, des messages de détresse émis par l'équipage du "Moskva"- annonçant, surtout, les deux impacts! - coïncide avec la "chute irréversible" de la garnison de de l'usine Azovstal de Marioupol, tandis que, dans la foulée, on s'est, aussi, empressé de présenter devant un tribunal, pour crime de guerre avéré, un "malchanceux" sergent russe de 21 balais, coupable d'avoir tué un civil ukrainien de 62 balais! Dans les faits, cà semble surtout être un message adressé aux Russes... "Vous sauvez le c.. de nos glorieux combattants du régiment Azov et, nous, pour le principe, nous jugerons, certes, votre "pinpin", mais si vous êtes "réglos", nous vous le restituerons vite fait à l'occasion d'un futur échange de prisonniers!" ... sauf que le "pôvre", qui "plaide" fautif, risque fort d'en baver sérieux, une fois de retour dans la "Mère Patrie"! Il y a, certes, des moulinets de bras, façon "Tartarin de Tarascon", pour la façade, notamment, côté ukrainien, mais, aussi, beaucoup plus discrêtement et sans aucune gloire, la nécessaire gestion pragmatique des basses conséquences humaines (et humanitaires) qu'impliquent une guerre. Aucun des deux camps n'a sérieusement envie de devoir entretenir des camps de prisonniers de guerre. A mon avis, le CCIR le sait fort bien et les évacuations actuelles de blessés et soldats ukrainiens qui ont effectué leur reddition, effectuées sous son contrôle officiel, le prouvent, les Russes n'étant pas idiots, d'autant que leur situation internationale est, elle-même, déjà, des plus compliquées. Cela dit, si une dernière poignée de combattants ukrainiens s'entête à vouloir résister jusqu'au bout dans le périmètre d'Azovstal - c'est facile à retenir, en allemand, c'est Azovsthal, aciérie d'Azov -, là, le CCIR n'y peut strictement rien, car il n'est pas sensé intervenir dans le déroulement des combats.
  13. C'est fort possible, mais çà s'explique, un, par le fait que le Russe est "majoritairement" assaillant, deux, par la tactique d'engagement des troupes ukrainiennes, qui semble être, quand tout ce passe bien... " je me planque, j'attends le copain d'en face, je lui fume la tronche, puis je dégage vite fait le terrain", sauf qu'il y a, aussi, des affrontements en ligne et, là, la chanson n'est plus la même.
  14. Ce n'est pas parce qu'il y a moins de dégâts humains chez les combattants des deux camps, que pour autant l'intensité des combats serait moindre. Ce n'est pas, non plus, la population ukrainienne qu'il convient de prendre comme "mesure-étalon" , mais les forces engagées par les deux armées, sensées être à peu près du même ordre +/- 200 000 troupiers - j'aurais même tendance à penser que les forces ukrainiennes flirtouillent, désormais, avec 300 000 hommes, vu la mobilisation générale, mais passons... -, et la superficie du théatre des combats "terrestres", qui, à vue de nez, doit correspondre à 180 000 km²... sur la base de "400 000" combattants des deux camps, çà nous ferait "2 pinpins au km²! Rien qu'en se référant au département de la Meuse, qui, chez nous, est l'un des moins gâtés, la densité de population est de 29 ha/km² ( la Lozère, 14,8!). Militairement parlant, personne, dans un tel contexte, n'est sérieusement "foutu" de pouvoir tenir la moindre ligne de front "continue", contrairement à la situation, à dater de 1915, où il y avait, à la louche, deux millions de troufions dans chaque camp, positionnés entre la Manche et les Vosges! Mais la situation actuelle n’empêche en rien, une extrême intensité locale des combats, avec un constat qui semble se confirmer, au fil du conflit; le ratio blessés/tués a l'air d'avoir très sérieusement chuté, car il serait, à l'heure actuelle, - avec le vent dans le dos! - de 3 blessés pour un tué, alors que, en 14-18 et en 39-45, il avait été, globalement, de 4:1 et même un chouïa plus! C'est probablement le résultat de la puissance létale des différentes munitions utilisées et la "précision générale" des tirs, l'arme d'épaule personnelle n'y ayant, désormais, qu'une influence relativement mineure. En 14-18 et, encore, en 39-45, le "pinpin de base" était entrainé pour tirer à plus de 500 m avec sa "canne à pêche" de l'époque (Lebel, Berthier, MAS 36, Gewehr 98, Kar 98, Lee-Enfield), alors que, depuis un bail, le fusil d'assaut, descendant du Sturmgewehr 44, est, lui, conçu pour être efficace jusqu'à 400 m! Si j'ai le temps, un jour, je vous narrerai, pour s'amuser, les affres dont avaient souffert, sans distinction de nationalité, toutes les intendances militaires, avec la mise en service du fusil à répétition avec lame-chargeur ou autre système d'approvisionnement, puis celle du fusil semi-automatique et, enfin, du "récent" fusil d'assaut, en regard à la consommation de munitions qu'elles impliquaient et, surtout, de leurs coûts inhérents!
  15. Bonjour, et merci, aussi, aux autres émetteurs de réponse. Certes, ce n'est pas le lieu pour développer le sujet, mais, en gros, depuis la "Der des Ders", il existe, avec les munitions "séparées" (contrairement à celles encartouchées) deux méthodes de chargement d'un obusier ou d'un canon de 105 mm et au-dessus, soit le pélot + ses gargousses, sans usage de douille, soit le pélot + ses gargousses "stockées" dans la douille. Cà dépend, surtout, de l'étanchéité de la fermeture de la chambre de culasse; le système à "coin" ou tiroir", immortalisé par Krupp et Rheinmetall, qui était de règle dans l'artillerie allemande (y compris navale), était d'un fonctionnement plus simple et plus rapide que le système "français" (1/4 tour à vis interrompue), mais comme il était d'une étanchéité moindre, il nécessitait l'emploi d'une douille métallique. En ce qui concerne les obusiers - c'est le plus simple! - les douilles sont, en principe, garnies, en usine, avec leur charge propulsive maximale courante; le "pourvoyeur" préposé fait sauté l'opercule qui protège la douille "préchargée" et, selon les consignes de tir du chef de pièce, retire ou non l'une ou plusieurs des gargousses qu'elle contient. Une douille pour obusier étant, trois à quatre fois plus courte qu'une douille pour canon, les différentes charges propulsives (généralement, cinq charges) se présentent sous forme de galettes, superposées depuis le culot de la douille, de la moins puissante à la plus puissante. A ce propos, sur la vidéo de l'action du M777 "ukrainien", il y a une très brève situation "gag", quand l'un des pourvoyeurs se précipite pour rajouter, vite fait, une gargousse, juste avant la fermeture de la chambre de culasse, ce qui, en gros signifie que lui ou l'un de ses camarades s'était planté dans la sélection préalable desdites gargousses. Mais, comme l'a dit, fort justement, "Fusilier", c'est uniquement une question de pratique. Pour les projectiles "extrême portée", l'usage consiste à les conditionner individuellement, avec le pélot et la charge propulsive nécessaire dédiée. Dans ce cas, il n'y a aucune intervention "humaine" sur le contenu de la charge propulsive. Désolé pour le "Hors sujet".
  16. Oui, mais c'est surtout une recherche d'équilibre de la charge en conditions de transport, l'affût du M 777 pesant un "âne mort". En amarrant le tube - c'est prévu pour! - au tracteur, on soulage les suspensions de ce dernier et on ne pénalise pas sa motricité. Sinon, je rejoins la remarque de Pascal... "Bon quand je regarde ces images et que je compare avec les séances de tir sur TR F1 je me dis que l'instruction sur M 777 a encore des progrès à faire" ... Pas moins de 51 secondes pour "tirer un coup"! Même en admettant qu'il n'est pas nécessaire de vérifier et corriger les réglages de la pièce, entre chaque tir, vu la "valse" des servants et pourvoyeurs autour de la susdite, la cadence de tir serait, au mieux, de 2 coups/minute. Question à un"Hryvnia", c'est la monnaie ukrainienne , le M 777 utilise-t-il des gargousses + une douille ou uniquement des gargousses ? Apparemment, ce serait la seconde hypothèse, dans ce cas, le chef de pièce et les pourvoyeurs ont, tous, sérieusement besoin d'un nécessaire complément d'instruction pour le service de l'obusier! Sinon, ils sont bons pour s'en prendre une sévère de la part d'un tir de contre-batterie russe! Il y a fort à parier que cette vidéo n'avait qu'une valeur "informative"... Vous voyez, nous venons de réceptionner les M 777, généreusement attribués par les Ricains! ... et que le tir, ainsi que l'amarrage de la pièce à son tracteur n'étaient, eux-mêmes, que des démonstrations. Comme "d'habe", à la première vue, on se fait bourrer le mou avec de "l'infox".
  17. Je reste, toujours, pantois d'admiration devant le discours de certains intervenants nous expliquant, doctement, le "supposé" but stratégique des opérations militaires menées par la Russie depuis la seconde décade de février dernier. Bien malin, en fait, celui qui les connaissait ou les connait, désormais. Déjà, un ou deux détails "techniques" tout bêtes, un, ce n'est pas avec "180 000 pinpins" que l'armée russe risquait de prendre le contrôle d'un pays de plus de 600 000 km², deux, en face, l'armée ukrainienne, même, avant la mobilisation générale des mâles de 20 à 60 ans, alignait largement autant d'hommes, voire plus. On est très loin d'une supposée "invasion" planifiée et en règle, qui, elle, aurait largement exigé une force militaire de 1,5 millions d'hommes. Dès lors, mais, là-aussi, il ne s'agit que d'une pure hypothèse, admettons que "l'encerclement" partiel de Kiev, en début de campagne, n'avait, peut-être, que pour principal but de soulager la pression de l'armée ukrainienne sur la frontière orientale... et, si, dans la foulée, elle avait pu entrainer la chute de la gouvernance ukrainienne, çà aurait, carrément, été "le pied", mais, comme on a pu le constater, çà n'avait pas fonctionné. Pour l'éventuelle "soulagement" souhaité sur la frontière orientale, par contre, il est possible (sans aucune certitude!) qu'il ait été partiellement réussi, même, si, au final, la manoeuvre avait été très loin de "marcher comme sur des roulettes". En attendant, depuis la mi-mars dernier, l'essentiel des opérations militaires russes s'est recentré, sur la seule frontière orientale. Certains veulent n'y voir qu'une sorte d'aveu de "défaite" de la part des Russes, mais ne serait-ce pas, plutôt, tout bêtement, le "but premier et final" de la manoeuvre ? Certes, ce n'est, là-aussi, qu'une pure hypothèse de ma part. Sinon, je vous fiche mon billet, que, quelques soient ses pertes et la durée du conflit, l'armée russe va finir par mener à bien "l'isolement" des territoires orientaux "russophones" depuis, au sud, la Crimée et, au nord, la frontière avec la Biélorussie. C'est, plus ou moins, ce que j'ai cru comprendre dans le discours de Poutine, ce matin, sur la Place Rouge. Il convient d'arrêter de rêver, l'armée russe actuelle sait très bien qu'elle n'a plus rien à voir avec l'Armée Rouge, du temps de la "splendeur" de l'Ex-Union Soviétique. Certes, elle dispose de l'arme nucléaire, mais elle restera, fort heureusement, dans ses dépôts et ses silos; quand la CIA annonce, dans les dernières 48 heures, qu'il n'y a aucun risque de voir une éventuelle frappe nucléaire de la part des russes, j'aurais tendance à la croire et, même, à penser que ce genre d'annonce risque d'engendrer une grimace du côté de la "White House", qui entretient à plaisir le spectre d'un supposé conflit généralisé. Quelques soient ses nombreux défauts, la Russie n'a, strictement, rien à voir avec la Corée du Nord, où, là, fort heureusement, Pékin veille au grain, même, si le petit-fils héritier a la fâcheuse tendance à avoir le doigt un peu trop sensible sur la "gâchette" (cf. son tout récent de tir, pour "essai", d'un missile balistique vers l'Est). Ce matin, par simple curiosité légitime, j'ai regardé, sur BFM, la retransmission, via l'agence Reuter, du défilé militaire sur la Place Rouge, à l'occasion du 9 mai. De la part des "experts" présents, il en est sorti deux "conclusions". D'abord, une supposée "platitude" du discours poutinien, qui s'est limité à un hommage, de règle, le 9 mai, adressé aux "Anciens" - et aux ex-Alliés européens! - , à réaffirmer son intention de "protéger" le Dombas et venir en aide, dans un premier temps, financièrement, aux familles et à la progéniture des militaires tués et blessés, dans l'actuel affrontement, le tout sans faire la moindre allusion à un éventuelle menace de recours à l'arme nucléaire, ni une quelconque intention d'étendre géographiquement. Il est certain que le discours a été d'une platitude "désespérante", comparé aux supposés propos vengeurs que certains experts nous "promettaient"! La seconde "conclusion" portait sur l'absence d'un défilé aérien et, là, sans tenir compte des répétitions qui, elles, s'étaient déroulées, sans aucun problème, par beau temps, jusqu'à samedi dernier, on ne s'était pas privé de mettre en doute l'annonce officielle, faite par le Kremlin, d'un "plafond trop bas", certes, plus ou moins "espacé", mais, néanmoins bien réel, qui existait, ce matin, au-dessus de Moscou. Ah, ah... La flotte aérienne russe serait-elle en sérieuse difficulté ou ses équipages ne sauraient-ils pas évoluer par "plafond bas"? Bizarrement, quand des conditions météo médiocres règnent sur Lann-Bihoué ou Lanveoc-Poulmic, aucun journaleux ou "expert" ne se pose de telles questions "métaphysiques", quand la "Bresonnek Air Force" ne peut pas participer au défilé du 14 Juillet, à basse altitude, au-dessus de Paris!
  18. La cadence de tir, avec un chargement "unitaire" (obus+ douille séparée), au coup par coup, n'a guère évolué depuis la guerre de 14! Elle est plus rapide avec des pièces équipées de barillet ou de chargeur, mais le rechargement, entre deux salves, est, dès lors, lui, nécessairement plus long.
  19. Ne m'en veuillez pas, mais, par simple curiosité légitime, j'essaye de m'informer sur le vécu militaire ou non - au fil des ans, il s'avère être de plus en plus en rare - des intervenants, même si leur "présentation" sur le forum, est, elle-même, des plus réduites. Bref, hormis quelques rares professionnels expérimentés - ils sont, très facilement, repérables, même en s'efforçant d'être le plus discret possible - et de très vieilles rampouilles dans mon genre - j'en connais, d'ailleurs, certaines depuis un long bail, avant, même, qu'elles ne viennent poster sur ce forum! A un détail près, mais il est des plus conséquents, certains d'entre eux, s'étant, eux, cognés, à haut niveau décisionnaire, la réalité de combats ou de situations internationales de tension extrême. Psychologiquement, que çà finisse par déboucher sur une résolution diplomatique ou un conflit ouvert, les effets "directs" sur la troupe et son commandement- hormis la responsabilité décisionnaire qui lui incombe - sont, au début, quasiment les mêmes. J'aurais, même, tendance à dire que les toutes premières actions militaires, qu'elles soient offensives ou défensives, ont pour effet de soulager le "pinpin" - y compris ses officiers subalternes en première ligne -, de la tension générale qu'on lui a "imposée" (réglementairement durant les préparatifs), mais, ce soulagement se résume, en réalité, à un temps extrêmement court, quand, par exemple, son voisin de chambrée s'en prend une en pleine tête! A partir de là, çà devient très compliqué de différencier l'esprit de corps, domaine qui avait été, avant-guerre et durant le conflit, celui que la Heer s'était efforcée d'entretenir, quelques soient les circonstances, notamment, après la catastrophe "enregistrée" de la 6. Armee, à Stalingrad, en janvier 1943. Dans ce seul cadre historique, la 6. Armee allemande, parvenue, début septembre 1942, devant Stalingrad, alignait, au mieux, 200 000 hommes - allez, soyons fous, 250 000 avec les unités de proximité! -. En face, l'Armée Rouge, "indifférente" à ses pertes, pour des raisons stratégiques vitales, avait, alors, aligné et engagé plus d'un million d'hommes! Bien évidemment, de nos jours, de telles circonstances ne sont, certes, plus de mise, mais je crains fort que l'ex-Armée Rouge, devenue, désormais, russe, n'entretienne, néanmoins, dans ses unités, une culture du "sacrifice militaire" ou, à tout le moins, de l'action sensée être jusqu'au-boutiste. Certes, ce que je narre semble être pour certains, du pur pipeau "pro-russe", mais espérons juste que la nécessaire négociation diplomatique que la situation impose, puisse se dérouler... ou, alors, nous sommes très mal barrés! Je concède, sans problème, ma "lâcheté" avérée, mais, à mon âge, il est très compliqué de devoir zigzaguer entre les pélots d'un pilonnage d'artillerie et, en plus, vu ma situation géographique, à moins de vingt bornes de la frontière allemande, à vol de cigogne, je risquerait fort d'en prendre, au passage, plein la tronche... comme durant l'Opération Nordwind, en janvier 1945!
  20. Je sais, selon certains, je n'exprime que des "débilités" - à dire vrai, vu mes 76 balais, il s'agit plus probablement de "sénilités" -, mais quand je lis certaines interventions, telle que celle-ci, j'avoue rester pantois. Sans entrer dans le domaine de "qui a la plus longue" et ce, quelque soit leur camp, les troupes de première ligne en prennent plein la tronche et on ne sait foutre rien du terrain supposé conquis ou défendu. Certes, il est de bon ton, actuellement, de devoir tresser des couronnes de laurier aux combattants ukrainiens, tout en oubliant, consciencieusement, que le "pinpin" russe, lui, est, aussi, soumis au même régime, à savoir l'épuisement, les "pieds qui fument", etc. J'ai trop souvent l'impression de me retrouver dans l'un de ces jeux vidéo, où on ne se pose aucune question sur la réalité humaine de l'actuel conflit et les misères personnelles et collectives qu'une guerre peut engendrer dans les deux camps! Il y a, sur ce forum, quelques intervenants qui possèdent, eux, une réelle expérience du "casse-pipe" - en ce qui me concerne, en 6 ans de service dans la Royale, il y a un long bail, j'ai eu l'énorme bol de ne pas avoir été "confronté" à une telle situation! -, mais, force est de constater, que bon nombre de forumistes, ignorants de la "Res Militaria", qui auraient été, souvent, les premiers, en janvier ou début février dernier, à s'éplorer sur le sort d'un clebs dont aurait botté les fesses, pour des raisons plus ou moins justifiées, analysent trop souvent "froidement" et avec une partialité des plus excessives le résultat des combats qui se déroulent. Des deux côtés, hélas, quelques soient les intentions et motivations de leurs gouvernances, ils meurent, tous, sous les balles , les éclats d'obus, etc. Dès lors, sans aucune connaissance de la réalité, vouloir prétendre nous expliquer que les combattants ukrainiens, évacués sur les arrières auraient, au préalable, effectué un "travail de freinage", n'est qu'une pure hypothèse vu qu'on n'en sait strictement rien, et, d'ailleurs, bien souvent, eux-aussi, non plus! Du côté russe ou ukrainien, çà se résume à devoir, sur ordre, en prendre plein la poire et, surtout, au final, avoir la chance de parvenir (provisoirement) à s'en sortir vivant. Qu'ils soient russes ou ukrainiens, il s'agit, avant tout, d'êtres humains, soit engagés volontaires ou appelés (mais, au final, çà ne change pas grand-chose). Juste pour essayer d'établir une mesure des pertes humaines réelles, dans les deux camps, entre 2013 et 2021, l'armée française avait, elle, déploré cinquante tués, dont l'essentiel, morts au combat, avait eu droit à une cérémonie nationale aux Invalides - corrigez-moi, si je dis une niaiserie -. Là, à vue de nez, sans compter les blessés et invalides pour le reste de leur vie, on doit être, après plus largement deux mois de conflit militaire, avec, pas loin de 8000 à 10 000 morts, côté ukrainien et entre 10 000 et 15 000 tués, côté russe! En principe, dans le cadre d'une guerre "conventionnelle" çà correspond au bilan d'une situation entre aggressé/agresseur, sachant que l'agressé est sensé avoir pris ses dispositions pour contrer l'agresseur...c'est ce qui semble s'être passé, notamment, durant la première phase du conflit. Çà m'enquiquine de le dire, mais je crains fort que l'armée russe ne lâchera pas le morceau de si tôt, au moins, tant qu'elle n'aura pas, définitivement, "traité" la zone frontalière orientale ukrainienne et que, dans "la foulée", Moscou propose, dès lors, de son propre chef, une négociation diplomatique "sérieuse". Dans cette histoire, je souhaite juste que le conflit ne s'étende pas à l'Europe occidentale, ni qu'il vire à l'affrontement nucléaire!
  21. Bonsoir, Je me permets de constater que, depuis, à la louche, sorti de la première semaine de l'offensive russe, où elle s'était, très probablement, prise une sérieuse veste, faute d'avoir estimé correctement l'intention de la résistance ukrainienne, toute à la fois civile et militaire, certains ne cessent de nous affirmer que l'armée russe est "à l'agonie". Déjà, plus de 60 jours plus tard, un, il semble que çà ne soit pas le cas, deux, la "survivance" opérationnelle de l'armée ukrainienne ne parait, de fait, tenir qu'aux seules livraisons de matériels "euro-américains". Entre nous, cette situation devient très inquiétante, car ses éventuelles répercussions militaires internationales, hors du contexte local, pourraient s'avérer être très préjudiciables, en Europe occidentale. Je précise bien Europe occidentale, car, géographiquement et logistiquement, l'Amérique du Nord (USA & Canada) et, dans une certaine mesure, la Grande-Bretagne, elles, sont l'abri de toute réplique militaire possible et, "accessoirement" non concernées par les effets directs des sanctions économiques infligés à la Russie, qui, au passage, semble n'en avoir, strictement, rien à voir à secouer, vu que çà fait, au bas mot, vingt balais qu'elle est, désormais, confrontée à ce régime de "punitions économiques"! Je peux, certes, me planter, mais çà m'étonnerait fort qu'on tenterait d'infliger un tel traitement à la République socialiste de Chine et ses 1,5 milliards d'habitants (dix fois plus qu'en Russie!). De plus, le petit jeu "hypocrite" américano-européen, qui consiste à fournir des matériels militaires à l'Ukraine, risque fort de virer vinaigre - c'est l'avertissement clairement formulé, tout récemment, par Poutine à Saint-Pétersbourg-. En réalité, en "Europe", seules, la France et l'Allemagne jouent la pédale douce, certes, pour des raisons différentes, mais dans un unique but, tenter de calmer le jeu et mettre en place un contexte "favorable" à des négociations de paix indispensables et nécessaires. On va appeler un chat, un chat, "Jo Bidet" et la population américaine n'en ont, strictement, rien à secouer, hormis une éventuelle menace nucléaire, des plus hypothétiques... pour le moment. Kif-kif bourricot, au Canada, où certains va-t'en-guerre prétendent vouloir nous donner des leçons de maintien. Dans les deux cas, leurs relations économiques avec la Russie s'avèrent être des plus mineures, sauf pour certaines entités, comme Coca ou Pepsi-Cola, qui, actuellement, s'efforcent, d'exploiter des situations juridiques complexes, pour éviter de se retrouver "nationalisées" - même punition, côté français, alors que la présence française en Russie, est, elle, très majoritaire - à la louche, 1000 000 emplois locaux!-. A l'inverse, l'économie européenne, elle, en prend plein la tronche. C'est là qu'on constate que l'actuelle supposée puissance militaire russe ne repose guère que sur la lointaine image, désormais, largement obsolète, de l'ex-Armée Rouge soviétique; en fait, elle se sauve les fesses, par le biais de l'existence de sa frappe nucléaire - qu'elle n'utilisera pas, car, pour le coup, elle risquerait de revenir à l'époque des mammouths sibériens, conservés dans le permafrost! -, de sa probable supériorité aérienne et l'importance de son parc d'artillerie conventionnelle, encore que, dans ces deux derniers cas, il faut, nécessairement, du personnel formé pour les mettre en œuvre. En comptant 5 "pinpins" pour le service d'une pièce de 105 mm et 8 autres, pour un 155 ou 203 mm, sur la base d'une cote mal taillée moyenne de 6,5 "pinpins"/pièce, pour 2500 pièces (au pif!), çà nous ferait... 16 250 hommes, soit près de 11% du personnel engagé, sans compter les "gars" de la flotte de transport, chargée d'acheminer les munitions de rechanges sur le front. En ce qui concerne la batterie de 8 Caesar, "détournés" du contrat marocain - sachant, au passage, que la France s'est engagée à dédommager le royaume chérifien pour le retard apporté, dès lors, à la fourniture contractuelle -, aux dernières nouvelles, 40 officiers d'artillerie ukrainiens seraient, actuellement, au camp de Cuers, pour être formés sur ce matériel, soit 5 par pièce. Sauf que je n'ai rien entendu à propos des servants, eux-mêmes - çà me rappelle, bizarrement, le contexte d'instruction qui s'était déroulé, en juillet 1870, chez nous, à propos des canons à balles de Reffye, où 90% des officiers, ainsi formés pour la mise en œuvre de ce matériel très particulier, avaient finalement été versés dans des batteries d'artillerie "classiques", tandis que les chefs de batterie et les servants desdits "canons à balle", eux, s'étaient retrouvés à réceptionner, quelques jours à peine avant leur engagement au combat, un matériel, certes flambant neuf, mais qu'ils ne connaissaient ni des lèvres, ni des dents, et, avec pour toute aide, deux exemplaires du superbe manuel d'emploi! Le Caesar auto-porté offre, certes, des performances redoutables, mais, à ma connaissance, il n'a réellement été engagé, pour le moment, que sur des territoires "exotiques" (Mali, Syrie), sans la présence d'une menace sérieuse aérienne ou, même, celle de contre-batteries, dignes de ce nom. Il n'y a pas si longtemps, l'un d'entre nous - je crois me rappeler qu'il s'agissait de Akhilleus - se posait, lui-même, de légitimes questions quant aux capacités en tout-terrains des porteurs sur pneus 6x6 ou même 8x8, dans la gadoue profonde. Par ailleurs, s'il y a un domaine où l'armée russe excelle "historiquement" - la Heer en avait gardé une expérience douloureuse et, pourtant, elle était très loin d'être manchote! - c'est bien celui de l'artillerie. Je peux me tromper, mais les récentes fournitures américaines ou autres de pièces d'artillerie, en urgence, à l'armée ukrainienne, tendraient à démontrer que son parc d'artillerie s'est très sérieusement raréfié depuis le début du conflit, sous les pilonnages russes. Certes, la cadence de tir et la mobilité "supposée" des Caesar permettent d'envisager des séquences de tir rapides, suivies d'un changement de position tout aussi rapide, sauf que, selon le contexte de combat, à ce petit jeu de "cache-cache", leurs équipages et servants vont très vite être rincés, voire isolés de leur nécessaire réassort; sans parler, selon la météo ambiante, du porteur enlisé jusqu'aux moyeux - il y a un paquet de vidéos qui attestent, côté russe, de ces enlisements-. Le porteur sur pneus, quelque soit le nombre des ses essieux moteurs, est, certes, comparé à un chenillé, plus à l'aise, plus rapide et moins gros consommateur en "jaja", mais, quand le terrain devient sérieusement "merdique", il affiche, aussi, ses limites. Si je me souviens bien, le concept du Caesar et de "ses cousins" trouve, plus ou moins, son origine dans le canon auto-porté sur pneus sud-africain G6, doté d'un canon de 155 mm et 45 calibres, conçu, de mémoire, avec les Israéliens, au début des années 80; sauf que, dans cette histoire, il avait été, avant tout, développé, en regard de l'environnement général ambiant des terrains australs africains... où, il n'existe pas, par exemple, la moindre raspoutitsa saisonnière, qui, elle, a occasionné des dégâts très sérieux à l'armée russe, contrainte de devoir progresser, au maximum, sur les axes goudronnés. Selon les années, cette "cochonnerie" de raspoutitsa peut perdurer jusqu'à fin mai, ça explique, en partie, pourquoi l'armée allemande n'avait pu déclencher son offensive de 1941, planifiée début ou mi-mai, qu'à la fin juin, ladite raspoutitsa printanière, cette année-là, ayant exceptionnellement perduré jusqu'à fin mai! -. Il n'est pas question, ici, de prétendre remettre en cause - quoique - le concept et le développement du canon auto-porté Caesar, mais il est fort probable que son cahier des charges prenait, essentiellement et fort logiquement, en compte ses performances "routières" et "tout-terrains", dans le cadre d'un conflit "exotique" (africain, etc.) ou se déroulant en Europe occidentale. Certes, nous ne sommes plus de nos jours, à la situation qui régnait à l'été 1941, avec une unique route goudronnée Minsk-Mosku, le reste du réseau "routier" soviétique (Ukraine incluse!) étant constitué, uniquement, de pistes en terre, qui se transformaient, rapidement, en fondrières, sous la pluie et la circulation des véhicules; néanmoins, même de nos jours, entre la zone marécageuse du Pripet, "à l'ouest", les rives du Dniepr, etc., la circulation routière ukrainienne se cantonne, durant les périodes compliquées saisonnières, au seul réseau routier "goudronné", mis en place pour limiter les effets de Raspoutitsa et les débordements saisonniers, notamment, ceux du Dniepr. Question à un euro, quelles sont les chances des livraisons "zeuropéennes", au sens large, qui pénètrent en Ukraine, depuis les frontières polonaises ou autres, de pouvoir se déployer à l'est - vu que c'est la zone actuelle des combats - sans se faire dézinguer ou lourdement frapper durant leur acheminement, nécessairement, routier. De mémoire, même, en considérant que ses performances soient très inférieures à celles du dispositif américain, les russes disposent, également, d'un réseau important de satellites d'observation militaire. Dès lors, vu que le "non-engagement" des Américains et occidentaux, dans le conflit actuel, n'est plus que du pur pipeau, dès que le moindre camion, chargé de munitions, pénètre en territoire ukrainien, il risque fort de s'en prendre plein la tronche; ce qui, entre parenthèses, est, déjà le cas, au regard de certaines frappes russes, sauf qu'il est, actuellement, politiquement de "bon ton" de devoir hurler à une supposée agression "génocidaire", tout ce que raconte Kiev et ses dirigeants étant considéré comme "parole d'Evangile". Juste pour "emm..." Poutine et les Russes, je vous fiche mon billet que "l'Europe" va faire des pieds et des mains, pour intégrer, "assez rapidement" dans l'UE, la "pôvre & courageuse" Ukraine, alors que çà fait plus de 15 ans, au bas mot, que la Turquie et d'autres états campent, eux, sans succès, sur le paillasson, devant la porte de l'UE. Cà va, surement, nous coûter un max de pognon dorect et indirect, mais ce n'est pas grave, les soit-disant idées "démocratiques zeuropéennes" auront été, ainsi, plus ou moins défendues! En réalité, ses supposées intentions démocratiques ne reposent que sur l'égide du parapluie militaire américain, dans le cadre de l'OTAN. Actuellement, à la Maison Blanche, mais çà nous passe largement au-dessus du béret, "Jo Bidet", vu son âge et sa "culturation", est totalement russophobe - mais à un stade tellement "excessif", qu'il est devenu dangereux pour le devenir de l'Europe occidentale -, et a, également, en point de mire, la Chine... sauf que, là, il risque fort d'y avoir un très sérieux problème de moyens militaires déployés, à une réserve près... sortie du territoire national chinois ou, au pire, du sub-continent extrême-asiatique, l'absence de territoires "terrestres" suffisamment conséquents pour s'y mettre, allègrement, sur la tronche - sans devoir recourir à l'arme nucléaire! -. Hormis la Corée, l'armée chinoise n'a aucune possibilité sérieuse de disposer de territoires suffisamment amples, en dehors de son territoire national, pour pouvoir manoeuvrer au prorata de ses effectifs! La république populaire de Chine a, certes, depuis un très long bail, les intentions de voir le retour dans le giron historique des iles de Taïwan & Taïpe, mais, militairement, ce n'est pas une opération qui en vaudrait la chandelle, car lemme impliquerait des pertes de "pinpins" beaucoup trop importantes. Dans cette histoire, ce qui m'inquiète le plus, à moyen à terme, c'est la situation où les "Ricains", sûrs de leurs faits, contraignent certaines puissances, plus ou moins légitimes, comme la Russie de Poutine, qui n'a plus rien à voir avec l'ex-URSS, du temps de sa splendeur, mais, surtout et essentiellement, la Chine à devoir se soumettre à son supposé diktat "mondial"; car, là, çà risque de coincer très grave, même si l'US Navy affirmait sa suprématie - ce qui reste à démontrer! -, car, quelques soient l'importance de ses budgets et ses effectifs, l'US Army n'a pas les moyens de pouvoir "traiter" militairement, sur le terrain, l'armée de terre chinoise, ne serait-ce que pour de bêtes raisons d'effectifs et d'autres considérations, comme le fait, que, depuis la Guerre de Sécession, 600 000 morts en armes, la gouvernance américaine a pour principal souci de limiter, au maximum, ses pertes humaines militaires. La Guerre du Viet-Nam avait été exemplaire à ce sujet, car les pertes humaines, au demeurant, relativement modiques, avaient été jugées très excessives par le sentiment de la population américaine. Si on oublie, en 1979, l'expédition militaire désespérement foireuse, de tentative de libération des otages de Téhéran, l'US Army ne s'était refaite une santé médiatique, que, en octobre-novembre 1983, avec l'opérationo "Urgent Fury", dans l'ile de Grenade, très largement médiatisée. Certes, à l'époque, le "Rideau de fer" existait, de même, que la supposée menace soviétique, sauf que l'Ile de la Grenade, quelques étaient, alors, ses orientations & volontés politiques de sa gouvernance, ne risquait pas, pour des raisons évidentes de distance et isolement naturel, de faire ombrage à la toute-puissance militaire américaine. Je suis très bien placé pour en parler, vu mon âge - en novembre prochain, çà me fera 76 ans! - et ma très "naturelle" "culturation Guerre Froide", d'autant que j'ai eu, moi-même, servi, durant plusieurs années dans l'Aéronavale. Le Russe était, alors, l'ennemi par excellence, vu que, grosso merdo, selon ce qu'on nous expliquait, très brièvement, nous étions, tous, être sous la supposée menace de ses missiles balistiques! Quarante ans plus tard, pour des raisons de facilités intellectuelles, le " militaire russe" est toujours considéré comme un épouvantable agresseur, en oubliant, consciencieusement, les réalités tactiques de chaque camp... sachant qu'ils se mettent, intensivement, tous deux sur la tronche, depuis 2014, avec, dans le même temps, 18 000 morts, sans compter les blessés, pertes exclusivement dues à la volonté "kievienne" de vouloir s'opposer aux intentions des deux territoires sécessionnistes du Dombas... alors , même, que les accords de Minsk 1 &2, eux, prévoyaient une négociation diplomatique concertée russo-ukrainienne... ce qui n'a jamais été le cas, tout en rappelant, que, dans ses circonstances, depuis 2014, l'Ukraine, confortée par les "promesses" européennes et otanesques, s'était, elle, crue, à tort, à l'abri d'une éventuelle intervention russe! Je vais, très surement, passé pour un sale "c..;", mais, quelques soient les pertes humaines enregistrées - rien à voir, ne serait-ce qu'en Russie, avec notre propre perception "humanitaire" - le Russe a décider de se faire l'Ukrainien à n'importe quel prix, tout au moins sur la rive orientale du Dniebr et dans les territoires qu'elle considère névralgiques, dans le cadre d'une expansion territoriale "alarmante" de l'OTAN. C'est assez amusant, car les supposées "précipitations " de la Finlande de vouloir se jeter dans les bras de l'OTAN, comme certains média l'affirment péremptoirement, ne sont, toujours, pas, votées. J'en reviens à ce qui, déjà, été dit (sans prendre position), hormis, en Europe occidentale, où, dans les années 70, l'influence générale avait été établie en regard d'une supposée agression nucléaire russe, qui, en réalité, n'arrivera jamais! Certes, la Russie s'avère avoir été l'honteux agresseur, en ayant oser prendre l'initiative de déclencher le conflit armé, mais pensez-vous, sincèrement, que dans cette affaire, vu le contexte, avec les indépendantistes ukrainiens orientaux, plus ou moins, pro-russes et les ukrainiens de "l'Ouest", eux , ukrainiens jusqu'au trou du c..., on aurait pu trouver une solution pacifique, mais ma dernière et seule expérience dans ce domaine, se résume à la 'ile de Grenade, . Grosso merdo, çà va devoir se conclure, le plus rapidement possible, C'est là qu'on constate que l'actuelle supposée puissance militaire russe ne repose guère que sur la lointaine image, désormais, largement obsolète, de l'ex-Armée Rouge soviétique; en fait, elle se sauve les fesses, par le biais de l'existence de sa frappe nucléaire - qu'elle n'utilisera pas, car, pour le coup, elle risquerait de revenir à l'époque des mammouths sibériens, conservés dans le permafrost! -, de sa probable supériorité aérienne et l'importance de son parc d'artillerie conventionnelle, encore que, dans ces deux derniers cas, il faut, nécessairement, du personnel formé pour les mettre en œuvre. En comptant 5 "pinpins" pour le service d'une pièce de 105 mm et 8 autres, pour un 155 ou 203 mm, sur la base d'une cote mal taillée moyenne de 6,5 "pinpins"/pièce, pour 2500 pièces (au pif!), çà nous ferait... 16 250 hommes, soit près de 11% du personnel engagé, sans compter les "gars" de la flotte de transport, chargée d'acheminer les munitions de rechanges sur le front. En ce qui concerne la batterie de 8 Caesar, "détournés" du contrat marocain - sachant, au passage, que la France s'est engagée à dédommager le royaume chérifien pour le retard apporté, dès lors, à la fourniture contractuelle -, aux dernières nouvelles, 40 officiers d'artillerie ukrainiens seraient, actuellement, au camp de Cuers, pour être formés sur ce matériel, soit 5 par pièce. Sauf que je n'ai rien entendu à propos des servants, eux-mêmes - çà me rappelle, bizarrement, le contexte d'instruction qui s'était déroulé, en juillet 1870, chez nous, à propos des canons à balles de Reffye, où 90% des officiers, ainsi formés pour la mise en œuvre de ce matériel très particulier, avaient finalement été versés dans des batteries d'artillerie "classiques", tandis que les chefs de batterie et les servants desdits "canons à balle", eux, s'étaient retrouvés à réceptionner, quelques jours à peine avant leur engagement au combat, un matériel, certes flambant neuf, mais qu'ils ne connaissaient ni des lèvres, ni des dents, et, avec pour toute aide, deux exemplaires du superbe manuel d'emploi! Le Caesar auto-porté offre, certes, des performances redoutables, mais, à ma connaissance, il n'a réellement été engagé, pour le moment, que sur des territoires "exotiques" (Mali, Syrie), sans la présence d'une menace sérieuse aérienne ou, même, celle de contre-batteries, dignes de ce nom. Il n'y a pas si longtemps, l'un d'entre nous - je crois me rappeler qu'il s'agissait de Akhilleus - se posait, lui-même, de légitimes questions quant aux capacités en tout-terrains des porteurs sur pneus 6x6 ou même 8x8, dans la gadoue profonde. Par ailleurs, s'il y a un domaine où l'armée russe excelle "historiquement" - la Heer en avait gardé une expérience douloureuse et, pourtant, elle était très loin d'être manchote! - c'est bien celui de l'artillerie. Je peux me tromper, mais les récentes fournitures américaines ou autres de pièces d'artillerie, en urgence, à l'armée ukrainienne, tendraient à démontrer que son parc d'artillerie s'est très sérieusement raréfié depuis le début du conflit, sous les pilonnages russes. Certes, la cadence de tir et la mobilité "supposée" des Caesar permettent d'envisager des séquences de tir rapides, suivies d'un changement de position tout aussi rapide, sauf que, selon le contexte de combat, à ce petit jeu de "cache-cache", leurs équipages et servants vont très vite être rincés, voire isolés de leur nécessaire réassort; sans parler, selon la météo ambiante, du porteur enlisé jusqu'aux moyeux - il y a un paquet de vidéos qui attestent, côté russe, de ces enlisements-. Le porteur sur pneus, quelque soit le nombre des ses essieux moteurs, est, certes, comparé à un chenillé, plus à l'aise, plus rapide et moins gros consommateur en "jaja", mais, quand le terrain devient sérieusement "merdique", il affiche, aussi, ses limites. Si je me souviens bien, le concept du Caesar et de "ses cousins" trouve, plus ou moins, son origine dans le canon auto-porté sur pneus sud-africain G6, doté d'un canon de 155 mm et 45 calibres, conçu, de mémoire, avec les Israéliens, au début des années 80; sauf que, dans cette histoire, il avait été, avant tout, développé, en regard de l'environnement général ambiant des terrains australs africains... où, il n'existe pas, par exemple, la moindre raspoutitsa saisonnière, qui, elle, a occasionné des dégâts très sérieux à l'armée russe, contrainte de devoir progresser, au maximum, sur les axes goudronnés. Selon les années, cette "cochonnerie" de raspoutitsa peut perdurer jusqu'à fin mai, ça explique, en partie, pourquoi l'armée allemande n'avait pu déclencher son offensive de 1941, planifiée début ou mi-mai, qu'à la fin juin, ladite raspoutitsa printanière, cette année-là, ayant exceptionnellement perduré jusqu'à fin mai! -. Il n'est pas question, ici, de prétendre remettre en cause - quoique - le concept et le développement du canon auto-porté Caesar, mais il est fort probable que son cahier des charges prenait, essentiellement et fort logiquement, en compte ses performances "routières" et "tout-terrains", dans le cadre d'un conflit "exotique" (africain, etc.) ou se déroulant en Europe occidentale. Certes, nous ne sommes plus de nos jours, à la situation qui régnait à l'été 1941, avec une unique route goudronnée Minsk-Mosku, le reste du réseau "routier" soviétique (Ukraine incluse!) étant constitué, uniquement, de pistes en terre, qui se transformaient, rapidement, en fondrières, sous la pluie et la circulation des véhicules; néanmoins, même de nos jours, entre la zone marécageuse du Pripet, "à l'ouest", les rives du Dniepr, etc., la circulation routière ukrainienne se cantonne, durant les périodes compliquées saisonnières, au seul réseau routier "goudronné", mis en place pour limiter les effets de Raspoutitsa et les débordements saisonniers, notamment, ceux du Dniepr. Question à un euro, quelles sont les chances des livraisons "zeuropéennes", au sens large, qui pénètrent en Ukraine, depuis les frontières polonaises ou autres, de pouvoir se déployer à l'est - vu que c'est la zone actuelle des combats - sans se faire dézinguer ou lourdement frapper durant leur acheminement, nécessairement, routier. De mémoire, même, en considérant que ses performances soient très inférieures à celles du dispositif américain, les russes disposent, également, d'un réseau important de satellites d'observation militaire. Dès lors, vu que le "non-engagement" des Américains et occidentaux, dans le conflit actuel, n'est plus que du pur pipeau, dès que le moindre camion, chargé de munitions, pénètre en territoire ukrainien, il risque fort de s'en prendre plein la tronche; ce qui, entre parenthèses, est, déjà le cas, au regard de certaines frappes russes, sauf qu'il est, actuellement, politiquement de "bon ton" de devoir hurler à une supposée agression "génocidaire", tout ce que raconte Kiev et ses dirigeants étant considéré comme "parole d'Evangile". Juste pour "emm..." Poutine et les Russes, je vous fiche mon billet que "l'Europe" va faire des pieds et des mains, pour intégrer, "assez rapidement" dans l'UE, la "pôvre & courageuse" Ukraine, alors que çà fait plus de 15 ans, au bas mot, que la Turquie et d'autres états campent, eux, sans succès, sur le paillasson, devant la porte de l'UE. Cà va, surement, nous coûter un max de pognon dorect et indirect, mais ce n'est pas grave, les soit-disant idées "démocratiques zeuropéennes" auront été, ainsi, plus ou moins défendues! En réalité, ses supposées intentions démocratiques ne reposent que sur l'égide du parapluie militaire américain, dans le cadre de l'OTAN. Actuellement, à la Maison Blanche, mais çà nous passe largement au-dessus du béret, "Jo Bidet", vu son âge et sa "culturation", est totalement russophobe - mais à un stade tellement "excessif", qu'il est devenu dangereux pour le devenir de l'Europe occidentale -, et a, également, en point de mire, la Chine... sauf que, là, il risque fort d'y avoir un très sérieux problème de moyens militaires déployés, à une réserve près... sortie du territoire national chinois ou, au pire, du sub-continent extrême-asiatique, l'absence de territoires "terrestres" suffisamment conséquents pour s'y mettre, allègrement, sur la tronche - sans devoir recourir à l'arme nucléaire! -. Hormis la Corée, l'armée chinoise n'a aucune possibilité sérieuse de disposer de territoires suffisamment amples, en dehors de son territoire national, pour pouvoir manoeuvrer au prorata de ses effectifs! La république populaire de Chine a, certes, depuis un très long bail, les intentions de voir le retour dans le giron historique des iles de Taïwan & Taïpe, mais, militairement, ce n'est pas une opération qui en vaudrait la chandelle, car lemme impliquerait des pertes de "pinpins" beaucoup trop importantes. Dans cette histoire, ce qui m'inquiète le plus, à moyen à terme, c'est la situation où les "Ricains", sûrs de leurs faits, contraignent certaines puissances, plus ou moins légitimes, comme la Russie de Poutine, qui n'a plus rien à voir avec l'ex-URSS, du temps de sa splendeur, mais, surtout et essentiellement, la Chine à devoir se soumettre à son supposé diktat "mondial"; car, là, çà risque de coincer très grave, même si l'US Navy affirmait sa suprématie - ce qui reste à démontrer! -, car, quelques soient l'importance de ses budgets et ses effectifs, l'US Army n'a pas les moyens de pouvoir "traiter" militairement, sur le terrain, l'armée de terre chinoise, ne serait-ce que pour de bêtes raisons d'effectifs et d'autres considérations, comme le fait, que, depuis la Guerre de Sécession, 600 000 morts en armes, la gouvernance américaine a pour principal souci de limiter, au maximum, ses pertes humaines militaires. La Guerre du Viet-Nam avait été exemplaire à ce sujet, car les pertes humaines, au demeurant, relativement modiques, avaient été jugées très excessives par le sentiment de la population américaine. Si on oublie, en 1979, l'expédition militaire désespérement foireuse, de tentative de libération des otages de Téhéran, l'US Army ne s'était refaite une santé médiatique, que, en octobre-novembre 1983, avec l'opérationo "Urgent Fury", dans l'ile de Grenade, très largement médiatisée. Certes, à l'époque, le "Rideau de fer" existait, de même, que la supposée menace soviétique, sauf que l'Ile de la Grenade, quelques étaient, alors, ses orientations & volontés politiques de sa gouvernance, ne risquait pas, pour des raisons évidentes de distance et isolement naturel, de faire ombrage à la toute-puissance militaire américaine. Je suis très bien placé pour en parler, vu mon âge - en novembre prochain, çà me fera 76 ans! - et ma très "naturelle" "culturation Guerre Froide", d'autant que j'ai eu, moi-même, servi, durant plusieurs années dans l'Aéronavale. Le Russe était, alors, l'ennemi par excellence, vu que, grosso merdo, selon ce qu'on nous expliquait, très brièvement, nous étions, tous, sensés être sous la supposée menace de ses missiles balistiques! Quarante ans plus tard, pour des raisons de facilités intellectuelles, le " militaire russe" est toujours considéré comme un épouvantable agresseur, en oubliant, consciencieusement, les réalités tactiques de chaque camp... sachant qu'ils se mettent, intensivement, tous deux sur la tronche, depuis 2014, avec, dans le même temps, 18 000 morts, sans compter les blessés, pertes exclusivement dues à la volonté "kievienne" de vouloir s'opposer aux intentions des deux territoires sécessionnistes du Dombas... alors , même, que les accords de Minsk 1 &2, eux, prévoyaient une négociation diplomatique concertée russo-ukrainienne... ce qui n'a jamais été le cas, tout en rappelant, que, dans ses circonstances, depuis 2014, l'Ukraine, confortée par les "promesses" européennes et otanesques, s'était, elle, crue, à tort, à l'abri d'une éventuelle intervention russe! Je vais, très surement, passé pour un sale "c..;", mais, quelques soient les pertes humaines enregistrées - rien à voir, ne serait-ce qu'en Russie, avec notre propre perception "humanitaire" - le Russe a décider de se faire l'Ukrainien à n'importe quel prix, tout au moins sur la rive orientale du Dniebr et dans les territoires qu'elle considère névralgiques, dans le cadre d'une expansion territoriale "alarmante", vu les intentions affichées par l'OTAN. C'est assez amusant, car les supposées "précipitations " de la Finlande de vouloir se jeter dans les bras de l'OTAN, comme certains média l'affirment péremptoirement, ne sont, toujours, pas, votées. J'en reviens à ce qui, déjà, été dit (sans prendre position), hormis, en Europe occidentale, où, dans les années 70, l'influence générale avait été établie en regard d'une supposée agression nucléaire russe, qui, en réalité, n'était jamais arrivéee! Certes, la Russie s'avère avoir été l'honteux agresseur, en ayant oser prendre l'initiative de déclencher le conflit armé, mais pensez-vous, sincèrement, que dans cette affaire, vu le contexte, avec les indépendantistes ukrainiens orientaux, plus ou moins, pro-russes et les ukrainiens de "l'Ouest", eux , ukrainiens jusqu'au trou du c..., on aurait pu trouver une solution pacifique, mais ma dernière et seule expérience dans ce domaine, se résume à la 'ile de Grenade, Pour éviter une troisième Guerre Mondiale et le risque extrême de l'emploi de l'arme nucléaire, une négociation diplomatique plus ou moins mal taillée s'avère nécessaire. Or, en Europe, il n'y a que deux nations, qui, pour des raisons diverses, ont une réelle crédibilité, la France et l'Allemagne; je cite, volontairement, l'Allemagne en dernier, car, désormais, "Mémé" Merckel et ses réelles compétences de discussion avec les Russes, est à la retraite! Désormais, il n'y a plus aucun politique allemand qui dispose d'une expérience suffisante de la mentalité russe.
  22. Bonjour, Considérer que l'étude de l'Histoire, à la fin du XIXème siècle, en France, en était encore au stade du "balbutiement", me parait être un tantinet léger, car il s'agit, très probablement, entre 1870 et 1914, à la louche, de sa période la plus prolifique, serait-ce que dans le seul domaine de l'histoire militaire. Certes, des écrits vieux d'un siècle et demi, çà commence à sérieusement dater, de nos jours, mais, il suffit de jeter un coup d'oeil, en début d'ouvrage, à la très longue liste bibliographique à laquelle s'était référée Ernest Denis, essentiellement tchèque, allemande, hongroise et latine, car le Hussitisme avait constitué, au début du XVème siècle, le "prologue" des Guerres de Religion, face à la puissance de l'Eglise de Rome. Alors qu'elles sont très nombreuses en langue allemande et tchèque, à l'inverse, il n'existe que très peu de relations historiques rédigées en français, sur le sujet; sincèrement, malgré son âge, le travail d'Ernest Denis est exemplaire de par sa qualité et la richesse de ses informations. Plus récent, c'est fort possible, mais plus documenté & fouillé, ce n'est pas certain. Toujours, dans le domaine des vieilleries écrites, on trouve, également, sur les étagères numérisées de la BNF-Gallica, un ouvrage intéressant, intitulé "Les Guerres des paysans", qui évoque, dans ce cadre, les guerres hussites... mais il nettement plus récent, vu qu'il n'avait été publié qu'en 1880! https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9793052n?rk=21459;2
  23. Au sujet des guerres hussites, un thèse bien fouillée, en français(!), publiée en 1878 et qu'on peut facilement récupérer sur le site numérisé de la BNF-Gallica... https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5332707p.r=Hussites?rk=42918;4#
  24. La protection blindée horizontale et verticale, telle qu'elle avait existé par le passé, du temps du règne de l'artillerie navale, n'est plus de mise, "de nos jours", notamment avec la mise en service des missiles, qui peuvent, aussi bien, frapper en tir tendu (cuirassement vertical), qu'en tir plongeant (cuirassement horizontal); sur le papier, çà obligerait à installer un blindage horizontal aussi épais que le vertical, avec, pour résultat final, une malheureuse frégate qui serait affligée du déplacement d'un cuirassé! Çà explique, au passage, la disparition de l'artillerie navale de très gros calibres, des cuirassés, la mise en place de la protection, en surface, des grandes unités "sensibles" , telles que les PA, par une escorte d'accompagnement anti-aérienne et anti-soums et la recherche actuelle de "furtivité" des corvettes et frégates.
  25. "Impressionnante" ?... Mouais, même si on y retrouve, incontestablement, la patte industrielle de l'ex-Union soviétique, nos propres sites du temps du "règne" de la sidérurgie lorraine, dans la vallée de la Moselle, au début des années 1970, n'auraient pas eu à rougir devant ce complexe ukrainien, car c'étaient, également, de vraies "villes".
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