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CortoMaltese

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Tout ce qui a été posté par CortoMaltese

  1. Merci Alexis d'avoir pris le temps d'effectuer des recherches. Je vais essayer de voir quelle est la source originale, et si je trouve quelque chose de probant sur le web quant à l'origine du spot. Si je ne la trouve pas où si l'opération de com' ukrainienne se confirme, je supprimerai mon post. Comme quoi même en faisant attention sur les sources qu'on utilise on peut se faire avoir.
  2. Mikolaiev pour les bâtiments de surface en tout cas. C'est là qu'on été construit les croiseurs de classe Slava, dont le Moskva, ainsi que le PA Amiral Kouznetsov.
  3. Très bon article du Fauteuil de Colbert sur les attaques ukrainiennes sur Sébastopol et leurs conséquences à long terme pour la flotte de la Mer Noire. https://lefauteuildecolbert.blogspot.com/2023/09/lattaque-de-la-base-navale-de-sebatopol.html
  4. Les Léo 1 sont en Ukraine. Au moins une 20aine déjà livrée sur les 100+ promis. https://twitter.com/NOELreports/status/1703821812377763896/photo/1
  5. Spot de recrutement de l'armée russe. Deux soldats dans les tranchées qui discutent des investissements immobiliers qu'ils feront à Kyiv et à Odessa une fois l'Ukraine conquise.
  6. Pardon mais tu critiques donc des choses que tu ne lis pas. Il y a du très bon travail d'investigation sur l'Ukraine dans le Wall Street Journal et le New York Times. Côté français, le figaro a récemment fait un reportage sur les déserteurs ukrainiens, le monde fait régulièrement des reportages auprès des soldats, de la société civile, etc. Il y a pleins de choses très bien qui se font sur l'Ukraine dans les médias grands publics.
  7. Donc les reportages sur les déserteurs et les civils pro russes, récoltés par des journalistes occidentaux sur place qui vont interviewer les personnes concernées (donc pas de sources ukrainiennes de seconde main ou que sais-je) sont des hallucinations ? Les reportages au plus prêt des troupes qui témoignent de la fatigue de la guerre, pareil ? J'ai l'impression qu'on ne lis pas les mêmes journaux parfois.
  8. On ne s'en branle pas quand il s'agit de savoir si c'est de la propagande. Précisément car si c'est de la propagande, alors il y a un plan derrière. Par ailleurs, comme je l'ai dit, je n'ai pas l'impression que le traitement médiatique de la guerre soit particulièrement biaisé. La plupart des médias sont favorables à l'Ukraine oui, mais ça ne les empêche pas d'écrire des articles peu flatteur pour le pays ou de traiter de questions difficiles qu'un propagandiste ukrainien aimerai sûrement mettre sous le tapis (déserteurs, corruption, civils pro-russes). Là où je trouve les médias souvent mauvais, c'est sur les questions purement militaires (culte des wunderwaffen, grosse difficulté à mettre en perspective l'importance relative de telle ou telle bataille/avancée/recul, méconnaissance des matériels et doctrine, etc.) Mais pour le coup c'est aspect n'a pas grand chose à voir avec de la propagande. On ne peut pas attendre de journalistes qui mettent régulièrement des images d'eurofighter ou de F-16 pour illustrer un article sur les exportations de Rafale de devenir du jour au lendemain des experts militaires.
  9. Je ne suis pas sûr de comprendre où tu souhaites en venir. La propagande est partout en Temps de guerre -> il faut le prouver. Ça me semble être le genre d'idées toute faite qui semble évidente et qui nous offre en plus la sensation agréable de ne pas être naïf mais qui résiste assez mal à l'analyse, et qu'on aura bien du mal à étayer concrètement. Je lis tous les jours ou presque dans de grands médias plutôt pro-ukrainiens des reportages sur les difficultés du pays, les manques de son armée, les échecs de la contre-offensive, la fatigue des militaires, la fuite des déserteurs, etc. Ça ne me semble vraiment pas coller avec la théorie de médias "aux ordres" (de qui ?) qui tentent de construire un narratif idyllique sur l'Ukraine dans le but conscient de "vendre" la guerre aux opinions publiques occidentales, comme le prétend Chomsky et ses fils spirituels. D'ailleurs, il faudra qu'on s'accorde sur ce qu'on entend précisément par "propagande". Pour moi la propagande, pour en être, doit remplir quelques critères fondamentaux. 1) Un objectif clair (dans la tête de celui qui l'a pratique) d'influer l'opinion d'autrui dans un but clairement défini 2) Un mensonge ou un biais conscient et volontaire dans la manière de traiter l'information donnée. On accepte de publier des choses que l'on sait fausse, ou de ne pas publier des choses que l'on sait vrai, car on estime que le faire "sert la cause" et que la fin justifie les moyens. Je n'ai pas l'impression que le traitement médiatique de l'Ukraine dans la plupart des grands médias que je lis réponde à cette définition. Ce que je vois, c'est parfois de la fainéantise, parfois du wishful thinking, parfois du biais idéologique sincère, mais jamais de la propagande au sens de la définition que j'en ai donné. J'ai un ami proche qui a travaillé jusqu'à récemment au Point, en charge des sujet Diplomatie & Défense. Plus globalement, du fait de mes études, j'ai beaucoup de monde dans mon entourage qui gravite sans le milieu des médias. Désolé si ça sonne un peu comme un argument d'autorité, mais c'est pour dire que je crois avoir une vision relativement claire de la manière dont fonctionne une rédaction, des pressions qui peuvent s'exercer sur les journalistes et la manière dont ces derniers bossent. La plupart des biais qui existent dans les médias n'ont souvent rien à voir avec une pression du propriétaire ou la volonté intentionnelle de nuire. Plutôt sur les biais qui existent dans n'importe quel groupe relativement homogène socialement et politiquement, le tout dans un contexte de manque de temps et d'expertise (comme le soulignait d'ailleurs @Heorl )
  10. Ce niveau de complotisme TF1 -> Bouygues -> contrats en Ukraine, c'est quand même hallucinant. Il faudrait vraiment que tous les gens qui tiennent ce genre de discours aillent faire un stage de 6 mois dans n'importe quel grand média télé, radio ou écrit. Ils y verront que la production de l'information souffre de mille difficultés, mais que hors cas ultra spécifique, elles viennent bien plus de la pression du temps et du clic que d'un quelconque complot du propriétaire du média dans l'espoir de rendre populaire une guerre qui elle même pourrait aboutir à de juteux contrats de reconstruction (à condition quand même que l'Ukraine la gagne). On a toujours ce même problème de mettre sur un pied d'égalité la Russie et nous, comme si nous ne valions pas mieux qu'eux, alors que tout prouve le contraire. Les principaux médias russes sont TOUS contrôlé soit par l'Etat, soit par des structures paraétatiques (Gazprom). Tous ces médias doivent composer avec les ordres directs et indirects du Kremlin. Il n'existe rien de comparable dans les pays occidentaux. En occident, si la plupart des médias tiennent une ligne "empathique" pour l'Ukraine (qui n'empêche d'ailleurs pas des articles d'investigation parfois très critique et peu flatteur pour l'Ukraine, chose impossible en Russie) c'est surtout parce que les journalistes qui écrivent les articles sont sincèrement empathiques pour l'Ukraine. Et à la rigueur tu peux reprocher l'homogénéité "idéologique" des journalistes au sein de la presse, qui est un secteur où les "bobos urbains éduqués de gauche" (pour faire de la sociologie à la truelle) sont surreprésentés (il y avait eu des élections présidentielles fictives dans quelques écoles de journalisme, les résultats sont rigolos). Et donc il est vrai que le "résultat" est relativement homogène aussi, car il reflète les convictions, les a priori, les clichés, les affects, les visions du mondes, d'un groupe lui aussi homogène. Mais ce n'est pas de la propagande, dans la mesure où c'est le résultat organique, non prémédité et non dirigé de journalistes qui font leur boulot sincèrement. Par opposition à une propagande d'état où la ligne éditoriale est explicitement fixée par l'état qui la fait appliquer par un mélange d'ordres directs et d'autocensure imposée. Par ailleurs, RT était un média financé par le Kremlin (qui nous a expressément désigné comme adversaire) et dont le rôle explicite était de foutre le bordel dans l'opinion publique des pays occidentaux. C'est à ce titre qu'il a été interdit, au même titre que Spoutnik. Tu es, en tant que citoyen français, tout à fait libre de publier ta feuille de choux pro-russe. Personne ne viendra te l'interdire tant que tu n'es pas expressément financé par un état hostile. D'ailleurs, ça existe. Rivaol est toujours publié, Livre Noir et Omerta prospèrent sur Youtube. Je te déconseille par contre assez fortement de tenter de lancer un média antipoutine en Russie (sauf à investir dans une maison de plein pied, à ne jamais prendre l'avion et à observer la plus stricte abstinence pour toute boisson proposée par un type qui n'est pas de ta famille proche).
  11. Dernière vidéo en date du vidéaste et analyste australien Perun, consacrée ici aux capacités industrielles militaires de la Russie. Pas encore regardé, mais probablement très intéressant et documenté comme toujours avec lui.
  12. Sur l'axe Robotyne il ne se passe rien (en tout cas il n'y a pas de changement territoriaux), il semble que l'introduction des VDV ait stabilisé la situation et qu'on soit de nouveau dans une phase d'attrition pure. Côté Bakhmout les ukrainiens semblent avoir pris Andriivka et Klishlivka (qui était déjà contesté depuis plusieurs mois, mais il semble désormais que même la partie nord est soit sous contrôle ukrainien). Il y a eu un peu de confusions avec des annonces prématurées de la part de la porte-parole de l'EM ukrainien qui ont été réfutées par les brigades impliquées, mais il semble désormais que ça soit fait. C'est un développement relativement positif pour l'Ukraine qui continuent de grignoter le flanc sud de Bakhmout, même si on parle d'avancées mineures sur des villages totalement rayées du paysage (voir la vidéo dessous qui montre ce qui reste d'andriivka). Sur l'axe Koupiansk pas de changement à priori, même si les russes continuent à attaquer. Il y aurait eu un peu de changement vers Adiivka (vers Donetsk) avec une progression ukrainienne au sud vers Oprytne (pas sûr de l'orthographe) et une plus limité des russe au nord. Voilà en gros depuis 1 semaine. Globalement tu n'as rien loupé. EDIT : concernant l'axe Robotyne, l'analyste DefMon semble définitivement avoir rejoint le camps des pessimistes, quand Michael Kofman semble penser qu'une nouvelle poussée ukrainienne se prépare. Je suis plutôt dans le camps des pessimistes, mais à voir.
  13. Manuel est probablement mieux informé que moi, mais j'ai l'impression que cette guerre heurte les convictions pacifistes de Scholz et qu'il n'est vraiment, vraiment pas prêt à endosser le rôle de chef de guerre livrant de lui même des armements "stratégiques", surtout s'ils ont une connotation offensive. On avait déjà le même drame avec les Léo 2. Il peut finir par suivre le mouvement si les alliés lui mettent la pression jusqu'à un point ou il perçoit qu'un refus serait catastrophique diplomatiquement, mais je crois qu'il ne faut vraiment pas compter sur lui pour être proactif sur quoi que ce soit en terme de livraison d'arme.
  14. On est d'accord que ça ne naviguera plus jamais ? J'aimerai bien avoir des images plus nettes du sous-marin Rostov par contre.
  15. Les russes confirment qu'il a été "endommagé", même élément de langage pour le Rostov qui est lui très certainement foutu vu l'ampleur des dégâts. Contrairement au Rostov on a pas d'images rapprochées du Kilo mais les images satellites laissent deviner que ça a cramé également autour.
  16. Si tel était le cas pourquoi aller retirer des unités de VDV expérimentées du front de Kharkiv pour aller les jeter devant Robotyne ? Si les russes suivaient ce stratagème, je pense qu'ils toléreraient justement de perdre un peu de terrain dans le sud pour économiser leurs troupes. Ce n'est pas ce qu'on observe. Je crois aussi à une offensive russe dans ce secteur cet hiver (ou plus au nord, vers Sumy ?) mais je ne crois pas du tout à l'hypothèse selon laquelle les russes entendent défendre le sud "à bas coût".
  17. En fait, ce témoignage est plutôt à mettre en parallèle avec les témoignages des gars de la 92e, qui étaient à côté d'eux. Et ceux de la 92e soulignent bien que les troupes qui reviennent de leur formation en Occident ont des lacunes assez importantes, notamment sur tout ce qui est drone/fortification/camouflage, notamment car on ne les y forment pas en Occident. Et ces lacunes se payent au prix du sang, surtout que les russes ont l'intelligence d'exploiter ces rotations et l'inexpérience de ces troupes. C'était déjà la même histoire à Soledar, où les russes ont profités de la rotation d'une unité expérimentée remplacée par la 46e/47e Airborne (je suis plus sûr du chiffre) qui a rapidement explosée en vol face à la poussée russe. Cette même unité est aujourd'hui de retour au front vers Robotyne. Ce que ça montre, selon moi, c'est que la formation occidentale est insuffisante en volume et en qualité. Il est intolérable dans une guerre comme celle ci que des types puissent arriver au front sans jamais avoir entendu parler des Orlan/Lancet/FPV/drones thermiques ni s'être entraîné à se camoufler. D'où le besoin, dont j'ai déjà parlé, de mettre en place une vraie filière d'entraînement mixte qui cumule les capacités de formations occidentales en volume et en qualité (notamment pour le matos OTAN) avec l'expérience du terrain des ukrainiens, qui font face tous les jours à des menaces que les militaires occidentaux n'ont jamais réellement approchés.
  18. On a des preuves de la date des vidéos de TB2 ? Car a priori ça pourrait être assez ancien non ?
  19. Une réflexion sur la mobilisation qui me vient de la relecture de pas mal d'articles parus dans la presse depuis le début d'année sur les Ukrainiens qui parviennent à éviter le service militaire en fuyant à l'étranger et/ou en payant un pot de vin (on évoque la somme moyenne de 5000€) pour faire falsifier leur dossier médical. Le système de mobilisation ukrainien est vraiment mauvais. Il est à la fois inefficient et pousse au crime. Du fait de l'absence de liste globale et de capacité à mobiliser de manière cohérente, par classe, comme on le faisait au XXe siècle en Europe, elle est totalement arbitraire et chaotique. On évoquait le cas de recruteurs se baladant dans la rue, distribuant des convocations au hasard, un peu comme en Russie lors de la mobilisation de Septembre 22. On ne peut pas faire pire. Un système est efficace quand chacun à l'impression qu'il est 1) juste (chacun fera sa part, il n'y aura pas de favoritisme/arbitraire/hasard) 2) inévitable (l'éviter est très dur). Là, il est injuste car très aléatoire, et relativement facile à éviter. Forcément, même chez des gens qui sont dans l'absolu d'accord sur la nécessité de la mobilisation, nait l'espoir que ça ne tombera pas sur soi. C'est un peu ce qu'on lit chez les témoignages anonymes de ceux qui se sont enfuis. Il y a quelques personnes qui assument une position résolument anti mobilisation : ils n'ont pas envie de mourir pour leur pays et n'en ressentent aucune culpabilité. Mais chez beaucoup, il y a justement une forme de culpabilité, la conscience que si tous les hommes faisaient comme eux, le pays n'existerait plus depuis 1 ans, mais qui ont trop peur et qui ont sauté un peu honteux sur les nombreuses opportunités existantes pour l'éviter. Ces gens là, dans un système de mobilisation juste et systématique, comme la France/allemagne en 14 et 39, n'auraient probablement pas fait partie du petit % de ceux qui s'y sont opposés. Je ne sais pas ce qu'ils peuvent faire pour changer ça, mais le système ne peut rester comme ça s'ils souhaitent endiguer le sentiment d'injustice profond que ressentent beaucoup de soldats mobilisés qui ont l'impression d'être les quelques sacrifiés au hasard dans une masse d'hommes dont la plupart sont toujours à l'arrière.
  20. Merci pour l'éclairage. Tes interventions sont toujours très intéressantes pour nous permettre de mieux comprendre ce qui se passe en Allemagne. Vu de France on a souvent du mal à juger de l'importance relative de tel ou tel politicien, de telle ou telle structure.
  21. Certes, mais le projet ukrainien est de percer, pas de s'embourber indéfiniment dans un combat d'attrition. S'ils arrivent disons aux abords de Tokmak, on peut imaginer une bataille de Tokmak pendant l'hiver, comme à Bakhmout dans l'autre sens. Mais ce n'est clairement pas ce qu'espèrent les ukrainiens, car ils n'ont pas le matériel pour mener un combat de ce type. Les ukrainiens ne peuvent se permettre ce que les russes se sont permis à Bakhmout*. * Et même côté russe, il n'est pas du tout certain que la bataille de Bakhmout ait été une bonne décision. On manque de données (attrition des deux côtés, réserves, munitons consommées) pour statuer définitivement, mais il n'est pas impossible que la Russie se soit retrouvée dans de meilleures conditions relatives au Printemps si elle avait renoncé à prendre la ville à tout prix.
  22. Cette analyse me semble fausse. Les américains n'ont pas eu une politique univoque et cohérente vis à vis de la Russie. Obama a initié un reset des relations avec la Russie et a réagi très très modérément aux événements de 2014 en Ukraine et à l'intervention russe en Syrie. C'était déjà vrai en Géorgie en 2008, ou même en Tchétchénie dans les années 90. Il y a eu pleins de conflits où les américains auraient pu rejouer la carte afghane, et ne l'ont pas fait. Globalement, la grande peur américaine post 1991 par rapport à la Russie est surtout celle d'une implosion interne, d'une Yougoslavie avec des nukes. C'est tout l'inverse d'une position qui aurait consisté à considérer la Russie comme un "peer-competitor". Même après l'arrivée de Poutine au pouvoir, quand la peur du chaos dans le pays s'est amoindrie et qu'à l'inverse ses ambitions néo impériales se sont faites jour, les USA n'ont que peu réagi (le reset d'Obama intervient après la Géorgie). Car les USA considéraient justement que la Russie n'avait pas du tout les caractéristiques d'un "peer competitor", que sa capacité de nuisance était limitée et que les avantages d'une coopération avec la Russie l'emportait largement. Il a vraiment fallu que la Russie envahisse l'Ukraine pour que la politique américaine se retourne vraiment. Peut être d'ailleurs moins par intérêt pur pour l'Ukraine et pour la Russie en tant que telles que pour les conséquences que ça aurait en Europe : en cas de victoire de la Russie, les européens de l'est auraient été en demande massive d'aide américaine, et notamment des troupes prepositionnées. L'inverse de ce que cherchent à faire les USA dans le cadre de leur pivot vers l'Asie. Les effectifs américains en Europe avaient atteint leur plus bas historique en Europe depuis 1945 à la veille de l'invasion russe. Une victoire russe en Ukraine, c'était donc soit accepter de redéployer 70 000 GI supplémentaires en Europe, i.e. un cauchemar stratégique pour les US, où bien accepter de perdre énormément en crédibilité, et donc en influence, sur le vieux continent. En comparaison, le soutien matériel à l'Ukraine représente un coût très limité. Je passe sur la question de l'ordre international et sur le fait d'une remise en cause réussie et massive des frontières internationales à la suite d'une invasion aurait envoyé un signal potentiellement dangereux à d'autres pays aux dents longues. Ce fait n'est pas probablement pas non plus totalement étranger à l'aide massive américaine. Mais globalement, il m'apparaît s'affaiblir la Russie n'a jamais été un objectif "en soi" et que les américains préféreraient largement une Russie forte mais raisonnablement coopérative, et qu'ils ont été prêts à avaler beaucoup de couleuvres ces 30 dernières années au nom de cet espoir.
  23. Je suis fondamentalement d'accord avec Alexis (avec quelques nuances et moins de certitudes) sur l'idée que le long terme avantage la Russie, mais la démographie ne me semble pas être le coeur du problème. Oui, il y a un ratio de population de 1 à 4, mais l'un est en état de Mobilisation générale qui bénéficie pour le moment d'un fort consensus, l'autre en mobilisation partielle qui charrie son lot de risque politique. À vrai dire, même l'Ukraine "sous mobilise" largement par rapport aux exemples historiques européens du XXe siècle. La raison est simple : il n'y a pas l'équipement pour, pas les formateurs pour, pas les officiers pour. Le goulet d'étranglement principal est là pour les deux camps, bien plus que le nombre d'adultes mâles en bonne santé. Celui qui gagnera la guerre sera celui qui arrivera à sortir des chars, des FPV, des IFV et des obus plus vite que l'autre. Le nerf de cette guerre est là, à mon avis.
  24. Pour moi un type avec des prothèses n'a évidemment rien à foutre dans l'infanterie en première ligne mais devrait être utilisé comme formateur. Des soldats avec de l'expérience du front, c'est précieux pour former efficacement les nouveaux.
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