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C'est bien le problème. Si, les autorités soviétiques ont profité de la famine pour faire souffrir voire exterminer les nationalistes ukrainiens comme tels. La famine n'est pas de leur origine, mais l'ensemble des difficultés, et des réquisitions qui ont suivi malgré leur connaissance des morts sont intégralement de la faute des dirigeants soviétiques. Ils ont même volontairement aggravé la situation afin de se débarrasser des Ukrainiens. Pour faire bref : qualifier la famine de génocide, non, c'est stupide. Qualifier la réaction des autorités soviétiques à cette famine de génocidaire, oui, c'est non seulement valide mais entièrement justifié. Cf le message que j'ai posté il y a déjà deux mois sur ce sujet, et avec sources à l'appui s'il-vous-plaît.
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De mémoire pas grand-chose n'a changé à part que les athlètes russes concourent désormais sans drapeau.
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La technologie contre la démocratie ?
Heorl replied to Wallaby's topic in Politique etrangère / Relations internationales
Socrate ne parle pas des mêmes enfants que toi. L'enfant, jusqu'à très récemment (en fait l'époque contemporaine), n'existe pas. Il est considéré comme un individu en devenir, mais pas comme une personne. A l'époque de Socrate, on désigne par le mot "enfant" les jeunes, à savoir les jeunes adultes vivant encore sous le toit de leur père et encore soumis à sa loi (ce qu'ils seront toute leur vie jusqu'à la mort de celui-ci). De même, lorsque Platon parle de fils (ou Socrate, parce que ce dernier n'a rien écrit et Platon se sert souvent de sa figure pour mettre ses propres idées dans sa bouche), il ne parle pas d'enfants, mais de jeunes hommes. https://www.plato-dialogues.org/fr/faq/faq003.htm Grosso merdo, un enfant au sens moderne du terme n'existe pas aux yeux des civilisations antiques, il est confiné au quartier des femmes jusqu'à un âge variable (entre 7 et 11 ans, souvent) où il est récupéré par son père et où il apprend à être un homme, jusqu'à un âge situé entre 16 et 22 ans où il est désormais considéré comme adulte mais encore jeune et enfant. C'est une chose qui est restée longtemps dans les civilisations occidentales : un jeune ou un enfant, c'était souvent un célibataire, sans aucun rapport avec l'âge de l'intéressé. Un des cas les plus connus est celui de Guillaume le Maréchal, comte de Pembroke, qui était encore considéré comme jeune à 40 ans car célibataire non marié (il se mariera pour la première fois à 43 ans). L'enfant pouvait être aussi simplement un homme sans possession : au Moyen-Age comme dans l'Antiquité, il n'y avait pas grande différence entre les deux étant donné qu'un homme sans richesses n'était pas considéré comme un adulte plein. La "Croisade des Enfants" fut le fait de paysans pauvres, pas d'adolescents boutonneux de 14 ans. -
La technologie contre la démocratie ?
Heorl replied to Wallaby's topic in Politique etrangère / Relations internationales
Sur le HS plus haut, juste une petite citation pour contextualiser dans le temps : Socrate (ou Platon, qui a fait dire beaucoup de choses à son maître car il a eu le privilège d'être son seul biographe de l'époque) -
La guerre en Extrême-Orient, Pacifique, Birmanie, Chine, etc...
Heorl replied to Gibbs le Cajun's topic in Histoire militaire
Bigeard repose à Fréjus auprès du mémorial de la guerre d'Indochine. Il y a également eu une proposition de le transférer aux Invalides, mais le projet fut abandonné pour des raisons que j'ai oubliées (controverses politiques pour un héros de guerres coloniales, il me semble). -
(J'hésite encore à revenir en tant que contributeur régulier, mais ici je fais une exception pour précision) @Joab et @g4lly Les empires centraux ont craqué de partout en 1918, l'intérieur n'est venu qu'en dernier mais après que tout soit déjà considéré comme perdu. Ca commence par la Bulgarie avec la victoire de l'Armée d'Orient et la prise d'Uzkub, qui brise l'armée bulgare en deux et commence l'encerclement d'une des deux moitiés (l'armée bulgare représentait 500.000 pax à l'époque, pas un petit morceau) https://fr.wikipedia.org/wiki/Manœuvre_d'Uskub Ensuite l'Empire ottoman voit son front ouest s'effondrer avec la chute de la Bulgarie alors même que l'Entente remonte le long de la Méditerranée : en même temps qu'Uzbuk, c'est Naplouse et Jérusalem qui tombent, le front est percé et en un mois l'Entente a remonté la rive méditerranéenne et assiège Alep. L'Empire ottoman n'a aucune troupe disponible à envoyer à l'Ouest et le groupe d'armée Yildirim, qui représente la majeure partie des forces encore existantes, est en miettes dans tout le Mashrek. Après la chute de la Bulgarie, coupé de ses alliés, l'Empire n'a plus d'autres choix que de baisser les armes. https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_d'Alep_(1918) La chute de la Bulgarie provoque également l'effondrement du front des Balkans : le 12 octobre, Nis est libérée, soit seulement trois semaines après la victoire d'Uzkub et un jour après l'armistice bulgare. Deux semaines plus tard, c'est Belgrade, où le régent Alexandre entre en triomphe le 1er novembre. Dès le 4, les Alliés ont franchi le Danube et avancent sans rencontrer de résistance dans le Banat, alors même que Kotor, l'un des principaux ports de guerre austro-hongrois et le seul à encore avoir un débouché sur la Méditerranée, tombe. Les troupes levées à la hâte pour empêcher cette progression sont balayées, il n'y a plus aucune réserve pour s'interposer entre Vienne et Budapest. Les Austro-hongrois, ignorant que l'Entente est au bout de ses capacités logistiques, se savent vaincus et signent l'armistice à Villa Giusto le 3 novembre, alors même que les avancées alliées continuent dans les Balkans. https://fr.wikipedia.org/wiki/Campagne_de_Serbie_(1918)#Opérations_en_Autriche-Hongrie Et le meilleur pour la fin : cette chute de dominos entraîne également l'Allemagne dans sa chute. L'armée allemande était consciente du fait qu'il faudrait plusieurs mois aux Alliés pour construire une chaîne logistique suffisante à travers l'Empire austro-hongrois et n'était donc que modérément inquiète quant à la possibilité d'opérations alliées à partir de l'Autriche ou de la Bohême. Par contre, l'effondrement de l'armée allemande et sa désintégration lors de l'offensive des Cent Jours les inquiète beaucoup plus. C'est lorsqu'ils se rendent compte qu'il est impossible de restructurer les troupes revenant de France pour mener une deuxième bataille des frontières qu'ils savent que tout est perdu. L'offensive de printemps avait été celle de la dernière chance pour mettre fin rapidement à la guerre et à leur avantage, l'offensive des cent jours détruit tout espoir d'obtenir une "paix des braves". En effet, dès qu'ils franchissaient la frontière, les régiments allemands se délitaient et partaient de leur propre chef vers leurs pénates pour arrêter de combattre. Les rares unités encore en état de combattre étaient trop peu nombreuses pour changer quoi que ce soit ni même espérer protéger le coeur industriel de la Ruhr. Les milieux politiques n'ont fait pression pour la paix qu'une fois la défaite consommée et les généraux se sont arrangés après coup pour faire passer cette défaite pour une trahison de l'arrière. https://fr.wikipedia.org/wiki/Offensive_des_Cent-Jours
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Russie et dépendances.
Heorl replied to Tactac's topic in Politique etrangère / Relations internationales
Mais la Russie ne s'invente pas une origine occidentale. Elle s'invente de toutes pièces une origine romaine. Et les Japs, puisque tu les mentionnes, ont bien suivi l'idée d'un exceptionnalisme de leur pays qui les a conduit à toute la guerre du Pacifique et ses monstruosités étalées sur dix ans. -
Russie et dépendances.
Heorl replied to Tactac's topic in Politique etrangère / Relations internationales
Belle interprétation russe de l'Histoire qui ne repose malheureusement sur pas grand-chose. Le mythe d'une troisième Rome est exactement ça : un mythe. Moscou n'a pas repris les traditions impériales romaines, n'a pas continué la titulature romaine, ni les institutions, en fait ils n'ont rien de commun avec Constantinople autre que la religion (et encore). Même le titre est différent, les Tsars reprennent une tradition occidentale (les Césars) plutôt que la tradition orientale (le basileus autokrator). À noter que l'argument du sang est parfaitement abscons étant donné que d'une, il existe encore des Paléologues en vie après la chute de la ville avec Demetrios puis son fils Andreas, de deux plein d'autres lignages possèdent plus de sang romain, que ce soit les Paléologues d'Italie (à Montferrat en particulier), les Qara Qoyonlu turcomans ou les Bagration géorgiens dont la moitié de l'ascendance est constituée de princesses comnènes, les Dragas serbes (qui avaient aussi du sang Comnène par Eudoxie Comnène), et bien sûr les Osmanli eux-mêmes, qui avaient une demi-douzaine de princesses byzantines dans leur ascendance. En ce qui concerne les intellectuels byzantins, la grande majorité a fini en Italie ou dans l'Empire ottoman, très peu ont traversé la steppe sous contrôle des Tatars de Crimée. Les Russes n'ont pas conquis les pays baltes pour être en contact avec l'Occident mais pour contrôler des ports qui ne soient pas gelés l'hiver et pouvoir vendre leurs production. Ils n'étaient pas intéressés par les progrès économiques, sociaux et intellectuels de l'Europe à cette époque, la preuve : il faudra attendre Pierre le Grand avant que la Russie ne s'ouvre vraiment. La tradition russe n'a pas été fondée sur les traditions helléniques mais sur le mélange entre Mongols et héritage kiévite de l'ancienne Rous', c'est très différent. À ce titre la Rous' de Kiev n'est pas du tout la Russie actuelle et est une entité complètement différente qui n'a pas grand-chose à voir avec l'État qui aujourd'hui se réclame en être l'héritier. La Rous' était un mélange très étrange entre Varègues païens, Khazars juifs, Slaves orthodoxes et communautés commerçantes grecques de Sébastopol, Caffa, Marioupol etc. Il n'y a aucune continuité entre la Rous' de Novgorod-Kiev et la Russie actuelle, que ce soit en continuité étatique, sociale, politique ou en moeurs. Il y a littéralement plus d'arguments pour dire que la France est l'héritière de l'Empire Romain, alors même que c'est une idée qui ne tient pas vraiment la route. Ah et en ce qui concerne le Code Russe, le mec oublie qu'il s'agit d'un code norse dans ses coutumes, dans ses moeurs, dans ses édits et dans ses punitions, il n'a aucune similarité avec le code justinien ou basiléen. Bref, pas un article très intéressant sinon en ceci qu'il répète entièrement le narratif russe sur l'origine de leur pays alors que la vérité est très différente. -
Non. Simplement qu'un mec dont les publications sont de manière récurrentes pourries depuis plusieurs années est une source beaucoup moins fiable qu'un pax qui dirait la même chose mais sans avoir servi la propagande d'un pays ennemi et qui est depuis dans le déni.
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Qu'en pensent les Gagaouzes (tant russophones que gagaouzophones) ?
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Je sais pas si ça a été expliqué ici, mais en russe c'est la transcription littérale de "baratiner", "mentir comme un arracheur de dents", etc. вешать лапшу на уши signifie grosso merdo "pendre des nouilles aux oreilles de quelqu'un" et est globalement utilisé pour dire qu'on est en train d'arnaquer ou de mentir à quelqu'un. Plusieurs expressions étymologiques ont été proposées, ça viendrait sans doute de l'argot avec une proximité linguistique entre лапша (nouilles) et облапошить (grosso modo tricher). D'où donc le fait que le député se soit pris un tombereau d'emmerdes depuis.
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Et surtout pour le système de brouillage portatif le fantassin a déjà suffisamment de choses à porter, il n'est pas une mule et ne peut pas tout avoir. Or, un système de brouillage avec sa batterie ça pèse un âne mort. Peu de chances donc que ça devienne un attribut régulier du soldat débarqué.
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Tu veux qu'on parle de toutes les conneries que la diplomatie américaine pensait sur l'Europe centrale et orientale jusqu'aux années 60 ? Je t'assure, c'est extrêmement croustillant. Jette un coup d'oeil à leurs analyses sur la Yougoslavie, tu vas bien t'amuser. Même les Allemands étaient moins nuls et pourtant ils y ont mis du coeur.
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Relations et Rivalité Chine / Etats-Unis
Heorl replied to Alexis's topic in Politique etrangère / Relations internationales
Un truc aussi avec Taïwan c'est qu'il s'agit d'une île. La logistique nécessaire à un débarquement et le ravitaillement des troupes débarquées est dantesque, et nécessite une domination navale et aérienne totale. Or, s'il y a bien une chose sur laquelle la marine chinoise est loin de pouvoir défier les USA, c'est la domination des mers, que ce soit en navires de lignes, en soums, ou en vecteurs aériens. -
Et l'armée tchadienne, c'est un autre morceau que le Mali ou la Centrafrique. Ce qui est d'ailleurs ironique étant donné que le pays est encore plus pauvre que ses voisins.
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Peut-être à voir avec la guerre des cartels, plutôt. Donc mauvais fil.
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Comme on dit à Strasbourg, tu peux toujours dire à un Alsacien qu'il n'est pas français, à condition de courir vite.
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Plus exactement, la définition de nation suit deux définitions possibles, nées au XIXème siècle puis qui se sont opposées sur la question de l'Alsace-Lorraine. L'école française, qui aujourd'hui l'a emporté dans la plupart des régions du monde, est celle d'Ernest Renan, soit "un plébiscite de tous les jours"*. La nation est alors nation précisément parce qu'un ensemble de personnes aux destins divers se sent appartenir à la même entité. Un Parisien Juif comme un Alsacien Protestant ou un Breton catholique peuvent à ce titre être français. C'est un héritage du vécu français avec le concept de nation, notamment les résultats du Grand Sanhédrin de 1806-1807 qui avait conclu que bien que de confession différente les Juifs de France se sentaient membres de la même communauté de destin que les autres habitants de France. L'école allemande considère que la nation est nécessairement culturelle et qu'un peuple partageant une culture ne peut qu'être une nation unique. Par exemple, von Herder puis ses successeurs comme Fichte estiment que chaque peuple a un Volksgeist particulier par nature, qui n'est pas miscible avec les autres et que l'on a par la langue et la culture, et que chaque Volk est supposé être unifié pour pouvoir accomplir sa destinée. D'où l'idée que les Alsaciens-Mosellans, bien que de nationalité et de coeur français, soient Allemands par nature car ils parlent le francique et le platt. *Le texte intégral de sa conférence à la Sorbonne est disponible ici : https://www.bmlisieux.com/archives/nation01.htm
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En 2015, le MinDef Russe annonçait 2300 T-14 sur cinq ans. Aujourd'hui moins de 40 ont été construits. Et la différence entre chiffres réels et chiffres annoncés est quasiment dans tous les programmes d'armement russes. Je te laisse imaginer le reste.
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Il ne faut pas oublier que la bataille de Bakhmut est avant tout une bataille politique et non militaire. Pour des questions diverses la ville est devenu un abcès politique en Russie et de ce fait il est devenu impératif pour les Ukrainiens d'en tirer tout le jus possible. Et l'intérêt de garder la ville vient de disparaître. En effet, d'un point de vue politique, la chute de la ville avant le 24 février et/ou le discours de Poutine aurait été à l'avantage des Russes : la propagande aurait pu en faire ses choux gras et dire que l'invincible armée russe continue d'avancer, etc. Cela permettait de remettre une pièce dans le soutien à la guerre. Passé le discours de Poutine et l'anniversaire de l'invasion, l'effet est exactement inverse : le discours de Poutine apparaît creux, la prise de la ville donne une impression de lassitude et de non-intérêt. En effet, par comparaison, la chute de la ville ne provoquerait pas une galvanisation de la mobilisation mais au contraire un effarement du genre "tout ça pour ça" qui rend la victoire creuse, surtout que les Russes se sont tellement empalés dessus qu'ils n'ont pas d'unités de manoeuvre dans le coin derrière pour tenter de franchir la ligne du canal à la hussarde. En tout cas, c'est le raisonnement que semblent suivre les décideurs ukrainiens. Par contre, il ne faut surtout pas occulter le fait qu'il s'agit d'une défaite : si Bakhmut a manifestement coûté cher, très cher à la Russie pour des pertes bien moindres côté ukrainien (une fois passé le choc de la nouvelle tactique des groupes successifs et de l'appui mortier, les pertes ont largement baissé avec une dispersion encore plus grande des troupes, alors que celle des Russes sont peu ou prou restées les mêmes), elle reste un carrefour routier important qui donne un grand nombre de pénétrantes possibles sur la ligne ukrainienne : notamment, le long de la T0504 qui fonce droit sur Konstantinyivka et la M03 qui part sur Kramatorsk. Sans parler évidemment de la sécurisation de la T0513 qui simplifie la logistique depuis Horlivka.
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C'est marrant tiens ils se concentrent précisément sur la période que j'ai mentionnée, c'est-à-dire les années 20. Après 1930 il n'y eut plus rien. De plus, renommer une ville nommée après Staline n'a rien de nationaliste dans les années 60 : je te ferai remarquer que c'est un an après que Stalingrad soit devenu Volgograd, or la ville n'est pas peuplée par grand-chose d'autre que des Russes.
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Tout faux. Si tu veux bien te référer aux liens que j'ai posté concernant l'Holodomor quelques pages plus avant, tu te rappelleras que d'une : -L'URSS n'a soutenu les nationalismes locaux que pour mieux lutter contre les élites russes blanches de tout poil -Une fois la victoire acquise, Lénine disparu et Staline fermement assis sur le trône, le braquet est parti complètement dans l'autre sens avec suppression des nationalismes -Le stalinisme a pratiqué la russification de manière encore plus violente que l'Empire russe avec une dispersion sciemment organisée des minorités ethniques et implantations de Russes à la place. Tous en ont fait les frais : un tiers du Kazakhstan est aujourd'hui peuplé de Russes, pareil chez les Baltes, en Géorgie, à Kaliningrad, dans le Caucase où les Coumans, Tatars et autres Circassiens ont pratiquement disparu, etc. -Le post-stalinisme n'a rien fait pour arranger les choses, bien content de cet état de fait et pouvant tout blâmer sur Staline tout en continuant la répression des nationalismes. Dans les années 80, quand un Ukrainien dit qu'il est un Soviétique ukrainien et pas russe, ça fait rire tout le monde à Moscou. -Et sans surprise à l'indépendance c'est le bordel, les frontières ethniques ayant même été brouillées entre minorités avec l'exemple typique du Haut-Karabagh. En conclusion, si les dix premières années de l'existence de l'URSS ont été relativement clémentes envers les nationalismes (et pas pour tous, c'est pas pour rien que les Républiques polonaises et ukrainiennes se sont mangés des invasions), dès la fin des années 1920 c'est fini et ce jusqu'à la disparition de l'URSS 70 ans plus tard. Ah, et mettre sur le même plan le traitement des Kanaks et celui des Ouïghours pareil c'est du foutage de gueule. D'ailleurs, si tu relis bien le discours que tu as posté, Poutine ne nie pas juste la souveraineté ukrainienne. IL NIE L'EXISTENCE MEME DE LEUR NATION. L'extrait que tu cites toi-même dis l'exact inverse de ce que tu racontes. Texto, il parle d'une "nation trine". Pas d'une nation différente. Pas d'une nation indépendante. Mais d'une nation russe avec juste quelques variantes locales.
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