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Manuel77

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  1. Les deux auteurs ont eu un podcast il y a deux mois dans lequel ils ont parlé de la question des armes nucléaires françaises. Ce qui est amusant, c'est qu'ils ont avancé des arguments qui m'ont fait penser que Patrick aurait pu dire la même chose, mais de manière moins diplomatique. https://www.swp-berlin.org/publikation/franzoesischer-nuklearschirm-fuer-europa-mehr-sicherheit-oder-falsche-hoffnung En bref, ils voyaient de nombreuses difficultés. Mais ils ont recommandé aux Allemands/Européens de répondre aux offres françaises afin d'augmenter leur propre "quotient d'intelligence nucléaire". Les Allemands en ont d'ailleurs grand besoin, après tout, une partie importante du mainstream politique à Berlin était encore, il y a un an, en route pour l'illusoire voyage missionnaire d'une abolition des armes nucléaires. C'est à mes yeux la simple motivation de ce document : dire aux Allemands qu'ils ont encore beaucoup à apprendre sur la dissuasion (ou à réapprendre ce qu'ils ont oublié).
  2. Longue analyse d'un important think tank allemand (English) :https://www.swp-berlin.org/publikation/frances-nuclear-weapons-and-europe ------ Les armes nucléaires de la France et l'Europe Options pour une politique de dissuasion mieux coordonnée
  3. CortoMaltese a raison dans la mesure où, si l'on va jusqu'au bout de la réflexion, on tombe toujours sur la composante nucléaire. Supposons que l'Europe se comporte comme le souhaite la France : chaque pays mène une politique de défense conventionnelle sérieuse et achète européen. C'est une exigence pour laquelle il y a de nombreux arguments et que l'on peut légitimement faire valoir. Mais quels signaux la France envoie-t-elle dans le domaine nucléaire ? 1) L'OTAN est en état de mort cérébrale. Cette déclaration a coûté beaucoup de capital politique. 2. Macron a invité les autres Européens/(Allemands ?) dans la planification nucléaire française. Lentement et prudemment, mais tout de même. D'ailleurs, de plus en plus de voix s'élèvent en Allemagne pour dire qu'il est urgent d'accepter cette invitation. Une mesure positive de Macron qui construit un capital politique. 3) Ensuite, le discours de Macron, qui a beaucoup réduit le parapluie nucléaire français. Une douche froide. Pourquoi ne s'est-il pas tu ? Ou à l'inverse, pourquoi n'a-t-il pas utilisé une rhétorique plus incisive qui lui aurait permis de créer un capital politique à moindre coût ? Personne ne demande à la France de déployer trente divisions blindées. Mais dans le domaine dont ils ont l'exclusivité, ils doivent être plus habiles diplomatiquement s'ils veulent parler de "l'Europe de la défense". Il y a d'ailleurs dans le fil des armes nucléaires une nouvelle analyse d'un think tank allemand sur le rôle de la France dans la dissuasion nucléaire.
  4. En Allemagne, les grèves risquent de se multiplier en raison de l'inflation élevée. Une grève à la Poste a pu être évitée à la dernière minute. Mais les milieux politiques favorables à l'économie restent inquiets. ---- https://www.mdr.de/nachrichten/deutschland/politik/streikrecht-reform-beschneiden-100.html Le débat sur la réforme du droit de grève s'enflamme Dans le conflit tarifaire du service public, le chef de Verdi (un syndicat) Frank Werneke a menacé d'organiser des débrayages interprofessionnels. Alors que les aéroports, les crèches et les transports en commun étaient paralysés vendredi en de nombreux endroits, il a menacé : "Les prochaines grèves auront une autre dimension". Le syndicat des PME (Mittelstands- und Wirtschaftsunion) a demandé que le mouvement social soit plus limité pour les infrastructures critiques comme les transports, l'énergie et les services de secours. Le syndicat s'y oppose. Environ 300.000 passagers sont restés au sol vendredi. Le syndicat Verdi avait fait grève dans sept aéroports en collaboration avec la fédération des fonctionnaires. L'association des aéroports ADV a parlé d'une "escalade sans précédent". Une escalade que Gitta Connemann ne veut pas accepter de cette manière. Elle siège au Bundestag pour la CDU et préside depuis 2021 le Mittelstands- und Wirtschaftsunion (MIT), l'association économique de la CDU et de la CSU. Le droit de grève est un "bien précieux", a confirmé Connemann. Mais : "Ici, une infrastructure critique est en grève. A savoir le transport de marchandises et le trafic aérien en Allemagne et dans le reste du monde. Un pays entier est pris en otage. Cela ne peut et ne doit pas être le cas". Réguler les conflits du travail dans les infrastructures critiques C'est pourquoi l'association économique partisane plaide pour une réforme du droit de grève. Elle veut surtout réglementer davantage les conflits du travail dans les domaines de l'infrastructure critique. C'est-à-dire par exemple dans les services des eaux, les hôpitaux ou les chemins de fer. Les syndicats devraient annoncer les débrayages au moins quatre jours à l'avance et garantir un service de base malgré la grève, demande le MIT. Elle souhaite en outre qu'au moins 50 pour cent des salariés d'une entreprise aient d'abord voté en faveur de l'arrêt de travail. Connemann a assuré que les syndicats pourraient bien sûr continuer à faire grève dans les aéroports. Mais cela ne doit être que le dernier recours et non le premier. Auparavant, une procédure de conciliation doit être menée à bien. "La grève contre les aéroports ne touche en effet pas seulement les employeurs, mais aussi et surtout les particuliers et les entreprises qui dépendent de cette infrastructure critique", a justifié la politicienne de la CDU pour justifier sa demande. Verdi (un syndicat) s'oppose à la réduction du droit de grève La vice-présidente de Verdi, Andrea Kocsis, rejette cette idée. Une grève doit avoir des conséquences, sinon elle n'a pas de sens, a-t-elle expliqué. Le droit de grève est protégé par la loi fondamentale et ne devrait pas être réduit. Les parties à la convention collective peuvent engager des procédures de conciliation comme elles l'entendent. Et un durcissement des règles pour les entreprises d'infrastructures critiques serait inutile. Là où il s'agit réellement d'infrastructures critiques, le syndicat propose toujours aux employeurs de conclure des accords sur les services d'urgence, a assuré Kocsis : "C'est le cas par exemple dans le secteur de la santé. Nous avons également veillé à ce que les documents électoraux soient envoyés à temps à la Poste afin de ne pas entraver les élections. Et de notre point de vue, c'est tout à fait suffisant. C'est pourquoi il n'y a pas besoin d'une autre différenciation". Par le passé, les tribunaux ont d'ailleurs parfois resserré les règles applicables aux grévistes. Par exemple, à la fin des années 1970, la Cour fédérale de justice a jugé qu'une grève des contrôleurs aériens avait alors entraîné trop d'inconvénients pour les tiers et n'était plus proportionnée. --------- Un peuple voisin a en revanche rationalisé la grève :
  5. Le ministre français de la Défense longuement interrogé sur la guerre en Ukraine. https://www.youtube.com/watch?v=Pf_2PlR0MUs Ulrich Speck, Boules Nemesis, a mis en lien sur Twitter une opinion selon laquelle, en résumé, le contenu signifie que la France se voit plutôt dans une position comme la Grande-Bretagne, loin à l'ouest et protégée par ses propres armes nucléaires. Elle ne s'orientera/prepare donc pas comme l'Allemagne vers une menace russe conventionnelle. https://twitter.com/ukasz_maslanka/status/1636681512320942080 Ce point de vue de Locarnu est-il correctement exprimé ?
  6. J'avais déjà écrit quelque chose dans le fil sur le cinéma : ---- J'ai vu le film. Il a généralement reçu de bonnes critiques chez nous. J'ai lu le livre il y a de nombreuses années, il est considéré en Allemagne comme la quintessence du "livre anti-guerre". Il n'y a pas d'équivalent allemand de la Seconde Guerre mondiale en termes de signification. J'ai également lu "In Stahlgewittern" (Orages d'acier) d'Ernst Jünger, qui a une réputation d'obscénité et est politiquement suspect. Mon avis est partagé : il y a certainement des scènes impressionnantes et de bons acteurs, mais le film s'écarte fortement du livre, et je pense que cela le rend plus faible. Je doute que l'introduction des négociations d'Erzberger ait aidé le film dans son ensemble, il ne semble pas "couler de source". Les dernières scènes, dans lesquelles un général fanatique ordonne l'attaque dramatique au cours de laquelle le protagoniste meurt, contredisent le titre du livre. Dans le livre, le protagoniste meurt, ce qui est associé à une annonce laconique selon laquelle il s'agissait d'une journée ordinaire sur le front. L'adaptation américaine de 1930 est d'ailleurs considérée comme excellente, mais personne ne la regarde. --- J'ajouterais que le film ne fait pas totalement l'unanimité en Allemagne. Je partage la plupart des critiques formulées dans l'article cité. Mais je ne pense pas que le film renouvelle la "légende du coup de poignard dans le dos" parce que le protagoniste est poignardé par derrière avec une baïonnette. Je ne pense pas non plus que le film sera particulièrement populaire parmi les nationalistes allemands, les nazis et les amis de Poutine. Ces deux critiques sont tirées par les cheveux. Le film a des scènes très fortes et aussi de bons acteurs, mais il semble "rafistolé" dans sa dramaturgie. La conception du livre est plus cohérente que celle du film. D'un autre côté, le film fait aussi des choses importantes et justes corrctement, par exemple la représentation du Français mourant dans l'entonnoir d'obus, qui, tout comme dans le livre, lève l'hostilité anonyme entre les peuples. C'est la scène clé du livre. Il se pourrait aussi que le film ne soit pas très bien accueilli en Allemagne pour le moment, parce que le mainstream médiatique voit ici dans la guerre en Ukraine une guerre "juste", comme la Seconde Guerre mondiale. Le message pacifiste de ce livre n'est donc pas politiquement adapté à notre époque. Ici, vous pouvez regarder une interview avec l'auteur du livre (Remarque).https://www.youtube.com/watch?v=aOzROBGLkpE&t=1227s Il est possible de mettre des sous-titres en français. La partie à partir de 6:20 est particulièrement intéressante : on lui demande si le livre est censé être un livre politique. Il répond par la négative. Il dit que son thème devait être purement humain, à savoir la question de savoir ce qu'il advient des jeunes hommes qui, à 18 ans, auraient dû rencontrer la vie, mais qui sont désormais confrontés à la mort. Que leur arriverait-il ? Quels dommages subiraient-ils s'ils devaient inverser l'interdiction morale de tuer ? Il voit le livre plutôt comme un livre d'après-guerre, même si ce sont les tranchées qui sont décrites et non l'après-guerre. C'est d'ailleurs ce qui est suggéré dans le livre, puisqu'il y est question d'une permission de retour au pays, au cours de laquelle il apparaît clairement que les civils en Allemagne ne peuvent pas comprendre la détresse psychologique des soldats et que ces derniers sont donc humainement isolés. Cela n'est pas montré dans le film. Dans la préface de Remarque au livre, cet aspect de l'après-guerre est très clair : Ce livre ne doit être ni une accusation ni une confession. Il doit seulement tenter de parler d'une génération qui a été détruite par la guerre - même si elle a échappé à ses obus.
  7. Bonjour SLT, je comprends très bien les textes, même avec deepL. J'ai bien compris que la charge alaire est plus faible pour les véhicules à chenilles. Je ne sais pas non plus si je vois l'intérêt de ces forces moyennes pour l'armée allemande. Si nous supposons un véritable cas d'alliance de l'OTAN en Europe de l'Est, je pense que l'on pourrait aussi transporter les quelques chars allemands sur une partie du front où ils seraient relativement stationnaires. Ce n'est pas comme en 1944, où il fallait transporter des dizaines de milliers de chars Sherman à travers les océans et les continents. En fait, je ne peux expliquer cet amour pour les forces moyennes que par deux facteurs : Premièrement, l'expérience en Afghanistan. On aurait peut-être aimé y avoir des véhicules à roues puissants. Deuxièmement, les obligations de l'Allemagne dans les pays baltes. Elle s'est engagée à y avoir une brigade "en permanence", mais les circonstances exactes sont controversées. L'Allemagne ne veut pas la "stationner" là-bas, elle doit "tourner" et s'y exercer régulièrement. Les Lituaniens souhaitent toutefois une présence vraiment permanente, ils sont déçus. Partons du principe que la Bundeswehr souhaite mettre en œuvre ce modèle d'exercices fréquents là-bas. Comment cela peut-il se faire ? On emporte à chaque fois tout le matériel, ce qui plaiderait en faveur des forces moyennes. Un autre modèle consisterait à faire un modèle REFORGER, comme les forces américaines pendant la guerre froide, en stationnant le matériel en permanence en Lituanie et en ne faisant voyager que les hommes. Dans ce cas, il serait peut-être possible de travailler avec des véhicules lourds à chenilles. Apparemment, ce n'est pas ce que veut l'armée allemande (ou la politique).
  8. Je trouve également intéressante la question de savoir si un véhicule à chenilles est vraiment un si gros problème lors de longues marches. Prenons un Léopard 2. Données approximatives (sans grande recherche) : 400 km d'autonomie maximale avec 1200 litres dans le réservoir). Consommation sur route : environ 300 litres aux 100 km. Supposons une vitesse de marche de 50 km/h. Pour aller de Munster en Basse-Saxe à l'Estonie, il te faut environ 1800 km. Cela représente 5400 litres de carburant et 36 heures de route. Est-ce que cela pose vraiment un si gros problème sur le plan logistique ? Quelle est la durée de vie des patins en caoutchouc sur la chaîne ? Le char doit-il alors faire l'objet d'un entretien intensif ? Est-ce que cela vaut vraiment la peine de prévoir une logistique avec des rails ou des véhicules lourds pour 300 chars de combat alors que tu peux simplement te rendre sur place ?
  9. La création d'un conseil de sécurité nationale allemand a échoué. Le chancelier et la ministre des Affaires étrangères n'ont pas réussi à se mettre d'accord. https://www.zeit.de/politik/deutschland/2023-03/nationaler-sicherheitsrat-bundeskanzler-aussenministerin-streit -------------- Le gouvernement fédéral ne créera pas de conseil de sécurité nationale. C'est ce que rapporte le magazine Der Spiegel en se référant à des cercles de la coalition. Selon ces informations, le chancelier Olaf Scholz (SPD) et la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock (Verts) ne sont pas parvenus, malgré des mois de négociations, à se mettre d'accord sur le lieu d'implantation du nouvel organe, sur la personne qui le dirigera et sur sa composition. Il a donc été décidé de ne pas donner suite à l'ensemble du projet, a-t-on appris. L'idée a été abandonnée. Le débat interne entre la chancellerie et le ministère des Affaires étrangères sur une nouvelle stratégie de sécurité nationale a été dominé par la dispute sur un nouvel organe de politique de sécurité. Dans un premier temps, les deux parties étaient d'accord sur le fait qu'en temps de guerre et de crise, une table ronde régulière sur les questions de sécurité et capable de prendre des décisions serait appropriée. Toutefois, la chancellerie et le ministère des Affaires étrangères ont tous deux estimé que cela relevait de leur compétence. Selon le Spiegel, le ministère des Affaires étrangères n'aurait pas voulu transférer de nouvelles compétences à la chancellerie, où les décisions importantes sont déjà prises, par exemple en matière de politique européenne ou de soutien à l'Ukraine. De son côté, la chancellerie s'est opposée à ce que le ministère des Affaires étrangères soit subordonné à devrait l'obtenir un cercle de compétences exécutives. Selon le rapport, un autre point de discorde a été la fixation de l'objectif de deux pour cent pour les dépenses de défense dans la nouvelle stratégie de sécurité nationale. Selon les informations du Spiegel, l'objectif est certes explicitement mentionné dans le projet actuel du document confidentiel, mais on n'y trouve pas de lien entre l'augmentation des dépenses de défense et les investissements dans la diplomatie et la coopération au développement, comme le demandaient les Verts.
  10. Un nouveau paradigme fait son entrée dans l'armée de terre allemande : les forces moyennes. https://www.bundeswehr.de/de/organisation/heer/aktuelles/neue-kategorie-im-kampf-die-mittleren-kraefte-5594418 --------------- Les forces terrestres doivent être en mesure de dissuader l'ennemi de manière crédible et, en cas d'urgence, de défendre des terrains même en dehors du territoire national. Pour cette mission, il faut des forces flexibles et très mobiles qui doivent être rapidement sur le théâtre d'opérations pour pouvoir combattre. Pour cela, il y a actuellement encore une lacune opérationnelle dans les capacités de l'armée de terre. Le changement nécessaire et urgent a déjà commencé. Il s'agit de transformer l'armée de terre en trois nouvelles catégories de forces - les forces légères, les forces moyennes et les forces lourdes. Quel est l'objectif ? Dans la structure actuelle, il existe une lacune entre les forces légères, rapides mais peu capables de s'imposer et de tenir, et les forces lourdes mécanisées, mais relativement coûteuses à déployer. Les forces intermédiaires à roues doivent à l'avenir combler cette lacune. Elles deviendront un complément nécessaire sur le plan opérationnel afin de disposer de plus d'options d'action dans l'ensemble du champ d'action en coopération avec les forces légères et lourdes. En d'autres termes, les Forces terrestres disposeront, avec l'image cible des Forces d'intervention terrestres, d'un mélange de capacités de forces aéromobiles légères, de forces cyclistes moyennes et de forces lourdes appuyées sur des chaînes. Ce large mix rendra l'armée de terre apte à la guerre et lui permettra d'assumer au mieux les missions de défense du territoire et des alliances ainsi que celles de gestion internationale des crises et des conflits. Une puissance de feu accrue Qu'est-ce qui caractérise les forces intermédiaires sur roues ? Elles sont très mobiles sur leur propre axe, tout en étant capables de s'imposer, même dans les combats de haute intensité. Ainsi, certains secteurs d'engagement peuvent être atteints plus rapidement et de manière autonome pour renforcer des forces. Pour que cette capacité soit plus présente à l'avenir dans l'armée de terre, des formations de l'armée de terre sont en train d'être progressivement réorganisées et partiellement subordonnées. Pour ce faire, les formations doivent être équipées du matériel adéquat, notamment de différents véhicules à roues. Les forces intermédiaires doivent par exemple recevoir la puissance de feu sur roues dont elles ont un besoin *** en équipant les véhicules à roues de tourelles d'armes lourdes et d'obusiers et en faisant de nouvelles acquisitions. Les brigades des forces intermédiaires devront à l'avenir disposer de chars de grenadiers à roues, d'obusiers à roues, de systèmes de mortiers à roues, de chars de transport, de capacités de pionniers mobiles à roues ainsi que d'autres systèmes à roues dans toutes les armes. En effet, ce n'est que lorsque toutes les capacités d'une brigade prête à l'emploi sont disponibles sur roues que les forces intermédiaires peuvent être rapidement efficaces au bon endroit. La renaissance de la roue Pourquoi la roue est-elle et reste-t-elle si importante ? Les forces intermédiaires sont une nouvelle catégorie de forces qui se base exclusivement sur des véhicules de combat mobiles sur roues. Les forces mobiles à roues se distinguent particulièrement par leur capacité à se déployer rapidement par leurs propres moyens le long des routes et des chemins vers une zone d'opération. Elles offrent une combinaison efficace et puissante de possibilités d'action, de mobilité et de protection. En cas de conflit, elles peuvent, en tant que "coin de porte opérationnel" rapidement déployable et en même temps capable de s'imposer et de tenir, donner le temps nécessaire à l'engagement d'autres forces, surtout de forces lourdes. Elles permettent ainsi de lutter contre l'isolement des alliés et des propres forces dans la zone d'opération. Leur grande vitesse de marche terrestre leur permet de franchir et de gagner de l'espace très rapidement. Une grande mobilité permet de regrouper rapidement les forces et de déplacer rapidement le centre de gravité. En raison de la polyvalence décrite, de leur puissance d'infanterie et des plates-formes à roues, les forces moyennes se prêtent en outre à des engagements pour la gestion internationale des crises et des conflits. Dans leur ensemble, les forces moyennes constituent un moyen robuste de réaction rapide aux crises, de dissuasion et de défense. Elles peuvent être déployées en autarcie aux quatre coins du territoire de l'Alliance dans les plus brefs délais. Outre le développement des capacités dans le domaine des véhicules et des systèmes d'armes, il est nécessaire de poursuivre le développement continu de la capacité de commandement par des systèmes de commandement numériques. Commencé en 2014, renforcé par la guerre en Ukraine Avec la mise en œuvre des engagements pris par le gouvernement fédéral vis-à-vis de l'OTAN à partir de 2025 et avec le recentrage de la Bundeswehr sur la défense du territoire et des alliances, entamé dès 2014, le processus d'adaptation des forces terrestres est devenu manifeste. On peut observer que l'attaque de la Russie contre l'Ukraine en 2022 agit à cet égard comme un catalyseur sur le processus de renouvellement d'une armée de terre jusqu'ici spécialisée dans les interventions. L'urgence des décisions a été confirmée par les expériences actuelles de la guerre en Ukraine. Ainsi, dès les semaines précédant le 24 février 2022, date de l'attaque de la Fédération de Russie contre l'Ukraine, des troupes de l'Alliance ont été déployées en direction de la frontière orientale de l'Alliance. Les forces américaines ont notamment transféré une partie des troupes stationnées en Allemagne vers la Pologne et la Roumanie, afin d'apporter rapidement une contribution visible, flexible et réactive à la dissuasion sur le flanc est de l'OTAN. Avec sa structure actuelle, l'Allemagne n'aurait pas pu fournir un renforcement aussi rapide et d'une ampleur comparable. En effet, l'armée de terre ne disposait jusqu'à présent d'aucune grande unité appropriée pour réagir rapidement et efficacement sur de grandes distances en fonction de la situation. Cette guerre montre clairement que les forces terrestres continueront à jouer un rôle décisif. Voici les changements de subordination concrets A partir du 1er avril 2023, les changements de subordination impérativement nécessaires seront mis en œuvre progressivement et en tenant compte des engagements et des obligations en cours. Ainsi, les bataillons de troupes lourdes de combat seront répartis entre les futures brigades lourdes, c'est-à-dire la brigade blindée 12, la brigade d'instruction blindée 9 ainsi que la brigade de grenadiers de chars 37. Parallèlement, les forces de chasseurs de la 1ère division blindée seront regroupées dans la brigade blindée 21 pour former le noyau d'une première future brigade moyenne et la 10ème division blindée sera déchargée de ses forces légères. Concrètement, cela signifie que la brigade de chasseurs alpins 23 de la 10e division blindée sera à l'avenir subordonnée à la division des forces rapides et que le bataillon de chars 363 de la brigade de grenadiers de chars 37 passera dans la brigade blindée 12. La brigade de grenadiers de chars 37 reçoit par contre le bataillon de grenadiers de chars 212 d'Augustdorf de la brigade de chars 21. La brigade de chars 21 reçoit le bataillon de chasseurs 91 de la brigade d'instruction de chars 9 ainsi que le bataillon de chasseurs 413 de la brigade de grenadiers de chars 41. A l'avenir, l'armée de terre disposera au total de trois divisions aptes au lancement à froid. Celles-ci doivent se composer entièrement de deux brigades légères, trois brigades moyennes et trois brigades lourdes de combat. Pour atteindre cet objectif, d'autres mesures structurelles seront prises par la suite au sein de l'armée de terre.
  11. Un regard actuel du grand quotidien conservateur allemand sur Thales. Malheureusement derrière la barrière du payant. https://www.faz.net/aktuell/wirtschaft/unternehmen/franzoesischer-thales-konzern-europas-heimlicher-technologieriese-18739654.html ------------------------------ Niklas Záboji Correspondant économique à Paris Le géant technologique secret de l'Europe Thales n'est pas seulement présent dans le secteur de l'armement et de l'industrie aérospatiale. Il ne manque pas de contrats. Le monde est devenu moins sûr. La destruction des tubes de Nord Stream montre que l'intégrité d'un gazoduc, même dans la mer Baltique, ne peut plus être considérée comme acquise. Pour les entreprises dont l'activité est la défense contre les dangers, c'est une bonne période. Thales, par exemple, ne peut pas se permettre de manquer de commandes, a réalisé l'année dernière un bénéfice net de 1,1 milliard d'euros et veut créer 4000 nouveaux emplois cette année. En tant que fabricant d'armement et producteur d'électronique pour l'aéronautique et l'aérospatiale, les récentes tensions géopolitiques ont permis au groupe français de booster sa croissance. Cela réjouit également les investisseurs, le cours de l'action Thales cote aujourd'hui plus de 50 pour cent de plus qu'au début 2022 et près de 500 pour cent de plus qu'il y a dix ans. ..........
  12. Je pense que nous ne parlons pas de la même chose. Je me suis mal exprimé, je parlais de la campagne de bombardement anglo-saxonne contre les villes allemandes. A 21:00, ce monsieur dit que pour les Allemands d'aujourd'hui, la guerre est lointaine (il veut sans doute dire temporelle). Je ne suis pas tout à fait d'accord avec lui. La Seconde Guerre mondiale est encore très présente dans les médias, mais pas comme une guerre franco-allemande. L'affaire Robert Schuman est difficile à expliquer. Donc : dans l'historiographie officielle de l'État allemand, proche du système, Robert Schuman et Jean Monnet sont un peu comme des saints. Ils sont les Européens parfaits. Cependant, la connaissance à leur sujet n'est pas très répandue dans le peuple allemand, les personnes cultivées ont certainement entendu les noms, mais elles n'ont pas d'image devant les yeux. Charles de Gaulle est bien sûr connu dans des cercles beaucoup plus larges, mais il n'a pas le statut de "saint" européen d'une blancheur immaculée. Il est bien sûr considéré comme un grand homme, mais beaucoup plus nationaliste. Par exemple, en Allemagne, il y a quelques écoles publiques qui portent le nom de Robert Schuman, mais pour autant que je sache, aucune qui porte le nom de de Gaulle. J'avais supposé que Schuman était considéré en France comme trop européen et pas assez patriote.
  13. Lorsque je regarde la composition et les arguments de la table ronde, je dois constater qu'il doit y avoir quelque chose dans l'affirmation selon laquelle l'Allemagne occupe une position hégémonique en Europe, ou du moins qu'elle est perçue comme telle. Inversement, une telle table ronde serait difficilement concevable en Allemagne. Chaque peuple croit toujours que l'histoire du monde tourne autour de son propre destin, c'est tout à fait naturel. Ainsi, je trouve intéressant que la vision française de la garantie de la paix en Europe se rattache toujours particulièrement à l'hostilité héréditaire franco-allemande. Je pense que cette focalisation n'est pas aussi déterminante en Allemagne. Vous savez qu'en Allemagne, la Première Guerre mondiale est complètement occultée par la Seconde Guerre mondiale. Celle-ci n'est pas perçue chez nous comme une affaire franco-allemande. Les villes détruites (anglo-saxonnes), la campagne de Russie (Stalingrad) et, plus tard, les crimes de l'Holocauste ont été preserver dans la mémoire collective allemande. D'ailleurs, il semblerait que l'Allemagne veuille exclure la Chine de la technologie 5G : Les composants des équipementiers télécoms chinois pourraient bientôt être interdits en Allemagne également. Le gouvernement de Pékin a pris position sur ces informations : il est "étonné et mécontent". En revanche, les économistes allemands ne tarissent pas d'éloges. https://www.tagesschau.de/ausland/asien/china-reaktion-huawei-pruefung-101.html
  14. Le nouveau ministre de la Défense Boris Pistorius/SPD est soudainement devenu l'homme politique le plus populaire d'Allemagne. https://www.welt.de/politik/deutschland/article244059485/Boris-Pistorius-Verteidigungsministen-ist-der-beliebteste-Politiker-der-Deutschen.html Il est suivi par la ministre des Affaires étrangères Baerbock/Grüne (mais ce ministère fournit traditionnellement toujours le ministre le plus populaire). Qu'est-ce qui le rend si populaire ? Tout d'abord, il parle clairement. Il a déclaré : "Nous n'avons pas de forces armées capables de se défendre. https://www.focus.de/politik/deutschland/bundeswehrlos-pistorius-hammer-wir-haben-keine-streitkraefte-die-verteidigungsfaehig-sind_id_187135089.html En outre, il fait des demandes budgétaires à haute voix et de manière offensive : En plus du budget spécial de 100 milliards, il demande 10 milliards supplémentaires en tant que budget de défense régulier. En outre, il est accepté comme faisant partie de la Bundeswehr, il piétine en tenue de camouflage et avec de lourdes bottes à travers la Lituanie, il s'intéresse aux détails militaires et techniques : https://www.deutschlandfunk.de/pistorius-sagt-litauen-dauerhafte-praesenz-der-bundeswehr-zu-100.html --- Qu'en est-il maintenant du point de vue d'Olaf Scholz ? Pistorius pourrait être une chance et un risque. Il existe bel et bien une tradition de ministres de la Défense du SPD qui ont réussi : Helmut Schmidt 69-72, inutile de le présenter. Georg Leber 72 à 78, un maçon d'un village voisin du mien. Il avait la réputation d'être un "père de soldats". Peter Struck, 02-05, était assez populaire pendant la mission en Afghanistan. Mais ces dernières années, le SPD était plutôt considéré comme un ennemi de l'armée allemande. Le groupe parlementaire du SPD pourrait s'opposer à la focalisation de Pistorius sur l'aspect militaire. Il faut savoir que Pistorius n'a pas de pouvoir domestique (partisans/Hausmacht) au Bundestag, c'est un homme du gouvernement de Basse-Saxe.
  15. Voici une version plus longue de la vidéo que j'ai postée plus haut. Elle apporte quelques détails supplémentaires : https://www.youtube.com/watch?v=sRExHPUh2H4&t=760s Le pilote regrette que le Tiger n'ait pas été modernisé. Il ne dit pas qu'il lui manque un canon de 30 mm. Les maladies d'enfance se transforment entre-temps en maladies de vieillesse (copeaux de métal dans la boîte de vitesses). Il mentionne expressément que les exercices ont été délibérément adaptés au vol à basse altitude. Rien plus de reconnaissance en style Opex à 500 mètres d'altitude. Le pilote dit également qu'il souhaite un plus grand nombre d'armes pour le Tigre (il n'est pas tout à fait clair s'il souhaite une charge utile plus importante ou un choix plus large). Mon impression est qu'ils aiment le Tiger. Ils ne mentionnent pas qu'ils souhaitent un autre hélicoptère. Tigre plus Brimstone semble correspondre au profil d'utilisation souhaité. On se retrouverait alors dans un scénario opérationnel que la Bundeswehr avait prévu pour la fin de la guerre froide et qui semble à nouveau d'actualité.
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