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Manuel77

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Tout ce qui a été posté par Manuel77

  1. Nous sommes alors sur la piste d'un phénomène culturel des plus passionnants. J'ai fait quelques recherches supplémentaires, le terme "économie de guerre" semble clairement remonter à Macron et Thierry Breton. Ce terme suscite-t-il vraiment des sentiments positifs en France ? Ce serait un indice supplémentaire de la préférence étatiste là-bas. J'espère que Macron et Breton sont conscients de la nocivité de ce terme dans le débat allemand. Tous les amis de la Russie, de gauche comme de droite, l'utilisent pour l'instrumentaliser contre le réarmement de l'Europe. Il évoque des associations aussi positives que l'inflation, l'expropriation, l'interdiction de l'or, la famine, la peste, le choléra.
  2. Si je lis encore une fois le mot "économie de guerre/Kriegswirtschaft", je mords ma tablette de désespoir. En fait, si tu googles les actualités en allemand sur ce terme, tu tombes toujours sur des actualités en provenance de France ou de l'UE. L'une de ces organisations a-t-elle une définition de ce que l'on entend par là ? Pas seulement le fait de traiter une tonne de métal en plus par jour à Tarbes ? A mes oreilles allemandes, cela ressemble à l'hiver 1917, avec des cartes de rationnement pour le beurre et le savon, des prix réglementés pour les rutabagas et l'interdiction de faire grève.
  3. Zeihan analyse la stratégie de Macron en Ukraine : https://www.youtube.com/watch?v=bsU6gONt8Z8&t=339s Les Français ont toujours été impliqués dans les processus de décision en Europe parce qu'ils ont une position stratégique à l'Ouest et qu'ils peuvent contrôler leurs menaces. Ils peuvent choisir leurs guerres. Ils ne seront pas directement affectés par une défaite ukrainienne, avec l'Allemagne ou la Pologne comme tampon. Ils sont pratiquement les Américains de l'Europe, ils peuvent adopter une perspective à vol d'oiseau. Pourquoi Macron soulève-t-il la question des troupes au sol ? 1) La nature de l'UE va changer. C'était une association commerciale. La mondialisation disparaît, on va de moins en moins pouvoir vendre ex-UE. Les Français, en tant que nationalistes, n'étaient de toute façon pas très actifs sur ce terrain, ils n'ont donc rien à perdre. 2. la démographie. Beaucoup de pays en Europe vont fonctionner de moins en moins bien économiquement dans les années à venir. Mais les Français ont une politique de natalité, donc cela s'annonce mieux pour eux. Leur modèle économique n'est pas en danger. 3) Si l'Europe veut continuer à jouer un rôle, elle doit pouvoir assurer sa sécurité. Les Russes ne s'arrêteront pas tant qu'ils ne seront pas stoppés. La France peut adopter une perspective à long terme, mais elle ne peut pas ne rien faire. 4) Les Français aimeraient bien réguler la production agricole de l'Ukraine avec l'aide de l'UE. 5. les Français veulent apprendre des Ukrainiens la guérilla par drones avant qu'elle n'atteigne leurs frontières. 6. l'UE ne sera pas une grande association de commerce extérieur à l'avenir, car ils n'ont plus la population pour cela. Elle sera plus politique, plus culturelle, plus identitaire. C'est ce que les Français aiment. Si on peut faire entrer les Ukrainiens dans cette organisation, la communauté sera plus forte et plus unie. Ce n'est plus comme avant, quand les Français étaient contre l'élargissement de l'UE parce qu'ils ne voulaient pas donner les subventions. De toute façon, l'ère des subventions est terminée, car les Allemands deviennent trop vieux. Personne d'autre que les Français ne pourrait encore faire le chèque, mais ils ne veulent pas le faire. Ils veulent changer la nature de l'UE dans une direction qu'ils ont toujours préférée. 7. problème de leadership. L'Allemagne est incapable d'agir et de diriger à cause de son système politique. Tout est terriblement lent. Macron peut décider presque à sa guise. Personne en Europe ne regarde donc vers l'Allemagne pour élaborer une stratégie, tout le monde regarde vers la France. Ils n'aiment pas toujours ce que la France a à dire, mais pour les Européens de l'Est, la France est "the only show in town". Pour eux, il est évident qu'il faut s'engager en Ukraine. Si quelqu'un loin à l'ouest de l'Europe le dit, c'est pour eux un cri de ralliement bienvenu. Pour la première fois depuis longtemps, la France récolte les lauriers stratégiques de nombreux pays européens pour son agression au lieu de se disputer avec les Etats-Unis. 8) Les Français ne se battront pas dans les tranchées en Ukraine, mais assureront la maintenance et la formation. Ils seront également un fil d'Ariane dans les zones à risque (Biélorussie, Moldavie). Il faut donc prendre la chose au sérieux, même si elle vient des Français, qui sont pompeux et bombastiques. Il fait le pari que quelque chose de ce genre se produira cette année.
  4. L'historien belge Anton Jäger appelle ce phénomène moderne "hyperpolitique". Les choses sont extrêmement politisées, mais il n'y a pas de conséquences politiques. https://tribunemag.co.uk/2022/01/from-post-politics-to-hyper-politics
  5. Bonjour Je ne trouve pas grand chose, voici un très long article, je ne vais donc pas le traduire et le copier. Quelques points : https://www.fr.de/politik/panzer-reform-ukraine-krieg-putin-bundeswehr-nato-pistorius-frankreich-koalition-92909883.html -Rheinmetall sera déçu de la décision, mais comme le délai est long pour MGCS, ils vont essayer de lancer leur KF-51. - Mention de l'ISL en tant qu'organisme de recherche - Rôle de Hensoldt dans les capteurs - Mention de la concurrence pour le canon - puis il est affirmé que Rheinmetall s'est retiré du MGCS, je ne sais pas si c'est vrai?? L'article me laisse un peu perplexe.
  6. Ce prix de l'électricité de 45 cents d'avril 23 est effrayant et provient d'une source sérieuse, mais il faut l'expliquer. Personne ne paie autant s'il s'intéresse un peu au sujet. Par exemple, j'ai payé 26 cents les deux dernières années, ce qui était anormalement bas. Maintenant, mon fournisseur d'électricité a augmenté le prix à 43 cents. Mais le prix des nouveaux contrats les moins chers chez d'autres fournisseurs est toujours de 26 cents, c'est pourquoi j'ai immédiatement changé. En Allemagne, en tant que client, tu dois changer de fournisseur presque chaque année pour le gaz et l'électricité si tu veux obtenir le prix le plus bas. Les fournisseurs spéculent sur le fait que de nombreux clients sont trop paresseux pour le faire, en particulier ceux qui ne se chauffent pas à l'électricité ou qui ont une voiture électrique. De nombreux fournisseurs ont profité du chaos du marché de ces deux dernières années pour profiter encore plus de la paresse des clients et augmenter les prix sans vergogne. Il est plus parlant de regarder les prix les plus bas disponibles. L'électricité actuellement 26 centimes, le gaz 7 centimes. https://www.ndr.de/nachrichten/info/Strompreis-aktuell-So-viel-kosten-die-Kilowattstunden,strompreis182.html Si tu as un compteur électrique connecté à Internet, tu peux aussi avoir des tarifs à l'heure et ne payer qu'environ 15 centimes la nuit.
  7. Ce Hartmut Lauer, qui tient le blog, a été pendant de nombreuses années le directeur de la centrale nucléaire de Biblis (RWE), près de Francfort. Alors qu'il était jeune ingénieur, il a été envoyé par RWE à Lyon pour travailler sur Superphénix chez EDF. Il est sans doute tombé un peu amoureux du pays, c'est pourquoi il passe désormais sa retraite à Montpellier et veut expliquer aux Français la peur allemande du nucléaire. Il faut imaginer Sisyphe comme un homme heureux. D'ailleurs, l'avis de la Cour des comptes allemande contre le tournant énergétique a fait quelques vagues politiques en Allemagne. Bien sûr, les Verts lui reprochent de se politiser et de dépasser ses limites. Il faut savoir que la Cour des comptes fédérale n'est pas liée par des instructions politiques. Mais son directeur est un homme politique de la CDU, à qui l'on reproche d'avoir un agenda politique qui n'est pas neutre. https://www.sueddeutsche.de/politik/bundesrechnungshof-kritik-bundesregierung-1.6462499
  8. Eh bien, je ne rejetterais pas trop vite les arguments de Bronk. Par exemple, il est confirmé sur Twitter par Ulrike Franke, qui fait partie du "comité d'éthique" sur le FCAS d'Airbus DS. https://www.fcas-forum.eu/articles/interview-franke-funke/ En tout cas, j'attends avec impatience les joies sadiques lorsque les Français ici présents seront martyrisés tourmentes par nous autres Allemands dans les décennies à venir.
  9. Tout ce qu'écrit l'homme de l'IFRI est vrai, mais il ne tient pas assez compte de la dynamique de la situation. L'Otan n'est plus le seul prisme en Allemagne, l'Ukraine en est l'autre moitié. Même la CDU, transatlantiste teintée dans la laine, perd de plus en plus confiance dans les Etats-Unis, comme on peut le lire ici dans le discours de Friedrich Merz. Il rend Scholz seul responsable des mauvaises relations transrhénanes. En outre, il reprend largement les arguments de Macron sur l'ambiguïté stratégique. https://www.hasepost.de/cdu-chef-merz-fordert-europaeischen-nuklearschirm-und-strategischen-dialog-455753/ Je dois dire, en guise de restriction, qu'en tant que leader de l'opposition, il veut bien sûr s'en prendre au chancelier. En outre, les hommes politiques allemands ont tendance à renforcer leur alignement sur les Etats-Unis dès qu'ils sont au gouvernement. Mais : l'Allemagne ne veut pas diriger la sécurité en Europe. Ils veulent s'aligner sur les Etats-Unis. Que se passera-t-il si les Etats-Unis quittent le leadership ? En fait, ils l'ont déjà quitté, regardez par exemple cette page : https://www.theatlantic.com/world/ Transatlantiques, pro Ukraine. Pourtant, plus un seul gros titre sur ce sujet qui occupe l'Europe 24 heures sur 24. L'Allemagne ne voudra pas prendre le leadership de la sécurité en Europe. Les Français veulent diriger la politique de sécurité européenne. Les Français veulent être aimés, surtout par les Allemands. Comme la nature a horreur du vide, l'influence des Français en Europe sera plus grande. A long terme, on pourrait imaginer que cela crée un ressentiment en Allemagne, car la direction par un partenaire plus faible à bien des égards n'est pas naturelle. Mais nous n'en sommes pas encore là.
  10. On a pu lire à plusieurs reprises ce passage dans les médias allemands à propos de la réunion du Triangle de Weimar : https://www.zeit.de/politik/ausland/2024-03/deutschland-polen-frankreich-waffen-ukraine-raketenkoalition En outre, les trois pays se seraient mis d'accord sur une "coalition de capacités pour une artillerie de missiles à longue portée". Cela serait prévu dans le cadre du format Ramstein. Ce groupe de contact Ramstein existe depuis le printemps 2022 et se compose de 50 pays. Il se réunit régulièrement pour soutenir l'Ukraine. -------------------------- Que pourrait-on entendre par là ? Catégorie ATACMS ou munitions Himars "normales" ?
  11. Je pense que c'est justement le problème. Si MGCS n'était qu'un char de combat, on pourrait accepter en Allemagne l'exclusion de Rheinmetall. Mais si à l'avenir, presque chaque plateforme blindée est liée à MGCS, l'absence de Rheinmetall en tant que champion national n'est pas acceptable en termes de politique industrielle.
  12. Eh bien, je peux enfin vous révéler le secret de la raison pour laquelle Scholz Taurus ne veut pas livrer. Celui qui le dira me devra une caisse de grand cru de Bordeaux. Je ne plaisante pas ! L'ingénieur de MBDA, âgé de 67 ans, qui est le seul à maîtriser Windows 3.11 (ou OS/2 Warp ?), ne doit en aucun cas quitter l'Allemagne. https://www.n-tv.de/politik/17-10-Aktionen-in-mehreren-Staedten-Russen-beschaedigen-Wahlurnen-mit-Farbe-und-Feuer--article23143824.html +++ 16:06 La véritable raison pour laquelle Scholz ne veut pas livrer de missiles Taurus pourrait être inconnue +++ Le SPD du chancelier Olaf Scholz rechigne à donner des missiles de croisière Taurus à l'Ukraine. Lors d'un entretien avec le gouvernement, le chancelier a laissé entendre qu'il existait une sorte de secret sur la raison pour laquelle l'Allemagne n'envoyait pas de missiles de croisière à l'Ukraine. Des recherches menées par t-online auraient mis le doigt sur ce secret. Il en ressort que l'utilisation du Taurus est plus compliquée que beaucoup ne le pensaient jusqu'à présent. Selon t-online, pour pouvoir utiliser le missile de croisière avec tous ses avantages, il faudrait apparemment des quantités énormes et complexes de données qui ne pourraient être traitées que par des installations techniques spécifiques. Selon les informations du portail, ces installations techniques n'existent qu'en nombre limité en Allemagne. Si elles étaient transférées à l'Ukraine lors d'une livraison de Taurus, elles ne seraient plus à la disposition de la Bundeswehr. Il en résulterait une lacune capacitaire qui affecterait sensiblement la "capacité opérationnelle des forces armées allemandes", selon une personne proche du dossier. "Si nous livrons cette capacité, elle n'existera plus pour nous", dit-on.
  13. Extrait du grand journal conservateur allemand https://archive.is/eyVW8 Le projet de méga-armement MGCS est au point mort. Car Berlin et Paris continuent de se diviser. Au lieu de cela, la précipitation serait de mise. Le développement commun d'un nouveau char de combat serait accéléré. C'est le message que le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius (SPD) et son homologue français Sébastien Lecornu ont fait passer en septembre. Sur la base de l'escadron de transport aérien binational à Évreux en Normandie, ils ont déclaré vouloir enfin faire avancer le grand projet appelé Main Ground Combat Systems (MGCS). D'ici décembre, les piliers de développement seront définis, avait alors déclaré Pistorius. Les négociations avec l'industrie devraient alors commencer. Mais six mois à peine après cette réunion ministérielle symbolique, les choses n'ont pas vraiment avancé. Comme pour tant d'autres sujets, Berlin et Paris ne parviennent pas à s'entendre sur le développement du MGCS. Il n'y a toujours pas d'accord sur la question centrale de savoir quelles entreprises industrielles doivent être impliquées dans le projet et avec quelle part de travail. C'est ce que le F.A.Z. a appris de sources concordantes bien informées. L'Allemagne et la France ne parviennent pas à se mettre d'accord Alors que les idées des militaires sur le profil d'exigences du super char convergent, les discussions sont au point mort du côté politique, explique-t-on. Le secrétaire d'Etat allemand à l'armement, Benedikt Zimmer, et le délégué général à l'armement français, Emmanuel Chiva, en sont chargés. On parle d'une impasse dans la lutte entre deux alpha pour des prébendes nationales en matière de politique industrielle. Officiellement, les parties prenantes au projet restent discrètes. "Les discussions sont en cours", a fait savoir la porte-parole du ministre français de la Défense Lecornu, sans plus de détails. Le ministère allemand de la Défense ne souhaite pas non plus s'exprimer davantage sur le sujet. Les fabricants de chars des deux pays considèrent pour leur part que la balle est dans le camp des politiques. Rheinmetall, basé à Düsseldorf, s'est refusé à tout commentaire à ce sujet. Il en va de même pour KNDS, la fusion entre l'entreprise familiale munichoise Krauss-Maffei Wegmann et le groupe public français Nexter, qui a eu lieu en préparation du MGCS. Comme on n'arrive pas à avancer au niveau du travail, c'est Pistorius et Lecornu qui doivent maintenant trancher le nœud, dit-on dans les milieux politiques. Une rencontre entre les deux ministres est prévue "prochainement". L'enjeu est de taille : après le système de combat aérien FCAS, le MGCS est le plus grand projet d'armement sur lequel les Allemands et les Français se sont mis d'accord il y a quelques années. En tant que système composite de haute technologie, il doit être bien plus performant que la génération actuelle de chars de combat, c'est-à-dire le Leopard 2 du côté allemand et le Leclerc du côté français. Le "char de combat du futur" doit ainsi pouvoir fonctionner comme un centre de combat roulant avec d'autres véhicules habités et non habités. Le besoin fondamental ne fait guère de doute : le Leopard 2 et le Leclerc sont certes encore en cours de modernisation. Mais les possibilités de développement sont limitées. En perspective, le MGCS devrait donc remplacer la flotte de chars de combat en Allemagne, en France et dans les pays partenaires. Lecornu a parlé en septembre d'une mise en service entre 2040 et 2045. L'année 2035 n'est plus tenable La date cible de 2035, autrefois envisagée, est désormais considérée comme inatteignable. Enfin, le projet est resté au point mort pendant des années en raison d'un manque d'ambition politique et de désaccords entre les entreprises impliquées. Après que Berlin a fait entrer Rheinmetall dans le bateau en 2019, aux côtés de KNDS, plus rien n'a pratiquement avancé du côté de l'industrie. Depuis, on parle d'un équilibre franco-allemand rompu - que Pistorius et Lecornu voulaient rééquilibrer. Le problème fondamental de la congruence limitée des intérêts en matière d'armement n'a cependant pas changé : Le Leopard 2 de Krauss-Maffei Wegmann, pour lequel Rheinmetall fournit entre autres le canon, se vend actuellement avec un grand succès, alors que la production du Leclerc a été arrêtée. Allemands et Français ne ressentent donc pas la même pression pour développer un nouveau char de combat. L'aliénation générale entre Berlin et Paris et les restrictions allemandes dans le budget de la défense sont considérées comme d'autres difficultés. Les avis divergent quant à savoir si l'ajout discuté de l'Italie au projet MGCS permettrait d'éviter les impasses ou de compliquer encore davantage la situation. Tant qu'il n'y aura pas d'annonces politiques concrètes et d'allocations de fonds, le super char se fera attendre. L'industrie se limite donc au développement de composants individuels qui seront très probablement nécessaires pour un système de combat terrestre du futur. KNDS prévoit par exemple de présenter au salon de l'armement "Eurosatory" de Paris en juin une tourelle sans pilote sur un châssis de Leopard 2, qui pourrait faire partie du MGCS.
  14. Je ne vois pas quelles informations prétendument secrètes, qui ne doivent pas être discutées, mènent à M. Marsalek/Wirecard. Je soupçonne plutôt que cela a quelque chose à voir avec la récente révélation selon laquelle le gouvernement Biden craignait sérieusement l'utilisation d'armes nucléaires tactiques au début de la guerre (Octobre 22), à la suite de quoi Scholz s'est rendu à Pékin pour faire pression sur Xi afin qu'il fasse une déclaration publique contre les armes nucléaires, déclaration que ce dernier a d'ailleurs fournie. Peut-être que des lignes rouges réciproques ont été convenues à cette occasion dans le cadre d'un accord ? https://www.fr.de/politik/ukraine-krieg-russland-putin-atombombe-armageddon-rede-joe-biden-atomschlag-zr-92884089.html
  15. Non, je dois également préciser que jusqu'à présent, un nouveau chancelier n'a été élu qu'une seule fois en raison du départ d'un parti de la coalition : Helmut Kohl en 1982. Les parallèles avec cette époque sont toutefois intéressants : le parti au pouvoir, le SPD, était divisé à cause de la double décision de l'OTAN (Pershing). De plus, il y avait des problèmes économiques, le FDP en avait assez de l'État social toujours plus grand. C'est pareil aujourd'hui : on est divisé à cause de la dissuasion de la Russie, et il y a des problèmes économiques. Mais c'est beaucoup plus compliqué, il y a plus de partis au Bundestag, de plus, en 1982, il était facile de faire coïncider les idées économiques de la CDU et du FDP. Mais CDU/FDP contre les Verts aujourd'hui, c'est comme le feu et l'eau. En outre, il y a une autre difficulté : on ne sait pas qui serait le candidat de la CDU à la chancellerie. La bataille pour cela sera de toute façon très délicate. Friedrich Merz (CDU) : bon rhétoricien au Parlement, mais aucune expérience gouvernementale. Les jeunes femmes le détestent. Hendrik Wüst (CDU, ministre-président de Rhénanie-du-Nord-Westphalie) : Il est capable de se connecter dans toutes les directions, pas de controverse. Markus Söder (CSU, ministre-président de Bavière) : Il aime polariser la campagne électorale contre les Verts. Beaucoup d'expérience gouvernementale. @hercivEDIT: Dans cet article, tu peux lire à quel point le débat sur Taurus est empoisonné entre les Verts et Scholz. Mais on ne parle pas encore d'un nouveau chancelier. https://www.zeit.de/politik/deutschland/2024-03/taurus-lieferungen-bundestag-olaf-scholz
  16. Maintenant, comme pour le vote précédent du Bundestag sur le Taurus, il faut comprendre les intrigues politiques pour l'évaluer correctement : 1. le Bundestag, même avec une majorité, ne peut pas forcer Scholz à livrer. 2. des partis qui sont en fait favorables à la livraison votent également contre. C'est la discipline de la coalition gouvernementale. On grince des dents, mais on vote contre ses propres convictions pour ne pas nuire à son gouvernement. 3. les partis qui sont pour la livraison CDU/Verts/FDP. Une partie du SPD. 4. à en juger par la virulence du débat, je pense qu'il est envisageable que la coalition gouvernementale éclate. 5. CDU/FDP/Verts pourraient élire un nouveau chancelier Merz (CDU) sans nouvelles élections fédérales. Le problème est que les Verts ne l'aiment pas en tant que personne ni pour le reste de son programme (politique climatique/endettement/impôts). Il pourrait très bien travailler avec le FDP.
  17. Je me demande s'il s'agit de la production européenne ou mondiale de Rheinmetall. D'après ce que je sais, ils produisent aussi en Afrique du Sud, par exemple. https://www.fr.de/wirtschaft/deutschland-ruestungskonzern-rheinmetall-bidens-artillerie-ukraine-krieg-ruestungsindustrie-zr-92870798.html Course à l'armement dans l'artillerie - Comment l'Allemagne doit dépasser la production de Biden Düsseldorf - Depuis que la guerre en Ukraine a ouvert une nouvelle phase de réarmement en Occident, les groupes de l'industrie de l'armement réalisent de gros bénéfices. L'un d'entre eux est Rheinmetall. Le géant de l'armement de Düsseldorf développe actuellement ses capacités de production. Les prévisions du secteur montrent qu'il pourrait dépasser les Etats-Unis cette année. Derrière cette situation se cachent plusieurs problèmes. Il y a deux ans encore, Rheinmetall pouvait produire environ 70.000 obus d'artillerie par an. Depuis, les choses ont évolué, notamment parce que Rheinmetall a racheté le fabricant de munitions espagnol Expal Systems et a construit un nouveau site de production à Unterlüß (Basse-Saxe). Selon les chiffres du Handelsblatt, qui se réfère à des milieux professionnels, le groupe peut désormais produire 450.000 obus d'artillerie par an. Le vice-ministre tchèque de la Défense Jan Jires a déclaré à ce sujet que Rheinmetall produisait à lui seul plus d'obus de ce type que l'ensemble de l'industrie de défense des États-Unis. Actuellement, les signes de croissance sont évidents en matière d'artillerie, y compris chez le fabricant de Düsseldorf. "Les récentes commandes dans le domaine de l'artillerie roquette et des munitions d'artillerie de 155 mm soulignent une fois de plus la position technologique de pointe de Rheinmetall dans le développement et la fabrication de munitions en Europe", a indiqué l'entreprise dans un communiqué. "En ce qui concerne les munitions d'artillerie, les contrats-cadres contribuent à la sécurité de l'approvisionnement de la Bundeswehr et d'autres forces de l'OTAN". Les munitions d'artillerie dites de 155 mm comprennent un large éventail de projectiles de non-précision, il s'agit en priorité de munitions hautement explosives ou de munitions spéciales comme les grenades au phosphore blanc. Dans le cadre de la guerre en Ukraine, ce type de munitions a pris une importance considérable. Une question se pose alors : combien les États-Unis produisent-ils actuellement ? Selon l'Institute for the Study of War (ISW), la production mensuelle d'obus de 155 millimètres aux États-Unis s'élevait à 28.000 (situation en octobre 2023) et devrait atteindre environ 100.000 obus d'ici octobre 2025. Par an, selon les chiffres de 2023, il s'agirait d'environ 336.000 projectiles - ce qui serait effectivement moins que les chiffres estimés par Rheinmetall. Les États-Unis ont des difficultés à reconstituer leurs stocks, car ils ont besoin d'une partie de leurs obus. Selon un rapport du Center for Strategic and International Studies, les forces d'artillerie doivent tirer un certain nombre de coups chaque année pour rester en formation. Ceux-ci ne peuvent alors évidemment pas disparaître en Ukraine. Ces tirs d'entraînement ont longtemps représenté une grande partie des munitions produites, et les ont donc épuisées. L'Occident avait un problème avec les obus d'artillerie : il n'en avait pas vraiment besoin. Dans les guerres récentes, l'OTAN s'était souvent appuyée sur les bombardements de l'armée de l'air et les attaques de drones, notamment en raison de la puissance de l'US Air Force. Pendant longtemps, des capacités de production plus importantes n'étaient donc tout simplement pas nécessaires. Mais depuis le début de la guerre, l'Ukraine a dû renoncer dans une large mesure à la guerre mixte prévue par la doctrine de l'OTAN. -----
  18. Je suis désolé, DeepL m'a joué un tour, j'allais dire "explication". Tu as tout à fait raison d'attirer l'attention sur la jeunesse de gauche de Scholz. J'ai fait une correction.
  19. Je ne pense pas que l'attitude de Scholz envers le Taurus soit due à une proximité particulière avec Schröder. Je ne pense pas non plus que ce soit à cause de sa jeunesse de gauchiste dénoncée expliqué par @g4lly. Il faut savoir que Scholz a suivi le parcours tout à fait normal d'un technocrate SPD de sa génération : à l'époque, il était de bon ton de s'en prendre à la politique du chancelier SPD "de droite" Schmidt. Scholz a ensuite fait le "tour du bœuf/Ochsentour" habituel (c'est une image pour un homme politique qui a franchi avec soin et application toutes les petites étapes dans la hiérarchie du parti) à travers le SPD, pour devenir un pragmatique dans différentes fonctions gouvernementales. Son comportement avec l'Ukraine a, à mon avis, deux raisons : il a décidé pour lui-même de s'aligner de manière extrêmement étroite sur les Etats-Unis. Ils ne fournissent pas de missiles de croisière, pourquoi le ferait-il ? Ils se retirent de l'Ukraine, pourquoi devrait-il aller de l'avant ? Deuxièmement, il pense que son comportement hésitant sera bien accueilli par sa clientèle électorale. Les colombes de la paix au sein du SPD disent par exemple qu'avec un chancelier Merz (CDU), nous serions déjà des belligérants.
  20. Eh bien, j'ai trouvé l'alter ego de @Stark_Contrast, c'est Victor Davis Hanson. https://www.youtube.com/watch?v=LqtSWjEwEBY&t=0s Ses arguments concernant l'Ukraine et la fonction de Biden en tant qu'enveloppe d'un mouvement jacobin de gauche me sont familiers. Nous savons donc maintenant que Stark est un DINO (Democrat in Name Only). https://en.wikipedia.org/wiki/Democrat_in_Name_Only https://fr.wikipedia.org/wiki/Republican_In_Name_Only (Ma provocation est amicale, je sais déjà que le parti à l'âne bleu est un mouvement de rassemblement qui laisse aussi de la place aux conservateurs).
  21. Vlad Vexler explique son point de vue sur les troupes au sol de Macron et sa crainte de la "lâcheté." https://www.youtube.com/watch?v=-04UJ0HTYkM&t=300s - en géopolitique, les mots sont comme les actes. - quand tu as du mal à faire quelque chose et que tu as l'impression de ne pas pouvoir le faire, une invention/un fait/sous-produit (engl. fabrication) est souvent mieux que rien. L'invention d'un momentum qui n'est pas là est souvent mieux que rien. On peut parfois créer un petit momentum avec ça. Un exemple a été la campagne "Hope" d'Obama, qui reposait sur peu de choses. - la puissance des Etats-Unis se retire lentement du monde, pourrait être très accélérée par Trump. - L'Europe doit se préparer à un scénario dans lequel les États-Unis se retirent de la question de l'Ukraine. - cela ne signifie pas que l'Europe sait actuellement ce qu'elle doit faire. Ni que l'Europe peut faire ce qui est nécessaire. Mais cela signifie que différents centres de pouvoir en Europe vont essayer de prendre les devants. - Macron tente de faire des pas en direction d'une stratégie. Un début très faible, mais nécessaire. On se réveille pour se mettre à l'idée qu'il faut se réveiller. - momentanément, le Kremlin le prendra comme un signe de faiblesse. L'Europe n'a pas l'air de pouvoir prendre les choses en main. La cacophonie existe même chez certains individual hommes politiques (par exemple, Macron pourrait demander des négociations dans trois mois). - le message de Macron vise à montrer qu'il n'y a pas de clarté ni de stratégie. - en Ukraine, le message suscitera un mélange d'inquiétude et d'espoir. - néanmoins, nous ne devons pas rejeter le message peu clair, car il fait bouger les choses.
  22. En Allemagne, la formule de Macron sur la "lâcheté" n'a pas provoqué de grand scandale. Le ministre de la Défense Pistorius a qualifié cette déclaration de "pas utile", mais c'est tout. C'est bien plus le fait que Scholz soit sous le feu nourri des médias mainstream et des think tanks. Même Ulrich Speck, par ailleurs assez francophope, trouve des mots prudemment élogieux pour Macron et son ambiguïté stratégique. Ce que l'on reproche toutefois à Macron, c'est sa performance plutôt faible en matière de livraison d'armes, notamment le fait qu'il ait bloqué les acquisitions en dehors de l'Europe. Il semble avoir renoncé à ce blocage.
  23. La couverture est une contrefaçon. Il s'agit de la couverture de l'édition de mars : Aucune personne en Allemagne ne comprendrait qui sont toutes ces grenouilles. Alors pourquoi l'acheter ?
  24. Dans mon imagination, chaque citoyen crie "Vive la France !" lorsqu'il voit un tel chantier. Tout comme pour une centrale nucléaire. C'est en tout cas ce que nous a raconté notre professeur de français en 1993. Qu'il y ait de tels traîtres en Allemagne, je le savais. En Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Diehl/Dynitec a des problèmes politiques pour agrandir une usine de poudre existante : https://www.nzz.ch/international/nein-zu-munitionsfabriken-in-der-provinz-deutschland-unfaehig-zur-zeitenwende-ld.1768786
  25. Plus précisément, il me semble que la situation avec Taurus est la suivante (je résume quelques médias) : On peut rapidement apprendre aux Ukrainiens à s'en servir pour frapper des cibles simples (dépôt de munitions). S'ils veulent détruire complètement le pont, ils doivent maîtriser les subtilités de la reconnaissance d'images. Il faudrait plus de temps pour leur apprendre cela. Apparemment, la Luftwaffe/MBDA Scholz ne peut pas garantir que les Ukrainiens ne pourront pas "réinitialiser" le Taurus et l'utiliser pour frapper des zones interdites programmées (Russie/Kremlin). Scholz ne fait pas totalement confiance aux Ukrainiens dans ce domaine. Il devrait donc envoyer du personnel de l'armée de l'air allemande avec les Taurus pour empêcher les Ukrainiens d'avoir des idées stupides. Mais il ne veut pas le faire. Du point de vue de la tactique du parti (SPD), il est justement plus intelligent de jouer la position du modéré.
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