Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

Alexis

Members
  • Compteur de contenus

    14 154
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    227

Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. As-tu une source ? Ça m'intéresse.
  2. Hein ? Ne pas être odieux quand je poste sur AD ? Mais, pour quoi faire alors ? Quel serait l'intérêt, que dis-je, quel serait le sel de la vie, le je ne sais quoi (désolé pour l'anglicisme) qui fait qu'elle vaut d'être vécue ? Ah, ça. Hmoui il est possible d'y trouver le sel de la vie, je l'ai entendu. Un certain T....... qui poste sur ce forum l'a paraît-il suggéré à l'occasion. Perso, pas trop pour moi. M'enfin à chacun son bonheur hein, sol lucet omnibus, et toute cette sorte de choses
  3. Ah, c'est pas M'sieur Fifi qui te dira le contraire. M'sieur Fifi ? Eh bien, si on gogole le nom de Fifi et le mot clé "affaire", tout ce qu'on trouve est ceci. C'est-à-dire une "affaire" concernant en effet un nain de jardin explosé en morceaux ancien président de la République, mais pas M'sieur Fifi lui-même. Pas de doute, ça a du l'aider. Faut voir. Tu parles de Sarkozy et Juppé, les deux candidats dominants à la primaire de LR, l'affiche obligée de son deuxième tour ? Ou de M'sieur Fifi et M'dame Marine, les deux candidats dominants à la présidentielle elle-même, et l'affiche obligée de son deuxième tour ? Nan, juste une question, comme ça.
  4. Alexis

    Le JSF menacé au Canada !!!!

    En tant que Français, ce genre de déclaration ne suscite qu'un Simple Facepalm. Mais si j'étais contribuable américain, je pense que j'aurais des envies de meurtre !
  5. En réalité, la livre a perdu 10% de sa valeur depuis le vote sur le Brexit, de 1,3 euro la veille du vote à 1,17 euro aujourd'hui. Le dollar quant à lui a pris 7% sur la même période, de 0,88 euro à 0,94 euro. C'est par rapport au dollar seulement que la livre a perdu 16% de sa valeur depuis le Brexit. De toute façon, cette dévaluation n'a rien de si dramatique. La livre était à un niveau équivalent par rapport à l'euro il y a seulement trois ans. Elle est basse par rapport au dollar oui, mais en quoi serait-ce un problème pour un pays dont le gouvernement vise une réindustrialisation ? Une monnaie basse ? En Chine, on applaudit ! L'emploi et l'industrie, c'est un peu plus important que les tablettes de chocolat ...
  6. Très bon article ! Merci pour le lien. Certes il ne s'agit jamais que de la traduction et du résumé d'une étude périodique des ingénieurs américains en génie civil. Mais encore faut-il la réaliser cette traduction. Oui, les rumeurs préliminaires rapportées il y a quelques jours par @Gravity se sont avérées justes. Le différentiel est effectivement record, environ 3 fois celui entre Bush et Gore en 2000. Concernant la possibilité de modifier ce système, sauf erreur de ma part, il y faudrait une modification de la Constitution, c'est-à-dire un accord bipartisan entre Républicains et Démocrates. Peu probable, sous une présidence Trump comme sous la présidence Obama.
  7. De fait, un second tour Fillon - Le Pen au printemps prochain, c'est pour Moscou deux chances sur deux d'une France beaucoup plus ouverte à des relations proches avec la Russie, et une très probable fin rapide des sanctions économiques de l'UE - lesquelles sont les seules qui comptent, vu que le commerce américano-russe est dix fois plus petit que le commerce euro-russe. Que du bonheur ! Cela dit, les Russes cités par cet article font une erreur contre laquelle les récents événements auraient du les avertir. Car enfin un second tour LR - FN l'année prochaine, c'est bien ce qui est prévu par les sondages, nous sommes d'accord ? Les mêmes qui deux semaines avant le premier tour des primaires de LR n'avaient pu repérer l'ascension de Fillon... pour la bonne et simple raison qu'elle n'avait pas encore eu lieu ! Eh oui, beaucoup d'électeurs ne se sont décidés que dans les toutes dernières semaines. Et même si la volatilité pour une élection présidentielle sera probablement inférieure à celle constatée pour une simple primaire, le fait est que tirer trop de confiance des sondages (*) est assez imprudent ces temps-ci ... (*) Et pourtant c'est pas faute de le dire et de le répéter ! Les instituts de sondage ne manquent pas une occasion de rappeler qu'un sondage n'est "qu'une photo de l'opinion à un instant donné". Ce qui n'empêche pas trop de journalistes, commentateurs et autres "analystes" méritant bien mal ce nom de les prendre, encore et encore, pour argent comptant
  8. C'est la période de grâce qui commence, probablement. A voir combien de temps elle durera. Tout le monde a le droit d'avoir une sensibilité, et le fil Etats-Unis a le même potentiel de controverse que les regrettés fils Ukraine I et Ukraine II, et autres fils du même acabit. D'autant plus depuis l'élection de Trump. Et ça ne devrait pas aller vers une accalmie de sitôt, si on du moins on suppose que Trump mettra ou tentera de mettre en oeuvre au moins une partie de son programme dès sa prestation de serment en janvier. Le mieux je pense serait de le prendre avec un certain humour. Par exemple je pourrais excuser ta systémolâtrie galopante et trumpophobie fanatique, et tu excuserais ma trumpomanie aigüe, mes idées populistes, extrémistes et mon portnawakisme en général. Ou quelque chose d'approchant.
  9. Je dirais même plus... Сербия не Россия (*) (*) La Serbie n'est pas la Russie Bon à moins que vous ne soyez des pan-slavistes déchaînés, bien sûr ...
  10. Oh ça peut être affectueux, un mot destiné aux petits enfants. Ou bien dans l'argot de l'Ecole Navale, ça désignera un godillot. Dans les deux cas, c'est bon pour toi. Soit Notre-Shorrkan t'a à la bonne, soit il te considère comme membre fidèle de l'Eglise du Parti et suivant sa ligne avec constance et pas trop de questions inutiles. Voire les deux. Traduit en allemand, ça donne à peu près le grade d'Oberschtroumpfführer je crois Le Cubana Café. Hmoui une valeur sûre. Tu prouves ta compétence dans les fonctions qui te sont confiées camarade, c'est bon ça. Reste à ce que @Berezech assure au même degré ? Initiative ô combien intéressante, mais pour prendre définitivement position en ce qui me concerne - et je n'en doute pas, rejoindre d'enthousiasme le mouvement - il me manque une information capitale. As-tu une moustache ?
  11. Jolie répartie, mais Trump n'a pas (encore ?) besoin d'être "sauvé". Pour la simple raison qu'il n'a pas encore commencé sa présidence. Si une fois investi il prend de mauvaises décisions, alors la question se posera. Nixon est celui qui ordonna le bombardement secret du Cambodge, massacrant des centaines de millers de civils et déclenchant la prise de pouvoir par les Khmers rouges. C'est avec George W Bush l'un des présidents américains qu'un tribunal de Nuremberg condamnerait. Il n'y a pas de raison d'imaginer Trump suivre la même voie. Comme le remarquait Védrine, il devrait plutôt prendre le chemin d'Obama, en plus prudent et moins agressif.
  12. Steve Bannon, Conseiller du président des Etats-Unis désigné par Trump, ne s'exprime pas souvent en public et en détails. Mais voici la transcription complète d'un discours qu'il prononça en 2014 à une conférence au Vatican dans lequel il exprimait sa vision sur pas mal de sujets. This Is How Steve Bannon Sees The Entire World Il est assez remarquable qu'un homme avec ce genre d'idées en arrive à cette position. Il ne s'agit de toute évidence ni d'un néocon, ni d'un ultra-capitaliste, encore moins d'un fasciste ou d'un raciste. Il est clairement chrétien conservateur voire traditionaliste, sérieusement inquiet au sujet de la sécularisation massive en cours en Occident ainsi que du mouvement djihadiste international, il voit un grand avenir et a de grands projets pour ce qu'il appelle "le mouvement populiste mondial de centre-droit", il veut lutter contre le capitalisme de connivence et nettoyer en profondeur les bilans des grandes banques. C'est quelqu'un de... plus subtil, complexe et intelligent qu'un simple extrémiste, que l'on soit d'accord ou pas avec lui. Si Trump l'écoute ne serait-ce qu'une partie du temps, ça va donner... Quelques extraits que je trouve intéressants et représentatifs - désolé je n'ai pas vraiment le temps de les traduire
  13. J'entends bien qu'il y a des différences. Là où je ne te suis pas, c'est pour penser semble-t-il que ces différences en feraient une justement dans la situation réelle et concrète. Je répète - même si en fait il faudrait développer en détails : l'accord de Paris sur le climat ne contient pratiquement rien, sans parler d'obligation mais même en terme d'objectif qu'on se donne un tant soit peu les moyens d'atteindre, et quant au comportement réel américain pendant l'ère Obama c'est schistes à profusion et point barre. Vaut-il mieux avoir un presque rien, ou rien du tout ? Si le choix n'avait que ce paramètre, ce serait le premier bien sûr. Maintenant le défaut encore plus prononcé de Trump par rapport à Clinton sur le climat ne fait en pratique pas une différence si importante, ni si mesurable en réalité. Si bien qu'il ne peut être un argument d'un réel poids pour Clinton au détriment de Trump... non pas que la chose ait la moindre importance maintenant bien entendu... Il est même permis de se demander si cesser de faire semblant n'est pas en fait préférable. C'est que cela pourrait du moins contribuer à réveiller, quand les simulacres de l'accord de Paris, des "renouvelables", éoliennes et consort - vous reprendrez bien un peu de charbon, chère Angela ? Cher Xi Jinping ? Ah pour vous c'est du schiste, cher Barack, enfin maintenant Donald ? - ont l'inconvénient de permettre de se rendormir.
  14. Alexis

    Le F-35

    T'as tort. Une partie des réponses aux questions que tu poses se trouve dans la suite, ou se devine assez facilement. Ainsi que les raisons de supporter certains des risques que tu pointes, qui sont objectivement moins graves que les risques que le "compromis" que je dessine permettrait d'éviter. Si tu as encore des remarques après, ça m'intéresse
  15. Hmmouais je veux bien, mais pour calculer un rayon d'action il faut faire des hypothèses sur la masse totale au décollage ainsi que sur l'emport total en armes. Ainsi bien sûr que sur le profil de vol. Ce serait bien que ces hypothèses soient explicites, sinon la donnée d'un rayon d'action perd beaucoup de son intérêt. Philippiens, 2:3-4. On en apprend tous les jours. D'après le style, j'aurais cru reconnaître un livre de bonne morale classique française catholique genre 18ème-19ème siècle. Eh non, Saint Paul déjà au premier siècle. Enfin, c'est sans doute aussi la traduction qui crée cet effet de style.
  16. La rumeur de longue date veut que la secte de Scientologie ait une position centrale, intelligente et alerte quand il s'agit à la fois de défendre et d'être défendue par les intérêts américains. Mais ce n'est bien entendu qu'une rumeur, qui ne nous regarde pas La dépendance particulièrement accentuée de la défense britannique par rapport à l'allié américain, incomparablement pire que celle de la France qui ne fait jamais que payer ses retards dans le remplacement des ravitailleurs en vol ou sa négligence à lancer un programme national de drones de surveillance simples - bref rien qui ne puisse être changé en peu d'années - mais a une industrie de défense indépendante des Etats-Unis, risque de ne donner que des choix difficiles à Londres si Washington change brutalement sa politique étrangère : - S'aligner, comme d'habitude. Le problème... c'est que ce sera très visible, beaucoup plus que d'habitude ! - Baisser son ambition internationale, la défense étant alignée par le bas, avec ou sans coopération plus intense avec les France, les Allemagne ou les Italie qui permettrait probablement de regagner des degrés de liberté et d'ambition, mais seulement sur le long terme Il y aura peut-être là des opportunités fort intéressantes pour la France, car si la coopération franco-britannique est déjà bien développée, Londres pourrait être intéressée à aller encore plus loin, puisque Paris est de son point de vue le partenaire principal en Europe - seuls Grande-Bretagne et France sont des "borgnes" à la défense pas complètement dégradée parmi les "aveugles" européens. Je pense notamment : - Aux drones de combat, pour développer les travaux déjà en cours - Aux futurs sous-marins nucléaires, le Successor futur SNLE britannique doit déjà utiliser de l'acier français pour sa coque - Et il y aurait sans doute d'autres pistes...
  17. Les positions de Flynn sont assez diverses et je ne suis pas sûr qu'elles soient entièrement cohérentes. En tout cas le général est une "pointure" relative si on le compare au genre de gens qui ont influé la politique étrangère américaine dans les vingt dernières années, et son implication pourrait être une bouffée d'air frais. Soit dit en passant je comprends mal comment ce genre de gens pourrait travailler avec un John Bolton. A mon avis de deux choses l'une : ou l'équipe de gouvernement Trump sera gravement incohérente, ou Monsieur le gros néo-con restera Gros-Jean comme devant à se secouer la nouille en imaginant être intégré à la nouvelle équipe. Positions réalistes et tenant compte du passé sur la priorité à donner au danger djihadiste comme sur les risques du "changement de régime" c'est-à-dire l'invasion de pays étrangers et le renversement de leur gouvernement. Pour la première fois depuis vingt ans ! Sur ce point en revanche... j'ai du mal à suivre le raisonnement. Ou même à discerner quel est le raisonnement au juste. A partir du moment où l'occupation américaine ne faisait que susciter et alimenter des insurrections par divers groupes sub-étatiques, tantôt chiites tantôt sunnites tantôt nationalistes, ceci sans perspective réaliste d'apaisement et avec un coût élevé en hommes et en argent ("bleed our country dry" comme aimait à le répéter le candidat Trump), quel sens y aurait-il eu à continuer cette occupation ? Ça me rappelle dans des circonstances différentes ces généraux français qui pensaient qu' "il n'aurait pas fallu se retirer d'Algérie". Ben si mon vieux, quand tu es bloqué sans aucune perspective politique crédible de résolution autre que de fiche le camp, que veux-tu faire d'autre au juste ? Ne pas tracer de ligne rouge sauf à être absolument certain qu'on agira si elle est franchie, d'accord. Mais j'ai quelques interrogations en revanche au sujet des extraits suivants : Donc il faut agir avec une "supériorité écrasante" et "y aller pour gagner". Ceci tout en étant "plus réactif et agile"... et l'attaque contre ceux qui ont entendu les enseignements de Machiavel, faut-il la comprendre comme un avertissement contre une certaine forme de réalisme, d'équilibre voire de mesure ? Je suis peut-être en train de surinterpréter, mais si je l'entends bien, le général Flynn se fait l'avocat d'une politique moins prévisible, moins interventionniste dans l'ensemble, mais à l'occasion plus rapide et plus brutale. Trump a aussi dit pendant sa campagne qu'il était souhaitable d'être imprévisible, afin de maintenir les autres dans l'expectative et d'influer leur comportement au-delà de ce que l'on est réellement déterminé à faire. Vladimir Poutine l'aurait certainement approuvé sur ce point. Waouh il est bien gentil M. Flynn, je suppose que le rôle de la France dans le désastre qu'est devenu la Libye lui est resté en travers de l'estomac. Soit, mais il oublie un peu vite que non seulement la France n'a pas participé à la faute gravissime qu'a été l'invasion de l'Irak et le renversement de Saddam Hussein, mais qu'elle a même pris des risques politiques importants pour avertir dans les termes les plus solennels les Etats-Unis qu'il ne fallait pas faire cette stupidité. En ce qui concerne les systèmes économiques trop basés sur le pétrole, et le drame de l' "éducation" à la répétition sans fin de textes sacrés dans les madrassas remplaçant une véritable éducation humaniste et technique, il a évidemment parfaitement raison. Il faudrait qu'il en parle d'ailleurs aux Golfiens, je les crois beaucoup plus concernés que la France par le sujet.
  18. Un panorama fouillé des conséquences de l'élection de Trump sur une série de sujets internationaux, telles que vues par l'IFRI l'institut français des relations internationales peut être trouvé ici en accès libre - le lien vers le document à télécharger est en bas. Le monde selon Trump. Anticiper la nouvelle politique étrangère américaine D'accord ou pas, il y a pas mal de grain à moudre là-dedans.
  19. Je trouve intéressant de relancer ce sujet, à l'approche de la primaire de LR. En effet, plusieurs des candidats à l'investiture se sont prononcés en faveur d'une forme de service national obligatoire (à l'exception notable de Juppé et Lemaire qui s'opposent au caractère obligatoire) Il ne s'agit certes pas de faire une discussion sur les mérites de tel ou tel candidat, à l'investiture ou à la présidentielle ! Ni de sortir des paramètres définis par Shorr Kan pour ce fil, à savoir : 1) un service pour avoir une vraie force militaire à capacité expéditionnaire, pas pour "faire du social", et 2) la discussion des modalités, non du principe est-ce souhaitable ou non. Il reste cependant que le sujet confirme son actualité. Si l'on tient compte du fait que le FN tout comme plusieurs candidats potentiels de gauche (Montebourg...) ainsi que Jean-Luc Mélenchon sont sur des lignes au moins comparables - éventuellement avec des rôles différents dévolus au service, mais avec le caractère d'obligation - il est même tout à fait possible que les deux finalistes de l'élection présidentielle de 2017 y soient favorables... et alors on n'y coupera pas ! Personnellement, la version qui me semblerait avoir le plus de sens serait sur ces lignes : 1. Le service doit être obligatoire, mixte et au choix civil ou militaire. Compte tenu de l'effectif d'une classe d'âge (environ 800 000) comme de la durée minimale de service (sinon l'essentiel du temps est pris par les classes et le tout est très inefficace) et des besoins d'une armée même renforcée, la majorité des jeunes feraient un service civil, une partie seulement un service militaire, et là on pourrait conserver le principe du volontariat. 2. La version militaire du service doit être utile, donc préparer l'expéditionnaire. Sinon c'est non seulement un gaspillage, mais encore démoralisant. Qu'il s'agisse de service dans les écoles (soutien scolaire), dans les hôpitaux, les musées, les hospices etc les versions civiles du service seraient vraiment utiles, alors comment justifier que le service militaire ne le soit pas ? Or, c'est pour les missions expéditionnaires que les armées sont conçues, les missions Sentinelle étant largement si ce n'est totalement inefficaces (une ligne Maginot qui protège 1% des cibles potentielles, quand l'originale protégeait quand même deux tiers de la frontière). Donc le service militaire doit être centré sur les missions expéditionnaires, même si bien sûr la majorité des appelés n'en feront jamais. 3. Le service militaire doit être différencié. Le principe de durées différentes donnant droit à davantage d'années de report comme à une solde meilleure et à d'autres avantages devrait être appliqué, du fait notamment d'un volontariat missions expéditionnaires qui ne concernerait qu'une partie des appelés, du fait aussi qu'à donner davantage de choix, on permettra à différents volontariats de s'exprimer. Tout le monde n'est pas prêt à passer 12 ou 18 mois sous les drapeaux au risque de se retrouver en opération extérieure à faire une vraie guerre, d'autres pourraient être prêts en revanche à passer 8 ou 12 mois dans un rôle de support technique par exemple. 4. Le service militaire doit permettre de renforcer les capacités expéditionnaires de la France, en pensant avant tout à des opérations s'étendant sur des mois et non sur des années. Typiquement pour donner un scénario qui n'est pas le plus improbable, un "raid géant" visant à détruire la base territoriale d'une organisation qui nous ferait la guerre (même si Daech est effectivement détruit dans les mois qui viennent par les Irakiens, les Syriens et leurs alliés, ce n'est pas nécessairement la dernière tentative de ce type), non une occupation dans la longue durée type Etats-Unis en Irak qui en plus d'être dispendieuse est contre-productive, ni des opérations de chasse dans la longue durée type Barkhane que des unités relativement peu nombreuses suffisent à assurer. Ce n'est qu'à cette condition que le service militaire sera véritablement utile, donc justifié. Il s'agit donc que l'établissement du service donne à la France une capacité expéditionnaire non plus de "15 000" hommes comme l'actuel Livre blanc, mais de plusieurs dizaines de milliers, en se rappelant pour référence que les premières épures lors de la réorientation post-guerre froide en 1995 donnaient pour objectif une capacité de projection de 50 à 60 000 hommes. 5. Le service militaire ne se conçoit pas sans un renforcement conséquent des matériels des armées. Qu'il s'agisse d'une capacité de projection de 60, 50 ou même 40 000 hommes, et même si le rapport entre effectif projeté et effectif projetable total sera plus favorable pour une opération de quelques mois que pour une opération permanente, il sera de toute façon nécessaire que la FOT la force opérationnelle terrestre soit largement agrandie, donc équipée à proportion. Sans compter le renforcement des capacités de transport (navires rouliers) et la disponibilité obligatoire d'un PA en permanence afin d'assurer la maîtrise aéronavale aux points de débarquement, donc deuxième PA nécessaire. Même si un volontaire - entraîné, soldé - coûtera beaucoup moins cher qu'un engagé, il reste que le service militaire suppose donc une augmentation des moyens financiers de la Défense. Aujourd'hui de l'ordre de 40 milliards (dont 20% pour les pensions, qui font partie du coût des effectifs tout autant que les soldes et la formation donc doivent être intégrés comme le recommande d'ailleurs la norme OTAN) soit 1,8% du PIB 2017, le budget devrait certainement atteindre 2%, comme la France s'y est d'ailleurs engagée auprès de l'Alliance atlantique, voire même dépasser ce niveau. Je n'ai pas fait d'évaluation précise, mais enfin si on imagine pour fixer les idées augmenter d'un quart le budget d'équipement de 17 milliards (l'essentiel sur l'armée de terre évidemment, beaucoup moins sur la Marine et l'AdA) on a déjà +0,2% du PIB, et il faut encore rajouter entretien, entraînement et solde des appelés qui pourraient rajouter jusqu'à +0,1% du PIB en fonction de leur nombre, et par ailleurs le renouveau de la dissuasion qui coûtera au bas mot +0,1% du PIB sur quinze à vingt ans. Donc l'ordre de grandeur doit être 2,2% du PIB plutôt que 1,8%, ce qui n'est pas une petite différence. 6. Le service obligatoire avec volontariat militaire à orientation expéditionnaire est la réponse la plus prometteuse aux changements géostratégiques. Il s'agit : - D'une part du phénomène djihadiste dans la zone Moyen-Orient / Afrique, lequel est là pour longtemps (une génération peut-être) car ses causes sont largement endogènes même si bien sûr certaines fautes ont pu le renforcer (invasion de l'Irak 2003), ce qui posera dans la longue durée la question de la protection du pays, de ses alliés et de ses intérêts - D'autre part de l'autonomisation obligée de l'Europe en matière de sécurité, qui se dessinera de plus en plus qu'elle soit accélérée et forcée par le président Trump - ce qui est probable - ou que le nouveau président américain ait une politique différente de celle du candidat, car il s'agit de toute façon d'une tendance lourde dans l'opinion et dans les moyens relatifs de la superpuissance. Si la France n'est certes pas dans la situation de l'Allemagne, de l'Italie ou d'autres pays dont la défense repose sur les Etats-Unis, si notamment son existence est garantie par elle-même grâce à la dissuasion nucléaire, elle n'a pas aujourd'hui les moyens de se défendre indépendamment et efficacement contre des organisations djihadistes comme l'Etat islamique - même pour Serval nous n'étions pas indépendants des Etats-Unis - sans parler de ses éventuels successeurs peut-être beaucoup plus puissants, non plus que d'assurer une quote-part juste d'une éventuelle défense commune indépendante des Européens par eux-mêmes. Mieux vaut être borgne qu'aveugle sans doute... mais on reste borgne. Or toute augmentation des dépenses doit être réduite au minimum, vu le déficit et la dette publique, vu la pression fiscale, vu les perspectives économiques de long terme rien moins qu'enthousiasmantes (la contrainte énergétique sur la croissance mondiale se fait déjà sentir, la concurrence croissante de nations dont les compétences augmentent à grande vitesse aussi). Le service militaire et une force expéditionnaire mixte engagés / volontaires au service expéditionnaire serait la solution la plus économique, en permettant de limiter les augmentations de dépense pour l'essentiel à l'équipement, étant donné qu'un appelé coûte beaucoup moins cher qu'un engagé. J'en profite pour déterrer un post intéressant et détaillé sur le sujet par feu Jean-Charles Drouillot, alias Stratège.
  20. Alexis

    menaces intérieures

    Je ne pense pas que ce soit infaisable... la preuve étant que ça a été fait à un certain moment, et puis sauf erreur il y a bien des Etats dans le monde qui appliquent une telle politique ? (à vérifier, je n'ai pas d'exemple sous la main, mais enfin il me semble bien qu'il en existe) La plupart des étrangers en France sont ressortissants d'Etats où leur vie n'est pas menacée. Les réfugiés parce que persécutés chez eux on ne doit pas les expulser évidemment, mais c'est une petite proportion du total, certainement moindre que celle des mineurs, même si elle s'ajoute. La question d' "accepter de récupérer" ne peut pas se poser si l'Etat en question a la moindre bonne volonté, je veux dire qu'aucun argument valable ne peut être avancé par cet Etat... il s'agit quand même d'un ressortissant ! Ce qui signifie que s'il le refuse quand même, l'ensemble de la coopération avec cet Etat peut être mise sur le tapis, sur le principe "si vous vous fichez de nous, nous n'allons pas nous comporter bien non plus". Je doute fort que beaucoup d'Etats fassent des difficultés à partir du moment où le gouvernement français ait moindrement le respect de lui-même.
  21. Alexis

    menaces intérieures

    Voici des tableaux statistiques sur le sujet : On a donc en France une délinquance commise à environ 20% par des étrangers, lesquels représentent environ 19% de la population carcérale. Compte tenu de la population étrangère en France, qui s'élève à 6,4%, cela signifie soit dit en passant que le taux de délinquance est environ 3,7 fois plus important chez les étrangers que chez les Français. Quoi qu'il en soit, une éventuelle politique d'expulsion systématique des condamnés étrangers exception faite des mineurs (1 étranger sur 7 est né en France d'après le lien ci-dessus, donc doit être mineur puisqu'il n'a pas encore reçu la nationalité) et des crimes les plus graves (meurtre...) ne pourrait guère dégager beaucoup plus que 10% de la population carcérale actuelle. Ce qui certes ne serait pas négligeable non plus Est-ce que ce serait souhaitable ou non, à mon avis la question ne s'apprécie pas d'abord en termes économiques : - Le plus, c'est évidemment la dissuasion supplémentaire "vous risquez l'expulsion" en direction d'une population qui est 3,7 fois plus délinquante que la moyenne des Français donc pourrait avoir besoin d'être plus durement dissuadée. Ceci sans aucun rapport avec aucun traçage ethnique encore moins avec aucun racisme que ce soit : la question de l'origine étrangère n'est pas pertinente, la nationalité est une question légale concrète de droits et de devoirs, on est Français ou on ne l'est pas, point. Oui, mais justement, si on ne l'est pas, rien n'empêche de considérer qu'il y a des conséquences si on commet des délits suffisamment graves pour être condamné à de la prison - Le moins, c'est la question des familles. Car pas mal de ces délinquants étrangers doivent avoir des Français dans leur famille - des enfants par exemple. Quid de leur éducation dans ce cas ? D'un autre côté, on peut aussi considérer qu'un père qui se fait condamner à de la prison ferme n'est pas exactement le meilleur exemple pour ses enfants, et de toute façon la mère se retrouve seule pour les élever, que le père soit en prison ou à l'étranger
  22. En somme ils ont le problème inverse du nôtre... Chez nous c'est la Défense qui a fortement réduit ses effectifs depuis vingt ans, tandis que les autres services de l'Etat avaient plutôt tendance à gonfler. Et oui les vastes budgets consentis sans contrôle suffisant de leur nécessité sont à la racine du problème. Chez eux - pour la Défense - comme chez nous - pour le reste. Ca dépend, les attaques contre la laïcité venaient plutôt de la gauche américaine, rapport aux intolérables violations des droits personnels et religieux que la laïcité requiert - bien pires que les violations des droits en Arabie saoudite, sur lesquels on les entend moins. La droite américaine, c'est plutôt l'insigne faiblesse des Français qui la scandalise, rapport au fait d'avoir laissé rentrer des musulmans chez eux et de ne pas autoriser le port d'armes - voir les commentaires de Trump sur le sujet par exemple. Enfin d'un côté comme de l'autre y a aussi des Américains qui savent faire la part des choses... mais c'est naturellement les plus bruyants qu'on entend le plus
  23. Appliquer le programme de Trump sur les term limits serait une autre paire de manches en effet. Simplement tenter de faire passer une loi dans ce sens au Congrès sans aucune préparation ne marcherait pas, le lien fourni par Boule75 est clair. Et les parlementaires ne sont pas forcément très sensibles aux menaces sur leur popularité. D'ailleurs la chose a déjà été tentée en 1994. Est-ce que c'est définitivement bloqué ? C'est une question. Je vois deux leviers que Trump pourrait théoriquement utiliser : - D'abord augmenter la pression populaire en montant d'une manière ou d'une autre des "dossiers" sur les faits qui ne sont pas de la corruption aux Etats-Unis, mais le seraient dans des pays comme la France. En somme sur tous les cas où un juge américain est dans l'impossibilité de condamner, mais où tout personne raisonnable ne peut que se dire "ce type est un corrompu de première". Et en mettant ces dossiers sur la place publique bien entendu. Et sans aucune partialité entre les parlementaires démocrates et les républicains - Quant à l'autre levier... eh bien si on parlait d'Edward Snowden ? Etant donné que la NSA a les moyens techniques de récupérer toute l'activité électronique d'une personne quelconque, non seulement mails mais encore conversations téléphoniques, déplacements, conversations à proximité d'un téléphone même éteint, etc... si le président la missionne pour regarder d'un peu plus près la vie et le passé de tel ou tel parlementaire qui fait son difficile, que se passera-t-il ? Soit ce parlementaire a les fesses propres, mais propres comme celles d'un bébé qui vient de naître... soit ce parlementaire pourrait être rapidement "convaincu" que par exemple les term limits eh bien c'est pas mal comme idée en fait Je ne sais pas quoi penser de cette deuxième hypothèse, d'ailleurs D'une part nul n'a de sympathie pour les corrompus, et même Obama semblait sympathiser avec cette proposition de Trump en particulier. D'autre part, un tel pouvoir dans les mains du président a de quoi faire peur, et c'est précisément parce qu'il pense que ce pouvoir est dangereux que Snowden a pris tous risques personnels pour alerter sur le sujet... Quoi qu'on en pense, c'est en tout cas une possibilité tout à fait réelle, et qu'on aurait tort de négliger...
  24. A ce sujet, la question "le président américain a-t-il le droit de sortir les Etats-Unis d'un accord international sans l'aval du Congrès ou du Sénat" a déjà été posée. Cette étude assez approfondie du droit et des précédents - car il y en a - répond que même si la Constitution ne dit rien sur le sujet et même si une réponse claire et définitive n'est pas possible, la réponse semble bien devoir être Oui, et que le Congrès pourrait tenter d'arrêter le président mais ne réussirait probablement pas. Donc la menace que Trump se dit prêt à utiliser pour forcer la renégociation dans le sens des intérêts américains d'accords comme l'Alena n'est pas à blanc. Et la logique est la même pour l'OMC, qui a le même statut légal que l'ALENA du point de vue du droit américain, tous deux étant des CEA (congressional executive agreements)
  25. Et la Russie non plus ! En effet, seuls les Etats ayant signé et ratifié le traité créant la CPI l'appliquent (en vert sur la carte). Ce qui n'inclut ni Etats-Unis, ni Russie, ni Chine, ni Inde, ni Turquie, Iran, Israël, Egypte, Arabie, Indonésie... Ca fait partie de ces traités qui en caricaturant à peine sont appliqués par tout le monde, sauf ceux qui comptent...
×
×
  • Créer...